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INTRODUCTION À L ÉPÎTRE DE JACQUES

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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INTRODUCTION À L’ÉPÎTRE DE JACQUES

AVANT-PROPOS

A. C’était le livre préféré de Soren Kierkegaard dans tout le Nouveau Testament, du fait qu’il met un accent sur le Christianisme pratique, quotidien.

B. C’était le livre du Nouveau Testament le moins préféré de Martin Luther du fait qu’il semble contredire le concept de ‘‘la justification par la foi’’ de Paul, lequel concept est mis en relief dans

les livres de Romains et Galates (cfr. Jacques 2 :14-26).

C. C’est un genre très différent des autres livres du Nouveau Testament :

1. Il ressemble plus à un livre de Proverbes (Littérature de Sagesse) édicté dans la nouvelle alliance par un prophète fougueux

2. Il fut écrit très tôt après la mort de Jésus et est très Juif et très pratique

AUTEUR

A. Traditionnellement, c’est Jacques (en Hébreu, “Jacob”), le demi-frère de Jésus (un des quatre fils de Marie et Josèphe (cfr. Matt. 13 :55 ; Marc 6:3), qui est reconnu comme son auteur. Il fut responsable de l’Église de Jérusalem (48-62 ap. J.-C., cfr. Actes 12 :17 ; 15 :13-21 ; 21 :18 ; I Cor. 15 :7 ; Gal. 1 :19 ; 2 :12).

1. On l’appelait “Jacques le Juste” et fut plus tard surnommé “genoux du chameau” parce qu’il priait constamment sur ses genoux (d’après Hégésippe, cité par Eusèbe).

2. Jacques n’était devenu croyant qu’après la résurrection (cfr. Marc 3 :21,31 ; Jean 7 :5). Jésus lui est apparu personnellement après la résurrection (cfr. I Cor. 15 :7).

3. Il était présent dans la chambre haute AVEC LES DISCIPLES (cfr. Actes 1 :14) et probablement aussi lors de la venue de l’Esprit à la Pentecôte.

4. Il était probablement marié (cfr. I Cor. 9 :5).

5. Paul le considère comme une colonne (probablement un apôtre, cfr. Gal. 1 :19), mais il ne faisait pas partie de Douze (cfr. Gal. 2 :9 ; Actes 12 :17 ; 15 :13).

6. Dans son ouvrage ‘‘Les Antiquités Juives,’’ 20.9.1, Flavius Josèphe soutient qu’il fut lapidé en l’an 62 ap. J.-C. sur ordre des Sadducéens du Sanhédrin ; mais une autre tradition (cfr. Les écrivains du deuxième siècle, Clément d’Alexandrie ou Hégésippe) affirme plutôt qu’il fut précipité du haut de la muraille du Temple.

7. Durant plusieurs générations après la mort de Jésus, l’église de Jérusalem avait toujours à sa tête un parent de Jésus.

B. Dans son livre ‘‘Studies in the Epistle of James,’’ A. T. Robertson affirme également la paternité de Jacques sur cette épître. “Il y a plusieurs preuves faisant voir que l’épître a été écrite par l’auteur

du discours con tenu dans Actes 15 :13-21—délicates similarités de pensée et de style, trop subtiles pour être une simple imitation ou copie. La même ressemblance apparaît entre l’Épître de Jacques et la lettre envoyée à Antioche, laquelle était probablement aussi écrite par Jacques (Actes 15 :23-29).

On y trouve, par ailleurs, des réminiscences apparentes du Sermon sur la Montagne, que Jacques

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pourrait avoir entendu personnellement ou tout au moins aurait eu vent de sa substance. On constate, en effet, que l’épître reflète la même vivacité d’imagerie caractéristique de l’enseignement de Jésus”

(p.2). A. T. Robertson a suivi là le livre de J. B. Mayor intitulé ‘‘The Epistle of St. James,’’ pp. iii-iv.

C. Deux autres personnes portent le nom de Jacques au sein du groupe apostolique Néotestamentaire.

Cependant, Jacques, le frère de Jean, fut tué plus tôt en l’an 44 ap. J.-C. par Hérode Agrippa Ier (cfr.

Actes 12 :1-2).

L’autre Jacques, “le mineur” ou “le plus jeune” (cfr. Marc 15 :40) n’est jamais mentionné nulle part ailleurs en dehors des listes des apôtres. L’auteur de l’épître était quant à lui apparemment très connu.

D. Il a été développé trois théories relatives à la relation liant Jacques à Jésus :

1. Jérôme a dit qu’il était un cousin de Jésus (de par l’union entre Alphée et Marie de Clopas). Il a déduit cela de la comparaison entre Matt. 27 :56 et Jean 19 :25.

2. La tradition Catholique Romaine affirme qu’il était un demi-frère d’un précédent mariage de Josèphe (cfr. Commentaire d’Origène sur Matthieu 13 :55 et le livre d’Epiphane, ‘‘Hérésies,’’ 78).

3. Tertullien (160-220 ap.), Helvidiens (366-384 ap. J.-C.) et la plupart des Protestants affirment qu’il était un vrai demi-frère de Jésus issu de Josèphe et Marie (cfr. Matt. 13 :55 ; Marc 6 :3).

4. Historiquement, les options #1 et #2 furent développées pour sauvegarder l’ultérieure doctrine Catholique Romaine de la virginité perpétuelle de Marie.

DATE

A. Si l’on accepte la paternité ci-dessus, il y a alors deux dates possibles :

1. Une date antérieure, avant le Concile de Jérusalem (Actes 15) en l’an 49 ap. J.-C. (Si cette date est vraie, alors Jacques est le plus ancien livre du Nouveau Testament à circuler).

2. Une date tardive, juste avant la mort de Jacques en 62 ap. J.-C.

B. Quelques données en faveur de la date antérieure : 1. L’usage de “synagogue” (“assemblée”) au chap. 2 :2 2. L’absence d’une organisation ecclésiastique

3. L’usage du terme “ancien” dans son sens Juif au chap. 5 :14

4. Pas de mention de la controverse autour de la mission auprès des Gentils (cfr. Actes 15) 5. Jacques semble s’adresser aux premières communautés des Juifs croyants [convertis au Christianisme] qui vivaient loin de Jérusalem et probablement en dehors de la Palestine (cfr. 1 :1) C. Données favorables à la date tardive

1. La probable réaction de Jacques (cfr. 2 :14-26) à la lettre de Paul aux Romains (cfr. 4 :1...), usant d’une approche contraire pour corriger un usage inapproprié que les hérétiques faisaient des prédications ou écrits de Paul (cfr. II Pierre 3 :15-16).

2. Apparemment, le livre suppose les doctrines Chrétiennes de base à cause de leur absence totale du livre.

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DESTINATAIRES

A. La référence “aux douze tribus qui sont dans la dispersion” (1 :1) est notre indice majeur. En outre, l’inclusion de la lettre dans les “épîtres catholiques” (lettres adressées à plusieurs églises) reflète

sa nature encyclique. Il va de soi qu’une église n’est pas aussi importante qu’un groupe spécifique d’individus dispersés, et ici ceux-ci semblent être des Juifs Chrétiens en dehors de la Palestine.

B. Quoique l’épître de Jacques ait une saveur Juive, elle est cependant adressée à une audience Chrétienne. Cela est confirmé par :

1. l’usage du terme “frère” (cfr. 1 :2,16,19 ; 2 :1,5,14 ; 3 :1,10,12 ; 4 :11 ; 5 :7,9,10,12,19) 2. l’usage du terme “Seigneur” (cfr. 1 :1, 7,12 ; 2 :1 ; 4 :10,15 ; 5 :4, 7, 8, 10, 11, 14,15) 3. la spécifique mention de la foi en Christ (cfr. 2 :1) ; et (4) l’attente du retour de Jésus (cf. 5 :8).

C. L’expression du chap. 1 :1 peut être interprétée de trois manières possibles : 3

1. Les Juifs – Ceci semble improbable à cause de l’usage récurrent de “bien-aimé,” le manque de vérités majeures de l’Évangile de Jésus, ainsi que la mention spécifique de la foi en Christ au chap. 2 :1. En outre, après l’Exil Babylonien, beaucoup d’entre les douze tribus originelles n’étaient jamais rentrés. La même métaphore est employée symboliquement en rapport avec les croyants dans Apoco.

7 :4-8.

2. Les Juifs Chrétiens - C’est l’option la plus probable du fait de la saveur Juive du livre et de la position de leadership assumée par Jacques au sein de l’église de Jérusalem.

3. L’Église en tant qu’Israël Spirituelle – Ceci est possible à cause de l’usage du terme “diaspora ” dans I Pierre 1 :1 de l’allusion d’Israël Spirituelle (cfr. Rom. 2 :28-29 ; 4 :16-25 ; Gal. 3 :7,29 ; 6 :16 ; I Pi. 2 :5,9) faite à l’Église (Croyants Juifs et Gentils) par Paul.

OCCASION Il y a deux théories principales :

A. Une tentative d’appliquer la Nouvelle Alliance spécifiquement aux Juifs Chrétiens du premier siècle qui vivaient dans des environnements païens.

B. Certains pensent que les Juifs Chrétiens étaient alors persécutés par des Juifs riches. Il est aussi possible que ces premiers Chrétiens aient subi des abus antisémites de la part des païens. Ce qui

est sûr est que c’était un temps de persécution et de grands besoins physiques (cfr. 1 :2-4, 12; 2:6- 7; 5:4-11,13-14).

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GENRE LITTÉRAIRE

A. Cette lettre/sermon reflète une connaissance de la littérature de sagesse, aussi bien canonique (Job – Cantique des Cantiques) qu’inter-biblique (l’Ecclésiastique, environ 180 av. J.-C.). Elle porte sur la vie pratique – la foi en action (cfr. 1 :3-4).

B. En certains points, le style est très similaire à celui des enseignants de la sagesse Juive et à celui des enseignants moraux itinérants Grecs et Romains (tels les Stoïciens). On peut citer à titre d’exemples :

1. Une structure vague (passant d’un sujet à l’autre) 2. Beaucoup d’impératifs (± 54)

3. Usage de la diatribe (un supposé protestataire qui pose des questions, cfr. 2 :18 ; 4 :13). On trouve aussi cela dans Malachie, Romains, et I Jean.

C. Bien qu’il y ait peu de citations tirées directement de l’Ancien Testament (cfr. 1 :11 ; 2 :8, 11,23 ; 4 : 6), comme dans le livre de l’Apocalypse, il y a cependant beaucoup d’allusions à l’Ancien Testa- ment.

D. L’esquisse semble plus longue que le livre lui-même ; Cela reflète la technique Rabbinique consistant à sauter d’un sujet à l’autre en vue de pouvoir maintenir l’attention de l’audience. Les Rabbis avaient baptisé cette technique du nom de “perles sur une ficelle ou fil des perles.”

E. Jacques semble être une combinaison des différents genres littéraires de l’Ancien Testament : (1) sagesse (enseignants de la sagesse) et (2) prophétique (beaucoup plus comme Amos ou Jé- rémie). Il se sert des vérités de l’Ancien Testament qu’il plonge dans les enseignements de Jé- sus, notamment le Sermon sur la Montagne. (Voir section B ci-après).

F. Richard N. Longe Necker dit dans son livre ‘‘Biblical Exegesis in the Apostolic Period,’’ p. 69, qu’

on peut aussi soutenir que la lettre (Jacques) avait été écrite par Jacques d’abord comme une homélie ou un sermon – peut-être des extraits d’un certain nombre des sermons de Jacques et que c’est seulement plus tard qu’elle sera transformée en lettre et circulera largement.

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CHAPITRE 1.

UNE FOI VIVANTE DANS LES ÉPREUVES ET LES TENTATIONS

A. Epreuves et sagesse.

1. Salutations de Jacques. (Jac 1 :1)

Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dispersées : Salutations.

a. Jacques : Plusieurs hommes nommés Jacques sont mentionnés dans le Nouveau Testament, mais une tradition fiable attribue ce livre à celui appelé Jacques le Juste - le demi-frère de Jésus (Mat 13 :15), et frère de Jude (Jud 1 :1), qui a dirigé l'église à Jérusalem (Act 15 :13).

i. Parmi les autres hommes nommés Jacques, on peut citer

- Jacques, frère de Jean et fils de Zébédée, le premier apôtre martyr, également connu sous le nom de Jacques le Mineur (Mat 10 :2, Mar 15 :40, Act 12 :2).

- Jacques, fils d'Alphée, un autre des douze disciples (Mat 10 :3).

- Jacques, le père de l'"autre" apôtre Judas (Luc 6 :16).

ii. Une histoire ancienne de l'église dit que Jacques était un tel homme de prière que ses genoux avaient de larges et épaisses callosités, les faisant ressembler aux genoux d'un chameau. Il est également dit que Jacques a été martyrisé à Jérusalem en étant poussé d'un point élevé du temple. Mais la chute ne l'a pas tué et il a été battu à mort sur le sol alors qu'il priait pour ses agresseurs.

b. Un serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ : Le fait de savoir que ce Jacques était le demi- frère de Jésus rend d'autant plus significative son auto-présentation. Il ne se proclame pas "le frère de Jésus", mais seulement un serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. Jésus n'était pas seulement le frère de Jacques ; plus important encore, Jésus était son Seigneur.

i. Serviteur de Dieu est un mot important. Il traduit le mot grec ancien "doulos" : "Un esclave, un serviteur, celui qui est dans une relation permanente de servitude avec un autre... Chez les Grecs, avec leur fort sentiment de liberté personnelle, le terme avait une connotation dégradante." (Hiebert) ii. Seigneur est un mot important. Il traduit le mot grec ancien kurios. Il signifie que Jacques considérait Jésus comme Dieu. "Les Juifs hellénistiques utilisaient Kurios comme nom de Dieu ; la non-utilisation de cet article prend toute son importance lorsqu'on se souvient que o Kurios, "Dominus", était un titre donné aux premiers empereurs romains pour exprimer leur divinité".

(Oesterley dans Expositor's)

c. Aux douze tribus : Ce que Jacques entend par la référence aux douze tribus est difficile à comprendre. Jacques écrit-il une lettre uniquement à des chrétiens d'origine juive, ou à tous les chrétiens ? Certainement, cette lettre s'applique à tous les chrétiens. Il est probable que Jacques a écrit sa lettre avant que les païens ne soient introduits dans l'église, ou avant que les chrétiens païens n'émergent en nombre important.

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i. Les douze tribus est une figure de rhétorique juive qui faisait parfois référence au peuple juif dans son ensemble (Mat 19 :28 ; Act 26 :7).

ii. Qui sont dispersées à l'étranger : À cette époque, le peuple juif était dispersé dans le monde entier.

Il y avait des communautés chrétiennes parmi presque toutes les communautés juives du monde entier. Concernant l'étendue de la dispersion, Josèphe écrit : "Il n'y a pas de ville, pas de tribu, qu'elle soit grecque ou barbare, dans laquelle la loi et les coutumes juives n'aient pris racine". (Cité dans Barclay)

iii. Comme cette lettre a été écrite pour le corps des chrétiens tel qu'il existait à l'époque, elle nous est destinée aujourd'hui. Certaines personnes ont pensé que le livre de Jacques n'est pas important pour les chrétiens, et d'autres ont cité la célèbre estimation de Martin Luther de Jacques comme "une lettre pleine de paille". Mais la remarque de Luther doit être comprise dans son contexte. Son intention était d'observer qu'il y avait peu ou rien dans le fait que Jacques prêchait l'évangile de la justification par la foi seule. Dans un autre endroit, il écrivit à propos du livre de Jacques : "Je pense beaucoup à l'épître de Jacques, et la considère comme précieuse... Elle n'expose pas les doctrines humaines, mais insiste beaucoup sur la loi de Dieu". (Cité dans Barclay)

iv. Martin Luther savait et a enseigné exactement ce que le livre de James enseigne. Ce qui suit est tiré de sa préface aux Romains concernant la foi salvatrice : O c'est une chose vivante, active et puissante, cette foi. Il est impossible qu'elle ne fasse pas sans cesse de bonnes choses. Elle ne se demande pas si de bonnes œuvres doivent être faites, mais avant que la question ne soit posée, elle l'a déjà fait, et elle les fait constamment. Or, celui qui ne fait pas de telles œuvres est un non-croyant. Il tâtonne et cherche la foi et les bonnes œuvres, mais ne sait ni ce qu'est la foi ni ce que sont les bonnes œuvres. Pourtant, il parle et parle, avec beaucoup de mots, de la foi et des bonnes œuvres. (cité dans Moo)

v. À bien des égards, nous écoutons le livre de Jacques parce qu'il fait écho à l'enseignement de Jésus.

Il y a au moins quinze allusions au Sermon sur la montagne dans Jacques. Un homme qui connaissait l'enseignement de Jésus et le prenait au sérieux a écrit cette lettre.

d. Salutations : La salutation Salutations était la manière habituelle en Grèce d'ouvrir une lettre. Paul ne l'utilisait jamais ; il préférait saluer ses lecteurs avec les mots "grâce" et "paix". Mais ici, Jacques utilise cette salutation plus habituelle.

2. L'endurance des patients dans les épreuves. (Jas 1 :2-4)

Mes frères, comptez toute la joie que vous éprouvez lorsque vous tombez dans diverses épreuves, sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience. Mais que la patience soit parfaite, afin que vous soyez parfaits et complets, ne manquant de rien.

a. Comptez toute la joie que vous éprouverez en tombant dans diverses épreuves : Jacques considère les épreuves comme inévitables. Il dit quand, et non pas si vous tombez dans diverses épreuves. En même temps, les épreuves sont des occasions de joie, et non de résignation découragée. Nous pouvons compter toute la joie au milieu des épreuves, car elles servent à produire de la patience.

i. Patience est le mot grec ancien hupomone. Ce mot ne décrit pas une attente passive, mais une endurance active. Ce n'est pas tant la qualité qui vous aide à rester assis tranquillement dans la salle d'attente du médecin que celle qui vous aide à terminer un marathon.

ii. Le mot grec ancien hupomone vient de hupo (sous) et meno (rester, demeurer, rester). A la racine, il signifie rester en dessous. Il donne l'image d'une personne sous une lourde charge et qui y reste résolument au lieu d'essayer de s'échapper. Le philosophe Philo a appelé l'hupomone "la reine des

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vertus". (Cité dans Hiebert) Le commentateur grec Oesterley a dit que ce mot patience décrivait "l'état d'esprit qui perdure".

b. Sachant que l'épreuve de votre foi produit la patience : La foi est mise à l'épreuve par des épreuves, et non produite par des épreuves. Les épreuves révèlent la foi que nous avons, non pas parce que Dieu ne sait pas combien de foi nous avons, mais pour rendre notre foi évidente pour nous-mêmes et ceux qui nous entourent.

i. Si les épreuves ne produisent pas la foi, qu'est-ce qui la produit ? C'est ce que nous dit Rom 10 :17 : La foi vient donc de l'écoute, et l'écoute de la parole de Dieu. La foi se construit en nous à mesure que nous entendons et comprenons la parole de Dieu et que nous nous y fions.

c. Produit la patience : Les épreuves ne produisent pas la foi, mais lorsque les épreuves sont reçues avec foi, elles produisent la patience. Mais la patience n'est pas inévitablement produite dans les moments d'épreuve. Si les difficultés sont reçues dans l'incrédulité et la grogne, les épreuves peuvent produire de l'amertume et du découragement. C'est pourquoi Jacques nous exhorte à compter tout cela comme de la joie. Compter toute la joie est la réponse de la foi à un moment d'épreuve.

i. "Il est parfois affirmé que Jacques demande à ses lecteurs de se réjouir de leurs épreuves... Il n'a pas dit qu'ils doivent ressentir toute la joie, ou que les épreuves sont toute la joie. (Hiebert)

d. Mais que la patience soit parfaite, que vous soyez parfait et complet, ne manquant de rien : le travail de l'endurance patiente se fait lentement, et il faut lui permettre de s'épanouir pleinement.

L'endurance patiente est une marque de la personne qui est parfaite et complète, ne manquant de rien.

3. Comment recevoir de Dieu la sagesse dont vous avez besoin. (Jac 1 :5-8)

Si l'un de vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous libéralement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter, car celui qui doute est comme une vague de la mer, poussée et ballottée par le vent. Que cet homme ne pense pas qu'il recevra quoi que ce soit du Seigneur ; c'est un homme double d'esprit, instable dans toutes ses voies.

a. Si l'un d'entre vous manque de sagesse : Les épreuves sont une saison nécessaire pour chercher la sagesse auprès de Dieu. Souvent, nous ne savions pas que nous avions besoin de sagesse avant notre épreuve. Une fois dans une période d'épreuve, nous avons besoin de savoir si une épreuve particulière est quelque chose que Dieu veut que nous éliminions par la foi ou que nous persévérions par la foi.

Cela requiert de la sagesse.

i. Dans les épreuves, nous avons besoin de sagesse bien plus que de connaissance. La connaissance est une information brute, mais la sagesse sait comment l'utiliser. Quelqu'un a dit que la connaissance est la capacité de démonter les choses, mais que la sagesse est la capacité de les assembler.

b. Qu'il demande à Dieu : Pour recevoir la sagesse, nous demandons simplement à Dieu - qui donne la sagesse généreusement (libéralement), et sans mépriser notre demande (sans reproche).

i. Sans reproche : "Ceci est ajouté, afin que personne ne craigne de venir trop souvent à Dieu... car il est prêt à ajouter toujours de nouvelles bénédictions aux précédentes, sans aucune fin ni limitation."

(Calvin) Connaître la générosité de Dieu, qui ne nous méprise ni ne nous en veut jamais de demander la sagesse, devrait nous encourager à lui demander souvent. Nous devons comprendre qu'Il est le Dieu de la main ouverte, et non le Dieu du poing serré.

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ii. Lorsque nous voulons de la sagesse, le point de départ est la Bible. La Bible est l'endroit où se termine la sagesse. La vraie sagesse sera toujours en accord avec la parole de Dieu.

c. Mais qu'il demande dans la foi : Notre demande de sagesse doit être faite comme toute autre demande - dans la foi, sans douter de la capacité ou du désir de Dieu de nous donner Sa sagesse.

i. Cela montre le type de cœur dont nous avons besoin pour rechercher la sagesse de Dieu dans les Écritures : un cœur qui croit à la parole de Dieu, et qui croit qu'elle nous parle aujourd'hui.

d. Sans aucun doute... que l'homme ne suppose pas qu'il recevra quoi que ce soit du Seigneur : Celui qui doute et qui manque de foi ne doit pas s'attendre à recevoir quoi que ce soit du Seigneur. Ce manque de foi et de confiance en Dieu montre également que nous n'avons aucun fondement, étant instables dans toutes nos voies.

e. Un homme doublement intelligent, instable dans tous ses états : Demander à Dieu, mais Lui demander d'une manière douteuse, montre que nous avons un double esprit. Si nous n'avions pas la foi, nous ne demanderions jamais rien. Si nous n'avions pas d'incrédulité, nous n'aurions pas de doutes.

Être à mi-chemin entre la foi et l'incroyance, c'est être double mentalité.

i. L'homme qui est venu à Jésus et qui a dit : "Seigneur, je crois ; viens au secours de mon incrédulité"

(Mar 9 :24) n'avait pas l'esprit double. Il voulait croire et a déclaré sa croyance. Sa foi était faible, mais elle n'était pas teintée d'un doute à double sens.

4. Encouragement pour ceux qui sont touchés par les épreuves. (Jac 1 :9-11)

Que le frère humble se glorifie de son exaltation, mais le riche de son humiliation, car comme une fleur des champs, il mourra. Car à peine le soleil s'est-il levé avec une chaleur brûlante qu'il flétrit l'herbe ; sa fleur tombe, et sa belle apparence périt. Ainsi le riche aussi s'effacera dans ses poursuites.

a. Que le petit frère se glorifie dans son exaltation : Autant il convient aux humbles de se réjouir lorsqu'ils sont élevés par Dieu, autant il convient (mais bien plus difficilement) aux hauts (les riches) de se réjouir lorsqu'ils sont amenés à l'humiliation par les épreuves.

i. "Comme le frère pauvre oublie toute sa pauvreté terrestre, ainsi le frère riche oublie toutes ses richesses terrestres. Par la foi en Christ, les deux sont égaux". (Hiebert, citant Len ski)

b. Parce que comme une fleur des champs, il mourra : Les épreuves servent à rappeler aux riches et aux grands que s'ils sont à l'aise dans cette vie, ce n'est encore que cette vie, qui s'efface au fur et à mesure que l'herbe brunit et que les fleurs s'éteignent.

i. En terre d'Israël, il existe une variété de belles fleurs qui s'épanouissent lorsque les pluies arrivent, mais elles ne durent que peu de temps avant de dépérir. Sur l'échelle de l'éternité, c'est à cette vitesse que l'homme riche s'éteindra aussi dans ses activités.

ii. Les richesses de ce monde vont certainement disparaître - mais Jacques dit que l'homme riche aussi va disparaître. Si nous mettons notre vie et notre identité dans des choses qui s'effacent, nous nous effacerons aussi. Combien mieux mettre notre vie et notre identité dans des choses qui ne s'effaceront jamais ! Si un homme n'est riche qu'en ce monde, lorsqu'il meurt, il laisse ses richesses. Mais si un homme est riche devant Dieu, quand il meurt, il va vers ses richesses !

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CHAPITRE 1

B. Vivre pour le Seigneur au temps de la tentation

1. Une bénédiction pour ceux qui endurent la tentation. (Jac 1 :12)

Heureux l'homme qui résiste à la tentation ; car lorsqu'il aura été approuvé, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment.

a. Béni soit l'homme : Cela ressemble à l'une des béatitudes de Jésus tirées du Sermon sur la montagne (Matthieu 5-7). Dans ces grandes déclarations de bénédiction, Jésus n'avait pas fini de nous dire comment nous pouvons être bénis. Ici, nous apprenons que nous pouvons être bénis alors que nous endurons la tentation.

b. Qui subit la tentation : La tentation est l'une des diverses épreuves (Jac 1 :2) auxquelles nous sommes confrontés. Lorsque nous persévérons dans la tentation, nous sommes approuvés et nous serons récompensés car l'œuvre de Dieu en nous est évidente à travers notre résistance à la tentation.

c. La couronne de vie que le Seigneur a promise nous rappelle qu'il vaut vraiment la peine d'endurer les tentations auxquelles nous sommes confrontés. Notre persévérance sera récompensée à mesure que nous démontrerons notre amour pour Jésus (à ceux qui l'aiment) en résistant à la tentation.

2. Comment la tentation arrive. (Jac 1 :13-16)

Que personne ne dise quand il est tenté : "Je suis tenté par Dieu" ; car Dieu ne peut être tenté par le mal, et Lui-même ne tente personne. Mais chacun est tenté lorsqu'il est attiré par ses propres désirs et séduit. Puis, lorsque le désir a conçu, il donne naissance au péché ; et le péché, lorsqu'il est adulte, engendre la mort. Ne vous laissez pas tromper, mes frères bien-aimés.

a. Que personne ne dise, lorsqu'il est tenté, "Je suis tenté par Dieu" : La tentation ne vient pas de Dieu. Bien qu'Il le permette, Il ne nous attire pas Lui-même vers le mal, bien que Dieu puisse tester notre foi sans solliciter le mal (et Il ne tente personne Lui-même).

i. Jacques savait que la plupart des gens ont une mauvaise tendance à blâmer Dieu lorsqu'ils se trouvent dans des épreuves. Mais de par sa nature même, Dieu ne peut être tenté (dans le sens où nous sommes tentés, comme Jacques l'expliquera), ni tenter lui-même qui que ce soit.

ii. Nous devrions nous rappeler que les dieux païens des temps anciens connaissaient bien le mal, et qu'ils péchaient souvent eux-mêmes. Mais le vrai Dieu, le Dieu de la Bible, ne peut pas être tenté par le mal.

b. Chacun est tenté lorsqu'il est attiré par ses propres désirs et séduit : Dieu ne nous tente pas. Au contraire, la tentation vient quand nous sommes attirés par nos propres désirs charnels et séduits - le monde et le diable fournissant la tentation.

i. Il est certain que Satan nous tente. Mais la seule raison pour laquelle la tentation a un crochet en nous est due à notre propre nature déchue, qui corrompt nos désirs donnés par Dieu. Nous accordons souvent trop de crédit à Satan pour ses pouvoirs de tentation, et ne reconnaissons pas que nous sommes attirés par nos propres désirs.

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ii. Certains qui aiment souligner la souveraineté de Dieu disent que Dieu est responsable de toutes choses. Mais Dieu n'est jamais responsable de la damnation de l'homme par le péché. "Lorsque l'Écriture attribue à Dieu l'aveuglement ou la dureté de cœur, elle ne lui attribue pas le début de l'aveuglement, et elle ne fait pas de lui l'auteur du péché, afin de lui imputer la faute." (Calvin) Calvin a également écrit : "L'Écriture affirme que les réprouvés sont livrés à des convoitises dépravées ; mais est-ce parce que le Seigneur déprave ou corrompt leur cœur ? En aucun cas ; car leurs coeurs sont soumis à des convoitises dépravées, parce qu'ils sont déjà corrompus et vicieux". Dieu n'est jamais responsable du péché ou de la damnation d'un homme.

c. Quand le désir a conçu, il donne naissance au péché : Le péché naît d'un désir corrompu. Le désir corrompu donne naissance au péché. Le désir qui jaillit du péché, c'est la mort. Cette progression vers la mort est un résultat inévitable que Satan essaie toujours de nous cacher, mais nous ne devons jamais nous laisser tromper.

i. La grande stratégie de Satan dans la tentation est de nous convaincre que la poursuite de nos désirs corrompus produira d'une manière ou d'une autre la vie et la bonté pour nous. Si nous nous souvenions que Satan ne vient que pour voler, tuer et détruire (Jn 10 :10), nous résisterions plus facilement aux tromperies de la tentation.

3. La bonté de Dieu s'oppose aux tentations auxquelles nous sommes confrontés.

(Jac 1 :17-18)

Tout don bon et tout don parfait vient d'en haut, et descend du Père des lumières, avec lequel il n'y a ni variation ni ombre de changement. De sa propre volonté, il nous a fait naître par la parole de la vérité, afin que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures.

a. Tout bon cadeau et tout cadeau parfait vient d'en haut : De nos natures déchues et de ceux qui veulent nous séduire, nous n'attendons aucune bonté véritable. Mais tout bien et tout don parfait vient de Dieu le Père qui est aux cieux.

i. Bien sûr, la bonté ultime de tout don doit être mesurée sur une échelle éternelle. Quelque chose qui peut sembler n'être que bon (comme gagner à la loterie) peut en fait être tourné vers notre destruction.

b. Avec qui il n'y a pas de variation ou d'ombre de tournage : La bonté de Dieu est constante. Avec Lui, il n'y a pas de variation. Au lieu des ombres, Dieu est le Père des lumières. Dans la grammaire grecque ancienne, Jacques a écrit "le Père des lumières". Les lumières spécifiques sont les corps célestes qui éclairent le ciel, de jour comme de nuit. Le soleil, la lune et les étoiles ne s'éteignent jamais, même lorsque nous ne pouvons pas les voir. Même ainsi, il n'y a jamais d'ombre avec Dieu.

i. Cela signifie que Dieu ne change jamais. Parmi les théologiens modernes, il y en a qui sont pris avec ce qu'on appelle la théologie des processus, qui dit que Dieu "mûrit" et "grandit" et "est en train de se transformer". Mais la Bible dit qu'il n'y a pas de variation ou d'ombre de changement avec Dieu.

c. De Sa propre volonté, Il nous a fait naître par la parole de la vérité, afin que nous soyons une sorte de prémices de Ses créatures : Nous pouvons voir la bonté de Dieu dans notre salut, car Il a initié notre salut de Sa propre volonté, et nous a fait naître à la vie spirituelle par Sa parole de vérité, afin que nous soyons à Sa gloire comme des prémices de Sa moisson.

i. Jacques parle peut-être de sa propre génération de croyants lorsqu'il les appelle des prémices.

Certains ont spéculé sur ce point, en disant que Jacques a à l'esprit une rédemption plus large parmi des créatures inconnues de Dieu, dont nous sommes les prémices de cette rédemption plus large.

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4. Tenir bon contre la colère injuste. (Jac 1 :19-20)

Ainsi donc, mes frères bien-aimés, que chacun soit prompt à entendre, lent à parler, lent à la colère ; car la colère de l'homme ne produit pas la justice de Dieu.

a. Lent à la colère, car la colère de l'homme ne produit pas la justice de Dieu : A la lumière de la nature de la tentation et de la bonté de Dieu, nous devons prendre un soin particulier à être lent à la colère, car notre colère n'accomplit pas la Justice de Dieu. Notre colère défend presque toujours simplement notre propre programme.

b. Que chaque homme soit prompt à entendre, lent à parler, lent à la colère : Nous pouvons apprendre à être lent à la colère en apprenant d'abord à être rapide pour entendre et lent pour parler.

Une grande partie de notre colère et de notre courroux vient du fait que nous sommes égocentriques et non pas centrés sur les autres. Être prompt à entendre est une façon d'être centré sur les autres. La lenteur à parler est une façon d'être centré sur les autres.

5. Tenir ferme contre les convoitises de la chair. (Jac 1 :21)

Mettez donc de côté toute souillure et tout débordement de méchanceté, et recevez avec douceur la parole implantée, qui est capable de sauver vos âmes.

a. La saleté et le débordement de la méchanceté ont probablement à l'esprit une manière de vivre impure. À la lumière de la nature de la tentation et de la bonté de Dieu, nous devons mettre de côté toute impureté, en les éloignant de nous.

b. Recevoir avec douceur la parole implantée : Contrairement à une manière de vivre impure, nous devrions recevoir (en le faisant avec douceur, un cœur qui peut être enseigné) la parole implantée de Dieu. Cette parole est capable de nous sauver, à la fois dans notre situation actuelle et pour l'éternité.

La pureté de la parole de Dieu nous préservera dans une époque impure.

6. Comment recevoir la parole de Dieu. (Jac 1 :22-25)

Mais soyez des exécutants de la parole, et non pas seulement des auditeurs, en vous trompant vous- mêmes. Car si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui observe son visage naturel dans un miroir ; car il s'observe lui-même, s'en va et oublie aussitôt quel genre d'homme il était. Mais celui qui regarde la loi parfaite de la liberté et qui continue à l'observer, et qui n'est pas un auditeur oublieux mais un acteur, celui-là sera béni dans ce qu'il fait.

a. Mais soyez des exécutants de la parole, et pas seulement des auditeurs : Nous devons recevoir la parole de Dieu en tant qu'exécutants, et non pas seulement en tant qu'auditeurs. Se réconforter du fait que l'on a entendu la parole de Dieu alors qu'on ne l'a pas faite, c'est se tromper soi-même.

i. Dans l'Antiquité, il était courant que les gens entendent un professeur. Mais si vous suiviez le professeur et essayiez de vivre ce qu'il disait, vous étiez appelé un disciple de ce professeur. Jésus cherche des disciples - des personnes qui font, et pas seulement des personnes qui écoutent.

ii. Jésus a utilisé ce même point pour conclure son grand Sermon sur la Montagne. Il a dit que celui qui entendait la parole sans la mettre en pratique était comme un homme qui a construit sa maison sur le sable, mais que celui qui entendait la parole de Dieu et la mettait en pratique était comme un homme

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dont la maison était construite sur un rocher et pouvait résister aux inévitables tempêtes de la vie et de l'éternité. (Mat 7 :24-27)

b. Il est comme un homme qui observe son visage naturel dans un miroir ; car il s'observe lui-même, s'en va, et oublie immédiatement quel genre d'homme il était : Celui qui entend seulement la parole de Dieu, sans la faire, a le même sens et la même stabilité qu'un homme qui se regarde dans un miroir et oublie immédiatement ce qu'il a vu. Les informations qu'il a reçues n'ont pas fait de bien dans sa vie.

i. L'observation de son visage naturel : Le mot grec ancien traduit par "observer" a l'idée d'un examen minutieux. Par application, Jacques fait référence aux personnes qui examinent attentivement la parole de Dieu ; elles peuvent être considérées comme de véritables experts de la Bible. Mais cela n'aboutit toujours pas à l'action.

ii. Une personne en bonne santé se regarde dans le miroir pour faire quelque chose, et pas seulement pour admirer l'image. Même ainsi, un chrétien en bonne santé se penche sur la parole de Dieu pour faire quelque chose, et pas seulement pour stocker des faits qu'il n'utilisera pas.

c. Mais celui qui se penche sur la loi parfaite de la liberté et la poursuit... celui-là sera béni dans ce qu'il fera : Mais si nous étudions attentivement la parole de Dieu, et que nous la mettons en pratique (en la poursuivant), alors nous serons bénis.

i. Celui qui regarde la loi parfaite de la liberté : Dans l'ancienne langue grecque, le mot "regarder"

désigne un examen pénétrant, de sorte qu'une personne se penche même pour mieux voir. Bien que Jacques insiste sur l'action, il ne néglige pas non plus l'étude de la parole de Dieu. Nous devrions étudier la parole de Dieu.

ii. La loi parfaite de la liberté : C'est une merveilleuse façon de décrire la parole de Dieu. Dans la nouvelle alliance, Dieu nous révèle une loi, mais c'est une loi de liberté, écrite sur nos cœurs transformés par l'Esprit de Dieu.

7. Exemples de ce que signifie être un acteur de la parole de Dieu. (Jac 1 :26-27)

Si quelqu'un parmi vous pense être religieux, et ne bride pas sa langue mais trompe son propre cœur, sa religion est inutile. La religion pure et sans tache devant Dieu et le Père est la suivante : rendre visite aux orphelins et aux veuves dans leur détresse, et se tenir à l'écart du monde.

a. Si quelqu'un parmi vous pense qu'il est religieux : La vraie religion ne se manifeste pas en entendant la parole, mais en la pratiquant. Une façon de faire la parole de Dieu est de brider la langue.

i. Pense qu'il est religieux : dans la langue grecque ancienne, religieux est un mot qui n'est jamais utilisé dans un sens positif dans le Nouveau Testament. Jacques l'utilise ici pour désigner quelqu'un qui est religieux, mais qui n'est pas vraiment en accord avec Dieu, et cela est évident car il ne bride pas sa langue.

b. La religion de celui-ci est inutile :Votre marche avec Dieu est inutile si elle ne se traduit pas dans votre façon de vivre et de traiter les autres. Beaucoup sont trompés dans leur propre cœur quant à la réalité de leur marche avec Dieu.

c. Rendre visite aux orphelins et aux veuves en difficulté, et se tenir à l'écart du monde : Une véritable marche avec Dieu se manifeste de manière simple et pratique. Elle aide les nécessiteux et se garde à l'abri de la corruption du monde.

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i. Une religion pure et sans tache devant Dieu : Il existe une grande quantité de religion pure et sans tache aux yeux de l'homme qui n'est pas une religion pure et sans tache devant Dieu.

d. Sans tache dans le monde

:

Dans le livre de la Genèse, Lot est l'exemple d'un homme qui a été repéré par le monde. Il a commencé à vivre en direction de Sodome, sans tenir compte du climat spirituel de la région en raison de la prospérité de celle-ci. Il a fini par s'installer dans la ville méchante et est devenu un membre de la direction de la ville. Le résultat final fut que Lot perdit tout - et fut sauvé comme par la peau de ses dents.

CHAPITRE 2

UNE FOI VIVANTE AU SEIN DE L'ÉGLISE

A. Partialité et discrimination dans la famille de Dieu.

1. Le principe établi. (Jas 2 :1)

Mes frères, ne gardez pas la foi de notre Seigneur Jésus-Christ, le Seigneur de la gloire, avec partialité.

a. La foi glorieuse que nous avons, la foi de notre Seigneur Jésus-Christ, ne doit jamais être associée à la partialité (discrimination). Le Seigneur de gloire lui-même ne fait preuve d'aucune partialité (Deu 10 :17, Act 10 :34), de même que ceux qui lui font confiance.

b. Nous devons nous rappeler que Jacques a écrit à un âge très "partiel", rempli de préjugés et de haine fondés sur la classe, l'ethnicité, la nationalité et la religion. Dans l'Antiquité, les gens étaient systématiquement et durablement catégorisés parce qu'ils étaient Juifs ou Gentils, esclaves ou libres, riches ou pauvres, Grecs ou barbares, ou autres.

i. Un aspect important de l'œuvre de Jésus a été de briser ces murs qui divisaient l'humanité et de faire naître en lui une nouvelle race humaine (Eph 2 :14-15).

c. L'unité et l'ouverture de l'église primitive ont étonné le monde antique. Mais cette unité n'est pas venue automatiquement. Comme le montre cet ordre de Jacques, les apôtres ont dû enseigner à l'Église primitive de ne jamais tenir la foi de notre Seigneur Jésus-Christ ... avec partialité.

2. Un exemple du genre de partialité qui n'a pas sa place parmi les chrétiens. (Jac 2 :2-4)

En effet, s'il arrive dans votre assemblée un homme portant des anneaux d'or, en vêtements de fête, et qu'il arrive aussi un pauvre en vêtements sales, et que vous prêtez attention à celui qui porte les vêtements de fête et que vous lui dites : "Tu es assis ici en bonne place", et que vous dites au pauvre :

"Tu te tiens là", ou "Assieds-toi ici sur mon marchepied", n'avez-vous pas fait preuve de partialité entre vous, et n'êtes-vous pas devenus des juges avec de mauvaises pensées ?

a. S'il devait y avoir des gens dans votre assemblée : En grec ancien, le mot assemblé est littéralement synagogue, le nom du lieu de rencontre des Juifs. Le fait que Jacques appelle un lieu de rencontre chrétien une synagogue montre qu'il a écrit avant que les païens ne soient largement reçus dans l'église. À l'époque où Jacques a écrit, la plupart des chrétiens étaient issus d'un héritage juif. C'est le

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seul endroit dans le Nouveau Testament où une assemblée de chrétiens est clairement appelée synagogue.

i. "Jusqu'à la rupture définitive entre le judaïsme et le christianisme, les juifs chrétiens et non chrétiens utilisaient, au moins souvent, le même mot pour désigner leur lieu de rencontre sacré". (Adamson) b. Un homme avec des bagues en or : Cela montrait que l'homme était riche. "Dans la société romaine, les riches portaient à profusion des bagues à la main gauche. Signe de richesse, les bagues étaient portées avec beaucoup d'ostentation.

Il y avait même des boutiques à Rome où l'on pouvait louer des bagues pour des occasions spéciales."

(Hiebert)

c. N'avez-vous pas fait preuve de partialité entre vous, et n'êtes-vous pas devenus des juges avec de mauvaises pensées ? Favoriser le riche au détriment du pauvre, comme le décrit Jacques, montre une profonde charnalité chez les chrétiens.

i. Cela montre que nous nous soucions davantage de l'apparence extérieure que du cœur. Car le Seigneur ne voit pas comme l'homme voit, car l'homme regarde l'apparence extérieure, mais l'Éternel regarde le cœur (1Sa 16 :7). Dieu regarde le cœur, et nous devrions faire de même.

ii. Cela montre que nous nous méprenons sur qui est important et béni aux yeux de Dieu. Lorsque nous supposons que l'homme riche est plus important pour Dieu, ou plus béni par Dieu, nous accordons trop de valeur aux richesses matérielles.

iii. Cela montre qu'il y a une tendance égoïste en nous. Habituellement, nous favorisons l'homme riche par rapport à l'homme pauvre parce que nous croyons que nous pouvons obtenir davantage de l'homme riche. Il peut nous faire des faveurs que le pauvre ne peut pas nous faire.

3. La partialité de l'homme est rarement en accord avec le cœur de Dieu. (Jac 2 :5-7)

Écoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde pour être riches en foi et héritiers du royaume qu'il a promis à ceux qui l'aiment ? Mais vous avez déshonoré le pauvre. Le riche ne vous opprime-t-il pas et ne vous traîne-t-il pas en justice ? Ne blasphèment-ils pas le noble nom par lequel vous êtes appelé ?

a. Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres de ce monde pour qu'ils soient riches en foi et héritiers du royaume : Bien qu'il soit facile pour l'homme d'avoir un faible pour les riches, Dieu n'a pas de faible pour eux. En fait, puisque les richesses sont un obstacle au royaume de Dieu (Mat 19 :24), il y a un sens dans lequel les pauvres de ce monde sont spécialement bénis par Dieu.

i. Ils sont choisis... pour être riches dans la foi parce que les pauvres de ce monde ont simplement plus de possibilités de faire confiance à Dieu. Par conséquent, ils peuvent être beaucoup plus riches dans la foi que les hommes riches.

ii. Ils sont choisis... héritiers du royaume, parce que Jésus a dit qu'être riche rendait plus difficile l'entrée dans le royaume des cieux (Mat 19 :24).

b. Dieu n'a pas choisi : En ce sens que les pauvres répondent plus facilement à Dieu dans la foi, en ayant moins d'obstacles au royaume, nous pouvons voir comment Dieu a choisi les pauvres. "L'histoire de l'Église démontre que comparativement, plus de pauvres que de riches ont répondu à l'Évangile".

(Hiebert)

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i. Lorsque nous choisissons les gens en fonction de ce que nous pouvons voir à la surface, l'esprit de Dieu nous manque. Souvenez-vous que Judas semblait être un bien meilleur matériel de leadership que Pierre.

ii. Bien sûr, Dieu n'a pas seulement choisi les pauvres. Mais nous pouvons dire qu'il a choisi les pauvres en premier, au sens où l'entend Paul dans 1Co 1 :26 : Car vous voyez votre vocation, frères, que peu de sages selon la chair, peu de puissants, peu de nobles, sont appelés. Calvin écrit également à propos du choix de Dieu pour les pauvres : "En effet, il n'était pas seul, mais il voulait commencer par eux, afin de pouvoir abattre l'orgueil des riches".

c. Les riches ne vous oppriment-ils pas et ne vous entraînent-ils pas dans les tribunaux ? Jacques rappelle à ses lecteurs que les riches pèchent souvent contre eux, souvent parce que l'amour de l'argent est la racine de certaines sortes de mal (1Ti 6 :10). Pour cette seule raison, les riches ne sont pas dignes de la partialité dont on leur fait souvent preuve.

4. La partialité est condamnée par les Écritures. (Jc 2 :8-9)

Si vous accomplissez vraiment la loi royale selon l'Écriture, "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", vous faites bien ; mais si vous faites preuve de partialité, vous commettez un péché, et vous êtes condamnés par la loi comme transgresseurs.

a. Si vous accomplissez vraiment la loi royale selon l'Écriture : Jacques prévoit que certains de ses lecteurs pourraient défendre leur partialité envers les riches en l'aimant simplement comme leur prochain dans l'obéissance à la loi.

b. Si vous faites preuve de partialité, vous commettez un péché : Le problème n'est pas que vous soyez gentil avec les riches. Le problème n'est pas que vous soyez gentil avec les riches. Le problème est que vous êtes partial envers les riches et pas gentil avec les pauvres ! Vous ne pouvez donc pas excuser votre partialité en disant : "Je ne fais qu'accomplir le commandement d'aimer mon prochain comme moi-même."

c. La loi royale : Notre Dieu est un grand Roi, et sa loi est une loi royale. Notre Roi Jésus a mis un accent particulier sur ce commandement (Mat 22 :36-40) de l'Ancien Testament (Lev_19:18). Jacques nous rappelle que le pauvre est tout autant notre voisin que le riche.

5. La grave question de l'obéissance à tous les commandements de Dieu. (Jac 2 :10-13)

Car quiconque observe toute la loi, et pourtant trébuche sur un point, est coupable de tous. Car celui qui a dit : "Ne commettez pas d'adultère", a aussi dit : "Ne commettez pas de meurtre". Or, si vous ne commettez pas d'adultère, mais que vous commettez un meurtre, vous êtes devenu un transgresseur de la loi. Parlez et agissez ainsi comme ceux qui seront jugés par la loi de la liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait preuve de miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement.

a. Celui qui observe toute la loi, et qui bronche sur un point, est coupable de tous : Jacques nous met ici en garde contre une obéissance sélective, celle qui consiste à choisir les commandements de Dieu auxquels il faut obéir et ceux dont on peut se passer sans danger.

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i. Nous ne pouvons pas dire : "J'aime le commandement de Dieu contre le meurtre, alors je vais garder celui-là. Mais je n'aime pas Son commandement contre l'adultère, donc je le néglige". Dieu se soucie de toute la loi.

ii. La loi entière doit être respectée si l'on veut être justifié par la loi. Un ancien rabbin a enseigné : "Si un homme accomplit tous les commandements, sauf un, il est coupable de tous et de chacun ; enfreindre un précepte, c'est défier Dieu qui a commandé l'ensemble." (Adamson)

b. Ainsi parlent et ainsi font ceux qui seront jugés par la loi de la liberté : Nous sommes sous la loi de la liberté. Elle a la liberté, mais elle reste une loi à laquelle il faut obéir et par laquelle nous serons jugés au siège du Christ (2Co 5 :10).

c. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n'a pas fait preuve de miséricorde : Comme ceux qui seront jugés par la loi de la liberté, nous devons toujours faire preuve de miséricorde envers les autres en nous abstenant de toute partialité. La miséricorde dont nous faisons preuve nous sera à nouveau accordée au jour du jugement, et cette miséricorde triomphe du jugement.

i. Jacques relate un autre principe de Jésus tiré du Sermon sur la Montagne : Car avec quel jugement vous jugez, vous serez jugés ; et avec la mesure dont vous vous servez, elle vous sera rendue. (Mat 7 :2)

CHAPITRE 2

B. La démonstration d'une foi vivante dans une action d'amour

1. (Jac 2 :14) Le principe établi : la vraie foi sera accompagnée par l'action. (Jac 2 :15-17)

A quoi cela sert-il, mes frères, si quelqu'un dit qu'il a la foi mais n'a pas d'œuvres ? La foi peut-elle le sauver ?

a. Quelqu'un dit qu'il a la foi mais qu'il n'a pas d'œuvres : Jacques pense qu'il est impossible que quelqu'un puisse réellement avoir la foi salvatrice sans avoir d'œuvres. Mais quelqu'un peut dire qu'il a la foi, mais qu'il ne fait pas de bonnes œuvres. La question est donc valable : ce type de foi peut-il le sauver ?

b. Jacques a écrit à des chrétiens d'origine juive qui ont découvert la gloire du salut par la foi. Ils connaissaient l'exaltation de la libération des œuvres - la droiture. Mais ils sont ensuite allés jusqu'à l'autre extrême en pensant que les œuvres n'avaient aucune importance.

c. Jacques ne contredit pas Paul, qui a insisté sur le fait que nous ne sommes pas sauvés par les œuvres (Eph 2 :9). Jacques ne fait que clarifier pour nous le type de foi qui sauve. Nous sommes sauvés par la grâce à la foi, et non par les œuvres ; mais la foi qui sauve aura des œuvres qui l'accompagneront.

Comme le dit le proverbe : seule la foi sauve, mais la foi qui sauve n'est pas seule - elle a des œuvres qui l'accompagnent.

i. Paul a également compris la nécessité des œuvres pour prouver le caractère de notre foi. Il a écrit Car nous sommes son ouvrage, créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance afin que nous marchions en elles (Eph 2 :10). Il a également écrit : C'est une parole fidèle, et

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je veux que vous affirmiez constamment ces choses, que ceux qui ont cru en Dieu doivent veiller à maintenir les bonnes œuvres. (Tit 3 :8)

ii. Le grand réformateur et champion du salut par la grâce par la foi seule, Jean Calvin, a compris le point de vue de Jacques : "Mais Jacques a tout autre chose en vue, même pour montrer que celui qui professe qu'il a la foi, doit prouver la réalité de sa foi par ses œuvres. Sans doute Jacques n'a-t-il pas voulu nous enseigner ici le terrain sur lequel doit reposer notre espérance de salut ; et c'est sur ce terrain seulement que Paul s'attarde". (Calvin)

2. Un exemple de foi morte. (Jac 2 :15-17)

Si un frère ou une soeur est nu et sans nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous lui dit : "Pars en paix, chauffe-toi et rassasie-toi", mais qu'il ne lui donne pas les choses nécessaires pour le corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi, la foi seule, si elle n'a pas d'œuvres, est morte.

a. Si un frère ou une soeur est nu et sans nourriture quotidienne : Échouer dans la plus simple des bonnes œuvres envers un frère ou une sœur dans le besoin démontre que l'on n'a pas de foi vivante, et que l'on ne peut être sauvé que par une foi vivante en Jésus.

b. Soyez chauffés et comblés : Dire cela signifie que vous savez que la personne en face de vous a besoin de vêtements et de nourriture. Vous connaissez bien son besoin, mais vous ne lui offrez rien pour l'aider, si ce n'est quelques mots religieux.

c. A quoi cela sert-il ? La vraie foi, et les œuvres qui l'accompagnent, ne sont pas seulement constituées de choses "spirituelles", mais aussi d'une préoccupation pour les besoins les plus fondamentaux - comme le besoin de confort, de couverture et de nourriture. Lorsque des besoins se font sentir, nous devrions parfois moins prier et simplement faire plus pour aider la personne dans le besoin. Nous pouvons parfois prier pour remplacer l'action.

d. Ainsi, la foi seule, si elle n'a pas d'œuvres, est morte : C'est la première fois que Jacques parle d'une foi morte. La foi seule nous sauve, mais elle doit être une foi vivante. Nous pouvons dire si la foi est vivante en voyant si elle est accompagnée d'œuvres, et si elle n'a pas d'œuvres, elle est morte.

i. Une foi vivante est simplement une foi réelle. Si nous croyons vraiment quelque chose, nous le suivrons et nous agirons en conséquence. Si nous mettons vraiment notre confiance et notre foi en Jésus, nous prendrons soin des personnes nues et démunies comme il nous l'a dit.

3. Une foi vivante ne peut être séparée des œuvres. (Jac 2 :18-19)

Mais quelqu'un dira : "Vous avez la foi, et moi, j'ai les œuvres." Montre-moi ta foi sans tes œuvres, et je te montrerai ma foi par mes œuvres. Vous croyez qu'il y a un seul Dieu. Vous faites bien. Même les démons croient ; et ils tremblent !

a. Vous avez la foi, et j'ai les œuvres : Certains pourraient essayer de dire que certains ont le "don"

des œuvres et d'autres le "don" de la foi. "C'est bien que vous ayez le don des œuvres et que vous vous occupiez des nécessiteux. Mais ce n'est pas mon don". Mais Jacques n'aura pas ce genre de réflexion.

La vraie foi sera démontrée par les œuvres.

b. Montre-moi ta foi sans tes œuvres, et je te montrerai ma foi par mes œuvres : L'appel de Jacques est clair et logique. On ne peut pas "voir" la foi de quelqu'un, mais on peut voir ses œuvres. On ne peut pas voir la foi sans les œuvres, mais on peut démontrer la réalité de la foi par les œuvres.

c. Vous croyez qu'il y a un Dieu unique. Vous faites bien. Même les démons croient ; et ils tremblent

! L'erreur de la foi sans les œuvres est démontrée par les démons, qui ont une foi "morte" en Dieu. Les

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démons croient en ce sens qu'ils reconnaissent que Dieu existe. Mais cette "foi" ne fait rien pour les démons, car ce n'est pas une vraie foi, prouvée par le fait qu'elle n'a pas d'œuvres avec elle.

4. Abraham comme exemple de foi vivante. (Jac 2 :20-24)

Mais veux-tu savoir, ô homme insensé, que la foi sans les œuvres est morte ? Abraham, notre père, n'était-il pas justifié par les œuvres lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel ? Vois-tu que la foi s'accordait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi a été rendue parfaite ? Et l'Écriture s'est accomplie qui dit : "Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice". Et il a été appelé l'ami de Dieu. Vous voyez donc que l'homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement.

a. Abraham, notre père, n'était-il pas justifié par les œuvres lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel

? Abraham a été justifié par la foi bien avant qu'il n'offre Isaac (Gen 15 :6). Mais son obéissance en offrant Isaac a démontré qu'il avait vraiment confiance en Dieu.

b. La foi travaillait avec ses œuvres, et par les œuvres, la foi était rendue parfaite : La foi et les œuvres ont parfaitement coopéré en Abraham. S'il n'avait jamais cru en Dieu, il n'aurait jamais pu faire le bon travail d'obéissance lorsqu'on lui a demandé d'offrir Isaac. De plus, sa foi s'est révélée vraie - elle a été complétée, rendue parfaite - par ses œuvres d'obéissance.

c. Vous voyez donc qu'un homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement : La foi seule qui ne justifie pas un homme est une foi sans œuvres, une foi morte. Mais la vraie foi, la foi vivante, dont la vérité est démontrée par les bonnes œuvres, sera la seule à justifier.

i. "Mais Jacques a tout autre chose en vue, même pour montrer que celui qui professe qu'il a la foi, doit prouver la réalité de sa foi par ses œuvres. Sans doute Jacques n'a-t-il pas voulu nous enseigner ici le terrain sur lequel doit reposer notre espérance de salut ; et c'est sur ce terrain seulement que Paul s'attarde". (Calvin)

d. Les œuvres doivent accompagner une foi authentique, car la foi authentique est toujours liée à la régénération - naître de nouveau, devenir une nouvelle création en Jésus (2Co 5 :17). S'il n'y a pas de preuve d'une nouvelle vie, il n'y a pas de foi authentique et salvatrice.

i. Comme l'aurait dit Charles Spurgeon : "La grâce qui ne change pas ma vie ne sauvera pas mon âme."

5. Rahab comme exemple de foi vivante. (Jac 2 :25-26)

De même, Rahab la prostituée n'était-elle pas aussi justifiée par les œuvres lorsqu'elle recevait les messagers et les envoyait par une autre voie ? Car de même que le corps sans l'esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte.

a. Rahab la prostituée n'était-elle pas aussi justifiée par les œuvres ? Rahab a démontré sa confiance dans le Dieu d'Israël en cachant les espions et en cherchant le salut auprès de leur Dieu (Jos 2 :8-13).

Sa foi s'est révélée être une foi vivante parce qu'elle a fait quelque chose. Sa croyance dans le Dieu d'Israël ne l'aurait pas sauvée si elle n'avait pas fait quelque chose de cette foi.

b. De manière significative, Jacques utilise deux exemples de foi vivante : Abraham (le père des Juifs) et Rahab (un Gentil). Jacques réprimande peut-être subtilement la partialité qui s'est peut-être développée de la part des chrétiens juifs contre les croyants païens qui commencent à entrer dans l'église.

i. La leçon d'Abraham est claire : si nous croyons en Dieu, nous ferons ce qu'Il nous dit de faire. La leçon de Rahab est également claire : si nous croyons en Dieu, nous aiderons Son peuple, même à nos propres dépens.

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ii. "Il a délibérément mis ensemble deux personnes si différentes dans leur caractère, afin de montrer plus clairement que personne, quelle que soit sa condition, sa nation ou sa classe sociale, n'a jamais été considéré comme juste sans bonnes œuvres. (Calvin, cité dans Hiebert)

c. Car, de même que le corps sans l'esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte aussi : Autant vous pouvez avoir un corps sans vie (un cadavre), autant vous pouvez avoir une foi sans vie - et la foi sans œuvres est une foi morte, incapable de sauver.

i. "Par conséquent, si aucun acte n'est accompli, c'est la preuve que la foi professée est morte.

Remarquez que Jacques ne nie pas que c'est la foi. Il indique simplement que ce n'est pas le bon type de foi. Ce n'est pas une foi vivante, et elle ne peut pas sauver". (Burdick)

ii. "L'homme n'est pas justifié par la foi seule, c'est-à-dire par une connaissance nue et vide de Dieu ; il est justifié par les œuvres, c'est-à-dire que sa justice est connue et prouvée par ses fruits". (Calvin)

CHAPITRE 3

LA MAITRISE DE LA LANGUE BRUTE

A. La démonstration d'une foi vivante dans le contrôle de ce que nous disons.

1. Observations préliminaires (Jac 3 :1-2)

Mes frères, que peu d'entre vous deviennent enseignants, sachant que nous recevrons un jugement plus sévère. Car nous trébuchons tous dans beaucoup de choses. Si quelqu'un ne trébuche pas en paroles, c'est un homme parfait, capable aussi de brider tout le corps.

La plus grande responsabilité des enseignants et la difficulté de ne pas trébucher.

a. Que vous ne soyez pas nombreux à devenir enseignants : Jacques a une sobre recommandation pour ceux qui voudraient devenir enseignants dans l'église. Ils doivent prendre cette responsabilité au sérieux, car leur responsabilité est plus grande, et ils recevront un jugement plus strict.

i. Il est facile de prendre la position d'enseignant à la légère dans l'église, sans considérer son coût en termes de responsabilité. Jésus a averti que si l'on donne beaucoup, on exigera beaucoup de lui ; et si l'on s'est beaucoup engagé, on lui en demandera encore plus. (Luc 12 :48)

ii. "L'adjectif comparatif plus grand implique des degrés de traitement au siège du jugement". (Hiebert) c. Car nous trébuchons tous dans beaucoup de choses : La plus grande responsabilité des enseignants est particulièrement préoccupante au vu de nos faiblesses communes. Après tout, nous trébuchons tous sur de nombreux points. Le mot grec ancien traduit par trébucher n'implique pas une chute fatale, mais quelque chose qui nous fait trébucher et qui entrave notre progression avec le Seigneur.

(20)

i. Nous trébuchons tous : Jacques s'inclut parmi ceux qui trébuchent. Mais il n'excuse ni sa chute ni la nôtre. Nous savons bien que tous trébuchent, mais nous devrions tous nous efforcer de mieux marcher avec le Seigneur, en trébuchant moins.

d. Si quelqu'un ne trébuche pas en paroles, c'est un homme parfait : Par cela, Jacques donne une mesure de maturité spirituelle aux enseignants et à tous les chrétiens. Le fait de ne pas trébucher en paroles montre une véritable maturité spirituelle. Ceci est particulièrement pertinent pour les enseignants, qui ont beaucoup plus de possibilités de pécher avec leur langue.

2. La puissance de la langue. (Jac 3 :3-6)

En effet, nous mettons des mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, et nous tournons tout leur corps. Regardez aussi les navires : bien qu'ils soient si grands et qu'ils soient poussés par des vents violents, ils sont tournés par un très petit gouvernail là où le pilote le désire. Malgré cela, la langue est un petit membre et se vante de grandes choses. Voyez comme une grande forêt un peu enflammée s'allume ! Et la langue est un feu, un monde d'iniquité. La langue est tellement ancrée parmi nos membres qu'elle souille tout le corps, et enflamme le cours de la nature ; et elle est enflammée par l'enfer.

a. Nous mettons des mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent : Un cheval fort peut être contrôlé par son mors dans la bouche. Un grand navire peut être dirigé par un petit gouvernail. Même ainsi, si nous avons le contrôle de notre langue, c'est une indication que nous avons le contrôle de nous-mêmes. Quiconque peut contrôler la langue peut brider tout le corps (Jac 3 :2).

i. La mèche et le gouvernail sont petits, mais extrêmement importants. S'ils ne sont pas contrôlés, le cheval entier est hors de contrôle, et le navire entier est hors de contrôle. Quelque chose d'aussi petit que la langue peut avoir une puissance énorme, pour le bien ou le mal.

ii. On ne résout pas le problème d'un cheval indiscipliné en le gardant dans l'étable, ou le problème d'un navire difficile à diriger en le gardant attaché au quai. De la même manière, même un vœu de silence n'est pas la réponse ultime à l'abus de notre langue.

b. Voyez comme une grande forêt un peu de feu s'allume ! Et la langue est un feu, un monde d'iniquité : Le feu de la langue a été utilisé pour brûler beaucoup de gens. On dit aux enfants que les bâtons et les pierres peuvent me briser les os, mais que les mots ne peuvent jamais me faire de mal. Mais la rime de cet enfant n'est pas vraiment vraie. La douleur amère d'une parole prononcée contre nous peut nous faire du mal pendant toute une vie, longtemps après qu'un os cassé ait guéri.

i. Ce que les autres nous disent et ce que nous disons aux autres peut durer longtemps, en bien ou en mal. La remarque sarcastique ou critique occasionnelle peut infliger une blessure durable à une autre personne. Les encouragements ou les compliments opportuns peuvent inspirer une personne pour le reste de sa vie.

ii. Les proverbes parlent de la personne qui ne considère pas le pouvoir destructeur de ses paroles.

Comme un fou qui lance des tisons, des flèches et la mort, est l'homme qui trompe son voisin et dit :

"Je ne faisais que plaisanter ! (Pro 26 :18-19)

c. Jacques se fait l'écho du témoignage des Proverbes concernant la langue.

Dans la multitude des mots, le péché ne manque pas, mais celui qui retient ses lèvres est sage. La langue des justes est de l'argent de choix ; le cœur des méchants ne vaut pas grand-chose. Les lèvres des justes nourrissent beaucoup, mais les insensés meurent par manque de sagesse. (Pro 10 :19-21)

(21)

L'anxiété dans le cœur de l'homme provoque la dépression, mais un bon mot le rend heureux.

(Pro 12 :25)

Les mots agréables sont comme un rayon de miel, la douceur pour l'âme et la santé pour les os.

(Pro 16 :24)

La mort et la vie sont au pouvoir de la langue, et ceux qui l'aiment en mangeront les fruits.

(Pro 18 :21)

3. La difficulté d'apprivoiser la langue. (Jac 3 :7-8)

Car toute espèce de bête et d'oiseau, de reptile et de créature de la mer, est apprivoisée et a été apprivoisée par l'homme. Mais aucun homme ne peut apprivoiser la langue. C'est un mal indiscipliné, plein de poison mortel.

a. Toutes les espèces de bêtes et d'oiseaux... ont été apprivoisées par l'homme : Un animal sauvage peut être plus facilement apprivoisé que la langue. En fait, Jacques nous dit qu'aucun homme ne peut apprivoiser la langue.

i. L'esprit humain a une incroyable capacité de sacrifice et de maîtrise de soi. Parfois, nous entendons l'histoire désespérée d'une personne qui se coupe une jambe pour se libérer d'un arbre qui lui est tombé dessus, puis qui se rend en voiture à l'hôpital pour y recevoir des soins médicaux. Pourtant, ce même homme n'arrive pas à apprivoiser parfaitement sa langue.

b. Aucun homme ne peut apprivoiser sa langue : Pourtant, elle peut être amenée sous le pouvoir et le contrôle du Saint-Esprit. Nous pourrions dire que seul Dieu lui-même est plus puissant que la langue humaine !

c. C'est un mal indiscipliné, plein de poison mortel : La langue indomptable est encore plus dangereuse si l'on considère le poison mortel qu'elle peut délivrer.

i. Une femme est venue voir John Wesley et lui a dit qu'elle savait ce qu'était le talent ici. "Je pense que mon talent, venant de Dieu, est de dire ce que je pense." Wesley a répondu : "Je ne pense pas que Dieu vous en voudrait si vous enterriez ce talent." Dire tout ce qui vous vient à l'esprit est un discours imprudent et empoisonné.

4. Le caractère contradictoire de la langue. (Jac 3 :9-12)

Avec elle nous bénissons notre Dieu et Père, et avec elle nous maudissons les hommes, qui ont été faits à la ressemblance de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Mes frères, il ne doit pas en être ainsi. Une source envoie-t-elle de l'eau fraîche et amère par la même ouverture ? Un figuier, mes frères, peut-il porter des olives ou une vigne porter des figues ? Ainsi, aucune source ne produit à la fois de l'eau salée et de l'eau douce.

a. Avec elle, nous bénissons notre Dieu et Père, et avec elle, nous maudissons les hommes : La langue peut être utilisée pour la plus haute vocation (pour bénir notre Dieu) et elle peut être utilisée pour le plus petit mal (pour maudire les hommes). Mais chez ceux qui sont nés de nouveau, il ne faut pas dire que de la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction.

b. Ces choses ne devraient pas être ainsi : Notre discours doit être constamment à la gloire de Dieu.

Nous ne devons pas utiliser un vocabulaire ou un ton unique à l'église, et un autre à la maison ou au

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