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Mouvement collectif dans la résonance géante photonucléaire

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236243

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236243

Submitted on 1 Jan 1960

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Mouvement collectif dans la résonance géante photonucléaire

M. Fabre de la Ripelle

To cite this version:

M. Fabre de la Ripelle. Mouvement collectif dans la résonance géante photonucléaire. J. Phys.

Radium, 1960, 21 (5), pp.302-304. �10.1051/jphysrad:01960002105030200�. �jpa-00236243�

(2)

302.

MOUVEMENT COLLECTIF DANS LA RÉSONANCE GÉANTE PHOTONUCLÉAIRE (1)

Par M. FABRE DE LA RIPELLE,

Laboratoire de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences, Orsay.

Résumé.

2014

On donne une justification quantique du modèle collectif de Goldhaber et Teller pour la résonance géante photonucléaire utilisant le potentiel phénoménologique nucléon-nucléon

de Gammel et Thaler et les facteurs de forme nucléaire. On

en

déduit : 1) l’énergie de la résonance géante ; 2) l’énergie de dédoublement pour des noyaux déformés ; 3) la section efficace d’exci- tation du mouvement collectif pour des protons

en

approximation de Born.

Abstract.

2014

A quantum mechanical justification of the Goldhaber and Teller collective model is given for the photonuclear giant

resonance

using the Gammel-Thaler potential and experimen-

tal nuclear form factors. One finds thus : 1) the energy of the giant resonance ; 2) the energy

of splitting for deformed nuclei ; 3) the cross section for excitation of collective motion by protons

within the Born approximation.

5§ JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET LE RADIUM TOME

21,

MAI

1960,

L’étude des réactions photonucléaires a montré

l’existence d’une résonance géante pour les sec- tions efficaces des réactions (y, n) et (y, p), l’énergie

du maximum de la résonance décroissant conti- nuement de 22 MeV à 14 MeV lorsque l’on passe des noyaux légers aux noyaux lourds.

La largeur de la résonance varie autour d’une valeur moyenne de 5 MeV et la section efficace

intégrée sur toute la résonance varie en gros comme

0,06 (NZIA) MeV-barn.

Pour expliquer cet ensemble de résultats, Gold- haber et Teller [2] ont i maginé un modèle collectif

dans lequel l’ensemble des protons oscille par rap-

port à l’ensemble des neutrons, chaque ensemble

étant figuré par U!10 sphère indéformable. Les forces n-p étant attractives, le mouvement collectif

est un petit mouvement autour d’une position d’équilibre au sens classique du terme. Appliquant

la théorie des petits mouvements et se limitant au

premier terme, on obtient un potentiel d’oscil-

lateur. Le mouvement collectif peut alors être

représenté par un mouvement relatif des centres de masse des protons et des neutrons dans un potentiel d’oscillateur. L’amplitude du mouvement

est obtenue en écrivant que l’énergie potentielle

.

est égale à l’énergie totale de l’oscillateur dans

l’état fondamental

x désigne la coordonnée collecti-ve distance entre les centres de masse de protons et des neutrons, M

=

(NZ IA)m la masse réduite dans le mouve-

ment collectif, hm est l’énergie d’excitation dipo-

laire correspondant à l’énergie Em du maximum de la résonance.

Utilisant les valeurs expérimentale de Es on

trouve

On voit que pour les corps lourds l’approxi-

mation des petits mouvements est justifiée, l’ampli-

tude du mouvement collectif étant de l’ordre du 1/20 des dimensions nucléaires. Nous allons tenter une justification quantique du modèle. Pour cela on traite séparément les neutrons et les pro- tons, et on écrit l’hamiltonien nucléaire en fonc- tion de la coordonnée collective x et des coor-

données intrinsèques gi des protons et nj des neu- trons par rapport à leur centre de masse respectif.

La variable collective n’apparaît que dans l’éner-

gie cinétique et le potentiel n-p.

On admet que l’on peut séparer le mouvement

collectif fonction uniquement de x, du mouvement

intrinsèque fonction des ( §, 1)) et que la fonction d’onde nucléaire s’écrit comme un produit

Y(ç, 7i) étant solution propre de l’hamiltonien et p(x) solution de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105030200

(3)

303

où on définit Vnp(ç, "1)) comme une moyenne sur la partie collective :

et le potentiel collectif

de manière que l’hamiltonien de perturbations

"

satisfasse aux conditions :

Les termes de mélange que l’on néglige corres- pondent alors à des termes ayant une énergie située

à plus de 2Em ~ 35 MeV au-dessus du niveau fondamental.

L’excitation de la résonance géante se réduit à

l’excitation du mode collectif, cp(x) passant de l’état fondamental yo(x), 1

=

0 au premier état

excité yl(x) où l

=

1.

Pour obtenir le potentiel d’oscillateur, on ne s’in-

téresse dans W(x) qu’au terme en x2.

Développant Vnp (x, 03BE, n) en intéerale de Fourier,

la partie non constante de W(x) s’ecrit

où on admet que §(£, n) peut se mettre sous

forme d’un produit Çp(§) YN( n) ce qui est plus général que le modèle à particule indépendante.

Fp et FN désignent respectivement les facteurs de

forme intrinsèque des protons et des neutrons.

Utilisant l’approximation FN

=

Fp et nous limi-

tant au premier terme du développement en x on

obtient un potentiel d’oscillateur. Identifiant le coefficient du terme en X2 avec (1/2) M 6)2 on

obtient la valeur de 6) lié à l’énergie du maximum

de la résonance géante par Em = 1;; 6).

Utilisant comme facteur de forme celui d’une densité uniforme dans une sphère de rayon R = ro A1/3, pour potentiel celui de Gammel et

Thaler [3] pondéré : 3/4 d’état triplet et 1/4 d’état singulet, on obtient une valeur de Em fonction uniquement de ro, la dépendance étant en 1 jrô.

La force tenseur donne une contribution négli- geable du fait que neutrons et protons se groupent

FIG. 1.

-

Courbes donnant Em Al/6

en

fonction de A pour diverses valeurs de ro. La plus grande partie des points expé-

rimentaux

se

situent entre les courbes relatives à ro

=

1,27 Fermi et ro

=

1’35 Fermi.

en moyenne par pair de spin opposés. Le couplage spin-orbite donne aussi une contribution négli- geable, faisant intervenir la somme des spins des protons et des neutrons.

La figure 1 donne les courbes théoriques rela-

tives à ro

=

1,27 ; 1,33 et 1,35 F ; les erreurs expé-

rimentales sur Em sont de l’ordre de :1: 1 MeV ce qui correspond à ± 2 pour Em A 1/6. On voit en

gros que Em varie comme A-1/6, et que les résul- tats sont compatibles avec une valeur de ro

=

1,3 F.

Pour éliminer le paramètre ro résultant du choix d’un facteur de forme correspondant à une densité uniforme, on a fait le calcul en utilisant le facteur de forme donné par les expériences de diffusion

élastique à grande énergie des électrons sur 12C et 160 [4] ; on peut alors obtenir le facteur de forme

intrinsèque en opérant une correction qui tient compte de ce que le facteur de forme donné par la

diffusion est le produit des facteurs de forme intrin-

sèque et collectif,. On obtient alors : pour des valeurs expérimentales

Jusqu’ici nous avons utilisé des facteurs de forme à symétrie sphérique. Lorsque le noyau est

déformé le facteur de forme et le potentiel collectif

ne possèdent plus la symétrie sphérique. Pour une

déformation ellipsoïdale, le potentiel collectif est

celui d’un oscillateur anisotrope possédant un grand axe et un petit axe. On obtient alors une séparation de l’énergie de résonance en deux com- posantes, l’énergie la plus basse correspondant au plus grand axe. La courbe de section efficace (y, n)

est alors la superposition de deux résonances et si

(4)

304

l’on admet, selon Okamoto et Danos [5] que la

largeur de raie pour les noyaux sphériques est

constante et de l’ordre de 4,2 MeV, on doit observer

un élargissement AT dé la résonance pour les noyaux déformés de l’ordre de l’énergie de sépa-

ration E1-E2 des deux résonances. La défor- mation induit d’autre part l’existence d’un moment

quadrupolaire intrinsèque Qo.

Utilisant un facteur de forme correspondant à

une densité uniforme à l’intérieur d’un ellipsoïde

de volume V

=

Ar30 et de rayon R et R Iv 1 +

E.

Posant

Ar est une fonction ne dépendant que de la défor- mation où Em désigne l’énergie de résonance pour

FIG. 2.

-

Trait continu : courbe théorique. (+) points expérimentaux. Les courbes

en

pointillés déterminent

une bande à l’intérieur de laquelle doivent

se

trouver

les points expérimentaux, si l’on admet une incertitude de t 1 MeV

sur

la largueur expérimentale de la

résonance.

une déformation nulle ( E

=

0). On montre alors

que

Le moment quadrupolaire intrinsèque Qo dépend

de

s

et de ro en r20, le produit Qo Em ne dépend donc plus que de la déformation

e.

Utilisant comme précédemment les potentiels de

Gammel et Thaler, on a donné en plein sur la figure 2 la courbe théorique, et en pointillé les

courbes correspondant à des erreurs expérimen-

tales de ± 1 MeV sur la largeur.

Les points expérimentaux sont basés sur les

valeurs données par Okamoto [6] ; on doit admettre

sur Qo des erreurs de l’ordre de 10 %.

Le terbium 159 et le tantale 181 étant très défor- més et isotopiquement purs, ont fait l’objet d’une

étude très poussée de Weiss, Petrie et Fuller [7], qui ont mis en évidence les pics correspondants

aux deux résonances.

Des valeurs des énergies E1 et E2 on peut déduire

sans ambiguïté les valeurs de Qo soit

Qo (Tb)

==

7,6 barns Qo (Ta)

=

7,8 barns pour des valeurs expérimentales

Qoexp. (Tb)

==

8,7 barns Qoexp. (Ta)

==

6,7 barns la décomposition en deux résonances de la section

efficace (y, n) sur l’Au a donné

Qo (Au) = 2,22 barns pour

une

valeur expérimentale Ooexp. (Au) == 2,6 barns.

Ce modèle permet le calcul de l’excitation de la résonance géante par des protons. Dans le cas des

noyaux légers N

=

Z, l’excitation se réduit à

une excitation purement coulombienne lorsque l’on

n’admet entre les nucléons que des potentiels de Wigner. La partie potentiel d’échange est seule responsable de l’excitation d’origine nucléaire.

BIBLIOGRAPHIE

[1] C. R. Acad. Sc., 1958, 247, 926 ; C. R. Acad. Sc., 1958, 247,1568.

[2] GOLDHABER et TELLER, Phys. Rev., 1948, 74,1046.

[3] GAMMEL et THALER, Phys. Rev., 1957, 107, 1337.

[4] EHRENBERG et al., Phys. Rev., 1959, 113, 666.

[5] OKAMOTO (K.), Prog. Theoret. Phys. (Japon), 1956, 15,

75. DANOS (M.), Bull. Amer. Phys. Soc., II, 1956, 1,

135.

[6] OKAMOTO (K.), Phys. Rev., 1958, 110, 143.

[7] WEISS, PETRIE et FULLER, Phys. Rev., 1958, 112, 560.

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