HAL Id: jpa-00235895
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Submitted on 1 Jan 1958
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Extension du système A 3πi -X 3Σ- de OH+
S. Weniger, R. Herman
To cite this version:
S. Weniger, R. Herman. Extension du système A 3πi -X 3Σ- de OH+. J. Phys. Radium, 1958, 19 (6), pp.582-589. �10.1051/jphysrad:01958001906058200�. �jpa-00235895�
EXTENSION DU SYSTÈME A 303A0i 2014X 303A32014 DE OH+
Par S. WENIGER et Mme R.
HERMAN,
Observatoire de Meudon.
Résumé. 2014 Dans une décharge de haute tension dans la vapeur d’eau sous faible pression, on a observé, dans le proche ultraviolet, les raies de Balmer de l’hydrogène à nombre quantique prin- cipal élevé, le spectre du radical OH et un développement important du spectre de la molécule OH+
On a étudié la structure de rotation des bandes (1,1) 3 695 Å, (2,2) 3830 Å et (3,3) 3958 Å émises
par cet ion. On a déterminé expérimentalement les valeurs du dédoublement A pour le niveau 303A0 et la séparation,du multiplet et on a donné des valeurs plus précises des constantes de vibration et de rotation.
Abstract. 2014 A strong emission spectrum of the OH+ molécule together with that of the OH radical and of the H atom, have been photographed in the near ultraviolet. The rotational struc- ture of the (1,1) 3 695 Å, (2,2) 3 830 Å and (3,3) 3 958 Å bands of the 303A0- 303A3 transition of OH+
has been analyzed. The A and multiplet splittings of the 303A0 level have been measured and the
values of the vibrational and rotational constants improved.
PHYSIQUE 19, 1958,
A. Généralités. - Rodebush et Wahl
[1]
ontobservé
pourl
lapremière fois,
à l’aide d’unedécharge
sans électrodes dans uneatmosphère
devapeur
d’eau,
deux bandesdégradées
vers le rougeet dont les
longueurs
d’onde des têtes sont 3 565 Aet 3 332
A.
Loomis et Brandt[2]
ontobtenu,
dansles mêmes conditions
expérimentales,
deux autresbandes à 3 695 À et 3 983
A.
Ces auteurs ont montré que ces quatre bandes sont émises par OH+.Elles
correspondent
aux nombresquantiques
devibration suivants :
Photographiées
avec unspectrographe
à faibledispersion,
ces bandesprésentent
une structuretrès
complexe. Seuls,
des spectres àgrande
dis-persion
permettent d’en étudier la structure de rotation. Loomis et Brandt ont donné uneanalyse
détaillée des bandes
(0,0), (1,0)
et(0,1)
et amorcécelle de la bande
(1,1).
Ils ont montréqu’elles
pro- venaient de la transitionélectronique
3II - 3M etque le niveau 3n
s’approche
du cas a de Hundpour de faibles valeurs du nombre
quantique
derotation .K et du cas b pour des valeurs élevées de K. Des faits semblables ont été
signalés
par d’autres auteurs[3]
et[4]. Chaque
branche intensepossède,
pour une valeur desdonnée,
trois raiescorrespondant
aux troiscomposantes
du terme 3 rl.B. Données
expérimentales.
- Le tube àdécharge
utilisé estreprésenté
sur lafigure
1. Il estanalogue
à celuiemployé
parHumphreys [5]
pour exciter lespectre atomique
del’hydrogène.
Le dis-positif
est constitué par un tubeChalonge,
munide deux électrodes
supplémentaires E3
etE4
per-pendiculaires
à l’axe du tube. Le tube àdécharge
est relié à
l’ampoule
contenant de l’eauparl’inter-
médiaire d’un robinet R. Pour abaisser la tension de la vapeur
d’eau, l’ampoule
estplongée
dans unréfrigérant.
Lapression
varie entrequelquEs
dixièmes et
quelques
centièmes de mm de mercure.Le tube à
décharge
est excité par un courant deFIG. 1. - Schéma du tube à décharge. El, E2, E3, E4 :
électrodes. F : fenêtre en quartz. R : robinet à fuite.
haute tension redressée
(2
000-3 000V,
500mA).
Pour une
pression
dequelques
centièmes de mm de mercure, la couleur de ladécharge
est violacée dansles branches latérales du
tube ;,
cette lumièrecontient le spectre secondaire de
l’hydrogène.
Dansle
capillaire,
la lumière est rouge ; son intensité augmente avec la densité de courant. Elle com-porte l’émission des raies de Balmer et des bandes dues aux molécules OH et OH+. Pour
photo- graphier
ladécharge,
on a utilisé unspectrographe Hilger El,
ouvert àF /15
et unspectrographe
àréseau concave de
6,4
m de distancefocale,
donnant une
dispersion
de 2A jrum
environ dans lepremier
ordre.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001906058200
583
C. Résultats. - Nous avons retrouvé la struc- ture
déjà
observée par Loomis et Brandt. Deplus,
nos mesures ontpermis
decompléter
cellede la
bandes)
3 695eut d’analyser
les bandes(2,2)
3 830À
et(3,3)
3 958Á.
Lesfréquences
desraies de la bande
(1,1)
ont été calculées par combi- naison entre lesfréquences
des raies des bandes(0,0), (0,1)
et(1,0)
étudiéesprécédemment [2].
On aainsi :
Les
fréquences
des bandes(2,2)
et(3,3)
ont étécalculées de la
façon
suivante :Pour K = constant, la différence de
fréquence
des raies entre les bandes
(0,0)
et(1,1)
est, enpremière approximation
Entre les bandes
(1,1)
et(2,2)
elle est :,
et entre les bandes
(2,2)
et(3,3)
L’intervalle entre les bandes
(0,0)
et(1,1)
estfourni par l’observation de Loomis et
Brandt,
ceuxentre
(1,1)
et(2,2)
et entre(2,2)
et(3,3)
ont étédéterminés par nous.
Les tableaux ci-dessous donnent les nombres
d’onde,
observés etcalculés,
des composantes desdiverses branches des bandes
(1,1), (2,2)
et(3,3)
de OH+ ainsi que leurs intensités dans une échelle arbitraire. Les chiffres entre
parenthèses indiquent
le nombre de fois que la
fréquence
a étécomptée ;
la lettre d
indique
que la raie estdiffuse,
la lettre bsignifie
que la raie de rotation estmasquée4
parune raie atomique
intense. 1TABLEAU I
BRANCHES DE LA BANDE (1,1)
’
TABLEAU II BRANCHES DE LA BANDE (2,2)
585
TABLEAU III
BRANCHES DE LA BANDE (3,3)
FIG. 2. -
Ce,’ spectre
montre les différentes branches de la bande (1,1) 3 695 A. Les raies fortes sont relatives à la bande (0,0) 3 565 À.- .
FIG. 3. --- Ce spectre montre la structure de rotation de la bande (2,2) 3 830 A. Les raies intenses sont dues aux
bandes (0,0) et (1,1).
587 Les
figures 2,
3 et 4 illustrent unepartie
de notreanalyse
rotationnelle dans divers domaines spec- traux.RÉPARTITION D’INTENSITÉ. -- La courbe I de la
figure
5 montre larépartition
d’intensité(estimée)
dans la bande
(0,0) (branche Q3),
elle estcomparée
Fixe. 4. - Cette reproduction concerne la bande (3,3) 3 958 A. Les ’raies intenses appartiennent surtout à la
bande (1,0) 3 983 A. - 1
à celle donnée par Loomis et Brandt
(courbe II).
Le
développement
des raies de rotation estplus grand
dans notre cas ; larépartition
d’intensité montre que latempérature apparente
de rotation estplus
élevée dans notreexpérience
que dans celle de Loomis et Brandt.D. Structure fine de l’état initial 3 Il. -
1)
DÉDOUBLEMENT A. - Pour un nombre quan-tique
de rotation Kdonné,
le terme 3IT a deux composantes, na et IIb. Les branchesQ partent
duFié. 5. - Répartition d’intensité expérimentale
dans la branche Q 3 de la bande (0,0) 3 565 A. FIG. 6. - Dédoublement A pour v’ = 1 du niveau 3II.
sous-niveau IIa et les branches P et R du sous
niveau IIb. La valeur du dédoublement
A,
s’obtientpar des relations de combinaison. On a :
où i
=1, 2,
3 pour3II2, 3ici 1
et3fl 0 respectivement
et
F’(K)
est la valeur du terme rotationnel.Les courbes de la
figure
6 illustrent la variation du dédoublement A avec(K
+1/2)
pour v’ = 1.Les valeurs du dédoublement
A,
déduites desfréquences
de la bande(1,1)
observées ici(courbe
en trait
plein),
ont étécomparées
à celles obtenues par Loomis etBrandt,
àpartir
de la bande(1,0) (courbe
en traitdiscontinu).
On voitque,l’accord
est satisfaisant. On observe une forte
perturbation
au niveau =1
pour K
=13(branche 3nt).
FIG. 7. - Dédoublement A pour v’ = 2 du niveau 3IT.
La
figure
7 montre le dédoublement A pour v’ = 2. Leslégères
variations observées sont dues à l’incertitude des mesures.2)
SÉPARATION DU MULTIPLET. - Laséparation
entre les composantes de l’état 3 Il
s’exprime
par la constante Aqui figure
dans la formulegénérale
donnant la valeur du terme 3H . On a :
En omettant la constante, les trois
composantes
du
triplet
3H ont, en fonction deK,
des valeurs données dans le tableau IV.TABLEAU IV
D’après
ce tableau on voit que :Les valeurs de A déterminées à
partir
des diffé- rentes bandes varient entre - 68 cm-1 et - 82 cm-1 pour3II2 - 3111
et entre - 58 cm-’et - 62 cm-1 pour
3111 - 3110.
Loomis et Brandt trouvent :
et
et
pensent qu’11
y a un désaccordimportant.
E. Constantes de vibration et de rotation. - Loomis et Brandt ont
essayé
de déterminerwe, coe Xe, (ùe, Cüe Xe
àpartir
des constantes de rota- tion B et D. Ils ont trouvé des valeursqu’ils
consi-dèrent douteuses. Nous avons
repris
leurs tableauxconcernant
Ll2 -F;
et02 B2
etdéterminé B,
enportant
enabscisses (K
+1/2)2
et en ordon-,
A.F
’
nees K + 1/2.
Par cette
méthode,
nous trouvons des valeursdifférentes de celles trouvées par Loomis et
Brandt,
surtout pour les constantes du niveau
supérieur.
Le tableau V permet de comparer leurs valeurs
aux nôtres.
TABLEAU V
Avec nos valeurs de co,, xe, la seconde différence des nombres d’onde des bandes dans la
séquence
àv = 0 serait de 2 X 29 = 58 cm-1. Nos mesures fournissent 60 cm-1.
589
FIG. 8. - Valeurs de B." en fonction de K.
La variation avec .K de la constante de rota- tion
B, pour v’
= 2 et v" ,= 2 est illustrée par lafigure
8. _Les courbes de la
figure
8a montrent que les valeurs de B" relatives aux composantes de l’étatfinal 303A3 sont
pratiquement confondues ;
elles nedépendent
donc pas de la structure fine du terme 3E et ne varient que lentement avec K. Les courbes de lafigure
8b concernent les constantes B’ de l’étatsupérieur
3II. On voit que les valeurs de B’dépendent
fortement descomposantes*,du
terme 3II.Manuscrit reçu le 26 mars 1958.
BIBLIOGRAPHIE
[1] RODEBUSH (W. H.) et WAHL (M. H.), J. Chem. Phys., 1933, 1, 696.
[2] LOOMIS (F. W.) et BRANDT (W. H.), Phys. Rev., 1936, 49, 55.
[3] NAUDÈ (S. M.),
Proc. Roy.
Soc., 1932, A, 196, 114.[4] PEARSE (R. W. B.), Proc. Roy. Soc., 1930, A, 129, 328.
[5] HUMPHREYS (C. J.), J. Res. Nat. Bur. Stand., 1953, 5,
n° 1.