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Immunoélectrophorèse à contresens en gel d’agarose, avec des extraits de vignes (Vitis sp.) infectées par les virus du court-noué (grape fanleaf GFV et arabis mosaic AMV)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Submitted on 1 Jun 2020

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Immunoélectrophorèse à contresens en gel d’agarose, avec des extraits de vignes (Vitis sp.) infectées par les virus du court-noué (grape fanleaf GFV et arabis mosaic

AMV)

J. Kuszala

To cite this version:

J. Kuszala. Immunoélectrophorèse à contresens en gel d’agarose, avec des extraits de vignes (Vitis

sp.) infectées par les virus du court-noué (grape fanleaf GFV et arabis mosaic AMV). Agronomie,

EDP Sciences, 1981, 1 (5), pp.389-390. �hal-02718917�

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Immunoélectrophorèse à contresens en gel d’aga-

rose, avec des extraits de vignes (Vitis sp.) infec-

tées par les virus du court-noué (grape fanleaf GFV

et arabis mosaic AMV)

Jean KUSZALA

LN.R.A., Station de Pathologie végétale, 28,

rue

de Herrlisheim, F68021 Colmar

RÉSUMÉ

Immunoélectrophorèse, Diagnostic sérologique,

Vigne.

Une méthode d’immuno-osmophorèse

en

gel d’agarose s’est montrée efficace pour déceler et identifier les virus (grape fanleaf virus et arabis mosaic virus) dans des extraits de tissus frais de vignes atteintes de

court-noué, préparés à la nicotine ; elle permet de révéler aussi bien les infections simples provoquées par l’un

ou

l’autre des virus que les infections mixtes.

SUMMARY

Immunoelectrophoresis,

Vine.

Counterimmunoelectrophoresis in agar-gel with extracts of grapevines Vitis sp. infected by grape

fanleaf and arabis mosaic viruses.

A method of immuno-osmophoresis in agar-gel has proved effective for detecting and identifying both grape fanleaf and arabis mosaic viruses in crude leaf tissue extracts prepared with nicotine, revealing single

or

mixed infections of grapevines.

1. INTRODUCTION

L’immunoélectrophorèse à contresens, ou immuno-

osmophorèse, est basée sur la migration l’un vers l’autre de l’antigène et des anticorps dans un champ électrique donné.

Cette migration dans un gel d’agarose se poursuit jusqu’à

leur rencontre. Il y a alors formation d’un précipité qui ne migre plus et peut être observé sous forme d’un arc

opalescent : c’est l’arc caractéristique de réaction. Avec des anticorps hautement spécifiques, il est possible de faire apparaître avec chaque antigène correspondant une ligne de précipité, alors que d’autres antigènes continuent à migrer

sous l’influence du champ électrique. Les caractéristiques

de la migration dans l’électrophorèse dépendent de l’inté- grité de la substance ; celle-ci peut être dégradée par la conservation (P A U L & Q UERFURT H, 1979). L’immuno- osmophorèse a été utilisée pour la première fois pour des virus végétaux par RAGET L I & WEI N TR A UB (1964). Elle a également été employée avec succès par VUITTE N EZ &

K U S

ZALA (1975) avec les virus du fanleaf de la vigne (GFV)

et de la mosaïque de l’arabette (AMV) dans des extraits de

chénopodes ainsi que par ADLER & DEL VECCHIO (1979)

avec des virus de champignons et de l’ARN à 2 brins.

Notre travail avait pour but de mettre en évidence les virus GFV et AMV, soit séparément, soit en mélange, en partant directement de la vigne.

II. MATÉRIEL ET MÉTHODES

Les échantillons de vignes sont préparés en utilisant de

jeunes feuilles apicales de Vitis vinifera cv.

«

Pinot noir »,

V. rupestris berlandieri cv.

«

Kober 5 BB », soit saines soit infectées par GFV

ou

AMV. Comme milieu d’extraction

nous utilisons pour 1 g de feuilles, 4 mi d’une solution aqueuse à 2,5 p. 100 de nicotine additionnée de 0,5 ml par litre de détergent Tween 20 ainsi que 2 p. 100 de polyvinyl- pyrrolidone 30 000 (PVP). L’homogénéisation est faite dans

un mortier puis le broyat est soumis à une petite centrifuga-

tion. Un volume de 0,05 ml de surnageant est utilisé pour chaque expérience d’électrophorèse.

Le milieu gélosé est constitué de 1 p. 100 d’agarose dans

un mélange tampon véronal 0,004 M, véronal sodique 0,02 M, EDTA sodique 0,005 M, azide de sodium 0,003 M (pH 8,6), coulé sur des lames de verre (porte-objet standard

de microscopie 7,5 cm x 2,5 cm), à raison de 3,5 ml par lame. Les lames placées côte à côte sont reliées individuel- lement aux cuves contenant les électrodes par des ponts de papier filtre Whatmann N° 1 selon un montage en parallèle,

dans un appareil classique (Gelman Deluxe). L’électrolyte

est le tampon véronal 0,004 M — véronal sodique 0,02 M (pH 8,6). Dans l’axe de chaque lame, deux réservoirs (diam.

0,6 cm) ont été découpés à l’emporte-pièce enlevant le gel ;

le 1 er réservoir dont le centre est distant de 3 cm du bord (A)

(3)

de la lame recevra l’extrait de vigne, le 2’ réservoir dont le centre est distant de 4,6 cm du même bord recevra l’anti- sérum.

Les antisérums GVF et AMV, dont les titres sont voisins de 1/ 2 000 en immunodiffusion double, sont employés soit séparément à la dilution 1 /5 soit en mélange à la dilution 1/ 2. Le volume mis dans chaque réservoir est de 0,05 ml.

L’électrophorèse est effectuée à la température ordinaire

du laboratoire. L’intensité du courant est fixée à 2 mA par lame, obtenue avec un voltage de 300 V environ pour 8 lames montées en parallèle dans le cas de nos expériences.

Deux directions opposées d’électrophorèse sont successive- ment réalisées : dans la 1 z &dquo; phase (durée 20 min), le bord (A) de la lame étant côté anode et (B) côté cathode, il y a élimination vers l’anode des éléments les plus mobiles

contenus dans l’extrait. Dans la 2’ phase (durée 90 min), qui

constitue l’opération d’immuno-osmophorèse proprement dite, le bord (A) étant relié à la cathode et (B) à l’anode par inversion des connexions, le virus migre en direction du

réservoir d’antisérum vers les anticorps IgG avec lesquels il

formera l’arc de précipité sérologique. L’observation de ce

précipité nécessite une coloration effectuée comme suit : les lames sont d’abord lavées (10 à 12 h) dans une solution de

NaCl 1 M pour enlever les protéines libres, puis rincées à

l’eau distillée toutes les heures à 3 reprises. Le gel est

ensuite recouvert de papier filtre et séché par un courant d’air tiède. La coloration s’effectue par trempage dans un bain de bleu de Coomassie 0,25 p. 100 dans un mélange d’alcool méthylique, acide acétique et eau (5 : 1 : 5), suivi d’un lavage dans le mélange d’alcool méthylique, acide acétique et eau (45 : 10 : 40).

III. RÉSULTATS

Avec cette méthode, il nous a été possible d’observer

l’arc de précipitation spécifique entre les réservoirs d’anti- sérum et de jus de plantes malades, alors qu’il n’y a aucune formation d’arc avec les jus de plantes saines.

En présence des deux virus (GFV et AMV) dans le jus, il

y a formation de deux lignes de précipité distinctes ; il semble que AMV migre un peu plus vite que GFV.

IV. DISCUSSION

Les essais réalisés selon la méthode primitive classique n’ont donné que de très faibles résultats avec la vigne.

D’une part, en milieu tris-succinate déjà après 3 min d’élec- trophorèse, il y a formation d’une zone de précipité (il ne s’agit pas d’un arc) qui apparaît également avec le jus sain.

Ce phénomène reste inchangé après 60 min ou 90 min, ou bien en inversant les pôles. D’autre part, l’emploi de la

SC SCA

M13 ,

1 1 M24

nicotine, indispensable pour une bonne extraction de virus à partir de vigne (V UITTENEZ & KUS Z nI.A, 1968) rend diffici- lement visible le précipité. Cet inconvénient ne se produit plus avec notre méthode, nous faisons d’abord migrer les

substances gênantes pendant 20 min à l’opposé du champ de formation de l’arc de précipité (elles ne bougeront plus lors

de la 2 e phase de l’électrophorèse, étant dénaturées ou

éliminées de la lame lors de la 1‘ re phase).

Nos expériences ont été réalisées à partir de feuilles prélevées au vignoble en juin et juillet 1980. Cette période

a

été extraordinairement fraîche. La reprise des expériences

en septembre n’a donné que de faibles résultats imputables

sans doute à la faible concentration du virus dans les vignes

en arrière-saison. Nous pouvons dire néanmoins que cette

technique de test, appliquée à bonne période, est utilisable

chez la vigne.

Reçu le 14 janvier 1981.

Accepté le 11 février 1981.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Lemke, Viruses and Plasmids in Fungi M. Dekker INC. New York and Basel 652, 325-362.

Paul H. L., Querfurth G., 1979. Differences in precipitation patterns produced in immunoelectrophoresis by plant viruses

stored in different ways. Phytopathol. Z., 94, 234-240.

Ragetli H. W., Weintraub M., 1964. Immuno-osmophoresis

a

rapid

and sensitive test for evaluating viruses. Science, 144, 1023-1024.

Vuittenez A., Kuszala J., 1968. Etudes

sur

l’extraction du virus du Court-Noué à partir des tissus de vigne. 1 - Méthodes de prépara-

tion des extraits destinés

aux

épreuves d’immunodiffusion. Etudes de virologie, Ann. Epiphyties, 19 (N° H. Sér.), 197-217.

Vuittenez A., Kuszala J., 1975. Améliorations apportées

aux

techni-

ques de diagnostic sérologique de virus des plantes ligneuses. Ann.

Phytopathol., 7 (3), 224-226.

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