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Etat de l'information, de la science et de la technologie au service du développement en Afrique

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(1)

Distr.: GÉNÉRALE

E/ECA/CODIST/1/9 3 mars 2009

NATIONS UNIES

Français

CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

Original: ANGLAIS

COMMISSION ÉCONOMIQUE POUR L’AFRIQUE

Première session du Comité de l’information, de la science et de la technologie pour le déve loppement (CODIST I)

Addis-Abeba

28 avril – 1

er

mai 2009

État de l’information, de la science et de la technologie au service du

développement en Afrique

(2)

i

Acronymes

ACS

Centre africain de statistique de la CEA

AISI

Initiative Société de l’information en Afrique

ARICEA

Association for Regulators of Information and Communications for Eastern and Southern Africa

CCRcP

Centre canadien de ressources en cyberpolitiques

CEDEAO

Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CEEAC

Communauté économique des États de l’Afrique centrale

CEMAC

Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale

CNUCED

Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

COMESA

Marché commun de l’Afrique orientale et australe

CRDI

Centre de recherche pour le développement international

CUA

Commission de l’Union africaine

ePol-NET

Réseau mondial de ressources en cyberpolitiques

EUROSTAT

Office statistique des communautés européennes

FAO

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

FIDA

Fond international pour le développement de l’agriculture

GPS

Géopositionnement par satellite

IFPRI

Institut international de recherche sur les politiques alimentaires

NEPAD

Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique

OCDE

Organisation pour la coopération et le développement économique

OMD

Objectifs du Millénaire pour le développement

OMS

Organisation mondiale de la santé

PAM

Programme alimentaire mondial

PNUD

Programme des Nations Unies pour le développement

SIG

Système d’informatio n géographique

TIC

Technologies de l’information et de la communication

UIT

Union internationale des télécommunications

UMA

Union du Maghreb arabe

UNESCO

Organisations des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture

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Introduction

1. Lors de la restructuration de la CEA, en 2006, une nouvelle Division a été créée pour mettre en œuvre le sous -programme « Exploitation de l’information aux fins du développement ». La Division des technologies de l’information et de la communication et de la science et de la technologie a ainsi remplacé la Division des services d’information pour le développement. L’objet du sous -programme est d’appuyer les efforts faits par les pays africains en vue de participer pleinement à une société de l’information en cons tante évolution, qui soit axée sur l’être humain, orientée vers le développement et dont personne ne soit exclu, et de permettre aux Africains de créer, d’utiliser et d’échanger des données et des connaissances fondées sur la science et la technologie en vue de parvenir au développement durable.

2. Les activités menées par la CEA au titre du sous -programme ont porté sur trois principaux domaines qui sont étroitement liés:

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) au service du développement: appui aux stratégies visant à créer une économie numérique africaine (finance en ligne, transactions en ligne, commerce en ligne et création de contenu en ligne) et un environnement propice à l’économie du savoir (cadre législatif et réglementaire, cyberlégislation et cyberstratégies). La CEA s’efforcera aussi de créer des capacités de cybersécurité afin de sécuriser les réseaux et les infrastructures utilisées pour l’économie du savoir, d’améliorer les services publics offerts aux particuliers et aux entreprises et de renforcer le rôle des petites et moyennes entreprises et autres groupes intéressés par l’économie numérique et l’économie du savoir. Elle mettra aussi l’accent sur la contribution des TIC au renforcement de l’intégration régionale, en s’efforçant notamment de faciliter le commerce intrarégional.

La géo-information au service du développement: utilisation de systèmes d’information géographique (SIG) pour la collecte de données pouvant être utiles pour l’élaboration des politiques et propres à stimuler les activités productives.

Les activités prévues dans ce domaine comprennent la conception de SIG pour différents secteurs socioéconomiques (administration foncière, environnement, agriculture et développement rural) dans les pays membres, la mise en place d’une infrastructure régionale africaine de données spatiales et l’approfondissement des études en cours sur la création et la gestion d’un Centre africain d’échanges de données spatiales normalisées à la CEA. La Commission fournira aussi un appui aux États membres dans le domaine du SIG pour la paix et la sécurité, et en matière de création, d’analyse et de gestion de métadonnées.

• La science et la technologie au service du développement: promotion de l’utilisation de la science, de la technologie et de l’innovation au service du développement, grâce à un appui aux pays pour les aider à formuler des programmes scientifiques, technologiques et de promotion des innovations en vue de favoriser le développement de l’Afrique. La Section de la science et de la technologie de la Division appliquera le programme d’appui au Plan d’action consolidé pour la science et la technologie adopté par le Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et s’emploiera à promouvoir la création de pôles et de viviers scientifiques et technologiques dans les États

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membres. Elle mènera aussi des activités de recherche-développement sur certaines des nouvelles questions qui se posent et des sujets qui revêtent de l’importance. Dans le cadre de ses efforts visant à promouvoir l’application de la science et de la technologie au développement, la CEA apportera un appui à des centres d’excellence dans les différentes sous-régions et facilitera leur mise en réseau.

3. Le présent rapport décrit les activités de la CEA dans les trois domaines susmentionnés. La première partie est intitulée «État de l’information au service du développement en Afrique» et la deuxième «État de la science et de la technologie au service du développement en Afrique», tandis que la troisième expose certains des problèmes qui se posent et les leçons tirées de l’expérience dans ces domaines.

A. État de l’information au service du développement en Afrique 1. Politiques en matière de TIC

a) Mise en place d’infrastructures nationales d’information et de communication en Afrique

4. Les activités menées dans ce domaine s’articulent autour de l’initiative « Société de l’information en Afrique » (AISI), qui sert de cadre à la formulation et au développement de cyberstratégies nationales. Les activités menées depuis la cinquième session du Comité de l’information pour le développement, qui s’est tenue en mai 2007, sont présentées ci-après:

Bénin

5. La CEA a fourni des services consultatifs au Bénin pour l’aider à mettre au point un plan sectoriel de télé -enseignement et une stratégie pour sa mise en œuvre. Le principal objectif de la stratégie était de faciliter l’instruction et la formation à tous les niveaux, d’élaborer des contenus et de renforcer les capacités pour faire accéder le Bénin à l’économie du savoir. La stratégie a été présentée aux différents ministères chargés de l’éducation.

Burkina Faso

6. Le projet soutenu par la CEA, qui s’inscrit dans le cadre des politiques et stratégies nationales en matière de TIC, a pour principal objectif l’élaboration et la mise en application de cinq cyberstratégies sectorielles qui visent à moderniser les pratiques commerciales, accroître la productivité, améliorer la transparence, instaurer des règles de bonne gouvernance et améliorer l’enseignement et les services offerts aux citoyens, en particulier dans les zones rurales. Un organe national de coordination, dont le Ministère des TIC assure la présidence, a été créé, ainsi que cinq groupes de facilitateurs dont le Ministère de la planification économique et du développement national assure la présidence, chaque groupe étant également doté d’un vice-président issu du ministère chargé de la coordination du secteur. À la demande du Ministère des TIC, la CEA a fourni un consultant qui sert d’inte rmédiaire entre les organes de coordination. Sa première mission, qui a eu lieu du 24 mars au 5 avril 2008, a permis de mettre au point une méthode de travail et d’élaborer un modèle standard pour la présentation des résultats issus d’études initiales sur les stratégies sectorielles. Les autres activités ont été reportées à 2009 en raison d’un remaniement ministériel.

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Tchad

7. En juin 2007, le Tchad a adopté une politique en matière de TIC mettant l’accent sur le développement des infrastructures, les TIC et la lutte contre la pauvreté, le cadre législatif et réglementaire, l’élaboration de contenus, le renforcement des capacités, la cybergouvernance et les TIC et les groupes vulnérables.

Congo

8. Suite à l’adoption d’une politique nationale en matière de TIC, la CEA et son Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale a apporté un appui au lancement d’un projet de télétravail pour les jeunes à Brazzaville, d’une durée de 12 mois à compter de juin 2007, en collaboration avec le PNUD et le Ministère du travail. Plusieurs centres multimédias ont été ouverts en 2008 pour permettre aux jeunes de recevoir une formation en matière de TIC et de recherche d’emploi en ligne.

République démocratique du Congo

9. Le processus d’élaboration de politiques en matière de TIC appuyé par la CEA a connu d’importants retards du fait de la complexité des modalités administratives et de divers changements politiques. Des efforts sont actuellement menés pour que le projet de document de politique générale soit adopté en 2009.

Gambie

10. En 2008, la Gambie a adopté un plan visant à améliorer l’accès des collectivités aux TIC et à renforcer l’enseignement et la mise en valeur des ressources humaines dans ce domaine. L’objectif poursuivi est de développer l’économie de l’information et d’accélérer la transformation du pays en une « Silicon Valley » africaine, à savoir en un centre de développement de produits de diffusion du savoir très lucratifs et de services ayant une forte valeur ajoutée dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Les discussions qui ont eu lieu avec le Cabinet du Vice-Président ont porté sur la mise en œuvre de la stratégie d’administration en ligne et sur l’appui au mécanisme national chargé de la promotion de la femme.

Mali

11. En décembre 2008, le Mali a adopté des stratégies sectorielles dans les domaines de santé, de l’enseignement et de l’administration en ligne. Cette dernière stratégie comprend les éléments suivants: réglementation et environnement propice; engagement du Gouvernement;

ressources; procédures internes ; et harmonisation à l’échelle sous-régionale et régionale. La stratégie de télé-enseignement comprend les éléments suivants: environnement porteur;

infrastructures et matériel; applications et utilisation et mise en valeur des ressources humaines. La stratégie de télésanté concerne les infrastructures et le matériel, le contenu et les applications et la mise en valeur des ressources humaines.

Niger

12. En 2008, le Niger a adopté une stratégie d’administration en ligne, qui est l’un des six piliers de son plan national de développement des infrastructures d’information et de

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communication. La stratégie a pour objet de faciliter l’application de procédures et l’échange d’informations au sein du gouvernement central et des administrations locales, ainsi qu’entre les pouvoirs publics et les usagers, en leur permettant d’avoir accès aux services publics sans avoir à parcourir de longues distances. Elle comprend les volets suivants: infrastructures et matériel, applications et contenu, et nor mes et innovation et renforcement des capacités.

Nigeria

13. En 2008, le Nigeria a adopté un plan global de mise en œuvre de sa politique de TIC portant sur les 11 domaines ci-après: infrastructures de TIC, télésanté, cyberagriculture, administration en ligne, TIC dans l’enseignement, participation du secteur privé, mise en valeur des ressources humaines, recherche et développement, vulgarisation des technologies de l’information et sensibilisation à celles-ci, sécurité et ordre public et cadre législatif et réglementaire.

Togo

14. Le processus de développement des TIC a connu des retards en raison de facteurs administratifs internes.

Burkina Faso, Ghana, Kenya et Mozambique : politiques de cybersécurité

15. Pour répondre à des demandes d’assistance formulées par les pays susmentionnés concernant la mise en place de systèmes de cybersécurité, la CEA, dans le cadre du Réseau mondial de ressources en cyberpolitiques (ePol-NET), a commandité une étude qui devait être effectuée entre juillet et octobre 2007, afin de passer en revue les politiques actuellement appliquées dans les quatre pays en matière de cybersécurité, et de recenser et d’analyser les lacunes. A l’issue de cette étude, des dispositifs de cybersécurité ont été élaborés. Les documents relatifs à ces dispositifs évaluent les capacités de l’infrastructure actuelle et les besoins futurs, ainsi que les liens possibles avec les accords et protocoles internationaux existants en matière de cybersécurité.

Cadres législatifs et réglementaires

16. Les activités visant à promouvoir un environnement propice aux TIC dépendent étroitement des politiques relatives aux infrastructures nationales en matière de TIC et de la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire favorisant le développement de ces technologies. La CEA et ses partenaires ont aidé le Nigéria et la Sierra Leone à évaluer leurs politiques et leur cadre réglementaire dans le domaine des TIC en s’appuyant sur les déclarations de politique générale et les plans d’action promulgués par le Gouvernement et mis en œuvre par les ministères et organismes publics concernés. La convergence des TIC a aussi été examinée dans le cadre des évaluations de pays, dans lesquelles on a formulé des recommandations relatives à des mécanismes institutionnels intégrés.

Lancement d’une étude relative au travail accompli dans le domaine des stratégies relatives aux TIC

17. Lors de la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique, qui s’est tenue à Addis-Abeba du 3 au 7 mars 2008, la CEA a distribué une publication décrivant les pratiques optimales et les leçons tirées de l’expérience à l’issue de près de dix ans d’application de

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politiques nationales et sous-régionales relatives aux TIC. Cette publication (qui peut être consultée, en anglais, sur le site suivant: http://www.uneca.org/aisi/nici/documents/NICI- book.pdf) récapitule les politiques en matière de TIC adoptées par des pays comme le Ghana, le Malawi, le Nigeria et le Rwanda, dans le but d’aider d’autres pays à définir leur propre stratégie de mobilisation des TIC au service du développement. On y analyse les principaux facteurs de succès et on y recense les problèmes et obstacles à surmonter pour faire en sorte que les TIC soient un outil de développement efficace et viable.

b) Renforcement de la capacité des groupements économiques régionaux de traiter les questions relatives à la société de l’information: infrastructure régionale en matière d’information et de communication

18. Aux niveaux sous-régional et régional, la vision décrite dans l’initiative « Société de l’information en Afrique » constitue le cadre d’action dans lequel les groupements économiques régionaux doivent formuler des politiques et plans visant à harmoniser et coordonner les efforts nationaux. Des résultats et progrès majeurs ont été enregistrés dans les domaines de l’harmonisation des politiques et plans en matière de TIC, ainsi que de la création d’un cadre sous -régional pour l’intégration économique du continent.

Les TIC et l’intégration régionale dans les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA)

19. Le 27 juin 2007, lors de la vingt-deuxième réunion du Comité intergouvernemental d’experts de l’UMA, qui s’est tenue à Rabat du 26 au 29 juin 2007, la CEA et son Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord ont aidé à organiser un atelier sur les TIC et l’intégration régionale en Afrique du Nord. L’atelier, auquel ont participé des représentants des sept États membres, d’organisations internationales, d’organisations intergouvernementales et de la société civile, avait pour objectif d’examiner un programme régional de TIC pour l’Afrique du Nord afin de consolider les progrès réalisés sur la voie d’un société de l’information et du savoir, et de les accélérer. La réunion a commencé par des exposés des représentants de l’Égypte, de la Jamahiriya arabe libyenne, du Maroc, du Soudan et de la Tunisie, qui ont permis d’évaluer l’état des cyberstratégies nationales dans la sous- région. Les participants à l’atelier ont recommandé que la CEA, sur la base de son document intitulé « Programme régional pour une société du savoir en Afrique du Nord » et de l’expérience des autres sous -régions, entreprenne des consultations et des réunions d’expert en vue d’arrêter le programme régional et d’élaborer une stratégie pour sa mise en œuvre.

Stratégie en matière de TIC pour la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)

20. La CEA a aidé les communautés susmentionnées à formuler une stratégie en matière de TIC pour l’Afrique centrale. A Brazzaville, en novembre 2008, les ministres de la CEMAC responsables des TIC ont adopté un cadre réglementaire les concernant.

Stratégie en matière de TIC pour le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA)

21. Une stratégie en matière de TIC pour le COMESA, appuyée par la CEA, a été présentée et examinée à une réunion d’experts en février 2006. Le document final a été adopté

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à la cinquième réunion annuelle de l’ARICEA et présentée à la sixième réunion du Comité des télécommunications et des technologies de l’information de l’ARICEA/COMESA, qui s’est tenue au Caire en février 2008. La stratégie proposée devrait être adoptée par les organes directeurs de la COMESA. Un cadre régional de la COMESA pour des indicateur s relatifs aux TIC a été adopté à la même réunion. Un cadre d’action régional pour l’administration en ligne et la cyberlégislation a été adopté à la quatrième réunion du Comité technique des technologies de l’information de la COMESA, tenue à Khartoum en mars 2008.

Stratégie d’administration en ligne pour la Communauté de l’Afrique de l’Est

22. Dans le cadre du Réseau mondial de ressources en cyberpolitiques (ePol-NET), la CEA a aidé la Communauté de l’Afrique de l’Est à mettre au point une stratégie d’administration en ligne pour la sous-région. Le cadre régional d’administration en ligne est conçu comme un programme d’action dans les secteurs stratégiques, appuyé par un environnement juridique propice, une infrastructure de données sécurisée et des ressources humaines adéquates. Sur le plan des politiques, la stratégie énonce les accords et protocoles qui devraient être en place pour appuyer les services, les applications et le contenu de l’administration en ligne dans la région. En mai 2008, dans le cadre d’ePol-NET, un atelier sur l’administration en ligne a été organisé par la CEA en collaboration avec la Communauté et le Gouvernement burundais.

Cadre juridique des TIC pour la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

23. Depuis septembre 2005, la CEA aide la CEDEAO à élaborer des politiques et des cadres juridiques harmonisés en matière de TIC pour la sous -région, afin de résoudre les problèmes que pose la mise en place de la société de l’information. Les ministres responsables des télécommunications et de TIC dans la sous-région ont adopté un cadre juridique harmonisé à leur septième réunion, tenue à Praia (Cap-Vert) du 13 au 16 octobre 2008. Le cadre juridique, élaboré avec l’appui du Gouvernement finlandais, comprend des directives sur la cybercriminalité et la protection des données personnelles.

c) Élaboration de stratégies sectorielles

Politiques et programmes d’administration en ligne pour répondre aux besoins spécifiques des femmes en Afrique

24. Dans le cadre du Réseau mondial de ressources en cyberpolitiques (ePol-NET), la CEA et le Centre canadien de ressources en cyberpolitiques (CCRcP) mettent en œuvre un projet sur les femmes et l’administration en ligne. Ce projet a pour principal objectif de faciliter l’utilisation des TIC comme outil de démarginalisation des femmes et de permettre aux femmes et aux hommes de bénéficier pleinement des programmes d’administration et de services publics en ligne. Les activités au titre du projet, qui ont compris deux ateliers, tenus en Tunisie en juin 2006 et au Mozambique en mars 2007, se sont achevées avec la tenue d’un atelier de validation en Éthiopie en mars 2008. Les participants à ce dernier atelier ont adopté un Cadre d’action pour les femmes et l’administration en ligne. Leurs travaux ont aussi débouché sur une publication intitulée Manuel sur les femmes et l’administration en ligne, qui doit paraître prochainement. Ce Manuel constitue une ressource utile qui doit permettre aux dirigeants africains, aux coordonnateurs pour les questions concernant les femmes et aux

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autres parties prenantes de faire en sorte que les femmes participent à la société de l’information et tirent parti des TIC.

Réseaux d’échange de connaissances pour les groupes de personnes défavorisées

25. Les cinq commissions régionales de l’ONU, dont la CEA, ont lancé un projet visant à mettre en place des réseaux d’échange de connaissances assortis de centres d’accès TIC pour les groupes de personnes défavorisées. Le projet a pour objectif d’explorer les mo yens de réaménager les centres d’accès communautaire en nœuds de réseaux de connaissances, tout en continuant d’utiliser une structure souple propre à appuyer des procédures non formelles en tant qu’entités viables et autonomes. Après avoir procédé à des évaluations de pays au Kenya, en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie début 2007, la CEA a organisé, en décembre 2007, un atelier sur les stratégies, mécanismes et outils relatifs aux réseaux d’échange de connaissances à l’intention des parties intéressées à l’échelon régional. Une stratégie relative à un réseau d’échange de connaissances pour l’Afrique a été mise au point en décembre 2008, et un réseau pilote d’échange de connaissances comprenant 10 centres d’accès communautaires (télécentres) devait être lancé au Kenya, au Rwanda, en Ouganda et en République -Unie de Tanzanie à la fin du premier trimestre 2009.

Normes en matière de TIC pour les instituts de formation d’enseignants en Afrique: réunion de validation

26. Une réunion ministérielle d’exame n a été organisée par la CEA et l’Initiative Global e- Schools and Communities à Accra (Ghana) en mai 2008, dans le cadre des activités préparatoires de la conférence e-Learning Africa 2008 sur le thème « Les TIC pour le développement, l’enseignement et la formation ». Les participants représentaient 21 pays et organisations internationales et régionales. La réunion d’examen a recensé les besoins suivants:

• La nécessité d’instaurer une collaboration et d’échanger des données d’expérience grâce à la mise en place de portails et d’outils d’apprentissage en ligne comme le téléenseignement prévu par l’initiative « Société de l’information en Afrique » (AISI);

• La nécessité de construire des partenariats aux échelons régional et international en invitant toutes les parties intéressées à participer à des consultations sur l’élaboration de politiques;

• La nécessité de mobiliser des ressources pour appuyer l’utilisation des TIC dans l’enseignement, grâce essentiellement aux budgets nationaux et à des partenariats public -privé;

• La nécessité de renforcer les capacités et de sensibiliser les responsables de haut niveau chargés de l’élaboration des politiques, et de fixer des normes concernant l’utilisation des TIC dans l’enseignement.

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d) Mise au point d’indicateurs relatifs à la société de l’information (Scan-TIC)

27. Lorsqu’ils ont adopté l’initiative « Société de l’information en Afrique », en 1996, les pays africains ont reconnu que les mesures prises sur le continent pour mobiliser les TIC au service du développe ment ne porteraient leurs fruits que s’ils s’accompagnaient d’efforts soutenus en vue de concevoir et de mettre en œuvre des outils efficaces et adaptés permettant de mesurer l’incidence des TIC sur les différents secteurs de l’économie et sur la société en général.

28. La CEA a aidé les pays à identifier, concevoir et recueillir des indicateurs relatifs à l’incidence des TIC sur le développement pour mesurer la société de l’information, dans le cadre d’un projet intitulé Scan-TIC, qui a démarré en 2001. La première phase du projet, à laquelle ont participé six pays (Ethiopie, Ghana, Maroc, Mozambique, Ouganda et Sénégal) s’est achevée en 2004.

29. La deuxième phase a été lancée en juillet 2005 dans cinq pays (Cameroun, Gambie, Ghana, Maurice et Rwanda). Chaque pays a arrêté des indicateurs fondamentaux et une méthodologie, et pris les mesures institutionnelles nécessaires en associant toutes les parties prenantes. Les offices nationaux de statistique ont pris la direction des opérations. Cette deuxième pha se avait pour principal objectif de faire en sorte que le processus Scan-TIC soit un élément permanent et essentiel des politiques relatives à l’infrastructure nationale d’information et de communication. Les offices nationaux de statistique et autres organismes gouvernementaux concernés doivent être étroitement associés au processus afin d’atteindre l’objectif visant à créer un réseau panafricain en matière de TIC pour recueillir, analyser et diffuser les indicateurs relatifs aux TIC. Au début de la deuxième phase, des ateliers de consultation ont été organisés, à l’issue desquels un document décrivant les domaines thématiques prioritaires, les indicateurs fondamentaux, les méthodes de collecte et d’analyse des données, les outils d’enquête et la couverture géographique a été élaboré. Le Cameroun a achevé le projet en 2006, et la Gambie, le Ghana et Maurice en 2007. Le Rwanda a commencé l’analyse des données, ainsi que la création de bases de données et d’un site Web en juin 2008.

30. Sur le plan international, la CEA et les autres commissions régionales, des organismes des Nations Unies comme la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ainsi que l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), la Banque mondiale et l’Office statistique des Communautés européennes (EUROSTAT), participent activement au Partenariat sur les statistiques relatives aux technologies de l’information et de la communication au service du développement, qui a été lancé en juin 2007. Dans le cadre du Partenariat, la CEA dirige le Groupe de travail sur les indicateurs relatifs aux TIC dans les administrations publiques et participe à d’autres groupes de travail sur les indicateurs relatifs aux TIC au service du développement, le renforcement des capacités et la création de bases de données. En avril 2008, le Partenariat a publié un rapport intitulé « The Global Information Society: a Statistical View », qui donne une perspective mondiale de la société de l’information.

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e) Effet multiplicateur des partenariats

31. Une collaboration entre les institutions africaines, les organismes des Nations Unies et les partenaires de développement est essentielle si l’on veut mobiliser les ressources nécessaires, assurer la cohérence de l’action et éviter les doubles emplois. L’établissement et le renforcement de partenariats au service de la société de l’information font donc partie intégrante de l’orientation stratégique de la CEA.

32. Le renforcement des partenariats bilatéraux s’est poursuivi. Après une première phase qui a couvert la pério de 2004-2007, la deuxième phase de la coopération entre la CEA et la Finlande pour le développement des TIC en Afrique, qui porte sur la période 2009-2011, a été lancée. Le programme comprend trois volets: l’élaboration de plans relatifs à l’infrastructure nationale d’information et de communication dans certains pays; l’évaluation et le suivi du secteur des TIC et son incidence sur la société de l’information dans certains pays; et l’appui au renforcement des capacités dans le domaine des TIC et des STI. Dans ces trois domaines, outre l’appui fourni à quelques nouveaux pays, le programme continuera d’aider les pays qui reçoivent actuellement un appui de la Finlande aux fins de l’élaboration de plans de mise en œuvre et de renforcement des capacités.

33. En partenariat avec le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, la CEA exécute un certain nombre de projets, dont les projets suivants:

• La CEA, le Département des affaires économiques et sociales et le Parlement rwandais collaborent, sous l’égide du Parlement panafricain, au renforcement de la capacité des parlements africains de promouvoir une société de l’information axée sur l’être humain et équitable en Afrique. Ce partenariat a débuté par une conférence internationale tenue à Kigali (Rwanda) du 3 au 5 mars 2009, qui avait pour objet de fournir une plate-forme en vue de permettre aux parlements d’examiner les questions et priorités législatives et financières dans le contexte de l’établissement d’une société de l’information équitable aux échelons national et sous-régional.

• Avant la conférence, la CEA, en collaboration avec le Centre de formation des Nations Unies Asie-Pacifique pour les technologies de l’information et de la communication au service du développement, a lancé une plate forme en ligne de l’Institut d’initiation aux TIC pour les dirigeants africains, qui a été présentée aux parlementaires et aux membres du personnel parlementaire chargés des TIC.

La plateforme consiste en un programme d’initiation aux éléments essentiels des TIC pour le développement et comprend huit modules indépendants allant des notions les plus élémentaires à des sujets plus spécialisés. Les participants ont aussi reçu une formation à la gestion des connaissances et au Réseau parlementaire africain de connaissances, initiative lancée par les parlements africains en juin 2008.

• La CEA, le Département des affaires économiques et sociales et le Réseau des Nations Unies pour l’administration publique ont organisé à Addis-Abeba (Éthiopie), du 17 au 19 février 2009, un atelier sur « Les services publics informatisés et l’administration en ligne en Afrique : progrès accomplis et défis à relever », à l’intention de dirigeants, de professionnels, d’experts, de représentants du secteur privé et d’autres parties prenantes en Afrique. Les

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participants ont passé en revue les connaissances relatives aux questions et problèmes que pose la mise en place de services publics informatisés et de services d’administration en ligne en Afrique et établi des partenariats pour le renforcement des capacités dans la région. Ils ont conclu leurs travaux en recensant les domaines prioritaires pour l’Afrique, en vue de promouvoir l’informatisation des pouvoirs publics et l’administration en ligne, y compris les infrastructures, la formation, le suivi et l’évaluation, la participation des citoyens, la création d’un environnement porteur et le financement. Le suivi de l’atelier sera assuré dans le cadre du Réseau et d’une collaboration avec la CEA et d’autres partenaires.

34. La CEA continue de s’appuyer sur divers partenariats bilatéraux et multilatéraux en vue de mener à bien ses activités. La CEA assure le secrétariat du Partenariat pour les TIC en Afrique, groupe informel de partenaires qui s’emploient à mobiliser des ressources et des compétences en vue de bâtir la société de l’information en Afrique.

35. La CEA sert par ailleurs de centre de coordination régional de l’Alliance mondiale pour le savoir et joue un rôle important en s’assurant que les partenaires africains participent aux activités de l’Alliance dans les domaines de la mobilisation des ressources, de la lutte contre la pauvreté, de l’accès au savoir et de l’enseignement. La CEA, en collaboration avec le Partenariat, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), l’Institut international pour la communication et le développement et l’Agence suisse pour le développement et la coopération, a récompensé des journalistes africains lors de la troisième Conférence mondiale sur le savoir, tenue à Kuala Lumpur du 11 au 13 décembre 2007. En 2007, les prix AISI pour les médias étaient axés sur les thèmes de la Conférence, à savoir les innovateurs, les technologies naissantes et les marchés émergents. Sur plus de 125 propositions, le jury a décerné un premier et un deuxième prix dans huit catégories à des lauréats du Bénin, du Burkina Faso, de l’Égypte, du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Mali, du Nigéria, de l’Ouganda, de la République-Unie de Tanzanie et de la Zambie.

36. Dans le cadre de l’AISI, la CEA a été l’un des organisateurs du Sommet «Connect Africa », qui s’est tenu les 29 et 30 octobre 2007 à Kigali, et à l’issue duquel les participants ont adopté cinq objectifs aux fins de combler le fossé numérique en Afrique. Le sommet était organisé par l’Union internationale des télécommunications, l’Union africaine, le Groupe de la Banque mondiale et l’Alliance mondiale des Nations Unies pour les TIC et le développement, en partenariat avec la Banque africaine de développement, l’Union africaine des télécommunications, la CEA et le Fonds mondial de solidarité numérique. Pour aider à la réalisation de ces objectifs, de nombreux participants ont annoncé d’importantes contributions, dont le total se chiffre à environ 55 milliards de dollars. Dans le cadre des activités préparatoires du Sommet, la CEA, en coopération avec le Centre canadien de ressources en cyberpolitiques (CCRcP), et en partenariat avec l’Union africaine, l’Internet Society, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) et l’Initiative pour une société ouverte en Afrique australe, a organisé deux ateliers, qui se sont tenus les 24 et 25 octobre 2007 sur les thèmes suivants: « Réglementation de l’accès à l’Internet » et

« Gestion de l’Internet », auxquels ont participé plus de 100 décideurs et autres parties prenantes des États membres. Les ateliers ont adopté une série de recommandations, qui ont été présentées à une conférence ministérielle africaine tenue le 26 octobre 2007.

37. Avec un financement du CRDI, et en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la CEA a commandité une étude conjointe relative à l’évaluation des besoins et à l’établissement du champ d’action de l’« Inforoute Santé de l’Afrique », réseau

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d’information en matière de santé publique à l’échelon des districts et système géospatial de santé. L’objectif de l’Inforoute Santé de l’Afrique est d’offrir aux décideurs, aux prestataires de soins et aux particuliers un accès peu coûteux à des informations et à des connaissances fiables concernant le secteur de la santé, d’améliorer la santé publique en unifiant les systèmes de surveillance épidémiologique et en harmonisant le suivi de la qualité des soins et de l’état de santé des populations; de diffuser les informations relatives à la surveillance épidémiologique dès qu’elles sont recueillies afin qu’elles puissent être aussitôt analysées et utilisées; et d’appuyer l’extraction de données et de connaissances. En vue d’examiner les données nécessaires et la méthodologie de l’étude, la CEA et l’OMS ont organisé un atelier d’évaluation des besoins, qui s’est tenu les 9 et 10 août 2007 à Addis -Abeba. Le premier rapport sur l’évaluation des besoins réalisée au Kenya, au Mozambique, au Rwanda, au Swaziland, en Ouganda et en République-Unie de Tanzanie, a été publié.

38. En collaboration avec la Banque africaine de développement et Microsoft, la CEA a organisé le premier forum sur les pratiques optimales en matière de TIC du 7 au 9 juin 2007 à Ouagadougou. Plus de 350 participants y ont assisté, dont trois chefs d’État, plus de 40 ministres et représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire, de la presse et des institutions financières internationales. Les participants ont examiné les stratégies et les solutions concrètes qui amélioreraient l’efficacité et la rentabilité des institutions du secteur public grâce à l’utilisation des TIC. Le forum a offert à des responsables de haut niveau de différentes parties de l’Afrique et d’autres pays en développement une tribune concrète où ils ont pu partager des données d’expérience et présenter des exemples réussis d’utilisation des TIC dans leur pays. La CEA et la BAD ont aussi organisé une discussion de groupe sur l’utilisation de la technologie dans les services publics en Afrique afin de sensibiliser davantage au travail mené par les gouvernements africains dans ce domaine conformément à l’initiative « Société de l’information en Afrique ». Les participants au groupe de travail comprenaient huit lauréats du prix 2007 sur la technologie et les pouvoirs publics en Afrique, qui ont échangé des informations sur leurs projets pour illustrer les pratiques optimales d’utilisation des TIC aux fins d’améliorer les services publics en Afrique.

39. Il convient aussi de citer les partenariats suivants :

• Avec le Gouvernement canadien, appui à la formulation et à la mise en œuvre de cyberpolitiques dans le cadre du projet ePol-Net, dont la CEA est le centre de coordination régional pour l’Afrique, entre décembre 2003 et mars 2008;

• Partenariat avec l’Institut international de l’UNESCO pour le renforcement des capacités en Afrique en vue de réaliser une étude sur les « Normes relatives aux technologies de l’information et des communications pour les enseignants africains », qui a été publiée en juin 2008 ;

• Partenariat avec l’UIT en vue de réaliser une étude conjointe sur « L’incidence des TIC sur l’emploi et la réduction de la pauvreté en Afrique » dans cinq pays (Égypte, Éthiopie, Kenya, Mozambique et Nigéria), étude qui a été publiée en 2008;

• Avec l’Agence suisse pour le développement et la coopération et son homologue allemande GTZ, appui à des activités visant à sensibiliser et à élargir la participation à la société de l’information;

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• Avec le Gouvernement canadien et le Gouvernement de la République de Corée, initiatives dans le domaine des politiques d’information géographique et foncière;

• En collaboration avec le PNUD, par l’intermédiaire du Groupe spécial sur les services interopérables du Groupe de travail de l’ONU sur l’information géographique, lancement d’un projet-pilote de plate-forme novatrice permettant l’interopérabilité des données spatiales.

40. Conformément à son engagement relatif à la création et à la gestion des connaissances sur le continent, la CEA poursuit son partenar iat avec des universités et instituts de recherche africains, ainsi qu’avec la société civile, les organisations de jeunes, les médias et les parlements africains. Les activités portent sur l’analyse des politiques, la réalisation de consensus et la mobilisation en faveur de la société de l’information. Parmi les autres matériels et services de vulgarisation produits par la CEA en vue de sensibiliser le public à l’utilisation des TIC pour le développement, il faut mentionner une série de notes d’orientation et d’ouvrages de politique générale.

f) Activités de renforcement des capacités

41. Le renforcement des capacités reste au cœur de la mission de la CEA visant à sensibiliser les pays africains à la contribution importante que les TIC peuvent apporter au développement socioéconomique. Les activités menées à la CEA par le Centre des technologies de l’information pour l’Afrique, centre de démonstration et d’apprentissage axé sur les TIC, ont permis à de nombreux organismes gouvernementaux, parlements natio naux, instituts universitaires et de recherche et organisations non gouvernementales du continent de recevoir une formation dans le domaine de l’utilisation et de l’application des TIC.

42. L’Institut africain de téléapprentissage fournit au Centre des moyens supplémentaires de formation en ligne en offrant des cours visant à renforcer les capacités des décideurs et des dirigeants, ainsi que des cours sur la gestion de l’Internet.

43. Des ateliers de renforcement des capacités aux fins de la mise en oeuvr e de l’initiative

« Société de l’information en Afrique » sont régulièrement organisés à l’intention des différentes parties intéressées, notamment de responsables du gouvernement central et des administrations locales, de parlementaires, de femmes, de jeunes, d’universitaires, et de représentants des médias et du secteur privé. Certains des ateliers ont débouché sur la création de réseaux de partenaires intéressés par l’utilisation des TIC au service du développement, contribuant ainsi à développer les partenariats dans le cadre de l’édification de la société de l’information.

g) Publications et études

Établissement de normes relatives aux technologies de l’information et de la communication pour les enseignants africains: évaluation des besoins des instituts de formation d’enseignants

44. L’Institut de l’UNESCO pour le renforcement des capacités (UNESCO-IICBA) a commandité, pour le compte de la CEA, une étude intitulée « Normes TIC pour le corps

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enseignant en Afrique », dans le contexte de l’initiative ePOL-NET Afrique, antenne africaine du Réseau mondial de ressources en cyberpolitique s. L’étude avait pour principal objectif de mettre au point un ensemble de directives et de normes devant permettre au système d’enseignement africain de bénéficier des progrès découlant des nouvelles technologies. Il s’agissait de recenser et d’analyser les politiques et directives existantes concernant l’utilisation des TIC pour la formation des enseignants au niveau des pays et de rendre compte des besoins perçus et des avantages attendus de la formulation, à l’échelle du continent, d’orientations relatives à l’utilisation des TIC dans ce contexte. L’étude visait à déterminer les besoins en TIC des enseignants en Afrique subsaharienne et à montrer comment différents pays africains pourraient tirer parti d’un cadre commun de mise en œuvre des TIC dans le secteur de l’enseignement, s’agissant en particulier de la formation des enseignants.

TIC, commerce et croissance économique en Afrique: perspectives et obstacles

45. En vue d’examiner le rôle que peuvent jouer les TIC dans le commerce à l’appui de la croissance, la CEA a organisé en 2006, dans le contexte de l’initiative ePOL-NET Afrique, antenne africaine du Réseau mondial de ressources en cyberpolitique, un colloque dont les débats ont portés sur une étude intitulée «TIC, commerce et croissance économique en Afrique: perspectives et obstacles ». À l’issue du colloque, une initiative a été lancée dans six pays (Afrique du Sud, Égypte, Éthiopie, Ghana, Kenya et Sénégal) pour étudier la manière dont les TIC influent sur le commerce et la croissance.

46. Si l’importance des TIC dans le développement des pays africains est à présent mieux reconnue, on n’en mesure pas encore bien l’effet sur le commerce intérieur e t international.

C’est ce que ces études visaient avant tout à évaluer. Elles ont permis de recenser les politiques permettant la formulation et la mise en œuvre de stratégies de soutien au commerce et à la croissance.

47. Les enquêtes de pays ont mis en relief la nécessité de mener une étude sur le commerce mobile: certains pays ont indiqué que la téléphonie mobile jouait un rôle vital dans l’atténuation de la pauvreté en facilitant les échanges et les services économiques destinés aux pauvres des zones rurales. La CEA a commandé des études sur le commerce mobile et la banque mobile au Kenya et au Sénégal ainsi qu’une enquête sur le commerce mobile en Afrique du Sud. Les résultats de ces études ont été compilés en un rapport distinct.

Le commerce mobile en Afrique: aperçu général avec référence à l’Afrique du Sud, au Kenya et au Sénégal

48. L'étude du rôle du téléphone mobile dans le commerce et la banque procède de recherches menées dans six pays sur le commerce électronique et la croissance économique en Afrique, du point de vue des possibilités offertes et des difficultés rencontrées. Compte tenu de l'explosion de la téléphonie mobile dans tout le continent, c'est devenu un domaine d'étude important, en particulier s'agissant des actions à mener pour favoriser ce domaine du développement, pour qu’il devienne une contribution non négligeable au développement économique de l'Afrique. La présente initiative analyse l'émergence, le statut et l'avenir de la banque mobile, notamment la banque par téléphone mobile, et s’appuie sur trois études menées en Afrique du Sud, au Kenya et au Sénégal.

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49. Les recommandations formulées à l’intention des gouvernements et d’autres parties prenantes portent sur l’élaboration de politiques visant à promouvoir les systèmes de communication couvrant les zones rurales les plus reculées, et qui soient d’un coût abordable pour les pauvres des zones aussi bien urbaines que rurales; la mise en place de services bancaires sans agences et l’adoption de mesures de protection des clients, dont une réglementation relative aux dépôts et à la traçabilité des opérations; une répartition équilibrée du marché entre les fournisseurs de téléphonie mobile et les institutions financières.

Étude analytique sur l’emploi et la réduction de la pauvreté

50. La CEA et l’UIT ont commandé une étude analytique sur l’emploi et la réduction de la pauvreté portant sur cinq pays (Égypte, Éthiopie, Kenya, Mozambique et Nigeria) dans le cadre de la mise en œuvre des documents issus du Sommet mondial sur la société de l’information, en particulier de la grande orientation C7 (annexe de l’Agenda de Tunis pour la société de l’information et les Objectifs du Millénaire pour le développement). Il s’agissait d’analyser l’impact des TIC sur l’emploi et l’atténuation de la pauvreté, compte tenu du fait que les TIC sont un secteur économique en pleine expansion, qui a ouvert des perspectives d’emploi sans précédent et qui peut stimuler la croissance et la compétitivité d’autres secteurs.

51. L’étude a passé en revue les politiques nationales et régionales en matière de TIC, de réduction de la pauvreté, d’emploi, d’investissement, de droits de propriété intellectuelle, d’industrie et de concurrence, de condition féminine, des jeunes, etc., et recensé les obstacles qui empêchent l’ application des TIC dans le secteur de l’emploi. Elle s’est aussi intéressée aux politiques applicables en matière d’accès et d’utilisation (télécommunications, informatique et radio et télédiffusion), de fiscalité, de sécurité des réseaux, de protection de la vie privée, de commerce électronique, de douanes et droits d’accise et de promotion des entreprises. La capacité du secteur privé (en particulier les petites et moyennes entreprises) de créer des emploi liés aux TIC a aussi été évaluée.

Rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de s conclus ions du Sommet mondial sur la société de l’information en Afrique

52. La CEA a envoyé un questionnaire aux interlocuteurs nationaux chargés des infrastructures de l’information et de la communication dans 53 États membres en vue d’évaluer les progrès réalisé dans la mise en œuvre des conclusions du Sommet mondial. Dix- huit États ont répondu (Bénin, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée- Bissau, Kenya, Madagascar, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Ouganda République démocratique du Congo, Sénégal, Soudan et Togo) et une communauté économique régionale (la COMESA) a mis en route une base de données de suivi. Une analyse des réponses reçues a été publiée et sera présentée à l’atelier qui sera organisé en Éthiopie en avril 2009 en préparation de la première session du Comité de l’information, de la science et de la technologie pour le développement, au cours duquel un mécanisme de suivi et une feuille de route seront élaborés pour évaluer la mise en œuvre des grandes orientations d’ici à 2015.

Étude sur l’investissement du secteur public à l’appui de la recherche- développement en matière de TIC en Afrique

53. En 2008, la CEA a commandé une étude sur l’investissement du secteur public à l’appui de la recherche-développement en matière de TIC en Afrique. Les principaux objectifs de l’étude étaient les suivants: recenser les entreprises qui soutiennent la recherche-

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développement en Afrique, évaluer leur contribution, mettre en relief les tendances et les différences observées entre les secteurs et proposer un projet assorti d’objectifs et d’activités grâce auquel la CEA pourrait tirer parti de ces ressources dans le contexte de la recherche- développement consacrée aux TIC en Afrique.

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2. La géo-information pour le développement

a) Élaboration de politiques relatives aux infrastructures nationales de données spatiales

54. Plusieurs avantages économiques peuvent être tirés de l’utilisation des services de géo- information. Grâce à une large diffusion des données et informations géospatiales, les services publics pourraient être améliorés. Les collectivités pourraient avoir accès aux informations et participer à la prise de décisions qui affectent leur bien-être socioéconomique.

Les prestataires de services pour lesquels la localisation et l’information géospatiale sont indispensables verront baisser le coût des opérations, ce qui stimulera l’activité économique.

Le rapport passe en revue les activités menées dans ce domaine s’agissant des questions de politique s, des questions technique s et de la coopération et coordination internationales.

Politiques relatives aux infrastructures de données spatiales

55. La CEA fournit des services consultatifs aux États membres qui mettent en place une infrastructure nationale de données spatiales. Faute de financements, certaines activités techniques menées à ce titre ont accusé des retards, mais plusieurs pays ont pris des mesures pour se doter des politiques voulues en matière d’infrastructures de données spatiales et de géo- information. La CEA fournit aussi une assistance aux États membres qui souhaitent élaborer des politiques nationales en matière de géo-information.

56. La CEA a prêté assistance aux pays suivants:

Botswana

57. La CEA a appuyé les efforts du pays visant à se doter d’un infrastructure de données spatiales en l’aidant à organiser un atelier réunissant les parties prenantes en novembre 2007.

Burundi

58. En mai 2007, la CEA a fourni au pays des services consultatifs dans le cadre d’un projet de renforcement des capacités en matière de géo- information visant à améliorer la structure et la gestion des ressources et données spatiales.

Cameroun

59. En janvier 2009, la CEA a fourni une assistance technique pour l’élaboration d’un projet de document relatif à un plan national de géomatique.

Côte d’Ivoire

60. En mai 2008, la CEA a fourni des services consultatifs et une assistance technique au Comité national de télédétection et d’information géographique pour l’élaboration d’ un document relatif à un plan national de géomatique. Les structures de production et de traitement des données spatiales et produits d’information géographique qui seront utilisés pour fournir des services publics et commerciaux à la population y sont exposées, ainsi que le cadre politique et institutionnel et les éléments techniques. Il s’agit d’éviter les doubles emplois au stade de la production comme à celui du traitement et de garantir une facilité

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d’accès aux usagers aux fins de la prise de décision et de la fourniture de services, l’objectif principal étant d’intégrer les données géospatiales dans ces deux processus.

Niger

61. En août 2008, la CEA a apporté une assistance technique pour l’élaboration d’un document relatif à un plan national de géomatique. Le document final fixera les normes et directives applicables pour garantir l’interopérabilité et la qualité des données et régler des questions connexes ; spécifiera le contenu des métadonnées géospatiales du noeud d’échange et des ensembles de données fondamentales, ainsi que le contenu d’un réseau fédéré de bases de données thématiques, avec protocole de transmission assorti de directives sur le partage de données entre différents fournisseurs publics et avec le secteur privé; énoncera des politiques et lignes directrices sur la responsabilité des conservateurs de données, l’accès et l’utilisation des données, etc. Un comité directeur composé de représentants des principales parties prenantes (ou un autre dispositif d’administration adéquat) aura son secrétariat à l’Institut géographique national du Niger.

Sierre Leone

62. La CEA a prêté une assistance à la Sierra Leone en 2007-2008 en mettant à sa disposition du matériel de référence et en révisant un projet de document relatif à l’intégration d’une infrastructure nationale de données spatiales dans l’infrastructure nationale d’information et de communication. Un soutien continue d’être apporté notamment en matière de cartographie et de cadastre. Une formation à la saisie et à la diffusion de métadonnées géospatiales a été dispensée au personnel du Ministère de l’aménagement d u territoire, de la planification territoriale, de l’environnement et de la statistique, ainsi qu’ aux spécialistes SIG locaux à la fin de 2008. Une assistance technique est apportée en vue de renforcer les ressources nationales en matière de géo-information et continuera de l’être tout au long de 2009.

b) Coopération et partenariats internationaux dans le domaine de la géo- information

63. Les partenariats avec des organisations internationales et régionales sont maintenus grâce à la participation à divers colloques consacrés à la géo-information aux niveaux national et sous -régional et aux contributions qui y sont apportées. Il s’agit par exemple des activités de renforcement des capacités menées dans le cadre du Groupe des observations de la Terre (GEO), des activités de haut niveau consacrées au rôle de la télédétection dans le développement durable de l’Afrique par l’UNESCO/UA et de la Réunion interinstitutions sur la coordination des activités spa tiales menées à l’échelle du système des Nations Unies.

64. La CEA a aussi apporté son concours à l’Union africaine, aux États membres et aux communautés économiques régionales en vue du lancement du projet AMESD (surveillance de l’environnement pour un développement durable) et de l’élaboration d’un cadre conceptuel pour le programme Kopernikus (GMES – observer notre planète pour un monde plus sûr).

Elle a appuyé les efforts faits par les États membres pour mettre en place un réseau régional en vue de renforcer l’intégration des observations spatiales et terrestres des dynamiques du couvert biophysique des sols en Afrique de l’Ouest.

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c) Publications et études

Rôle de la gestion de l’information dans l’élaboration de politiques foncières

65. La CEA a pub lié un guide sur le rôle de la gestion de l’information dans la formulation et la mise en œuvre de politiques foncières à l’intention des décideurs, des chercheurs, des universitaires et autres professionnels qui s’occupent de questions foncières en Afrique. L’importance de la technologie géospatiale pour la collecte et le traitement des données nécessaires à une bonne gestion des sols y est soulignée.

Rapport sur la définition d’ensembles de données fondamentales pour l’Afrique

66. La CEA a publié un rapport sur la définition d’ensembles de données fondamentales, qui se veut une première tentative de définir ce qui constitue le noyau indispensable de données géospatiales et de produits d’information auquel les décideurs pourraient adjoindre des ensembles de données de manière à assurer la cohérence géographique et à faciliter ainsi la prise de décisions sur des questions de développement socioéconomique.

Développement des SIG

67. Nœud d’échange de métadonnées: cette base de données est constamment enrichie.

Les cinq nœud s d’échange mis en place à la fin du mois de décembre 2008 comptaient plus de 10 000 enregistrements de métadonnées géospatiales.

68. Base de données sur les limites du deuxième niveau administratif: LA CEA met au point la composante africaine de la base de données géographiques. Des données sur les limites administratives ont été enregistrées dans 9 pays, ce qui porte à 17 le nombre de pays disposant de cartes pleinement validées, 8 pays étant en attente d’une validation finale de la part des organismes de cartographie nationaux.

69. Base de données géospatiales sur le programme de développement des infrastructures en Afrique: Cette base de données couvre toutes les infrastructures existantes ou projetées du continent, non seulement les voies ferrées, les aéroports, les réseaux routiers, ports et cours d’eaux, mais aussi les centrales hydroélectriques, nucléaires, au pétrole, au gaz, au charbon, géothermiques, éoliennes, etc. ainsi que les réseaux d’interconnexion des centrales. Une quarantaine d’ensemble de données ont été créés et présentés sous forme d’atlas numérique interactifs. La base de données se trouve dans le nœud d’échange de la CEA sur l’infrastructure régionale de données spatiales.

70. Cartographie des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD): Depuis 2007, la CEA dispose d’un outil analytique de géovisualisation afin de suivre et d’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des OMD au niveau national, la cartographie OMB (http://geoinfo.uneca.org/mdg). Un projet dérivé a été lancé pour mettre au point un outil analogue au niveau subnational, qui permette de visualiser les variations d’indicateurs socioéconomiques et, partant, de faciliter la prise de décisions . Si les ressources nécessaires pour financer le projet sont dégagées, la collecte et la validation de données administratives et socioéconomiques à l’échelon subnational s’en trouveront simplifiées.

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71. Base de données et interface des chaînes de valeur pour les produits agricoles. Un inventaire des données et ressources d’information disponibles a été dressé grâce à une vaste enquête menée avec des partenaires internationaux et régionaux , à savoir l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fond international pour le développement de l’agriculture (FIDA), l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), le Centre africain de statistique de la CEA (ACS) et le Département de l’agriculture des États-Unis. Les données recueillies ont été traitées, analysées et validées. Tous les ensembles de données spatiales et données auxiliaires ont été intégrés, stockés et gérés dans une base de données. Un séminaire a été organisé pour présenter ce qui a été fait et se mettre d’accord sur ce qui reste à faire.

72. Base de données sur la sécurité. Un prototype capable de générer une carte routière indiquant le chemin le plus court ou le plus commode entre un endroit et un autre et assortie de descriptifs a été mis au point. Un enquête à été menée pour enregistrer la localisation des points caractéristiques et autres points importants à Addis-Abeba et ailleurs en Éthiopie. Le prototype a été présenté à la Section de sûreté et de la sécurité de la CEA et aux services de la gestion de la sécurité sur le terrain en Éthiopie.

Le Référentiel géodésique africain (AFREF)

73. Ce projet est supervisé par un Comité directeur international, qui comprend notamment les membres d’un groupe de travail du Sous -comité de la géo- information du Comité de l’information pour le développement (CODI-Geo) de la CEA. Les principaux objectifs du projet sont la coordination des activités présentes et futures portant sur le calcul d’un datum géoc entrique africain, la mise en place et l’entretien d’un réseau de stations de référence et la mise à disposition gratuite de données. Trimble, le premier producteur mondial de matériel de géopositionnement par satellite (GPS) à usage professionnel, a fait don au projet du matériel nécessaire pour équiper cinq stations de référence GPS par l’intermédiaire de la CEA. Les stations en question feront partie du réseau qui servira à définir un référentiel géodésique uniforme pour l’Afrique.

74. Les sites choisis pour les stations sont : Maun (Botswana), Asosa (Éthiopie), Niamey (Niger), Kinshasa (République démocratique du Congo) et Moshi (République Unie de Tanzanie). Chaque accord de conservation doit être signé par l’autorité nationale chargée des levés et du contrôle géodésique ou par les organisations habilitées à procéder aux levés GPS différentiels précis. En 2008, deux stations ont été installées et mises en fonction. Les sites de deux autres stations ont été choisis et l’installation est en cours. Pour la cinquième station, l’accord de conservation est toujours en cours de négociation avec le pays hôte.

75. Une réunion spéciale du Comité directeur a été organisée en marge de l’atelier Africa Array 2008. À cette occasion, certaines modifications ont été apportées à l’organigramme de l’AFREF. Le Comité a également fait le point des progrès accomplis et recommandé que soient explorées les possibilités d’utilisations multiples et de colocation des GNSS (systèmes de navigation par satellite) et autres matériels et infrastructures d’observation de la Terre. Un questionnaire d’enquête a été établi afin de dresser l’inventaire des projets GNSS en cours sur le continent. Un stage de formation à l’installation et à l’entretien des stations est organisé en partenariat avec Trimble Corporation et le Centre régional de cartographie des ressources pour le développement. La CEA aide à la sélection de techniciens qualifiés qui suivront le stage.

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B. État de la science et de la technologie pour le développement en Afrique

1. Promouvoir la science, la technologie et l’innovation et les mettre au service du développement

76. Depuis le récent repositionnement de la CEA, l’accent est mis sur le renforcement de la capacité des États membres de tirer parti des STI pour favoriser leur développement socioéconomique. De ce fait, la CEA joue un rôle plus actif dans ce qui est fait pour accélérer le projet scientifique de l’Afrique. En 2007, elle a désigné un groupe consultatif sur la science et la technologie qui est chargé de conseiller le Secrétaire exécutif sur le programme scientifique et technologique de la CEA. Elle compte aussi renforcer ses liens avec les scientifiques du continent et encourager le consensus sur les questions de STI qui se posent sur le continent, afin de soute nir les activités menées dans ce domaine, notamment:

Le Partenariat scientifique avec l’Afrique

77. La CEA, la Commission de l’Union africaine (CUA) et leurs partenaires ont organisé avec succès une conférence intitulée « Partenariat scientifique avec l’ Afrique » à Addis- Abeba du 3 au 7 mars 2008. Cette manifestation a attiré quelque 800 participants, non seulement des scientifiques et des techniciens mais aussi des représentants officiels, universitaires, hommes et femmes d’affaires, journalistes, membres d’organisation de la société civile et étudiants. Le premier objectif de la conférence était d’explorer les moyens dont les organismes scientifiques pourraient accroître leur collaboration avec les projets internationaux de recherche-développement et y participer plus activement.

78. La conférence a recommandé que le CEA établisse, en collaboration avec la CUA et l’UNESCO et dans le cadre du Plan d’action consolidé pour la science et la technologie de l’UA/NEPAD, un groupe de travail qui serait chargé de définir les priorités de la mise en œuvre des recommandations et idées issues de la conférence aux niveaux régional, sous- régional et national dans les limites du mandat de chaque institution.

79. La résolution 856 (XLI), intitulée « Partenariat scientifique avec l’Afrique: renforcer la recherche-développement et l’innovation pour le développement socioéconomique de l’Afrique » a été adoptée à la première session de la Conférence conjointe des ministres de l’économie et des finances des pays de l’UA et des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, qui s’est tenue à Addis-Abeba du 31 mars au 2 avril 2008. L’Union africaine et la CEA étaient invitées à établir, en collaboration avec le groupe thématique science et technologie, la BAD et d’autres partenaires internationaux, le Groupe thématique africain pour la science et la technologie afin d’encourager l’application coordonnée des résultats de la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’ Afrique. Le Groupe thématique devrait rendre compte des progrès accomplis à la Conférence conjointe suivante.

80. En décembre 2008, la CEA a lancé la Science with Africa e-newsletter (http://www.uneca.org/scie ncewithafrica/main.html). Ce bulletin trimestriel donne des informations sur la suite donnée aux conclusions de la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique et sur d’autres sujets connexes. Les activités de suivi sont les suivantes:

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Feuille de route pour la science, la technologie et l’agriculture en Afrique

81. En collaboration avec l’UA, la CEA a organisé un atelier le 6 juin 2008 pour développer 20 idées émises lors de la C onférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique et en faire des projets concrets permettant de stimuler la recherche-développement et les STI au niveau national au cours des sept prochaines années. Ces projets s’articulaient autour de cinq domaines clefs: financement, innovation, capital humain, développement des entreprises et vulgarisation et plaidoyer. Certains de ces projets ont déjà été lancés tandis que d’autres requièrent encore une préparation et devraient être lancés au cours des cinq prochaines années.

Lignes directrices pour la recherche en matière de santé: Afroguide

82. Un groupe d’expert s’est réuni à Addis-Abeba les 25 et 26 novembre 2008 afin d’élaborer des lignes directrices pour la recherche en matière de santé. La CEA l’a organisé en collaboration avec la CUA et l’Alliance pour de bonnes pratiques cliniques-Europe en tant que suivi de la table ronde sur le même sujet qui a en lieu pendant la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique. Le groupe d’experts a recommandé: la mobilisation des ressources nécessaires; la mise en réseau des connaissances pour favoriser le renforcement des capacités; l’interfécondation des idées de manière à ce que leur impact se fasse sentir dans toutes les régions et dans tous les secteurs; l’adoption d’une stratégie pour la mise en œuvre de lois, politiques et pratiques types aux niveaux continental, régional, national et local.

Commercialiser le fruit de la recherche scientifique en Afrique

83. Ce projet a été lancé le 6 décembre 2008 par la CEA et l’institut de recherche RTI International afin de renforcer les liens entre recherche scientifique et développement des entreprises. Il s’agit d’aider les chercheurs africains à commercialiser le résultat de leurs recherches grâce à des bourses offertes par RTI International.

Planification et gouvernanc e en matière de technologie

84. En collaboration avec la Commission scientifique, technique et de la recherche de l’UA, le Bureau régional pour l’Afrique du Conseil international pour la science et le Conseil national kenyen pour la science et la technolo gie, la CEA a organisé à Nairobi, du 24 au 27 février 2009, un atelier de formation sur la planification et la gouvernance en matière de technologie, comme l’avait recommandé la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique en vue de favoriser le transfert, l’adaptation et l’appropriation des technologies.

2. Appui aux États membres

Appui de la CEA au Mozambique: mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de STI

85. Suite à une demande du Gouvernement mozambicain et conformément au Mémorandum d’accord entre ce dernier et la CEA sur la coopération et les programmes et activités conjoints en matière de TIC et de science et technologie pour le développement, la CEA a prêté un appui au Ministère mozambicain de la science et de la technolo gie pour la mise en œuvre de la stratégie relative aux STI. La CEA a nommé un consultant international

Références

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