A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
W. S TEKLOFF
Théorie générale des fonctions fondamentales
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 2
esérie, tome 6, n
o4 (1904), p. 351-475
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1904_2_6_4_351_0>
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THÉORIE GÉNÉRALE DES FONCTIONS FONDAMENTALES,
PAR
M.
W.STEKLOFF.
INTRODUCTrON.
1. La solution de la
plupart
desquestions
de laPhysique mathématique
seramène à la
détermination
d’une fonctiondépendant
du temps t et des coordonnéesrectangulaires
x, y, z et vérifiant dans un domaine donné(D),
limité par une sur- face fermée(S),
telle ou telleéquation
linéaire aux dérivéespartielles
du secondordre
jointe
à certaines conditions aux limites ainsiqu’à
certainesconditions
ini- tialescorrespondant
à une valeur donnée de la variable t(par exemple
t =o).
La
p lupart
de ceséquations
différentiellespeuvent
êtrepartagées
en deux caté-gories
différentes : les unes sereprésentent
sous cette formegénérale
les. autres sous la forme
suivante
où a,
b,
c,~ ~
sont lesfonctions
données des variables x, y, z. Divers pro- blèmes del’Hydrodynamique,
del’Acoustique,
del’Électricité
et duMagnétisme,
de
l’Élasticité,
etc.dépendent
del’Intégration
deséquations
depremière espèce (i),
la solution de
plusieurs questions
de la théorieanalytique
de la chaleur se ramèneà
l’intégra,tion
deséquations
de secondeespèce (2’).
Rappelons quelques
cas lesplus simples
et lesplus importants.
Posons’
-
"
. ’
," J
, _
_
il viendra
352
C’est
l’équation
du mouvement vibratoire d’une masse gazeuse renfermée dans un vase solide.Faisant les mêmes
suppositions
dans(2 ),
nous obtiendronsl’équation
de refroidissement d’un corps solide. -Supposons,
parexemple,
que le vase solide reste immobile. Leproblème
del’Acou stique
se ramène à la détermination d’une fonction U desquatre variables t,
x, y, z vérifiant
l’équation (3)
et satisfaisant aux conditionsoù
f et f, désignent
des fonctionsdonnées; (S) désigne
la surface du vase, n la direction de la normale extérieure à( S ),
lesymbole
désigne
la limite verslaquelle
tendl’expression
lorsque
lepoint x,
y, z tend vers unpoint
de(S)
en restant constamment à l’in- térieur de(S) (sur
la normalen).
Quant
auproblème
de lachaleur,
il se ramène à la détermination d’une fonction U satisfaisant àl’équation (4) jointe
aux conditionsoù h est une constante
positive.
Dans les cas
limites,
la constante hpeut
se réduire à zéro ou àl’infini ;
dans lecas de
h ^ o,
la condition(7 )
se réduit à(5);
dans le cas de h = ~o, elle se rem-place
par la suivante :Si la fonction U ne
dépend
pasde t, les équations (t)
et~2~ ]se
réduisent à la.suivante :
Les conditions initiales
perdent
leur sens et il ne reste que les conditions auxlimites; rappelons,
pourexemple,
lesproblèmes classiques
de Dirichlet et deG. Neumann. ’
2.
Fourier, Cauchy
et Lamé furent lespremiers qui
ontproposé
une méthodegénérale
pour résoudre tous lesproblèmes
dont nous avonsparlé
au débutdu n° 1.
Pour
expliquer
lesprincipes
de cetteméthode,
il suffit de considérer certainsexemples
lesplus simples.
Posons dans
(3)
A et B étant des constantes
arbitraires,
À un nombrepositif,
V une fonction nedépendant
que de x, y, ~.Substituant cette
expression
de U dans(3)
et(5 ),
il viendraSupposons,
pourplus
desimplicité, que k
soitégal
à une constantepositive.
Supposons
ensuitequ’il
existe une infinité de nombrespositifs
et de fonctions
correspondantes
vérifiant les
équations
(10)
à l’intérieur de(S) (k=r, 2, 3, ...) jointes
aux conditionsLa série
Bo, Ak
etBk (k =1,
2,3, ... )
étant des constantes,représentera
la solution duproblème,
si nous choisissons lesAk (k
=i,
2,3, ...)
etBk (k
= o,1,2,...)
defaçon
que l’on aitLa même méthode
s’applique
àl’équation
de la chaleur(4~;
il suffit de poseroù
Vk (k
=1 , 2 , 3, ...)
sont les fonctions de x, y, z satisfaisant aux conditionsLa série
(13) représentera
la solution duproblème,
si nous choisissons lesconstantes 2,
3, ...)
defaçon
que lapremière
deséquations (12)
soitsatisfaite.
La méthode dont il
s’agit s’applique
aussi au cas où la fonction cherchée Une
dépend
pas de t.’
Rappelons,
pourexemple,
leproblème
de Dirichlet : :Trouver une
fonction
de x, y, zvérifiant l’équation ( i 5 )
AU = o à l’intérieur de( S )
et se réduisant à la
fonction
donnéef
sur~S~.
Soit Vk
une solutionparticulière
del’équation ( 1 5 ) ; l’expression AkVk, Ak
étantune constante, le sera aussi.
La série
représentera
la solutiongénérale,
si nous choisissons les solutionssimples 1 , 2, 3 , ...)
et les constantesAk
defaçon
que cette série soit convergenteà l’intérieur de
(S)
et se réduise à la fonction donnéef
sur(S).
La même méthode
s’applique
aux autresproblèmes analogues,
parexemple
auproblème
de Neumann.3. On
voit,
par cequi précède,
que leproblème
separtage,
engénéral,
endeux
parties principales :
(A).
Démontrer l’existence d’uneinfinité
de solutionssimples
deséqua-
tions dc~
problème (en faisant
abstraction des conditionsinitiales).
,(B). Établir
lapossibilité
dudéveloppement
d’unefonction
donnéey,
z),
dans un certain domaine(D),
en sériesprocédant
suivant lesfonctions Vk (k
=1 ~ 2,3, ...), auxquelles
se réduisent les solutionssimples
pour t = o.
Faisons
quelques
remarques relatives auproblème (A)
en nous bornant aux casdes
équations
del’Acoustique
et de la Chaleur. Les solutionssimples satisfont,
comme nous l’avons vu, aux
équations
Si nous prenons les conditions aux limites sous la forme
nous obtiendrons les fonctions
Vk (k
= l, 2 ,3, ...)
dont l’existence a été établie pour lapremière
fois par M. H. Poincaré dans son Mémoire connu : Sur leséqua-
tions de la
Physique mathématique (Rendiconti
diPalermo, I894).
Si nous posons
h = o,
nous obtiendrons les fonctionsV~ ~k = i ~ 2, 3, ...)
satisfaisant aux
équations (to) jointes
aux conditions~I I).
J’ai établi l’existence de ces fonctions dans mon Mémoire : Sur lesproblèmes fondamentaux de
laPhysique mathématique (Annales
del’École Normale, 1 902 ) (’ ).
Supposant
enfin que Il est une constante différente dezéro,
nous obtiendrons les fonctionsVk
vérifiant leséquations ~r4).
La démonstration de l’existence deces fonctions se trouve dans divers Mémoires de MM. H.
Poincaré,
S.Zaremba,
A. Korn ainsi que dans mon Mémoire tout à l’heure mentionné.
Il
importe
de remarquer que toutes les fonctions considéréespeuvent
être définies par certaineséquations fonctionnelles,
commeje
l’aidéjà
montré dansmes recherches antérieures.
Dans le cas
~y)
on trouve, eneffet,
l’intégrale, prise
parrapport à ~, y, ~,
étant étendue au domaine(D)
toutentier,
.G
désignant
la fonction de Green(voir
H.POINCARÉ,
loc.cit.).
Les
fonctions,
satisfaisant aux conditions(10)
et(I i ),
vérifient leséquations
( 1 ) Voir aussi STEKLOFF, Sur les
équations différentielles
de laPhysique
mathé-matique [Recueil mathématique
de Moscou, 1896 (en russe )].où J
désignent
une fonctionsymétrique
en x, y, zet (, r~, ~,
continue à l’intérieurde (S),
sauf pour s- 1-où elle devient infinie comme
~~ ~
r étant une constante, r la distance de deuxpoints
y,
z)
et m,~~, ~~,
et satisfaisant aux conditionsD
désignant
le volume du domaine(D).
Dans le cas
général,
où h est une constantepositive
différente dezéro,
on aH étant une fonction dont
j’ai
établi l’existence dans mon Mémoire cité(p. 250),
continue dans
(D),
sauf pouroù elle devient infinie comme
~’,
etsymétrique
en x, y, a;5, ~ (?).
4. Passons maintenant au cas où la fonction cherchée U ne
dépend
pas de tn°
2)
et considérons les solutionssimples
del’équation
deLaplace
corres-pondant
auxproblèmes
de Dirichlet et de Neumann.Les fonctions fondamentales de M. H. Poincaré
(Acta mathematica,
t.XX),
les fonctions de M.
Éd.
LeRoy (Annales
del’École Normale, 1898-1899)
et lesfonctions fondamentales dont
j’ai
établi l’existence en1899 (3), représentent
cessolutions
simples
del’équation
deLaplace.
On
pourrait
démontrer que toutes les fonctions considérées satisfont aux ( 1 ) W. STEKLOFF, Sur lesproblèmes fondamentaux,
etc.(Annales
de l’École Non- male, I902, p. 248).(2)
Rappelons
que H satisfait aux conditions(3) W. STEKLOFF, Sur l’existence des
fonctions fondamentales
(Comptes rendus,2~ mars 1899).
équations
de la formel’intégrale
étant étendue à la surface donnée(S).
On a, par
exemple,
pour les fonctions de M. LeRoy,
yoù p
est une fonctionpositive
ne s’annulant pas et continue sur(S).
5. On
voit,
par cequi précède,
que toutes les fonctions dont ils’agit
separtagent
en deux
catégories :
Les
unes, que nousdésignerons,
engénéral,
parVk ~k =1,
2,3, ...),
ontcette
propriété
commune : elles satisfont auxéquations
fonctionnelles de la formeoù
l,k
sont des constantes, p est une fonction continuepositive
et ne s’annulantpas dans le domaine
(D),
G est une fonctionsymétrique
en x, y, zet r~, ~,
continue en tous les
points
de(D),
sauf pour lepoint
où elle devient infinie comme la fonction
~’.
r
Les autres, que nous
désignerons,
engénéral,
par 2,3, ...),
vérifientles
équations
suivantesoù uk sont des constantes, q et J les fonctions
jouissant
des mêmespropriétés
parrapport
auxpoints
de la surface(S)
que lesfonctions p
et G parrapport
auxpoints
du domaine(D),
limité par(S).
6. Il est naturel maintenant de poser ces
questions générales :
1° Peut-on trouver, pour
chaque
domaine(D),
limité par une surface donnée(S),
et pour toutes les fonctions donnéesp(x,
y,z)
etG(x,y, .~; ~,
r"~),
satisfaisant aux conditions
générales
énoncées dans le numéroprécédent,
unesuite de nombres réels
et de fonctions
correspondantes
continues dans
(D)
et satisfaisant auxéquations
fonctionnelles2" Peut-on trouver, pour
chaque
surface fermée(S)
et pour toutes les fonctions donnéesq(x, y, â~
etJ(x, ~, â; ~,
r"~~ jouissant
despropriétés générales,
indi-quées
à la fin du n°5,
une suite de nombres réelset de fonctions
correspondantes
continues et vérifiant les
équations
La solution de ces
questions générales
feral’objet
dupremier
et duquatrième Chapitres
du Mémoirequi
va suivre.7. Passons maintenant au
problème ( 11)
du n° 3.J’ai
proposé,
dans mes recherchesantérieures,
une méthodegénérale qui
permet d’établir lapossibilité
dudéveloppement
d’une fonction arbitraire en séries pro- cédant suivant lesfonctions,
dont nous avonsparlé
dans les nos 3 et4,
sous cer-taines
suppositions
trèsgénérales.
J’ai
pris
pour lepoint
dedépart
cethéorème,
établi dans toute sagénéralité
dans mon Mémoire récent : : Sur certaines
égalités
communes âplusieurs
sériesdes
fonctions
souventemployées
dansl’Analyse (Mémoires
de l’Académie des Sciences deSaint-Pétersbourg, I904):
Quelle
que soit lafonction f,
bornée etintégrable
dans un certain domaine(D),
on a
toujours,
pour toutes les fonctionsVk(~~=1, ~, 3, ...~,
mentionnéesplus haut,
où l’on a
posé
di
désignant
l’élément différentiel du domaine(D).
Il est naturel de se demander : ces
égalités
ont-elles lieu pour toutes les fonc- tions du n° 6?Quant
audéveloppement
d’une fonction donnée en séries des fonctions~Th ~k - l, 2, 3, ... ), j’ai remarqué
que toute fonctionf tnz) qui
sereprésente
sous la forme
G
désignant
la fonction deGreen,
sedéveloppe
en séries des fonctions fondarnen- talesVk (k
~ 1, 2,...~, correspondant
à la fonction deGreen;
tou te fonctionvérifiant
l’équation
se
développe
en série des fonctionscorrespondant
à la fonctionni, ) ; enfin,
toute fonction se
représentant
à l’aide del’intégrale
se
développe
en série des fonctionsVk (k
= 1, 2,3, ... ) correspondant
à la fonc-tion H
( m, m, ) (’ ).
Il est naturel de se proposer d’étendre ces résultats
particuliers
à toutes lesfonctions
G(m,
du n° 6qui jouissent
despropriétés analogues
à celles desfonctions G
(fonction
deGreen),
J et H.Nous trouverons la solution de ces
questions
dans lesChapitres
II et V de ceMémoire.
Les
Chapitres
IV et VI seront consacrés à diversesapplications
des résultats obtenus dans lesChapitres précédents.
(1) W. STEKLOFF, Sur un
problème
de la théorieanalytique
de la chaleur ( Com~ptes rendus, 4 avril 1898). - Sur ledéveloppement
d’unef onction
donnée suivant lesfonc-
tions harmoniques (Comptes rendus, 30
janvier
i8gg). - Sur lesproblèmes fondamentaux
de la
Physique mathématique
(Annales de l’École Normale, juillet I902, p. 255, 259).CHAPITRE I,
REMARQUES PRÉLIMINAIRES.
~.
Désignons
par(S)
une surface fermée satisfaisant aux conditions suivantes :I° En tout
point
de(S)
il existeun plan tangent déterminé;
~° Autour de
chaque point
p de(S)
on peut décrir~e unesphère (a~)
d’uncertain rayon
D,
assezpetit
maisdéterminé,
de tellefaçon qu’une par~allèle
à la normale à
(S)
en p nepuisse
rencontrer lasurface (S),
à l’intérieur de(~), qu’en
un seulpoint ;
3°
L’angle aigu
quefont
les normales à(S),
en deuxpoints quelconques
pet
p’
de(S),
estplus pelit
que ar, adésignant
un nombrefixe
nedépendant
pas
de laposition des points
p etp’
sur(S),
rdésignant
la distancepp’.
On sait que le
principe
de Neumanns’applique
à toute surface(S) jouissant
des
propriétés
énoncées.On
peut
donc résoudre leproblème
de Dirichlet pour toute surface(S)
appar-tenant à la classe
considérée,
c’est-à-dire trouver uneexpression analytique
de lafonction U satisfaisant aux conditions
quelle
que soit la fonction donnéef,
continue sur(S).
Cela résulte de diverses recherches de MM. S.
Zaremba,
A.Liapounoff
etW. Stekloff
(Voir
Journal deMathématiques,
Annales del’École Normale,
Communications de la Société
mathématique
deh’laaokocw,
Bulletin de l’Accc-démie des Sciences de
Cracovie, 18gg-1 go2 ).
Nous n’allons
considérer,
pour fixer lesidées,
que des surfaces satisfaisant aux conditionsx°,
2°,3°,
mais il est utile de remarquer d’avance queplusieurs
résul-tats de nos
recherches, qui
vontsuivre,
resteront vrais pour une classe de surfacesbeaucoup plus générale,
à savoir pour toutes les surfacesauxquelles s’applique
le
principe
cle Dirichlet(voir
H.POINCARÉ,
AmericanJournal,
t.XII).
2.
Désignons
le domaine del’espace,
limité par une surface(S),
par(D);
ledomaine extérieur u
(S),
nous ledésignerons
par(D’). Remarquons qu’on peut
considérer
(D’)
comme une limite d’undomaine,
limité par la surface donnée(S)
et par une
sphère,
décrite autour del’origine
descoordonnées,
de rayonR,
lorsque
R tend vers l’infini.Soit
f(x, y, z)
une fonctionquelconque
de trois variables réelles x, y, z; onpeut
la considérer comme une fonction dupoint
m del’espace,
en entendant par x, y, z les coordonnées(rectangulaires)
dupoint m.
Nous
désignerons
une telle fonctionsimplement
parToute fonction
F (x, y,
z ;~, r~, ~~
de six variables réelles x, y, zet,
r~,~ peut
être considérée comme une fonction de deux
points
m et m,ayant respective-
ment x, y, z
et (, 7~, ~
pour coordonnées.Nous
désignerons
une telle fonction par’
L’intégrale
d’une fonctionquelconque prise
parrapport
auxvariables x, ,y, z et étendue au domaine
(D )
toutentier,
nous ladésignerons
parl’intégrale analogue, prise
parrapport
auxvariables 1,
~r~,~
et étendue audomaine
(D),
nous ladésignerons
par~r et ~ étant les éléments de volume du domaine
(D).
Désignons
encore par".
l’intégrale, prise par rapport
àm(x, y, z)
et étendue audomaine, composé
dedeux domaines
(D)
et(D’) (c’est-à-dire l’intégrale,
étendue àl’espace
toutentier).
Désignons
enfin par’"
F(m)
étant une fonctionquelconque
dupoint
m,l’intégrale,
étendue au do-maine
(D’),
étant l’élément de volume de(D’).
3. Avant d’aller
plus loin, signalons
un lemmeremarquable qui jouera
un rôleimportant
dans les recherchesqui
vont suivre.Voici l’énoncé du lemme dont il
s’agit :
Soit
où
ds (s =
I ,2? 3,
...,n) sont des constantes indéterminées, fs(m)(s = I,
2, ,..n) fonction.s
dupoint
m, linéairementindépendantes
et continues avec ses dé- rivées dupremier
ordre dans le domaine(D).
. ’On peut
toujours disposer
les constantes as(s
= I, 2,3,
...,n),
, en les assu-jettissant
àvéoif eo
un certain nombred’équations
linéaires ethomogènes,
detelle manière que le rapport
soit
plus grand qu’un
nombreLn,
nedépendant
que de lasurface (S) [ne dépendant
pas de etinfiniment
croissant avec l’indice n, de sorte queJe me permets de ne pas exposer la démonstration que le lecteur trouvera dans le Mémoire bien connu de M. H.
Poincaré,
Sur leséquations
de laPhysique mathématique (Rendiconti
diPalermo, I894).
J’appellerai
ce lemlne lemmefondamental
de M. H. Poincaré.SOLUTION D’UNE ÉQUATION FONCTIONNELLE FONDAMENTALE.
4.
Désignons
par une fonctionpositive, bornée, intégrable
et ne s’annu-lant pas dans le domaine
(D).
On aura,
quelle
que soit laposition
dupoint
m dans(D),
a
et ~
étant des nombres fixes.Soit me fonction de deux
points
m et m, satisfaisant aux conditions suivantes :(a)
Elle estsymétrique
ennl(x,
y,z)
et m,(03BE, ~, 03BE);
(b)
Elle reste continue en tous lespoints
m, à(S), quelle
quesoit la
position
dupoint
m, dans(D) (et inversement);
(c)
Il existe un nombrefixe
A telqu’on
aitquelle
que soit laposition
dupoint
m dans(D ) ~ les points
de lasurface (S )
,ycompris ~.
Désignons
parG (m,
la fonction suivante~, étant une constante, r la distance mm,.
Il est évident que la fonction
G(ni,
est aussisymétrique
en m et5.
Maintenant,
proposons-nous de résoudre leproblème
suivant : :Trouver une
fonction
V(m) vérifiant l’équation fonctionnelle
étant une
fonction donnée,
bornée etintégrable
à l’intérieur de(D),
03BB étant un
paramètre.
L’équation (4) représente
unegénéralisation
del’équation
fonctionnelleétudiée par M.
I. Fredhotm,
sous certainessuppositions
trèsgénérales
par rapport à la fonctionf(’x),
dans son Mémoire : : Sur une classed’équations fonctionnelles mathematica,
t.XXVII,
p.365) (1).
J’emploierai,
dans mesrecherches,
une autreméthode,
différente de celle de M. I.Fredholm,
à savoir la méthodede
Schwarz-Poincaré(Rendiconti
diPalermo, 18g4).
-J’imposerai
encore certaines restrictions à la fonctionG(m, dont,j’ai déjà signalé quelques-unes
au numéroprécédent,
sans traiter leproblème
dans toutesa
généralité,
mais les restrictions dont ils’agit son t j ustifiées
par lesapplications
de
l’équation (4)
à laPhysique mathématique,
comme nous verrons celaplus
tard.Moyennant
la méthode deSchwarz-Poincaré,
cherchons ~’ sous la forme de la sérieoù
vk(m) (k
= o, 1 , 2,...)
sont les fonctions dupoint
m.( i ) Voir aussi D. HILBERT, Grundzüge einer allgemeinen Theorie der linearen
Integralgleichungen (Nachrichten der K.
Gesellschaft
derWissenschaften
zu Gôttingen, Heft 1, Igo~ ). - V. VOLTERRA, Sopra alcune questioni di inversioni diintegrali definiti (Annali di Matematica, t. XXV).
Substituant cette
expression
de’V (m)
dans(4),
on trouveDésignons
parJk (k
= o,i, 2, 3, ...) l’intégrale
suivanteDe
l’égalité (6, )
on tireoù,
en vertude (3),
Désignons
par(Si)
une surface fermée intérieure à(S),
par(Di) le
domainelimité par
( Si) .
D’après l’hypothèse
faite parrapport
àH (ln, m, ),
onpeut assigner
un nombrefixe
A~,
telqu’on
aitpour tous les
points
intérieurs à la surface(Si) qui
peut être si voisine de(S) qu’on
le veut.D’autre
part,
on sait quel
désignant
laplus grande
distance de deuxpoints
de(S).
On trouve
donc,
euégard à ~ 1 j,
quelle
que soit laposition
dupoint
m dans le domaine( Di).
On a
donc,
euégard
à( ~, ~,
On
peut dire,
en serappelant
lespropriétés
de la surface(Si),
que cetteinéga-
Ij té a lieu pour tous les
points
m, intérieurs au domaine(D).
6.
Reprenons l’équation (6i)
et posonsOn trouve, en vertu
de (i) et ( 2 ),
D’autre
part,
et, parsuite,
d’où,
eaégard
à( 2 ~,
D
désignant
le volume du domaine(D).
7.
Multiplions
maintenant(6, )
par d~ etintégrons,
en étendantl’intégration
au domaine(D).
On trouve, eu
égard
à( l ~,
.d’où l’on
tire,
enéchangeant
l’ordre desintégrations,
car la fonction
G(m, m, )
estsymétrique
en m et m, .De cette
égalité
on tirel’inégalité
suivanteayant
lieu pour toutes les valeurs de l’indice k == 1 , 2,3,
....Les
inégalités ( g ~
et(10)
donnent8.
Comparons
maintenant les sérieset
dont la dernière converge, pourvu que
où,
en vertu de( g ),
est un nombre
positif, différent
dezéro, quelle
que soit lafonction
Onen
conclut,
euégard
à(8),
que la série(51)
converge absolument etuniformé-
ment à l’intérieur de
(D ) , pourvu
queDonc la série
(5, ) représente
une fonction V’(m)
continue à l’intérieur du domaine(D)
pour les valeurs duparamètre
À satisfaisant à la condition(12).
9.
Quant
à la série(5),
ellereprésente
une fonction bornée etintégrable
dans
(D).
Si nous supposons que soit continue à l’intérieur de
(D),
il en sera demême de la fonction V
(ni),
car, en vertu de(6), (5)
et(5,),
11 ne reste
qu’à
prouver que la fonction trouvéeV (m)
satisfait àl’équation (4).
Remplaçons
dans(5)
/7Z par mi,multiplions Inégalité
ainsi obtenue parG (m,
etin tégrons-Ia.
On trouve, en se
rappelant
que la série(5, )
converge uniformément dans(D ),
l’on
tire,
en tenant compte de(5), (6) et (6, ),
ou
c’est
précisément l’équation ( 4 ~.
c. Q. F. D.10.
Supposons maintenant,
pourplus
desimplicité,
que la fonctionf(m)
soitcontinue dans
(D).
,Considérons
V(m)
comme une fonction duparamètre
À etdésignons
par p le 1 . rayon de la convergence absolue et uniforme de la série(5).
L’inégalité (12)
montre queMontrons que p est
précisément égal
cc 03C10.Posons,
engénéral,
r et s étant des entiers
quelconques.
On trouve, conformément aux notations du
n° 5 [l’égalité ( ~ )],
Remplaçons
dans(6~ ) k
par s,multiplions
le résultat ainsi obtenu parp(m)
di etintégrons.
pOn obtient .
d’où
k étant un entier
positif, plus petit
que s.Supposons
que s > 1 et que les nombres s et r soientpairs
ouimpairs
à la fois.On peut
toujours
poserj
étant un entier convenablement choisi.Remplaçant
dans(16) k
parj,
ilviendra,
euégard
à~I5 ?
Cela
posé,
considérons les sériesLe rayon de la convergence uniforme de ces séries ne surpasse pas celui des séries
qui
seréduisent,
en vertu dey ~ ),
aux suivantes :Supposons que 03BB
> o. Chacune de ces dernières séries nepeut
converger que pour les valeurs deÀ, plus petites
que le nombre po,Donc,
lesséries (18) et ( 1 8, )
ont le même rayon Pi de convergencequi
est auplus égal
à po.Or,
le rayon p de convergence de la série(5)
est,
évidemment, égal
à p f.Il s’ensuit que
On a donc
précisément,
euégard
à(13),
Il. Nous n’avons considéré les valeurs de la fonction
G(m,
et des fonc-tions
(k
=== o, i, 2,...)
que pour lespoints
intérieurs à(S). Or,
la fonc-tion
G(m, m, ), considérée,
parexemple,
comme une fonction dupoint
m,peut
êtreprolongée
àl’espace
extérieur à(S),
c’est-à-dire à tous lespoints
dudomaine
(D’),
et cela d’une infinité de manières.A
chaque prolongement
déterminé de la fonction Gm,1 correspondra
unprolongement
bien déterminé des fonctions(k
_-_ r,2, ~, . , .),
définies par les relations(6i ).
Supposons
maintenant que la fonctionH(m, ni., )
reste continue avec ses déri-vées du second ordre dans le domaine
(D)
tout entier[les points
de Ja sur-face
(S)
ycompris].
Dans ce cas, on peut trouver deux nombres fixes A et
L,
defaçon
que l’on aitquelle
que soit laposition
dupoint
m dans le domaine(D).
Formons la fonction
U (m,
satisfaisant aux conditionset se
comportant
à l’infini comme unpotentiel
newtonien.C’est le
problème
extérieur de Dirichletqui
peut être résolu dans le cas consi-déré,
car,d’après
lessuppositions faites,
la surface(S)
satisfait aux conditions 1 ",2° et 3° du n° 1 et la fonction
H(/7Z, m, )
reste continue sur(S).
Nous supposons
toujours
que lepoint
ni , se trouve dans le domaine(D).
Prenons maintenant pour
G(m, ni, )
lafonction,
définie par les conditions suivantes :Dans ce cas, toutes les
,fonctions (k
= I, 2,3, ...;,
définies par les relations(61),
seront continues dansl’espace
toutentier;
leurs dérivées dupremier
ordre seront continues à l’intérieur et à l’extérieur de lasurface (S).
Désignons
par R la distance dupoint
m àl’origine
des coordonnées.On aura,
quelle
que soit laposition
dupoint
m dans le domaine(D’),
exté-rieur à
(S ),
et les
inégalités analogues
pour les dérivées de parrapport
à y et à z, A et B étant des nombres fixes.Par
conséquent,
A,
etB~
étant des nombres fixes.On en conclut que chacune des fonctions
(k =1, 2, 3, ...)
secomporte
à l’infini comme un
potentiel
newtonien.Il est évident ensuite que chacune des
fonctions vk(m) (k = i, 2, 3, ...)
admet les dérivées du second
ordre,
continues dans(D’),
etsatisfait
àl’équation
,Supposons
encore que lafonction
p(m)
soit choisie defaçon
que lepotentiel
admette les dérivées du second ordre à l’intérieur de
(D)
.Cette condition étant
remplie,
on trouveà l’intérieur de’
(8).
12. Introduisons maintenant les notations suivantes :
Désignons
par n la direction de la normale extérieure à(S).
Les
limites,
verslesquelles
tend une fonctionquelconque
F dupoint
ni,lorsque
/M tend vers unpoint
de la surface(S),
nous lesdésignerons
parFi et F,
selon que m reste constamment à l’intérieur ou à l’extérieur de
(S).
Désignons
encore par lessymboles
ce
qu’on appelle
dérivées normales intérieure et extérieure de la fonctionF,
c’est-à-dire les limites vers
lesquelles
tendl’expression
lorsque
lepoint m(x,
y,z)
tend vers unpoint
de(S)
en restantrespectivement
à l’intérieur ou à l’extérieur de
(S) (sur
la normalen ).
Comme, diaprés l’hypothèse faite, H(m,
reste continue sur(S)
avec sesdérivées de deux
premiers ordres,
la fonctionU(m, m, ),
définie dans le numéroprécédent,
admet la dérivée normalerégulière
sur(S) (’).
On
peut
donc trouver un nombre fixe telqu’on
aitl’intégrale
étant étendue à la surface(S).
’
Cela
posé, appliquons
le théorème de Green à la fonctionOn trouve, conformément aux notations introduites
(voir
aussi n°2),
et, en vertu de
(20),
car Pk reste continue dans
l’espace
tout entier.(1) Voir mon
Ouvrage
: Les méthodes générales pour résoudre lesproblèmes
fonda-’
mentaux de la
Physique mathématique,
Kharkow, I90I, p. 181 (en russe). Les conditionsplus générales
de l’existence des dérivées normales d’une fonctionharmonique
sont indi- quées dans le Mémoire de M. Liapounoff : : certainesquestions qui
se rattachent auproblème de Dirichlet (Journal de
Mathématiques,
t88g).Les dérivées du
premier
ordre dupotentiel
newtonienrestent
continues dansl’espace
toutent~er;
on a doncet, eu
égard à (2 1),
Or,
et
d’où,
en vertu de(1), (7)
et(19),
Par
conséquent
en vertu de~c~),
D’autre
part,
et, en vérlu de
( 1 g, ),
( 1 ) Nous écrivons, pour
plus
desimplicité,
F au lieu de F (ni), H au lieu de H (m, m1), etc.,ce qui ne peut donner lieu à aucun malentendu.
Par
conséquent,
Or,
dans le casconsidéré, l’inégalité (8)
a lieu pour tous lespoints
dudomaine
( D ) [les points
de(S)
ycompris].
On a donc
S
désignant
lagrandeur
de lasurface (S).
On trouve donc
finalement,
euégard
à(22 ),
car; en vertu de
(g),
L’inégalité ~ 23 )
donned’où
Il est utile de remarquer que dans certains cas
particuliers
la démonstration del’inégalité
/J
peut
être essentiellementsimplifiée.
Supposons,
parexemple,
la fonctionG(m, m, )
choisie defaçon
que l’on aitpour
toutes les valeurs de l’indice k = 1 , 2,3, ....
Ces conditions étant
remplies,
l’introduction de la fonction Um~ ~
ainsi que del’inégalité (ig~~
devient inutile.En
effet,
del’inégalité
on tire
immédiatement,
euégard
à(192)?
d’où,
commeprécédemment,
Cette
inégalité
conduit tout de suite à(24, ).
Supposons
encore que la fonctionsymétrique H(m, m,),
considérée comme une fonction dupoint
m,jouisse
despropriétés
suivantes :Elle reste continue avec ses dérivées du
premier
ordre dansl’espace
toutentier,
admet les dérivées du second ordre continues dans
(D),
secomporte
à l’infinicomme un
potentiel
newtonien et satisfait àl’équation
m1 ) ~â o
à l’extérieur de( i) ) (’).
Ces conditions étant
remplies,
l’introduction de la fonctionU(m, m,)
sera aussiinutile,
car toutes lesfonctions vk
seront continues avec ses dérivées dupremier
ordre dans
l’espace
toutentier,
de sortequ’on
auraet, par
suite,
d’où l’on
tire,
commeprécédemment, l’inégalité ( 23 ~
etpuis l’inégalité ( 2~ ~ .
Nous aurons l’occasion de faire usage de ces remarques
plus
tard. ..~ 3.
Supposons
maintenant que la fonction dansl’équation (4)
serepré-
sente sous la forme suivante :
(1) Ce sont les
suppositions
quej’ai
faites dans ma Note Sur certaines égalités com-munes à toutes les
fonctions fondamentales
( Comptes rendus, 4juillet
I904).(s
== i, 2, ...,n)
étant des constantesindéterminées, fs (s = i, 2,
...,n)
étantdes fonctions du
point
m, linéairementindépendantes
et continues dans(D).
Les relations
(6~ )
montrent que, dans le casconsidéré,
chacune des fonctions vksera une fonction linéaire de constantes as..
D’après
le lemme fondamental de M. H. Poincaré(n° 3),
onpeut toujours
dis-poser les as de
façon
que l’on aitNous aurons
alors,
euégard à ~ 2C~ ~,
et, en vertu de
(i 1 ),
Désignons
par( E~)
l’ensemble des valeurs des as, pourlesquelles
cesinégalités
ont lieu.
Remplaçons k
park -~- i;
nousobtiendrons,
commeprécédemment,
lesinéga-
lités suivantes :
ainsi
qu’un
ensemblecorrespondant
Comme ces
inégalités
entraînent lesinégalités précédentes,
on en conclut que l’ensemble est renfermé dans(Ek).
Supposant
que l’indice k croisseindéfiniment,
nous obtiendrons une suite d’ensemblesdont chacun des suivants est renfermé dans le
précédent.
Il s’ensuit que chacun des ensembles