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Prophètes et voyants dans les temps anciens

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Academic year: 2022

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(1)

Prophètes et voyants dans les temps anciens

B

(B-1) Qu'était un prophète chez les Hébreux?

Dieu a suscité des prophètes autrefois en Israël pour les mêmes raisons pour lesquelles il suscite des pro­

phètes aujourd'hui. Ils doivent enseigner au peuple les lois de Dieu et la façon de les vivre, inviter le peu­

ple au repentir quand c'est nécessaire et témoigner de Jésus-Christ. L'œuvre de tous les vrais prophètes de tous les temps est d'agir comme messagers de Dieu et de faire connaître sa volonté .

John A. Widtsoe a expliqué qu'«un prophète est un instructeur. C'est le sens essentiel du terme . Il ensei­

gne la totalité de la vérité, l'Evangile, révélée par le Seigneur à l'homme et, sous l'inspiration, l'explique au peuple pour qu'il la comprenne . C'est un révéla­

teur de vérité . De plus il montre que le chemin qui mène au bonheur de l'homme passe par l'obéissance à la loi de Dieu. Il appelle au repentir ceux qui s'écartent de la vérité . Il combat pour la réalisation des desseins du Seigneur à l'égard du genre humain. Le but de sa vie est de soutenir le plan de salut du Seigneur. Tout cela il le fait en communion intime avec le Seigneur jusqu'à ce qu'il soit <rempli de force grâce à l'esprit de l'Eternel> (Michée 3:8; voir aussi D&A

20 :26;34 : 10;43 : 16) . . .

«Avec le temps, le terme <prophète> en est venu à désigner essentiellement celui qui reçoit des révéla­

tions et des directives du Seigneur. La raison d'être principale du prophète a été considérée à tort comme étant de prédire les événements à venir, de faire des prophéties, ce qui n'est qu'une des diverses fonctions prophétiques.

«Dans le sens où le prophète est un homme qui reçoit des révélations du Seigneur, les titres <voyant et révélateur> ne font qu'amplifier le sens plus général et universel du titre <prophète> . . .

«Un prophète reçoit aussi des révélations du Sei­

gneur. Celles-ci ou bien expliquent des vérités déjà reçues, ou bien énoncent de nouvelles vérités que l'homme ne possédait pas encore . Ces révélations se limitent toujours au poste officiel détenu. Un office inférieur ne reçoit pas de révélations pour un office supérieUr» (Evidences and R econciliations, p. 257- 58) .

Qu'est-ce qui qualifie un homme pour être pro­

phète? A. Theodore Tuttle a répondu à la question en disant: «Avant toutes choses, c 'est Dieu qui doit le choisir comme son prophète! C'est tout autre chose que de lais­

ser l'homme choisir Dieu . Le Sauveur, parlant à ses apôtres, a dit: <Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais moi, je vous ai choisis et je vous ai établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit . . . > Oean 15 : 16) .

« <Nous croyons qu'un homme doit être appelé de Dieu par prophétie et par l'imposition des mains, par ceux qui détiennent l'autorité, pour prêcher l'Evangile et en administrer les ordonnances> (5e article de foi) .

«Un prophète est donc le représentant autorisé du Seigneur. Si le monde ne le reconnaît pas, la condition importante c 'est que Dieu parle par lui» (L'Etoile, février 1974, p. 72) .

(B-2) Qu'est-ce qu'un voyant?

«Un voyant est quelqu'un qui voit avec des yeux spi­

rituels . Il perçoit la signification de ce qui paraît obscur aux autres; c'est donc quelqu'un qui interprète et éclaircit la vérité éternelle . Il prévoit l'avenir à partir du passé et du présent. Il le fait parce que la puissance de Dieu agit directement par lui ou indirectement à l'aide d'instruments divins tels que l'ourim et le toum­

mim. Bref il est celui qui voit, qui marche dans la lumière du Seigneur les yeux ouverts (Livre de Mor­

mon, Mosiah 8 : 15 -17» > (Widtsoe, Evidences and R econ­

ciliations, p . 258) .

Comme Ammon l'a dit: «Un voyant est aussi un révélateur et un prophète» (Mosiah 8 : 16) . Lorsque c'est nécessaire, il peut utiliser l'ourim et le toummim ou saints interprètes (voir Mosiah 8 : 13;28 : 13-16;

1 Samuel 9:9;2 Samuel 24: 11; 2 Rois 17: 13; 1 Chroni­

ques 29 :29; 2 Chroniques 9:29; 33: 19; Esaïe 29 : 10;

30: 10; 2 Néphi 3 : 6 -14; D&A 21 : 1; 107: 92; 124: 94, 125;

127: 12; 135 :3; Moïse 6:36, 38) .

(B-3) Rôle du prophète

Les prophètes pensaient certainement beaucoup à l'avenir, mais la majeure partie de l'œuvre qu'ils accomplissaient parmi leurs contemporains était de toute évidence de nature pratique et actuelle. C'étaient des instructeurs, des hommes d'Etat et les guides du peuple . Ils expliquaient la vérité. Ils montraient que le chemin du bonheur humain passe par l'obéissance à la volonté de Dieu . Ils appelaient au repentir ceux qui s'écartaient de la vérité . Ils soutenaient le plan de salut du Seigneur. Ils avaient et ont le droit et la responsabi­

lité de conseiller les saints à toutes les époques . Les prophètes étaient des porte-parole d e Dieu, et cependant ils n'étaient pas des machines impersonnel­

les qui se contentaient de répéter ses messages.

C'étaient de grands hommes, ayant une personnalité et une élocution hautes en couleur. Ils voyaient les choses par leurs propres yeux selon la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ils parlaient la langue de leurs contemporains et de manière à se faire compren­

dre d'eux. Des prophètes bien déterminés furent sus­

cités à des moments précis pour répondre à un besoin particulier. De toute évidence la main du Seigneur était derrière leur appel. Par exemple, Amos fut appelé à une époque où la richesse et le formalisme religieux s'étaient unis pour causer une profonde décadence et un grand relâchement sociaux. Il réagit avec un style et un message adaptés à son époque . Osée parla aux gens d'une époque où les conventions sociales s'effritaient. Ezéchiel, hardi dans son appel à la justice, proclama : «Ils reconnaîtront qu'il y avait un prophète au milieu d'eux» (Ezéchiel 33 : 33), parlant du moment où les calamités prédites s'abattraient sur le peuple . Il lançait des cris d'avertissement tandis qu'il était en exil avec son peuple . Esaïe prêcha à un peuple qui, en rejetant son message, allait franchir le point de

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non-retour et se condamner. Jérémie vécut au milieu de l'agonie finale de Jérusalem. Il mit en garde un roi qui préféra ignorer l'avertissement et en subit les con­

séquences. Mark E. Petersen dit à propos de l'impor­

tance du rôle des prophètes :

« Le programme tout entier des rapports de Dieu avec son peuple était centré sur eux. Le processus était si bien établi que l'un d'entre eux déclara: <Car le Sei­

gneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs, les prophètes> (Amos 3:7) .

«Le modèle d e l a Bible tout entier, tel qu'on l e voit à la fois dans l'Ancien et dans le Nouveau Testament, reflète ce fait important.

«Chaque fois que Dieu a eu sur terre un peuple qu'il reconnaissait comme sien, il lui offrait des directives constantes, et cette direction se faisait par révélation divine donnée par l'intermédiaire de prophètes vivants» (Rapports de conférence 1970 -72, p. 25) .

Tantôt il y avait plus d'un prophète e n Israël, tantôt il y avait beaucoup de prophètes . Léhi et Jérémie étaient contemporains (voir 1 Néphi 5 : 13; 7: 14) comme l'étaient beaucoup d'autres. On pense qu'Esaïe et Michée vécurent au même moment, s'adressant à un public différent. La question de savoir quel prophète avait l'autorité ecclésiastique sur les autres (si c'était le cas) doit rester sans réponse parce que nous ne dispo­

sons pas d'informations suffisantes sur leur époque.

Les saints des derniers jours sont davantage cons­

cients du rôle du prophète président parce que l'extension de l'Eglise d'aujourd'hui l'exige et parce que le Seigneur a commandé qu'il y ait un prophète président aujourd'hui. John A. Widtsoe explique:

«Lorsque d'autres que le président de l'Eglise détien­

nent le titre de <prophète, voyant et révélateur>, il s'ensuit que <le pouvoir et l'autorité> ainsi représentés ne sont mis en activité que sur désignation du prési­

dent de l'Eglise, sinon il pourrait y avoir un conflit d'autorité . Cela est bien illustré dans la pratique de l'Eglise. Par exemple un homme peut être ordonné grand-prêtre, office qui détient le droit de présidence, mais il ne préside que quand il est appelé à le faire. Il en va de même de l'exercice de l'autorité relevant de ces titres sacrés» (Evidences and Reconciliations, p. 257) . Les prophètes décrivaient Dieu de manière à ce qu'il fût compréhensible pour la faible intelligence de son peuple . Le Seigneur était par conséquent montré comme possédant des caractéristiques humaines . Il était décrit comme un Dieu jaloux et comme très préoccupé du respect qui lui était dû. Il désirait être un Dieu personnel, se révéler à son peuple (voir Exode 19: 10 -11) . Mais le peuple prit peur et refusa de le lais­

ser entrer directement dans sa vie (voir Exode 20 : 18 -19) .

Il faut se souvenir, quand on étudie la vie et les mes­

sages des prophètes, que leur époque n'était pas exac­

tement comme celle de l'homme d'aujourd'hui. Il n'y avait pas de postes de télévision, pas d'automobiles, pas d'avions à réaction. D'une manière générale les prophètes étaient limités à un territoire assez restreint.

Ils agissaient au sein de leur culture comme les pro­

phètes d'aujourd'hui (vous trouverez de plus amples détails sur le rôle du prophète dans Exode 4: 12-16, 30;

Nombres 12: 6; 2 Rois 17: 13; Jérémie 1 : 7; EzéchieI 2 : 7;

Matthieu 28 :20; Hébreux 1 : 1; Mosiah 8 : 15; Hélaman 5 : 18; D&A 1 : 38; 20: 26; 21:5; 84:36) .

John A. Widtsoe

(B-4) L'Esprit de prophétie, don pour les justes Au sens large, tout saint devrait être prophète . Bruce R. McConkie explique:

«Les prophètes sont simplement des membres d'une Eglise vraie qui ont le témoignage de la vérité et de la divinité de l'œuvre . Ce sont des saints de Dieu qui ont appris par la puissance du Saint-Esprit que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant.

«Un visiteur céleste, sur lequel le Seigneur avait mis son nom, dit au Révélateur bien-aimé : <Le témoignage de Jésus est l'esprit de la prophétie> (Apocalypse 19: 10) . C'est-à-dire que quiconque reçoit une révéla­

tion, de sorte qu'il sait, indépendamment de toute autre source, que le Sauveur est le Fils de Dieu, a, par définition et de la nature même des choses, l'esprit de prophétie et est prophète . C'est ainsi que Moïse s'exclame : <Puisse tout le peuple de l'Eternel être com­

posé de prophètes, et veuille l'Eternel mettre son Esprit sur eux ! > (Nombres 11:29) . Et c'est ainsi que Paul recommande à tous les saints: <Aspirez à prophétise!>, et promet aux fidèles d'entre eux: <Vous pouvez tous prophétise!> (1 Corinthiens 14: 31-39) .

«Le témoignage vient de la révélation du Saint­

Esprit dont la mission est de <témoigner du Père et du Fils> (Moïse 1:24) . Moroni dit à propos du Christ :

<Vous pouvez savoir qu'il est par le pouvoir du Saint-

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Esprit> (Moroni 10: 7) . La prophétie vient de la même source et par la même puissance. Pour parler comme Pierre : <Ce n'est nullement par une volonté humaine qu'une prophétie a jamais été présentée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu> (2 Pierre 1 :21) .

«Quand quelqu'un respecte la loi qui lui permet d'obtenir la connaissance révélée que notre Seigneur est le Fils de Dieu, il respecte par là même la loi qui lui permet de prophétiser selon les besoins . Dans l'his­

toire néphite nous trouvons celle d'un peuple qui acquit son témoignage et eut par conséquent aussi le don de prophétie . Après avoir expliqué le plan de salut et la façon dont il fonctionne grâce au sang expia­

toire du Christ, le roi Benjamin désira savoir <s'il croyait aux paroles qu'il lui avait dites). La réponse fut: <Nous croyons toutes les paroles que tu nous a dites; et nous savons qu'assurément elles sont vraies, parce que l'Esprit du Seigneur omnipotent a produit un grand changement en nous . ) C'est-à-dire qu'ils avaient obtenu un témoignage . fis ajoutèrent: <Et nous-mêmes, par la bonté infinie de Dieu, et par les manifestations de son Esprit, nous avons de grandes perspectives sur ce qui est à venir; et s'il était expé­

dient, nous pourrions prophétiser sur toutes choses) (Mosiah 5 : 1-3) . C'est-à-dire que le témoignage de Jésus est l'esprit de prophétie; le témoignage et la pro­

phétie découlent l'un et l'autre du Saint-Esprit, et qui­

conque reçoit la révélation que Jésus est le Seigneur est un prophète et peut, lorsque la situation le réclame et quand il est guidé par l'Esprit, <prophétiser sur tou­

tes choses») (The Promised Messiah, pp . 23-24) .

(B-5) Appel et formation des prophètes

John A. Widtsoe a donné cette importante explica­

tion concernant les prophètes en tant qu'hommes:

« Des hommes sont appelés à la fonction prophétique à cause de leur humilité et de leur disposition à être entre les mains du Seigneur comme de l'argile entre les mains du potier. Cependant un homme appelé à la fonction prophétique a presque sans exception une grande intelligence naturelle souvent accompagnée d'une très grande expérience de la vie et est doté de sagesse et de bon sens . C'est-à-dire que le prophète, quoique n'étant qu'un homme, est un homme capa­

ble, dont la capacité dépasse celle de l'homme moyen.

L'étude de l'histoire sacrée depuis Adam jusqu'au temps présent montre que ce sont des hommes capa­

bles, pour employer les termes de Jéthro, des hommes

<craignant Dieu, des hommes (attachés) à la vérité et qui haïssent le gain malhonnête) (Exode 18:21) . Les idées et les paroles non officielles de tels hommes con­

cernant un sujet fondamental quelconque doivent réclamer une attention respectueuse . Les sages recher­

chent les conseils de ceux qui sont plus sages ou plus capables qu'eux . . .

« Comment la généralité des membres de l'Eglise peut-elle reconnaître la voix prophétique, qu'elle soit officielle ou non-officielle, quand elle parle? La réponse est toute simple . Celui qui, dans sa vie, ses pensées et ses pratiques, est en accord avec l'Evangile et ses exigences, qui aime à ce point la vérité qu'il est disposé à s'abandonner à elle, reconnaît un message du Seigneur» (Evidences and R econciliations, pp . 237-38) .

Frère Widtsoe explique aussi que « l'instructeur doit

apprendre avant de pouvoir enseigner. C'est pour cela que dans les temps anciens et modernes il y a eu des écoles de prophètes, dans lesquelles les mystères du royaume ont été enseignés aux hommes qui allaient partir enseigner l'Evangile et mener les batailles du Seigneur» (Evidences (lnd R econciliations, p. 257) .

Les disciples des prophètes étaient appelés fils, tout comme les instructeurs étaient parfois appelés pères (voir 2 Rois 2 : 12; 6 :21) . Ces « fils des prophètes» consti­

tuaient un groupe à part. Il est possible qu'ils aidaient les prophètes dans leurs devoirs et, en temps voulu, leur succédaient. Ces « fils des prophètes» étaient for­

més pour enseigner la religion. Certains étaient mariés et vivaient probablement chez eux. D'autres n'étaient pas mariés et occupaient un bâtiment commun, man­

geant à une table commune . On suppose que les éco­

les des prophètes furent fondées par le prophète Samuel. On le trouve occupé à les instruire dans 1 Samuel 19: 19,20 . Mais on ne sait pas au juste com­

bien de temps les écoles des prophètes durèrent à l'époque de l'Ancien Testament. Elles semblent avoir fleuri du temps de Samuel, d'Elie et d'Elisée . Elles finirent par dégénérer pour devenir une association de gens sans scrupules qui faisaient de la divination pour de l'argent et du pouvoir (voir C. F. Keil et F. Delitzsch, Commentary on the O ld Testament, 2:2: 199 -206) .

(B-6) Faux prophètes

Tous les prophètes ne sont pas de Dieu. Il y a des faux prophètes qui attirent le peuple vers d'autres dieux (voir Deutéronome 13) . Les méchants prophètes de Baal étaient nombreux en Israël pendant le règne d'Achab . Ils officiaient dans la religion corrompue des Cananéens et furent hautement favorisés par la femme d'Achab, Jézabel . Les vrais prophètes du Seigneur devaient tenir compte de la concurrence que leur imposaient ces prophètes et d'autres faux prophètes pour avoir l'attention du peuple, et dans le cas d'Elie une démonstration surnaturelle fut nécessaire pour convaincre le peuple que les prophètes de Baal n'étaient pas dignes de confiance . fi est probable que tous les vrais prophètes durent lutter constamment contre de faux prophètes (voir Jérémie 23: 13-17) .

Un exemple classique de confrontation entre de faux prophètes et un vrai prophète se trouve dans 1 Rois 22. Les rois de Juda et d'Israël avaient uni leurs forces pour combattre les Syriens, et Achab proposa à Josa­

phat d'aller ensemble prendre la ville de Ramoth . Josaphat demanda l'opinion des prophètes. Tous les prophètes d'Achab leur conseillèrent d'aller à la bataille . Josaphat insista auprès d'Achab, disant: « N'y a-t-il plus ici aucun prophète de l'Eternel, par qui nous puissions le consulter?» (v. 7) et s'entendit dire qu'il y avait un certain Michée . Mais Achab le détestait parce que, dit-il, « il ne prophétise rien de bon sur moi mais seulement du mal» (v. 8) . Michée fut convoqué, mais le serviteur d'Achab lui dit: <<Voici que les prophètes [de Baal] sont unanimes pour dire du bien au roi. Que ta parole s'accorde avec la leur: tu diras du bien!» (v.

13) . Et Michée dit: « L'Eternel est vivant! Ce que l'Eter­

nel me dira, je l'annoncerai» (v. 14) . Bien que cela mît sa vie en danger, il dit la vérité . Les faux prophètes disaient tout ce qui plaisait au roi et leur permettait de conserver leur situation de faveur à la cour. Le prési­

dent Spencer W. Kimball a dit à propos du vrai pro-

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phète : « Ce dont le monde a besoin, c'est d'un chef prophète qui donne l'exemple, pur, plein de foi, divin dans son attitude, avec un nom sans tache, un mari bien-aimé, un vrai père .

«Un prophète a besoin d'être plus qu'un prêtre, qu'un ministre ou qu'un ancien. Sa voix devient la voix de Dieu pour révéler de nouveaux programmes, de nouvelles vérités, de nouvelles solutions. Je ne pré­

tends pas qu'il soit infaillible, mais il faut qu'il soit reconnu de Dieu, qu'il ait l'autorité . Ce n'est pas un charlatan comme le sont un grand nombre qui pren­

nent présomptueusement sur eux de remplir un poste sans être désignés et assument une autorité qui ne leur est pas donnée . Il doit parler comme le Seigneur: < . . . comme quelqu'un qui a de l'autorité et non pas comme [les) scribes> (Matthieu 7:29) .

«Il doit être suffisammment hardi pour dire la vérité même lorsque le public réclame à cor et à cri un relâ­

chement des restrictions . Il doit être certain de sa nomination divine, de son ordination céleste et de son autorité pour appeler, pour servir, pour ordonner, pour passer des clefs qui s'adaptent dans des serrures éternelles» (L'Etoile, octobre 1970, p. 300) .

Pour comprendre plus complètement l'importance numérique des faux prophètes à l'époque de l'Ancien Testament, lisez Deutéronome 18:20; Esaïe

9 : 15 -16;28 : 7; Jérémie 2:8; 5 :31;23:9; 11: 16;27: 15;28: 15;

Lamentations 2 : 14; EzéchieI 22 :25; Michée 3:5 -11;

Zacharie 10 :2) .

(B-7) Les vrais prophètes sont les messagers de l'espérance

Une grande partie des prophéties découlent de la vision panoramique que les prophètes ont des événe­

ments depuis le début jusqu'à la fin. S'ils voyaient les calamités de leur époque et les châtiments que Dieu infligerait en conséquence à Israël, les prophètes de l'Ancien Testament voyaient aussi dans l'avenir un temps de joie et d'allégresse. Ils se rendaient compte que le salut du pays ne se réaliserait pas de leur temps, mais qu'il se produirait à une époque future, et ils donnaient un aperçu de cette perspective optimiste . Bruce R. McConkie a dit à propos des actes et de la raison d'être des prophètes:

«De nos jours, nous croyons au Seigneur Jésus­

Christ et nous obtenons le salut, et les prophètes et les apôtres de notre temps le révèlent au monde et sont les administrateurs légaux qui accomplissent les ordonnances du salut en son nom pour que ces ordon­

nances fassent force de loi sur la terre et soient scellées éternellement dans les cieux. Il en était de même dans les temps anciens . Le salut était alors dans le Christ comme il l' est maintenant, et les prophètes de l'épo­

que enseignaient les mêmes doctrines que nous aujourd'hui.

«Au commencement même de son ministère, le pro­

phète Néphi écrivit son but et résuma sa mission divine en disant: <Car tout mon dessein est de pouvoir persuader les hommes de venir au Dieu d'Abraham, au Dieu d'Isaac et au Dieu de Jacob, et être sauvés>

(1 Néphi 6:4). Le roi Benjamin (répétant les paroles qu'un ange lui avait dites) affirme et augmente la même notion en ces terrX:1es : <Le salut n'est pas pour lui. . . à moins qu'il ne se repente et ait foi au Seigneur

Jésus-Christ. Et le Seigneur Dieu a envoyé ses saints prophètes parmi tous les enfants des hommes pour déclarer ces choses à toutes familles, nations et lan­

gues, afin que quiconque croira que le Christ va venir, puisse recevoir la rémission de ses péchés et être com­

blé de joie, comme s'il était déjà venu parmi eux>

(Mosiah 3 : 12, 13) .

«Corianton, fils d'Alma, rebelle et enclin au charnel, était incapable de comprendre <la venue du Christ> . Son père lui dit: <Je vais t'apaiser quelque peu l'esprit à ce sujet. Voici, tu t'étonnes de ce que ces choses sont connues si longtemps à l'avance . > Et voici le raisonne­

ment d'Alma:

« <Une âme en ce temps-ci n'est-elle pas aussi pré­

cieuse à Dieu que le sera une âme à l'époque de sa venue?

« <N'est-il pas tout aussi nécessaire que le plan de la rédemption soit révélé à ce peuple aussi bien qu'à ses enfants?

« <N'est-il pas aussi facile au Seigneur d'envoyer, en ce temps-ci, son ange nous déclarer cette bonne nou­

velle que de le faire à nos enfants, ou après le temps de sa venue?> (Alma 39: 15 -19) . . .

« <Cette bonne nouvelle> que le salut était dans le Christ et s'obtenait par l'obéissance à son saint Evan­

gile fut annoncée à ceux qui vivaient à l'époque dite pré-chrétienne afin qu'<ils reçoivent le salut> et aussi

<qu'ils préparent l'esprit de leurs enfants à écouter la parole au moment de sa venue> (Alma 39 : 16) .

«La chose la plus triste dans toute l'histoire de ses relations avec les hommes est que relativement peu de gens qui vivaient quand il vint, ou qui ont demeuré depuis sur notre globe enténébré, aient été réellement prêts à le recevoir comme leur Sauveur, leur Seigneur et leur Roi. Toutefois beaucoup de prophéties (ainsi qu'une grande partie de la doctrine qui en fait partie) existent toujours et, avec la direction du Seigneur, beaucoup d'âmes sincères parviendront encore à la connaissance de la vérité, si elles les étudient en se laissant guider par l'Esprit» (Promised Messiah, pp . 29 -30) .

Plus loin dans le même ouvrage, frère McConkie poursuit:

«Les érudits des diverses confessions qui veulent bien croire aux prophéties messianiques pensent que ces déclarations divines sont peu nombreuses et vien­

nent d'un nombre relativement restreint de voyants.

Le fait est que ces prophéties sont aussi nombreuses que le sable au bord de la mer, et ceux qui les ont dites sont suffisamment nombreux pour remplir des villes, peupler des pays et couvrir des continents. Tous les prophètes, tous les prédicateurs de justice d'autrefois, tous les citoyens de Sion, tous les saints du passé, tous ceux d'Adam à Jean qui avaient le don du Saint­

Esprit, tous ceux-là rendirent témoignage en termes messianiques . Ils avaient tous reçu de l'Esprit l'espé­

rance dans le Christ qui devait venir et, heureuse­

ment, un petit nombre d'entre eux furent appelés à être prophètes auprès du peuple et firent conserver pour nous certaines parties de leurs paroles» (p. 77) .

Le Sauveur a dit aux Juifs de son temps: «Abraham, votre père, a tressailli d'allégresse (à la pensée) de voir mon jour: il l'a vu et il s'est réjoui» (Jean 8:56) .

D'autres le virent et prophétisèrent à ce sujet (voir Jacob 4:4,5; Actes 3:21-24; Hélaman 8 : 16 -18) .

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(B-8) Conclusion

John A. Widtsoe a résumé en ces termes le rôle des prophètes :

« Un prophète enseigne les vérités connues; un voyant perçoit les vérités cachées, un révélateur apporte de nouvelles vérités . Au sens le plus large, le titre le plus utilisé, celui de prophète, inclut les autres titres et fait du prophète quelqu'un qui enseigne, per­

çoit et apporte la vérité .

« Celui qui porte le titre de prophète, et ceux qui le

soutiennent comme tel, sont avant tout des gens qui croient en Dieu et en un plan divin de salut pour le genre humain; deuxièmement ils s'engagent à accom­

plir les desseins du Tout-Puissant. Ils croient que les enfants des hommes sont capables de recevoir la vérité et d'y obéir. S'il n'en était pas ainsi, le titre <prophète, voyant et révélateur> serait constitué de paroles vides et creuses . En fait, ce sont les appels vibrants de l'Eglise du Christ à un monde qui marche dans la pénombre de l'erreur» (Evidences and R econciliations, pp. 258 - 59) .

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