• Aucun résultat trouvé

État de la science et de la technologie pour le développement en Afrique

1. Promouvoir la science, la technologie et l’innovation et les mettre au service du développement

76. Depuis le récent repositionnement de la CEA, l’accent est mis sur le renforcement de la capacité des États membres de tirer parti des STI pour favoriser leur développement socioéconomique. De ce fait, la CEA joue un rôle plus actif dans ce qui est fait pour accélérer le projet scientifique de l’Afrique. En 2007, elle a désigné un groupe consultatif sur la science et la technologie qui est chargé de conseiller le Secrétaire exécutif sur le programme scientifique et technologique de la CEA. Elle compte aussi renforcer ses liens avec les scientifiques du continent et encourager le consensus sur les questions de STI qui se posent sur le continent, afin de soute nir les activités menées dans ce domaine, notamment:

Le Partenariat scientifique avec l’Afrique

77. La CEA, la Commission de l’Union africaine (CUA) et leurs partenaires ont organisé avec succès une conférence intitulée « Partenariat scientifique avec l’ Afrique » à Addis-Abeba du 3 au 7 mars 2008. Cette manifestation a attiré quelque 800 participants, non seulement des scientifiques et des techniciens mais aussi des représentants officiels, universitaires, hommes et femmes d’affaires, journalistes, membres d’organisation de la société civile et étudiants. Le premier objectif de la conférence était d’explorer les moyens dont les organismes scientifiques pourraient accroître leur collaboration avec les projets internationaux de recherche-développement et y participer plus activement.

78. La conférence a recommandé que le CEA établisse, en collaboration avec la CUA et l’UNESCO et dans le cadre du Plan d’action consolidé pour la science et la technologie de l’UA/NEPAD, un groupe de travail qui serait chargé de définir les priorités de la mise en œuvre des recommandations et idées issues de la conférence aux niveaux régional, sous-régional et national dans les limites du mandat de chaque institution.

79. La résolution 856 (XLI), intitulée « Partenariat scientifique avec l’Afrique: renforcer la recherche-développement et l’innovation pour le développement socioéconomique de l’Afrique » a été adoptée à la première session de la Conférence conjointe des ministres de l’économie et des finances des pays de l’UA et des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, qui s’est tenue à Addis-Abeba du 31 mars au 2 avril 2008. L’Union africaine et la CEA étaient invitées à établir, en collaboration avec le groupe thématique science et technologie, la BAD et d’autres partenaires internationaux, le Groupe thématique africain pour la science et la technologie afin d’encourager l’application coordonnée des résultats de la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’ Afrique. Le Groupe thématique devrait rendre compte des progrès accomplis à la Conférence conjointe suivante.

80. En décembre 2008, la CEA a lancé la Science with Africa e-newsletter (http://www.uneca.org/scie ncewithafrica/main.html). Ce bulletin trimestriel donne des informations sur la suite donnée aux conclusions de la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique et sur d’autres sujets connexes. Les activités de suivi sont les suivantes:

Feuille de route pour la science, la technologie et l’agriculture en Afrique

81. En collaboration avec l’UA, la CEA a organisé un atelier le 6 juin 2008 pour développer 20 idées émises lors de la C onférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique et en faire des projets concrets permettant de stimuler la recherche-développement et les STI au niveau national au cours des sept prochaines années. Ces projets s’articulaient autour de cinq domaines clefs: financement, innovation, capital humain, développement des entreprises et vulgarisation et plaidoyer. Certains de ces projets ont déjà été lancés tandis que d’autres requièrent encore une préparation et devraient être lancés au cours des cinq prochaines années.

Lignes directrices pour la recherche en matière de santé: Afroguide

82. Un groupe d’expert s’est réuni à Addis-Abeba les 25 et 26 novembre 2008 afin d’élaborer des lignes directrices pour la recherche en matière de santé. La CEA l’a organisé en collaboration avec la CUA et l’Alliance pour de bonnes pratiques cliniques-Europe en tant que suivi de la table ronde sur le même sujet qui a en lieu pendant la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique. Le groupe d’experts a recommandé: la mobilisation des ressources nécessaires; la mise en réseau des connaissances pour favoriser le renforcement des capacités; l’interfécondation des idées de manière à ce que leur impact se fasse sentir dans toutes les régions et dans tous les secteurs; l’adoption d’une stratégie pour la mise en œuvre de lois, politiques et pratiques types aux niveaux continental, régional, national et local.

Commercialiser le fruit de la recherche scientifique en Afrique

83. Ce projet a été lancé le 6 décembre 2008 par la CEA et l’institut de recherche RTI International afin de renforcer les liens entre recherche scientifique et développement des entreprises. Il s’agit d’aider les chercheurs africains à commercialiser le résultat de leurs recherches grâce à des bourses offertes par RTI International.

Planification et gouvernanc e en matière de technologie

84. En collaboration avec la Commission scientifique, technique et de la recherche de l’UA, le Bureau régional pour l’Afrique du Conseil international pour la science et le Conseil national kenyen pour la science et la technolo gie, la CEA a organisé à Nairobi, du 24 au 27 février 2009, un atelier de formation sur la planification et la gouvernance en matière de technologie, comme l’avait recommandé la Conférence sur le Partenariat scientifique avec l’Afrique en vue de favoriser le transfert, l’adaptation et l’appropriation des technologies.

2. Appui aux États membres

Appui de la CEA au Mozambique: mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de STI

85. Suite à une demande du Gouvernement mozambicain et conformément au Mémorandum d’accord entre ce dernier et la CEA sur la coopération et les programmes et activités conjoints en matière de TIC et de science et technologie pour le développement, la CEA a prêté un appui au Ministère mozambicain de la science et de la technolo gie pour la mise en œuvre de la stratégie relative aux STI. La CEA a nommé un consultant international

pour trois mois à compter du 1er janvier 2009 et l’a chargé de conseiller le Ministère sur la mise en œuvre de cette stratégie qui intègre les plans en matière de TIC.

3. Améliorer l’accès au savoir scientifique

86. La CEA a lancé l’initiative « Accès au savoir scientifique en Afrique » à l’intention des scientifiques, décideurs, étudiants et chercheurs du continent, qui se veut avant tout un mécanisme permettant aux scientifiques africains de puiser dans le savoir mondial ainsi que dans les connaissances autochtones favorables à la croissance économique et sociale.

4. Partenariats dans le domaine de la science et de la technologie

87. La CEA collabore étroitement avec l’ UA, le NEPAD et la Conférence ministérielle sur la science et la technologie pour la mise en œuvre du Plan d’action consolidé adopté par la Conférence. Suite à une recommandation formulée par le Bureau de la Conférence le 2 mai 2008, un groupe thématique africain sur la science et la technologie a été créé pour coordonner les activités menées au titre du Plan d’action consolidé et, par souci d’éviter les doubles emplois et le gaspillage de ressources, la CEA en assure la vice-présidence. La CEA participe activement en qualité de coordinatrice au Groupe thématique des Nations Unies et au Groupe thématique africain sur la science et la technologie. Elle est aussi point focal pour la science, la technologie et les secteurs productifs du Comité exécutif des affaires économiques et sociales et collabore activement avec les milieux scientifiques et technologiques, notamment le Réseau africain des institutions scientifiques et techniques et le Conseil international pour la science. La CEA a reçu un soutien de l’Agence suisse pour le développement et la coopération pour financer la participation de scientifiques des pays les moins avancés.

5. Partenaires pour la science et la technologie

Forum de la science, de la technique et de l’innovation pour le développement: constituer une base scientifique et technologique africaine

88. Depuis mai 2007, la CEA s’occupe d’une discussion en ligne sur le thème: les STI au service du développement (http://www.dgroups.org/groups/sti4d-africa), qui vise à rapprocher les internautes intéressés par le projet scientifique africain et le programme de la CEA. Plus de 600 internautes – décideurs en matière de science et de technologie, consultants et autres parties prenantes – ont participé à ce Forum. Ils ont pu partager des connaissances et des données d’expérience sur des questions comme le rôle des scientifiques en Afrique, les lacunes et les difficultés du développement scientifique et technologique du continent et les grandes questio ns connexes, le rôle des TIC dans le progrès scientifique et technologique et le rôle de la science et de la technologie dans le progrès des TIC, feuille de route, perspectives, difficultés, questions liées à l’accès au savoir scientifique, situation actuelle, restrictions à l’accès, zones concernées et ressources nécessaires pour constituer une base scientifique et technologique africaine (recherche, édition, mobilisation de fonds, gestion scientifique et technologique, etc.).

6. Publications et études

Compendium des politiques, institutions, programmes et pratiques en matière de STI en Afrique

89. La CEA a commencé à travailler sur cette publication non périodique en vue d’aider la États membres à mesurer leurs progrès et à mettre en commun leurs données d’expérience et leurs meilleures pratiques en matière de promotion des STI. La publication sera prête à la fin de 2009.

Activités STI en Afrique : l’expérience de la Communauté d’Afrique de l’Est

90. La CEA a aussi commencé à travailler sur cette publication non périodique, pour laquelle des contributions sont attendues des États membres. Cette publication aussi sera prête à la fin de 2009.

Promouvoir la science, la technologie et l’innovation et les mettre au service du développement durable en Afrique

91. Cette publication porte sur les perspectives et les difficultés du continent lorsqu’il s’agit de promouvoir un développement durable fondé sur la science. Les mesures à prendre pour renforcer les STI et les utiliser pour venir à bout des problèmes chroniques qui entravent le développement de l’Afrique y sont décrites. L’objectif est d’indiquer la marche à suivre pour aider les pays les plus pauvres de la planète à construire un avenir durable sur le plan économique. La production scientifique de 43 pays qui ont accumulé le plus de retard sur le plan scientifique et technique d’après l’Académie des sciences pour la Tiers Monde (TWAS) sera évaluée ainsi que l’impact des STI sur leur développement.

C. Défis et enseignements tirés des activités menées en matière de TIC, de

Documents relatifs