Introduction à la mycologie médicale
Patrick BOIRON
Laboratoire de Mycologie,
Faculté de Pharmacie, Lyon, France
Nomenclature des mycoses
Nomenclature des mycoses
•
Les mycoses, ouinfections fongiques, sont des maladies provoquées par des champignons
microscopiques
Nomenclature des mycoses
•
Traditionnellement, les infections causées par les actinomycètesaérobies (Nocardia, Actinomadura,
Streptomyces, …), qui sont des bactéries, sont traitées en mycologie
médicale
Nomenclature des mycoses
• Pas de règles générales unanimement reconnues
• Le plus souvent, le nom de l'infection fongique est formé à partir du nom du champignon
responsable, en lui ajoutant les suffixes "ose" : candidose, cryptococcose, aspergillose,
histoplasmose, ...
Nomenclature des mycoses
•
La dénomination de la mycose peut dériver du nom de la partie du corps atteinte paradjonction du suffixe
"mycose" :
dermatomycose, onychomycose, otomycose, ...
Nomenclature des mycoses
• Ces deux systèmes ne sont pas entièrement satisfaisants car ils manquent de précision sur la localisation de l'infection ou sur l'espèce
fongique responsable
Nomenclature des mycoses
•
Autres manières dedésigner les mycoses :
•
Nom de l'auteur de leur découverte :• Maladie de Gilchrist
• Maladie de Darling, …
•
Nom particulier, d'origine diverse :• Pied de Madura (mycétomes fongiques ou actinomycosiques)
• Pied d'athlète (mycose des pieds à dermatophytes ou à Candida)
• Muguet, … Muguet
Pied de Madura
Maladie de Darling
Nomenclature des mycoses
• Ces deux autres modes de désignation des mycoses ne permettent pas non plus de
déduire spontanément l'espèce en cause ou
l'organe atteint
Nomenclature des mycoses
•
Plusieurs travaux émanant du Conseil de la Recherche Médicale, de la Société Internationale de Mycologie Humaine et Animale et del'Organisation Mondiale de la Santé ont permis d'établir une nomenclature des mycoses reconnue par une large part de la communauté mycologique internationale
•
Elle est basée sur la terminologie suivante :• " infection à "
• suivie du nom de l'organe atteint
• suivi du nom du champignon
•
Exemple : infection péritonéale à Candida albicans, abcès cérébral à Scedosporium apiospermum, pneumopathie invasive à Aspergillus fumigatusHabitat des champignons
pathogènes
Habitat des champignons pathogènes
• Les agents des mycoses peuvent avoir une
origine endogène ou exogène
Champignons d’origine endogène
•
Les champignons d'origine endogène sont représentésessentiellement par Candida albicans
•
Cette levure vitexclusivement dans le
tube digestif de l'homme et de certains animaux
Champignons d’origine endogène
•
La peau, contrairement aux muqueuses, n'est porteuse de Candida albicans que dans des cas pathologiques•
En revanche, une dizained'autres espèces de Candida (C.
tropicalis, C. krusei, C.
parapsilosis, C. pseudotropicalis, C. glabrata, ….), et quelques
espèces de Geotrichum, sont habituellement saprophytes des muqueuses et des téguments,
mais se trouvent également dans la nature
Geotrichum candidum
Champignons d’origine exogène
•
L'immense majorité deschampignons pathogènes ou potentiellement pathogènes sont d’origine exogène
•
Ils sont généralement retrouvés dans le sol(Histoplasma capsulatum, Cryptococcus neoformans,
Aspergillus fumigatus, agents des mucormycoses) et parfois sur des substrats organiques
variés Histoplasma capsulatum
Cryptococcus neoformans
Aspergillus fumigatus
Distribution géographique des
mycoses et de leurs agents
Mycoses cosmopolites
•
Certaines mycoses sont cosmopolitesCandidose
Cryptococose
Aspergillose Dermatophytie
Mycoses « continentales »
•
D'autres mycoses ont une répartitiongéographique large, mais néanmoins
nettement délimitée : chromoblastomycoses, mycétomes, observés dans les régions
tropicales et
subtropicales du globe
Chromoblastomycose
Mycoses régionales
•
Quelques mycoses sont régionales :•
La coccidioïdomycose est endémique dans le sud-ouest des USA, l'Amérique Centrale et quelques Etats de l'Amérique du Sud•
La paracoccidioïdomycose sévitexclusivement en Amérique Centrale et en Amérique du Sud
•
L'histoplasmose à Histoplasma duboisii ne s'observe qu'en Afrique NoireCoccidioïdomycose
Mycoses locales
Île Tokelau
Trichophyton concentricum
Mycoses d’importation
•
La circulation intercontinentale des hommes favorisel'observation de mycoses
d'importation dans des régions où elles n'existent pas
normalement :
• Histoplasmose (1ère mycose
d'importation en France par ordre de fréquence)
• Pénicilliose à Penicillium marneffei
Histoplasmose
Pénicilliose
Modifications épidémiologiques
•
Il est rare que les mycoses fassent souche lorsqu'elles sont introduitesoccasionnellement dans un pays où elles n'existent pas
•
Cet apport peut toutefois modifier la flore fongiquerégionale (champignons des teignes trichophytiques)
Favus : Trichophyton schoenleinii
Adaptation à la vie parasitaire et
pouvoir pathogène
Pouvoir pathogène
• Les champignons regroupent un nombre
considérable d'espèces, estimé entre 100.000 et 250.000, largement répandus dans la
nature : le sol, l'air ou l'eau et éventuellement
sur des organismes vivants de nature animale
ou végétale
Pouvoir pathogène
• Sur ce nombre, peu d'espèces fongiques sont impliquées dans la pathologie humaine et
vétérinaire
• Leur nombre est estimé à moins de 300, mais il s'élève chaque année car de plus en plus
d'espèces considérées comme saprophytes
deviennent capables de provoquer une infection à l'occasion de modifications générales ou
locales du terrain de l'hôte
Champignons « parasites vrais »
•
Seules quelques espèces peuvent être considérées comme d'authentiquesparasites : les dermatophytes anthropophiles :
•
Microsporum audouinii•
Microsporum ferrugineum•
Trichophyton schoenleinii•
Triphophyton concentricum•
Epidermophyton floccosumTrichophyton schoenleinii
Microsporum audouinii
Champignons « parasites vrais »
•
Un groupe dechampignons, parfois très infectieux, renferme des espèces dont le niveau d'adaptation parasitaire est plus variable :
•
Coccidioides immitis•
Histoplasma capsulatum•
Blastomyces dermatitidis•
Sporothrix schenckii•
et quelques autres …Champignons « parasites vrais »
•
La primo-infection estquasiment obligatoire en zone endémique
•
Elle reste en généralcliniquement inapparente ou ne se traduit que par des manifestations
pathologiques discrètes
Champignons « parasites vrais »
• La guérison est
habituellement spontanée
• Toutefois un inoculum important, une souche
particulièrement virulente ou un état d'immunodépression, peuvent conduire à une
infection patente
Coccidioïdomycose
Champignons opportunistes
• Enfin, de très nombreux agents des mycoses sont des espèces opportunistes
• Leur prolifération dans les tissus est un événement occasionnel qui n'est rendu
possible que par des modifications générales ou locales du terrain de l'hôte (facteurs
favorisants) : Candida albicans, Cryptococcus
neoformans, Aspergillus fumigatus, ...
Adaptation à la vie parasitaire et pouvoir pathogène
Mode de contamination et de
dissémination
Modes de contamination : champignons endogènes
•
Des champignons endogènes acquis dès la naissance et/ou au cours de la vie, possèdent un caractèresaprophytique obligatoire, mais qui n'est pas toujours
permanent
•
Candida albicans pénètre par la muqueuse du tractus digestif (mais peut aussioccasionnellement être
introduit par l'intermédiaire des cathéters)
Candida albicans
Modes de contamination : champignons exogènes
• Les champignons exogènes, sont généralement
véhiculés par l'air et/ou les poussières
Modes de contamination : champignons exogènes
•
Ils sont le plus souvent inhalés(Aspergillus fumigatus, Histoplasma capsulatum, Coccidioides
immitis, ...), mais d'autres voies d'entrée dans l'organisme, variant avec l'espèce fongique en cause, existent :
•
Micro-effraction cutanée (dermatophytes)•
Inoculation dans les téguments(Sporothrix schenckii, agents de la chromoblastomycose, agents des mycétomes)
Modes de contamination
•
Certains champignons sontsusceptibles d'utiliser plusieurs voies de pénétration :
•
Cryptococcus neoformans envahit souvent l'organisme par voierespiratoire mais peut aussi pénétrer par la peau
•
La porte d'entrée habituelle de Blastomyces dermatitidis estpulmonaire, mais son inoculation cutanée n'est pas rare
Extension locale
•
L'extension locale dépend en partie des propriétésphysiologiques des champignons :
•
Extension centrifuge deschampignons kératinophiles comme les dermatophytes
•
Adhérence cellulaire des Candida•
Perforation cellulaire par lesfilaments des Aspergillus et des Candida
Dissémination
•
La dissémination relèvegénéralement d'un passage du champignon dans les vaisseaux : septicémie d'origine veineuse par envahissement progressif
•
L'absorption digestive (pinocytose) par les entérocytes joueprobablement un rôle, de même que le transport des microorganismes par les cellules phagocytaires
(macrophages et/ou polynucléaires)
Champignon
Macrophage
Vie cryptique
•
Certains champignonspeuvent persister vivants mais inactifs dans
l'organisme pendant des années et exercer un jour leur pouvoir pathogène
(Histoplasma)
Contagion
•
La contagion interhumainen'existe pas pour les mycoses systémiques. La transmission interhumaine ou de l'animal à l'homme n'existe que pour
quelques mycoses superficielles :
•
Dermatophyties à agents anthropophiles•
Candidose génitaleAdaptation à la vie parasitaire et
pouvoir pathogène
Pouvoir pathogène
• Le pouvoir pathogène des champignons est
de nature multifactorielle
Adaptation à la vie parasitaire et pouvoir pathogène
Colonisation des muqueuses
Colonisation
•
Les infections débutentgénéralement à partir des muqueuses des tractus
respiratoire, digestif ou uro- génital
•
La peau saine esthabituellement résistante à la colonisation et la pénétration de la plupart des agents
pathogènes voie génitale
Pouvoir pathogène
•
Pour exercer son pouvoir pathogène, le champignon doit pouvoir :•
Atteindre les surfacesépithéliales à travers le mucus superficiel sans être éliminé par le flux muqueux
•
Résister à l'action inhibitrice de microorganismes commensaux ainsi qu'aux moyens de défense spécifiques et non spécifiques de l'hôte•
Adhérer aux cellulesChampignon
Antibiotiques
•
Les champignonsopportunistes, comme Candida albicans,
peuvent proliférer
lorsque le nombre des bactéries est réduit par les antibiotiques
Flore endogène
•
La flore endogène agit par compétition en accaparant les produits nutritifs ou en produisant des substances inhibitrices telles que les colicines ou des acides (bacilles de Döderleinprotégeant normalement la muqueuse vaginale d'une prolifération des Candida)
Adhésion
•
Une séquence d’évènementsphysico-chimiques est à l’origine de l'adhérence de Candida albicans
aux muqueuses, mais également
aux mucines qui tapissent le tractus digestif, au cours de laquelle
interviennent :
•
La charge de surface des levures•
Des interactions hydrophobes•
Des interactions plus spécifiquesimpliquant de véritables ligands de la surface cellulaire (adhésines)
Adaptation à la vie parasitaire et pouvoir pathogène
Pénétration et dissémination dans
l’organisme
Pénétration dans les tissus
•
Hormis le cas dechampignons pénétrant dans l'organisme par
voie traumatique, le 2ème facteur essentiel
conditionnant la
pathogénicité du germe est sa capacité à
pénétrer à travers les tissus
Pénétration dans les tissus
•
Dans certains cas, lapénétration reste limitée aux cellules épithéliales
(candidose, dermatophyties)
•
Dans d'autres cas, lapénétration est plus profonde et le champignon est
susceptible de provoquer une infection systémique ou
généralisée (candidose profonde, cryptococcose méningée, aspergillose invasive)
Pénétration dans les tissus
•
La pénétration tissulaire exige des équipements enzymatiquescomplexes (kératinases,
collagénases, élastases des dermatophytes, protéases de
Candida albicans), en particulier
lorsqu'il s'agit de tissus composés de scléro protéines (ongle, épithéliums oesophagiens ou vaginaux)
•
Malgré de nombreux travaux portant sur la morphogénèse, en particulier sur la transformation levure-mycélium, aucune influence
prépondérante de facteur n'a pu être mis en évidence
Phagocytose
•
Un autre mode depénétration existe par l'intermédiaire des
macrophages, qui peuvent phagocyter les
champignons et les
entraîner dans les tissus profonds (Coccidioides immitis, Histoplasma
capsulatum)
Coccidioides imitis
Histoplasma capsulatum
Croissance intra-tissulaire
•
La capacité de croître et de se développer dans lestissus de l'hôte conditionne le 3ème élément essentiel du caractère pathogène des champignons
•
Généralement, leur croissance est lente et devient plus rapide au fur et à mesure de la libération decomposants nutritifs au cours de la lyse des tissus
•
Les enzymes produites par le champignon, peuvent accélérer le processusFer
•
Actuellement, seul le fer a été identifié commeélément essentiel du développement des germes pathogènes
•
La quantité disponible de cet élément est limitée par la présence de transferrine et de lactoferrine, mais il semble que Candida albicans soit capable, comme certaines bactéries, de synthétiser des sidérophores pouvant compenser la restriction ferriqueInterférence avec les mécanismes
de défense de l’hôte
Mécanismes de défense
• Les mécanismes de défense de l’hôte sont
d’une double nature : d’abord non spécifiques puis spécifiques aux microorganismes en
cause
Interférence avec les mécanismes de défense de l’hôte
Mécanismes de défense non spécifique :
réponse inflammatoire
Réponse inflammatoire
•
La réponse inflammatoire est le plus important desmécanismes non spécifiques de défense de l'hôte
•
Elle est activée par la pénétration d'éléments fongiques au sein descouches profondes de la peau ou des muqueuses, ou dans les organes profonds
constituant habituellement un milieu stérile (poumon,
appareil urinaire, système nerveux central, ...)
Réponse inflammatoire : 1
èreétape
• La réponse inflammatoire comporte d'abord, la production de composés chimiques
solubles, toxiques pour les germes (lysozymes, cytokines, interféron,
complément et protéines de phase aiguë)
Réponse inflammatoire : 2
èmeétape
•
Puis, les cellules phagocytairesinterviennent :
•
Macrophages•
Polynucléairesneutrophiles, exerçant un rôle central dans la
défense contre l'infection fongique
Réponse inflammatoire : 3
èmeétape
•
Les autres cellules jouantun rôle dans la réponse non spécifique sont les
polynucléaires basophiles, les mastocytes, les
polynucléaires
éosinophiles, les plaquettes et les cellules "tueuses
naturelles"
Interférence avec les mécanismes de défense de l’hôte
Mécanismes de défense spécifique : réponses immunitaires humorale et
cellulaire
Lymphocytes T et B
•
Les lymphocytes T et B ont recours à unmécanisme impliquant la reconnaissance et la
mémorisation des microorganismes
étrangers, qui amplifie
leur action et permet une réponse rapide à la
présentation répétée d'un antigène
Lymphocytes B et anticorps
•
L'immunité humorale ne joue pas un rôle très importantcontre l'invasion fongique
•
Les anticorps peuvent, toutefois, intervenir paropsonisation et/ou activation du complément
•
Leur présence, parfois utile dans un but diagnostique,traduit plus l'immunisation que l'immunité
Lymphocytes T
•
La fréquente survenued'infections fongiques chez les patients dont les
défenses immunitaires à médiation cellulaire sont altérées, illustre le rôle
central des lymphocytes T et du couple macrophage /
lymphocyte T dans les mécanismes de défense contre l'invasion fongique
Synthèse 1a
• Habitat des champignons pathogènes
•
Champignons d’origine endogène / exogène• Distribution géographique des mycoses et de leurs agents
•
Mycoses cosmopolites, « continentales », régionales, locale, d’importationSynthèse 1b
•
Adaptation à la vie parasitaire et pouvoir pathogène•
Champignons « parasites vrais », opportunistes•
Mode de contamination et de dissémination•
Champignons endogènes, exogènes•
Extension locale, dissémination, vie cryptique,contagion, colonisation des muqueuses, pénétration et dissémination dans l’organisme
Synthèse 1c
• Interférences avec les mécanismes de défense de l’hôte
•
Mécanismes de défense non spécifique : réponse inflammatoire•
Mécanisme de défense spécifique : réponse immunitaire, humorale et cellulaireFacteurs favorisants
Facteurs favorisants
Facteurs généraux
Facteurs généraux
• Les facteurs généraux favorisants les mycoses
sont multiples
Facteurs généraux
• Hypoprotidémie
• Diabète
• Taux de fer et de zinc sériques jouant un rôle dans l'établissement d'une
infection fongique
Facteurs généraux
•
Rôle des hormones (les femmes résistent mieux que les hommes à de nombreuses mycoses)•
Stéroïdes, qui exercent un effet dépresseur à divers niveaux du système immunitaire :•
Diminution des réponses inflammatoires aiguë et chronique•
Interférence avec l'élimination des corps étrangers•
Altération de la cicatrisation des plaies•
Diminution de la production d'anticorpsFacteurs généraux
• Chimiothérapie, provoquant une déplétion des leucocytes
• Immunosuppresseurs largement utilisés en
cancérologie et dans les transplantations, qui interfèrent avec l'immunité cellulaire et/ou
l'immunité humorale
Facteurs favorisants
Rupture des barrières cutanée et
muqueuse
Macération
•
Une humidité excessive, la chaleur et les effetsirritants de l'urine peuvent altérer l'épithélium
(candidoses superficielles du périnée et de l'aine)
Excoriations
•
Les excoriations cutanées ou muqueuses, mêmesminimes, peuvent favoriser le
développement de
mycoses superficielles et sous-cutanées
Blessure
•
Dans les régions tropicales, des plaies par inoculationavec implantation de débris végétaux contaminés par
des éléments fongiques peuvent être à l'origine
d'infections sous-cutanées (chromomycose,
mycétome)
Mycétome
Chromomycose
Cathéters
•
En milieu hospitalier, lestechniques invasives ouvrent aussi la voie aux infections
•
L'usage très répandu des cathéters intraveineux, en particulier centraux pour chimiothérapie etalimentation parentérale, peut être responsable
d'infections fongiques graves (septicémie)
Sondes
•
Les sondes urinaires peuvent aussi être à l'origine d'infections fongiques, restantlocalisées et pouvant disparaître par simple retrait de la sonde
Chimiothérapie
•
La plupart des médicaments antitumoraux provoquent des ulcérations au niveau del'oropharynx et du tube digestif
•
L'infection secondaire des ulcérations digestives par des Candida constitue le point de départ pour ladissémination de la maladie
Facteurs favorisants
Perturbation de la flore endogène
Antibiothérapie
•
L'emploi d'antibiotiques à largespectre ou d'antiseptiques modifie la flore microbienne endogène et favorise la colonisation de la
bouche et du rectum par différentes levures du genre Candida
•
La suppression des bactériesanaérobies et de cocci à coloration de Gram positive, qui ont le même récepteur d'attachement cellulaire, et les modifications quantitatives du microbisme, semblent favoriser le développement fongique
Facteurs favorisants
Perturbation de la fonction des macrophages, neutrophiles et des
monocytes
Rôle des macrophages
•
La germination des spores est essentielle à ladissémination des Aspergillus et le
macrophage alvéolaire semble avoir pour rôle
fondamental la prévention de ce phénomène
•
Le macrophage n'est efficace que sur les spores non germéesAspergillose
Anomalies des macrophages
•
Des anomalies de la fonction desmacrophages alvéolaires ont été évoquées dans
les infections pulmonaires à Aspergillus
Déficience des polynucléaires
•
Les polynucléairespeuvent être déficients sur le plan qualitatif
(granulomatose septique chronique) ou, plus
fréquemment, sur le plan quantitatif
(chimiothérapies aplasiantes)
Déficience de PN neutrophiles
•
Plus rarement, on peut rencontrer des polynucléaires (PN) neutrophilesfonctionnellement
défectueux (leucémie aiguë)
Déficience de PN neutrophiles
• L'insuffisance neutrophile peut aussi avoir
pour origine des anomalies du complément, telle qu'une génération anormale de facteurs chimiotactiques neutrophiles
• D'autres anomalies des neutrophiles peuvent
provoquer une diminution de l'opsonisation
Déficience de PN neutrophiles
•
Le neutrophiles des patients atteints dediabète sucré ont une
capacité d'élimination des Candida significativement réduite qui se restaure, au moins partiellement,
lorsque le diabète est équilibré
Déficience de PN neutrophiles
•
Certains antibiotiques, tels que les aminosides, altèrent la fonction neutrophile•
L'amphotéricine B peut aussi inhiber la migration des polynucléairesneutrophiles
Déficience des monocytes
• Les monocytes jouent un rôle au cours de la granulomatose familiale chronique, dans
laquelle l'aspergillose invasive est une complication courante
• Dans cette maladie, les monocytes produisent en quantité insuffisante de
peroxyde d'hydrogène et d'autres produits potentiellement microbicides du
métabolisme oxydatif
• Des troubles de la fonction monocytaire
(anomalies du chimiotactisme et de l'activité respiratoire) ont aussi été observés dans la candidose cutanéo-muqueuse chronique
Facteurs favorisants
Altération des défenses immunitaires à
médiation cellulaire
Déficience des lymphocytes T
•
Les lymphocytes T jouent un rôle central dans les mécanismes de défense contre l'invasion fongique, comme en témoigne lafréquente survenue de
mycoses chez les patients dont les défenses
immunitaires à médiation cellulaire sont altérées
(candidose)
Déficience des lymphocytes T
•
Le SIDA, où le déficit immunitaire est surtoutcellulaire, illustre parfaitement cette sensibilité aux infections fongiques
•
Les transplantationsd'organes, la maladie de
Hodgkin, la sarcoïdose sont d'autres situations comportant un déficit de l'immunité
cellulaire favorables au
développement de mycoses
Synthèse 1d
•
Facteurs favorisants•
Facteurs généraux•
Rupture des barrières cutanée et muqueuse•
Perturbation de la flore endogène•
Perturbation de la fonction des macrophages, neutrophiles et monocytes•
Altération des défenses immunitaires à médiation cellulaireClassification clinique et aspects
pathologiques des mycoses
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses superficielles
Mycoses superficielles
•
Elles concernent l'atteinte primitive de couches superficielles de la peau et des muqueuses et l'atteinte des phanères•
En France, les candidoses de la muqueuseoesophagienne et du reste du tube digestif sont classées dans les atteintes superficielles
•
Les métastases cutanées des mycoses profondes ne sont pas classées dans les mycoses superficielles•
Les inoculations dermiques profondes ou sous-cutanées sont classées dans les mycoses viscérales profondesClassification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses superficielles
Dermatophyties
Kératinophilie
•
Les dermatophyties, ou teignes, sont des mycoses dues à des champignons (dermatophytes) ne se développant quedans la couche cornée épidermique et les
phanères, au dépens de la kératine
Facteurs favorisants
•
Les facteursfavorisants sont
représentés par les facteurs :
•
Climatiques (chaleur, humidité•
Immunologiques(SIDA, corticothérapie)
•
D’hygiène et de mode de vie (sport)Aspects cliniques
•
Elles se présentent sous forme de :•
Epidermomycoses de la peau glabre•
Teignes du cuir chevelu et des poils•
Onyxis (atteinte des ongles)Epidermomycoses
•
Pour les dermatophytes qui pénètrent dansl'épiderme par effraction (Epidermophyton,
Trichophyton,
Microsporum), l'invasion cutanée se fait de proche en proche d'une façon
excentrique (herpès circiné)
Teignes du cuir chevelu
•
Pour les dermatophytes qui attaquent les cheveux(Microsporum et Trichophyton), la pénétration se fait sous la
cuticule du cheveu au niveau de l'ostium folliculaire
•
La progression des filaments est descendante et s'arrête au bulbe•
Les cheveux parasités secassent à des niveaux différents selon l'espèce du dermatophyte en cause et sont en partie
éliminés (plaques d'alopécie)
Atteintes rares
•
Les dermatophytespeuvent également être responsables de
manifestations allergiques et,
exceptionnellement, d’infections profondes
Distribution géographique
•
Certaines espèces de dermatophytes sont cosmopolites,d’autres ne se
rencontrent que dans certaines régions
particulières Microsporum canis
Espèces anthropophiles
On distingue
•
1) Les espèces anthropophiles :•
Trichophyton rubrum•
Epidermophyton floccosum•
Microsporum audouiniiparasites obligatoires de l’homme et se transmettant d’un individu à l’autre per contact direct ou
Indirect (objet de toilette, piscines, saunas, ...)
Espèces zoophiles
•
2) Les espèces zoophiles :•
Microsporum canis•
Trichophyton ochraceum parasites des animaux et occasionnellementtransmissibles à l’homme
Espèces telluriques
•
3) Les espèces telluriques (Microsporum gypseum), saprophytes du sol ettransmissibles à l’homme à l’occasion de contacts avec la terre (travaux de
jardinage, genoux des petits enfants) ou par
l’intermédiaire d’animaux
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses superficielles
Candidoses
Candidoses
• Les candidoses sont les mycoses humaines
les plus fréquentes
Candidoses
•
L’espèce la plus fréquente, Candidaalbicans, est un saprophyte du tube digestif, alors
qu’une dizaine d’autres espèces de Candida (C.
tropicalis, C. kefyr, C.
guilliermondii, C. krusei, ...) peuvent se retrouver sur la peau ou dans le tube
digestif
Chlamydospore
Blastospores # 1
Pseudo-mycélium # 2
Candidoses
•
Devenant pathogènes sous l’influence de divers facteurs favorisants, leurdissémination est
généralement d’origine
endogène et se fait à partir du tube digestif par
contiguïté vers les voies
génitales, respiratoires, ou la peau, ou par voie
hématogène vers les organes profonds
PAS Gram
Candidoses cutanées
•
Les Candida responsables de mycoses cutanées … :•
Intertrigos : fessier, périanal, inguinal, interdigital, axillaire•
Perlèche•
Onyxis•
Abcès diversCandidoses de muqueuses
•
… de mycoses des muqueuses … :•
Muguet buccal des nourrissons et des vieillards•
Vaginite chez les femmes enceintes•
BalaniteCandidoses digestives
•
… de mycoses digestives… : candidoses oropharyngées et
oesophagiennes au cours du SIDA
Candidoses viscérales
•
… de mycosesbroncho-pulmonaires, de mycoses viscérales (abcès cérébraux,
rénaux, pleuraux, ...)
Recrudescence des candidoses
• On observe depuis quelques années à un
accroissement des infections à Candida,
notamment des infections candidosiques
profondes d’origine nosocomiales
Facteurs favorisants
•
Les facteurs favorisants des candidoses incluent :• Des facteurs physiologiques : âge, grossesse
• Des facteurs locaux : macération, humidité, traumatismes, brûlures, …
• Des altérations de l’organisme :
• Endocrinopathies : diabète
• Immunodépression : SIDA
• Affections intercurrentes : infection, cancer, ...
• Des facteurs iatrogènes :
• Médicaments : antibiotiques, corticoïdes, immunosuppresseurs, ...
• Chirurgie digestive et cardiaque
• Transplantation d’organes
• Cathéters intraveineux, prothèses, …
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses superficielles
Pityriasis versicolor
Pityriasis versicolor
•
L’agent fongique responsable est Malassezia furfur,levure faisant partie de la flore cutanée
normale de l’homme
Facteurs favorisants
•
Lipophile, elle se retrouve normalement dans lesoreilles et le nez, et peut provoquer, à la faveur de divers facteurs favorisants :
•
Humidité, chaleur•
Modification hormonale :grossesse, hypercorticisme, …
•
Modification de l’immunité cellulaire : SIDAAspects cliniques
•
C’est une mycose cosmopolitecaractérisée par des taches irrégulières beiges à brune
siégeant sur le tronc, les membres, les
épaules et le cou
Aspects cliniques
•
Elle peut également être responsable de pityriasis capitis (atteinte pelliculaire du cuir chevelu), dedermite séborrhéique
(affection chronique de la peau grasse siégeant au niveau du visage)
Atteintes systémiques
•
Malassezia furfur peut provoquer des atteintes systémiques, enparticulier chez les
patients recevant par voie intraveineuse des traitements riches en lipides
Culture
•
En culture, Malassezia furfur se développe sur milieu de Sabouraudcontenant de l’huile d’olive ou d’arachide
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses sous-cutanées
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses sous-cutanées
Chromoblastomycose
Chromoblastomycose
•
Cette mycoseverruqueuse, d’origine traumatique, siège au niveau des membres et s’observe
fréquemment dans toutes les zones
tropicales et subtropicales
Chromoblastomycose
• Des cas de localisation cérébrale par dissémination hématogène ont été
signalés de façon exceptionnelle
Chromoblastomycose
•
Elle est provoquée parplusieurs champignons noirs (Dématiés), principalement des genres Phialophora (P.
verrucosa), Fonsecaea (F.
pedrosoi, F. compacta),
Cladosporium (C. carrionii), Wangiella (W. dermatitidis), présents sur les bois morts, les sols forestiers
Phialophora verrucosa
Fonsecaea pedrosoi
Cladosporium carrionii
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses sous-cutanées
Sporotrichose
Sporotrichose
•
Cette mycose cutanéo- lymphatique estcaractérisée par des lésions gommeuses
laissant sourdre un pus épais
Sporotrichose
•
L’agent responsable est un champignon dimorphique :Sporothrix schenckii, qui ne se retrouve que dans quelques foyers en Amérique Centrale, en Afrique du Sud et en Asie
Sporotrichose
•
Présent sur les débris végétaux (cactées), l’inoculation cutanée est généralementd’origine traumatique
Sporotrichose
•
Plus rarement, des formes pulmonaires sont dues à des contaminations par inhalation•
Des métastases profondes (cérébrales) peuvent être observées en casd’immunodépression
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses sous-cutanées
Mycétomes
Mycétomes
•
Les mycétomes sont des tumeurs inflammatoires polyfistulisées à évolution très lente, endémiquesen zone tropicale, caractérisées par la présence de grains
parasitaires dans le pus qui s’échappe de fistules
Aspects cliniques
•
D’inoculationtraumatique (épines), ils siègent souvent aux membres inférieurs,
mais peuvent aussi
atteindre les membres supérieurs et le thorax
Mycétomes
•
Les agents responsables sont :•
Soit des champignons (Madurella mycetomatis, Madurella grisea, Leptosphaeria senegalensis,Pyrenochaeta romeroi,
Scedosporium apiospermum, ...)
•
Soit des actinomycètesNocardia sp.
Madurella mycetomi
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Mycoses profondes
• Ce terme est utilisé par opposition au terme
superficiel et concerne l'invasion des organes
ou viscères profonds (synonymes : mycoses
viscérales profondes, mycoses systémiques)
Mycoses profondes
• La terminologie suivante devrait être utilisée :
•
Mycose septicémique, lorsqu'une ou plusieurs hémocultures sont positives•
Mycose viscérale profonde, lorsqu'un viscère ou un organe profond est atteint•
Mycose disséminée, lorsqu'au moins deux organes profonds sont atteintsMycoses profondes
• Une mycose disséminée peut être ou non
septicémique : par exemple, les aspergilloses invasives sont souvent disséminées sans
hémoculture positive
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Candidoses
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Cryptococcose
Cryptococcose
•
La cryptococcose est une infectioncosmopolite du système nerveux central et des
méninges, dont la porte d’entrée est le plus
souvent pulmonaire
Cryptococcose
•
Des lésions cutanées peuvent se manifester secondairement, ainsi qu’au niveau desmuqueuses, des os et des articulations
Cryptococcose
•
Auparavant peufréquente (observée chez les malades
leucémiques ou cancéreux), cette mycose est
actuellement l’une des plus fréquentes chez les patients atteints de SIDA
Cryptococcose
•
La principale espècepathogène : Cryptococcus neoformans, comporte
trois variétés :
•
C. neoformans var.neoformans
•
C. noeformans var. gattii•
C. neoformans var. grubiiFilobasidiella neoformans
Cryptococcose
•
La première variété se retrouvecommunément en Amérique et en
Europe, dans les fientes d’oiseaux
Cryptococcose
•
La seconde est liée aux arbres Eucalyptus, quiconstituent leurs biotopes
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Aspergilloses
Aspects cliniques
•
Les aspergilloses sont essentiellement des mycoses de l’appareil respiratoire, etoccasionnellement des sinusites, des otites du
conduit auditif externe, des kératites, des endocardites ou des surinfections de
plaies ouvertes
(traumatisme, brûlures)
Facteurs favorisants
•
Les facteurs favorisants varient selon les formes pathologiques•
L’aspergillose pulmonaire invasive,peut se disséminer à tous l’organisme (atteinte cérébrale, cardiaque ou
cutanée) et est mortelle dans plus de 80 % des cas
•
Les facteurs favorisants sont représentés par la neutropénieprolongée, observée chez les greffés de moelle ou d’organes, chez les
patients de services d’hématologie, chez les patients sous corticothérapie au long cours
Aspergilloses
•
Ces mycoses sont provoquées par des moisissures, trèsfréquentes dans l’environnement
(matières organiques
en décomposition, silos, composts, bottes de
foin)
Aspergilloses
•
Espècesthermotolérantes,
Aspergillus fumigatus et Aspergillus flavus sont le plus souvent en cause
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Zygomycoses
Zygomycoses
• Les zygomycoses sont des affections
cutanées, pulmonaires ou cérébrales dues à des champignons
coenocytiques de la classe des
Zygomycètes
Entomophthoromycoses
•
Les entomophthoromycoses sont des infections tropicalescaractérisées par un épaississement des tissus sous-cutanées et des
muscles, et une atteinte des muqueuses, dues à des
Entomophthorales :
•
Basidiobolus haptosporus, atteignant le tronc et les membres supérieurs•
Conidiobolus coronatus, atteignant essentiellement la faceMucormycoses
•
Les mucormycoses,secondaires à un état de déficience de l’organisme (diabète, leucémie, brûlure, etc.) peuvent être
pulmonaires, cérébrales ou cutanées, et sont dues à des champignons
cosmopolites extrêmement fréquents de l’ordre des
Mucorales (Absidia, Mucor, Rhizopus, et plus rarement Cunninghamella,
Syncephalastrum)
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Histoplasmoses
Histoplasmoses
• Deux types d’histoplasmose dues à deux champignons dimorphiques :
•
Histoplasma capsulatum var. capsulatum•
Histoplasma capsulatum var. duboisiiHistoplasmoses
•
Les deux histoplasmoses diffèrent par leurs aires derépartition géographique, leur tableau clinique et la forme des champignons
responsables dans
l’organisme (mais pas en culture, où les deux agents fongiques sont strictement semblables)
Histoplasma capsulatum Histoplasma duboisii
Histoplasma capsulatum
•
L’histoplasmose américaine, due à Histoplasmacapsulatum, s’observe aux Etats-Unis (vallée du Mississipi), mais aussi en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, mais pas en Europe
Histoplasma capsulatum
• Elle est contractée par inhalation (les spores
fongiques se retrouvent dans les poussières de fermes, le sol des
pigeonniers ou des
grottes riches en guano
de chauve-souris
Histoplasma capsulatum
• La forme pulmonaire généralement bénigne peut être suivie d’une forme disséminée
grave (atteintes
réticulo-endothéliales
et muco-cutanées)
Histoplasma capsulatum
• Aux USA, l’histoplasmose est fréquente chez les
patients immunodéprimés et représente, chez les
patients atteints de SIDA, la 3
èmemycose en
importance après la candidose et la
cryptococcose
Histoplasma duboisii
• L’histoplasmose africaine à
Histoplasma duboisii seretrouve uniquement en Afrique et se caractérise par des lésions cutanées
ou sous-cutanées bénignes à évolution lente, ou par
des atteintes disséminées
mortelles
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Coccidioïdomycose
Coccidioïdomycose
•
Cette mycose due à un champignon tellurique,Coccidioides imitis, est endémique dans les régions désertiques du sud ouest des Etats-Unis, au nord du Mexique, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud
Coccidioïdomycose
•
La forme primaire pulmonaire estgénéralement bénigne, la forme secondaire est
disséminée, avec des atteintes cutanées,
osseuses, viscérales, ..., en particulier chez les
patients atteints de SIDA
Classification clinique et aspects pathologiques des mycoses
Mycoses profondes
Blastomycose
Blastomycose
•
Cette mycose, due à un champignon dimorphique isolé du sol et du bois, Blastomyces dermatitidis, estobservée dans une grande partie de l’Amérique du
Nord, en Amérique Centrale, dans le nord de l’Amérique du Sud, et présente aussi plusieurs foyers africains
Blastomycose
•
La maladie primaire est pulmonaire, parfoisdiscrète. L’évolution lente est inéluctable avec des atteintes sous-cutanées,
muqueuses, osseuses et viscérales