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Commande avancée d’un filtre actif parallèle

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE JIJEL

FACULTE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE

MEMOIRE

En vue de l’obtention du diplôme de Master en Electrotechnique Option Electromécanique

THEME

Commande avancée d’un filtre actif parallèle.

Réalisé par: BOUHABILA Mohammed Salah Encadré par: ALLAG Hichem

(2)

Je remercie ALLAH le Tout-puissant de m’avoir donné le courage, la volonté et la patience de

mener à terme ce présent travail.

Je souhaiterais tout d’abord remercier et exprimer toute ma gratitude à mon encadreur du mémoire

Monsieur ALLAG Hichem

Professeur de Génie électrique à la Faculté des Sciences de l’Université Jijel

.Je

tiens à lui témoigner toute ma reconnaissance pour sa disponibilité et ses conseils toujours avisés, ainsi

que pour sa haute compétence, pour son savoir-faire, son expérience certaine ,qui m’ont été d’un apport

précieux

J’exprime aussi ma profonde gratitude à Mr Djerboub Khaled Collègue de travail au sein de la company

Sonatrach Hassi messaoud pour ses conseils, ses encouragements, son dynamisme

pour les orientations et

les précieux conseils afin de continuer mes études

.

J’exprime aussi ma profonde gratitude à mon frère Mr Bouhabila Tawfiq pour ses conseils, ses

encouragements,

afin de continuer mes études

.

J’exprime aussi ma profonde gratitude à

Madame Ilham Hafsaoui Professeur de l’université de

Jijel

,

et chef département Génie électrique

pour ses conseils, ses encouragements, son dynamisme

pour les

orientations et les précieux conseils afin de continuer mes études

.

Je présente mes plus sincères remerciements à toute l’équipe de génie électrique.

Enfin, je ne pourrais terminer ces remerciements sans une pensée à toutes les personnes, qui ont

contribué de près ou de loin, directement ou indirectement à l’aboutissement de ce travail. Je les remercie

toutes, particulièrement ma famille pour son soutien durant toutes ces années, tous mes amis et les

personnes de l’Université de Jijel pour leur contribution à créer une ambiance de travail agréable.

(3)

Dédicace

Je tiens à dédier ce travail à :

À mon père

À ma chère mère

À mes frères et sœurs

À ma femme et mon fils AYOUB et les enfants de mes frère : Sérine, Asma et

Iman.

À tous mes amis

Et en fin tous ceux qui m’ont aidé et soutenu de près ou de loin durant

l’élaboration de ce travail.

(4)
(5)

i

Liste des figures ... iv

Liste des Tableaux ... Introduction Générale ... 1

Chapitre I Perturbations des réseaux électriques et principe de compensation I.1 Introduction ... 4

I.2 Qualité de l’énergie ... 4

I.3 Perturbation des réseaux électriques ... 5

I.3.1 Creux et coupures de tension ... 5

I.3.2 Fluctuations de tension ... 5

I.3.3 Déséquilibre du système triphasé de tension ... 6

I.3.4 Variation de fréquence ... 6

I.4 Généralités sur les harmoniques ... 7

I.4.1 Types des harmoniques ... 8

I.4.2 Harmoniques de courant et de tension ... 8

I.4.2.1 Courants harmoniques ... 8

I.4.2.2 Tension harmonique ... 9

I.5 Généralités sur l’analyse harmonique ... 10

I.6 Effets des harmoniques ... 10

I.7 Caractéristiques des perturbations harmoniques ... 11

I.8 Normes et Réglementation ... 12

I.9 Solutions de dépollution du réseau électrique ... 13

I.9.1 Solutions traditionnelles de la dépollution ... 14

I.9.1.1 Agir sur la structure de l'installation ... 14

I.9.1.2 Compensation ... 14

I.9.1.3 Augmentation de la puissance de court-circuit ... 14

I.9.1.4 Surdimensionnement ou déclassement de l'installation électrique ... 14

I.9.1.5 Rééquilibrage des courants du réseau électrique ... 15

I.9.1.6 Filtrage passif ... 15

I.9.2 Solutions modernes de la dépollution ... 15

I.9.2.1 Pont dodécaphasé ... 16

I.9.2.2 Les redresseurs à MLI ... 16

I.9.2.3 Filtres actifs ... 17

a) Le filtre actif parallèle (FAP) : ... 17

b) Le filtre actif série (FAS) : ... 18

c) La combinaison parallèle-série actifs (UPQC) : ... 18

d) Combinaison hybride active et passive : ... 19

(6)

ii

Chapitre II Etude, dimensionnement et régulation d'un filtre actif parallèle à deux niveaux

II.1 Introduction ... 21

II.2 Point de raccordement ... 21

II.3 Rôle du filtre actif ... 22

II.4 Structure générale d’un filtre actif parallèle ... 23

II.5 Etude de la partie puissance ... 23

II.5.1 Onduleur de tension ... 23

II.5.1.1 Tension fournie par l’onduleur ... 25

II.5.1.2 Représentation vectorielle ... 27

II..5.2 Systèm de stockage de l’ énergie ... 27

II.5.3 Filtre de sortie ... 28

II.6 Etude de la parite commande ... 30

II.6.1 Introduction à la stratégie de commande ... 31

II.6.2 Généralités sur les méthodes d’identification ... 31

II.6.2.1 Méthode des puissances instantanées ... 31

II.6.2.2 Méthode de détection synchrone ... 35

II.6.3 Système à base de PLL ... 37

II.6.4 Régulation de la tension continue ... 38

II.6.5 Commande de l’onduleur ... 42

II.6.5.1 Commande par hystérésis ... 42

II.6.5.2 Commande par MLI ... 43

II.7 Régulation des courants ifi ... 45

II.8 Simulation de l’ensemble réseau-filtre actif-charge polluante ... 47

II.8.1 Modélisation du réseau ... 47

II.8.2 Modélisation de la charge polluante ... 48

II.8.3 Modélisation du filtre actif ... 48

II.8.4 Paramètres de simulation ... 49

II.8.5 Résultats de simulation et interprétation sans filtrage ... 50

II.8.6 Résultats de simulation et interprétation avec filtrage ... 52

II.9 Conclusion…… ... 55

Chapitre III Filtre actif parralèle multiniveaux III.1 Introduction ……….. ... 56

III.2 Mise en série des interrupteurs ... 56

III.3 Mise en série d’onduleurs ... 57

III.4 Différent types d’onduleurs multiniveaux ... 58

III.4.1 Onduleurs multiniveaux NPC ... 58

(7)

iii

III.4.2.1 Onduleurs multiniveaux multicellulaires série ... 60

III.4.2.2 Onduleurs multiniveaux multicellulaires parallèle ... 61

III.5 Modélisation de l’onduleur multiniveaux ... 62

III.5.1 Hypothèses simplificatrices ... 62

III.5.2 Applications à l’onduleur multiniveaux ... 63

III.5.3 Généralisation de la commande MLI ... 63

III.6 Modélisation du filtre actif multiniveaux ... 64

III.7 Calcul du régulateur de courant ifi ... 64

III.8 Résultats de simulation et interprétation ... 66

III.8.1 Paramètres de simulation ... 66

III.8.2 Résultats de simulation et interprétation sans filtrage ... 66

III.8.3 Résultats de simulation et interprétation avec filtrage ... 69

III.9 Conclusion ... 71

Conclusion Générale ... 72

(8)

iv

(9)

vi

Liste des figures

Figure I 1: Creux et coupures de tension ... 5

Figure I 2: Fluctuations de tension. ... 6

Figure I 3: Déséquilibre du système triphasé de tension. ... 6

Figure I 4: Variation de fréquence. ... 7

Figure I 5: Représentation d'inters-harmoniques et d'infra-harmoniques. ... 8

Figure I 6: La représentation de la forme de l’onde d’un courant déformé avec les différents courants harmoniques le constituant ... 9

Figure I 7:Représentation spectrale des harmoniques ... 9

Figure I 8: Pont dodécaphasé ... 16

Figure I 9:Filtre actif parallèle. ... 17

Figure I 10:Filtre actif série. ... 18

Figure I 11: Combinaison parallèle-série de filtres actifs. ... 18

Figure I 12: Combinaison hybride active et passive. ... 19

Figure II 1: Raccordement d’un filtre actif parallèle. ... 22

Figure II 2: Principe du compensateur shunt idéal ... 22

Figure II 3: structure générale du filter actif parallèle. ... 23

Figure II 4: Filter actif à structure tension. ... 24

Figure II 5: Interrupteur de puissance. ... 24

Figure II 6: Représentation vectorielle des tensions généées par l’onduleur . ... 27

Figure II 7: Insersion des filters de sortie et auxiliaire. ... 30

Figure II 8: Schéma représenant le principe de séparation des puissances... 33

Figure II 9: Structure d’un filtre actif shunt basé sur la méthode des puissance instantanées. ... 34

Figure II 10 : Structure d’un filtre actif shunt basé sur la méthode de détection synchrone . ... 37

Figure II 11: Boucle de régulation de la tension continue. ... 41

Figure II 12: Principe de contrôle par hystérésis. ... 43

Figure II 13: Principe de la commande par hystérésis. ... 43

Figure II 14: Principe de la MLI. ... 44

Figure II 15 : Boucle de régulation du courant du filtre actif . ... 46

Figure II 16: Schéma de réseau. ... 47

Figure II 17: Schéma simulink de la charge polluante. ... 48

Figure II 18: Schéma du système globale. ... 49

Figure II 19: Tension de charge (Vch). ... 50

Figure II 20: Tension de charge de phase a (Va). ... 50

Figure II 21: Courant de source (Is). ... 51

Figure II 22: Courant de source de la phase a (Isa) ... 51

Figure II 23: Courant de charge (Ich). ... 51

Figure II 24 : Courant de charge de la phase a (Icha) . ... 52

Figure II 25: Spectre de courant de source. ... 52

Figure II 26: Courant de source de la phase a (Isa). ... 53

Figure II 27 : Courant de charge de la phase a (Icha) . ... 54

Figure II 28: Courant injecté par le filtre (If) ... 54

Figure II 29: Courant injecté par le filtre de la phase a (Ifa) ... 54

(10)

vi

Figure III 1: Onduleur triphasé avec une mise en série de deux composants par demi-bras. ... 57

Figure III 2 : Mise en série d’onduleurs ... 57

Figure III 3: Bras d’onduleur NPC multiniveaux. ... 59

Figure III 4: Onduleur triphasé multiniveaux multicellulaires série ... 61

Figure III 5: Onduleur triphasé multinivaux multicellulaires parallèle ... 62

Figure III 6: Boucle de régulation du courant du filtre actif. ... 65

Figure III 7: Tension de charge de phase a (Va)... 67

Figure III 8: Courant de source de la phase a (Isa) ... 67

Figure III 9: Courant de charge de la phase a (Icha) ... 68

Figure III 10: Spectre de courant de source ... 68

Figure III 11: Courant de source (Is) ... 69

Figure III 12: Courant de source de la phase a (Isa) ... 69

Figure III 13: Courant de charge de la phase a (Icha) ... 70

Figure III 14: Courant injecté par le filtre (If) ... 70

Figure III 15: Courant injecté par le filtre de la phase a (Ifa) ... 70

(11)

Liste des Tableaux

Liste des Tableaux

Tableau II 1: Tension délivrées par l’onduleur ... 26 Tableau II 2: Paramètre de systèmes étudié ... 49 Tableau III 1: Paramètre de systèmes étudié ... 66

(12)

1

Introduction générale

Depuis de nombreuses années, le fournisseur d’énergie électrique s’efforce d’en garantir la qualité. Les premiers efforts se sont portés sur la continuité de service afin de rendre toujours disponible l’accès à l’énergie chez l’utilisateur.

Aujourd’hui, les critères de qualité ont évolué avec le développement des équipements où l’électronique prend une place prépondérante dans les systèmes de commande et de contrôle et qui entraîne de plus en plus de problèmes de perturbations au niveau des réseaux électriques.

D’un côté, l’expansion de l’électronique de puissance et l’utilisation de plus en plus des équipements électroniques (redresseurs, gradateurs, cycloconvertisseurs, ordinateurs, radio, imprimantes, téléviseurs, etc) ont fait que le problème de la pollution des réseaux électriques par les harmoniques s’intensifie rapidement. On appelle ces équipements des charges non linéaires car ils absorbent des courants non sinusoïdaux, consomment de la puissance réactive et produisent une augmentation de pertes de puissance supplémentaires dans les lignes de transport.

En effet, le développement croissant des appareils générateurs d'harmoniques entraînera une hausse sensible des perturbations injectées parles clients. On s'attend à un dépassement de 50% à 150% des niveaux limités par les normes internationales d'ici quelques années si rien n'est réellement entrepris [1].

D’un autre côté, c’est grâce aux progrès réalisés ces dernières années dans le domaine de l’électronique de puissance que les convertisseurs statiques voient progressivement leur champ d’applications s’élargir. Il est possible de réduire la génération d’harmonique par l’utilisation de convertisseurs « propres » tels les redresseurs à prélèvement sinusoïdal. Mais dés lors que l’installation comporte déjà des convertisseurs de grande puissance polluants, le rajout d’une structure absorbant les harmoniques générés est mieux adapté, c’est ainsi qu’on fait appel aux filtres de puissance [2].

On distingue deux types de filtres, les filtres passifs qui sont beaucoup utilisés, mais qui présentent certains inconvénients du fait que les harmoniques couvrent un domaine fréquentiel large et fluctuant. En outre, ils peuvent présenter des risques d’apparition de résonance avec le réseau auquel ils sont connectés. Pour toutes ces raisons et des raisons

(13)

2

d’encombrement, une autre solution de dépollution des réseaux électriques a été proposée, ce sont les filtres actifs.

Les filtres actifs plus souples et moins encombrants, sont basés essentiellement sur les onduleurs de tension commandés soit par hystérésis ou par la Modulation de Largeur d’Impulsion « MLI ». Leur principe, mathématiquement parlant, est la production et l’injection de courants ou tensions harmoniques d’égale amplitude et en opposition de phase avec les harmoniques produits par la charge non linéaire et que l’on désire compenser, ce qui permet de garder le courant du réseau sinusoïdal à tout instant. Physiquement, le filtre actif fait appel à la puissance active du réseau qu’il transforme en une puissance réactive appelée par la charge non linéaire.

L’onduleur joue le rôle d’interface entre source d’énergie électrique et consommateur. Il est constitué d’interrupteurs de puissance réalisant la connexion de ses nœuds d’entrée à ses nœuds de sortie, permettant ainsi d’y contrôler le transfert d’énergie. Lorsqu’il permet de commuter chaque entrée ou sortie entre deux niveaux de tension ou de courant, on parle alors d’onduleur à deux niveaux.

L’objectif recherché est d’obtenir une tension ou un courant du réseau s’approchant le plus possible du signal sinusoïdal, ce qui nous mène à l’utilisation d’une nouvelle génération d’onduleurs dits multiniveaux.

Les convertisseurs multiniveaux ont été tout d’abord créés dans le but d’associer des composants pour augmenter la puissance commutable avec les semi-conducteurs disponibles. Ils autorisent également une réduction des éléments de filtrage qui repose totalement le problème du comportement transitoire.

En électronique de puissance moderne, la technique des onduleurs multiniveaux représente un domaine de recherche important, recherche liée également à des applications toujours plus performantes et plus puissantes. Si depuis plus d’une décennie les onduleurs appelés «à trois niveaux» sont devenus des produits presque classiques, d’autres topologies sont apparues au cours des dernières années, aussi bien au niveau académique qu’au niveau industriel tel que les convertisseurs multicellulaires série ou parallèle.

Deux motivations principales sont à l’origine des onduleurs multiniveaux, à savoir d’une part l’augmentation de puissance par le biais de la génération de tensions plus élevées, au-delà de celles compatibles avec les tensions de blocage des dispositifs à semi-conducteurs

(14)

3

de puissance. D’autre part, on cherche à obtenir des grandeurs de sortie ayant une meilleure définition, c’est-à-dire qui présentent un contenu harmonique réduit.

L’objectif de notre travail est de modéliser un ensemble charge polluante – filtre actif parallèle simple niveau, puis de généraliser cette modélisation à un filtre actif multiniveaux et de montrer par simulation numérique sous environnement Matlab les améliorations en terme de réduction de la pollution harmonique qu’ils peuvent apporter. Le mémoire en lui-même est divisé en trois chapitres, comme suit :

Le premier chapitre est consacré à des généralités sur les différentes sources de pollution des réseaux électriques et les différentes stratégies de dépollution. Les différentes normalisations à respecter de différents organismes sont aussi présentées.

Dans le deuxième chapitre, une étude du filtre actif parallèle deux niveaux est menée, deux méthodes d’identification des harmoniques sont détaillées (la méthode des puissances instantanées et la méthode de détection synchrone) et une simulation avec filtre actif parallèle et sans filtre.

Au troisième chapitre, les onduleurs multiniveaux sont abordés avec leurs principes de fonctionnement et les différentes structures qui existent ensuite nous avons modélisé l’onduleur multiniveaux en partant d’un onduleur deux niveaux, et appliqué au filtre actif. A la fin des résultats de simulation des différents niveaux sont présentés, comparés et interprétés.

(15)

4

I.1 Introduction

L'énergie électrique, principalement produite et distribuée sous forme de tensions triphasées sinusoïdales, permet de fournir la puissance électrique nécessaire aux différentes charges sur le réseau électrique. Lorsque la forme d'onde de la tension n'est plus sinusoïdale, on rencontre des perturbations qui peuvent affecter le bon fonctionnement de nombreux équipements et de charges raccordés au réseau. Dans ces conditions, des problèmes de compatibilité électromagnétique peuvent survenir entre ces éléments connectés au réseau.

L'utilisation croissante des équipements de l'électronique de puissance sur les réseaux électriques contribue à la détérioration de la tension d'alimentation. En effet, ces charges dites déformantes sont non linéaires et appellent du réseau électrique un courant non sinusoïdal possédant un contenu harmonique. Ces courants harmoniques circulant à travers les impédances du réseau peuvent, lorsqu'ils sont importants en amplitude, créer des tensions harmoniques et ainsi perturber le fonctionnement des autres équipements branchés au point commun de raccordement [2].

L’objet de ce premier chapitre est d’analyser, l’influence des perturbations et des courants harmoniques au réseau électrique. Nous présentons également dans cette partie les normes et les réglementations adoptées dans ce domaine et nous étudierons les différentes solutions traditionnelles et avancées permettant l’atténuation des effets les plus néfastes. I.2 Qualité de l’énergie

La qualité de l’énergie est une notion assez large qui recouvre à la fois la qualité de la fourniture électrique, la qualité de l’onde de tension et la qualité des courants. Lorsque la tension est présente, les principaux phénomènes pouvant l’affecter sont d’une part les variations lentes : creux de tension, surtensions, coupures, déséquilibres et d’autre part des variations rapides : surtensions transitoires, flicker.

Ainsi que les harmoniques, la qualité des courants reflète par contre la possibilité des charges à fonctionner sans perturber ni réduire l’efficacité du système de puissance. C’est pourquoi certains considèrent que la qualité de l’électricité se réduit à la qualité de la tension [3].

L'énergie électrique est fournie sous forme de tension constituant un système sinusoïdal triphasé dont les paramètres caractéristiques sont les suivants :

(16)

5

2. L'amplitude des trois tensions, 3. La forme d'onde,

4. Le déséquilibre.

I.3 Perturbation des réseaux électriques

Les perturbations électriques affectant l'un des quatre paramètres cités auparavant, peuvent se manifester par : un creux ou une coupure de tension, une fluctuation de tension, un déséquilibre du système triphasé de tension, une variation de la fréquence, la présence d'harmoniques et/ou d'inter harmoniques [3].

I.3.1 Creux et coupures de tension

Un creux de tension est défini comme une baisse soudaine de 10% à 90% de la tension nominale pour une durée de 10ms jusqu’à 1min [3]. Généralement, les creux de tension sont des perturbations (et non des pannes ou des interruptions) de moins d’une seconde présentant une baisse de tension de 60 % ou moins.

Une coupure brève représente une chute de tension supérieure à 90% de la valeur nominale et d’une durée de 10ms à 1min.

Les creux de tension et les coupures brèves sont causés par des phénomènes aléatoires. Ces phénomènes concernent soit le réseau du distributeur, soit le réseau de l’utilisateur.

La figure 1.1 montre un exemple de creux et de coupure de tension.

Figure I 1: Creux et coupures de tension [2]

I.3.2 Fluctuations de tension

Les fluctuations de tension sont des variations rapides de tension, répétitives ou aléatoires (figure 1.2), elles sont provoquées par des variations rapides de puissance absorbée ou produite par des installations telles que les soudeuses, fours à arc, éoliennes…etc.

(17)

6

L'origine principale de ces courants est le fonctionnement d'appareil dont la puissance absorbée varie de manière rapide. Ces fluctuations se traduisent par des variations d'intensité, visible au niveau de l'éclairage causant une glène visuelle perceptible pour une variation de 1% de la tension [4].

Figure I 2: Fluctuations de tension [2].

I.3.3 Déséquilibre du système triphasé de tension

Lorsque les trois tensions qui composent le réseau triphasé ne sont pas identiques (amplitude différente, fréquence différente ou déphasage différent de 120 degrés), ou lorsque les trois éléments qui composent le récepteur triphasé ne sont pas identiques (impédance différente, résistance différente ou réactance différente/ou nature différente) ; Alors les trois courants qui alimentent le récepteur triphasé ne sont pas identiques : amplitude différente, fréquence différente, ou déphasage différent de 120 degrés ; On dit alors que le système triphasé est déséquilibré [2].

Figure I 3: Déséquilibre du système triphasé de tension [2].

I.3.4 Variation de fréquence

Une variation sensible de la fréquence du réseau peut apparaitre sur les réseaux des utilisateurs non interconnectés ou alimentés par une source thermique autonome.

Dans des conditions normales d'exploitation, la valeur moyenne de la fréquence fondamentale doit être comprise dans l'intervalle 50Hz .

(18)

7

Figure I 4: Variation de fréquence [2].

I.4 Généralités sur les harmoniques [2]

La présence d’harmoniques est synonyme d’une onde de tension ou de courant déformée. La déformation de l’onde de tension ou de courant signifie que la distribution de l’énergie électrique est perturbée et que la qualité de l’énergie n’est pas optimale.

Les courants harmoniques sont générés par les charges non-linéaires connectées au réseau. La circulation des courants harmoniques crée des tensions harmoniques à travers les impédances du réseau, et donc une déformation de la tension d’alimentation.

Une perturbation harmonique est définie comme une déformation de la forme d'onde d'un signal sinusoïdal pur. Sur le réseau électrique, les perturbations de la forme d'onde sont principalement dues à la présence des charges non linéaires.

Les harmoniques circulant aux réseaux dégradent la qualité de l’énergie, et sont ainsi à l’origine de nombreuses nuisances :

 surcharge des réseaux de distribution par l’augmentation du courant actif/efficace,  surcharge des conducteurs de neutre en raison de la sommation des harmoniques de

rang 3 créés par les charges monophasées,

 surcharge, vibrations et vieillissement des alternateurs, transformateurs, moteurs, ronflement des transformateurs,

 surcharge et vieillissement des condensateurs de compensation d’énergie réactive,  déformation de la tension d’alimentation pouvant perturber des récepteurs sensibles,  perturbation des réseaux de communication ou des lignes téléphoniques.

(19)

8

I.4.1 Types des harmoniques

En générale, on distingue les harmoniques de rangs pairs (2, 4, 6,8 ...etc.) et les harmoniques de rangs impairs (3, 5,7 ...etc.) plus influentes, dans les réseaux industriels. Il existe aussi d’autres types d'harmoniques tels que :

 Les inters harmoniques : Ce sont des composantes sinusoïdales d’une grandeur qui n’est pas une fréquence multiple entière de celle du fondamentale.

 Les infra harmoniques : Ce sont des composantes de fréquences inférieures à celle du fondamentale [5] [6].

Figure I 5:Représentation d'inters-harmoniques et d'infra-harmoniques [5;6].

I.4.2 Harmoniques de courant et de tension I.4.2.1 Courants harmoniques

Dans la plupart des cas, les harmoniques présents sur les réseaux électriques proviennent de l’utilisation de charges non linéaires.

On dit qu’une charge est non linéaire quand, soumise à une tension sinusoïdale à 50 Hz, elle n’absorbe pas un courant sinusoïdal à cette fréquence (c’est le cas des variateurs de vitesse, fours à arc, micro-ordinateur etc.……)

Ces charges se comportent approximativement comme des sources de courant harmonique, c'est-à-dire que le courant harmonique est fixé par la charge et non pas par l’impédance ou la tension du réseau sur lesquelles elles sont raccordées.

(20)

9

Figure I 6: La représentation de la forme de l’onde d’un courant déformé avec les différents courants harmoniques le constituant [2].

Figure I 7:Représentation spectrale des harmoniques [2].

I.4.2.2 Tension harmonique

On peut également parler de source de tension pour décrire l’état d’un réseau perturbé par une forte charge non linéaire.

Dans ce cas, si l’on s’intéresse à l’étude de raccordement d’un récepteur de faible puissance, sa connexion au réseau ne modifie pas sensiblement le niveau précédent.

(21)

10

I.5 Généralités sur l’analyse harmonique

Un réseau de distribution électrique permet d’alimenter des récepteurs ou des charges à l’aide de tension monophasée ou triphasée dite sinusoïdale et de fréquence constante produite par des générateurs ou des sources de très fortes puissances par rapport à celle consommée au point d’utilisation. L’énergie est produite par des centrales nucléaire, thermique, hydraulique ou à base de sources renouvelables et des réseaux de distribution assurent le transport jusqu’au lieu de consommation. A ce niveau il existe deux catégories de récepteurs distincts : les charges dites linéaires et les charges dites non linéaires. Dans le premier cas, les variations des courants restent proportionnelles à la variation de la tension appliquée avec l’introduction d’un déphasage lié à la nature de la charge [2] [3].

I.6 Effets des harmoniques

Les tensions et courants harmoniques superposés à l’onde fondamentale conjuguent leurs effets sur les appareils et équipements utilisés. Les effets les plus connus des harmoniques sont la destruction de condensateurs et de disjoncteurs suite à de fortes intensités dans les réseaux internes

En présence des harmoniques, la valeur efficace résultante est la somme des valeurs efficaces de toutes les harmoniques et la fondamentale qui traversent le circuit. Les appareils dimensionnés pour un courant fondamental donné peuvent être soumis à de sévères contraintes supplémentaires [3]. Alors comme traitement traditionnel de ces harmoniques on sur dimensionne ou on déclasse les installations.

Donc les courants et tensions harmoniques ont des effets néfastes sur le fonctionnement, ainsi que la rentabilité et la durée de vie de certains équipements électriques. Parmi ces effets instantanés, on peut citer :

 Perturbation des électroniques des dispositifs de mesure et de protection ;  Perturbation des lignes de téléphones proches de lignes de puissance ;  Résonance ;

 Vibration et bruits ;

En ce qui concerne les effets à long terme on cite :

 L’usure mécanique des matériaux due aux vibrations ;

 L’échauffement qui réduit la durée de vie de matériels (condensateur, transformateur, machine tournantes).

(22)

11

I.7 Caractéristiques des perturbations harmoniques [2]

La perturbation harmonique est généralement caractérisée par le taux de distorsion harmonique (THD) défini pour la tension ou le courant. Ce critère est le plus souvent employé pour quantifier le contenu harmonique d’un signal distordu. Il mesure également le degré de déformation du signal apporté par les harmoniques par rapport à une onde sinusoïdale. Il va de soit que la répartition spectrale complète généralement l’information sur le THD en indiquant le rang des harmoniques dominants. Pour chiffrer la consommation de puissance réactive le facteur de puissance (FP) est généralement utilisé [4].

Le courant absorbé par une charge non linéaire (convertisseur statique) n’est pas sinusoïdal, mais sa valeur moyenne sur chaque phase est souvent nulle. Dans ce cas, la décomposition en série de Fourier du courant donne :

( ) √ ( ) ∑ √ ( )

(1.1)

Avec : : valeur efficace du courant fondamental et du courant harmonique de rang , : déphasage du courant fondamental et du courant harmonique de rang ,

: Pulsation fondamentale du réseau.

Le taux de distorsion harmonique de ce courant s’exprime sous la forme suivante : √∑

(1.2)

Le taux de distorsion harmonique en tension est un paramètre qui sert à évaluer la déformation de la tension et s’exprime sous la forme suivante :

√∑

(1.3)

Il est possible aussi de caractériser les harmoniques par leur participation dans la puissance apparente. Nous utilisons alors la notion de puissance déformante " ".

Dans le cas d’un réseau équilibré à phases, la puissance apparente , la puissance active et la puissance réactive sont données par les relations suivantes :

(23)

12 √∑ √∑ (1.4) ∑ ( ) (1.5) ∑ ( ) (1.6)

A son tour la puissance déformante caractérisant la contribution des harmoniques est définie par la formule suivante :

√∑

(1.7)

Finalement, le facteur de puissance s’exprime comme suit :

∑ ( ) √∑ √∑

(1.8)

On constate que le facteur de puissance est dégradé par la présence des harmoniques. Dans le cas d’un système triphasé alimentant une charge non linéaire équilibrée (cas du redresseur à diodes), les fondamentaux des courants absorbés composent un système direct (c’est-à-dire de même séquence que les tensions du réseau), les harmoniques multiples de 3, composent un système homopolaire (ils sont en phase), l’harmonique 5 un système inverse (la séquence des phases est inverse par rapport à celle du réseau), l’harmonique 7 un système direct,…

Différents facteurs sont définis pour caractériser les perturbations harmoniques. Le taux de distorsion harmonique et le facteur de puissance sont les plus significatifs pour quantifier respectivement les perturbations harmoniques et la consommation de la puissance réactive. I.8 Normes et Réglementation [2]

La C.E.I. (Commission Electrotechnique Internationale) et l’I.E.E.E (Institute of Electrical and Electronics Engineers) sont les deux principaux organismes internationaux de

(24)

13

normalisation dans le domaine de l’électrotechnique et particulièrement dans le domaine des perturbations électriques. La CEI est un organisme officiel composé de comités nationaux de 63 pays, tandis que l’IEEE est une association professionnelle américaine. Contrairement à l’IEEE qui utilise la notion de ''qualité de l’énergie'' dans ses normes, la CEI préfère plutôt le concept de “Compatibilité Electromagnétique”. Les émissions harmoniques sont aussi soumises à différentes dispositions normatives et réglementaires :

 Normes de compatibilité adaptées aux réseaux,

 Normes d’émission applicables aux produits générateurs d’harmoniques,  Recommandations des distributeurs d’énergie applicables aux installations.

Les normes de la CEI sont regroupées dans la publication CEI-61000. On peut y retrouver les normes qui établissent des limites pour les émissions de courants harmoniques (CEI 61000-3-2, CEI 61000- 3-4 et 61000-3-6), celles qui établissent le niveau de compatibilité (CEI 61000-2-4 et 61000-2-2) et qui déterminent le taux de distorsion harmonique de la tension de référence sur le réseau.

Les normes ci-dessus sont obligatoires mais restent incomplètes et ne permettent pas de garantir totalement la compatibilité électromagnétique sur les réseaux publics.

C'est la raison pour laquelle la compagnie EDF (Electricité de France) émet quelques recommandations concernant le raccordement des utilisateurs sur le réseau. Par exemple, les limitations en tension harmonique à respecter par ses clients sont :

 Pour chaque rang pair, la tension harmonique est limitée à 0,6%,  Pour chaque rang impair, la tension harmonique est limitée à 1%,  Limitation du THD à 1,6%.

Dans le cadre du contrat EMERAUDE signé avec ses abonnés tarif vert (tarif pour les entreprises dont la puissance compteur est supérieure à 250kVA), il y a un engagement réciproque : de qualité, pour EDF, et de limitation de pollution de la part de l’abonné. En plus, EDF autorise ses clients à consommer de la puissance réactive, sans être facturé, jusqu'à 40% de la puissance active absorbée [7].

I.9 Solutions de dépollution du réseau électrique

Deux types de solutions sont envisageables. La première consiste à utiliser des convertisseurs statiques moins ou peu polluants, tandis que la seconde consiste en la mise en œuvre d’un filtrage des composantes harmoniques. La première classe de solutions s’intéresse

(25)

14

à la conception tandis que la seconde consiste à compenser les courants ou les tensions harmoniques [9]. Deux groupes de solutions de dépollution pour compenser toutes les perturbations peuvent être distingués : les solutions traditionnelles et les solutions modernes.

I.9.1 Solutions traditionnelles de la dépollution

Afin de dépolluer les réseaux électriques, plusieurs solutions ont été proposées dans la littérature, dont le but est de limiter la propagation et l’effet des harmoniques dans les réseaux électriques [2] [8].

I.9.1.1 Agir sur la structure de l'installation

Il est souhaitable d'alimenter un grand pollueur par un transformateur à part, afin de le séparer d'un récepteur sensible. Face à un pollueur moyen il est préférable d'effectuer l'alimentation par des câbles distincts au lieu de les connecter en parallèle. Une distribution en étoile permet le découplage par les impédances naturelles et/ou additionnelles [2].

I.9.1.2 Compensation

Il consiste à superposer à la source de perturbation une autre source d’énergie capable d’absorber ou de compenser les composantes non souhaitées.

Ces systèmes sont généralement des compensateurs d’harmoniques et/ou d’énergie réactive placés, selon la nature de la perturbation à éliminer.

La puissance réactive est majoritairement consommée par les moteurs asynchrones et plus récemment par des dispositifs à base d’électronique de puissance. Différentes méthodes de compensation sont utilisées pour relever le facteur de puissance. La plus simple consiste à placer des batteries de condensateurs en parallèle avec le réseau.

L’inconvénient de cette méthode réside dans le fait que la puissance réactive fournie par les condensateurs est constante et qu’elle ne s’adapte pas à l’évolution du besoin [2].

I.9.1.3 Augmentation de la puissance de court-circuit

L'impédance de court-circuit en un point du réseau est inversement proportionnelle à la puissance de court-circuit disponible en ce point. Aussi l'impact des harmoniques sera d'autant plus réduit si la puissance de court-circuit est grande [2].

I.9.1.4 Surdimensionnement ou déclassement de l'installation électrique

L'objectif n'est pas d'éliminer les courants harmoniques circulant dans l'installation électrique, mais plutôt de « faire avec », en évitant leurs conséquences.

(26)

15

Au moment de la conception d'une installation nouvelle, l'idée consiste à surdimensionnés tous les éléments de l'installation susceptibles de véhiculer des courants harmoniques, à savoir les transformateurs, les câbles, les disjoncteurs, les groupes électrogènes et les tableaux de distribution. La solution la plus largement utilisée est le surdimensionnement du conducteur neutre [2].

Par cette approche, les problèmes liés à la pollution harmoniques sont résolus pendant une durée limitée.

Le déclassement des équipements de distribution électrique soumis aux harmoniques est utilisé dans le cas des installations existantes. Cette méthode cause un surcoût de production et ne tire pas profit du potentiel réel de l'installation.

I.9.1.5 Rééquilibrage des courants du réseau électrique

C’est une solution qui permet de repartir les charges d'une manière identique sur les trois phases. En effet, les charges monophasées et biphasées mal reparties engendrent des courants déséquilibres dans un réseau électrique basse tension [2].

I.9.1.6 Filtrage passif

C’est la solution classique pour améliorer de la qualité d’énergie, elle repose sur le principe de piéger les harmoniques dans des éléments passifs (R,L,C) connectés, en dérivation au réseau, formant des impédances dont la fréquence de résonance est accordée à celle de l’harmonique de courant que l’on veut atténuer ou éliminer.

Parmi les dispositifs du filtrage les plus répondus, on distingue le filtre passif résonnant et le filtre passif amortie ou passe-haut.

Malgré leur large utilisation dans l’industrie, ces dispositifs peuvent présenter beaucoup d’inconvénients :

1- Manque de souplesse à s’adapter aux variations du réseau et de la charge. 2- Equipements volumineux.

3- Problème de résonnance avec l’impédance du réseau. 4-Inadaptabilité et perte d’efficacité lorsque les caractéristiques du réseau électrique évoluent [2].

I.9.2 Solutions modernes de la dépollution

Deux raisons principales ont conduit à concevoir une nouvelle structure de filtrage moderne et efficace appelée filtre actif. La première raison est due aux inconvénients

(27)

16

inhérents des solutions traditionnelles de dépollution qui ne répondent plus à l’évolution des charges et des réseaux électriques. En effet, les méthodes dites ‘’classiques’’ de filtrage ou de dépollution des réseaux électriques présentent un certain nombre d’inconvénients. Le plus important d’entre eux est sans doute le fait d’être sensible aux évolutions de l’environnement. Ils voient leur efficacité baisser avec les variations des perturbations (variation des fréquences et des amplitudes des harmoniques).

La deuxième raison fait suite à l’apparition de nouveaux composants semi-conducteurs, comme les thyristors GTO et les transistors IGBT. Le but de ces filtres est de générer soit des courants, soit des tensions harmoniques de manière à compenser les perturbations responsables de la dégradation des performances des équipements et installations électriques [3].

I.9.2.1 Pont dodécaphasé

Ce pont est composé de deux redresseurs hexaphasés montés en série, ce pont le plus utilisé dans des applications avec des puissances importantes (Figure 1.8).

L’utilisation d’un grand nombre de semi-conducteurs et de transformateurs à deux enroulements secondaires rend cette solution onéreuse. Elle entraîne un coût supplémentaire et demande plus que le savoir faire habituel pour les mettre en œuvre.

Cette solution ne résolve pas les problèmes causés par les charges polluantes qui existent sur le marché [1].

Figure I 8: Pont dodécaphasé [2]

I.9.2.2 Les redresseurs à MLI

Les convertisseurs AC/DC à absorption sinusoïdale sont réalisés grâce à la stratégie de modulation de largeur d'impulsion MLI, C'est une bonne solution, cependant elle doit être

(28)

17

généralisée, ce qui n'est pas le cas malheureusement de nos jours. Dans le cas monophasé, la structure la plus répandue est une mise en parallèle d'un pont redresseur monophasé à diode et d'un hacheur, tandis que dans le cas triphasé, c'est la structure en pont triphasé à base de GTO ou IGBT qui est la plus répandue. Cette solution permet de réduire les harmoniques produits par les convertisseurs AC/DC et elle ne peut agir sur les harmoniques créés par d'autres sortes de charges polluantes [2].

I.9.2.3 Filtres actifs

Les filtres actifs constituent une alternative intéressante aux solutions classiques. Flexibles car auto-adaptatifs, ils viennent s’ajouter à des structures déjà existantes de convertisseurs. Ils peuvent également être utilisés comme complément aux solutions traditionnelles de dépollution.

Pour fournir aux consommateurs une énergie électrique de qualité, même dans les conditions de fonctionnement les plus perturbées, les filtres actifs sont proposés comme des solutions de dépollution des réseaux électriques. Donc le but de ces filtres est de générer soit des courants, soit des tensions harmoniques de manière à ce que le courant ou la tension redevienne sinusoïdale [2].

Il existe trois topologies possibles de filtres actifs :

a) Le filtre actif parallèle (FAP) :

Le FAP se connecte en parallèle avec le réseau et injecte en temps réel les composantes harmoniques des courants absorbés par les charges non linéaires connectées au réseau. Ainsi, le courant fourni par la source d'énergie devient sinusoïdal.

Il est conçu pour compenser les perturbations de courant comme les harmoniques, les déséquilibres et la puissance réactive [3].

(29)

18

b) Le filtre actif série (FAS) :

Le rôle d’un FAS est de modifier localement l’impédance du réseau. Il se comporte comme une source de tension harmonique qui annule les tensions perturbatrices (creux, déséquilibre, harmonique) venant de la source et celles générées par la circulation de courants perturbateurs à travers l’impédance du réseau. Ainsi, la tension aux bornes de la charge peut être rendue sinusoïdale. Cependant, le FAS ne permet pas de compenser les courants harmoniques consommés par la charge [3].

Figure I 10 : Filtre actif série [2].

Il est conçu pour compenser les perturbations de tension comme les harmoniques, les déséquilibres et les creux de tension.

c) La combinaison parallèle-série actifs (UPQC) :

La figure I.3 illustre l’association de deux filtres actifs parallèle et en série, appelée également « Unified Power Quality Conditioner » (UPQC). Cette structure bénéficie des avantages des deux types de filtres actifs série et parallèle. Ainsi, elle permet d’assurer simultanément un courant sinusoïdal et une tension du réseau électrique également sinusoïdale [3].

Figure I 11 : Combinaison parallèle-série de filtres actifs[2].

d) Combinaison hybride active et passive :

Le filtre hybride est une topologie de filtre qui combine les avantages des filtres passifs et des filtres actifs. Pour cette raison, il est considéré comme l’une des meilleures solutions

(30)

19

pour filtrer les harmoniques de courant des réseaux de distribution. Une des principales raisons de l’utilisation du filtre actif hybride est liée au développement des semi-conducteurs de puissance tels que les transistors de puissance de types MOSFET ou IGBT.

De plus, du point de vue économique, le filtre hybride présente un atout majeur : il permet de réduire le coût du filtre actif, actuellement l’obstacle majeur à l’utilisation de filtres actifs [3].

Figure I 12 : Combinaison hybride active et passive [2].

Afin de réduire le dimensionnement et par conséquent le prix des filtres actifs, l’association des filtres actifs de faibles puissances à des filtres passifs peut être une solution [3].

(31)

20

I.10 Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons illustré, en premier lieu, le phénomène des harmoniques, leurs caractéristiques, leurs sources, leurs conséquences et leurs effets néfastes sur les équipements électriques qui y sont connectés. Ces effets sont à l’origine d’échauffements et de dégradations du fonctionnement de ces équipements. Les normes imposées ont été également présentées. Elles fixent les limites de la génération d’harmoniques.

Plusieurs solutions traditionnelles et modernes de dépollution ont été présentées. Nous avons montré que la solution classique à base de filtres passifs est souvent pénalisante en termes d’encombrements et de résonance. En revanche, la solution des filtres actifs parallèles et en séries avec leurs combinaisons se présente comme la meilleure jusqu'à ce jour pour tous types de perturbations susceptibles d’apparaître dans le réseau électrique. Par conséquent, un domaine de recherche a émergé pour les scientifiques afin d’élaborer des solutions de compensation pour cette pollution harmonique.

Ainsi, le choix de la topologie du filtre actif parallèle se présente comme la solution la plus standard pour le filtrage des courants harmoniques.

Dans ce contexte, nous avons pu mettre en évidence la contribution de l’électronique de puissance dans la lutte contre les harmoniques et l’amélioration de la qualité de l’énergie électrique.

Et par conséquent nous avons retenu l’application au filtrage actif parallèle pour la suite de la thèse.

(32)

21

II.1 Introduction

En outre les perturbations extérieures telles que les coupures, les creux et les pointes provoquées par la commutation et par les phénomènes atmosphériques, il existe aussi des causes intrinsèques et internes spécifiques à chaque site, dues à une utilisation conjuguée de charges linéaires et non linéaires. En effet, ces charges non linéaires qui sont constitués à base de semi-conducteurs de puissance absorbent des courants harmoniques et une puissance réactive, ce qui dégrade considérablement la qualité de l’énergie électrique et les performances des réseaux de distribution [1].

Pour réduire les effets des courants harmoniques et de la puissance réactive absorbés par la charge non linéaire, le filtre actif parallèle s’avère une alternative séduisante. Le principe du filtre actif parallèle est d’injecter dans le réseau un courant harmonique de même amplitude et de phase opposée que celui engendré par la charge, et une composante réactive du courant similaire à celle absorbée par les composants électroniques de la charge non linéaire, afin de maintenir le courant de ligne sinusoïdal et compenser la puissance réactive absorbée.

Cette partie est consacrée à une étude plus détaillée du filtre actif parallèle, de sa structure et de sa commande, afin d’atteindre l’objectif essentiel qui est d’améliorer ces performances de compensation lorsque les conditions de fonctionnement du réseau électrique sont sévères.

II.2 Point de raccordement

On distingue deux types de compensation des filtres actifs : la compensation globale et la compensation locale. Le filtre actif est situé entre le réseau et la (les) charge(s) polluante(s) comme le montre la figure (2.1). En effet, comme le montre cette figure plusieurs charges sont interconnectées au réseau électrique, on dit que la compensation est globale lorsque le filtre actif est raccordé sur l’entrée du tableau de distribution. Ce type de compensation est favorisé lorsque le nombre de charges non linéaires est considérable avec faible puissance. On dit que la compensation est locale lorsque le filtre actif est raccordé aux bornes d’une seule charge polluante, et on fait appel à cette compensation lorsque le nombre de charges polluantes connectées au réseau est limité mais avec une puissance significative par rapport à la puissance globale [1].

(33)

22

Figure (II.1) : Raccordement d’un filtre actif parallèle [1]

Dans l'idéal, la correction des harmoniques doit être effectuée à leur point d'origine. Un certain nombre de critères financiers et techniques sont pris en compte pour assurer le choix optimal [10].

II.3 Rôle du filtre actif

Dans le cas idéal le rôle du filtre actif consiste à éliminer tous les harmoniques produits par la charge non linéaire en fournissant à tout instant des harmoniques égaux en amplitude et en opposition de phase à ceux produits par la charge, et ceci afin que le courant dans la ligne reste purement sinusoïdal et égal au fondamental du courant de charge. La figure (2.2) illustre le principe de compensation parallèle idéale [1].

Figure (II.2) : principe du compensateur shunt idéal [1]

En pratique, on ne peut pas obtenir un courant de ligne purement sinusoïdal comme dans le cas idéal mais le but est d’avoir un courant qui sera le plus proche possible de la sinusoïde.

(34)

23

II.4 Structure générale d’un filtre actif parallèle

On peut diviser un filtre actif parallèle en deux grandes parties comme le montre la figure (2.3) :

Figure (II.3) : Structure générale du filtre actif parallèle [2] La partie puissance qui est constituée :

 D’un onduleur de tension

 D’un circuit de stockage d’énergie, souvent capacitif.

 D’un filtre de sortie.

La partie commande qui est constituée :

 D’un circuit d’identification des courants perturbés

 D’un système à base PLL (boucle de verrouillage de phase) qui sera intégré dans la méthode d’identification des courants.

 De la régulation de la tension continue appliquée aux éléments de stockage d’énergie.

 De la régulation du courant injecté sur le réseau à partir de l’onduleur de tension. II.5 Etude de la partie puissance

II.5.1 Onduleur de tension

L’onduleur de tension, de par sa capacité à réaliser un grand nombre de fonctionnalités, a été naturellement mis à contribution pour réaliser des objectifs de compensation.

(35)

24

L’onduleur de tension est composé de trois bras chacun à deux interrupteurs bidirectionnels en courant commandés à l’amorçage et au blocage, ils sont réalisés avec un transistor (MOSFET, IGBT, GTO) associé à une diode en antiparallèle pour obtenir la réversibilité en courant.

Le stockage de l’énergie se fait dans un condensateur C qui joue le rôle d’une source de tension continue Vo. L’onduleur de tension est connecté au réseau électrique via un filtre passif appelé aussi filtre de sortie. L’onduleur de tension triphasé et les interrupteurs de puissance sont présentés par les schémas des figures (2.4) et (2.5) respectivement.

Figure (II.4) : Filtre actif à structure tension [1]

Figure (II.5) :

Interrupteurs de puissance [1]

Au cours de son fonctionnement, le convertisseur statique relie par l’intermédiaire de ses interrupteurs une source de tension alternative avec une source de tension continue entre lesquelles il assure le contrôle et l’échange d’énergie. Pour que cette liaison puisse se faire, il faut respecter deux règles essentielles [11] :

- Deux interrupteurs d’un même bras ne peuvent être fermés simultanément sous peine de court-circuiter le condensateur de stockage, mais ils peuvent être tous les deux ouverts

(36)

25

pendant un temps d’attente appelé temps mort inséré entre la commande de blocage d’un interrupteur et la commande d’amorçage de l’autre. Toutefois, avec l’hypothèse des commutations instantanées, ce mode de fonctionnement ne sera pas pris en compte.

- Une source de courant ne doit jamais être ouverte ce qui impose la présence de la diode antiparallèle.

II.5.1.1 Tension fournie par l’onduleur

L’ouverture et la fermeture des interrupteurs de l’onduleur de la Figure (2.4) sont désignées par les fonctions de commutation (u1, u2, u3) définis ci-dessous :

{

{ (2.1)

{

Dans l’hypothèse d’un système équilibré, les tensions du réseau sont supposées triphasées équilibrées et sinusoïdales de fréquence (50Hz), elles sont définies par :

 

2 sin 1 3 ri m vVwt i

  ,

(i = 1, 2,3)

(2.2) Avec: 1 2 3

0

r r r

v

  

v

v

(2.3)

Vm et ω sont, respectivement, l’amplitude de la tension simple et la pulsation du réseau.

Les tensions entre phases imposées par l’onduleur sont alors :

1 1 2 3 2 3 0 1 1 2 2 3 3 f f f f f f v u v v u u V v u

v

u

v

u

                 (2.4)

Le courant délivré par la capacité est :

 

3 0 0 0 1 i fi i dv v i C u i dtR  

 (2.5)

(37)

26

vf1, vf2 et vf3 sont les tensions par rapport au point neutre, elles vérifient l’équation :

1 1 1 2 2 2 3 3 3 f r f f r f f r f f V V i d V V L i dt V V i                                (2.6)

Sachant que la somme des courants du filtre actif est nulle :

if1 + if2 + if3 = 0 (2.7)

On déduit des équations (2.3), (2.6) et (2.7)

vf1 + vf2 + vf3 = 0 (2.8)

Les équations (2.4) et (2.8) donnent:

1 1 0 2 2 3 3 2 3 1 1 2 1 1 1 2 1 f f f V u V V u u V                         (2.9)

Les variables u1, u2, et u3 prennent chacune deux valeurs possibles, il en résulte huit

états possibles pour les tensions vf1, vf2, vf3 résumés dans le tableau (2.1).

Etat u1 u2 u3 vf1 vf2 vf3 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0 1 0 1 3V  1 0 3V  2 0 3V  3 0 1 0 0 1 3V  2 0 3V  1 0 3V  4 0 1 1 0 2 3V  1 0 3V 0 1 3V 5 1 0 0 0 2 3V 0 1 3V  1 0 3V  6 1 0 1 0 1 3V 0 2 3V  1 0 3V 7 1 1 0 0 1 3V 0 1 3V 0 2 3V  8 1 1 1 0 0 0

(38)

27

II.5.1.2 Représentation vectorielle [11]

Dans le plan de Concordia aβ, et en considérant

v

f le vecteur correspondant aux

tensions de l’onduleur, les huit cas possibles du vecteur

v

f sont donnés par la Figure (2.6).

Figure (II.6) : Représentation vectorielle des tensions générées par l’onduleur [11] Où

v

freprésente la tension de référence que doit produire l’onduleur pour pouvoir créer

les courants perturbateurs identifiés. Ceci signifie que l’onduleur n’est capable de fournir des tensions égales aux tensions de références que si le vecteur formé par ces derniers reste à l’intérieur de l’hexagone montré dans la figure (2.6).

II.5.2 Système de stockage de l’énergie

Le stockage de l’énergie et la fourniture d’une tension continue Vo sont les rôles du condensateur C. Le choix des paramètres du système de stockage n’est pas arbitraire car ils ont une influence sur la dynamique et la qualité de compensation du filtre actif parallèle.

En effet, le choix de la tension Vo se répercute en grande partie sur le choix des interrupteurs (voir tableau (2.1)), et l’augmentation de Vo améliore la dynamique du filtre actif, donc elle doit être choisie comme la plus grande tension tout en respectant les contraintes des interrupteurs. Le choix de C se fait de manière à ce que les ondulations de la tension Vo causées par les courants engendrés par le filtre actif soient limitées, car plus ces

(39)

28

ondulations sont importantes plus l’amplitude du courant du filtre est grande, sa fréquence est faible et sa qualité de compensation est dégradée.

Ainsi on peut estimer que seuls les premiers harmoniques sont pris en compte dans le choix des paramètres de stockage. Pour démontrer ceci deux méthodes peuvent être utilisées [12] :

 La première méthode est basée sur le calcul de l’énergie fournie par le filtre actif pendant une demi période de la pulsation de puissance liée aux deux premiers harmoniques (5 et 7) pour un redresseur en pont de Graëtz. En choisissant un taux d’ondulation acceptable (ε) généralement de l’ordre de 5% de Vo, la capacité C est calculée à partir de la relation suivante :

2 2 5 7 5 7 2 0 2 5 7 2 r V I I I I C V



    (2.10)

Vr : La valeur efficace de la tension simple du réseau.

: L’angle d’allumage des thyristors du pont de Graëtz.

 La deuxième méthode, plus simple, se base sur la mesure du courant harmonique Ih du

rang le plus faible. La capacité C se calcule de la façon suivante :

0 h h I C V

 

 (2.11)

ωh est la plus faible pulsation des harmoniques à compenser. Ih : Le courant harmonique du rang h.

II.5.3 Filtre de sortie

Le filtre de sortie est un filtre passif composé d’une inductance Lf de résistance interne

Rf généralement négligeable, utilisé pour connecter l’onduleur de tension au réseau électrique,

il est dimensionné de manière à satisfaire les deux critères suivants [12]:

 Assurer la dynamique du courant :

ch f

d d

i i

dtdt (2.12)

(40)

29

 Empêcher les composantes dues aux commutations de se propager sur le réseau électrique.

L’inconvénient du filtre de sortie utilisé, filtre de premier ordre, c’est qu’il ne peut pas vérifier les deux critères au même temps, car pour satisfaire l’égalité (2.12), et donc améliorer les performances de compensation, l’inductance Lf doit être relativement faible. Néanmoins,

cela entraîne la propagation de ses composantes sur le réseau ce qui affecte les installations et équipements électriques voisins.

Ainsi le bon dimensionnement du filtre de sortie utilisé dépend du compromis à trouver entre la dynamique et l’efficacité du filtre actif parallèle. Une solution qui permet d’arriver à un bon compromis et qui consiste en l’installation d’un filtre passif auxiliaire :

Soit en amont du côté réseau, dans ce cas les harmoniques à filtrer sont ceux du courant après compensation et le signal utile se limite au fondamental.

Soit à la sortie de l’onduleur, dans ce cas les harmoniques à filtrer sont ceux du courant de l’onduleur et le signal utile est constitué de l’ensemble des contres harmoniques. Cette configuration permet d’inclure le filtre auxiliaire au filtre actif sans modifier la structure déjà existante.

Néanmoins, le filtre auxiliaire engendre des effets indésirables sur le réseau tel que la résonance avec d’autres éléments passifs voisins, sa consommation de la puissance active à travers sa résistance d’amortissement et la dégradation de leurs performances à cause du vieillissement de leurs composants.

Dans la suite de ce travail, l’onduleur étant muni d’un filtre de sortie, le filtre auxiliaire est un filtre de deuxième ordre inséré au niveau de la ligne. Ce filtre est formé d’une

inductance L1 et d’une capacité C1 en série avec une résistance r1qui permet d’introduire un

(41)

30

Figure (II.7) : Insertion des filtres de sortie et auxiliaire [1] II.6 Etude de la partie commande

La commande du filtre doit assurer plusieurs fonctions, à savoir :

 La génération des consignes à l’onduleur qui, dans la plupart des structures de commande, nécessite une procédure d’extraction des harmoniques de la charge.

 L’envoi des ordres de commande aux interrupteurs de l’onduleur de façon à asservir le courant du filtre actif à sa référence.

 La régulation de la tension de l’onduleur coté continu. Pour se faire, la commande comporte deux régulateurs en cascade [1]:

 La boucle interne permet le contrôle du courant alternatif en valeur instantanée. Pour imposer un courant sinusoïdal, en phase avec la tension, la phase de la référence du courant est générée à partir de l’image de la tension alternative, l’amplitude étant réglée par la sortie de la boucle externe.

 La boucle externe réalise la régulation de la tension du bus continu Vo, elle est

nécessaire pour limiter Vo. En outre, réguler Vo revient à régler la puissance fournie à

la charge.

 Si on veut un réglage linéaire, il faut réguler V2o puisque la puissance moyenne côté

continu s’exprime comme suit :

2 0 0 V P R  (2.13)

(42)

31

II.6.1 Introduction à la stratégie de commande

La stratégie de commande se base sur la détection des courants perturbateurs dans le domaine temporel, trois possibilités d’identification des courants perturbateurs ont déjà été proposées [12]:

 Identification à partir de la détection du courant de la charge polluante.

 Identification à partir de la détection du courant de la source.

 Identification à partir de la détection de la tension de la source. Afin de compenser les courants harmoniques, générés par la charge non linéaire, par un filtre actif parallèle, la première méthode est la plus utilisée. C’est pourquoi cette méthode de détection est employée dans ce mémoire.

II.6.2 Généralités sur les méthodes d’identification

Dans la littérature, différentes méthodes d’identification des courants perturbés ont été développés [1], ces méthodes ont pour rôle d’améliorer les performances des systèmes classiques de dépollution des installations électriques. L’identification des composantes harmoniques se fait en général, soit dans l’espace des courants, soit dans l’espace des puissances [13].

Une des méthodes d’identification des plus anciennes est la transformée de Fourier rapide qui nécessite une grande puissance de calcul afin de réaliser toutes les transformations en temps réel [1].Cette méthode est bien adaptée aux charges où le contenu harmonique varie lentement, son avantage est qu’elle offre la possibilité de sélectionner les harmoniques individuellement et de ne choisir de compenser que les plus prépondérants

.

Les deux autres méthodes d’identification en temps réel, les plus utilisées, basées sur le filtrage des signaux sont : la méthode de détection synchrone et la méthode des puissances instantanées, elles sont fondées sur le principe de la séparation du fondamental des harmoniques par filtrage [1].

II.6.2.1 Méthode des puissances instantanées

La méthode des puissances instantanées n’est applicable que si la tension du réseau est parfaitement sinusoïdale et équilibrée [1] [12].

La première étape consiste à ramener la tension vr de la source et les courants ich de la

Figure

Tableau II 1: Tension délivrées par l’onduleur .........................................................................................................
Figure I 1: Creux et coupures de tension [2]
Figure I 3: Déséquilibre du système triphasé de tension [2].
Figure I 4: Variation de fréquence [2].
+7

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