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Submitted on 1 Jan 1951
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Quelques considérations sur la détection des gaz et la
mesure de leur pression par absorption optique dans
l’ultraviolet lointain
Jacques Romand, Vladimir Schwetzoff, Boris Vodar
To cite this version:
633
fondu ou
pulvérisé.
Le facteur de réflexion varie enraison inverse de la taille moyenne des
grains
dela
poudre,
mais lalongueur
d’onde du maximum de réflexion(rayons restants)
nechange
pas.Il doit en être autrement dans le cas de
l’absorp-tion. Les
multiples
réflexions que subit le faisceau incident sur lesparcelles
de lapoudre
dont les dimen-sions ne sont paspetites
auregard
de lalongueur
d’onde,
ont un effetbeaucoup plus important
sur les rayonsrestants,
dont lesfréquences
sont différentes desfréquences
propresd’absorption,
que sur les radiationsqui possèdent
ces dernièresfréquences.
Il en résulte que l’affaiblissement sélectif exercépar la couche de
poudre
sur un flux derayonnement
incident
dépend,
non seulement de la valeur dufacteur
d’absorption
vrai auvoisinage
desfréquences
propres, mais encore de celle du facteur de réflexion pour les
fréquences
voisines des rayons restants :d’où un
déplacement apparent
del’absorption
versles
régions
de réflexionsélective,
lorsque
legrain
de lapoudre
devient assez gros.Le
phénomène
s’observe en effet : étudiantl’absorp-tion de couches minces de chlorure de sodium obtenues
par
vaporisation
dans levide,
Czerny
et Barnes[2]
ontindiqué
que certains détails fins des courbesd’absorption disparaissent
dès que les couchesdeviennent
granuleuses;
mais cequ’on
voitégale-ment sur les courbes
publiées (loc.
cit.,
figé 9),
c’estl’élargissement
du minimum de transmission et sondéplacement depuis
61,1
1 L pour les couches lesplus
minces,
jusqu’à 60 >
pour les couches dont legrain
commence à êtrevisible;
or, lalongueur
desrayons restants du sel gemme est 52 >.
On doit en conclure que,
quelque grands
quesoient les services rendus dans de très nombreux
cas par l’étude du
spectre
d’absorption infrarouge
depoudres
obtenues parbroyage
[3],
la méthodeest
cependant
entachée d’une cause d’erreursysté-matique
dans la déterminationprécise
desfréquences
propresauxquelles correspond
une valeur élevéedu facteur de réflexion.
Manuscrit reçu le 3 o mars 1951.
[1]
BARNES R. B. 2014Physical
Review, I933, 43, 3I.[2] CZERNY M. et BARNES R. B. - Zeits.
für Physik, I93I, 72, 447; voir aussi WAGNER E. L. et HORNIG D. F.
-J. Chem. Phys., I950, 18, 299.
[3] LECOMTE J. 2014 Cahiers de
Physique, I943, n° 17, I.
QUELQUES
CONSIDÉRATIONS
SUR LADÉTECTION
DES GAZ ET LA MESURE DE LEUR PRESSION PAR ABSORPTION
OPTIQUE
DANS L’ULTRAVIOLETLOINTAIN
Par MM.
JACQUES
ROMAND,
VLADIMIR SCHWETZOFFet BORIS VODAR.
Laboratoire de
Physique-Enseignement
de la Sorbonne.L’absorption optique
des gaz et des vapeurspeut
être
avantageusement
mise àprofit
pour leurdétec-tion et la mesure de leur
pression.
L’ultraviolet lointain(dans
larégion
de Schumannqui
s’étendde 1850 à 1 200
À)
est, enprincipe,
unerégion
spectrale particulièrement indiquée;
elle offre eneffet la
possibilité
de déceler directement l’air par sateneur en
oxygène,
ainsi que laplupart
des gaztransparents
dans le visible et l’ultraviolet moyen.On
peut prévoir
de nombreusesapplications
pratiques
dont lesprincipales
semblent être la mesuredes
pressions
relativement basses et la détection des fuites dans lesappareils
à vide. Eneffet,
pour certainesvapeurs comme le benzène
[1] [2] [3],
le coefficientd’absorption
atteint des valeurs trèsélevées,
d’oùla
possibilité
de déceler de faiblespressions (moins
de 2 p. de
Hg
pour uneépaisseur
deI m).
La détectiondes fuites se fait donc en
employant,
comme avecles autres méthodes de
détection,
un indicateur gazeux ouliquide
enpulvérisation
oubadigeonnage
extérieur,
et enguettant
unchangement
dans lalecture de
l’appareil
de mesure de lapression
aumoment où cet
agent
pénètre
dans l’enceinte.L’expé-rience nous a montré que la sensibilité de cette méthode est très
supérieure
à celle d’unsimple
voyant
danslequel
on observe lechangement
decoloration de la
décharge.
Nous donnerons une
rapide description
des essaisque nous avons effectués sur l’air
(1),
en vue de lamesure de la densité de l’air dans une soufflerie
aérodynamique
de 40 cm, lapression
moyenne étant de l’ordre de 6 cm deHg.
Dans ce casl’avantage
de cette méthode est de donner directement une mesure de la densité.
L’azote étant
transparent
dans le domainespectral
envisagé,
c’estl’oxygène qui joue
le rôled’absorbant,
sous réserve que l’air soit
exempt
d’autres corps.Entre i 350 Á et 1 700 Â
l’oxygène présente
unebande
d’absorption unique [4]
dont le maximumest à i
450
À.Dans cette
première
réalisation,
nous n’avons pasemployé
demonochromateur;
la bandespectrale
utilisée est délimitée
du,
côté desgrandes longueurs
d’onde par le seuil de la cellule à cathode de
platine
(2
000 Àenviron),
de l’autre côté par lapartie
montante de la courbe
d’absorption,
et enfin audelà par les matériaux
optiques
utilisés pour lemontage.
Mais,
à cause de lalargeur
de la bandespectrale
ainsidéfinie,
unétalonnage
préalable
estnécessaire.
D’autre
part
nous avons utilisé à la suite de la cellule unelampe
électromètre double E 2 dontl’élément bien isolé sert à
l’amplification
du courantphotoélectrique;
enagissant
sur lepotentiel-grille
de l’autreélément,
onpeut
compenser lecourant-plaque
dupremier,
defaçon
que le courant résultantsoit nul à
l’origine
de l’échelle depression
que nouschoisissons. La sensibilité de l’ensemble est
réglée
en
agissant
sur l’intensité de la source et larésis-tance de
charge
de la cellule. Lemontage
pratique
comprenait simplement
unelampe
àhydrogène
à fenêtre defluorine,
un tube de 40 cm relié à unepompe et à un
manomètre,
enfin la cellule auplatine
(1) Travaux
entrepris à la demande de M.l’Ingénieur
Principal Tesson du Laboratoire de Recherches balistiques
et
aérodynamiques
634
dont la fenêtre était en
quartz soufffé,
ces trois éléments étant reliés par desrodages
coniques.
Nous pouvons résumer ainsi les résultats obtenus :
a. Le courant débité par la cellule en l’absence
d’éclairage
ultraviolet estnul;
b. Le courant obtenu
(il s’agit
du courant débité parl’amplificateur),
en allumant lalampe
àhydro-gène
(100 mA),
avec le tubeplein d’air,
est de603BC
Aenviron;
c. Ce courant croît dans un
rapport
de1,5 environ,
lorsqu’on
passe de lapression atmosphérique
à unepression
de o,2 cm deHg;
d. La variation du courant entre 2 et 14 cm de
Hg
est
représentée
par la courbeci-contre,
lacompen-sation
ayant
été faite defaçon
que le courant soit nul pour unepression
de 14 cm deHg.
Nous nous proposons de
poursuivre
les essais envue des autres
applications signalées plus
haut,
ainsi que l’amélioration du
dispositif
d’amplifica-tion(emploi
demultiplicateurs
d’électrons construitsspécialement
pour l’ultraviolet lointain[5]).
’
Manuscrit reçu le 12 avril 1951.
[1]
RADLE W. F. and BECK C. A. 2014 J. Chem.Phys., I940, 8, 507.
[2]
SKLAR A. L. 2014 Rev. Mod.Phys.,
I942,
14, 232.[3] PRICE W. C. and WALSH A. D. 2014 Proc.
Roy. Soc., I947, 191, 22.
[4] LADENBURG R. et VAN VOORHIS C. C. 2014
Phys. Rev.,
I933, 43, 3I5.
[5]
SCHWETZOFF V. et ROBIN S. 2014 C. R. Acad. Sc., I950,230, I759.
MONOCHROMATEUR
DOUBLE,
A
VIDE,
POUR L’ULTRAVIOLET.Par Mme SIMONE ROBIN et M. BORIS VODAR. Laboratoire
Physique-Enseignement
de la Sorbonne.
Le
premier
monochromateur dans le vide pour l’ultraviolet fut celui de Hilsch et Pohl[3],
mono-.chromateur double à
prismes,
mais n’allant quejusqu’à
i 600À ; puis,
il y eut celui de Baker[1]
à un réseau concave utilisé
tangentiellement.
A l’heureactuelle,
Parkinson et Williams[5]
etd’autres chercheurs aux
États-Unis
travaillent surdes monochromateurs à réseaux concaves pour l’ultraviolet.
Mais,
à notreconnaissance,
actuelle-ment notre
appareil
est le seulqui
soituniversel,
c’est-à-direqui puisse
fonctionner en monochro-mateursimple
et double etceci,
soit avec des réseaux concaves en incidencenormale,
soit avec desprismes
deFéry,
soit avec unmontage
deLittrow, grâce
à desdispositifs
mécaniques simples.
Il faut le considérer comme un
appareil permettant
les essais des diverses
possibilités optiques
en vuede travaux très variés soit à forte
luminosité,
soit àpouvoir séparateur
élevé(1).
Sadescription
a été remisejusqu’à
maintenant parce que nous voulionsavoir
quelques
donnéesexpérimentales
sur sonfonctionnement dans l’ultraviolet à vide.
Jusqu’ici,
nous ne l’avons utiliséqu’en
mono-chromateur
simple
avec un réseau concave.Le
montage
optique
est celuid’Eagle [2],
que l’on saitpratiquement astigmatique [8].
Lesystème
de focalisation et les autrespossibilités
ontdéjà
été étudiées
[6].
Lapièce
optique
essentielle est unréseau « aluminium sur verre »
gravé
par le N. P. L.à
570
traits par millimètre et I m de rayon. Sadisper-sion est 18 À : mm. La
description
détaillée de l’appa-reil et de sonsystème
de pompage a été donnée[7].
Il
comprend principalement :
- une
partie
fixe avec une manivelle de Mônch[4]
assurant le mouvement de
focalisation;
- une
partie
mobile en forme de cloche coulissantsur des rails.
Le pompage
comprend :
Circuit
primaire,
une pompe àpalettes
Beau-doin(20
m3 :h).
Circuit
secondaire,
une pompe àHg
ECM 20(20 1 : s)
de la CGR et une pompe à huile’oléovap
dela CGR
(35 1 : s)
suivie d’unpiège métallique,
celaprincipalement
en vue deprotéger
notre réseau. Nous obtenons ainsi un vide de o-s mm deHg.
La source utilisée est unelampe
àhydrogène
Gallois toute enquartz
fonctionnant
à 80o mA fermée par une lentille en FLi formant uneimage
du
capillaire
sur la fente d’entrée. Nous avons constaté(1)
La construction a été effectuée par lesÉtablisse-ments Ch. Beaudoin, I et 3, rue Rataud, Paris (5e) que nous sommes heureux de remercier. C’est un plaisir pour nous d’adresser nos plus vifs remerciements à M. Gondet qui