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Recherches comparées sur les forces de gravitation dans les gaz et les liquides

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HAL Id: jpa-00241211

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Submitted on 1 Jan 1907

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Recherches comparées sur les forces de gravitation dans les gaz et les liquides

V. Crémieu

To cite this version:

V. Crémieu. Recherches comparées sur les forces de gravitation dans les gaz et les liquides. J. Phys.

Theor. Appl., 1907, 6 (1), pp.284-298. �10.1051/jphystap:019070060028401�. �jpa-00241211�

(2)

284

Le procédé que je signale permettrait de réaliser les conditions voulues.

Sans doute serait-il préférable de remplacer l’arc chantant par un alternateur d’un grand nombre de périodes.

Grâce à l’obligeance de M. Villard, j’ai pu voir fonctionner l’al- ternateur de 500 périodes du laboratoire de l’École normale et constater la facilité avec laquelle il se prête à la réalisation des

phénomènes de résonance. Un pareil alternateur conviendrait vrai- semblablement pour l’alimentation du Tesla d’émission, et la fré- quence des trains (1 .000 par seconde) aurait déjà une valeur assez

élevée pour accroître dans une proportion notable les effets enregis-

trés par le bolomètre.

RECHERCHES COMPARÉES SUR LES FORCES DE GRAVITATION DANS LES GAZ ET LES LIQUIDES;

Par M. V. CRÉMIEU (1).

Dans un précédent article (2~, j’ai exposé les idées directrices de

mes recherches et les expériences de vérification déjà entreprises.

.T’ai donné, de plus, les résultats déjà obtenus, dont quelques-uns,

sans confirmer nettement mes hypothèses, sont cependant de nature

à laisser espérer une confirmation.

A la fin de 1905, je m’étais aperçu que les appareils dont je me

servais présentaient plusieurs défauts très graves. Lie plus grave de tous consistait en ce que l’eau employée comme milieu dans les expériences était contenue dans une enveloppe en fer étamé, au con-

tact de laquelle elle dissolvait de l’oxyde de fer colloïdal qui ne

tardait pas à rendre tout mouvement de la balance de torsion im-

possible.

Pour remédier à cet inconvénient, voici les différentes opérations qui ont été effectuées :

1° lB1odifications à la double enveloppe.

--

La plaque supé-

rieure FF a été doublée d’une plaque de nickel poli de 1 millimètre

(1) Communication faite à la Société française de Physique, séance du 1°r fé-

vrier 1907.

(2) J. cle 4, série, t. V, p. 25; 1906.

Article published online by EDP Sciences and available at

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019070060028401

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285

d’épaisseur, vissée sur FF et percée de trous correspondant à ceux déjà existants, qui laissent passer les différentes parties de l’appa-

reil.

FIG. 1.

Un cylindre de nickel, vertical, de hauteur supérieure due 2 centi- mètres à FS, vient se fixer sur la plaque de nickel du fond, à l’aide

d’un joint pratiqué dans une gouttière circulaire de nickel. Le dia- mètre de ce cylindre est très légèrement supérieur à celui du cylindre CC, de sorte que, lorsqu’on ferme la double enveloppe, le cylindre de nickel rentre dans CC, et le fond de la double enveloppe

se trouve ainsi entièrement doublé de nickel.

D’autre part, toutes les pièces métalliques de cuivre ou de bronze

qui, au cours des expériences, plongent aussi dans l’eau SS, ont été

nickelées, sous une assez forte épaisseur.

(4)

286

Dans ces conditions, la couche d’eau SS ne touchait plus que du

nickel, du verre ou du platine.

2° Modifications à l’électro-dynamomètre téînoin.

-

Au cours des

mesures dans l’eau, la balance de torsion n’oscille plus ; elle est

presque apériodique par le frottement des sphères immergées

contre le liquide. Or il est toujours à craindre que, l’eau devenant

impure, ou sa surface se couvrant de fines poussières, la sensibilité de l’appareil diminue. Il est donc indispensable, pour des expé-

riences comparées, de disposer à l’intérieur de l’appareil un couple témoin autre que celui dû aux attractions newtoniennes et

réglable à distance, de façon à pouvoir commander les mouvements de la balance de torsion. Dans l’appareil de 1905, ce couple était pro- duit entre les bobines B, B~, l’une B solidaire du levier de la balance de torsion, l’autre B4, maintenue fixe au centre de B à l’aide d’une

tige convenablement placée. En faisant circuler dans ces bobines

un courant convenable, on obtenait un couple qui agissait sur le

levier EE. Mais cette disposition, qui avait paru la plus simple,

était très défectueuse. Le moindre décentrage relatif des deux bobines modifiait la sensibilité de l’électro-dynamomètre qu’elles

constituent.

De plus, pour opérer à des distances différentes entre les

sphères G et les cylindres K, on tourne le goniomètre 1 d’angles égaux à ceux des facettes successives du miroir II, de façon à ob-

server le mouvement par réflexion dans ces différentes facettes. La bobine B, solidaire du levier, tourne aussi d’angles égaux à ceux

dont. on tourne le goniomètre, tandis que la bobine B’ reste fixe. Ces deux bobines faisaient, par suite, des angles très différents pour

chaque série d’opérations, ce qui exigeait à chaque changement de

distance un nouvel étalonnage.

Pour remédier à ces inconvénients, on a remplacé les deux bo- bines concentriques par deux bobines plates de même diamètre,.

L’une est fixée par une petite tige sur l’axe d’oscillation du levier,

son plan dirigé parallèlement au fil de suspension. Cette bobine suit

les mouvements du levier, son centre décrivant une circonférence

,

de 7 centimètres de rayon. L’autre bobine est fixée à l’extrémité d’une tige solidaire de l’axe L du goniomètre de torsion 1 ; de sorte que, lorsqu’on tourne ce goniomètre, la bobine fixe tourne d’un

angle égal sur un cercle de 7 centimètres de rayon. La distance

entre les deux bobines qui constituent l’électromètre demeure donc

(5)

287 constante. De plus, un léger décentrage influe beaucoup moins,

dans cette disposition, sur la sensihilité de l’électro-dynamomètre.

On a donc un couple témoin toujours comparable à lui-même.

On envoie dans la bobine mobile un courant d’intensité constante, 1 milliampère en général. Dans la bobine fixe circule un courant

indépendant du premier et dirigé de façon que les bobines se repoussent. C’est sur ce courant qu’on agit pour commander les mou- vements de la balance de torsion.

On ne change jamais l’intensité du courant circulant dans la bo- bine mobile, parce que ce courant arrive par le fil de suspension qu’il importe de soumettre à des actions aussi constantes que pos-

sible.

,

31 J.1fodi{ications aux sphères attirées G, G.

-

Les sphères mobiles employées en 1905 étaient en bronze platiné et pesaient 1 kilogramme

chacune.

Je les ai remplacées par des sphères creuses en bronze. Chaque sphère est constituée par deux hémisphères se vissant l’un sur

l’autre. Vissés à fond, ils forment une enveloppe sphérique inté-

rieurement et extérieurement, au 1/20 de millimètre, les centres des

deux sphères étant concentriques avec la mème précision. L’épaisseur

de l’enveloppe est de 2 millimètres et demi. Les surfaces extérieures et intérieures sont platinées.

Le diamètre de la cavité intérieure est de 70 millimètres,. Chaque sphère peut contenir, à 160, 2444 grammes de mercure ou 180 grammes d’eau distillée.

Le poids de chaque enveloppe est de 422 grammes.

Ces sphères, dont la fabrication a été fort délicate, 111’ont permis

d’effectner de précieuses vérifications. On verra en effet qu’en opé-

rant avec du mercure, puis de l’eau à l’intérieur des sphères, leur

surface extérieure delneurant la même, j’ai pu acquérir la certitude

que les effets observés sont bien dus à la masse et non à quelque phénomène superficiel accessoire.

41 Fabrication des rubans d’acier. - Le fil de suspension LLI était,

pour les expériences de 1905, un ruban d’acier de d’épaisseur

et de largeur, obtenu par laminage de cordes à piano de

de diamètre.

Le laminage de ces fils présente de grandes difficultés, parce que

l’acier du fil est presque aussi dur que celui des cylindres du lamai-

noir ; par suite, le fil s’iiiertiste partiellement dans le cylindre.

(6)

288

Pour arriver à des épaisseurs de 0’~’~,06, on est obligé de recuire fortement l’acier entre les passes successives qu’on lui fait subir.

Mais ces recuits ont l’inconvénient de modifier beaucoup la téna-

cité du métal, et on constate que sa force portante diminue dans de

très fortes proportions.

Du reste, le même inconvénient existe, à un degré encore plus élevé, pour les fils de platine iridié et ceux d’argent. Ces métaux

ont, d’ailleurs, l’inconvénient d’être plus mous que l’acier et de

s’allonger considérablement au lanlinage, tandis que l’allongement

de l’acier est très faible. Je m’en suis donc tenu à l’acier.

Mais tout ce qu’on peut obtenir, si on lamine sans recuire, c’est

de descendre à 0~,09 ou omm,08 d’épaisseur. Et encore cette épais-

seur n’est pas constante; elle varie d’environ 1/8 sur des longueurs égales à la circonférence des cylindres du laminoir; en sorte qu’on a,

sur un morceau de 1 mètre de long, des épaisseurs successives variant périodiquement de 0,09 à 0,08 par exemple.

Si on part de fils d’acier de omm,2 de diamètre, on voit qu’on gagne peu, au point de vue du couple de torsion, en descendant seulement à 0--,09 d’épaisseur.

Il y a, de plus, un inconvénient assez grave. Les rubans obtenus

sans recuit conservent leur force portante, mais ils ne sont jamais plans. Ils constituent, en réalité, des hélices à pas très allongés,

par suite d’écrouissages irréguliers produits en différentes régions

des bords du ruban. Sous l’action des poids qu’ils supportent, ces rubans se détordent très lentement, et les effets de cette détorsion

s’ajoutent aux effets perturbateurs, déjà assez graves, de la torsion résiduelle.

Je suis arrivé à supprimer ces différents inconvénients de la façon

suivante :

On prend un morceau de ruban laminé sans recuit, de longueur

double de celle qu’on veut utiliser, et on attache les extrémités à deux pinces solides; puis, on soumet le ruban à une tension voisine

de la charge élastique maximum pendant vingt-quatre heures. On produit alors dans le fil, à l’aide d’une force électromotrice conve-

nable, un courant électrique juste suffisant pour le porter à envi-

ron 250-3000.

Dans ces conditions, les parties minces du fil s’échauffent plus et

deviennent bleues ; les parties épaisses s’échauffent moins et passent

seulement au jaune.

(7)

289 On a ainsi donné à la fois au ruban un recuit très modéré, et ins-

crit sur sa longueur ses variations d’épaisseur.

On tend alors le ruban sur une planche de bois dur bien poli et,

à l’aide de papier émeri fin, ou mieux d’une pierre dite « d’Arkan-

sas » mouillée de pétrole, on use les parties jaunes aussi régulière-

ment que possible. Au bout de quelques heures on redonne un recuit électrique, on laisse en suspension quelques heures, et on recom-

mence à user avec la pierre; on répète ces opérations jusqu’à ce que le recuit produise une couleur bleue sensiblement uniforme tout le

long du ruban. Il faut seulement de la patience. L’usure doit être faite à petits coups, aussi réguliers que possible.

J’ai pu ainsi, en partant de rubans dont l’épaisseur primitive était

de à obtenir des rubans de 0--,065 d’épaisseur, 0~,48

de large, parfaitement réguliers et presque complètement dénués de

torsion résiduelle.

Leur charge élastique maximum est voisine de 9 kilogrammes.

Dans les expériences, ils supportent 7 kilogrammes ; le fil cylindrique

de 0~,2~5, dont le laminage avait produit les rubans, avait pour

charge élastique ~0~~,~00. La perte est donc négligeable, si on tient compte de la diminution de section.

Quant à la suppression de la torsion résiduelle, je l’attribue à l’usure régulière et continu..e, qui constitue une sorte de repassage

prolongé.

J,l1ode operatoire.

-

Le montage de l’appareil est, par ailleurs,

identique à celui de 1905.

Le mode opératoire consiste, après’ avoir fermé la double enve-

loppe et l’avoir remplie de liquide, à observer d’abord la position d’équilibre très stable que l’appareil ne tarde pas à prendre.

Cette position une fois connue, on envoie dans les cylindres fixes, supposés vides, le mercure qui doit produire l’attraction. Il est néces- saire de faire circuler ce mercure avec beaucoup de précautions.

Une circulation trop rapide amène par frottement et choc du liquide

contre les tubes et les parois, un échauffement de quelques dixièmes

de degré, suffisant pour provoquer des courants d’air au sein de la double enveloppe ; il en résulte des mouvements irréguliers de la

balance de torsion.

Du reste, malgré tout le soin que j’ai pu apporter au remplissage

des cylindres, il y a toujours un échauffement de 2 à 3 dixièmes de

degré. Les ditférents moyens que j’ai employés pour éviter cet

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290

inconvénient, tels par exemple que de plonger les tubes d’amenée du mercure dans un bain liquide communiquant avec le liquide de

la double enveloppe, n’ont pu réussir à le supprimer entièrement.

Mais, en attendant un temps suffisant, trois à quatre heures en général, la balance de torsion prend une seconde position d’équilibre

bien stable. On lit alors la déviation prise par rapport à la première position d’équilibre.

Puis, on vide les cylindres. La balance retourne à sa première position ou à une position très voisine. S’il y a un petit écart, il est dû en général à des torsions résiduelles, et s’élimine dans les

moyennes.

A la vidange, le mercure est remplacé par de l’air à l’intérieur des

cylindres fixes. Celui-ci s’échauffe légèrement aussi ; mais sa capa- cité calorifique est si faible que les effets ne se font pas sentir sur la

balance, si bien que celle-ci prend de suite sa nouvelle position d’équilibre.

On fait ainsi plusieurs séries de remplissage de vidange pour

chaque position des sphères G, et cela au sein de l’air. On passe ensuite à une seconde valeur de la distance entre les sphères G et les cylindres K, en tournant le goniomètre 1 d’un angle de IOD égal à l’angle que font entre elles les facettes du miroir M. On fait à cette nouvelle distance une seconde série de mesures. On a opéré ainsi

, pour quatre facettes successives du miroir, par conséquent pour

quatre valeurs de la distance GK.

On remplit alors le fond de l’appareil d’eau distillée, ce liquide baignant les sphères et les cylindres et immergeant tout l’appareil jusqu’au niveau SS. On a déterminé dans l’eau les déviations obte-

nues par remplissage et vidange, pour les quatre distances succes- sives. Puis, on a de nouveau vidé l’eau distillée et refait les séries de ,détermination dans l’air.

L’appareil a été alors démonté, et on a installé deux cuves en

:zinc recouvert de vernis du Japon. Des tubes de verre, adaptés aux

tubes RTZ, permettaient de remplir ou de vider ces cuves. L’appa-

reil a été refermé, et on a répété toutes les séries précédentes, dans

l’air d’abord, puis les cuves pleines d’eau, puis dans l’air. Cette fois,

les sphères seules baignaient dans l’eau, les cylindres restant dans

l’air.

Dans toutes ces opérations, à cuves séparées ou à cuve unique, on

a étalonné une fois pour toutes l’électro-dynamométre témoin en

(9)

291 fonction d’une intensité de courant circulant dans les bobines, et

d’une torsion du fil du même ordre de grandeur que la torsion pro-

voquée par l’attraction newtonienne à mesurer.

Lorsqu’on passe de l’air à l’eau, on peut s’assurer ainsi que la sen- sibilité de l’appareil n’a pas varié, ce qui est tout à fait indispensable ;

dans le liquide, en effet, les sphères reçoivent une poussée qui dimi--

nue la tension du fil LL4, et on pourrait craindre une variation con-

sécutive du couple de torsion.

D’autre part, la balance est sensiblement apériodique dans l’eau,

et il faut pouvoir s’assurer qu’elle est demeurée cependant tout à

fait libre.

Enfin, chaque mesure de déviation est accompagnée, dans l’air,

d’une mesure de la période d’oscillation.

En troisième lieu, on a démonté de nouveau l’appareil; les sphères

,

mobiles ont été vidées de leur mercure, et remplies d’eau distillée.

On a supprimé les cuves. Enfin, on a vissé sous le fléau EE, et dans

le prolongement du fil LL ~ , un cylindre de plomb soigneusement

tourné et pesant à peu près la différence entre le poids du mercure

et celui de l’eau qui remplit les sphères mobiles, soit 4 536 grammes.

L’adjonction de ce cylindre m’a obligé de supprimer le fil de pla-

tine qui, plongeant dans une capsule pleine de mercure, assurait le retour du courant envoyé dans la bobine B par le fil de suspen- sion LL ~ , de sorte que, pour cette troisième série, je n’ai pas eu le contrôle électro-dynamométrique. Mais je ne crois pas qu’il ait été

bien nécessaire.

L’appareil a été alors refermé, et j’ai déterminé pour les quatre

distances les déviations et périodes dans l’air et les déviations dans l’eau.

Indépendamment de ces opérations, j’ai mesuré d’abord toutes

les distances géométriques de l’appareil, puis la distance 1B. du mi- roir M à l’éclielle et à la lunette d’observation.

De plus, en amenant les sphères juste au contact des cylindres, j’ai déterminé, par une lecture directe, la position correspondant à

ce contact. On conçoit que, connaissant la distance et les angles

que font entre elles les facettes du miroir, on peut en déduire les distances successives entre les surfaces des sphères G et des cylindres K, et les distances des centres de G aux axes des cylindres K.

L’appareil est réglé de façon que le contact ait lieu exactement à la

fois pour les deux sphères et les deux cylindres.

(10)

292

11 faut noter, en passant, que, pour les mesures, les lectures se

font à travers les deux glaces M, 3I’ et la couche d’eau qui les sépare.

Si ces glaces étaient rigoureusement parallèles entre elles, elles in-

troduiraient une correction, la même dans tous les cas, et qu’on pourrait déterminer une fois pour toutes en lisant le contact avant de mette les enveloppes G, G et après les avoir mises. Le calcul

indique que cette correction serait de l’ordre de 1 millimètre.

Malheureusement l’appareil n’est pas assez parfait pour qu’on puisse régler le parallélisme de l~l et 1B1/. Ces glaces font entre elles

un angle de vingt à quarante minutes d’arc, qui varie, du reste, d’un remontage à un autre. Dans ces conditions, les déviations lues sont entachées d’une erreur qui varie un peu suivant la région de l’échelle

d’observation réfléchie, et qu’il est indispensable de connaître exac-

tement. Tout ce que je puis affirmer, c’est que cette erreur n’excède pas 1j50e de la déviation lue.

Mais il en résulte que l’on ne peut pas, à l’aide de ces déviations,

calculer exactement la valeur de la constante newtonienne.

D’ailleurs, comme les mesures dans l’air et dans l’eau que l’on compare sont toujours obtenues sans démontage intermédiaire, cette

correction de réfraction n’invervient heureusement pas sur leur corn-

parabilité.

Il faudra évidemment modifier ce point de l’appareil pour les me- sures futures.

Constantes de

-

Voici un tableau qui réunit la valeur

de toutes les constantes de l’appareil :

(11)

293

(12)

294

Le tableau de la page 293 résume les résultats obtenus au cours des différentes séries effectuées. Les nombres de ce tableau

sont affectés de poids p calculés d’après la formule :

dans laquelle 12 est le nombre de lectures dont ~ est la moyenne, et

e l’écart maximum entre cette moyenne et les membres qui la com- posent.

FiG. 2.

D’autre part, les déviations obtenues dans les séries à sphères pleines d’eau permettent de connaître la correction à faire subir aux

déviations ô dans l’air, à sphères pleines de mercure pour pouvoir

calculer la valeur du coefficient fi de Newton, à l’aide des constantes de l’appareil. Toutefois, pour les raisons que j’ai exposées plus haut, il y a des corrections de réfraction que l’on peut faire. J’ai ce-

pendant fait le calcul pour six séries.

Le calcul de l’attraction entre les sphères et les cylindres est fait à

l’aide d’une formule de quadrature mécanique que je dois à l’obli-

geance de M. Andoyer.

L’attraction exercée sur un point 0 de masse ~ par un cylindre plein, de révolution, homogène, de densité p, de rayon R, de hau-

teur 2h, le point étant placé dans la section médiane du cylindre, à

l’extérieur, à une di stance a de l’axe, a pour expression:

(13)

295

qui se ramène à :

En envisageant alors la fonction

et un nombre entier p , on fera :

et l’on aura :

avec d’autant plus d’approximation que p sera plus grand.

En faisant p = 6, on a déjà une approximation. très supérieure

au millième.

Pour chaque distance, il faut calculer à la fois l’attraction des deux cylindres sur une sphère ; les effets de ces deux attractions se

retranchent. Voici le tableau des valeurs obtenues. Les numéros

correspondent à ceux du tableau précédent.

On voit que les valeurs particulières, aussi bien que la moyenne,

se rapprochent assez du nombre de Boys (6,67 X 10-8) pour . qu’on puisse affirmer qu’aucune erreur systématique grave n’entache les mesures de comparaison. Les valeurs obtenues pour le rapport -z à z,

r

peuvent donc être considérées comme exemptes elles-mêmes de

graves erreurs.

(14)

296

Or on sait que, dans la théorie du potentiel newtonien et en vertu

du principe d’Archimède, si d est la densité des sphères mobiles, d’

celle du liquide qui les baigne, on devrait avoir :

Dans le cas des sphères pleines de mercure, d d d 1 = 0,919.

Dans le cas des sphères pleines 0,61.

On voit, par le tabléau 1, que les valeurs déduites de l’observation sont toujours nettement plus grandes que la valeur théorique.

La moyenne de ces valeurs observées est de 0,959 dans le cas des

sphères pleines de mercure.

,

Il y a donc là une confirmation des résultats de mes expériences

antérieures.

Cependant on ne peut encore tirer de conclusion définitive.

Les valeurs particulières de j , présentent entre elles des diffé- 6

rences encore trop considérables.

Cela peut tenir à plusieurs causes. Deux au moins me sont con-

nues.

En premier lieu, lorsqu’on envoie l’eau qui vient immerger les sphères, celles-ci reçoivent une poussée. Il en résulte, pour le fil de

suspension, une diminution de charge de 463 grammes, sous l’in- fluence de laquelle le zéro de l’appareil se déplace d’environ 100 mil- limètres. Ce déplacement est d’ailleurs toujours le même, quelle que soit la distance entre les sphères et les cylindres, ce qui permet

d’affirmer qu’il n’est pas dîi à un effet électrique qui pourrait se pro- duire au contact de l’eau et des métaux.

Du reste, le déplacement est encore identique, qu’on opère en

cuve unique ou en cuves séparées, et, s’il y avait un effet électrique,

il varierait certainement, puisque, dans le cas de la cuve unique, on a

comme métaux le platine des sphères et le nickel des cylindres, tan-

dis que, dans le cas des cuves séparées, on a platine et zinc verni.

Enfin, l’électro-dynamoinètre témoin permet de constater que sa sen- sibilité ne varie pas.

Il n’y a donc pas de causes d’erreur systématique à craindre du

fait de ce changement de zéro. Mais il a pour effet que les lectures

(15)

297

ne se font plus dans la même région de l’échelle. La correction de réfraction n’est donc plus la même.

En outre, pour pouvoir comparer les déviations Õ et o", il faut les

ramener à une même distance. Or la correction de distance suppose

connues les distances elles-mêmes. Celles-ci sont calculées à partir des

lectures. Elles sont donc entachées aussi de l’erreur de réfraction.

Celle-ci s’ajoute dans certains cas, se retranche dans d’autres.

D’où une première incertitude.

En second lieu, l’examen détaillé de l’ensemble des observations

a montré nettement que, lorsqu’on opère dans l’eau en cuve unique,

on obtient, pour les lectures faites quelques heures après l’imnler- sion, des valeurs trop faibles, qui vont en augmentant avec le temps

et n’atteignent une valeur constante qu’au bout de trois ou quatre jours d’immersion. En cuves séparées, les déviations prennent plus

rapidement leur valeur définitive.

Il y a là un effet assez singulier; je serai porté à l’attribuer à une

faible couche d’air qui peut rester adhérente aux sphères et aux cylindres au moment de l’immersion ; et les déviations iraient en croissant jusqu’à ce que le contact entre le liquide et le métal soit

devenu parfait, ce qui certainement a lieu beaucoup plus vite dans le

cas des cuves séparées, où 4 litres de liquide sont seuls en jeu et où le

contact avec les sphères intervient seul, tandis qu’il y a 70 litres en

jeu dans le cas de la cuve unique, et le contact intervient avec les

cylindres et les sphères.

Quoi qu’il en soit de cette explication, le fait de l’augmentation progressive des déviations est incontestable en cuve unique.

Or je n’ai pu connaître ce fait qu’en discutant et calculant mes

résultats.

On verra sur le tableau 1 que presque toutes les valeurs de ~’ en cuve unique sont plus faibles qu’en cuves séparées. Il est donc pro- bable que, si j’avais attendn un temps suffisant pour les lectures en cuve unique, j’aurais des résultats plus voisins de ceux en cuves

séparées.

Quelle que soit la valeur de cette explication, je me borne à con- clure, pour le moment, de la manière suivante :

Dans un champ gravifique très con1.’ergent, un corps plongé dans

un liquide semble sott»îis à quelque chose de lJlus que la entre la poussée hydrostatique et newtonienne.

Il y a le plus grand intérêt à reprendre ces mesures en tenant

(16)

298

compte des résultats acquis. Il faut d’abord refaire les séries dans

l’eau, puis les répéter dans différents liquides. De plus, il faut, pour obtenir une précision plus grande, modifier la disposition des glaces. Plusieurs modifications, dans le détail desquelles il serait

fastidieux d’entrer, sont aussi nécessaires. Les plus importantes

consisteront à améliorer encore l’électro-dynamomètre et à changer

le mode d’attache des sphères au levier E~~.

TÉLÉGRAPHIE RAPIDE SYSTÈME POLLAK ET VIRAG ;

Par M. DÉSIRÉ KORDA (1).

Deux ingénieurs hongrois ont trouvé que notre télégraphe actuel,

cet appareil électrique qui symbolise pourtant, par excellence, la rapidité, n’est cependant pas assez rapide. Ils ont pensé que nos communications télégraphiques sont très chères, précisément parce

qu’elles sont trop lentes.

Ce raisonnement a conduit à une invention remarquable

M. Antoine Pollak, et son collaborateur, M. Joseph Virag, qui, malheureusement, n’a pas pu recueillir le fruit de son beau

travail, ayant été enlevé par une mort prématurée le lendemain même de la besogne accomplie. Cette invention, que je dois vous présenter, est destinée à faire époque et à provoquer de profonds changements dans nos modes de transmission actuels.

Si je vous parle aujourd’hui de l’appareil Pollak-Virag comme

d’une chose nouvelle, malgré les nombreuses descriptions qui en ont

paru dans les périodiques et dans les comptes rendus des Congrès

et même malgré que l’appareil, dans sa première forme, ait été exposé

à l’Exposition Universelle de 1900, c’est que, depuis, il a subi de

nombreux perfectionnements et est devenu d’une simplicité vraiment remarquable, comme vous pourrez l’apprécier vous-même, ét qu’enfiri

nous avons la bonne fortune d’avoir un de ses inventeurs parmi nous qui pourra faire fonctionner l’appareil devant vos yeux.

Le système combiné par MM. Pollak et Virag est un appareil de

( 1) Communication faite à la Société française de Physique, séance du 7 dé-

cembre 1906.

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