• Aucun résultat trouvé

Recension « De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par Corinne Denoyelle, Orléans, Paradigme, 2013 »

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Recension « De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par Corinne Denoyelle, Orléans, Paradigme, 2013 »"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02314338

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02314338

Submitted on 12 Oct 2019

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Recension “ De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par

Corinne Denoyelle, Orléans, Paradigme, 2013 ”

Estelle Doudet

To cite this version:

Estelle Doudet. Recension “ De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral,

études réunies par Corinne Denoyelle, Orléans, Paradigme, 2013 ”. Cahiers de Recherches Médiévales

et Humanistes / Journal of Medieval and Humanistic Studies, Classiques Garnier, 2015. �hal-02314338�

(2)

Journal of medieval and humanistic studies 2013

De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par Corinne Denoyelle

Estelle Doudet

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/crm/13496 ISSN : 2273-0893

Éditeur

Classiques Garnier

Référence électronique

Estelle Doudet, « De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par Corinne Denoyelle », Cahiers de recherches médiévales et humanistes [En ligne], 2013, mis en ligne le 14 juillet 2015, consulté le 20 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/crm/13496

Ce document a été généré automatiquement le 20 avril 2019.

© Cahiers de recherches médiévales et humanistes

(3)

De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par Corinne Denoyelle

Estelle Doudet

RÉFÉRENCE

De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral, études réunies par Corinne Denoyelle, Orléans, Paradigme (« Medievalia » 80), 2013, 368 p.

ISBN 978-2-86878-299-1

1 Ce recueil de dix-sept articles propose un éclairage sur une question désormais habituelle des études médiévales : la convergence des expressions narratives et dramatiques dans les textes vernaculaires du XIe au XVe siècle. La complexité d’une telle articulation est notamment due, on le sait, à l’importance de la performance dans la communication

« littéraire » à cette époque. On peut d’ailleurs se demander si les catégories que nous continuons à utiliser pour distinguer le « théâtre » de la « narration » ne sont tout simplement pas des obstacles pour comprendre ce qui se joue véritablement dans les textes médiévaux. La question, justement soulevée par Jelle Koopmans dans un article consacré à la forme du dialogue (« Mise en jeu, mise en scène du dialogue », p. 99-115), mérite d’être posée et on regrette un peu que l’introduction la suggère sans l’affronter réellement. Par prudence peut-être, le volume ne prétend pas aborder le problème de la validité des catégories critiques, mais, en partant d’elles, invite à découvrir de multiples approches d’un phénomène pluri-dimensionnel et complexe. Les contributions couvrent donc un large empan chronologique, du XIIe au XVIe siècle. Elles étudient des expressions diverses (roman, poésie, traités didactiques et spirituels, jeux dramatiques – avec une place curieusement peu importante laissée à l’épopée, malgré l’article de Dorothea

De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral,...

Cahiers de recherches médiévales et humanistes , 2013

1

(4)

Kullmann, « Défier l’autorité, la confrontation avec le seigneur dans l’épopée, le roman et le drame », p. 185-205) grâce aux méthodes linguistiques ou littéraires. Essentiellement dédiées au français, elles s’ouvrent cependant à d’autres langues, le néerlandais, le catalan, ou à des dialectes régionaux, en observant les relations qu’ils nouent avec le français à travers le dialogue.

2 L’itinéraire du volume va globalement du questionnement des écritures inscrivant l’échange dialogué dans leurs économies narratives vers l’analyse de dialogues autonomes destinés à la scène et à leur fonctionnement lui-même dialogique. Néanmoins c’est au lecteur, guidé par l’introduction, de reconstituer ce parcours que l’absence de plan ou d’axes synthétiques explicitement donnés au volume laisse parfois assez confus.

Malgré cette lacune, on peut distinguer trois lignes de force articulant les contributions.

3 Un premier ensemble d’articles étudie ce que Francis Gingras nomme « l’inscription de la voix » dans des œuvres revendiquant leur statut d’écrits. L’une des questions partagées par les chercheurs est l’impact, réel ou attendu, d’un tel dispositif sur les récepteurs des textes. Les contributions d’Evelyn Birge Vitz (« Theatricality and its limits », étude des relations entre dialogue et voix narrative chez Chrétien de Troyes, p. 27-44), de Chantal Connochie-Bourgne (« Ce que la forme dialoguée fait au traité didactique », sur Placidés et Timeo, p. 45-67), de Frank Brandmas (« The Middle Dutch Lancelot translators… », p.

69-84), de Francis Gingras (« Les marques du dialogue dans la tradition manuscrite des fabliaux », p. 85-98), mais aussi, dans une certaine mesure, d’Isabelle Arseneau (« Parler pour ne rien dire. Inefficacité de la parole lyrique dans le Roman de la Violette et sa mise en prose », p. 223-239) viennent donner des points de vue variés sur ces questions.

4 Le deuxième ensemble est ouvert par l’article de Jelle Koopmans, l’un des seuls à interroger l’existence d’un genre du dialogue qui subsumerait – ou, pour le moins, décalerait – les enquêtes menées par les chercheurs sur la confrontation des écritures narratives et dramatiques. Plusieurs contributions s’attachent à examiner cette rencontre à travers le double processus de dramatisation et de narrativisation : celles de Michel Rousse, qui revient ici sur son hypothèse piquante du passage du théâtre au fabliau, et non – comme il est généralement admis – l’inverse (« Le dialogue : du théâtre au fabliau », p. 118-140), de Dorothea Kullmann, déjà citée, et d’Evelyne Oppermann-Marsaux sur les modifications des interjections du récit à la scène (p. 283-300) ; l’étude inspirante de Michèle Gally sur Adam de la Halle (« La parole dramatisée d’Adam », p. 207-221) ; celle de Pierre Kunstmann sur les Miracles de Nostre Dame (« Le dialogue dans les Miracles de Nostre Dame narratifs et dramatiques », p. 241-257) ; enfin le bel article que Denis Hüe consacre au continuum des procès de Paradis, dont il montre l’étonnante permanence diachronique et géographique, et la complexité des enjeux tant théologiques que communicationnels (« Autour de l’Advocacie Nostre Dame : de la narration à la dramatisation » p. 141-168).

5 Un troisième ensemble questionne enfin la polyphonie du dialogue, au sens à la fois concret et métaphorique du terme. Une des perspectives est ici d’explorer la béance sémantique que creuse dans un texte un dialogue tronqué, insignifiant ou sans objectif clair. C’est sur ce problème que se penchent tour à tour Madeleine Jeay (« La violence de la métaphore », p. 169-183), Michèle Gally et Isabelle Arseneau. Une autre voie explore des dialogues plus autonomes, associés en général à l’expression dramatique. Ils se déploient dans une pluralité : soit grâce au plurilinguisme, étudié par Chris Piuma à travers le roman catalan La Faula, utopie dont les acteurs sont dotés de miraculeuses capacités de communication polyglotte (p. 259-267), et par Juliette Valcke via le théâtre en partie dialectal de la Mère Folle de Dijon (p. 269-282) ; soit, sur scène, en

(5)

expérimentant des formes particulières, tels que le chœur (Mario Longtin sur le Mystère de sainte Barbe en cinq journées, p. 301-326) ou le polylogue (Corinne Denoyelle, « La construction des dialogues à plusieurs personnages au théâtre », p. 327-349).

6 Même si on aurait souhaité une présentation plus claire de cet éventail d’approches et même si les pistes frayées sont plus ou moins neuves, leur diversité et les suggestions apportées par certaines des contributions font de ce volume une lecture enrichissante.

De l’oral à l’écrit. Le dialogue à travers les genres romanesque et théâtral,...

Cahiers de recherches médiévales et humanistes , 2013

3

Références

Documents relatifs

Stability analysis is performed in the case of the track structural damping model in comparison with the results obtained with the point-contact model in order to highlight

Les enfants de cinq ans ont dans des locaux scolaires équipés les mêmes activités pratiques que les enfants de trois ans ; ils passent un temps plus long à

Recension ”Le Goût du lecteur à la fin du Moyen Âge, études réunies par Danielle Bohler, Paris, Éditions du Léopard d’or (“ Cahiers du Léopard d’or ”, 11), 2006”..

Cele prant sa penitance que il li a enchargiee molt volentiers et en plorant, comme celi qui molt de bon cuer se repant, et li prodom la saingne et beneist et la met arriere au

Les dix contributions proposent une contextualisation appréciable de l’entreprise intellectuelle que fut l’Ovide Moralisé ; elles éclairent également les relations entre

On y trouve des commentaires centrés sur des œuvres particulières (La Complainte Rutebeuf, La Pauvreté Rutebeuf, La Repentance Rutebeuf, Le Miracle de

Sébastien Douchet, « Corinne Pierreville, Claris et Laris, somme romanesque du XIII e siècle », Cahiers de recherches médiévales et humanistes [En ligne], 2008, mis en ligne le

Avec ce nouvel ouvrage paru dans la collection qu’il dirige conjointement avec son (notre) ami Bernard Jolibert, Jean Lombard réunit un ensemble d’études susceptibles