HAL Id: jpa-00237463
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Submitted on 1 Jan 1878
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W. Thomson
To cite this version:
W. Thomson. Problèmes relatifs à la température souterraine. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1),
pp.397-402. �10.1051/jphystap:018780070039700�. �jpa-00237463�
PROBLÈMES RELATIFS A LA TEMPÉRATURE SOUTERRAINE;
PAR SIR W. THOMSON
(1).
( Traduit par M. Bouty.)
PROBLÈME 1. - On entretient Ull
foyer
sar unepetite portion
de la
surface plane inrltffinie
dune inasse (le rochomogène,
et aubout d’un certain te171pS on eleint le
foyer,
cle telle sorte que lct totalité de l’aireplatie
dit roc demeureexposée
à l’air libre.Trouver la distribution des
températures
à l’intérieur dit roc.PROBLÈME II. 2013 Trouver
l’effet
cl’m2ejozcnnée
de chaleur e.x-ceptionnelle
sur latezrLpénatzcne
interne d’une telle illasse de roc.PROBLÈME III. -
Eifet
séculaire o’une cclténcctiol2 soudaine oe latenlpératllre
moyenne.PROBLÈME IBT. ---- Variation de
température
à l’intérieur d’unesphère
de roctransportée il’ Ull fluide
àtempérature
constantedans
ittzlqiiide it
une autretempérature
constante.PROBLÈMES
ly
II et III. - Pour résoudre chacun de ces pro-blèmes,
nous supposerons que l’air en contact avec le roc nechange
pas sensiblement detempérature
par le passage de chaleurqui
s’effectue par conductibilité à travers la surface de l’intérieurvers l’extérieur ou de l’extérieur vers l’intérieur du roc. En
réalité,
la couche d’air en contact inmnédiat avec le roc aura à
chaque
instant une
température identique
a celle de lasurface,
et le mé-(1) Philosophical magazine, t. V, p. 3 jo, mai 1878.
Fragment écrit il y a dix-huit ans et retrouvé au,ourd’hui. Je 1 avais conservé pour y ajouter les solutions des problèmes II, III et IV. Le tenlps m’a manqué pour
cela; mais, comme la synthèse de la solution du problème 1 suflit pour les problème
II et III ( l’intéUration de la solution du problème 1 étendue à toute la surfaces résout le problème II, et l’intégration de la solution du problème Il étendue de t = 2013~ à t = o résout le problème III ) et que le problème 1V n’est qu’un exemple de la solu- tion bien connue de Fourier pour le globe [ L z,o le Mémoire de lI B1. Ptoii et Perry,
Sur la condllctibdité de la pierre (Plzilosohhicccl aniil I878)], a,cc ap-
plication numérique =tu trapp de Calton-Ilill, il n’y a pas lieu due regretter beaucoup que le plan original n’ait pu être conipleté. W. T. (2,) mars 1878.)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070039700
lange qui d’air,
soit par du vent ou de courants locaux dus aux différences detempérature,
tend à unifier la
températures
de toute la masseatmosphérique.
Notre
hypothèse équivaut
donc à admettre que la vitesse de la va- riation detempérature
à l’intérieur desroches ,
tenant à cettecause
spéciale,
est bien au-dessous des variations ordinairesqui
seproduisent
dujour
à la nuit. Ainsi les solutions desproblème 1,
II et III ne serontapplicables qu’au
bou t d’untemps
écoulé suf- fisant pour que la variation résiduelle soitpetite
encomparaison
des variations diurnes maxima aux
points
voisins de la surface.Dans le cas du
problème II,
ces conditions serontpratiquement
remplies
et continueront àl’èure,
fort peu detemps après
lejour
de
température exceptionnelle
dont ils’agit
de calculerl’effet,
etnous aurons une solution
parfaitenlent pratique, applicable
auxobservations faites
plusieurs jours
ouplusieurs
semainesplus
tardsur des thermomètres
plongés
dans la roche à 3 ou 6pieds
de pro- fondeur. La solution duproblème I,
queje
vaisindicluer,
établiraquelles
sont les unités delongueur,
detemps
et detempérature qu’il
convientd’adopter
pour vérifierpratiquement
les conclusions del’analyse.
Le
problème
I, avec les restrictions 111entionnéesci-dessus, équi-
vaut au suivant :
Une
aire, Ù?filli111ent petite,
d’iiiiplan
illitiiité terlninant d’Ull côté llne nIasseh0171oB’ène
de rochequi
s’étendindéfiniment
danstons les sens dit côté
opposé,
estéchaujjée
il llnetellllJératllre infi-
lzizrLeltt haute
pendant
untemps infiniment
court, et la totcilité de lasluface
est l’cczazea2ée instantanément etind 4finiment
maintenueÙ une
telnpérature
constante. Déler111ÙZer les variations inte- rieures de latempérature.
Supposons
le solidedúublé,
c’est-à-dire s’étendant à l’infini des deux côtés duplan considéré,
que nousappellerons plan
lnedian.Soient
P,
P’ deuxpoints symétriques
parrapport
à ceplan
et si-tués sur une
perpendiculaire
à laire échauffée.Supposons qu’une
certaine
quantité
dechaleur Q
soit subitementproduite
dans unespace
très-petil
autour de P etqu’une quantité égale
soit enlevéeau
point
P’. Les variationscorrespondantes
detempérature
sur lesdeux faces du
plan
médian serontégales
et designe
contraire : elles399
consistent en un échauffement et un refroidissementqui
partent duplan
médian dans les deux directionsopposées.
L’réchauffementsera
précisément
celui que nous cherchons pour la solution duproblème
et l’effetthermique
de la masse que nous ayons ima-ginée
du côtéopposé
duplan
n’a d’autre effet que de maintenirconstante la
température
de ceplan
médian.Or,
si une quan- titéQ
de chaleur est établie en unpoint (a, 03B2, y)
d’un solide ho-mogène indéfini, l’effet,
à uneépoque t ultérieure,
en unpoint quelconque
x, y, z dusolide,
seraexprimé
par la formuletrouvée
par Fourier;
et l’effet d’autresquantités
dechaleur, posi-
tives ou
négatives, placées
en d’autrespoints, s’obtiendra,
commece savant l’a
montré,
en déterminant par cette formule l’effet dechaque
source considérée isolément etajoutant
lesrésultats,
con-formément au
principe qu’il
aétabli,
de lasuperposition
desconductibilités
thermiques.
Donc l’effetproduit
enplaçant
simul-tanément des
quantités égales
de chaleur +Q
et- Q
en deuxpoints (03B1,03B2, 7), (cc’, 03B2’, 03B3’
seraexprimé,
au bout d’untemps quel-
conque 1,
par la formule.Si,
dans cetteexpression,
nous supposons 0!=03B1 2, a’=201303B1 2,
03B1 = 20132013,03B2=0, 03B2’
()i y = 0,y’
= 0, et si nous faisons eti n fi 11 i nl en t pet j
t,nous trouverons ce
qu’elle
devient en différentiant lepremier
terme par rapport à a, écrivant a au lieu de
da,
et enfin faisanta -
0,03B2
= o, y = o. Le résultat constitue la solution duproblèn1e proposé ; ainsi,
endésignant
par v latempérature
autemps
t, atipoint (x,y, z)
dusolide,
nous trouvonsOn obtiendra une formule
(’ ) plus
convenable pourexprime
(1) Dans cette formule, k représente ce que j’ai appelé la difftisibilité thermale (le
remplaçant + J2 + z2
par par Nous avons ainsiqui exprime
latempérature
au bout d’untemps t
écouléaprès l’application
dufeue,
en unpoint
du solide situé à la distance r dupoint
de la surface où le feu a étéappliqué,
et sur une directioninclinée d’un
angle
0 à la normale à cette surface. De cette expres- sion nous tirerons les conclusions suivantes :10 Les
températures
simultanées en différentspoints équi-
distants du
foyer
sontproportionnelles
à leurs distances à la sur- faceplane.
20 La loi de variation de la
température
avec la distance sur uneligne quelconque passant
par lepoint
où le feu a étéappliqué
estla même à un moment
quelconque.
3° La loi de variation de la
température
avec letemps
est la même en tous lespoints
du solide.la substance, c’est-à-dire sa conductibilité thermique divisée par la capacité ther- niique de l’unité de poids. Cette diffcisibilité est nécessairement mesurée en unités de surface par unité de temps, ou, d’après la notation de Maxwell, ses dimensions sont
(I2 T).
Sa valeur (i fi pieds carrés anglais par an, pour le trapp de Calton-Hill spé-cialement visé dans le texte) a été prise dans mon Mémoire Sur la réduction des ob- servatlons de telnpératllre souterraine, publié dans les Transactions de la Société
royale
d’Édimbourg
en avril 1860. ’Elle avait été obtenue par l’application de la for-mule originale de Fourier à une réduction harmonique des observations de Forbes,
relatives à la température souterraine. Réduisant ce nombre en centimètres carrés par
seconde, et exprimant de la même manière les résultats de mes réductions des ob- servations de Forbes, relatives à deux autres localités voisines d’Édimbourg, et de la
réduction du professeur Everett, relative aux observations souterraines de Greenwich, j’obtiens le tableau suivant des difl’usibiliiés :
Ces nombres ont été publiés pour la première fois par Everett, dans son Mémoire ayant pour titre : Illustrations of the centimetre-gramme-second (c .-G.-S.) system of units, publié par la Société ph J’sique de Londres (I875). Cette publications très-oppor-
tune sera d’un arand usage.
4"
Les distancescorresponclantes,
pour la loi de variation avec ladistance,
croissentpropor tionnellement
à la racine carrée dutemps
écoulédepuis l’application
instantanée dufeu ;
et, parsuite,
les temps
correspondants,
dans la loi de la variation avec letemps,
sont
proportionnels
auxracines
carrées des distances.5° La valeur maximum de la
température,
dans la loi de la variation avec la distance, varie en raison inverse du carré du temps,.6° La valeur maximum de la
températures,
dans la loi de la va-- r iation avec letemps,
en unpoint quelconque
de laroche,
est enraison inverse de la
quatrième puissance
de la distance dupoint
où le feu a été
appliqué.
7° A
uneépoque quelconque, après l’application
dufeu,
la tem-pérature
croît sur une directionquelconque,
àpartir
dupoint
oùle feu a été
appliquée jusqu’à
une distance maximumégale
à2ht,
et au delà décroit pour atteindre la valeur zéro à une distance infinie. La valeur de
k,
pour letrapp
deCalton-Hill,
étanty ,
enprenant
l’année pour unité detemps
et lepied anglais
pour unité delongueur,
le rayon de la surfacehémisphérique
detempéra-
ture maximum est
16,8 V’ pieds. Ainsi,
au bout d’un an, elle est à16,8 pieds,
et au bout de dix mille ans ài 6bg pieds
del’origine.
Lacourbe de
la fig.
I montregraphiquement
la loi de la variation deFig, I.
la
température
avec la distance. Les ordonnées de la courbe sontproportionnelles
auxtempératures,
et les abscissescorrespondantes
aux distances de
l’origine
ou de laplace
où le feu a éLéappliqué.
8° En un
point quelconque
à distance finie à l’intérieur du so-lide
(qui
parhypothèse
est à latempérature
de zéro à l’instant del’application
instantanée dufeu),
latempérature augmente jusqu 1 à
qu’elle
nouveau
jusqu’à
zéro au bout d’untemps infini ;
la diminution finale est en raison inverse de la racine carrée de lacinquième puissance
dutemps.
Le temps au boutduquel
latempérature
maximum est
atteinte,
à une distance r dupoint
oû le feu a étéappliqué, est r2 10k,
ou, euégard
à la valeur de k trouvée pour letrapp, r2 237, 5
d’année.Ainsi,
à 1pied français
dupoint
d’échauffement,
latempérature
maximum sera atteinte unjour
et demi(plus
exactementIj, 54) après l’application
instantanée du feu.A
I’P’,4
dupoint d’application
dufeu,
latempérature
maximumsera atteinte au bout d’un an
juste,
et à1540 pieds
au bout dedix mille ans. La loi de la variation de la
température
avec letemps
estreprésentée
par la courbe(fig. 2)
dont les ordonnéesreprésentent
lestempératures
et les abscisses lestemps.
Fig. 2.
Ces résultats montrent comment les circonstances du
problème proposé peuvent
être actuellementréalisées,
sinonrigoureuse-
ment, du moins à un
degré d’approximation
telqu’on
ledésire,
en
appliquant
unfoyer pendant
un certaintemps
sur unepetite
surface du roc, le retirant ensuite et refroidissant la surface.