Marketing
Master 1 Mathématiques
Séance 4 – Le Marketing stratégique
G. de Lanauze UFR Université Montpellier 2
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Le marketing stratégique - Une définition
• Le marketing stratégique va définir la façon dont l’entreprise agit vis-à-vis de sa concurrence; sur quel marché ou segment de marché;
avec quel produit (imitation innovation) selon quelle séquence (être le premier ou attendre que la demande soit établie par d’autres)
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Les différents modèles et méthodes du marketing stratégique
• Analyse d’attractivité et de compétitivité
• Analyse du portefeuille de produits – marchés
• Choix d’une stratégie de développement
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La segmentation stratégique
Qu’est ce qu’est la segmentation stratégique ?
– Elle consiste à découper l’entreprise en unités homogènes sur les plans internes et externes.
Définir des Domaines d’Activité Stratégique (DAS)
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- Définition d’un DAS -
• Un domaine d’activité stratégique (DAS) ou segment stratégique est un groupe d’activités homogènes constitué de couples produits – marchés, qui partagent une même technologie,
des mêmes marchés ou des mêmes fonctions.
• Le DAS es une sous-partie de l’organisation à laquelle il est possible de d’allouer ou de retirer des ressources de manière indépendante et qui correspond à une combinaison spécifique de facteurs clés de succès.
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Les facteurs-clés de succès
• Un facteur-clé de succès dépend de l’environnement, c’est une caractéristique que l’entreprise doit maîtriser si elle veut s’imposer dans un domaine.
• Ex. de facteurs-clés pour Air France : – Système de réservation et d’information, – Ponctualité,
– Gestion des correspondances, – Sécurité des passagers.
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Les bases du marketing stratégique
L’analyse concurrentielle
• Typologie des environnements concurrentiels (BCG)
But : connaître l’environnement dans lequel évolue l’entreprise ainsi que ses caractéristiques pour proposer une démarche stratégique cohérente
Le BCG identifie deux facteurs pour décrire une activité : – Le nombre de sources de différenciation pour se distinguer
de la concurrence
– L’importance de l’avantage concurrentiel (en termes de coûts, de contrôle d’une ressource rare, d’accès à un canal de distribution)
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L’avantage concurrentiel : définition
• Un avantage concurrentiel peut être défini comme un ensemble d’attributs, de caractéristiques détenus par un produit ou une marque qui donne à l’entreprise une supériorité sur ses concurrents immédiats
• L’avantage concurrentiel externe : valeur perçue par le client
• Stratégie de différenciation
• L’avantage concurrentiel interne : meilleure productivité
• Stratégie de domination par les coûts
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Typologie des environnements concurrentiels (la matrice BCG2)
Volume (ex: voitures low
cost) Impasse
limitées
Spécialisation (ex: aéronautique) Fragmenté
(ex: prê-à-porter) multiples
élevée faible
Solidité de l’avantage concurrentiel
Sources de différenciation
Descriptif des différents systèmes ou environnements
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L’analyse concurrentielle : Les 5 forces de Porter
• Intensité concurrentielle : 5 forces font pression sur le marché
– Pouvoir de négociation des fournisseurs – Pouvoir de négociation des clients
– Rivalité entre les concurrents existants du secteur – Menaces des nouveaux entrants
– Menaces des produits substituables
L’intensité concurrentielle dépend selon Porter de 5 forces qui commandent la concurrence au sein d’un secteur
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Les 5 forces concurrentielles de Porter
Pouvoir de négociation des fournisseurs
Pouvoir de négociation des clients
Produits de substitution Menace de nouveaux entrants
Concurrents du secteur Intensité de la rivalité
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Les 5 forces concurrentielles de Porter
Pouvoir des fournisseurs
Concentration des fournisseurs, nombre d’acheteurs,
coûts de transferts, matières premières substituables,
menaces d’intégration
vers l’aval
Pouvoir des clients Concentration des acheteurs, nombre de fournisseurs,
produits indifférenciés, coûts de transfert,
produits de substitution, menaces d’intégration vers l’amont Produits de substitution
Évolution du rapport prix/qualité, similarité de fonction Entrants potentiels Besoins en capitaux, accès aux canaux de distribution, coûts de transferts, politique gouvernementale, image de marque,
économies d’échelle ou autres avantages coûts
Rivalité entre concurrents Nombre, équilibre, croissance du marché, différenciation des produits, coûts fixes, enjeux stratégiques
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L’analyse interne
Activités de soutien
Logistique interne
Production Logistique externe
Commercia- lisation et vente
Services Approvisionnements Développement technologique Gestion des ressources humaines
Infrastructure de la firme
Activités principales
La chaîne de valeur
La mission de l’entreprise ajouter de la valeur lors de toutes les phases de l’activité Comparer la chaîne de valeur à celle de l’industrie et des concurrents pour mesurer
l’ajout de valeur et vérifier que l’on dispose d’un avantage compétitif
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L’analyse interne : Les ressources et compétences
• Les ressources = actifs stratégiques – Immatérielles (brevets, réputation, clientèle…)
– Humaines (effectif, pyramide des âges, flexibilité, adaptabilité, etc.) – Financières (à C.T., à L.T., capacité de mobilisation…) – Physiques (équipements, bâtiments, stocks…)
2 critères d’évaluation : la valeur pour le marché et son exclusivité pour l’entreprise
• Les compétences = la manière de les mettre en œuvre – Générales : finalisation des stratégies, organisation, contrôle, information – Transversales (interne : Développement de nouveaux produits, Qualité,
Service Client… ou externe : Gestion de la relation avec les sous-traitants et fournisseurs ou avec les clients, voire avec les partenaires
– Individuelles : savoirs, savoir-faire, savoir-être.
Certaines sont distinctives et/ou stratégiques : compétences fondamentales (Hamel & Prahalad, 1990)
A stratégies comparables et conditions concurrentielles identiques 2 entreprises n’obtiennent pas les mêmes résultats
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Les outils d’aide à l’analyse stratégique Les matrices de portefeuille d’activités
• Une entreprise qui se développe sur la base d’activités distinctes (DAS) se trouve face à des arbitrages de choix d’activités à détenir dans son portefeuille :
outils d’aide à l’analyse stratégique : les matrices
Axe 1 : évaluation de la position concurrentielle de l’entreprise
Axe 2 : évaluation de l’attrait du DAS envisagé
Matrice : position des segments d’activités en fonction des appréciations obtenues sur les axes retenus
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Les matrices de portefeuille d’activités - Principes décisionnels -
Si la position concurrentielle est bonne dans des secteurs attractifs : Se développer
Si la position concurrentielle est bonne dans des secteurs peu attractifs : Rentabiliser
Si la position concurrentielle n’est pas bonne dans des secteurs attractifs : Abandonner ou segmenter
Si la position concurrentielle n’est pas bonne dans des secteurs peu attractifs : Se retirer
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La matrice BCG
(Boston Consulting Group)
• La matrice BCG positionne les domaines d’activités stratégiques en fonction de leur dimensions au regard de deux dimensions :
– La part de marché relative – Le taux de croissance du marché
•
Part de marché relative 20%
10 1 0
0%
10%
Taux de croissance du marché
Vedettes dilemmes
Vaches à lait Poids morts
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La matrice BCG: représentation graphique
DAS 2 15%
DAS 3 20%
DAS 4 10%
DAS 1
30% DAS 5
20%
DAS 6 5%
10 4 1 0,2 0,1
+
Part de marché relative-
+
Taux. de croissance du marché
-
3020
10%
0
-10
• (a) La matrice BCG : Présentation
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La matrice BCG : Préconisations stratégiques
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La matrice BCG : Flux financiers
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La matrice BCG : Différents types de portefeuilles
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La matrice BCG : Analyse critique
• Réducteur (2 dimensions)
• Marché de volume – Primauté au gain d’expérience
– Importance des économie d’échelles (diminution des coûts)
• Statique (position à un moment donné)
• Financement interne (pas d’appel au marché) Contexte dans lequel les matrices sont nées.
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L’effet d’expérience
• La courbe d’expérience
1. L’effet comptable, par absorption des frais fixes
2. L’effet d’expérience, plus l’entreprise fabrique, plus elle est efficace Coût de
revient
production
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Le cycle de vie du produit
Le concept de cycle de vie du produit
a été introduit par Dean en 1950; il repose sur l’idée que les produits connaissent une succession de phases, représentée par une courbe en S La durée de vie d’un produit dépend à la fois de l’environnement et de la stratégie choisie
par l’entreprise Le cycle de vie du produit:
Volume des ventes
Recherche Lancement Croissance Maturité Déclin Temps PROFIT
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Liens avec la matrice BCG
De la courbe de cycle de vie
De la courbe d’expérience
Part de marché relative 20%
10 1 0
0%
Taux de 10%
croissance du marché
Vedettes dilemmes
Vaches à lait Poids morts
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La matrice Mc Kinsey (Matrice Atouts/Attraits)
Atouts de l’entreprise Faibles Moyens
Forts
Faibles Moyens Forts
Attraits du marché
Représent e la taille du marché
Représente la part de marché de l’entreprise Définition de critères
d’évaluation de l’attrait du marché et des atouts de l’entreprise (force compétitive)
Pondération des critères (total atouts = 1, total attraits = 1)
Evaluation de chaque DAS par rapport aux critères (sur 5) pour chacune des 2 dimensions
Localisation de haque DAS sur la grille, la surface des cercles est proportionnelle au CA et la Pdm de l’entreprise est représentée
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La matrice McKinsey
• La matrice McKinsey repose sur la représentation des DAS par rapport à deux dimensions :
– L’attrait du marché à moyen terme (externe)
– La position concurrentielle et les atouts de l’entreprise (interne)
C C B
C B A
B A A
Forts Moyens Faibles Attraits du
marché
Atouts de l’entreprise
DAS intéressants Investir DAS moyennement Intéressants
Sélectionner DAS peu intéressants
Récolter et désinvestir
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La matrice ADL (Shell, A.D. Little)
• Le cabinet de conseil ADL propose une matrice d’analyse du portefeuille qui repose sur deux dimensions :
– La maturité de l’activité
– La position concurrentielle (atouts de l’entreprise)
Démarrage croissance maturité vieillissement Dominante
Forte Favorable Défendable marginale
Maturité de l’activité
Portefeuille jeune Compétitif
Portefeuille mûr Compétitif
Portefeuille en situation délicate
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La matrice ADL
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Les matrices : intérêts et limites
Intérêts Limites
Vue synthétique de l'ensemble des activités Présentation réductionniste des réalités Représentation graphique claire Réduit l'analyse stratégique à deux
dimensions
Simplification des situations complexes Ignorance du lien entre stratégie et mise en œuvre
Intégration des préoccupations financières, marketing et stratégiques
Ignorance des aspects organisationnels et politiques
Identification des stratégies génériques dans le temps
Caractère fondamentalement statique des outils
Outils de préparation des décisions stratégiques
Outil de présentation de décisions déjà prises Outil pédagogique de formation Outil manipulatoire pour justifier des options
prises d'avance
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La synthèse du diagnostic stratégique : le tableau SWOT
Strenghts, Weaknesses, Opportunities, Threats (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces)
Résumer les différentes opportunités et des différentes menaces dans un tableau synthétique
Les propositions stratégiques résultent du croisement des Forces/Faiblesses avec les Opportunités/Menaces
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Construire la matrice SWOT
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Choix d’une stratégie marketing : Spécialisation sur un seul DAS
• Les trois stratégies génériques de Porter :
Stratégie de domination par
les coûts
Stratégie de différenciation
Stratégie de concentration, Focalisation ou niche Cible
Avantage compétitif étroite
large
externe interne
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Les orientations stratégiques sur plusieurs DAS
• Croissance intensive (au sein du marché de référence) – Stratégie de pénétration de marché, de développement par les
marchés, de développement par les produits
• Croissance intégrative (au sein de la filière industrielle) – Stratégie d’intégration par l’amont ou par l’aval – Stratégie d’intégration horizontale
• Croissance par diversification (en dehors du ou des DAS de l’entreprise)
– Diversification concentrique, diversification pure
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Tableau croisé
Produit / Marché – La grille d’Ansoff
Diversification Extension de
marchés Nouveaux
marchés
Développement de produits Pénétration du
marché Marchés
actuels
Nouveaux produits Produits
actuels
Le plan Marketing
• Le plan est l’expression d’une stratégie et sa traduction opérationnelle en actions précises, assorties de leurs dates et de leurs coûts
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La planification
• Processus d'anticipation des changements dans l'environnement des marchés et de mise au point de plans d'action.
• Deux niveaux de plans:
– Plan stratégique ou à long terme : période de 3 à 10 ans.
• il oblige l'entreprise à analyser périodiquement la situation d'un produit sur le marché et à en prévoir l'évolution, de même qu'à anticiper les actions des concurrents .
– Plan tactique ou à court terme: période de six mois à un an
• Il sert a coordonner les efforts et à contrôler les actions individuelles.
Les types de plans marketing
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Plan stratégique de l’entreprise comprenant la stratégie marketing à moyen et long terme
Plan marketing par marché, par marque ou par produit.
-Plan à moyen terme -Plans d’actions commerciales à court terme
Plan (ou programme) annuel de publicité, de promotion des ventes
Plan (ou programme) annuel des activités de la force de vente
Plan annuel d’études commerciales
Le rôle du chef de produit
• C’est au chef de produit qu’incombe la rédaction du plan marketing du produit ou de la marque dont il a la charge
• Il n’a pas de pouvoir de décision mais un devoir de recommandation à sa hiérarchie, il est force de proposition
• Procédure commune:
– Les grandes orientations stratégiques sont présentées et débattues par le supérieur au chef de produit
– Le chef de produit rédige le plan – Il le présente et le fait valider à son supérieur
– Il le présente en comité de direction qui le valide ou le refuse – Le tout nécessite un certain nombre d’allers-retours
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Les éléments du plan marketing
1. Les objectifs
2. La segmentation et le positionnement 3. La ou les stratégies marketing 4. Les politiques opérationnelles 5. Les prévisions de ventes et de CA
6. Le budget marketing
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Le sommaire type du plan marketing
• Résumé managérial
• Faits marquants – objectif et système d’objectifs, synthèse des plans d’actions
• Partie 1: Analyse-diagnostic
• Analyse externe (Marché)
• Analyse interne (Entreprise /produit/marque)
• Synthèse (SWOT)
• Partie 2: Objectifs-Stratégie marketing-marketing mix
• Buts et objectifs (avec ventilation)
• Plan de manoeuvre
• Partie 3: Plan d’actions commerciales (sur année 1)
• Programmes d’actions/budgets/responsabilités
• Partie 4: Contrôle
• Tableau de bord (indicateurs de suivi du plan)
• Études à mener
Les défauts d’un plan marketing
• Trop long, importance démesurée donnée à l’analyse au détriment de la stratégie et des plans d’actions
• Passage direct de l’analyse-diagnostic au plan d’actions (sans vision stratégique)
• Place insuffisante donnée à la concurrence
• Absence de compte d’exploitation prévisionnel
• Trop centré sur le très court terme
• Sans âme, sans parti-pris clair et défendu
• Irréaliste (« y a qu’à, faut qu’on… »), objectifs intenables
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Le résumé managérial
• Executive summary
• L’essentiel du plan marketing sur une page
• Donne rapidement une idée de la pertinence du plan aux interlocuteurs qui connaissent déjà bien la situation
• Synthèse de plus en plus utile au fur et à mesure que le lecteur est élevé dans la hiérarchie
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L’analyse - diagnostic
• Analyse externe
– Macro-environnement (PESTEL) et marketing (distribution, – communication)
– Étude de la demande quantitative – Étude de la demande qualitative – Analyse de la concurrence
• Analyse interne
– Analyse des performances er de leur évolution: ventes, rentabilité, PDM
– Analyse de la marque – Analyse du portefeuille de clients – Analyse de la stratégie menée à ce jour
• • Synthèse: SWOT
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L’analyse - diagnostic
• Conseils:
– Elle doit déboucher sur un diagnostic, chercher les causes réelles plus que les symptômes derrière les faits
– L’important est davantage les faits marquants nouveaux qu’une exhaustivité de l’étude
– Elle doit déjà ouvrir sur des conséquences stratégiques et opérationnelles
– Ne pas négliger la concurrence, tenter au contraire d’en reconstituer les stratégies marketing
– Illustrer, rendre vivante et convaincante l’analyse
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Le diagnostic SWOT
• L’analyse SWOT peut être menée à plusieurs niveaux:
– Marque / produit / segment de marché
• C’est une synthèse, elle conclut l’analyse externe et interne de l’entreprise: se limiter à un maximum de cinq points majeurs pour chaque, et les hiérarchiser
• Synthèse n’est pas synonyme de généralités (ex: la concurrence est une menace…)
• C’est plus qu’une synthèse: elle doit générer des idées et des orientations stratégiques, elle prépare et peut déjà intégrer des recommandations
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La partie stratégique
1. Buts et objectifs 2. Plan de manoeuvre
– Segments, cibles et coeurs de cibles – Positionnement
– Politique de marque
– Sources de volumes et de profits: conquête, part de client, – fidélisation
– Marketing mix
• Vers les clients et consommateurs
• Vers les distributeurs – Politique relationnelle
– Compte d’exploitation prévisionnel et ROI
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Buts et objectifs
Le choix des marchés prioritaires
• Avantages compétitifs, potentiel de développement particulièrement fort
• Le choix des produits prioritaires
• Les plus rentables, le plus gros potentiel de volume, les plus à même d’entraîner le reste de la gamme
• Le choix des cibles prioritaires
• Utilisateurs, acheteurs, prescripteurs, décideurs
• Découle de l’analyse approfondie de la segmentation
• Stratégies extensives (nouveaux clients) ou intensives (propres clients)
• Hiérarchiser les cibles visées
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Les objectifs
Vocation, objectifs principal, objectifs intermédiaires Les objectifs sont précis et quantifiés
• Exemple de système d’objectifs:
Développement de la marque
DV = 45 PDM = 11%
PDL = 45 cm Essai par 30%
de la cible Notoriété x 2
Trade Marketing, PLV, Négociations centrales, Échantillonnage; Promo, PUB Changer le comportement
La stratégie
Les déterminants de la stratégie:
• Les objectifs internes de l’entreprise
• Les évolutions de l’environnement
• Le couple produit-marché
• Le temps
• La stratégie doit impérativement s’accompagner d’un compte d’exploitation prévisionnel
Éventuellement plusieurs si plusieurs scénarios
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La segmentation
• Les cibles doivent être clairement définies avec une attention particulière apportée au choix des critères de segmentation
• La segmentation est un levier puissant de performance et d’innovation
• Bien distinguer les cibles distributeurs (sell in) et consommateurs finaux (sell out)
• Travailler la définition des cibles (ne pas rester trop généraliste (CSP, âges)
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Exemples de stratégies
Définies pour un couple segment/marché:
• Stratégie de repli
• Stratégie de maintien
• Stratégie de développement du marché
• Stratégie de fidélisation
• Stratégie de conquête
• Stratégie de différenciation
• Stratégie de sophistication
• Stratégie de spécialisation
• Stratégie d’innovation
• Stratégie d’imitation
• Stratégie de suiveur
• Stratégie de challenger
• Stratégie d’expansion géographique 53
Plans d’action et budgets
On les présente sous formes de tableaux présentant la nature des opérations, les dates et les budgets
• Un compromis à rechercher:
– Trop dépouillés : inutiles – Trop détaillés : illisibles
• Ne pas hésiter à utiliser la mise en annexe
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Tableaux calculatoires et représentations graphiques
• Les tableaux de bords
• Les tableaux de prévision
• Les rétroplanning
Le contrôle des actions marketing
La démarche de contrôle: une nécessité – 3 étapes:
1. Définir les objectifs et les normes
2. Identifier les déviations (situation réelle par rapport aux objectifs) 3. Expliquer les déviations et définir les mesures correctives
• Contrôle des ventes
– Décomposition / comparaison aux prévisions / comparaison au Marché
• Contrôle des coûts et de la rentabilité
• Audits marketing:
– Équipes de vente – Distribution – Publicité – Politique produit…
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Les obstacles à la réalisation du plan marketing
• Ils sont nombreux:
• Confusion entre marketing stratégique et pratique
• Isolement vis-à-vis du terrain et des opérations
• Blocages liés à l’organisation (esprit de clan, mauvaise définition des DAS)
• Analyses trop superficielles
• Manque de compétences et de connaissances
• Incapacité à fixer des objectifs prioritaires
• Cultures d’entreprises défavorables