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humain
Assia Soualah Alila
To cite this version:
Assia Soualah Alila. Modélisation mathématique et numérique du poumon humain. Mathématiques
[math]. Université Paris Sud - Paris XI, 2007. Français. �tel-00207495�
D'ORSAY
SPÉCIALITÉ : MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES
PRÉSENTÉE PAR
Assia SOUALAH-ALILA
POUROBTENIR LES GRADES DE
DOCTEUR DE L'UNIVERSITÉ PARIS-SUD XI
DOCTEUR DE L'ÉCOLE NATIONALE D'INGÉNIEURS DE TUNIS
Sujet de la thèse :
Modélisation
mathématique et numérique
du poumon humain.
Soutenue le 06/12/2007,devant lejury omposé de :
M François ALOUGES Président de jury
M Stéphane DESCOMBES Examinateur
Mme Vivette GIRAULT Rapporteur
M Taïeb HADHRI Examinateur et responsable de otutelle
M Yvon MADAY Invité
M Bertrand MAURY Dire teur de thèse et responsable de otutelle
M Wolfgang WALL Rapporteur
Laboratoirede Mathématique Laboratoire d'Ingénierie Mathématique
Je tiensà remer iertout parti ulièrementBertrand Maurypour avoirdirigé mes travaux
ave talent durant es années de thèse. Pour son appui, son énergie et ses ompéten es,
je l'assure de ma profondere onnaissan e.
Je dois égalementbeau oup àCéline Grandmontqui m'a donnéde nombreux onseils et
quim'afaitpartagersonexpérien e.L'enri hissante ollaborationave CélineGrandmont
est en grandepartieimputable aubondéroulementde ette thèse. Qu'elletrouvei imes
sin ères remer iements.
J'exprime mes vifs remer iementsà Jean Frédéri Gerbeaupour son impli ationdans les
simulations tridimentionnellesde ette thèse, ainsi qu'àLéonardo Ba o.
JetiensaussiàexprimermagratitudeàTaïebHadhripourm'avoira ueillidansle
Labo-ratoired'IngénierieMathématiqueàl'E olePolyte hniquedeTunisie,etpourla onan e
qu'ilm'atémoignéena eptant etteresponsbilitéde otutelleentrel'Universitéde
Paris-Sud et l'E ole Nationale d'Ingénieurs de Tunis. Je le remer ie également d'avoir a epté
de fairepartie de e jury malgréson emploidu tempstrès hargé.
Ma re onnaissan e va également à Vivette Girault et à Wolfgang Wall qui ont a epté
de rapporter sur ette thèse. J'ai sin èrement appré ié leur intérêt pour mes travaux et
les remer ie du temps qu'ils ont mis à la le ture du manus rit. Une pensée parti ulière
pour Vivette Girault pour tous les pré ieux onseils qu'elle m'a prodigué pour améliorer
lemanus rit,pourl'entretienqu'elle abienvoulu m'a orderetoùj'aipu mesurer àquel
pointson onta t est enri hissant.
François Alouges, Stéphane Des ombes et Yvon Maday m'ont fait l'honneur d'a epter
de fairepartie du jury. Jeles en remer ie haleureusement.
Jeremer ieleLaboratoiredeMathématiquesdel'UniversitédeParis-Sudettoutel'équipe
d'AnalyseNumériqueetEDPquim'ontpermisdepasserdesannéesdethèsetrèsagréables
ets ientiquementenri hissantes. Ma re onnaissan e vaplus parti ulièrementàFrançois
Alouges, Sébastien Martin, Laurent Di Menza, Sylvain Faure etJa ques Laminie.
En Tunisie, j'ai la han e de faire partie du Laboratoire d'Ingénierie Mathématique où
règne une ambian e onviviale. J'ai une pensée parti ulière pour Lassaad El Asmi sans
lequel ettethèse n'aurait peut-être pas vu lejour.
Je remer ie également legouvernement français et l'Institut Français de Coopération en
Tunisie qui a nan é ette thèse.
Un grand mer i à Mahdi, Mohammed, Eduardo, Vahagn, Aline, Juliette, Christine,
Ka-rine, Adeline etSéverine, pour leur amitié, leur ompli ité et tous les moments partagés
dans une belleambian ede amaraderie.
Le bon déroulement de mon séjour en Fran e doit beau oup à Amigo, Sassa et Tonton
Mongi, qui m'onttoujours aidée et soutenue, même dans lesmomentsles plus di iles.
Je termine enn par eux que je ne pourrais jamais remer ier par des mots : je pense à
vous mes hers parents, mes soeurs etmon frère.
Cher papouné, tes en ouragements etton soutien ne m'ontjamais faitdéfaut.
Doudou, Foufou et Rourou, mer i pour tous les sms très originaux qui ont le don de me
Mer i maman: tu as si bien transmisà tes petits ta passionpour les études. Tu as
tou-joursétémonsoutieninfaillibledurantmas olarité.Sanstoije n'auraispas eule ourage
susantpourmelan erdans ettebelleaventure.Cettethèseétaitnotreprojet ommun,
e diplme est le tien. Il n'est rien devant elui que tu as déjà : elui de lameilleure des
Introdu tion 1
Chapitre 1
Le poumon humain
1.1 Introdu tion àla physiologie du poumon . . . 11
1.2 Ar hite ture de l'appareilrespiratoirepulmonaire . . . 11
1.2.1 La paroithora ique etles mus les respiratoires . . . 11
1.2.2 Les voies aériennes . . . 12
1.3 La physiologie de larespiration . . . 14
1.3.1 Proriétésphysiques du poumon . . . 14
1.3.2 La mé anique ventilatoire : inspiration/expiration . . . 15
1.4 Con lusion . . . 16
Chapitre 2 Conditions aux limites naturelles pour les équations de Navier-Stokes 2.1 Introdu tion . . . 19
2.2 Conditions auxlimites essentielles etnaturelles . . . 19
2.3 Problèmemodèle . . . 20
2.4 Lelapla ien etses variantes . . . 21
2.4.1 Forme symétriséedu lapla ien . . . 21
2.4.3 Forme ve torielle du lapla ien . . . 27
2.5 Formesalternatives . . . 30
2.6 Con lusion . . . 31
Chapitre 3 Conditions dissipatives pour l'é oulement de l'air dans l'arbre bron- hique 3.1 Introdu tion, motivations . . . 37
3.2 Lesmodèles . . . 38
3.2.1 Conditions dissipatives naturelles . . . 43
3.2.2 Conditions dissipatives essentielles . . . 44
3.3 L'é oulement dans un arbre dyadique . . . 46
3.3.1 Leproblème modèle . . . 46
3.3.2 Notations . . . 46
3.3.3 Résistan es et pressions globales. . . 47
3.3.4 Arbres dyadiques parti uliers . . . 52
3.4 Simulationsnumériques . . . 53
3.4.1 Simulationstridimensionnellesdes onditions dissipatives natu-relles . . . 53
3.4.2 Simulationsbidimensionnellesdes onditionsdissipatives essen-tielles . . . 56
3.4.3 Vis osité tive . . . 58
3.5 Con lusion . . . 61
Chapitre 4 Existen e de solutions faibles et modélisation des a ini 4.1 Introdu tion. . . 65
4.2 Solutions faibles pour les équations de Navier-Stokes ave onditions dissipatives . . . 65
4.2.1 Position du problème . . . 66
4.2.2 Biland'énergie . . . 67
4.2.3 Formulationvariationnelle . . . 69
4.2.4 Estimations apriori et prin ipauxrésultats . . . 71
4.3 Couplage ave les a ini . . . 89
4.3.3 Existen e de solution pour le problème ouplé . . . 96
4.4 Con lusion . . . 105
Chapitre 5 5.1 Introdu tion . . . 109
5.2 Leproblème de Stokes stationnaire . . . 109
5.2.1 Formulationvariationnelle . . . 109
5.2.2 Equivalen e . . . 110
5.2.3 Existen e etuni ité. . . 111
5.3 Etude de l'opérateurde Stokes modié . . . 114
5.3.1 Dénition de l'opérateur . . . 115
5.3.2 Propriétés de l'opérateur . . . 115
5.4 Leproblème de Navier-Stokes instationnaire . . . 117
5.5 Résultatsave l'opérateurde Stokesnon modié. . . 126
5.6 Con lusion . . . 128
Chapitre 6 Dis rétisation en temps et tests numériques 6.1 Introdu tion . . . 131
6.2 Dis rétisation en temps . . . 131
6.2.1 Bilan d'énergie dis ret . . . 133
6.2.2 Formulationvariationnellesemi-dis rétisée . . . 139
6.3 Tests numériques . . . 141 6.3.1 Le ouplage 2D/3D . . . 141 6.3.2 Les paramètres . . . 142 6.3.3 Les tests . . . 143 6.4 Con lusion . . . 150 Annexes 155
Annexe A
Le modèle de Weibel 157
Annexe B
L'é oulement de Poiseuille 161
B.1 E oulement de Poiseuille . . . 163
B.1.1 E oulement de Poiseuilletridimensionnel . . . 163
B.1.2 E oulement de Poiseuillebidimensionnel . . . 165
Annexe C
Le lemme de Gronwall 167
Motivations
Lamodélisationmathématique est de plus en plus solli itéepar lemonde de la santé
pourrésoudredesproblèmesren ontrésenpratiquemédi ale.Detelsmodèlessontutilisés
pour une meilleure ompréhension des fon tions physiologiques et peuvent aider à
déve-lopperde nouvellesméthodesde diagnosti etdenouvelles te hniquesthérapeutiques.La
modélisation du système respiratoire s'ins rit dans e ontexte, où par exemple, la mise
en pla e d'un poumon numérique aiderait ertainement à mieux omprendre ertaines
pathologies et guideraitmieux lesstratégies uratives.
Ainsi, il existe un nombre important de modèles mathématiques, qui vont du modèle
0D au modèle 3D, etdont le degré de détail dépend essentiellement des quantités qu'on
envisage de dé rire(tels que lavitesse de l'air, lapression, le débit,le volume, la
on en-tration d'oxygène, de dioxydede arbone ...), etdes pathologies auxquelles ons'intéresse
(l'inhalation a identelle de solide ou liquide, la rise d'asthme, l'emphysème, la brose,
le an er...).
Une multitude de modèles 0D sont proposés dans lesquels le poumon est souvent dé rit
omme un simple ompartiment ontenant de l'air, onne té à la tra hée. Dans es
mo-dèles,ilest prin ipalementquestionde larelationpression/volume, omme 'estle aspar
exempledans[8℄[11℄[51℄pourlerégimestatiqueetdans[1℄pourlerégimedynamique.La
relation pression/volume proposée dans es modèles, fait intervenir essentiellemnt deux
paramètres : l'élastan e et la résistan e, et une manière de rendre es modèles plus
réa-listes est d'introduire de la non linéarité en faisant par exemple dépendre l'élastan e et
la résistan e du débit et du volume. Toutefois, même si es modèles 0D aident à mieux
omprendre le mé anisme de la respiration, ils ne peuvent pas fournir des informations
pré ises en e qui on erne lesé oulement3D dans des géométries réelles.
Des appro hes 3D ont été ré emment proposées. On peut iter une multitude de
tra-vaux, par exemple [39℄ [19℄ [15℄ [36℄. Ces appro hes permettent notamment de prendre
en ompte les eets inertiels dans la partie supérieure de l'arbre bron hique, de mettre
en éviden e l'inuen e de la géométrie sur la distribution des pressions et de traiter des
as d'asymétrie, et d'envisager une étude de dépt d'aérosols administrés par inhalation
( voir par exemple [6℄). Cependant, il faut noter que la ompléxité fra tale de la
géomé-trie de l'arbre, empê he la simulation de l'é oulement de l'air dans la totalité de l'arbre
bron hique.De plus,lapartiedistale,environàpartirde la
7
ème
génération,ne peutpas
être visualisée par les te hniques d'imageriemédi ale.
A ette di ulté s'ajoute le problème du hoix de onditions aux limites adaptées aux
phénomèneventilatoire,sa hantqu'àl'heurea tuelle,l'essentieldes al ulssefaitave des
onditions aux limites de Diri hlet. Pour les onditions en entrée (entrée de la tra hée),
le prol est mal onnu,et hange onsidérablement entre l'inspirationet l'expiration.En
sortieleproblèmeest diérent,puisque(sil'onestalléassezloin,disonsjusqu'àla
généra-tion 5ou6)l'é oulementest régipar leséquationsde Stokes, don leprolest toujoursle
même. Enrevan he, lapression auniveau de l'endroitoùl'on atronqué est unevéritable
in onnue, e qui rend l'utilisation de onditions de type Neuman déli ates à paramétrer
distributions de vitesse au niveau des diérentes sorties du domaine ne sont pas onnues
dès que l'arbre n'est plus symétrique.
Le modèle
L'appro hequenousproposonsestuneappro hemulti- ompartimentsqui oupletrois
sous systèmes, où ha un est le siège d'une modélisationappropriée. L'arbre bron hique
qui s'étend sur environ
24
générations,est diviséen trois zones distin tes :Unezoneproximalequi orrespond àlatra héeetauxpremièresbron hesoù
l'é ou-lementestgouvernéparleséquationsdeNavier-Stokesetoùdessimulationsdire tes
ont lieu.
Unepartiedistale orrespondantàlapartiegéométriquement omplexe,lo aliséeen
avalde lapartieproximalede l'arbre,etdestinéeàêtre ondensée.Ce iest possible
ar la partie distale est omposée d'un réseau de tubes de petits diamètres dans
lesquels un é oulement de Stokes linéaire, visqueux, in ompressible a lieu, régulé
par les diéren es de pression entre entrées et sorties.
Undernierniveauqui orrespondàlazonealvéolaire,oùonproposelesdépla ements
d'un piston ommemodèle simplié du diaphragmepulmonaire.
Ce modèle par ompartiments fusionne le réalisme d'un modèle 3D et la simpli itéd'un
modèle 0D,puisquedes simulationsdire tesdes équationsde Navier-Stokesontlieudans
lesbron hes proximales,tandisquelesdeuxderniersniveauxsont ondensésenune
ondi-tion auxlimites non standard à imposer auxsorties des rami ations de lapartie
proxi-male.
Le modèle quenous proposons répond aux attentes suivantes :
Il évite le maillage de la partie géométriquement omplexe de l'arbre en limitant
les simulations dire tes des équations de Navier-Stokes aux premières bron hes de
l'arbre.
Les onditions aux limites non stantards prennent en ompte d'une part la
dissi-pationde l'énergiedans lesbron hes distales etd'autrepart l'a tion mus ulairedu
diaphragme.
Lesdeuxderniers niveauxsont ondensésetnefontpaspartiedu domainede al ul.
Cependant,si onrésoutleséquations de Navier-Stokesdans lapartie supérieure de
l'arbreave es nouvelles onditionsauxlimites,onpeut ensuitetoujours ré upérer
desinformationssurlapartie ondensée,tellesquelespressions, lesdébits,l'énergie
dissipée.
Les travaux qui seront exposés par la suite ontiennent diérents apports qui
om-plètentdestravauxantérieursouproposentunenouvelledémar hedansla ompréhension
dufon tionnementdupoumonhumain.Cettethèseaétéélaboréedansunvaste adre
ma-thématique in luant simultanément des éléments de modélisation, d'analyse d'équations
Le hoixde onditionsaux limites adaptées à lamé anique ventilatoirea été étudiéet
misen oeuvre:enparti ulier, ommepré isé i-dessus, es onditionsprennenten ompte
d'une part la dissipation de l'énergie dans les bron hes distales et d'autre part l'a tion
mus ulairedu diaphragme.Nous désignerons justement es onditions non standard par
onditions aux limites dissipatives.
L'arbrebron hique étant omposé d'une vingtaine de générations, des onditionsaux
limites non standardont été modéliséesan de réduireles simulationsdire tes des
équa-tions de Navier-Stokesaux quelques premièresgénérations en ondensant toutlereste de
l'arbre.
Le hoix des paramètres est un sujet très dis uté dans la littérature relative à la
physiologie pulmonaire. Par ailleurs, le modèle proposé présente un large évantail de
paramètres qui permettent d'identier etsimuler des pathologiesrespiratoires.
Di ultés relatives à l'analyse non-linéaire
L'étude réalisée on erne un système ouvert dans le sens où on ne ontrle pas le
ux d'énergie inétique rentrant au niveau de la tra hée. La di ulté liée à l'analyse
de e système réside dans la perte de la propriété onservative du terme non linéaire
des équations de Navier-Stokes, e qui n'est pas le as ave les onditions de Diri hlet.
Le ontrle du ux d'énergie inétique onstitue une di ulté supplémentaire lors des
estimations a priori.
On propose l'analyse mathématique du système pour deux types de onditions aux
limites dissipatives, naturelles et essentielles : pour les onditions naturelles, un résultat
d'existen e lo ale en temps pour données petites en 2D. Pour les onditions essentielles,
qui sont plus restri tives, on se restreind à un seul degrè de liberté pour la tra e des
vitesses sur les se tions d'entrée et de sorties, mais on ontrle plus fa ilement le ux
d'énergie inétique, permettant d'établir un résultat d'existen e de solution lo ale pour
données quel onques et globalespour données petites aussi bien en 2D qu'en 3D.
Di ultés relatives à l'analyse numérique et au al ul s ientique
La ompléxité géométrique du domaine ne permet pas d'ee tuer des simulationsdes
équations de Navier-Stokes dans tout l'arbre; les eorts de modélisation exposés
pré é-demment permettent alors de simuler les équations de Navier-Stokes dans un nombre
restreint de générations au niveau des voies aériennes supérieures, l'é oulement dans les
voies aériennes inférieures étant pris en ompte par les onditions aux limites non
stan-dard. Ces onditions aux limites font intervenir les débits sur les multiples sorties du
domaine et la forme bilinéaire qui en dé oule ouple les degrés de liberté de toutes les
sorties de l'arbre : en onséquen e, la stru ture reuse de lamatri e est modiée. En ore
une fois les onditionsdissipativesessentiellespermettent de parer à ette di ulté
Chapitre 1 :On établitdans e hapitre unebrève des riptionde lal'ar hite ture
de l'appareil respiratoire pulmonaire, ainsi que de la physiologie respiratoire. On
se on entre notamment sur la des ription des voies aériennes et sur le rle du
diaphragmedans la mé anique ventilatoire.
Chapitre 2 :On faitdans e hapitrel'état de l'art on ernant les onditions aux
limitesimpliquantlapressionsur unepartiedu domainede al ul.On présenteune
listenonexhaustivede es onditions,touten omparantlesformulations
variation-nelles etles bilans d'énergie quien dé oulent.
Chapitre 3 : Ce hapitretraite du ouplage des deux premiers ompartiments du
modèle quenous proposons, 'est àdire la partieproximalequi s'étend sur environ
les inq ou six premières générations, siège des équations de Navier-Stokes, et la
partie résistive destinée à être ondensée, et qui s'étant environ jusqu'à la
17
ème
génération. On explique le al ul de la résistan e globaleéquivalente qui intervient
dans la ondition aulimite remplaçant lazone ondensée.
Le modèle est présenté pour les deux atégories de onditions aux limites
dissi-patives, naturelles et essentielles. On présente également des tests numériques
va-lidant e ouplage. Dans le as des onditions naturelles des simulations 3D sont
réalisées ave MISTRAL, alors que pour les onditions essentielles des simulations
bi-dimentionnellessont réaliséesave Freefem++.
Chapitre 4 : Dans e hapitre on étudie tout d'abord l'existen e de solutions
faibles pour le ouplage des deux premiers niveaux du modèle, toujours pour les
deux atégories de onditions aux limites. Ensuite, onintroduit la modélisationde
lazone alvéolaire,etontraite l'existen e de solutionsfaiblespour lemodèle global.
Pour le as sans piston, on prouve l'existen e de solutions lo ales en temps pour
données quel onques etglobalesen temps pour données petites,pour les onditions
dissipativesessentielles,et e iaussi bienen dimensiondeux qu'en dimensiontrois;
alors que pour les onditions dissipatives naturelles, seul un résultat d'existen e
lo alepourdonnéespetitesetglobalepourdonnéesen orepluspetites,endimension
deux, est prouvé. Pour le as du modèle global, 'est à dire ave piston, on prouve
l'existen e de solutions faibles lo ales en temps pour des données quel onques en
e qui on erne les onditions aux limites dissipatives essentielles, tandis que pour
les onditions dissipatives naturelles, on obtient l'existen e de solutions lo ales en
temps pour données petites ettoujours seulement en dimension deux.
Chapitre 5 :Dans e hapitre, on s'intéresse ex lusivement au as des onditions
dissipatives naturelles, et dans le adre du ouplage des deux premiers
omparti-ments. Dans une lasse de solutionsplus régulières que elles étudiées dans le
pré- édent hapitre, on prouve l'existen e d'une unique solution lo ale en temps ainsi
que l'existen e d'une solutionglobale en temps pour données petites.
Chapitre6 :Ons'intéressei iauproblème oupléglobaldansle asdes onditions
dissipatives essentielles. On propose une dis rétisation en temps du problème et
on établit un bilan énergétique à l'ordre
1
pour le problème régulier en espa e etdis rétisé en temps. Les simulations numériques du problème intégré, présentées
possible lespropriétés mé aniquesde l'arbrerespiratoirehumainréel;lemodèle2D
n'étant qu'une étape vers lemodèle 3D qui est envisagé pour de travaux futurs.
Nous tenons à souligner que les résultats des hapitres 4 et 5 sont le fruit d'une étroite
ollaborationave CélineGrandmont.
Unepartie de e travaila faitl'objet de publi ations(voir[41℄ et[27℄ )dontlasubstan e
Le poumon humain
Sommaire
1.1 Introdu tion à la physiologie du poumon . . . 11
1.2 Ar hite ture de l'appareil respiratoire pulmonaire . . . . 11
1.2.1 La paroithora ique etles mus lesrespiratoires . . . 11
1.2.2 Lesvoies aériennes . . . 12
Les onduitssupérieurs . . . 12
Les onduitsinférieurs. . . 13
Lesfon tionsdes onduits. . . 13
1.3 La physiologie de la respiration . . . 14
1.3.1 Proriétés physiquesdupoumon. . . 14
1.3.2 La mé anique ventilatoire :inspiration/expiration . . . 15
1.1 Introdu tion à la physiologie du poumon
Larespirationestlafon tionbiologiquequiin luttouslesphénomènesquiparti ipent
aux é hanges d'oxygène et de gaz arbonique entre l'organisme et lemilieu extérieur.
Selon la sour e de l'oxygène, ondistingue deux typesd'appareils respiratoires: les
bron- hies, adaptées à la respiration de l'oxygène dissout dans l'eau, et les poumons qui
per-mettent de respirerl'airatmosphérique.
L'appareilrespiratoirepulmonaire onnaitune variation onsidérablede sastru ture
his-tologiqueetmorphologiqueausein desdiérentes espè esanimales.Chez lesmammifères
- entre autres, l'espè e humaine - l'appareil respiratoire fon tionne omme un souet,
un onduit de transport d'air et une surfa e d'é hange gazeux. Il est onstitué par les
poumons dont la stru ture interne qui asso ie tissus pulmonaires et apillaires sanguins
permet l'é hange des gaz, annexés à un système de ondu tion de l'air onstitué par les
fosses nasales, lepharynx, le larynx,la tra hée etles bron hes.
1.2 Ar hite ture de l'appareil respiratoire pulmonaire
L'appareil respiratoire omporte le diaphragme, la paroi de la age thora ique, les
poumonset lesvoies aériennes.
1.2.1 La paroi thora ique et les mus les respiratoires
La paroi thora ique se ompose d'une harpente osseuse, et renferme les deux
pou-mons qui sont disposés symétriquement de part et d'autre du médiastin, partie entrale
de la avitéthora ique renfermant le oeur, latra hée, l'oesophage etd'importants
vais-seaux sanguins(aorte,veines aves, et ...).Laparoithora ique estlimitéeparlesternum
en avant, la olonne vertébrale en arrière et les tes latéralement. Sur ette harpente
s'insèrentlesmus les quifournissentlafor eetl'énergiené essaires pour lesmouvements
respiratoiresetl'é oulementdes gazdanslesvoiesaériennes.Lesmodi ationsdelataille
et du volume de la age thora ique sont provoquées par des ontra tionsdu diaphragme
et des mus les inter ostaux.
Outre lesmus leslaryngés etpharyngés quine serontpas abordés i i,leprin ipalmus le
inspiratoire est le diaphragme : 'est une min e et large loison mus ulaire séparant la
agethora ique etlespoumonsdela avitéabdominale.Cara téristiquede tousles
mam-mifères, elle est rudimentaire hez ertains oiseaux. Chez l'homme, le diaphragme est
atta hé aux vertèbres lombaires, aux tes inférieures et au sternum. Il a à peu près la
formed'uneellipse.Ilestin linéverslehaut,plushautàl'avantqu'àl'arrière.La
ontra -tion etl'expansion du diaphragmejouent un rle important dansla respiration,au ours
de l'inspiration, ilse ontra te,s'aplatitetpermetl'augmentationdu volumethora ique.
En e qui on erne lesmus les expiratoires, lemé anisme sefait de lamanière suivante:
l'expiration au repos et hez un sujet sain est passive mais les mus les inter ostaux et
les mus les de la paroi abdominale interviennent au ours des mouvement respiratoires
1.2.2 Les voies aériennes
Les voies aériennes de l'appareil respiratoire peuvent être lassées en deux parties :
une partie de ondu tion et une partie d'é hange. Dans e qui suit, on dé rit es deux
partiesetonrenvoieàl'annexeA pour des données sur lesdiamètres etleslongueurs des
onduits.
(a) Moulage d'un arbrebron hique humainee tué par
E.R. Weibel[55℄
Z
0
1
2
3
4
5
16
17
18
19
20
21
22
23
Trachée
Bronches
Bronchioles
terminales
Bronchioles
Bronchioles
respiratoires
Canaux
alvéolaires
Sacs alvéolaires
Z
o
n
e
d
e
c
o
n
d
ic
ti
o
n
Z
o
n
e
d
e
t
ra
n
si
ti
o
n
et
zo
n
e
re
sp
ir
a
to
ir
e
T3
T2
T1
T
(b) Rami ation des voies aériennes
despoumonshumainspardi hotomie
régularisée depuisla tra hée
(généra-tion
z
= 0
) jusqu'aux anaux et sa salvéolaires(20 à23 générations).Les
16 premières générations sont
pure-ment ondu tri es;lesvoiesaériennes
de transition mènent àlazone
respi-ratoiredesalvéoles.
Fig. 1.1
Les onduits supérieurs
Les onduitssupérieurssontdes ondu teurs del'air,et orrespondentàl'espa emort
anatomique. Ils sont onstitués par les avités nasales et bu ales, pharynx, larynx,
tra- hée, bron hes primairesde diamètres importants présentant des artilages et des bres
mus ulaires lissespermettantd'enfairevarier lediamètre.Les onduits supérieursse
ter-minentauniveau desbron hiolesterminales;ilsassurentla ondu tiondesgaz quisefait
par onve tion, omparable à l'é oulement d'un liquide dans un tuyau. Dans le système
bron hique, tra hée, bron hes et bron hioles forment un arbre di hotomique.La tra hée
sesubdivise en deux bron hes prin ipales,une pour haque poumon, ha une se divisant
série de tubes ramiés de plus en plus ns, ourts et nombreux au fur et à mesure de
leur pénétration dans le poumon. La dé roissan e exponentielle du diamètre des voies
aériennes, qui se poursuit jusqu'au delà des bron hes terminales (
16
ème
génération), est
ompensée par la multipli ation deux fois plus rapide de leur nombre, ainsi, la se tion
totale des voies aériennes augmente rapidement. Cette augmentation, faite d'une
arbo-res en e di hotomique permetde onsidérer l'arbrebron hique ommeune su ession de
générations formées d'une unité en Y qui orrespondent à un segment bron hique et
sa subdivision en deux. L'armature artilagineuse des bron hes leur onfère une ertaine
rigiditéqui permet de maintenirlalumièrebron hique en as d'hyperpression thora ique
(expirationfor ée). Leur possibilité de se ontra tergrâ e aux mus les lisses modieleur
résistan e à l'é oulementde l'air.
Les onduits inférieurs
Les onduits inférieurs orrespondent à la zone respiratoire des poumons, où se
dé-roulentlesé hangesgazeux,ils ommen entàpartirdela
16
ème
rami ation,à eniveau,
on note une disparition du artilageet des mus les. Le transfert des gaz s'y fait par
dif-fusion de façon omparable à la dilution d'un olorant dans l'eau. Constituée d'environ
3000
lobules limités par des septas breux, desservis par des bron hioles lobulaires quidonnent
3
à4
générations de bron hioles intralobulaires, la dernière étant la bron hioleterminale(
≃ 18
ème
génération),leterritoirequilui orrespondestl'a inus(environ
30000
autotal),un a inus orresponddon àenviron
6
générations:dela18
ème
àla
23
ème ;les
bron hiolesterminalesdonnentnaissan e auxbron hiolesrespiratoiresetaboutissentaux
anaux alvéolaireset ennauxsa s alvéolairesautotal
200
à600
millionsd'alvéoles aveen moyenne
300
millions d'alvéoles. Ainsi, l'ensemble des a ini représente une stru tureremarquablement adaptée aux é hanges diusionnels : un énorme volume étalé sur une
très grande surfa e de très faible épaisseur puisque la distan e entre les bron hioles
ter-minaleset lesalvéoleslesplus éloignéesest inférieure à
8
mm.Les alvéoles onstituent leprin ipal onstituant du paren hyme pulmonaire. Laparoi des alvéoles est extrèmement
min e (valeur moyenne de
1µm
).Les apillairessont en onta t ave les alvéoles.Les fon tions des onduits
Le dépla ement de l'air( par onve tionpuis par diusion).
Leré hauementde l'airjusqu'àlatempérature orporelle,lorsde sonarrivéedans
les poumons.
L'humidi ationde l'air:il est don saturé en vapeur d'eau, e qui intervientdans
la prote tion des tissus (l'épithéliumbron ho-alvéolaire) ontre la dessi ation.
La ltrationetle nettoyage de l'air, grâ eaux ellules iliées et mu ipares ( ellules
se rétri es de mu us) qui forment une véritable barrièreprote tri e. Les parti ules
de plus de
6µm
sont emprisonnées dans le mu us et éva uées par les mouvements(a) A inuspulmonaire(sa salvéolaires)([55℄). (b) Coupe d'un a inus pulmonaine. On
voit une bron hiole terminale aboutissant
sur les alvéoles (Lawren e Berkely National
Laboratory Lung Lab Tour, http
://im-glib/lbl.gov/ImgLib/COLLECTIONS/lung_tour.html).
Fig. 1.2 A inus pulmonaire
de
6µm
, elles ne peuvent être remontées et sont lysées dans le poumon par lesma rophages.
1.3 La physiologie de la respiration
1.3.1 Proriétés physiques du poumon
De par sa stru ture dé rite pré édemment le poumon se ara térise par diérentes
grandeurs physiologiques, en parti ulier :
Elasti ité:propriétéd'unorganedereveniràsaformeinitialesuiteàune
augmenta-tionde pression.L'élasti itédupoumonest dueàlaprésen ede bresélastiquesau
niveau du paren hymepulmonaireet elleatendan e àfairerétra ter lepoumonen
s'opposant à son expansion lors de l'inspiration, l'a tivité des mus les inspiratoires
tend alors à vain re ette élasti ité.
Résistan e :
résistan esdesvoies aériennes: esontlesrésistan esàl'é oulementde l'airdans
es voies. La résistan e dépend du diamètre des voies aériennes, lui même
va-riant en fon tion du volume pulmonaire, on onstate en eet que les résistan es
à l'é oulement sont plus faibles à l'inspiration (volume augmente don diamètre
augmenteetrésistan e diminue). Elledépend aussi de l'état de ontra tionde la
paroides onduits sous l'eet des mus les lisses.
résistan es tissulaires : dues aux for es de fri tions entre mus les respiratoires,
feuillets de la plèvre, plèvre/poumons, plèvre/ age thora ique. Ces résistan es
1.3.2 La mé anique ventilatoire : inspiration/expiration
La ventilation pulmonaire est un phénomène respiratoire de nature purement
mé a-nique qui orrespond à une ontra tion rythmique des poumons dont la fréquen e est
ontrléepar un entre nerveuxspé ialisédu erveaudontl'a tivitéest régléeentre autre
par la saturation sanguine en oxygène. Le renouvellement de l'air alvéolaire se fait alors
grâ e à l'inspiration/expiration: au ours de l'inpiration, l'airatmosphérique entre dans
les alvéoles alors qu'en ours d'expiration, il y a une sortie de l'air alvéolaire vers
l'at-mosphère. Sion représente lepoumond'une manières hématique(voirla gure1.3) par
un domaine
Ω(t)
formé d'un onduit rigide unique de se tion d'entréeΓ
in
débou hantsur un ballon déformableau ours du temps,
Γ
a
(t)
, représentant lediaphragme, et si ondésigne par
u
la vitesse de l'airetpard
ledépla ement du diaphragme, alors en partantdu prin ipede l'in ompressibilitéde l'airona
Z
Ω(t)
∇ · u = 0
et donZ
Γ
a
(t)
u
· n = −
Z
Γ
in
u
· n
où
n
est la normalesortantedu domaine. On suppose queu
= ∂
t
d
eton onsidère la loide Poiseuille
P
a
− P
in
= Ru · n
/Γ
in
où
R
est larésistan e du onduitetP
in
etP
a
sontrespe tivement lespressions auniveaude
Γ
in
etΓ
a
(t)
. On a alorsZ
Γ
a
(t)
∂
t
d · n =
1
R
(P
in
− P
a
).
(1.1)La dire tion du ourant aérien dépend de la diéren e de pression entre l'alvéole et la
bou he. L'inspiration débute par la ontra tion du diaphragme, la baisse de e mus le
entraine une augmentation du volumethora ique par augmentation du diamètreverti al
et du diamètre transversal de la age thora ique ainsi que l'expansion du volume des
poumons par l'intermédiaire du glissement des feuillets de la plèvre, et par la relation
(1.1)lapressionalvéolairebaissejusqu'àlan del'inspiration(blo agelimitéparlataille
de laparoi thora ique), etdevient inférieureà lapression atmosphérique,un gradient de
pressionse réeetils'en suitun passaged'airdel'atmosphèrevers lesalvéoles,jusqu'à e
qu'un équilibre entre les deux pressions s'établisse. L'inspiration est alors toujours a tive
et 'est lediaphragmequien est responsable alorsquelesmus les a essoiressontmisen
jeu lors d'unehyperventilation (lutte ontre une éventuelle augmentation des résistan es
à l'é oulement), d'où le danger de la paralysie du diaphragme. A la n de l'inspiration,
le diaphragme se relâ he, les poumons se rétra tent grâ e à leur élasti ité naturelle, la
pressionalvéolaireaugmenteetdevientsupérieureàlapressionatmosphérique,ils'ensuit
une sortie de l'airdes alvéoles. L'expiration, hez un sujet normalest toujourspassive et
pluslonguequel'inspiration(
≃ 3
se ondespourl'expiration ontre≃ 2
pourl'inspiration),la ventilation pulmonaire est un phénomène rythmique, asymétrique au ours du temps,
faisant intervenir un eetmus ulairedontle prin ipala teur est le diaphragme au ours
de l'inspiration d'où sa quali ation de phénomène a tif alors que l'expiration qualiée
de passivefaitintervenir lesfor es de rappelélastiques étantàl'originede la ompression
du volume pulmonaire. PSfragrepla ements
Γ
in
Γ
a
(t)
Fig. 1.3 1.4 Con lusionLe poumon est globalement omposé d'un squelette bron hique ayant la stru ture
d'une arbores en e di hotomique, enveloppé d'un paren hyme qui se omporte omme
un milieu vis o-élastique. An d'assurer son rle d'apport d'oxygène et d'élimination
du dioxyde de arbone, le poumon ee tue des mouvements rythmiques d'inspiration et
d'expiration dont la fréquen e est réglée selon la saturation d'oxygène dans le sang par
le système nerveux entral, l'inspiration étant a tive et le diaphragme en est l'a teur
prin ipal, alors que l'expiration - passive - obéit à la nature élastique du paren hyme
pulmonaire.Cesmouvementspeuventêtre alorsassimilésà eux d'unressorttiré parune
masseetqui revientàsa positioninitialesous l'eetdes for es de rappelélastiques.C'est
dans e sens queseferalamodélisationdufon tionnementdynamique despoumonsdans
Conditions aux limites naturelles pour
les équations de Navier-Stokes
Sommaire
2.1 Introdu tion . . . 19
2.2 Conditions aux limites essentielles et naturelles . . . 19
2.3 Problème modèle . . . 20
2.4 Le lapla ien et ses variantes . . . 21
2.4.1 Forme symétriséedu lapla ien . . . 21
2.4.2 Forme standard dulapla ien . . . 24
2.4.3 Forme ve torielle dulapla ien . . . 27
2.5 Formes alternatives . . . 30
2.1 Introdu tion
L'unedes motivationsdu travailprésentéi iest lare her he de onditions auxlimites
pertinentes sur lesmultiples sortiesdu domaine, qui soient adaptées àlamodélisationde
la ventilation du poumonhumain.
L'essentiel du al ul ee tué à l'heure a tuelle se base sur des onditions aux limites de
Diri hlet pour la vitesse de l'air, voir par exemple Mauroy et al. [39℄, Perzl [45℄.
Toute-fois, omme pré isé dans le pré édent hapitre, e sont les dépla ements du diaphragme
quipilotentessentiellementlesmouvementsrespiratoires,ilfautdon intégrerlegradient
de pression entre la tra hée et les alvéoles omme moteur de la respiration, ainsi que la
for e mus ulaire exer ée par le diaphragme en tant que paramètre de ontrle dans les
onditionsauxlimites.Deplus,ilsutquel'arbrebron hique soitasymétrique,ouquela
résistan e àl'é oulementde l'une des bron hes soitperturbée, suitepar exemple àun
ré-tré issementde salumière,pour queladistributionde lavitesse auniveau des diérentes
sorties du domaine devienne in onnue. S'ajoute à e i le fait que le prol de la vitesse
hangeentre l'inspirationet l'expiration,notammentauniveau de la tra hée.
Cette problématique s'ins rit dans un adre plus général, qui est la re her he de
formu-lations en terme de onditions aux bords faisant intervenir un gradient de pression, et
qui onduisent à des problèmes bien posés. En eet, par opposition à la ondition de
Diri hlet lassique, diverses onditions aux limites faisant intervenir la pression sur une
partie du domaine de al ul, ont été proposées. Dans e qui suit, on présente une liste
non exhaustive de es onditions, tout en essayant de pré iser les motivations qui nous
ont amenées à introduire un nouveau type de onditions aux limites intervenant dans le
développement de notremodèlede l'arbrebron hique.
2.2 Conditions aux limites essentielles et naturelles
Les onditions lesplus ourantes qu'on peut pres rire sont de deux types essentielles
ou naturelles, et il est important d'observer la diéren e de traitement entre es deux
types.
Conditions essentielles : la vitesse est imposée, sur une partie ou l'ensemble de la
frontière. Elleest expli itementimposéedans l'espa efon tionneloùl'on her he la
solutionetlesfon tionstestsontnullessur lebord on erné.Onparlede onditions
aux limites essentielles. Notons que si la vitesse
u
est imposée sur l'ensemble dela frontière d'un domaine
Ω
,u
∂Ω
= u
0
,u
0
étant un hamp donné, alors omme lehamp est solénoïdal,
u
0
doit né essairementvérierZ
∂Ω
u
0
· n = 0
.Conditions naturelles : par opposition aux onditions aux limites essentielles,
er-taines onditionsnesontpasimposéesexpli itementdansl'espa efon tionneloùon
her he lasolution,maisrésultentde laformulationfaible.Aussiest-ilimportantde
prendre en ompte les degrés de liberté des fon tions tests aux bords dans e as.
On parle de onditions aux limites naturelles. Ce type de onditions se ren ontre
souvent lorsde lasimulationnumériquede problèmes d'é oulements qui requièrent
l'intro-du tion d'une frontière arti ielle, omme 'est le as, par exemple, pour ertains
é oulements autourd'obsta les,oude domainesà oins, oudansdes tubes,
on ep-tualisés dans des domaines non bornés, et où on introduit une frontière arti ielle
ave onditionaubordnaturelleandese on entrersurundomained'intérêtlo al,
en s'aran hissant des eets de bord.
2.3 Problème modèle
An de xer les idées et de simplier la présentation des diérentes onditions aux
limites, on se pla e dans le adre d'un problème modèle. On onsidère un domaine
Ω ⊂ R
d
, d = 2 , 3
, de frontière
∂Ω
, lo alement lips hitzienne, représentant un anal.On suppose que
∂Ω = ¯
Γ
l
∪ ¯Γ
1
∪ ¯Γ
2
, oùΓ
l
représente la paroi latérale du onduit, tandisque
Γ
1
etΓ
2
désignent les se tions d'entrée et de sortie du onduit. On notera parn
lanormalesortantede
∂Ω
; omme∂Ω
est lo alementlips hitz,n
estdéniepresquepartoutsur
∂Ω
( voirlagure 2.1).Ons'intéresseàl'é oulementdansle anal
Ω
,d'unuidenewtonien,visqueux,in ompres-sible, de vis osité
µ
et de densitéρ
qu'on supposera égale à1
an d'allégerlesnotations.Les in onnues du problème sont la vitesse du uide
u
et sa pressionp
, solutions deséquations de Navier-Stokes
(
∂u
∂t
+ (u · ∇)u − µ△u + ∇p = 0
dansΩ ,
∇ · u = 0
dansΩ ,
(2.1)
représentantrespe tivementlebilande quantitédemouvementetleprin ipede
onserva-tion de lamasse. On impose sur laparoi latéraledu analla onditionde non glissement
suivante
u
= 0
surΓ
l
qui orrespond aufaitquelaparoilatérale
Γ
l
est supposéexe,rigideetimperméable.Lesystème est à ompléter ave une ondition naturelle sur
Γ
1
et surΓ
2
, qu'on fera varierdans les se tionssuivantes.
PSfragrepla ements
Ω
Γ
l
Γ
l
Γ
1
Γ
2
n
2.4 Le lapla ien et ses variantes
Dans ettese tion,onélargitlaperspe tive,en onsidérantsur
Γ
1
etΓ
2
des onditionsaux limites autres que la ondition de Diri hlet en vitesse et qui soient légitimes dans le
adred'uneformulationfaible:le hoixdes onditionsauxbordsestin lusimpli itement,
à travers le hoixde laformulationvariationnelle.
Onabordeégalementleproblèmedutraitementdutermedetransport
u
·∇u
(termed'ad-ve tiondelavitesse parellemême).Eneet,ilest bien onnu(voirparexemple[24℄,[37℄
et[50℄)queleproblèmedeNavier-Stokes, stationnaireounon stationnaire,ave ondition
de Diri hlet homogène sur toute lafrontière, possède des solutions faibles- pas
né essai-rement uniques - pour tout nombre de Reynolds. L'argument standard pour e résultat
est basé sur la propriété onservative du terme non linéaire
Z
Ω
(u · ∇u) · u = 0
qui est obtenue en intégrant par parties ette quantité eten utilisant
∇ · u = 0
Z
Ω
(u · ∇u) · u =
Z
Ω
X
i
u
i
X
j
u
j
∂u
i
∂x
j
=
1
2
Z
Ω
X
j
u
j
∂
∂x
j
|u|
2
=
Z
Ω
u
· ∇
|u|
2
2
= −
Z
Ω
∇ · u
|u|
2
2
+
Z
∂Ω
|u|
2
2
u
· n = 0.
Dans le as de bords
Γ
i
libres, ette relationest rempla ée parZ
Ω
(u · ∇u) · u =
X
i
Z
Γ
i
|u|
2
2
u
· n
qui,généralement,nepermetpasdebornerl'énergiedanslesystèmesansune onnaissan e
a priori de e qui est un ux rentrant ou un ux sortant,et qu'un uxrentrant pourrait
ameneraudomaine
Ω
plus d'énergie inétiquequelesquantités quiensortentvialesuxsortants,empè hantainsile ontrleduuxd'énergie inétiquedans
Ω
.Onpeutsuspe terque ette di ulté théorique peut être évitée simplement en hangeant la formulation
variationnelleduproblème, 'estàdireenutilisantd'autresreprésentationsvariationnelles
du termede transport etdu terme de diusion.
2.4.1 Forme symétrisée du lapla ien
Pour un hamp solénoïdal
u
, ona∆u = ∇ · (∇u +
t
∇u).
(2.2)En eet, si
u
etv
sont deux hamps de ve teurs dénis surΩ
et siu
est à divergen eZ
∂Ω
(
t
∇u · n) · v =
Z
∂Ω
(∇u · v) · n
=
Z
Ω
∇ · (∇u · v)
=
Z
Ω
(∇∇ · u) · v +
Z
Ω
t
∇u : ∇v.
Comme le hamp
u
est àdivergen e nulle, le premier terme du se ond membre s'annuleeton a
−
Z
Ω
t
∇u : ∇v +
Z
∂Ω
(
t
∇u · n) · v = 0 ,
(2.3)d'où l'on déduit l'identité (2.2) annon ée i-dessus.
Soit
v
une fon tion test deC
∞
( ¯
Ω)
, en se basant sur l'identité (2.2), le produit s alaire
eu lidien ave la première équation du système de Navier-Stokes et une intégration par
parties donnent
Z
Ω
∂u
∂t
·v+
Z
Ω
(u·∇u)·v+µ
Z
Ω
(∇u+
t
∇u) : ∇v−µ
Z
∂Ω
(∇u+
t
∇u)·v·n−
Z
Ω
p∇·v+
Z
∂Ω
pv·n = 0.
On introduitles espa es
X = {u ∈ H
1
(Ω)
d
, u = 0
surΓ
l
}
et
V = {u ∈ X , ∇ · u = 0}.
Par ailleurs,on remarqueque
Z
Ω
(∇u +
t
∇u) :
t
∇v =
Z
Ω
(∇u +
t
∇u) : ∇v ,
e quiimpliqueZ
Ω
∂u
∂t
·v+
Z
Ω
(u·∇u)·v+
µ
2
Z
Ω
(∇u+
t
∇u) : (∇v+
t
∇v)−
Z
∂Ω
(µ(∇u+
t
∇u)·n−pn)·v = 0.
(2.4)On peut onsidérerla ondition auxlimitesessentielle (2.5a)etles onditionsaux limites
naturelles (2.5b) et(2.5 ) suivantes
u
= 0
surΓ
l
,
(2.5a)µ(∇u +
t
∇u) · n − pn = −p
1
n
surΓ
1
,
(2.5b)µ(∇u +
t
∇u) · n − pn = −p
2
n
surΓ
2
.
(2.5 )La formulationvariationnelle du problème à résoudre est alors
(
∂u
oùona posé
a(u , v) =
µ
2
Z
Ω
(∇u +
t
∇u) : (∇v +
t
∇v),
b(u , v , w) =
Z
Ω
(u · ∇v) · w,
etl(v) = −
X
i=1,2
Z
Γ
i
p
i
v
· n,
la oer ivité de la formebilinéaireétantgarantiepar l'inégalitéde Korn [43℄
k∇uk
L
2
(Ω)
≤ Ck∇u +
t
∇uk
L
2
(Ω)
.
Remarque 2.4.1. Rappelons qu'un uide in ompressibleest ditnewtonien si letenseur
des ontraintes
σ
s'exprime de la façonsuivanteσ
= 2µD(u) − pId ,
où
D(u)
est le tenseur des tauxde déformations déniparD(u) =
1
2
(∇u +
t
∇u).
Les onditions (2.5b) et(2.5 ) expriment don le faitque la ontrainte normale
σ
· n
estpres rite. Cette ondition résulte très souvent de l'hypothèsesuivante : on onsidère que
lemilieusituédel'autre tédelafrontière,quipeutêtrelemêmeuideoubienun autre
milieu omme le gaz dans le as d'un é oulement à surfa e libre, est ara térisé par un
tenseur des ontraintes dits alaire, 'estàdire limitéàsapartiediagonaleasso iéeàune
pression
p
ext
; la ondition prend alors laforme suivanteσ
· n = µ(∇u +
t
∇u) · n = −p
ext
n
(2.6)et traduitl'équilibredu tenseur normaldes ontraintes de part etd'autre de lafrontière.
Remarque 2.4.2. La ondition(2.6)est très peu utiliséeen pratiquepour lesproblèmes
à frontière xe, bien qu'elle semble la plus naturelledes onditions. En eet, dans le as
oùlafrontièredudomaineestxe,lapartiedelafrontièresur laquellelavitesse n'estpas
imposéeest unefrontière tive,puisquelemêmeuidevisqueuxsetrouvede l'autre té
de ette frontière. La bonne ondition serait d'imposer la ontinuité du tenseur normal
des ontraintes, en é rivant l'équilibre des for es sur l'interfa e, mais le tenseur normal
des ontraintes de l'autre téde lafrontièren'estpas onnu,sa onnaissan ené essite la
résolution du mêmeproblème de Navier-Stokes sur un domaine stri tement plus grand.
Remarque 2.4.3. Bilanénergétique :
En hoisissant
v
= u
dans (2.4), le bilan d'énergie s'é rit, suite à une intégration parparties du terme onve tif
1
2
d
dt
Z
Ω
|u|
2
+
X
i=1,2
Z
Γ
i
|u|
2
2
u
· n +
µ
2
Z
Ω
|∇u +
t
∇u|
2
= −
X
i=1,2
p
i
Z
Γ
i
u
· n.
En tenant omptede laremarque 2.4.1, e i s'é rit également
1
2
d
dt
Z
Ω
|u|
2
= −
µ
2
Z
Ω
|∇u +
t
∇u|
2
−
X
i=1,2
Z
Γ
i
u
· σ · n −
X
i=1,2
Z
Γ
i
|u|
2
2
u
· n
etétablitque lavariationde l'énergie inétique du uideest égale àlapuissan e dissipée
au sein du uide par les for es de vis osité, plus la puissan e des for es extérieures en
surfa e, moins leux d'énergie inétique àtravers les se tions
Γ
1
etΓ
2
.Remarque 2.4.4. Si une ondition de Diri hlet nulleest imposée sur toute la frontière
de
Ω
, alors en tenant ompte de (2.3) on auraZ
∂Ω
∇u :
t
∇u = 0,
etl'expression de la puissan e dissipée est simpliée omme suit
−
µ
2
Z
Ω
|∇u +
t
∇u|
2
= −µ
Z
Ω
|∇u|
2
2.4.2 Forme standard du lapla ien
On s'intéresse à présent à la forme standard du lapla ien
∆u
qui est à la base dela formulationla plus ommunémentutilisée. Le raisonnement développé i-dessus, pour
obtenir une formulation faible ohérente peut-être entièrement repris. Le produit d'une
fon tiontest
v
deC
∞
( ¯
Ω)
ave l'équationdequantitédemouvementdusystèmede
Navier-Stokes, etune intégration par parties,donnent
Z
Ω
∂u
∂t
· v +
Z
Ω
(u · ∇u) · v + µ
Z
Ω
∇u : ∇v − µ
Z
∂Ω
∇u · n · v −
Z
Ω
p∇ · v +
Z
∂Ω
pv · n = 0.
On introduitles espa es
X = {u ∈ H
1
(Ω)
d
, u = 0
surΓ
l
}
etV = {u ∈ X , ∇ · u = 0},
e quiimpliqueZ
Ω
∂u
∂t
· v +
Z
Ω
(u · ∇u) · v + µ
Z
Ω
∇u : ∇v −
Z
∂Ω
(µ∇u · n − pn) · v = 0.
(2.7)On onsidère la onditionaux limitesessentielle (2.8a)etles onditions auxlimites
natu-relles (2.8b) et(2.8 ) suivantes
u
= 0
surΓ
l
,
(2.8a)µ∇u · n − pn = −p
1
n
surΓ
1
,
(2.8b)µ∇u · n − pn = −p
2
n
surΓ
2
.
(2.8 )La formulationvariationnelle du problème à résoudre est alors
(
∂u
oùona posé
a(u , v) = µ
Z
Ω
∇u : ∇v,
b(u , v , w) =
Z
Ω
(u · ∇v)w,
etl(v) = −
X
i=1,2
Z
Γ
i
p
i
v
· n.
On peut se référer à Heywood et al. [32℄, où il est prouvé que le problème est bien posé
et qu'ilest équivalentà lare her he de
u
etp
solutionsde
∂u
∂t
+ u∇u − µ△u + ∇p = 0
dansΩ ,
∇ · u = 0
dansΩ ,
u
= 0
surΓ
l
,
µ∇u · n − pn = −p
1
n
surΓ
1
,
µ∇u · n − pn = −p
2
n
surΓ
2
.
Remarque 2.4.5. On exprime
u
/∂Ω
sous la formeu
= u
τ
τ
+ u
n
n
oùτ
etn
sontrespe tivement la tangente et la normale sortante de
∂Ω
. Dans le as où les se tionsΓ
i
, i = 1 , 2
sont droites, omme 'est le as dans notre problème modèle, en faisant leproduit s alaire par
n
et en intégrant la ondition (2.8b) (2.8 ) surΓ
i
on obtientZ
Γ
i
p = p
i
|Γ
i
| + µ
Z
Γ
i
∂
n
u
n
.
Grâ e à la ontrainte sur la divergen e
∇ · u = 0
on aµ
Z
Γ
i
∂
n
u
n
= −µ
Z
Γ
i
∂
τ
u
τ
, quis'annulegrâ e à la ondition de non glissementsur laparoi latérale,il en dé oule
1
|Γ
i
|
Z
Γ
i
p = p
i
.
Ainsi, dans e as, les pressions
p
i
apparaissant dans la ondition (2.8b) (2.8 ),orres-pondent àla pressionmoyenne sur
Γ
i
.Remarque 2.4.6. Les onditions (2.8b) et (2.8 ) sont en pratique très ommunément
utilisées, arellessontnaturellesd'unpointdevuemathématique.Ellesapparaissent
natu-rellementdanslaformulationvariationnelleduproblèmesionnepres ritau une ondition
aux bords pour la vitesse à la sortie du domainesuggérant ainsi le nom de ondition de
sortie libre,oudo-nothing boundary onditionen nomen latureanglo-saxonne.Ellesn'ont
pas de véritable justi ationphysique, mais elles présentent néanmoins l'avantage d'être
exa tes dansle as d'uné oulementde Poiseuille.Eneet, sion onsidère leproblèmede
Stokes
−µ△u + ∇p = 0
dansΩ ,
∇ · u = 0
dansΩ ,
u
= 0
surΓ
l
,
µ∇u · n − pn = −p
1
n
surΓ
1
,
µ∇u · n − pn = −p
2
n
surΓ
2
,
où
p
1
etp
2
sontdeux pressions onstantes imposéesrespe tivementen entrée etensortie,onretrouvelasolutiondePoiseuilleàpression onstantesur haquese tiondu tube
ylin-driqueetàvitesseinvariantepartranslationlelongdeladire tiongénératri edu ylindre
( pour plus de détails, voirMaury [40℄). On peut également se référer à Leone et al.[35℄
et Heywood et al. [32℄ qui ont simulé l'é oulement d'un uide visqueux in ompressible
à bas Reynolds, dans un anal en utilisant respe tivement les onditions (2.8b)(2.8 ) et
(2.5b)(2.5 ),etqui onstatentque 'est la ondition (2.8b)(2.8 )quireproduit un
é oule-ment à l'aspe t le plus pro he de l'é oulement de Poiseuille, notamment auvoisinage de
la sortiedu anal. Voir aussi lagure (2.2) pour des simulationsdes équationsde Stokes
réalisées ave Freefem++ [20℄ respe tivement ave les onditions (2.8b) (2.8 ) et (2.5b)
(2.5 ).Observons qu'ave la ondition(2.8b)(2.8 )onretrouvel'é oulementdePoiseuille
alors qu'ave la ondition (2.5b) (2.5 ) le uide semblevoir le bord et s'é happer sur les
tés.Ce ipeuts'expliquerparlefaitquesionexprime
u
/∂Ω
souslaformeu
= u
τ
τ
+u
n
n
,onobtientpour les onditions (2.8b)(2.8 )
∂
n
u
τ /Γ
i
= 0 ,
(2.9)alors que pour (2.5b)(2.5 ) onobtient
(∂
n
u
τ
+ ∂
τ
u
n
)
/Γ
i
= 0.
(2.10)Ainsi, omme onle voit sur lagure 2.2, on a
∂
n
u
τ
> 0
et∂
τ
u
n
< 0
sur la moitiésupé-rieuredu prolde vitesse en raisonde la ondition (2.10)etré iproquementsur lamoitié
inférieure.Gresho [28℄présente égalementl'argumentphysique suivant pour onrmer e
hoix de la ondition aux limites (2.8b)(2.8 ). Le tenseur normal des ontraintes déni
par
F = σ · n = −pn + µ(
∂u
∂n
+ ∇u
n
)
a pour omposantes normalesettangentielles
F
n
= n · F = −p + 2µ
∂u
n
∂n
(2.11) etF
τ
= τ · F = µ(
∂u
τ
∂n
+
∂u
n
∂τ
).
(2.12)Parailleurs,sionrevientaux onditions(2.8b)(2.8 ),etqu'on exprime
u
/∂Ω
souslaformeu
= u
τ
τ + u
n
n
, on obtient(p − µ∂
n
u
n
)
/Γ
i
= p
i
(2.13)et
∂
n
u
τ /Γ
i
= 0.
(2.14)Ainsi,pourde grandsnombresde Reynolds,leterme
2µ
∂u
n
∂n
dans(2.11)tendàêtre petitomparé à
p
arµ ≃
1
Re
, oùRe est le nombre de Reynolds, don le fa teur multipli atif1
ou2
n'est pas important dans e as, et la ondition (2.11) peut-être raisonnablementRemarque 2.4.7. Bilanénergétique :
En hoisissant
v
= u
dans (2.7), le bilan d'énergie s'é rit, suite à une intégration parparties du terme onve tif
1
2
d
dt
Z
Ω
|u|
2
= −µ
Z
Ω
|∇u|
2
−
X
i=1,2
p
i
Z
Γ
i
u
· n −
X
i=1,2
Z
Γ
i
|u|
2
2
u
· n
etétablit quelavariation de l'énergie inétiquedu uideest égale àla puissan edissipée
au sein du uide par les for es de vis osité, plus la puissan e des for es extérieures en
surfa e, moins le uxd'énergie inétique à travers lesse tions
Γ
1
etΓ
2
.Là en ore la présen e du ux d'énergie inétique est à la base de di ultés
supplémen-tairespourlathéoried'existen edesolutions.En onséquen e,dans[32℄,l'existen e d'une
solution unique n'est prouvée, même en dimension deux, que pour une donnée
susam-ment petite. Kra
ˇc
mar et al. [33℄ ont traité le as de données générales en formulant leproblèmesousformed'inégalitésvariationnellesin luantlamajorationdel'énergie omme
ontrainte.Ce i laisselaquestionouverteen e qui on erne l'existen ede solutionspour
la formulationoriginaleave données générales. Uneréponsepositiveest suggérée par les
tests numériquesquine montrent pas d'instabilitéave l'analoguedis ret de (2.8b)(2.8 )
dans le as de grandsnombres de Reynolds,voir[32℄
2.4.3 Forme ve torielle du lapla ien
On se donne une fon tion test
v
deC
∞
( ¯
Ω)
. Multiplions lebilan de quantité de
mou-vementdu problèmedeNavier-Stokespar
v
,etintégronssurΩ
.Ensebasantsur laformeve torielledu lapla ien
∆u = ∇(∇ · u) − ∇ × ∇ × u
(2.15)l'intégration par parties donne
Z
Ω
∂u
∂t
· v +
Z
Ω
(u · ∇u) · v + µ
Z
Ω
(∇ · u∇ · v + ∇ × u · ∇ × v) −
Z
Ω
p∇ · v
−µ
Z
∂Ω
(v · n)∇ · u + µ
Z
∂Ω
(v × n) · ∇ × u +
Z
∂Ω
p(v · n) = 0.
Les termes impliquant la divergen e de
u
s'annulent, puisqu'on her he un hamp àdi-vergen e nulle. On obtient
Z
Ω
∂u
∂t
·v+
Z
Ω
(u·∇u)·v+µ
Z
Ω
(∇×u·∇×v)−
Z
Ω
p∇·v+µ
Z
∂Ω
(v×n)·∇×u+
Z
∂Ω
p(v·n) = 0.
Parailleurs, on ernant leterme non linéaire
u
· ∇u
, ona l'identité(u · ∇)u =
1
2
∇|u|
2
+ u × (∇ × u) ,
e quidonne, suite à une nouvelleintégration par parties
Z
Ω
∂u
∂t
· v −
Z
Ω
|u|
2
2
∇ · v +
Z
Ω
((∇ × u) × u) · v + µ
Z
Ω
(∇ × u · ∇ × v) −
Z
Ω
p∇ · v
+µ
Z
∂Ω
(v × n) · ∇ × u +
Z
∂Ω
(p +
|u|
2
2
)v · n = 0.
Pour obtenir une forme bilinéaire oer ive, il sut ou bien d'annuler les intégrales de
bord, ou bien de les rendre indépendantes de
u
et de les passer au se ond membre, oubien de lesrendrepositiveslorsque
v
= u
. Enpro édantainsi, onpeut montrerque pourla partition
∂Ω = ¯
Γ
l
∪ ¯Γ
1
∪ ¯Γ
2
, il est raisonnable d'imposer les onditions aux limitessuivantes
u
= 0
surΓ
l
,
(2.16a)u
× n = 0
surΓ
1
∪ Γ
2
,
(2.16b)p +
1
2
|u|
2
= p
1
surΓ
1
,
(2.16 )p +
1
2
|u|
2
= p
2
surΓ
2
.
(2.16d)Enintroduisant lesespa es
X = {u ∈ H
1
(Ω)
d
, u = 0
surΓ
l
, u × n = 0
surΓ
1
∪ Γ
2
}
et
V = {u ∈ X , ∇ · u = 0},
la formulationvariationnelle du problème s'é rit
Z
Ω
∂u
∂t
·v+
Z
Ω
((∇×u)×u)·v+µ
Z
Ω
(∇×u)·(∇×v)+
X
i=1,2
Z
Γ
i
p
i
v
·n = 0 , ∀v ∈ V.
(2.17)Si on désignepar
(· , ·)
le produit s alaire deL
2
(Ω)
, le problème à résoudre est alors du
type
(
∂u
∂t
, v) + b(u , u , v) + a(u , v) = l(v) , ∀v ∈ V,
oùona posé
a(u , v) = µ
Z
Ω
(∇ × u) · (∇ × v),
b(u , v , w) =
Z
Ω
((∇ × u) × v) · w,
etl(v) = −
X
i=1,2
Z
Γ
i
p
i
v
· n.
La ondition (2.16b) orrespond à l'hypothèse suivant laquelle le uide ir ule ave une
vitesse normaleauxse tionsdu anal,d'où l'annulationde la omposantetangentielle de
lavitesse. L'é oulementest alors la onséquen e du gradientde pressionimposé entre les
se tions
Γ
1
etΓ
2
. Notons que 'est la pression totalep +
1
2
|u|
2
, dite également pression
de Bernoulli, qui est pres rite sur
Γ
1
∪ Γ
2
.On trouve dans la littérature plusieurs travaux qui s'intéressent au problème énon é
i-dessus. Le problème a été étudié par Guermond et al. [30℄ dans le as du problème de
Poisson, puis généralisé au as du problème de Stokes. Dans e as, le résultat
d'exis-ten e repose sur le ara tère oer if de la forme bilinéaire qui est assuré par le résultat
d'équivalen edes normessuivant [4℄