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Les Nuages Roses, Le stylo du monde

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Les Nuages Roses

Les flocons avaient déposé leur doux duvet sur les pavés du petit bourg. La foule de passants et les dizaines de voitures contribuaient à égayer ce lieu. La commune était étonnamment vivante pour cette période de début décembre. Le village avait, en quelque sorte, revêtu son costume de fête. La boutique d'antiquités, souvent vide, s'était reconvertie en échoppe de Noël, en proposant des centaines de bibelots et de souvenirs variés. Elle attirait les familles dont les enfants, émerveillés par les vitrines lumineuses, avaient poussé leurs parents à rentrer dans la bicoque. Le bistro du coin, réputé pour ses repas campagnards et son ambiance chaleureuse, servait des verres de vin chaud sur le trottoir. Cependant, c'était le clou du spectacle, sur la place centrale en face de la petite église romane, qui mettait le plus de joie dans le cœur des gens. Ainsi à partir de dix-neuf heures, on pouvait admirer un immense sapin illuminé de milles feux dont la pointe chatouillait les nuages.

Sa montre indiquait neuf heures. Allant sur son lieu de travail, il ne pouvait observer brièvement que l'habit vert dont était vêtu cet arbre, contrastant avec le film en noir et blanc qui se déroulait sous ses yeux. Avec sa petite mallette en cuir et son long caban gris,il incarnait à la perfection le travailleur pressé du lundi matin.

Des claquements de talons aiguilles résonnèrent sur le sol. La toile de fond de cette journée vira du gris au rose pâle. C'était la première fois qu'il la voyait, elle n'était apparemment pas de la région. Elle s'approcha de lui. Lui, ouvrait en grand ses paupières à s'en faire tomber les yeux. Quand elle arriva à sa hauteur, elle arracha son regard du sol pour l'observer de ses yeux bleus. Il sentit son souffle sur sa nuque telle une vague léchant le sable d'une plage. Contrairement à elle, il retint l'air dans ses poumons, quitte à s'étouffer. Il se laissa submerger par une vague de chaleur qui provenait de son cœur et montait jusqu'à son cerveau.

Les yeux de la jeune femme brillaient. La peau du jeune homme rougissait. Elle le trouvait beau. Il la trouvait belle.

(2)

Il était beau, elle était belle, ils étaient amoureux...

Ils se fixèrent comme cela une seconde, une seconde qui parut une vie, mais pour eux, la vie est trop courte.

Pourtant pris de remords, ils continuèrent leur chemin, séparément. Il ne se retourna pas, il pensa qu'il fallait oublier cette personne et ne pas avoir de regrets. Il comprit vite mais trop tard qu'il en avait déjà et qu'il n'oublierait jamais son regard azur...

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