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structures spinorielles
Gwénaël Massuyeau
To cite this version:
Gwénaël Massuyeau. Invariants de type fini des variétés de dimension trois et structures spinorielles.
Mathématiques [math]. Université de Nantes, 2002. Français. �tel-00001919�
UNIVERSITE DE NANTES
ECOLE DOCTORALE
SCIENCES ET TECHNOLOGIES
DE L'INFORMATION ET DES MAT
ERIAUX
Annee : 2002 N
Æ
B.U. :
These de do torat de l'Universite de Nantes
Spe ialite : MATH
EMATIQUES ET APPLICATIONS
Presentee et soutenue publiquement par
Gwenael MASSUYEAU
le 28 O tobre 2002
a l'Universite de Nantes
Titre
INVARIANTS DE TYPE FINI
DES VARI
ETES DE DIMENSION TROIS
ET STRUCTURES SPINORIELLES
Jury
President : Pierre VOGEL Professeur(Paris VII)
Rapporteurs : ChristineLESCOP D.R. du CNRS (GrenobleI)
VladimirTURAEV D.R. du CNRS (StrasbourgI)
Examinateurs : ChristianBLANCHET Professeur(Bretagne-Sud)
Thomas FIEDLER Professeur(Toulouse III)
Nathan HABEGGER Professeur(Nantes)
HughMORTON Professeur(Liverpool)
Dire teurde These : Christian BLANCHET
Laboratoire : JeanLeray(UMR6629CNRS/UN)
Composante : Fa ultedesS ien es etTe hniques N
Æ
Je tiensaexprimeraujourd'hui maprofondegratitudeenversChristian
Blan- het. Preparerune these soussa dire tion aura etepourmoi une experien etres
ri he mathematiquement,et humainement. Pour son enthousiasme permanent et
sa generositepedagogique,jeleremer ie.
Je tiensaremer ierVladimirTuraev d'avoira eptederapporter ette these,
qui aete pour une grande part motivee par ses travaux. De m^eme, je remer ie
Christine Les op pour tous ses ommentaires sur e travail, et d'^etre presente a
mon jury.
Je remer ie Nathan Habegger d'avoiranime un groupe de travail durant
le-quel j'ai beau oup appris, ainsi que Hugh Morton d'avoiren adre mon sejour a
l'Universitede Liverpool. Je suis heureux de les ompter parmi les membres du
jury.
Je suis aussitreshonorequePierreVogelet ThomasFiedleraientbien voulu
sejoindreaujury.
Jeremer iemes o-auteursFlorianDeloupetJean-BaptisteMeilhan,ave
les-quelsj'ai eubeau oupdeplaisira ollaborer.
Mes pensees setournentensuiteversmesamis, parmilesquelslesthesards de
Nantes.Je garderaid'ex ellentssouvenirsdeleur ompagnie.
Enn,pourlesremer ierdeleursoutien,j'embrassetendrementmamere,mon
Introdu tion 7
Chapitre 1. RaÆnementsspinorielsde latheoried'invariantsdetypenide
Goussarov-Habiro 13
1. RappelssurlatheoriedeGoussarov-Habiro 13
2. Stru turesSpinetSpin
surles3-varietes 18
3. RaÆnementsspinorielsdelatheoriedeGoussarov-Habiro 33
Chapitre 2. FormesquadratiquesetinvariantsdetypenidesSpin-varietes
fermeesdedimension3 45
1. Introdu tion 45
2. Borromeansurgeriesandequivalentmoves 46
3. SpinBorromeansurgeries 50
4. Quadrati forms onniteAbeliangroups 58
5. Thequadrati form
M;
62
6. ProofofrenedMatveev theorem 66
7. Appli ations 67
Chapitre 3. Invariantsdetypenides ylindresd'homologie 69
1. Introdu tion 69
2. Denitionof thesurgerymap
1
73
3. Johnson homomorphism and Birman-Craggs homomorphisms for
homology ylinders 79
4. Proofoftheresults 85
Chapitre 4. Fon tions quadratiques et invariantsde type ni des Spin
-varietesfermees dedimension3 93
1. Introdu tion 93
2. Quadrati fun tions ontorsionAbeliangroups 96
3. 3-manifoldswith omplexspinstru tures 106
4. Quadrati fun tions asso iated to 3-manifolds with omplexspin
stru tures 120
5. Goussarov-Habirotheoryfor3-manifoldswith omplexspinstru tures 134
Chapitre 5. TorsionsabeliennesdeReidemeister-Turaev 145
1. RappelssurlestorsionsabeliennesdeReidemeister-Turaev 145
2. Variationdelatorsionlorsd'untwist 155
3. Torsions abelienneset loversbou les 171
S'inspirantde l'appro hede V. Vassiliev pourl'etudedesnoeuds,T. Ohtsuki
aintroduit dans[O℄ unetheorie d'invariants de type ni desspheresd'homologie
entiere. Puis,T.Co hran etP. Melvinl'ontgeneraliseedans [CM℄aux3-varietes
ompa tes orientees.
Defa onindependante,M.GoussarovetK.Habiroontintroduituneautretheorie
d'invariantsdetypeni pourles 3-varietes ompa tes orienteeset leursentrela s.
Developpeedans[Go℄,[GGP℄et[Hr℄,leur theories'a ompagned'unete hnique
al ulatoire eÆ a eet originale,appelee al ulde lovers ou al ul de laspers, et
deniepardesoperationsdutype\ ouper/re oller".
La restri tion auxspheresd'homologie entiere de latheorie deGoussarov-Habiro
se trouve^etreequivalente a elle d'Ohtsuki, et est assez bien omprise(aumoins
pourles oeÆ ientsrationnels).Enrevan he,pourles3-varieteshomologiquement
non-triviales,latheoriedeGoussarov-Habirone on idepasave ellede
Co hran-Melvinet resteen oreme onnue.
Une3-variete ompa teorienteepeut^etreequipeedestru turessupplementaires,
appelees Spin-stru tureset Spin
-stru tures: lorsque lavarieteest
homologique-ment non-triviale, elle peut ^etre munie de plusieursde es stru tures. Depuis les
travaux de V. Ro hlin, l'emergen e de Spin-stru tures puis de Spin
-stru tures,
dans lesthemesdelatopologiedebassedimensions'est repetee.Par exemple,les
Spin-stru turesse sont avereestres utilespour l'etude des mapping lass groups
des surfa es, autant que pour elle des invariants quantiques des 3-varietes
om-pa tes orientees. De m^eme, lestravaux de V. Turaev ont revelel'importan e des
Spin
-stru turesdanslatheoriedestorsions ombinatoires.
Dans ette these, nous proposons
1
, et nous etudions, des raÆnements de la
theoriede Goussarov-Habiroaux 3-varietes ompa tes orienteesmunies de
Spin-stru turesoudeSpin
-stru tures.Plusgeneralement,nousnouseor onsd'illustrer
l'inter^etquepresentelapriseen omptede esstru turespourl'etudedelatheorie
deGoussarov-Habiro.
Cettetheseest onstituee de inq hapitresquenous introduisons maintenant
su essivement.
Lepremier hapitreexpose,defa onunieeet detaillee,desraÆnementsSpin
et Spin
delatheoried'invariantsdetypenideGoussarov-Habiro.
A et eet, nous debutons parquelques rappels sur la theorie \brute". Puis,
nous revisons les Spin-stru tureset lesSpin
-stru tures, et leursequivalentstels
que lesparallelisationset lesstru tures d'Eulergeometriques. Nousmettons alors
surpieddeste hniquesdere ollementdesstru turesspinorielles( omplexes).Nous
1
Goussarovet Habiroontannon edans [Go℄et [Hr℄la possibilitederaÆnerleurtheorie
aux3-varietesmuniesdeSpin-stru tures,tandisqueCo hran etMelvinontadapteleurtheorie
montrons aussi, pour toute 3-varieteM ompa teorientee a bord et pour toute
Spin-stru turesurM,l'existen edeSpin
-stru turessurM relativesa.Note
Spin
(M;),l'espa ede esstru turesjoueunr^ole essentieldanslasuite.
Ceste hniquesdere ollementnouspermettentdedonnerunesigni ationSpin
et Spin
a es mouvements hirurgi aux qui onsistent a modier une 3-variete
ompa te orientee en la twistant le long d'une surfa e fermee onnexe s indante
par un dieomorphisme agissanttrivialementen homologie. Nous pouvonsalors,
ommeannon e,raÆnerlatheoriedeGoussarov-Habiroaux3-varietes ompa tes
orientees munies de Spin-stru tures ou de Spin
-stru tures. Le al ul de lovers
s'etendaux asSpinet Spin
.
Ledeuxieme hapitrereprendlapubli ation[Ms℄ets'interesseauraÆnement
SpindelatheoriedeGoussarov-Habiro.
La premierequestion soulevee parune theoried'invariantsde typeni est la
ara terisationde sesinvariantsde degre0.Pour latheorie deGoussarov-Habiro
et dans le as des varietesfermees orientees, untheoremedeS. Matveevexprime
que les invariants de degre 0 on ident ave les invariants du premier nombre
de Betti de M et de la lasse d'isomorphisme de la forme d'enla ement de M :
TH 1 (M)TH 1 (M) M -Q=Z,ouTH 1
(M)designelesous-groupedetorsiondu
premiergrouped'homologiea oeÆ ientsentiers H
1 (M).
Maintenant,si(M;)estune3-varietefermeeorienteemunied'uneSpin-stru ture,
on sait luiasso ier une formequadratique TH
1 (M) M; -Q=Zau-dessus de M ,
ainsi que son invariant deRo hlinR (M;)2 Z
16
. Nous montrons le raÆnement
suivantdutheoremedeMatveev.
Th eor eme 1. Soient(M;) et(M 0 ; 0
) desSpin-varietes fermeesde
dimen-sion 3.Lesassertionssuivantessontalors equivalentes:
(1) (M;)et (M
0 ;
0
)nesont pasdistingueesparlesinvariants de degre0;
(2) ilexisteunisomorphismeH 1 (M) -H 1 (M 0 )telque M; = M 0 ; 0 Æ j; (3) ilexisteunisomorphismeH 1 (M) -H 1 (M 0 )telque M = M 0 Æ( j) 2 , et R (M;)=R (M 0 ; 0 )mod8.
L'equivalen eentrelesassertions(2)et (3)duTheoreme1est obtenue ommeun
orollaireduresultatalgebriquesuivant.
Th eor eme 2. Soient G q -Q=Z etG 0 q 0
-Q=Z desformes quadratiques
non-degenerees sur des groupes abeliens nis. Les assertions suivantes sont alors
equivalentes : (1) il existe unisomorphisme G -G 0 telqueq=q 0 Æ ; (2) il existe un isomorphisme G -G 0 tel que b q = b q 0 Æ 2 et (q) = (q 0 )2C. I i, b q
est laformebilineaire symetrique asso ieeaq,denieparb q
(x;y)=q(x+
y) q(x) q(y),et ( q)designelasommedeGaussdelaformequadratiqueq.
Nousdemontrons aussiquel'invariantdeRo hlin(non-reduit)est dedegre1,
assurantainsi lanon-trivialitedelatheorieraÆneeparrapportalatheoriebrute
endegres0et1.
Letroisieme hapitrereprendlapubli ation[MM℄, quiest un travail
Siestunesurfa e ompa teorientee,un ylindred'homologieau-dessusdeest
un obordismed'homologie au-dessusde ave une onditionsupplementaire de
trivialite homologique. Les ylindres d'homologies sont d'une grande importan e
aussi bien danslestravauxde Goussarovquedans euxdeHabiro.Pourl'un, les
ylindresd'homologiedoivent^etredes\objetsmodeles"danslatheoried'invariants
de typeni.Pourl'autre,les ylindres d'homologiesur lasurfa edoiventaider
a la omprehensionde son mapping lass group; ils forment eneet un monode
danslequelseplongelegroupedeTorellide.
Dans e hapitre,nousnousinteressonsau asou estune surfa e ompa te
orienteesansbord,ouave uneseule omposante debord.Gr^a eadesextensions
aux ylindres d'homologie du premier homomorphisme de Johnson et des
homo-morphismes de Birman-Craggs (denis originellement sur le groupede Torelli de
),nousprouvons:
Th eor
eme3. Soitunesurfa e ompa teorienteeave auplus1 omposante
de bord et soient M, M
0
deux ylindres d'homologie au-dessus de . Alors M et
M 0
nesontpasdistinguesparlesinvariantsde typeni dedegre1si,etseulement
si, ils ne sont distinguesni parlepremierhomomorphisme de Johnson, nipar les
homomorphismes de Birman-Craggs.
Ceresultatestarappro herdutheoremedeJohnsonsurlastru turedel'ab
eliani-sation dugroupedeTorellide.
LapreuveutilisenotammentleraÆnementSpindelatheoriedeGoussarov-Habiro
et illustre bien en e sens l'apport de la theorie raÆnee a l'etude de la theorie
brute (aumoins pourlesinvariantsde degre1).Enparti ulier,nousdonnonsune
interpretationdiagrammatiquedeshomomorphismes deBirman-Craggs,baseesur
unsystemedepoidspourl'invariantdeRo hlin.
Lequatrieme hapitreest onstituedelaprepubli ation[DM℄,e riteen
ol-laborationave F. Deloup.Celle- iest onsa reeal'etudedur^ole joueparles
fon tionsquadratiquesdanslatopologiedesvarietesfermeesorienteesdedimension
3,ets'interesseainsiauraÆnementSpin
delatheoriedeGoussarov-Habiro.
Nousydemontronsleresultatsuivant.
Theor
eme4. SiM est une3-varieteorienteefermee,il existealors un
plon-gement aÆne : Spin (M) -Quad(L M );
asso iant atouteSpin
-stru ture unefon tion quadratique
M; au-dessusde la forme L M . I i, L M
est la forme bilineaire symetrique obtenue par omposition de la forme
d'enla ement M ave B 2 ,ouH 2 (M;Q=Z) B -TH 1 (M)estl'homomorphisme
deBo ksteinasso iealasuiteexa te ourtede oeÆ ients:
0 -Z -Q -Q=Z -0: La fon tion quadratique M;
n'est pas ne essairement une forme quadratique
(elle n'estpasne essairementhomogene). Enrevan he, si provientd'une
Spin-stru ture via la e he naturelle Spin(M)
-Spin
(M), qui peut ne pas ^etre
inje tivenisurje tive,elle on ideave laformequadratiquesus-mentionnee.
Ayant au prealable raÆne le theoreme de Kirby aux Spin
-varietes fermees
de dimension 3, nous avons deni la fon tion quadratique
M;
a partir d'une
Th eor
eme 5. Si (M;) est une sphere d'homologie rationnelle munie d'une
stru turespinorielle omplexe, alors sa fon tion quadratique
M;
est determinee
parsatorsionabeliennemaximaledeReidemeister-Turaev:(M;)2Q[H
1 (M)℄.
Nousdonnonsaussiunedenitionintrinsequepour M;
(i.e.nefaisantpasref
eren- ealadimension4)lorsqueestregardee ommeunestru tured'Eulergeometrique.
Nous ara terisons enn les invariants dedegre0du raÆnementSpin
de la
theoriedeGoussarov-Habiroendemontrantlageneralisationsuivantedutheoreme
deMatveev. Th eor eme6. Soient(M;)et(M 0 ; 0 )desSpin
-varietesfermeesde
dimen-sion 3.Lesassertionssuivantessontalors equivalentes:
(1) (M;)et (M
0 ;
0
)nesont pasdistingueesparlesinvariants de degre0;
(2) ilexisteunisomorphismeH 1 (M) -H 1 (M 0 )telque M 0 ; 0 = M; Æ ℄ ; (3) il existe unisomorphisme H 1 (M) -H 1 (M 0 )veriant : { M = M 0 Æ( j) 2 , { P 1 () =P 1 ( 0 )2H 1 (M 0 ), { si s et s 0
sont des se tions des homomorphismes de Bo kstein B
pour respe tivement M etM
0
, ompatibles dansle senso u e
dia-gramme ommute: H 2 (M;Q=Z) s TH 1 (M) H 2 ( M 0 ;Q=Z) ℄ ' 6 s 0 TH 1 (M 0 ); ' j ? alors : ( M; Æs)= ( M 0 ; 0 Æs 0 )2C. I i, ()2H 2
(M)est la lassede CherndelaSpin
-stru ture et P designe un
isomorphismededualitedePoin are.Enn, ℄ :H 2 (M 0 ;Q=Z) -H 2 (M;Q=Z)
est l'isomorphismedualde pourlesformesd'interse tiondeM etM
0 .
L'equivalen eentrelesassertions(2)et(3)duTheoreme6seprouveapartirdela
generalisationsuivanteduTheoreme2,prouveedieremment.
Theor eme7. SoientG q -Q=ZetG 0 q 0
-Q=Zdesfon tionsquadratiques
non-degenerees sur des groupes abeliens nis. Les assertions suivantes sont alors
equivalentes : (1) il existe unisomorphisme G -G 0 telqueq=q 0 Æ ; (2) il existe unisomorphisme G -G 0 tel queb q =b q 0 Æ 2 , d q =d q 0 Æ et : (q)= ( q 0 )2C. I i,d q
2Hom(G;Q=Z)est ledefautd'homogeneitedeqdenipard q
(x)=q(x)
q( x)pourtoutx2G.
Dansle inquiemeetdernier hapitrede ettethese,nousnousinteressonsaux
torsionsabeliennesdeReidemeister,tellesqu'ellesonteteraÆneesparTuraev.
Onrappelle,lorsdespremierespagesde e hapitre, ommentasso ieratoute
Spin
-varietefermee(M;)etatouthomomorphismed'anneauxZ[H 1 (M)℄ ' -F
avaleursdansun orps ommutatifF,latorsionabeliennedeReidemeister-Turaev:
Si laSpin
-varietefermee (M 0
; 0
) s'obtient en twistant(M;) lelong d'une
surfa e fermee onnexe s indante S parun element hdu groupe de Torellide S
(tel que elaauraetedeniauChap.1), nousevaluonslavariationdetorsion.En
d'autrestermes,nous her honsC2Ftelque
' 0 (M 0 ; 0 )=C ' (M;) .Ce
s a-laire Cn'estidentiequ'aunfa teur multipli atifpresdans'( H 1
(M)).Ildepend
notammentdelarepresentationde Magnus M(h)2GL
2g
(Z) dudieomorphisme
h.Sous ertaines onditionssurle orpsFetl'homomorphisme',les alaireCest
determine.Nousdeduisonsparexemplede etteetudeque:
Th eor
eme 8. Si h agit trivialement sur le deuxieme quotient resoluble du
groupe
1
( S), nousavonsalors :
' 0 (M 0 ; 0 )=C ' (M;)2F; o u C 2 '( H 1
(M)) est une onstante independante de , qui est egale a 1 sous
ertaines onditionssurle orpsFetsurl'homomorphisme '.
Enn,nousrestreignonsle al ulde loversenne onsiderantplusqueles
lo-vers bou les.C'estunerestri tionfortepuisqueJ.Levineamontrequela hirurgie
le long d'un loverbou le preservela lasse de obordisme d'homologie de la
3-variete.
Nousdeduisonsde equipre edeune formuleexpli ite de rivant ommentvarient
lestorsionsabeliennesdeReidemeister-Turaevlorsd'untelmouvement hirurgi al.
Nous montrons alorsque estorsions, vis-a-visde es mouvements,sont
multipli- ativement desinvariantsdetypenidedegre1, ommeilde oulede:
Theor
eme9. SoientM une3-varietefermeeorientee,Z[H 1
(M)℄ '
-Fun
homomorphisme d'anneaux a valeursdans un orps ommutatif F et G
1
, G
2 des
lovers de M disjoints tels que G
1
ou G
2
soit bou le. Pour toute 2Spin
(M),
nous avonsalors :
' G 1 ;G 2 (M G1;G2 ; G1;G2 ) ' (M;)=C ' G 1 (M G1 ; G1 ) ' G 2 (M G2 ; G2 )2F; o u C 2 '( H 1
(M)) est une onstante independante de , qui est egale a 1 sous
ertaines onditionssurle orpsFetsurl'homomorphisme '.
Pour la le ture de ette these, notons que les dierentes parties sont assez
independanteslesunesdesautresetpeuventdon ^etreluesseparement.Desresultats
et des denitions appartenant aux hapitresnumerotes2 et 4ontainsiete
repro-duits auChap.1.
Les hapitrespremieret derniersontredigesen fran ais, lesautres hapitressont
RaÆnements spinoriels de la theorie d'invariants
de type ni de Goussarov-Habiro
1. Rappelssur la theorie de Goussarov-Habiro
Nous rappelons i i les notions essentielles de la theorie d'invariants de type
ni de ouverte independamment par Mikhail Goussarov et Kazuo Habiro. Cette
theoriese ara terise hez ha undesdeuxauteursparlamiseenpla ed'un al ul
topologique, appele respe tivement al ul de lovers dans [GGP℄, et al uls de
laspers dans[Hr℄.Ceste hniques al ulatoiressonttoutesdeuxderiveesdu al ul
hirurgi aldeKirby,et sontenfaitessentiellementequivalentes.
Conventions1.1. Dans etravail,nousadoptonslaterminologieetles
onven-tionsde[GGP℄.
En outre, nous restreignons nos rappels a l'etude des 3-varietes,alors que la
theoriedeGoussarov-Habiros'appliqueaussiauxentrela sde esdernieres.
Conventions1.2. Dans ettese tion,les3-varietessontsupposeeslisses,
om-pa teset orientees.
1.1. Cal ulde lovers.
1.1.1. Y-graphes et Y- hirurgies. Le mouvementelementairea partir duquel
est denie la theorie de Goussarov-Habiro pour les 3-varietes,est la Y- hirurgie
deniedans[Go℄.
Definition 1.3. UnY-graphe Gdansune3-varieteMestleplongement
non-oriente,dans soninterieur, dela surfa edessinee sur la Figure1.1. Cettesurfa e
est de plus de omposee en sous-surfa es appelees feuilles ( = S 1 D 1 ), ^otes ( = D 1 D 1 )et sommet ( = D 2 ).
Un Y-graphe Gdans M determine,aisotopiepres,unplongementpositif du
orps enansesdegenre3:
H 3 j -M;
d'imageunvoisinageregulierN(G) deGdansM.
Definition 1.4. La3-varieteobtenuede M parY- hirurgie lelongde Gest:
M G =Mnint(N(G))[ jj (H 3 ) L ; ou(H 3 ) L
estle orpsenanses hirurgisesurl'entrela senbande 1
asix omposantes
L de laFigure 1.2. On appelle Y-equivalen e, larelation d'equivalen eparmi les
3-varietesengendreeparlesY- hirurgieset lesdieomorphismespositifs.
Notons que lavarieteM G
vient ave une in lusion Mnint(N(G))
-M
et que, du fait du hoix de N(G) et de sa trivialisationj, M
G
n'est denie qu'a
ertainsdieomorphismespres.
1
Une des 3 feuilles
Le sommet
Un des 3 côtés
Fig.1.1{Surfa esous-ja enteaunY-graphe.
L
Fig.1.2 {Lasigni ationde hirurgied'unY-graphe.
Remarque 1.5. Une Y- hirurgieequivautaune hirurgie Borromeenne telle
que deniepar Matveev dans [Mt℄. On en deduit
2
en parti ulier l'existen ed'un
dieomorphismepositifde 3 =H 3 : 3 h = - 3 ;
appeledieomorphisme Borromeen,quiagittrivialementenhomologieettelqu'il
existeune dieomorphismepositif:
M G = Mnint(N(G))[ jj Æh H 3 ;
xantpointparpointMnint(N(G)) .
1.1.2. CloversetY k
- hirurgies. LesY-graphespeuvent^etregeneralisesaux
lo-versdenisdans[GGP ℄.
Definition 1.6. Un lover G dans une 3-variete M est le plongement
non-oriente, dans son interieur, d'une surfa e de omposee en sous-surfa es appelees
2
1. RAPPELSSURLATHEORIEDE GOUSSAROV-HABIRO 15 feuilles ( =S 1 D 1 ), ^otes ( =D 1 D 1 )etsommets ( =D 2 ).Le orpsdu loverG
est le omplementairedesfeuillesdanslasurfa e.Ondemandealorsque:
{ le orps soit l'epaississementd'ungraphe unitrivalent, faisant orrespondre
respe tivementlessommetset ^otesdelasurfa e,auxsommetstrivalentset
^otesde egraphe;
{ la surfa e s'obtient par re ollement du orps ave les feuilles le long de
l'epaississementdessommetsunivalents;
{ lasurfa epossedeaumoinsunsommet.
Ledegredu loverGestlenombredesessommets:onlenotedeg(G)1.Ledegre
de bou les du loverGest lerangdugroupefondamental deson orps ( e-dernier
etantungroupelibre):onlenotel-deg(G)0.
Exemple 1.7. Un loverdedegre1etdedegredebou les0n'estautrequ'un
Y-graphe.
Un lover est don avant tout une surfa e plongee dans une variete de
di-mension 3. Il s'obtient par epaississement d'un objet 1-dimensionnel (son orps
etantpar denition l'epaississementd'un graphe unitrivalent,et lesfeuilles etant
l'epaississement de er les). En parti ulier, pour dessiner un lover (dans S 3
ou
dans le orps en anses H
g
), on peut adopter la onvention du tableau : nous ne
dessineronsque es objets1-dimensionnels, quidevront^etreepaissismentalement
dans le plan de la feuille. De plus, lessommets du loverseront dessines en gras
andelesdistinguerd'unpointd'interse tion \feuille/ ^ote".
Exemple1.8. EstrepresentesurlaFigure1.3un loverGdansH 4
.Sondegre
est 4et sondegredebou lesest2(notereneetlapresen ed'un ^otebou le).
et de graphe
uni-G
d’image:
trivalent associé :
SoitGun loverdedegreddansune3-varieteM.Onnotealors:
Y(G)M;
lareuniondisjointedesdY-graphes ontenusdansunvoisinageregulierN(G)deG
dansM,etobtenusdeGenmodiant haque ^otejoignantdeuxsommets,suivant
laregleillustreesurlaFigure1.4.
Fig.1.4{Fissiond'un lover.
Definition 1.9. La3-varieteobtenuedeM par hirurgie lelongdu loverG,
notee M G
, est la variete M hirurgisee sur ha un des Y-graphes que ompte la
familleY(G).
Pour k 1,une Y
k
- hirurgie est une hirurgie sur un loverde degrek. On
ap-pelleY k
-equivalen elarelationd'equivalen eparmiles3-varietesengendreeparles
dieomorphismespositifsetlesY k
- hirurgies.
NotonsquelavarieteM G
peut^etrea ompagneed'unein lusionMn int(N(G))
-M G
.
Observonsaussique, lorsque M est non-vide, la hirurgiesur le loverGinduit
une identi ation anoniqueM
= -M G . Definition 1.10. SoientG 1 et G 2
des loversdans une 3-varieteM. On dit
queles loversG 1
etG 2
sontequivalents,etonnoteG 1
G
2
,s'ilexisteun orpsen
ansesHplongedansint(M)dontl'interieur ontientalafoisG 1
etG 2
,ets'ilexiste
un dieomorphisme positif H
G1 f = -H G2
appeleequivalen e de lovers, dont la
restri tionaubordsoit ompatible ave lesidenti ations anoniques:
H G 1 fj = -H G 2 I = = H Enparti ulier,G 1 G 2 entra^neM G 1 = M G 2
.Pre isement,via les
identi a-tions anoniques: M Gi =(Mnint(H)) [ H Gi
l'equivalen ef induitledieomorphismeM G 1 ~ f -M G 2
deniparlere ollement:
~ f =Id
Mnint(H) [ f:
Le al ulde lovers estun orpusdereglesde al ulqui,exprimees
diagramma-tiquement,enon entdesequivalen esde lovers.Le al ul de loverspermet don
demontrerl'existen ededieomorphismespositifsentre3-varieteslorsque elles- i
sont presentees par hirurgiele long de lovers. Le le teur desireuxde de ouvrir
1. RAPPELSSURLATHEORIEDE GOUSSAROV-HABIRO 17
Exemple 1.11. Tout loverde degre2est equivalent aun loverde degre1
suivantlaregledelaFigure1.5( f.[Hr,Prop.2.5,Move10℄ou[GGP,Preuvedu
Th.3.1℄).Enparti ulier,larelationdeY k +1
-equivalen eestplusnequelarelation
deY k
-equivalen e.
Fig.1.5{Uneequivalen ede lovers.
1.2. Invariants de type ni au sens de Goussarov et Habiro. Fixons
M 0
une lassedeY-equivalen ede3-varietes.Onnotealors:
(1.1) F(M
0
)=ZM
0
legroupeabelienlibrementengendreparles3-varietesM appartenantaM 0
.
SiM estunelementdeM 0
etsi yestunefamillede loversG
i deuxadeux disjoints,ondenit: [M; ℄= X 0 ( 1) j 0 j M 0 2F(M 0 );
ou lasommealterneeest prisesurtoutes lesparties 0
de , de?a ,et ou M 0
designe lavarieteobtenue de M par hirurgiele longde ha undes loversde la
sous-famille 0
. Une telle famille , en plusde son ardinalj j, possedeun degre
deg( )deni ommelasommedesdegresdeseselements.Pourdesentiers lk,
e ro hetpermetde onstruirelessous-groupesabelienssuivantsdeF(M
0 ): F l k (M 0 )=h[M; ℄ : M2M 0 ; deg( )=k; j j=l i; F k (M 0 )=h[M; ℄ : M2M 0 ; deg( )=k i; F l (M 0 )=h[M; ℄ : M2M 0 ; j j=l i: Notonsqu'alors: F k (M 0 )= S lk F l k (M 0 ) et F l (M 0 )= S k l F l k (M 0 ):
Pour des entiers 1 l l
0
k k
0
, on veriepar des al uls elementaires de
lovers: F l k 0(M 0 )F l k (M 0 )F l 0 k (M 0 ):
Onendeduitenparti ulierque:
(1.2) F k (M 0 )=F k k (M 0 )=F k (M 0 ):
De plus,si estune familledeY-graphesdeM deuxadeux disjointsetdisjoints
d'unY-grapheGdansM onobtientformellement etteegalite:
[M; [fGg℄=[M; ℄ [M
G ; ℄:
Onendeduitquelafamille F k k (M 0 ) k 1
estuneltrationdes endantedeF(M
0 ):
Nouspouvonsmaintenantenon erlanotiond'invariantdetypeniselonGoussarov
et Habiro:
Definition1.12.SoitAungroupeabelien.Uneappli ationM
0 f
-Aestun
invariant de typeni de degreauplusk,sisonextensionF(M 0 ) f -A s'annule surF k +1 (M 0
).f estuninvariantde typenide degre k,sisonextensions'annule
surF
k +1 (M
0
)maisprendunevaleurnon-nullesurF
k (M 0 ). Remarque1.13. SiM estY k +1 -equivalenteaM 0 ,alorsM M 0 2F 1 k +1 (M 0 ), don M et M 0
nesontpasdistingueesparlesinvariantsdetypenidedegrek.
PourAungroupeabelienxe,l'espa edesinvariantsM 0
-Adedegreau
plusks'identiedon a:
Hom F(M 0 ) F k +1 (M 0 ) ;A :
Don , l'etudedesinvariantsdetypenidedegreaupluskest rameneea elle de
duquotient: F(M 0 ) F k +1 (M 0 ) :
L'examendelatheoried'invariantsdetypenideGoussarov-Habiroses inde don
endeuxparties denaturestresdierentes:
(1) re onna^treles lassesdeY-equivalen e,
(2) pour haque lasse de Y-equivalen eM
0
,etudierla sous-theorie
orres-pondante(F(M 0 )=F k +1 (M 0 )) k 0 .
Dansle asdevarietesfermees,leprobleme(1)dela ara terisationdesinvariants
dedegre0est ompletementresolu.Eneet, ommementionnedanslaRemarque
1.5, la Y-equivalen eest engendree par les hirurgiesBorromeennes de Matveev.
Pourles3-varietesfermees, etterelationd'equivalen e hirurgi aleest ara terisee.
Theor
eme 1.14 (Matveev, [Mt℄). Soient M et M
0
des 3-varietes fermees
onnexes. Alors, M et M
0
sont Y-equivalentes si, et seulement si, il existe un
isomorphismed'homologieH 1 (M) -H 1 (M 0
)quifasse orrespondreleursformes
d'enla ement de torsion: TH 1 (M)TH 1 (M) M -Q Z M 0 TH 1 (M 0 )TH 1 (M 0 ): ' ?
Le problemedela ara terisationde laY-equivalen eestainsiramenea elui
dela lassi ationdesformesbilineairessymetriquesnon-degenereessurlesgroupes
abeliensnis.Cettederniere,initieeparMinkowski,aeteentrepriseparWalldans
[W1℄et a heveeparKawau hiet Kojimadans[KK℄.
2. Stru tures SpinetSpin
sur les3-varietes
ApresunepresentationdesSpin-stru turesetdesSpin
-stru tures,nousnous
attaquonsdans ettese tionaudeli atproblemedure ollementde esstru tures,
lequelproblemene essitelapriseen omptedeversions\rigides"de esstru tures.
Conventions 2.1. Si Gestungroupeabelien,unG-espa eaÆne (ouespa e
aÆne au-dessus de G) seraun ensemblesur lequelGagit librementet
2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET
ES 19
Conventions 2.2. Pourlesbres,nous onviendronsque:
{ lesbresve torielssontstabilisesparlagau he;
{ siGestungroupe,leG-breprin ipaluniverselseranoteEG !G
-BG;
{ si F est unmorphismedebres,l'appli ationsous-ja ente pour lesespa es
basesseranoteeave lalettredebasde asse orrespondantef.
Conventions 2.3. Con ernantlesvarietes,nous onviendronsque:
{ lesvarietesprisesen omptesontlisses, ompa teset orientees,etlesdi
eo-morphismesentre-ellessontsupposespreserverlesorientations;
{ lavarieteobtenuedeM parinversiondesonorientationseranotee M;
{ si M estune varieteabord,M estorienteave la onventiondu\premier
ve teurnormalsortant";
{ siM estunevariete,T M
(resp. M
)designerasonbretangentoriente(resp.
stable)et,lorsqueMseraequipeed'unemetrique,nousnoteronsFM lebre
desesreperesorthonormesdire ts.
2.1. Generalites sur lesstru tures SpinetSpin
. Lapresentationgen
e-rale qui suit des stru tures spinorielles est tiree de [BM℄; mutatis mutandis on
obtient elledesstru turesspinorielles omplexes.
2.1.1. Groupes spinorieletspinoriel omplexe. Legroupespinoriel Spinest le
rev^etementdoubledeSO :
1 -Z 2 -Spin -SO -1;
et legroupespinoriel omplexe Spin
estdeni omme:
(2.1) Spin = SpinU(1) Z 2 ; ou Z 2
est le sous-groupe engendre par [( 1; 1)℄; d'ou ette autre suite exa te
ourtedegroupes: 1 -U(1) -Spin -SO -1;
ouenvoie[(x;y)℄sur(x).Onendeduitlesbrationssuivantespourlesespa es
lassiants: BZ 2 - -BSpin B - -BSO; BU(1) - -BSpin B - -BSO: Nous notons SO
lebreve torielorienteuniversel surBSO, Spin
sonpull-ba k
parB et
Spin
sonpull-ba kparB.
Defa onanalogue,pourn1,ondenitapartirdeSO(n),legroupeSpin(n)
puislegroupeSpin
(n).
2.1.2. Stru turesabsolues. SoitmaintenantMunevarietededimensionn(sans
metriquespe iee).
Definition 2.4. UneSpin-stru turerigide surM estunmorphismedebres
ve torielsorientes M
-
Spin
.UneSpin-stru ture(oustru turespinorielle)sur
M estune lassed'homotopiedeSpin-stru turerigides.
OnnoteraSpin(M)l'ensembledesSpin-stru turessurM,etSpin
r
(M)l'ensemble
desSpin-stru turesrigidessurM.
Definition 2.5. On denit similairement Spin
r
(M) l'ensemble des Spin
-stru turesrigides sur M, et Spin
(M) l'ensembledes Spin
stru -Danslasuite,lalettre designeraunhomomorphismedeBo ksteinasso iea
lasuiteexa te ourtede oeÆ ients:
0 -Z 2 -Z -Z 2 -0:
On rappelle maintenant les resultats on ernant l'existen e et le parametrage de
es stru turesspinorielles.
Proposition 2.6. La varieteM admet une Spin-stru turesiet seulement si
sa deuxieme lasse de Stiefel-Whitney:
w 2 (M)2H 2 (M;Z 2 )
est nulle,auquel asSpin(M)estunH
1 (M;Z
2
)-espa eaÆne.
Lavariete M admet uneSpin
-stru turesiet seulementsila lasse :
w(M):=w
2
(M)2H
3 (M)
est nulle,auquel asSpin
(M)estunH
2
(M)-espa eaÆne.
D
emonstration. Supposonsque
M G
-
Spin
est uneSpin
-stru ture
ri-gide sur M. En omposantG ave le morphisme anonique
Spin - SO , on obtientunmorphisme M F - SO
.Au niveau desespa esbases,M
f
-BSO
estuneappli ation lassiantepour M etM g -BSpin
estalorsunrelevement
def parB.Par onstru tionde
Spin ,
ladonneed'uneSpin
-stru turerigideG
surM equivaut aladonnee de(F;g)ou:
(1) M F - SO
estunmorphismedebresve torielsorientes,
(2) g estunrelevementdef parB.
Ainsi,sedonneruneSpin
-stru turesurMrevientasedonnerune lasse
d'homo-topie d'untel ouple(F;g).
SupposonsmaintenantqueF est xe.L'espa edemorphismesdebres:
Map SO ( M ; SO )
est onnexe par ar s et ontra tile (voir par exemple [Hu, Ch. 7, Prop. 3.3℄ et
[Hu, Ch.7, Th. 3.4℄). On peut alorsdeduire de es deux faits que sedonner une
Spin
-stru ture sur M revient a se donner un relevement g de f par B, a
ho-motopie presde relevements.Cette observation tres utilenous invite aappliquer
latheoried'obstru tionusuellealabrationBSpin
B
-BSO.C'est une
bra-tion prin ipaledebre BU(1)'BK(Z;1)'K(Z;2), et de lasse ara teristique
w:=w
2
2H
3
(BSO).L'enon edelapropositiondansle asSpin
ende oule.
Dansle asSpin,labrationestBSpin B
-BSO:elleestprin ipaledebre
BZ
2
'K(Z
2
;1)et de lasse ara teristiquew 2 2H 2 (BSO;Z 2 ).
Le lemme suivant nous assure que nosdenitionsnumerotees 2.4 et 2.5
s'a - ordentave lesdenitionsplus ommunesdesSpin-stru turesetdesSpin
-stru -tures.
Lemme 2.7. Supposons que M est munie d'une metrique riemannienne. La
donnee d'une Spin-stru ture sur M est alors equivalente a une double donnee
(;H), a isomorphisme pres, o u est un Spin(n)-bre prin ipal de base M, et
o u =Z 2
H
-FM estunisomorphisme de SO(n)-bresprin ipaux.
De m^eme, se donner une Spin
-stru turesur M equivaut a se donner un ouple
(;H), aisomorphisme pres, o u estunSpin
(n)-breprin ipal debaseM eto u
H
-2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET ES 21 D
emonstration. Interessons-nous par exemple au as Spin
, le traitement
du asSpinetantformellementlem^eme.Soit(;H) ommedansl'enon e:
mon-trons que e ouple determine une Spin
-stru ture rigideG sur M, en montrant
qu'il determineune donneeequivalente (F;g), telle que de ritedans la preuve de
la Prop. 2.6. Choisissonsun morphisme de Spin
(n)-bres -! Spin (n) qui,
ompose ave le morphisme anonique !
Spin (n) -! Spin , donne un ertain ~ G -! Spin . Ce ~
Ginduit unmorphisme=U(1)
-! SO ; en omposantave H 1 , nousobtenons FM ~ F -! SO . ~
F induit alorsunmorphisme
M F - SO .
On pose g := ~g, induite par
~
G au niveau des espa es bases.Alors, l'assignation
(;H)
-(F;g)Ginduitla orrespondan eannon eeentrelesdeuxdenitions
deSpin
-stru tures.
2.1.3. Stru turesrelatives. SoitM unen-varieteabord.Ayant onvenude
sta-biliser les bres ve toriels par la gau he et d'orienter les bords ave la regle du
premier ve teur normalsortant,
M
peut^etreidentieave M
j M
, d'oudes
ap-pli ations derestri tions: Spin r (M) rest -Spin r (M) et: Spin r (M) rest -Spin r (M):
Definition2.8. Pours2Spin
r
(M)xee,uneSpin-stru turesurMrelative
a sest une lassed'homotopierelM de Spin-stru turesrigidessur M etendant
s;onnoteSpin(M;s)l'ensemblede esstru turesrelatives.
Dem^eme,pours2Spin
r
(M)xee,ondenitl'ensembleSpin
(M;s)desSpin
-stru turessurM relativesas.
La theoried'obstru tionpeut^etreappliquee pourobtenir et analoguerelatif
delaProposition2.6 :
Proposition 2.9. Soit s2Spin
r
(M)xee.Alors, s peut^etreetendueaM
siet seulementsiune ertaine lasse :
w 2 (M;s)2H 2 (M;M;Z 2 )
s'annule, auquel as Spin(M;s)est unH
1
(M;M;Z
2
)-espa e aÆne. Enoutre, la
restri tion dew 2 (M;s)aM estegaleaw 2 (M)2H 2 (M;Z 2 ).
De m^eme, pour s2 Spin
r
(M)xee, s peut^etreetenduea M si et seulement si
une ertaine lasse :
w(M;s)2H
3
(M;M)
s'annule, auquel as Spin
(M;s) est un H
2
(M;M)-espa e aÆne. En outre, la
restri tion dew(M;s) aM estw(M)=w
2
(M)2H
3 (M).
2.1.4. Inversiondesorientations. Ilexisteune e he:
Spin r (M) -Spin r ( M);
induisantuneappli ationH
2 (M)-equivariante: Spin (M) -Spin ( M):
Elle onsistea omposerlesstru turesrigidesave lare exionorthogonalede M
vers M
dansladire tiondelapremierestabilisation.
SupposonsmaintenantM 6=?etsoits2Spin
r
(M).Faisonsle hoixd'une
se tion non-singuliere v de M
etendantle hampde ve teursnormalsortantsur
M (untelvexisteetestuniqueahomotopierelativepres).En omposantave la
re e tionorthogonalede M
vers M
dansladire tiondev,onobtientune e he
(independantedev):
-
qui estH 2
(M;M)-equivariante.Le asdesSpin-stru turesestanalogue.
2.1.5. DeSpinaSpin
. Consideronslediagramme ommutatifdegroupes:
Spin -Spin R SO ?
ou la e he est denie par(x) =[(x;1)℄.Alors,B =BÆB au niveau des
espa es lassiants.D'ouunmorphismede bres: Spin - Spin ,denide la
fa onevidente.
Si M est une variete, il existe alors une appli ation Spin r (M) -Spin r (M),
laquelle induituneappli ation:
Spin(M) -Spin (M);
quiestaÆneau-dessusdel'homomorphismedeBo ksteinH
1 (M;Z 2 ) -H 2 (M).
Si maintenantM est unevarietedebordnon-videet si s2Spin r (M),onaune appli ation : Spin(M;s) -Spin (M;(s));
qui est aÆne au-dessusde l'homomorphismede Bo ksteinH
1 (M;M;Z 2 ) -H 2 (M;M).
2.1.6. Classes de Chern. Soit M une n-variete et soit 2 Spin
(M). Alors
du fait de l'homomorphismede groupesSpin
(n)
-U(1) denie par: [(x;y)℄
-y
2
, la Spin
-stru ture , prise omme dans le Lemme 2.7, determine (a
isomorphismepres)unU(1)-breprin ipal:soit ()sapremiere lassedeChern.
Definition 2.10. La lasse ()2H
2
(M) est appelee lasse de Chernde la
Spin -stru ture.Si ()2TH 2 (M),laSpin
-stru tureestditede torsion.
Remarque 2.11. L'appli ation lassede Chern Spin
(M) -H 2 (M), est
aÆneau-dessusdel'appli ation arre 3 H 2 (M) -H 2 (M)deniepar:x -x 2 . Don , 2Spin
(M)provient deSpin(M)parl'appli ation denieau x2.1.5si
et seulementsi ()=0.
2.2. Stru tures en dimension 3. Apartirde maintenant,nous traitonsle
as spe ique de la dimension 3. Si M est une variete ( ompa te lisse orientee)
dedimension3,alorsw
2
(M)estnulle. Don ,M admetdesSpin-stru tureset des
Spin
-stru tures.
2.2.1. Groupesspinorielsendimension3. Dans eparagraphe,nousrappelons
les isomorphismesSpin(3)'SU(2)et Spin
(3)'U(2)en faisantdesoperations
quaternioniques.
Soitdon Hle orpsdesquaternions:
H=fq=a+bi+ j+dk:a;b; ;d2Rg
etnotonsR
3
lesous-espa edesquaternionspursR
3
=Ri+Rj+Rk.Legroupe
desquaternionsunitaires:S 3 =fq=a+bi+ j+dk:a 2 +b 2 + 2 +d 2 =1g s'identieaSU(2)par: q=a+b:i+ :j+d:k - a+b:i d+ :i d+ :i a b:i : 3
2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET
ES 23
On denit alorsl'homorphismeSU(2)
-SO(3), qui envoieunquaternion
uni-taireq surlatransformation:
R 3 (q) -R 3 h -qhq 1 :
estunrev^etementadeuxfeuilles deSO(3), onpeutdon poser:
Spin(3)=SU(2): Gr^a eal'isomorphisme: SU(2)U(1) Z 2 ' -U(2)
envoyant[(A;z)℄surzA,onpeutdon aussiposer:
Spin
(3)=U(2):
Remarque 2.12. L'homomorphisme anonique Spin(3)
-Spin
(3) (voir
x2.1.5) orrespondal'in lusionstandardSU(2)
-U(2).Lasuiteexa te ourte
mettantenjeu lesgroupesU(1),Spin
(3)etSO(3)(x2.1.1)s'e rit: 1 -U(1) -U(2) -SO(3) -1
oul'in lusiondeU(1)dansU(2) onsisteaenvoyerz sur z 0 0 z ,etou(A)= 1 p det(A) A
.Enn, l'homomorphisme anonique Spin
(3)
-U(1) (x2.1.6)
est l'appli ationdeterminantU(2) det
-U(1).
Lemme 2.13. Lediagrammesuivantest ommutatif:
SO(2) ' -U(1) - -U(2) SO(3) ? ? ==================SO(3): ?
I i, SO(2) s'inje te dans SO(3) par A
-(1)A,et U(1) s'inje te dans U(2)
par :A -A(1). D emonstration. Soitz=e i 2U(1)identieave : os() sin() sin() os() 2SO(2):
Si onenvoiezdans U(2)puisdansSO(3),onobtient(A)ou:
A= e i 2 0 0 e i 2 ! 2SU(2):
Mais, As'identieauquaternionpur: q= os(=2)+sin(=2)i. On al ulealors
que:
q(bi+ j+dk)q 1
=bi+ os()j+d os()k+ sin()k dsin()j:
Don , (A)= 0 1 0 0 0 os() sin() 0 sin() os() 1 A :
2.2.2. Stru turesrelativesen dimension 3. Nousavonsintroduit plushautles
Spin-stru tures rigides et les Spin
-stru tures rigides. Ces stru tures rigides
ap-paraissent naturellement ave la theorie d'homotopie, mais n'ont ependant pas
d'existen e legitime d'un point de vue geometrique. Ce manque de legitimite va
don seressentiraussi pour lesstru tures relativeset les notionsqui s'yreferent.
Dans e paragraphe, nous orrigeons partiellement e defaut en dimension 3, et
ommen ons partraiterle asSpin
.
Theor
eme2.14.SoientMune3-varietedebordnon-videets 0 ;s 1 2Spin r (M)
representant la m^eme stru ture spinorielle : [s 0
℄ = [s 1
℄ 2 Spin(M). Alors, les
Spin
-stru turesrigides (s i
)peuvent^etreetenduesala varieteM etil existeune
bije tion anonique: Spin (M;s 0 ) s0;s1 -Spin (M;s 1 ); qui est H 2 (M;M)-equivariante.
Definition 2.15. Le Theoreme2.14nouspermet d'asso ieratoute3-variete
M debordnon-videetatoute2Spin(M),l'espa e:
Spin
(M;)
des Spin
-stru tures surM relatives ala stru turespinorielle . C'est unH 2
(M
;M)-espa eaÆne.
Exemple 2.16. Interessons-nous au as parti ulier ou M est une reunion
disjointedetores.LetoreT 2
aunestru turespinoriellepreferee: elleinduitepar
sa stru turedegroupedeLie,nouslanoterons 0
.Don ,M possede
_ [
0
omme
stru ture spinorielle preferee. Onverieque l'espa e Spin (M; _ [ 0 ) donnepar la
Denition2.15estenbije tion anoniqueave l'espa edeSpin
-stru turesrelatives
deniparTuraevdans[T6,x1.2℄.
Preuve du Theor eme2.14. L'obstru tionw 2 (M;s i )2H 2 (M;M;Z 2 )pour
etendrelaSpin-stru turerigides i
atoutelavarieteM,verie:
(w 2 (M;s i ))=w(M;s i )2H 3 (M;M); ou w(M;s i
) est l'obstru tion denie par la Proposition 2.9. On en deduit que
w(M;s
i
)est d'ordreauplus2et quedon elles'annule.
On demontre maintenant la deuxieme assertion. Soit (s
t ) t2I une homotopie entre s 0 et s 1 : s t est un morphisme de bres M - Spin
. Elle denit une
Spin-stru turerigide MI s - Spin surMI enposant: sj ( MI )j Mt :=s t ; ou MI j Mt
estidentieave M
.Ondenitalorsl'appli ation:
Spin (M;s 0 ) s -Spin (M;s 1 )
par la formule de re ollement :
s
([u℄) = [u[s℄, ou u est une Spin
-stru ture
rigidesurM etendant(s 0
)(nousidentionsi iM ave son\debordement"M[
(MI)).Remarquonsque
s
estH
2
(M;M)-equivariante.
Pourprouverletheoreme,ilsuÆtdeverierquesi(s 0 t )
t2I
estuneautrehomotopie
entres 0 ets 1 ,alors s = s 0 ;onposeraalors s0;s1 := s .L'imagedel'appli ation Spin(MI;( s 0 )0[s 1 1) -Spin (MI;( s 0 )0[(s 1 )1)
est unsingleton, puisqu'elleest aÆneau-dessusde:
H 1 (MI;MI;Z ) -H 2 (MI;MI)
2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET
ES 25
qui est triviale vu queson odomaine est isomorpheau groupe H
1
(M)libre de
torsion. On en deduit que que les Spin
-stru tures rigides s et s 0
sur MI
sonthomotopesrelMI,et quedon
s
=
s
0.
Dans le asSpin,lesstru tures relativesque nousretiendrons in ne, seront
lessuivantes.
Definition 2.17. SoientM une3-varietedebordnon-vide et 2Spin(M)
telle quew 2 (M;)=02H 2 (M;M;Z 2 ).Alors, Spin(M;):=f2Spin(M) : j M =g:
est appelel'espa edesstru turesspinoriellessurM relativesa.
Lemme 2.18. SoientM une3-varietedebordnon-vide,2Spin(M)telleque
w 2 (M;)=0etH 0 (M;Z 2 ) Æ -H 1 (M;M;Z 2
)le onne tantasso iealapaire
(M;M). Alors:
(1) Spin(M;)estunCoker(Æ
)-espa eaÆne s'identiant anoniquementa
Spin(M;s)=Im(Æ
)pourtoutes2Spin
r
(M)representant;
(2) enparti ulier,lorsqueMest onnexe,Spin(M;)estunH 1
(M;M;Z
2
)--espa e aÆne s'identiant anoniquement a Spin(M;s) pour toute s 2
Spin r
(M) representant;
(3) enn,il existe uneappli ation anonique:
Spin(M;) -Spin (M;);
qui est aÆneau-dessusde Coker(Æ
) -H 2 (M;M). D
emonstration. Delasuiteexa te:
H 0 (M;Z 2 ) Æ -H 1 (M;M;Z 2 ) i -H 1 (M;Z 2 );
on deduit queCoker(Æ
)seplonge dansH
1 (M;Z
2
).L'a tion aÆnedeCoker(Æ
)
sur Spin(M;) est la restri tion de elle de H
1 (M;Z
2
) sur Spin(M). Ensuite,
l'appli ation anoniqueSpin(M;s)
-Spin(M)apourimageSpin(M;)etest
aÆne au-dessus de H 1 (M;M;Z 2 ) i -H 1 (M;Z 2
). Spin(M;) s'identie don
a Spin(M;s) modulo Im(Æ
) = Ker(i
). Ce i prouve (1) et (2). Enn, par e
diagramme ommutatif: H 0 (M;Z 2 ) -H 1 (M) H 1 (M;M;Z 2 ) Æ ? -H 2 (M;M) Æ ?
et par le fait que H
1
(M) est libre de torsion, on deduit que (Im(Æ
)) = 0.
Ainsi, l'appli ation anonique Spin(M;s)
-Spin (M;s) 'Spin (M;), qui
est aÆne audessus de H
1 (M;M;Z 2 ) -H 2
(M;M), induit une appli ation
equivarianteentre Spin(M;)etSpin
(M;),prouvantainsi(3).
2.2.3. Spin
-stru tures omme hamps de ve teurs: le asferme. SoitM une
varietefermee dedimension3. Turaev ade ritdans [T5 ℄ omment,en dimension
3,lesSpin
-stru turespouvaient^etreidentieesave ertaines lassesd'homotopie
orrespon-Definition2.19(Turaev,[T4℄). Unestru tured'Euler geometrique surMest
un hampdeve teursnon-singuliersurM,ahomotopieepointeepres.Pre isement,
deux hampsdeve teursv etv
0
sont onsideres ommeequivalents,lorsqu'ilexiste
unpointx deM telquelesrestri tionsdevetv 0
surMnx sonthomotopesparmi
les hamps deve teursnon-singulierssurMnx.Onnote:
Ve t(M)
l'ensembledesstru turesd'EulergeometriquessurM.
Siunede omposition ellulairedeMestdonnee,larelationd'homotopie
epoin-tee oin ide ave la relation d'homotopie sur le 2-squelette de M. De la theorie
d'obstru tion, on deduit que Ve t(M) est non-vide (vu que (M) = 0) et que
Ve t(M)estunH
2
(M)-espa eaÆne.
Lemme2.20(Turaev,[T5℄). Ilexisteunebije tion anoniqueetH 2 (M)- equiva-riante : Ve t(M) h M ' -Spin (M): D
emonstration. Soitvun hampdeve teursnon-singuliersurM.Munissons
M d'unemetrique riemannienne. Remarquonstout d'abord que v determineune
redu tiondeFMaSO(2)pour etteinje tionSO(2)
-SO(3)apparaissantdans
le Lemme2.13: ette redu tionest Fv ?
, lebredes reperesorthonormesdire ts
du bre ve toriel v ?
, lorsque elui- i est oriente ave la regle de la main droite
(v=pou e droit). Alors,par l'homomorphismeSO(2)
-U(2) duLemme 2.13,
Fv ?
denitunU(2)-breprin ipal.D'apres em^emelemme, eU(2)-bre
peut-^etrea ompagned'unisomorphismedeSO(3)-bresprin ipaux=U(1) H
-FM,
et denit don (d'apres le Lemme 2.7) une Spin
-stru ture sur M. Celle- i ne
dependquedela lassed'homotopieepointeedev: ainsiestdenieh M
([v℄).
Deplus,onveriequel'assignation[v℄ -h M ([v℄)estH 2 (M)-equivariante;elle
est don enparti ulier bije tive.
On denit une involutionde Ve t(M)en asso ianta toute stru ture d'Euler
geometrique = [v℄ la stru ture 1
:= [ v℄. Nous rappelons que nous avons
onvenudenotermultipli ativementlesa tionsaÆnes.
Lemme 2.21. Pour toute 2Ve t(M),nous avons:
(h M ())= 1 2H 2 (M): D
emonstration. Les appli ations Ve t(M)
-H
2
(M) qui sont denies
par -= 1 et par - (h M
()), sont toutes deux aÆnes au-dessus de
l'appli ation arre(d'apresrespe tivement[T4,Th.5.3.1℄etlaRemarque2.11).Il
suÆt don demontrerl'impli ation suivante:
(2.2) ( (h M ())=1) =) = 1 =1 :
MunissonsM d'unemetrique.D'apreslaRemarque2.12,la lassed'isomorphisme
deU(1)-bresprin ipauxdenisparlaSpin -stru tureh M (),admetFv ? omme
representant,sibienque (h M ())= 1 Fv ? .Don ,la lasse (h M ())est
l'obs-tru tionpourtrouverunese tionnon-singulieredeT M
transverseav.Onendeduit
quel'assertion(2.2)estvraie.
Dans ettedernierepreuve,ilappara^tquel'imagedeSpin(M)dansSpin
(M)
2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET
ES 27
Definition 2.22. Nousnoterons:
Parall(M)
l'ensembledesparallelisationsdeM, onsidereesahomotopieepointeepres.
Par parallelisation de M, nousentendonsune trivialisatione=(e 1 ;e 2 ;e 3 )du breve torielorienteT M
.Endimension3,l'espa edestrivialisationsdeT M
sur
le1-squelettedeM,quiontlaproprietedes'etendreau2-squelette,et onsidereesa
homotopiepres,estparlatheoried'obstru tionvideouparametreparH 1
(M;Z 2
),
et peut^etremis en orrespondan e anoniqueave Spin(M)(voir[Ki, Chap.4℄).
Puisque
2
(SO(3))=0,nousobtenons:
Lemme 2.23. Ilexiste unebije tion anonique etH
1 (M;Z 2 )-equivariante : Parall(M) h M -Spin(M): D
emonstration. La preuve est similairea elle du Lemme2.20.Munissons
M d'unemetrique riemannienne. Soit e une trivialisation de T
M
, e e determine
uneredu tiondeFMaugroupetrivial1
-SU(2),etpermetdon de onstruire
unSU(2)-breprin ipal (trivial)ainsiqu'unisomorphismedeSO(3)-bres
prin- ipaux =Z
2 H
-FM.La Spin-stru ture orrespondante(donneepar leLemme
2.7) sur M ne depend que de la lassed'homotopieepointee de e, et est retenue
pour ^etre h M
([e℄). L'appli ation ainsi onstruite Parall(M) -Spin(M) est H 1 (M;Z 2
)-equivariante,etest don enparti ulier bije tive.
En posant ([e℄) = [e 1 ℄, ou e = (e 1 ;e 2 ;e 3
) est une parallelisation de M, on
denituneappli ation:
Parall(M)
-Ve t(M):
Ilde oulealorsdire tementdesdenitionsque:
Lemme 2.24. Lediagrammesuivantest ommutatif:
Parall(M) h M -Spin(M) Ve t(M) ? h M -Spin (M): ? o u Spin(M) -Spin (M)aetedenieen 2.1.5. 2.2.4. Spin
-stru tures omme hamps deve teurs: le asabord. Nous
sou-haitonsmaintenantdenirdesstru turesd'Eulergeometriquespourlesvarietesa
bordetdonnerainsiuneversionrelativeduLemme2.20mettantenjeulesSpin
-stru turesrelativesintroduitesdanslaDenition2.15.
D'unepart,lepre edentparagraphe,plut^otqu'alavarietefermeeM,etaiten
fait relatifasonbretangentT M
,et vautpourn'importequel breve torielreel
orientededimension3.Enparti ulier,siS estunesurfa efermee,il s'appliqueau
bretangentdeS stabiliseunefois. Ondenitainsi:
Ve t(S st
) et Parall(S
st );
ommeetantrespe tivement l'ensemble desse tions non-singulieresde 1
T
S et
elui des trivialisations de e bre ve toriel oriente,toutes etant en ette
dimen-sion onsiderees ahomotopie pressur S. La theorie d'obstru tion nous dit qu'ils
sont respe tivement des espa esaÆnes au-dessus de H
2
(S) et de H
1
analoguesdeslemmes numerotes2.20et 2.23assurentl'existen ed'isomorphismes aÆnes: Ve t(S st ) h S -Spin (S) et : Parall(S st ) h S -Spin(S):
Enn, l'analogueduLemme2.24metenrelation esdeuxisomorphismes.
Exemple 2.25. La se tion anoniquev =(1;0)de
1
T
S
denitune Spin
-stru ture h
S
([v℄) surS, dontla lassedeChern est egaleala lasse d'Eulere(S)
delasurfa eS (puisqu'i iv ? =T S 1 T S
pourunemetriqueproduit).
D'autrepart,onpeutparlerdestru turesrigidespourn'importequeltypede
stru tures denies omme des lassesd'homotopie d'appli ations.Il ya ainsi des
versions rigidesde Ve t(N) et de Parall(N),lorsque N =M pourune 3-variete
M oulorsqueN =S
st
pourunesurfa eS.Ces versionsrigidessontnoteesave la
de oration\r"enindi einferieur.
Ainsi, si M est une 3-variete de bord non-vide et si v 2 Ve t r
((M)
st
) est une
se tionnon-singulierede 1 T M =T M j M ,onsait denir: Ve t(M;v)
l'espa e des stru tures d'Euler geometriques sur M relatives a v. Cet espa e est
videoubienestunH
2
(M;M)-espa eaÆne.Letheoremesuivantseprouvealors
ommeleTheoreme2.14.
Th eor
eme2.26.SoientMune3-varieteabordete=(e 1 ;e 2 ;e 3 );e 0 =(e 0 1 ;e 0 2 ;e 0 3 ) 2Parall r (M st )destrivialisations de 1 T M
, qu'on supposehomotopes. Alors,
les se tions non-singulieres e 1 et e 0 1 de T M j M
peuvent ^etre etendues a toute la
varieteM, etil existe unebije tion anonique :
Ve t(M;e 1 ) e;e 0 -Ve t(M;e 0 1 ); qui est H 2 (M;M)-equivariante.
Definition 2.27. Le Theoreme 2.26nous permet don d'asso ier a toute
3-varieteM debordnon-videet atoute2Parall (M) st
,l'espa e:
Ve t(M;)
des stru tures d'Euler geometriques sur M relatives a . C'est un H 2
(M;M
)-espa eaÆne.
D'ou etteversionrelativeduLemme2.20quiseprouvedefa onsimilaire:
Lemme2.28. SoitM une3-varieteabordetsoit2Parall((M) st
).Ilexiste
alors une bije tion anonique etH
2 (M;M)-equivariante : Ve t(M;) -Spin (M;h M ()):
2.2.5. ClassesdeChernrelatives. Nousdonnonsmaintenantunanaloguerelatif
des lassesdeCherndeSpin
-stru tures(rappeleesaux2.1.6).
Lemme 2.29. Soient M une 3-variete abordet 2Spin(M). Il existe une
appli ation anonique: Spin (M;) -H 2 (M;M);
qui est aÆneau-dessusde l'appli ation arre 4 denie parx -x 2 .
Definition 2.30. Pour2Spin
(M;), ()est appeleela lasse de Chern
de la Spin
-stru turerelative .
2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET ES 29 D
emonstrationdu Lemme2.29. Soit2Parall((M)
st
) orrespondanta
parh
M
.Nousallonsenfaitdeniruneappli ationVe t(M;)
-H
2
(M;M)
(puis appliquerleLemme2.28).
Soit e =(e 1 ;e 2 ;e 3 ) une trivialisation de 1 T M
representant et soit 2
Ve t(M;e 1
)representeparv:vestun hampdeve teursnon-singuliersurMdont
larestri tionaM on ideave e 1
.Le hampdeve teurse
2
estune se tion
non-singulieredeT M
transverseavdeniesurM.Ondenitalors () ommeetantla
premiereobstru tionpouretendree 2
aunese tiondeT M
transverseav.Onobtient
ainsiuneappli ationVe t(M;e 1 ) -H 2 (M;M).Sie 0
estunautrerepresentant
de , l'appli ationVe t(M;e 0 1 ) -H 2
(M;M) obtenue similairement on ide
ave lapre edentevial'isomorphisme e;e
0 duTheoreme2.26.On on lutalabonne
denitiondel'appli ation .
Soit maintenant x 2 H
2
(M;M) et supposons que son dual de Poin are
P 1
x2H
1
(M)estrepresenteparlenoeudlisseorienteLint(M).Alors, omme
dansle asferme,onmontrequelastru tured'Eulergeometriquexestrepresente
par un hampde ve teurs w obtenu de v par turbulentisation de Reeb lelong de
L (voir [T4, x5.2℄ ou [T8 , x1.1℄). Par un al ul dire t d'obstru tion dans la
3-varieteorienteeM(protantdeladualitedePoin are),onmontreapartirde ette
des ription on retedewque ([w℄)=x 2
([v℄).
Remarque 2.31. Pour2Spin
(M;),sa lassedeChern ()s'annulesiet
seulementsi provientdeSpin(M;).
Lemme 2.32. SoitM h = -M 0
undieomorphisme entre3-varietes abord, et
soit 0 2Spin(M 0 ). Alors, 8 0 2Spin (M 0 ; 0 ); (h ( 0 ))=h ( ( 0 ) )2H 2 (M;M): D emonstration. Soite 0 =(e 0 1 ;e 0 2 ;e 0 3 ) unetrivialisation de 1 T M 0 repr e-sentant 0 etsoit v 0
une se tionnon-singulierede T M 0 representant 0 et telle que v 0 j M 0 =e 0 1
.On notedh ladierentiellede h.Alors,dh 1 (e 0 ) representeh ( 0 )2 Spin(M)et dh 1 (v 0 ) represente h ( 0 ) 2Spin (M;h ( 0
)) .Le lemme est don
une instan edelanaturalitedesobstru tions.
On se propose maintenant de al uler modulo 2 es lasses de Chern
rela-tives.Rappelons-nousquelegroupede obordisme
Spin 1
est isomorpheaZ 2
,son
generateuretantS 1
muniedelaSpin-stru tureinduiteparsastru turedegroupe
de Lie(voir[Ki,p.35, 36℄).Pourune surfa efermee S, Johnsonde ritdans [J1 ℄
une bije tion anoniqueetnaturelle :
Spin(S) q ' -Quad( S )
entrelesstru turesspinoriellesdeSetlesformesquadratiquesasso ieesasaforme
d'interse tionmodulo2.Pour2Spin(S),laformequadratiqueH 1 (S;Z 2 ) q -Z 2
se denit omme suit. Si est une ourbesimple fermee orientee sur S, on pose
alors: q ([ ℄)=[( ;j )℄2 Spin 1 'Z 2 :
Lemme2.33.SoientMun3-varieteabord, 2Spin(M)et2Spin (M;). Alors: 8y2H 2 (M;M); < ();y>=q ( (y)) mod2;
o u<:;:>designel'evaluation de Krone ker, eto u H 2 (M;M) -H 1 (M)est
D
emonstration. Laredu tionmodulo2de ()vaut:
w 2 (M;)2H 2 (M;M;Z 2 );
l'obstru tion pour etendre a toute la variete M. Soit une surfa e onnexe
immergeedansMtelleque=M\,n'apasdesingulariteetrepresente
la redu tionmodulo 2dey. Alors,< ();y >=<w 2
(M;);y >mod 2est egale
a < w
2 (;j
);[℄ > modulo 2, don est l'obstru tion pour etendre la
Spin-stru turej
atoutelasurfa e.Puisquelasurfa eest onnexe, ettederniere
est aussi la lasse de (;j
) dans
Spin 1
. Nous avons ainsi : < ();y >=
q ([℄)=q ( (y))modulo2.
Exemple 2.34. Supposons queM est une 3-varietede bordune reunion
dis-jointe detores. Notons
0 2Parall (T 2 ) st
ette parallelisation prefereedu tore
orrespondantasaSpin-stru turepreferee 0
(deniedansl'Exemple2.16).Alors,
lesstru turesd'EulersurMrelativesa _ [
0
,tellesqu'introduitesdanslaDenition
2.27, orrespondentauxstru turesd'EulerrelativesdeniesparTuraev dans[T4 ,
x5.1℄ ou dans [T8 , x1.1℄. En parti ulier,le Lemme2.33 est une generalisation de
[T8,Lemme1.3℄.
2.3. Re ollementdestru tures. Commeannon e,nousproposons
mainte-nantdeste hniquesdere ollementpourlesSpin-stru turesetlesSpin
-stru tures.
Danstout eparagraphe,nousnousdonnonsdeuxn-varietesM 1 etM 2 debord de ompose: M i =S i _ [T i ou S i
6=?.Nous onsideronsaussiun dieomorphisme S
2 f -S 1 ,qui permet
de onstruirelan-variete:
M=M 1 [ f M 2 ;
debord(peut-^etrevide):
M =T 1 _ [T 2 : L'in lusiondeM i
dansM seranoteej i
.
2.3.1. Re ollement de Spin
-stru tures.
Lemme 2.35. Soient pour i=1;2, desstru tures rigides s
i _ [t i 2Spin r (M i ) tellesquef (s 1 )= s 2
.Onsupposeaussiquelesobstru tionsrelativesw(M i ;s i _ [ t i )
sontnulles.Alors,l'obstru tionw(M;t 1
_ [ t
2
)s'annuleetilexisteuneappli ationde
re ollement : Spin (M 1 ;s 1 _ [ t 1 )Spin (M 2 ;s 2 _ [ t 2 ) [ f -Spin (M;t 1 _ [ t 2 );
qui est aÆneau-dessusde :
H 2 (M 1 ;M 1 )H 2 (M 2 ;M 2 ) -H 2 (M;M) H n 2 (M 1 )H n 2 (M 2 ) P 1 P 1 ? j 1; j 2; -H n 2 (M) P 6
o u lalettreP symbolise unisomorphismede dualitede Poin are.
D emonstration. Soit i 2 Spin (M i ;s i _ [ t i
)representee parla stru ture
ri-gide a i . Alors a 1 et a 2
peuvent ^etre re ollees gr^a e a f : on obtient une Spin
-stru ture rigide surM dontla lassed'homotopiene depend pasdes hoixde a
1
et a 2
dansleurs lassesd'homotopierespe tives.Onlanote :
1 [ f 2 2Spin (M;t 1 _ [t 2 ):
2.STRUCTURESSpinETSpin SUR LES3-VARI ET
ES 31
LesvarietesM 1
etM
2
etantlisses,ellessontenparti uliertriangulables:soient
C 1
et C 2
des triangulationsde respe tivement M
1 et M 2 , telles queC 1 j S1 et C 2 j S2
se orrespondentparf.Pouri=1ou2,onnote C i lade omposition ellulaire de M i dualedeC i .
On forme d'une partla reunion C des triangulations C
1 et C 2 : un simplex de C est unsimplex deC i ,les simplexde S 1
etantidentiesave euxdeS 2
parf. On
onstitued'autrepartlere ollement C
desde ompositions ellulairesC 1 etC 2 :une ellulede C
est une elluledeC i
quinetou hepasS
i
, oubienest lere ollement
parf d'une elluledeC 1
ave une elluledeC 2
lelongdefa es ontenuesdansS
i .
Alors,CestunetriangulationdeM etC
estsade omposition ellulaireduale.La
premiere nousservira a al ulerla ohomologieet lase onde serviraau al ul de
l'homologie. Soient i ; 0 i 2Spin (M i ;s i _ [ t i )(i=1;2),:= 1 [ f 2 et 0 := 0 1 [ f 0 2 .On
veutmontrer etteegalite:
(2.3) j 1; P 1 1 0 1 +j 2; P 1 2 0 2 =P 1 0 2H n 2 (M): Soienta i ;a 0 i 2Spin r (M i
)desrepresentantsrespe tifsde i
et 0 i
qui on identsur
le 1-squelettede C i
(ainsique, bien s^ur,sur M i
). Nousavonsxeunmorphisme
de bres Mi
-
SO
, et, omme dans la preuve de la Proposition 2.6, nous
identionslastru turerigidea i aunrelevementM i -BSpin del'appli ation
sous-ja entepourlesespa esbasesM
i -BSO.Alors i = 0 i 2H 2 (M i ;M i )est
la lassedu2- o y lequi assignea haque2- ellulee i k deC i en-dehorsdeM i , et element z i k de 2 (BU(1)) ' 2
(K(Z;2)) ' Z obtenu par re ollement de a
i j e i k et a 0 i j e i k lelongdee i k .Alors,P 1 ( i = 0 i )=[ P k z i k e ;i k ℄oue ;i k estla(n 2)- ellule dualedee i k . De plus, a := a 1 [ f a 2 et a 0 := a 0 1 [ f a 0 2
representent respe tivement et
0 .
De fa onsimilaire, enutilisant esstru turesrigides,onpeut de rireun2- o y le
representant= 0
.Ce 2- o y leenvoie haque2- elluledeC 1 [ f C 2 ontenuedans S 1 = S 2
sur02ZsibienqueP 1
(= 0
)estrepresentepar P k z 1 k e ;1 k + P k z 2 k e ;2 k .
En dimension 3, nous travaillerons ave les Spin
-stru tures relatives a des
stru turesspinorielles(tellesqu'introduitesdanslaDenition2.15).Voi ilelemme
dere ollementquenouspratiqueronspourlesSpin
-stru tures:
Corollaire 2.36. Supposons la dimension negale a 3.Soient pour i=1;2,
des stru tures spinorielles i _ [ i 2 Spin(M i ) telles que f ( 1 ) = 2 . Il existe
alors une appli ation de re ollement:
Spin (M 1 ; 1 _ [ 1 )Spin (M 2 ; 2 _ [ 2 ) [ f -Spin (M; 1 _ [ 2 );
qui est aÆneau-dessusde :
H 2 (M 1 ;M 1 )H 2 (M 2 ;M 2 ) -H 2 (M;M) H 1 (M 1 )H 1 (M 2 ) P 1 P 1 ? j 1; j 2; -H 1 (M) P 6 En outre, pour i 2Spin (M; i _ [ i
) (i=1;2), l'egalite suivante entre lasses de
Chern estsatisfaite:
P 1 ( [ )=j P 1 ( )+j P 1 ( )2H (M):
D
emonstration. D'apres le Th. 2.14, les obstru tions relatives s'annulent
dans e ontexte : la premiere assertion du orollaire est alors une appli ation
dire teduLemme2.35etdeladenitiondesSpin
-stru turesrelativesades
Spin-stru tures.Ladeuxiemeassertionesten oreun al uldere ollementd'obstru tions
surdesvarietesorientees(protantdeladualitedePoin are):lapreuveestsimilaire
a elleduLemme2.35.
2.3.2. Re ollement de Spin-stru tures. Lelemme suivant seprouve omme le
Lemme2.35.
Lemme 2.37. Soient pour i=1;2, desstru tures rigides s
i _ [t i 2Spin r (M i ) tellesquef (s 1 )= s 2
.Onsupposeaussiquelesobstru tionsrelativesw 2 (M i ;s i _ [ t i ) 2 H 2 (M i ;M i ;Z 2
) sont nulles. Alors, l'obstru tion w
2 (M;t 1 _ [ t 2 ) s'annule et il
existe une appli ation de re ollement :
Spin(M 1 ;s 1 _ [ t 1 )Spin(M 2 ;s 2 _ [t 2 ) [ f -Spin(M;t 1 _ [ t 2 );
qui est aÆneau-dessusde :
H 1 (M 1 ;M 1 ;Z 2 )H 1 (M 2 ;M 2 ;Z 2 ) -H 1 (M;M;Z 2 ) H n 1 (M 1 ;Z 2 )H n 1 (M 2 ;Z 2 ) P 1 P 1 ? j 1; j 2; -H n 1 (M;Z 2 ): P 6
Enpratique,noustravailleronsendimension3ave lesSpin-stru turesrelatives
introduitesdanslaDenition2.17.
Corollaire 2.38. Supposons ladimension negale a3etquele lieude
re ol-lement S
1
= ( S
2
) est onnexe. Soient pour i = 1;2, des stru tures spinorielles
i _ [ i 2Spin(M i )telles quef ( 1 )= 2
ettellesqueles obstru tions relatives
w 2 (M i ; i _ [ i
)s'annulent.Ilexiste alors uneuniqueappli ation de re ollement :
Spin(M 1 ; 1 _ [ 1 )Spin(M 2 ; 2 _ [ 2 ) [ f -Spin(M; 1 _ [ 2 ); telleque, si i 2Spin(M i ; i _ [ i )et siSpin(M) j i -Spin(M i )designe
l'appli a-tionde restri tion,alors :
8i2f1;2g; j i ( 1 [ f 2 )= i 2Spin(M i ):
De plus, ediagrammeest ommutatif:
Spin(M 1 ; 1 _ [ 1 )Spin(M 2 ; 2 _ [ 2 ) [ f -Spin(M; 1 _ [ 2 ) Spin (M 1 ; 1 _ [ 1 )Spin (M 2 ; 2 _ [ 2 ) ? [ f -Spin (M; 1 _ [ 2 ): ? D emonstration. Soient 1 2 Spin(M 1 ; 1 _ [ 1 ) et 2 2 Spin(M 2 ; 2 _ [ 2 ). On hoisit a i 2 Spin r (M i ) representant i
(i = 1;2). Par hypothese, f (a 1 j S 1 ) est homotope a a 2 j S 2 . Quitte a homotopera 2 dans sa lasse 2 , on peut don
supposerl'egalitede stru turesrigidesf (a 1 j S1 )= a 2 j S2 ,et onstruire gr^a eau Lemme2.37lastru ture: [a 1 ℄[ f [a 2 ℄2Spin(M;( a 1 j T 1 ) _ [(a 2 j T 2 ));
induisantune ertainestru ture2Spin(M;
1 _ [
2
).Notonsque,par onstru tion,
2Spin(M)satisfaitj ()= i 2Spin(M i ).