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L'influence de la température de l'enceinte sur la sensibilité du manomètre thermique

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Academic year: 2021

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(1)

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Submitted on 1 Jan 1957

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L’influence de la température de l’enceinte sur la

sensibilité du manomètre thermique

M. Varicak

To cite this version:

(2)

L’INFLUENCE DE LA TEMPÉRATURE DE L’ENCEINTE SUR LA SENSIBILITÉ DU MANOMÈTRE THERMIQUE

Par M.

VARICAK,

Institut de Physique de la Faculté des Sciences et Institut Rudjer-Boskovic, Zagreb, Yougoslavie.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM SUPPLÉMENT AU No 7 PHYSIQUE APPLIQTJÉE TOME 18, JUILLET 1957, PAGE 70 A

Introduction. - Plusieurs

auteurs

[1]

ont

déjà

signalé

la

possibilité

d’augmenter

la sensibilité des manomètres

thermiques

en abaissant la

tempé-rature de l’enceinte. Ainsi on sait que la sensibilité du manomètre

thermique

croît notablement si la

tête du manomètre est

plongée

dans l’air

liquide.

Or,

de ce

fait,

la vitesse de

réponse

du manomètre

change.

Les auteurs ne sont pas d’accord sur

l’importance

de ce

changement.

Campbell

trouve

que les indications du

manomètre,

plongé

dans

l’air

liquide,

suivent

rapidement

les

changements

de

pression,

tandis que Ellet

et

Zabel affirment

qu’il

faut attendre

plusieurs

minutes pour

pouvoir

faire une lecture.

Nous avons cru intéressant d’élucider cette

question,

en étudiant la

réponse

des manomètres

thermiques

à différentes

températures

de l’enceinte. L’étude a été faite à l’aide d’un

oscillographe

cathodique

[2].

Cette manière

d’opérer

permet

d’obtenir des résultats

quantitatifs

concernant la sensibilité et l’inertie du manomètre. Les

expé-riences ont été faites sur un manomètre

utilisant,

au lieu des filaments des

métaux,

des

thermis-tances [3].

Définition de la sensibilité et de l’inertie de la thermistance. ---- Au

cours de nos

recherches,

sur l’utilisation des thermistances pour la mesure des basses

pressions [2],

nous avons trouvé nécessaire d’introduire des définitions pour la sensibilité et l’inertie des thermistances aux variations de la

pression

du gaz. Ces définitions sont les suivantes :

La sensibilité a de la thermistance est le

chan-gement

de la chute de tension sur la

thermistance,

pour un courant d’alimentation 1 et une variation de

pression 0p

ou, sous une forme

symbolique

L’inertie T de l a thermistance est le

temps t

nécessaire pour que la thermistance

atteigne

90

%

de son

changement

final de

résistance,

pour un courant d’alimentation I et une variation de pres-sion

Ap.

Donc

Sur la

possibilité

d’augmenter

la sensibilité de la thermistance. - Considérons

une

thermistance,

parcourue par un courant

1, placée

dans une enceinte reliée à une pompe à vide. La

température

de

régime

de la thermistance est atteinte

lorsque

la

puissance électrique

fournie par effet Joule est

égale

à la

puissance thermique dissipée.

La

dissi-pation

de cette

énergie

se fait par conduction

ther-mique

à travers le gaz et les conducteurs

qui

amènent le courant à la

thermistance,

et par

rayonnement.

En

négligeant

les

pertes d’énergie

thermique

par les

conducteurs,

on obtient donc

d’après

les lois de Knudsen

[4]

et de Stefan

avec :

R,

résistance de la

thermistance ; S,

surface de la

thermistance ;

p,

une constante

qui dépend

de la nature du gaz ;

Tl, température

absolue de la

paroi

du

récipient

dans

laquelle

se trouve la

ther-mistance ; T2, température

absolue de la

ther-mistance ;

6, constante de

rayonnement

du corps

noir ;

E2’ facteur d’émission de la thermistance. Pour

augmenter

la sensibilité de la

thermistance,

aux variations de la

pression

du gaz, il faut évidem-ment

augmenter

la conductibilité

thermique

à

travers le gaz

Nous voyons que la sensibilité

augmente

avec la surface S de la thermistance et avec l’abaissement

de la

température TI de

la

paroi.

Dans cette étude nous nous occuperons tout

particulièrement

de

l’effet de la

température

de la

paroi.

Il s’ensuit de la formule

[3]

que l’abaissement de

la

température

Tl

a pour

conséquence

non seule-ment

l’augmentation

de

Q1,

mais

l’augmentation

des

pertes

par

rayonnement

,

Or,

ce

qui

importe

est le

quotient

En

désignant

par ql le

quotient

(6)

pour la

température T,

et avec

q2le

même

quotient

pour la

température q’i

T 1

et en

supposant

z, === 1 on obtient

(3)

71A

Il est facile à voir que pour

~’1

T,

le quo-tient

q2 /q1

est

plus grand

que l’unité. Donc en

abaissant la

température

de la

paroi,

la

perte

d’énergie

par conductibilité

thermique

du gaz

augmente

plus

que la

perte

d’énergie

par rayon-nement.

Procédé

expérimental.

-- Pour confirmer

expéri-mentalement ces conclusions

théoriques

on s’est servi d’une méthode

qui

consiste à

enregistrer,

à

l’aide d’un

oscillographe

cathodique,

les dia-grammes V-I et les

diagrammes

o-r des

échan-tillons examinés. Les relations tension-intensité ou les

diagrammes

V-I montrent la

dépendance

de la

tension,

aux bornes de la

thermistance,

de l’inten-sité I du courant

qui

la traverse. On

peut,

de

ces

courbes,

déduire pour

chaque

valeur du

courant la résistance de la thermistance. La rela-tion entre la résistance et la

température

des semi-conducteurs

permet

de trouver la

température correspondant

à

chaque

résistance. Les 6-~

diagrammes

donnent le

changement

de la chute de tension sur la

ther-mistance,

pour une variation de

pression

d’air

t1p

et un courant

1,

en fonction du

temps.

Ce sont ces courbes

qui

ont donné la valeur

numérique

de la sensibilité et de l’inertie de la thermistance.

FiG. 1. - V-I diagramme de l’échantillon Ni, Ti = 293 oK.

Les

expériences

ont été effectuées avec différents

types

des thermistances

perles

de

Fe103,

dont la résistance à 20 °C était entre 3 000 S~ et 140 000 ~.

Dans cette étude nous allons décrire les résultats obtenus pour la thermistance avec

R200

= 3 000 Q

et nous

l’appellerons

échantillon

N1.

Pendant les

expériences,

les échantillons étaient

placés

dans un tube de

Pyrex,

relié à une pompe à

vide et construit de manière à

pouvoir

être

immergé

dans un bain de

neige

carbonique (T1 N

200

OK)

ou d’air

liquide ( T1 ~

90

°K).

Les

figures

1,

2 et 3 montrent un domaine des fonctions V =

f (I)

de l’échantillon

N1

pour les

pressions

d’air p =10-2

mmHg

et p

= 10-3mmHg.

Ces courbes sont

enregistrées

de manière que le

FIG. 2. - V-I

diagramme de l’échantillon Ni,

Tl = 200 oR.

changement

de l’intensité du courant AI = 2 mA

soit atteint en 60 secondes. La

température

de la

paroi

était

Tl =

293 oR

( fig.1), Tl

= 200 oR

(fin.

2)

et

Ti =

90 oK

(fin. 3).

Ces courbes montrent que la sensibilité des

ther-mistances

augmente

à mesure que la

température

de la

paroi

s’abaisse.

D’après

l’expression (1)

la

FIG. 3. - V-I

diagralnme de l’échantillon N1, = 90 0 K.

sensibilité cr pour I=10

mA,

et

Zip

=10-2

mmHg-10-3

mmHg

peut

être

présentée,

pour les

diffé-rentes

températures,

de la manière suivante :

(4)

pos-72 A

sible de déterminer La sensibilité pour une ditfé-rence de 10-3

mmHg à

10-5

mm H g :

Lorsqu’on opère

à des

températures

plus

élevées,

la

sensibilité,

pour la même

variation,

de

pression

est

trop

petite

pour être mesurée.

L’influence de la

température

de la

paroi

sur la

sensibilité de la thermistance

peut

être trouvée

aussi en déterminant le

quotient (6).

La fonction

(8)

pour

N 1

étant

on trouve la

température T 2

de la thermistance pour les différentes

températures ~"1

à l’aide des fonctions V =

f (I~;

données sur les

figures

1,

2 et 3.

Les résultats pour p = 10-3

mmHg

et 1 = 10 mA

sont : *.

Afin d’étudier la vitesse avec

laquelle

la ther-mistance

répond

aux variations de

pression

dans des différentes

conditions,

nous avons mesuré les

diagrammes

0’-1:’. La

figure

4 donne ces

diagrammes

FIG. 4. - 0" - ’t’ diagrammes de l’échantillon N1, 1 = 10 mA, Ap = 10-2 mm Hg -10-3 mm Hg. a) Ti = 293 °K, b) Ti = 200 oK, c) T 1 = 90 oK.

pour l’échantillon

N1

parcouru par le courant

I = 10

mA,

lorsque

la

pression

d’air varie

de 10-2 mm

Hg

à 10-3 mm

Hg.

D’après

l’expres-sion

(2)

les résultats sont

Conclusion. - Il est donc évident

que confor-mément à la

théorie,

l’abaissement de la

tempé-rature de la

paroi

augmente

la sensibilité de la thermistance. Toutefois il provoque une

grande

inertie de la thermistance. Les résultats pour l’échantillon

NI

montrent

qu’en comparaison

avec les mesures faites à

~’’1=

293

0 K,

la sensibilité pour

T1=

200 OK

augmente

1,7

fois et l’iner-tie 28

fois,

tandis que pour

Tl

= 90

OK,

a

aug-mente

3,3

fois et T 50 fois. Les échantillons avec une

plus grande

résistance froide ont donné des , résultats à peu

près

du même ordre de

grandeur.

Cependant

dans un

système

à vide

dynamique,

qui

est

aujourd’hui généralement utilisé,

il est nécessaire que la

jauge

à vide

indique

à

chaque

instant les variations de la

pression

du gaz. Les mesures faites à l’aide d’une

jauge qui

ne

répond

au

changement

de la

pression qu’après quelques

minutes,

ne sont pas utilisables en

pratique.

Ces résultats sont en accord avec les résultats

trouvés par Ellet et Zabel dont nous avons

parlé

déjà.

Nous croyons d’onc

qu’on

peut

conclure que l’abaissement de la

température

de la

paroi

des

manomètres

thermiques,

quoiqu’il

augmente

la

sensibilité de la

jauge,

a peu de valeur pour les mesures

pratiques puisque

les

jauges

sont

trop

inertes.

Nous tenons à remercier M. le Professeur

Paic,

pour les

précieux

conseils

qu’il

nous a donnés au cours de ce travail.

Manuscrit reçu le 28 mai 1957. RÉFÉRENCES

[1] DUNOYER (L.), Le Vide, 1949, n° 20, 571.

[2] VARICAK (M.), Thèse, Zagreb, 1957.

[3] VARICAK (M.), C. R, Acad. Sc., Paris, 1956, 245, 893.

[4] KNUDSEN (M.), Ann. Physik, 1911, 34, 593.

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