HAL Id: jpa-00207412
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Submitted on 1 Jan 1973
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Méthodes quasi classiques pour particules avec spin
M. Mirkovitch, G.C. Summerfield
To cite this version:
M. Mirkovitch, G.C. Summerfield. Méthodes quasi classiques pour particules avec spin. Journal de
Physique, 1973, 34 (7), pp.499-509. �10.1051/jphys:01973003407049900�. �jpa-00207412�
MÉTHODES QUASI CLASSIQUES POUR PARTICULES AVEC SPIN
M. MIRKOVITCH
(*)
et G. C. SUMMERFIELD(**)
Service de
Physique
du Solide et de RésonanceMagnétique,
Centre d’Etudes Nucléaires de
Saclay,
BP n°2, 91190 Gif-sur-Yvette,
France(Reçu juin 1972,
révisé le 29janvier 1973)
Résumé. 2014 La théorie
quasi classique
deWigner
est passée en revue. On présente les concepts de la fonction de distribution deWigner
et des fonctionséquivalentes
deWigner
pour lesopé-
rateurs de
position
et despin. L’emploi
de larègle
demultiplication
de Groenewold estappliqué
aux
équations
pour les opérateursd’Heisenberg
et les fonctions de corrélation.Finalement,
ces concepts sontappliqués
auproblème général
des corrélations desspins
et à l’interaction desspins
et des
positions.
Abstract. 2014 The key concepts of the
quasi-classical theory
ofWigner
are reviewed. Inparticular,
the concepts of the
Wigner
distribution and theWigner equivalents
for operators ofposition
and
spin
arepresented. Then,
the Groenewoldmultiplication
rule isapplied
to theHeisenberg equation
of motion and to certain correlation functions.Finally,
these concepts areapplied
tothe
général problem
ofspin
corrélations and thespin position
interaction.Classification Physics Abstracts
02.30
1. Introduction. - Le traitement
quasi classique
des
opérateurs quantiques
deposition
a été introduitpar
Wigner
en 1932[1].
Il a donné uneexpression
pour une
généralisation quantique
de la distribution danl’espace
desphases.
Cettefonction,
la fonctionde distribution de
Wigner, permet
de calculer les valeurs moyennesd’opérateurs quantiques dépen-
dants des
positions
et desquantités
de mouvementsous une forme similaire au cas
classique.
Le calcul sefait en
remplaçant l’opérateur
considéré par une fonc- tionéquivalente
au sens deWigner.
Le travail de
Wigner
a étédéveloppé
par Groene- wold[2]
etMoyal [3].
Leurs contributions à la théorie deWigner
seront étudiées dans cequi
suit.Récemment,
Imre et al.
[4]
ontpassé
lesujet
en revue, traitant defaçon complète
lescaractéristiques mathématiques
dela théorie. Dans cet
article,
nous nous bornerons àprésenter
les éléments nécessaires à lacompréhension
de ce
qui
suit.Dernièrement
[5],
lesconcepts quasi classiques
ontété étendus au traitement des
opérateurs
despin.
Dansce cas, il faut aussi introduire une fonction de distri- bution de
Wigner, dépendant
de l’orientation desspins,
ainsi quel’analogie
de la loi decomposition
deGroenewold pour le
produit
de deuxopérateurs.
Le but de notre étude est de combiner la théorie
quasi classique
dansl’espace
des coordonnées avecla théorie dans
l’espace
desspins,
afin de traiter defaçon
unifiée lesparticules
avecspin.
Ce formalismeest
appliqué
auxproblèmes généraux
de la résonancemagnétique
et de la diffusion des neutrons.Remarquons
ici quel’emploi
desconcepts quasi classiques
deWigner
nousparaît justifié
dans la mesureoù ceux-ci nous offrent une autre méthode de calcul pour une certaine classe de
problèmes physiques.
Deplus,
cette méthode donne des aperçus utiles sur la transition durégime quantique
aurégime classique.
En
fait, plusieurs
auteurs ontanalysé
lesproblèmes
de la
physique
des solides et desliquides
dupoint
devue de la
mécanique classique [6]-[11].
Ces calculs sont conformes aux résultatsexpérimentaux,
mêmelorsqu’on
ne s’attendguère
à un tel accord.Rahman
[6], [7]
a fait le calculclassique
pourl’argon liquide.
Ce genre decalculs, poursuivis
par d’autres auteurs[8],
a aussi étéappliqué
auxliquides
molécu-laires,
parexemple,
à l’eau[9].
On a de mêmeanalysé
la
dynamique
desspins.
On notera enparticulier
letravail de Windsor traitant des cristaux
paramagné- tiques
à une, deux et trois dimensions[10],
ainsi queplusieurs
autres auteurs[11]. (Les
travaux se pour- suiventactivement ;
nous neprétendons
donc pas donner unebibliographie complète.) Finalement,
descalculs de relaxation entre
spin
et réseau ontdéjà
commencé
[9].
Il sembleraitqu’on
aurait besoin d’une méthodepermettant
de comparer les résultats de calculs basés sur ladynamique classique
à ceux exactsdonnés par la théorie
quantique.
C’estjustement
laArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003407049900
méthode de
Wigner qui
va nous permettre d’effectuer cettecomparaison.
2. Positions et
impulsions.
-Rappelons
les données de la théoriequasi classique.
Nous allons établir tout d’abord unegénéralisation quantique
de la distributionstatistique classique.
Ondésigne
lesopérateurs
deposition
etd’impulsion
de laparticule, j,
parri
etpj.
On définit aussi les variables continues
Ri
etP, qui correspondent
aux variables dansl’espace classique
des
phases.
La densitéclassique
dansl’espace
desphases
serait unproduit
des distributions delta deDirac,
deRi
etPi,
Bienentendu,
lagénéralisation quantique
de cette densité doit être unopérateur hermitique.
Il n’existe pas de définition
unique
pour la densitéquantique,
parce que lamultiplication
desopérateurs ri
etpj
n’est pas commutative. L’effet de cette ambi-guïté
du choix pour la densité a fait lesujet
deplusieurs
articles
[12]-[14].
Nous faisons ici le choixqui
nousconduit à la distribution de
Wigner.
On définit lagénéralisation
duproduit
des distributions delta de Dirac en utilisant lareprésentation
deFourier,
Cette
quantité
serait lareprésentation
de Fourier duproduit
des distributionsdelta,
si lamultiplication
de
ri
etpj
était commutative.Or,
elle ne l’est pas, et il fautemployer (1)
pour définir lagénéralisation quantique.
Nous obtenons la distribution de
Wigner
comme lavaleur moyenne de
l’opérateur
donné par(1)
D est la matrice densité
quantique. L’équation
dumouvement de pw découle de
l’équation
pour D :où est l’hamiltonien du
système.
Pourcompléter
la
théorie,
il nous faut obtenir uneexpression
pour la valeur moyenne d’une fonctiongénérale F(rj, pj)
desopérateurs ri
etpj.
On la calcule comme suit :Repré-
sentons
l’opérateur F(f j’ P j)
par uneintégrale
deFourier
L’équivalent
deWigner
pour cetopérateur
est :La
justification
de(4),
lareprésentation
de Fourierpour
F(rj, Pj),
se trouvent dans[4].
Ayant
obtenul’expression
pour la fonctionéquiva-
lente de
Wigner,
nous pouvons écrirel’expression
pour la valeur moyenne utilisant cette fonction. La valeur moyenne est définie comme Trace
{ DF(rj, pi) 1.
Un calcul très
simple
conduit àl’expression
suivante :La
façon
de calculer la valeur moyenne(6)
sembleclassique. Cependant,
lesexpressions
pour pw etFw
sont trop
compliquées
pour être utiles. Il nous faut découvrir desexpressions plus simples
et pour cela larègle
decomposition
de Groenewold est très utile.Les fonctions de
ri seulement,
soitG(r j),
ou bien lesfonctions de
pj seulement,
soitK(pj),
ont leséquiva-
lentes de
Wigner
suivantes :et
Généralement,
une fonction deri
etpj s’exprime
ensérie de
produits
de fonctionsdépendant
seulement deri
etpj.
Un termecaractéristique
serait :On voit que, si l’on
peut
écrirel’équivalent
deWigner
d’un
produit
de deuxfonctions,
en utilisant seulement leséquivalents
deWigner
dechaque fonction,
onpeut
facilement trouverl’équivalent
deWigner
d’unefonction de la forme de
(8).
Larègle
de Groenewold donnel’équivalent
deWigner
d’unproduit
des fonc-tions en termes des
équivalents
deWigner
des fonctions.Elle s’écrit
[2], [4]
où A est un
opérateur
dansl’espace
desphases
Les flèches au-dessus de
V P j
etVRj indiquent
les direc-tions de leur
opération, Aw Aj Bw
est le crochet de Poisson deAw et Bw. Aw
etBw
sont leséquivalents
de
Wigner
deA(rj’ p,)
etB(r,, p,).
Nous allons consi-dérer les
opérateurs d’Heisenberg.
Cesopérateurs dépendent
dutemps
selonLeur
équation
de mouvement estl’équation
d’Hei-senberg
Désignons l’équivalent
deWigner
del’opérateur d’Heisenberg
parAw(Rj, Pj, t). L’équation
de mou-vement pour cet
équivalent
s’obtient en utilisant(llb)
et la
règle
de GroenewoldOn voit
qu’au premier
ordre enIi, l’équation
pourAw(Rj, Pj, t)
estsimplement l’équation classique
entermes du crochet de Poisson de la fonction
Aw(Ri, Pj, t)
avec
l’équivalent
deWigner
de l’hamiltonien.Enfin,
nous allons avoir besoin del’équation
demouvement de pw.
Commençons
par examiner la rela- tion entre la matrice densité et la distribution deWigner.
La matrice densitépossède l’équivalent
deWigner qui peut
être obtenu en utilisantl’équation
pour
f (a, a)
dans(4).
Dans la référence[4]
il estprouvé
quef (6, 0152)
est donné parf (6, 0152) = (2 7rh)3
TraceF(r,, p,) e -’ tff.rj+,%.pj} . (13)
Si on
applique
ce résultat pour déterminerl’équivalent
de
Wigner
de la matricedensité,
on trouvePuisque
pw estproportionnel
àDw,
onpeut
obtenirl’équation
de mouvement pour pw àpartir
del’équa-
tion
(3),
Ici, l’équation
pour pW est, à lapuissance
laplus petite
deIi, l’équation classique
de Liouville. Ces résultats nouspermettent
d’obtenir facilement la limiteclassique
des valeurs moyennes ; ils constituent aussi une méthode naturelle pour déterminer les correctionsquantiques
à la limiteclassique.
Dans ce
qui précède,
nous nous sommes bornés à considérer uneparticule
isolée. Pour le cas deplu-
sieurs
particules identiques, l’espace
des vecteursd’états se restreint à la
portion (anti-) symétrique.
Cependant,
cettesymétrisation n’apparaît
que dans la matrice densité de l’ensemble. Elle n’entraîne aucunchangement
dans la forme deséquations précédentes,
bien que rendant
compliquée
l’évaluation de la valeur initiale deDw.
De toutefaçon,
il est à noterqu’un
formalisme
quasi classique
ne serait pas utile dans unesituation où la
symétrisation
des fonctions d’ondejoue
un rôleimportant.
3.
Spins.
- On dénotel’opérateur
du momentcinétique
despin
de laparticule j
parhSi.
Nous allonsdéfinir une variable continue
sflj qui correspond
à lavariable
classique.
Ici s est la valeur duspin
etn j
estun vecteur unitaire. La densité
classique
dansl’espace
du moment
cinétique
serait encore une distribution delta deDirac,
mais denj.
Lagénéralisation quantique
de cette distribution n’est pas
unique,
de même que pour le cas depositions
etd’impulsions. Cependant,
pour le cas du
spin
s, on ne trouve que(2 s
+1)’
opérateurs qui
sont linéairementindépendants.
Cesopérateurs
s’écrivent d’habitude en termes des tenseurssphériques
irréductibles. Parexemple,
les seizepremiers
tenseurs sont
[15] :
Bien
entendu, (16d)-(16j)
nes’appliquent
que pour s> Z
et(16g)-(16j)
pour s > 1. On remarque ici que les tenseurs irréductibles sontorthogonaux
par trace. C’est-à-direLa normalisation des
Tl. paraît
arbitraire. Enfait,
nous avons choisi la normalisation
particulière qui
nous
permettra
d’obtenir unerègle’
de Groenewold.Nous n’avons pas donné la forme
générale
deT’m’
carcelle-ci
exigerait
la connaissanced’expressions
pour des traces deproduits,
Trace(Si,, Sj,,
...,Sj.),
d’ordrearbitraire. Il n’existe pas, autant que nous
sachions, d’expression analytique
pour ces facteurs. De toutefaçon,
avec larègle
deGroenewold,
nous n’auronspas besoin de
Tl.
d’ordre élevé. Nous verronsplus
tard
qu’on peut
démontrer facilement l’existence desTlm appropriés
en utilisant larègle
de Groenewold.Toute fonction des
opérateurs Si s’exprime
entermes des tenseurs irréductibles selon :
Nous allons utiliser ces tenseurs pour définir la
géné-
ralisation de la distribution delta de Dirac comme suit
où
Ylm(!} j)
estl’harmonique sphérique [15].
Si oninterprète T1m
comme la fonctionquantique
pourY,m
de
S j’
on trouve que(19)
ressemble à la série desharmoniques sphériques
pour la distribution delta de Dirac.Evidemment,
la série(19)
se termine au terme1 = 2 s +
1,
parcequ’il n’y
a que(2 s
+1)2
tenseursT,..
Pour obtenir la distribution deWigner
desspins,
nous prenons la valeur moyenne de
(19)
Le choix de
(20)
pourPw(!1 j)
nous conduit à la fonction suivante pourl’équivalent
deWigner
deF(Sj),
Cette
expression
nous permet d’obtenir une relationsimple
pour la valeur moyenne deF(Si)
Considérons le
produit
de deuxopérateurs Sj(1. Sjp.
Au deuxième ordre des tenseurs
irréductibles,
nouspouvons écrire
(oc, fl
et y dénotent lescomposantes)
où Gap,; est le tenseur totalement
antisymétrique
avece,,, = 1. La
règle
de Groenewold doit donner(23)
si on
l’applique
à lacomposition
deQ ja Q,.
Lespremiers
termes de(23)
suffisent pour déterminer lespremiers
termes de larègle
de Groenewoldoù
[16]
Ici
Lj
a la forme del’opérateur
du momentcinétique
dans
l’espace
de£lj.
C’est-à-direoù
Les flèches au-dessus de
L j indiquent
la direction del’opération.
On peut facilement vérifier que(25)
donnel’équivalent
deWigner
de(23),
en notant queLig Qjv
=iggvz Qj,,.
On trouve en fait queNotons que le troisième terme de
(27a)
est propor- tionnel àY20
pour a= fi
=Z ;
il est engénéral
pro-portionnel
à une série deY2.,
Remarquons
que les termes enpuissances
élevéesde
Li
dans la série(25)
sontmultipliés
par despuis-
sances
plus grandes
que1/s [16].
Calculons maintenant Trace DF pour le cas
parti-
culier D = 1. Bien
entendu,
nous devons d’abord obtenirl’expression
de p, pour D = 1. C’est-à-dire :Nous avons donc :
L’équation (28a)
est valable pour toute fonction del’opérateur
despin. Appliquons-la
àl’opérateur DF(Sj),
-
En
portant (24)
dans(28b),
on obtientNous allons utiliser
(28c) plutôt
que(22),
car nouspouvons déterminer
DW plus
facilement que pw.Notons
qu’il
n’existe aucune relationsimple
entreDw
et pw
analogue
à celle trouvée pour le cas desopéra-
teurs de
position
etd’impulsion
dans(14b). Indiquons
maintenant comment construire le
Tlm
d’ordre arbi-traire. Notons que
Tl,(Sj)
est unpolynôme
enSj
d’ordre
(2 l
+1),
dont il faut déterminer les(3)2i+1
coefficients. En utilisant la
règle
de Groenewold pourle
polynôme Ti.
etcomparant
lepolynôme
ennj qui
en résulte à
Ylm,
on obtient(3"") équations
linéairespour ces coefficients et donc le
Tlm complet.
En utilisant
(3)
pour obtenirl’équation
du mouve-ment pour
Dw,
on trouveEn
portant (25a)
dans(29a),
on obtientOn ne connaît pas
d’équation
pour la densitéclassique
dans
l’espace
du momentcinétique
despin, qu’on puisse
comparer avec(29b).
Pourl’opérateur
d’Hei-senberg,
onpeut
utiliser(llb)
pour obtenirl’équation
du mouvement de
l’équivalent
deWigner
Afin d’examiner les
propriétés
deAw(Uj, t),
consi-dérons l’hamiltonien Je = -
,uS j. B,
où B est lechamp magnétique. L’équation
pourl’équivalent
deWigner
del’opérateur Sj(t)
découle de(30b).
Dési-gnons
l’équivalent
deS f(t)
parsUjet).
Nous avonsdonc
l’équation
suivante pournj(t)
Cette
équation
est évidemment uneéquation
pourun moment
cinétique classique
et conduit à la conclu-sion, qu’au plus petit
ordre de1 /s, (29b)
et(30b)
donnent les
équations classiques.
Nous voyons de nouveau que, comme pour le cas des
positions,
ces résultats donnent une méthode pour déterminer les correctionsquantiques
à la théorieclassique.
La
généralisation
au cas deplusieurs particules
est,encore une
fois,
immédiate.4. Fonctions de corrélation. - L’étude de la réso-
nance
magnétique
et la diffusion des neutrons seréduisent à l’étude de la fonction de corrélation de la densité de
spin
ou sa transformée de Fourier
[17]-[20].
Pour la diffu- sion des neutrons, il faut connaître cette fonction sur une échelle où K N 1A-1
et t -10- 12
s, car le vecteur d’onde et letemps
d’interaction des neutrons lents ont ces ordres degrandeur.
Dans le cas de larésonance
magnétique,
l’ordre degrandeur
du vecteurd’onde et du temps d’interaction des
photons
estK > 10-3 cm-1
et t >10-’
s.Donc, rvv’
décrit larésonance
magnétique
sur une échelle de K et t tout à fait différente de l’échelleapplicable
aux neutrons.Nous avons
remarqué
dans l’introductionqu’il
existe des calculs des fonctions de corrélation dans
l’approximation classique [6]-[11 ].
Ces calculs se sont bornés aux fonctions de corrélationclassiques
dudeuxième ordre.
Nous nous proposons donc deux buts dans cette
section ; premièrement,
nous allonsexprimer
lafonction de corrélation en termes des
équivalents
deWigner, qui
obéissent leséquations classiques,
enutilisant les résultats des sections
précédentes. Ensuite,
nous allons utiliser ces résultats pour obtenir la fonc- tion de corrélation
quantique ryv,
comme une série desfonctions de corrélation
classiques.
Lespremiers
termes de cette série seront des fonctions de corrélation des
premier
et deuxième ordres. Les autres seront d’ordreplus
élevé.Puisque
les calculsclassiques
n’ontété faits que pour les fonctions du deuxième
ordre,
nous ne
garderons
que lespremiers
termes dans lasérie :
Commençons
par examiner la structure des termesd’interaction, puisque
nos résultats vontdépendre
dela forme de ces termes.
Considérons un
système composé
deplusieurs particules
dans unchamp magnétique
B. L’hamil- tonien peut s’écrire(171, (181
Le terme
U(rj, r’, Sj, S j’)
rendcompte
des interactions entre lesspins
et entre lespositions
et lesspins [19].
En
premier
lieu écrivons l’interaction entre lesdipôles magnétiques.
C’est-à-direCette interaction est très
importante
parcequ’elle
donne la relaxation entre les
spins
pour le cas desspins
nucléaires. Une autre
interaction, importante
pour desspins atomiques,
est l’interaction entre les momentsquadrupolaires [17], [18],
Pour les
spins atomiques,
l’existence de l’effetd’échange
conduit à un
potentiel
effectifqu’on peut représenter
par
Les coefficients
Jjj,
de lapartie isotrope
etDii.
de lapartie anisotrope
sont, engénéral,
des fonctions trèscompliquées
despositions ri
etri.,
D’autres contribu- tions aupotentiel
sont traitées dans[19].
On
peut
écrire lepotentiel U(rj’ rj’, Sj, Sj,)
sous laforme
suivante,
si onnéglige
les interactionsquadru- polaires,
Au
préalable,
il nous fautjustifier
Pour obtenir ce
résultat,
onpeut intégrer
parparties
pour
changer,
parexemple,
les flèchesgauches
deAi
en flèches droites. On voit facilement à
partir
de(10)
que
A,
devient nul sous cechangement.
Considérons N
particules
en interaction. Nous pou-vons combiner les
expressions
desparties
2 et 3 etobtenir ainsi un résultat pour la valeur moyenne d’un
opérateur général
où :
"
Il nous faut alors déterminer les
équivalents
deWigner
des facteurs D et
D
s’écrira,
pour unsystème
enéquilibre thermody- namique,
où fi -’
est unproduit
de latempérature
et de la cons-tante de Boltzmann. Notons que, pour le cas des hautes
températures, e-03e
sera une fonction linéaire de Je.On
pourrait
écrire alorsl’équivalent
deWigner
dee 03£
comme une fonctionexponentielle
de3Cw plus
des termes d’ordre
plus
élevé endéveloppant e-pJe
en
puissances
defi,
calculant leséquivalents
deWigner
de
chaque
terme et faisant la somme des termesqui
en etrésultent,
on obtientoù
Nous trouvons,
donc,
pourl’équivalent
deWigner
de D
[21] ]
.dIRB
Considérons le cas où l’interaction entre les
spins
est donnée par(33d). L’équivalent
deWigner
de l’hamil- tonienpeut
s’écrire-
Selon
(33d), U(Rj, Ri,)
est une matrice dont les éléments sontU,,,O(Rj, Rj,).
Nous nous bornerons à examiner la correction
qui
vient du terme linéaireen fi
dansl’éq. (39c).
Lecoefficient a2 donné par
(39d)
s’écritL’application
de(27b)
nousdonne, après
un calculinsipide,
le coefficient a2 pour Nparticules
où nous avons écrit
ujj’
pourU(Rj, Ry.). Remarquons
que dans(41b)
nousavons E plutôt que E qui
sei 9L il JJ’
trouve dans
(40). L’équation (41b)
a une structure trèscomplexe. (Due
à lagénéralité des systèmes auxquels
elles’applique,
on nepeut guère
s’attendre à exhiber les correctionsquantiques
sous une formesimple.)
Si nouspassons à un cas
particulier,
parexemple Uââ
=Jjj, l5aa,
et s =t,
nous obtenons ,Remarquons
que lepremier
et lequatrième
terme, étantproportionnels
àN,
tendent vers l’infini dans la limitethermodynamique.
Cela ne causecependant
aucune difficultépuisque
ces termes s’éliminent entre le numérateur et le dénominateur dans(39f ).
Revenons maintenant à la fonction de corrélation
(34a).
Dans le formalismequasi classique,
cette fonctions’écrit
où nous avons utilisé le résultat
(eiK. r j Sj,,)w = eix. R’ Sç2 j,,
que l’on démontre facilement. Le facteurReGT apparaît
dans(43a)
parcequ’on
a fait le choix de la formesymétrique
dans(34)
pour définirrvv,(K, t).
Eneffectuant les
intégrations
parparties
dans(43a),
on obtient pour(43a)
la forme suivanteoù un examen de
(26)
et(35)
nous convaincra que G est donné paret
Finalement,
en utilisant leséq. (39c)
et(39f),
on obtientoù
Zw
est donné parLe facteur
eiK.Rj sfJjv(ReGT) peut
être évaluédirectement,
aupremier
ordre deLj,
En
portant (45)
dans(43b),
et enintégrant
de nouveau parparties,
on obtientEn ne retenant que le terme où
figure
lapuissance
laplus petite
enfi,
on peut écrire comme suit certains des facteurs contenus dans(46)
et
où
En utilisant la forme
explicite
pourRw (40)
et les identitésL,, Djv
=iBJLva Dja
etnous trouvons que
où
{ }v
dénote lacomposante
v, et nous trouvonségalement
Si nous utilisons ces résultats dans
(46),
nousobtenons, jusqu’au
deuxième ordre de!1,
cequi
suitNotons que les facteurs
sin j 1 et cos
1comportent
desopérateurs
de translation dePy Or,
si nousintégrons
parparties
une fois deplus
nous trouvonsMaintenant,
considéronsl’équation générale
d’unopérateur d’Heisenberg.
Nous voyonsd’après (llb)
queet en utilisant
(40),
nous pouvonspréciser
le facteurJew(ImG1)
aupremier
ordre deLi
ou bien à l’ordre le moins élevé en
Li
etAi
En utilisant les définitions de
Ai
etLj,
on obtientoù
et
Ce résultat nous donne formellement la solution de
(50)
à l’ordre le moins élevé enL,
etA j
~ ~
Notons que
exp[tPJ.. VR .lm]
est unopérateur
de translation deRi, exp[tFjj’. Vp.]
unopérateur
de translationJ - J
de
Pi
etexp[ithp.«B
+Bjj,). flj). (Ili » Li)]
unopérateur
de rotation deflj.
La relation(52)
nous donne l’évo-lution de
Aw(t)
d’unefaçon classique.
Si nous utilisons
(52)
dans(49b) pour { Sj’v,(t) e- iK. rj, (t) }W,
nousobtenons,
avec la définitionL’équation (52)
n’est valablequ’au plus petit
ordre deAi
etLi.
Au mêmeordre,
onremplace
par un et sin par zéro. Nous trouvons alors à cet ordre
Nous voyons en
(53b)
que lepremier
terme est lafonction de corrélation du deuxième ordre
habituelle, déjà
calculée defaçon classique
dansplusieurs
articles
[6]-[11].
Le second terme est aussiquadra- tique ; cependant
il faut modifier les résultatsclassiques publiés
pour les utiliser en calculant ce terme. Le troisième terme est d’ordre linéaire en Q etquadratique
en
e iK. Rj
. Ce terme n’a pas encore étécalculé,
mais ildevrait être
plus
accessible que les fonctionsquadra- tiques.
Notons alors que(53a)
et(53b)
nous donnentles corrections
quantiques
en termes des fonctionsqu’on
peut calculer avec des méthodesclassiques
connues. Plusieurs auteurs ont tenté de déterminer
les termes d’ordre
plus
élevé pour deux casparticu-
liers : un pour les
particules
sansspin [23]
et deuxautres pour les
spins
sur un réseau[24], [25].
Les corrections d’ordre
plus
élevé[23]-[25]
sontvraisemblablement
trop complexes
pour être utili- sables. Plutôt que de lesemployer,
il nous sembleraitplus simple
de faire les calculsquantiques.
Remerciements. -- L’un des auteurs
(GCS)
voudraitremercier M. B. Farnoux et M. G. Jannink pour
plu-
sieurs conversations et
suggestions
sur cet article. Thiswork was
supported
inpart by
the National Science Foundation GK 35919.Bibliographie [1]
WIGNER,E., Phys.
Rev. 40(1932)
749.[2] GROENEWOLD,
H. J.,Physica
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Rev. 159(1967)
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233.[15] BRINK,
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G. R.,Angular
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Lesopérateurs S±j
sont Sjx ± SjY ; X, Y et Z sont les compo- santesd’espace.
[16]
KAPLAN, D. M., TTSP 1(1971)
81. Lesexpressions
générales
se trouvent ici.L’expression
pour Gjest :
$$
$$
$$
[17]
ABRAGAM,A.,
Prin. Nucl. Mag.(Oxford
Univ. Press,Londres) (1961).
[18]
IZUYAMA, T., etal.,
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Soc.Jap. 18 (1963)
1025.[19]
ABRAGAM, A. et BLEANEY, B., Elec. Para. Res.of
Trans. Ions
(Clarendon
Press,Oxford) (1970).
[20]
VAN HovE, L.,Phys.
Rev. 95(1954)
249.[21]
Nous utiliserons les notations~dR1... ~ d03A91~ ~ dR1 ~ dP1 ~
d03A91...~ dRN ~ dPN ~ d03A9N pour simplifier l’écriture.
[22]
La formecomplète
de Gj est obtenue dans la réfé-rence
[16].
Cette forme est$$