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Submitted on 30 Apr 2020
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EURYDICE DE LA FAUNE INTERSTITIELLE
LITTORALE
Théodore Monod
To cite this version:
Théodore Monod. EURYDICE DE LA FAUNE INTERSTITIELLE LITTORALE. Vie et Milieu ,
Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1953, pp.277-280. �hal-02559276�
DE LA FAUNE INTERSTITIELLE LITTORALE
par Théodore MONOD
M. C. DELAMARE DEBOUTTEVILLE a bien voulu me communiquer
4 échantillons d'Eurydice, provenant de 4 stations différentes. J'ai cru pouvoir identifier les espèces suivantes :
1. Eurydice dollfusi Monod 1930.
Exemplaire TA.29, plage au Sud du Ras Salakta, Tunisie, 5-XII-52 et TA. 69, plage Turgot, Oranie, 15-XII-52.
Les caractères épimériens et telsoniques ne laissert guère de doute sur l'identification.
Rappelons que M. BACESCO a signalé E. dollfusi maris nigri Bacesco
1948 dans le sable des plages (Notationes Biologicae, Bucarest, VI, 1948, n° 1-2, p. 110 et 112 et Trav. Stat. Biol. Marit. Varna, 14/1948, 1949, p. 14).
2. Eurydice cf. affinis Hansen 1905. Exemplaire TA.25, plage de Gabès, 5-XII-52.
Il n'est pas exclus, comme l'a fait remarquer BACESCO {loc. cit., p. 120) que l'Eurydice affinis de la Manche figuré par moi en 1930 (Ann. Se. Nat. Zool., XIII, fig. 25 B, p. 167) ait les épimères postérieurs encore trop pointus pour appartenir au véritable affinis. Par ailleurs l'exem-plaire de Gabès semble bien correspondre à un affinis marocain (Th. MONOD, loc. cit., fig. 25 C) et à une forme citée de Banyuls et de Monaco par BACESCO en 1948, sous les noms à.'Eurydice pontica affinis
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(légende de la pl. I) et d'E. aff. pontica (p. 121). Il n'est pas
invraisem-blable que mon affinis marocain, les spécimens de Banyuls et de Monaco
de Bacesco et le TA.25 ne soient conspécifiques. Ils me semblent plus
près
ÔLaffinis que de pontica, sans que je puisse affirmer qu'il s'agisse du
véritable affinis sensu auctoris. Il faudra, pour élucider la question,
comparer de nombreux exemplaires, méditerranéens et atlantiques.
1. Trois derniers épimères thoraciques d'Eurydice cf. affinis HANSEN (n° TA.25).
2. Trois derniers épimères thoraciques d'Eurydice pontica (CZERNIAVSKY) (n° F 2).
3. Eurydice pontica (Czerniavsky, 1868).
Exemplaire F 2, Le Racou, Pyr.-Or., VIII-1951.
Eurydice pontica tel qu'il nous est connu par la redescription de
BACESCO
(1948, p. 117-118, fig. 2 a-b, 3 c-f, h, 4 b, 5 a-b, e-é, pl. I, fig. 3
et 9), n'est connu jusqu'ici que de la Mer Noire ; l'espèce pouvant être
psammophile {loc. cit., p. 110), elle peut parfaitement avoir échappé
aux recherches plus à l'Ouest.
4. Eurydice pontica (CZERNIAVSKY), id. (n° F 2).
5. Eurydice dollfusi MONOD, id. (n° TA.69).
6. Eurydice dollfusi MONOD, id. (n° TA.29).
La forme des épimères (fig. 2) me paraît absolument identique à celle que figure BACESCO (loc. cit., fig. 2 b et pl. I, fig. 9), les peréiopodes sont du type grêle, peu sétifère, l'épine paradactylienne est denticulée (1) ; par contre je n'ai compté au bord postérieur du telson que 6 grandes soies plumeuses (plus 3 tiges très petites) alors que BACESCO note « au moins 8-9 » soies (loc. cit., p. 118). Peut-être ne faut-il pas attacher trop
(1) Celles de l'exemplaire TA.25 semble ne présenter qu'un denticule
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d'importance à ce fait, puisqu'il s'agit d'un exemplaire unique et dont le bord postérieur du telson n'est lui-même pas identique dans ses deux moitiés.
Il n'est pas douteux, en tous les cas, que le genre Eurydice est encore plus riche en espèces qu'on n'avait pu le penser et qu'à la suite de la description des E. clymeneia MONOD 1927, E. dollfusi MONOD 1930, E. valkanovi BACESCO 1949, E. racovitzai BACESCO 1949, les espèces à identifier devront être soumises à un examen minutieux portant, si pos-sible, sur de nombreux exemplaires : il deviendra de plus en plus diffi-cile, sauf dans les cas de formes très caractéristiques, d'identifier des spécimens isolés.