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Sur la pénétration des charges dans les corps isolants fixes et en mouvement

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00237167

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237167

Submitted on 1 Jan 1876

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Sur la pénétration des charges dans les corps isolants fixes et en mouvement

A. Righi

To cite this version:

A. Righi. Sur la pénétration des charges dans les corps isolants fixes et en mouvement. J. Phys.

Theor. Appl., 1876, 5 (1), pp.182-184. �10.1051/jphystap:018760050018200�. �jpa-00237167�

(2)

I82

SUR LA

PÉNÉTRATION

DES CHARGES DANS LES CORPS ISOLANTS FIXES ET EN MOUVEMENT

(1) ;

PAR M. A. RIGHI.

1. Une lame isolante

peut paraître

à l’état

naturel, lorsqu’elle

a sur ses deux faces des

charges opposées

presque

égales

en valeur

absolue. Il

suffit,

pour les

reconnaître,

de mettre la lame entre deux

disques conducteurs,

et,

après

les avoir fait

cornmmuniquer,

de les

porter

à un

électroscope.

C’est ainsi

qu’il

faut s’assurer que les la-

mes

qui

doivent servir aux

expériences

sont bien

déchargées ;

si

elles ne le sont pas, il suffit de toucher en Inê111e

telnps

les deux faces de

chacune,

avec des flammes.

Pour étudier les

charges

d’une

lame,

il faut se

garder

de la tou-

cher avec des corps

conducteurs ;

on tient la lame

très-près

d’un

électroscope

par l’une de ses

faces,

et l’on

approche

peu à peu de l’autre face un

plateau

conducteur non

isolé ;

on observe si l’indi- cation de l’instrument croit ou diminue. On retourne la lame et

l’on

répète l’expérience.

On

comprend

que, presque

toujours,

on

pourra décider du

signe

des

charges

des deux faces de la

lame,

et

même voir si l’une d’elles est à l’état naturel.

Lorsqu’on

ne tient

pas à connaître les

quantités

des

charges,

mais seulement leur

signe,

on

peut

se servir des deux

plateaux,

comme

précédemment. Enfin,

si l’on désire connaître la somme

algébrique

des

charges

d’une

lame,

il suffit de la mettre à l’intérieur d’un conducteur

isolé,

et de me-

surer la

charge

induite en celui-ci.

2. Avec ces

précautions,

on

peut

constater

qu’une

lame

isolante, chargée

par frottement sur l’une de ses

faces, acquiert

sur l’autre

une

charge

de

signe contraire, lorsque

celle-ci touche un conduc-

teur, surtout non isolé

(par exemple

du mercure, pourvu

qu’on

tienne

compte

des

charges

de

contact),

ou

lorsqu’elle

est touchée

par les gaz chauds d’une flamme ou des charbons

ardents,

ou par l’air

humide,

ou enfin

lorsque

la face non frottée est

près

d’un con-

ducteur armé de

pointes.

Dans le cas de l’air

humide,

la

charge

(1) A7uovo Cimento, 2e série, t. XIV, p. 132.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050018200

(3)

I83

induite se forme

spontanément

peu à peu. Sa valeur limite en tout cas est

telle,

que son action sur le conducteur

(ozi

sur les

points

voisins du

gaz)

détruise r action

opposée,

de la

face.f7-otiée.

La

pénétration

d’une

charge peut

s’effectuer aussi dans une lame dé-

chargée,

par influence d’un corps électrisé voisin.

3. Si l’on frotte la face A d’une lame d’au moins 3 ou

4

milli-

mètres

d’épaisseur,

et si on la porte

pendant

un

temps

très-court sur une

flamme,

de manière que celle-ci soit du côté de l’autre face

B,

en

approchant

de

l’électroscope

la face

B,

on n’a pas

d’imdication;

mais,

en retournant la

lame,

l’instrument accuse la

charge

de A.

Si, après cela,

on

présente

a la llamaie la face

A,

en

approchant

celle-ci de

l’électroscope,

on n’a pas de mouvement;

mais,

retournant

la lame,

la face B montre une

charge opposée

à celle de A. On

peut

continuer ainsi

beaucoup

de fois. La lame se

décharge

peu à peu,

comme on

décharge

un condensateur en touchant tour à tour ses ar-

matures. Pour avoir la

décharge complète,

il faut donc que les deux faces de la lame soient en même

temps

touchées par la flamme.

4. Si l’on touche l’une des faces de la lame électrisée

négative-

ment

A,

par une lame isolante B à l’état

naturel,

les

points

touchés

de A se

chargent

aussi d’électricité contraire. En

euet,

si une

molécule a de la-lame A touche la molécule b de la lame

B,

les

deux molécules a et b forment un

petit conducteur,

dans

lequel

par influence cz sera

positive

et b

négative.

Si les deux lames ne se

touchent pas, mais si la lame B est en contact avec un

conducteur,

c’est la lame B

qui

se

charge positivement.

Avec une double lame ainsi

construite,

on

peut répéter

les

expériences précédentes,

et, en

séparant

les deux

laines,

étudier aisément leurs

charges.

Si l’on a une série de lames

superposées

et en contact, et si l’on

charge négativement

par frottement la face extérieure de la pre-

mière,

tous les

points

de contact entre les l ames se

chargeront,

et

chaque

lame intermédiaire

présentera

des

charges opposées

sur ses

deux

faces,

les

charges négatives

étar2t tournées du côté de la

charge négative

inductrice. C’est donc à tort

qu’on

cite cette ex-

périence,

que l’on doit à

Buff,

comme

preuve

de la

polarisation

des

corps isolants. Cette

polarisation, qui,

selon l’énoncé de

Belli,

a

lieu comme si les molécules des corps isolants étaient de

petits

(4)

I84

conducteurs

isolés , indiquée

par les

expériences

de

Faraday

et

Matteucci,

est démontrée par celles de Felici

(1).

5.

Si,

entre une lame

rectangul aire

A d’ébonite

(caoutchouc durci), chargée négativement

et un

peigne métallique

non isolé

parallèle

aux

petits

côtés du

rectangle,

se trouve une deuxième lame B de même

grandeur

et

parallèle

à la lame

A,

la lame B

acquiert

une

charge positive,

certainement moindre en

quantité

absolue que celle de l’in-

ductrice ; mais,

comme elle occupe une

petite

surface sur la lame

B,

il

peut

se faire que sa densité

superficielle

soit

plus grande.

Si donc

on met en mouvement la lame

B,

de manière à la faire

glisser

toute

sur le

peigne,

elle doit

acquérir

une

charge positive plus grande

que la

négative

de la lame A.

Si,

en

effet,

l’on enferme les deux lames ensemble dans un conducteur

isolé,

celui-ci se montre

positif.

La

charge induite,

de densité

plus grande

que

l’inductrice, peut

aussi se former sur l’une ou l’autre des deux faces de la lame frottée même. Il suffit de frotter fortement une lame

rectangulaire,

et

puis

de

la faire

glisser

sur le

peigne,

pour

qu’après

elle se montre de

signe

contraire.

Ainsi, si,

entre les frottoirs et les

peignes

d’une machine

à

frottement,

on

approche

du

plateau

de verre un

peigne (formé d’aiguilles

à

coudre)

en communication avec le

sol,

le verre

qui

y arrive

positif

s’en

éloigne négatif,

et les conducteurs de la machine

se

chargent négativement.

Ces

expériences

sur les

charges acquises

par les corps isolants

en mouvement donnent la clef de bien des

phénomènes présentés

par les machines à

induction,

ainsi que

je

le montrerai dans un

prochain

article.

DESCRIPTION D’UN LOCH A CADRAN INDIQUANT A TOUT INSTANT LA VITESSE D’UN

NAVIRE;

PAR M. MAREY.

Lorsque

Pitot

imagina

de mesurer la vitesse d’un courant d’eau à l’aide du tube

qui porte aujourd’hui

son nom, il

comprit

que le

(1) Voir t. II, 14 de ce Journal, p. 75, et no 35, p. 329.

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