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Diagnostic simplifié d’une décharge sauvage (extrême nord-est de l’Algérie)

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Academic year: 2022

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Diagnostic simpli fi é d ’ une décharge sauvage (extr^ eme nord-est de l ’ Algérie)

Résumé.La gestion des déchets solides est l’un des problèmes les plus difficiles à gérer par les pays en développement qui souffrent de graves problèmes de pollution causés par la production de grandes quantités de déchets. En Algérie, la mise en décharge est considérée comme lafilière principale d’élimination des déchets. Le pays compte plus de 3 200 décharges sauvages implantées à travers le territoire national. Les résultats obtenus ont montré que la majorité des déchets sont constitués de métaux et de plastiques (29 et 30 %). Ces derniers sont considérés comme sources majeures de pollution des sols et de l’eau, car ils peuvent ^etre des générateurs de polluants persistants tels que les métaux lourds qui ont des conséquences néfastes pour l’environnement. Cependant, ces déchets peuvent etre récupérés et valorisés. Les^ déchets organiques, textiles et papiers considérés comme biodégradables correspon- dant à plus de 27 % du poids de la composition des déchets, et présentent un fort potentiel de récupération. Les autres déchets (verre et déchets de construction) représentent de faibles portions considérées comme banales et peuvent^etre récupérés et réutilisés. De l’analyse de ces résultats, il ressort que la décharge de Kef Oum Teboul recèle un fort potentiel de récupération et recyclage, et ses dépotoirs, qui abritent une biodiversité riche et diversifiée, doivent^etre protégés.

Mots clés :Algérie ; décharge ; diagnostic ; sol ; pollution.

Abstract

Simplified diagnosis of an illicit landfill (in far northeast Algeria)

Solid waste management is a significant problem for developing countries. The large quantities of waste produced cause serious pollution. In Algeria, landfills are the main waste disposal sites, with more than 3,200 illicit dumps throughout the country. This study focuses on the Kef Oum Teboul landfill, in far northeastern Algeria. The objective of the study was to examine the impact of this dump on the receiving environment. We took 41 waste samples for qualitative and quantitative evaluation, then studied the physicochemical characteristics of the soils under the waste. The results show that most of the waste consisted of metals (29%) and plastics (30%). These are major sources of soil and water pollution because they can generate persistent pollutants such as heavy metals, which have adverse consequences for the environment. But these wastes can be recovered and recycled. Biodegradable organic waste, textile, and paper, with a high recovery potential, account for more than 27% of the composition of the waste by weight. Other waste (glass and construction waste) is found in small quantities that are considered harmless and can be recovered and reused. The analysis of these results indicates that the Kef Oum Teboul landfill has a high recovery and reuse potential and that these sites, with their rich and diversified biodiversity, should be protected.

Key words:Algeria; landfill; diagnosis; soil; pollution.

MOHAMEDDJALILZAAFOUR1

SAMIRCHEKCHAKI2

MOHAMEDBENSLAMA1 1Université Badji Mokhtar Laboratoire du sol et développement durable BP 12 Annaba 23000 Algérie

<djl010@hotmail.com>

<bensamrane@yahoo.fr>

2Université Badji Mokhtar Laboratoire de biologie végétale et environnement BP 12 Annaba 23000 Algérie

<tchek08sam@hotmail.fr>

Tirés à part : M.D. Zaafour

Pour citer cet article : Zaafour MD, Chekchaki S, Benslama M. Diagnostic simplifie dune decharge sauvage (extreˆme nord-est de lAlgerie). Environ Risque Sante 2019 ; 18 : 49-59. doi : 10.1684/

ers.2018.1268 Article reçu le 2 mai 2018,

accepté le 17 octobre 2018

doi:10.1684/ers.2018.1268

(2)

L

a production des déchets solides suit la croissance démographique d’un pays, exerçant une pression sur les ressources naturelles et l’environnement. Les déchets produits par les ménages et par les activités économiques sont générateurs de nuisances et peuvent

^etre dangereux pour l’homme et la nature. Il est donc essentiel d’en contenir la production et d’en maîtriser le devenir.

En absence de moyens législatifs et matériels dans les pays en développement, la gestion des déchets représente l’un des défis les plus importants. En Algérie, la méthode d’élimination des déchets est essentiellement la mise en décharge. Cette ancienne méthode est la plus répandue dans le monde[1], vu son faible coût.

Les décharges sont à l’origine de graves nuisances pour l’environnement et pour la santé humaine [2], causées essentiellement par l’infiltration et la percolation des lixiviats issus des déchets [3], ainsi que par des émissions du biogaz. Ces rejets sont générés pendant de longues périodes de temps, m^eme après la fermeture des décharges[4-6].

La décharge sauvage de Kef Oum Teboul, située à l’extr^eme nord-est de l’Algérie, se présente comme un ensemble de dépotoirs sauvages à ciel ouvert. Elle reçoit

des déchets de tous types, essentiellement ménagers, sans aucun traitement préalable[7].

La décharge est abritée par unflanc de colline à une altitude de 190 m, sur une formation des grés de Numidie qui favorise la rétention d’eau ainsi que celle des lixiviats issus de la décharge. La pente favorise l’écoulement et le ruissellement des lixiviats vers l’aval où se situe le lac Tonga, le site Ramsar le plus important d’Afrique du Nord[8, 9], qui fait partie du Parc national d’El-Kala. Ce site est classé comme réserve de la biosphère[10].

En outre, la présence d’un couvert végétal dense le long de la pente favorise l’infiltration et la percolation des lixiviats vers le sous-sol suite à la pénétration des racines.

Par ailleurs, les lixiviats et les biogaz dégagent des odeurs désagréables[11]et contribuent à des risques d’explosions et d’incendies [12, 13], des nuisances sonores et des risques pour la santé publique[14, 15], une pollution des eaux souterraines et de surface[16], une pollution de l’air [17]et la montée globale de la température de la planète [18]. Dans ce cadre, l’objectif de notre travail est de réaliser un diagnostic environnemental de la décharge de Kef Oum Teboul par une caractérisation quantitative et qualitative des déchets enfouis ainsi qu’une caractérisation physico- chimique des sols de la décharge, afin d’identifier les risques environnementaux générés par cette dernière.

452000 456000

MER MÉDITERRANÉE

EL KALA

ALGÉRIE

AIN L’ASSEL ROUML SOUK

SOUAREKH

EL ALOUN

TUNISIE

N

460000 464000 468000 472000

452000 456000 460000 464000

Région d'étude Zone d'étude Coordinate system: WGS 1984 UTM zone 32N

Frontière algério-tunisienne

468000 472000

0 1 2 4

Km

408800040840004080000

408800040840004080000

Figure 1.Localisation de la zone détude.

Figure 1.Location of the study area.

(3)

Matériels et méthodes

Présentation de la zone d’étude

La décharge de Kef Oum Teboul est localisée dans la région d’El-Kala qui se situe à l’extr^eme nord-est de l’Algérie (figure 1). Cette région abrite plusieurs sites humides classés par la convention de Ramsar 1971 et forme ce que l’on appelle le complexe humide d’El-Kala. Ce complexe se caractérise par une grande diversité écosys- témique dotée d’une richesse biologique inestimable[19]; c’est l’une des raisons qui a permis de l’ériger en parc national, couvrant une superficie totale de 78 438 hectares.

La région est soumise à un climat méditerranéen chaud avec une amplitude thermique élevée entre les extr^emes les plus froids et les plus chauds[20].

Les températures croissent progressivement du mois de janvier au mois d’août atteignant une moyenne de 26,08C, puis décroissent progressivement jusqu’au mois de janvier avec 11,98C, faisant du mois de janvier le plus froid de l’année, alors que le mois d’août est le plus chaud[21].

Les précipitations sont plus importantes en hiver, ce qui définit une période humide et une période sèche en été. Les précipitations annuelles moyennes atteignent 139 mm en janvier et 2 mm en juillet, ce qui enregistre une différence de 137 mm entre le mois le plus sec et le mois le plus humide[21].

Selon Seltzer [22], les pluies qui tombent en Algérie sont pour la plupart d’origine orographique. La répartition saisonnière des pluies montre que presque 50 % des quantités d’eau qui tombent annuellement sur la région sont concentrées dans les trois mois d’hiver, alors que 3 % seulement tombent en saison estivale. Le reste est partagé équitablement, ou presque, entre le printemps et l’automne.

Le complexe d’El-Kala est caractérisé par quatre ensembles géologiques [23]: une zone montagneuse plissée, formée essentiellement de flysch numidien ; la zone littorale entre Annaba et El-Kala occupée par des dunes datant du quaternaire[24]; les plaines et les vallées datant du pléistocène moyen [25]; et la plaine de la M’krada constituée de sédiment datant du quaternaire.

Le réseau hydrologique se présente sous différents faciès, dont les éléments ont modelé le relief de façon remarquable. Il se manifeste en cours d’eau libre (oueds) ou dépressions inter-collinaires occupées par des lacs de faibles profondeurs : le lac Tonga (2 700 ha) et le lac Oubeira (2 200 ha), ainsi que plusieurs marais et Garaat[26].

Ce réseau est alimenté par des précipitations dépas- sant 1 300 mm par an[27], ainsi que par des résurgences de nappe phréatique qui forment des sources naturelles.

L’inventaire des sols de la région fait ressortir une très grande diversité morphologique ; les principaux types de sols présents sont les régosols, les alfisols et les mollisols.

Dans les milieux humides, on rencontre les sols tourbeux,

les sols hydromorphes humifères et les sols à Gley et à pseudo-Gley[28].

Objectifs

L’objectif de notre travail est de décrire l’état actuel de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul afin de faire une première évaluation du risque environnemental potentiel auquel sont exposés les écosystèmes ainsi que les riverains de la décharge. Notre démarche comprend deux parties.

La première partie est la réalisation d’une fiche de renseignement descriptive permettant l’acquisition des données facilement accessibles concernant la situation (administrative, géographique, topographique, géolo- gique) de la décharge, ainsi que la nature et la quantité des matériaux susceptibles d’y avoir été déposés.

Lafiche répond à un nombre d’informations liées au site, à savoir : l’impact potentiel de la décharge sur l’environnement, les résultats et les recommandations des différents travaux menés sur le site. Nous nous sommes également basés sur l’analyse des cartes géologiques et topographiques pour déterminer la nature géologique des terrains et la situation de la décharge par rapport aux écoulements d’eau.

La fiche de renseignements est composée de deux parties. La première est réservée à une description générale du site qui héberge la décharge, tandis que la seconde regroupe les données générales de la décharge et des déchets.

Pour la réalisation de cette étape, nous nous sommes basés sur les travaux réalisés par Vila[23], notamment la carte géologique et structurale de la chaîne alpine de l’Algérie orientale et des confins algéro-tunisiens (1/500 000). Nous avons également étudié la carte hydro- géologique de la région d’El-Tarf établie par l’agence du bassin hydrographique du Constantinois-Seybouse-Mel- legue en 2003, ainsi que les travaux antérieurs déjà réalisés par Zaafour[7].

La seconde partie concerne la caractérisation quanti- tative et qualitative des déchets et des sols qui les abritent, c’est-à-dire la réalisation des prélèvements de sols et des déchets entreposés au sein de la décharge. Ces pré- lèvements ont été effectués à partir des dépôts qui se trouvent à ciel ouvert.

Échantillonnage

La décharge a été divisée en trois dépotoirs selon la concentration des déchets repérés. Chaque dépotoir a été segmenté en carrés de 1010 m selon l’homogénéité et le mode d’exploitation des déchets. Au total, 41 carrés ont été retenus de manière aléatoire pour les prélève- ments des déchets et des sols de surface (figure 2).

La quantité prélevée de sol et de déchet est la m^eme : 500 g pour chaque échantillon.

(4)

Les déchets ont été prélevés en surface à l’aide d’une pelle et placés dans des sacs en plastique. Les déchets encombrants ont été éliminés.

Analyses des échantillons

Les déchets collectés pour chaque dépotoir ont été mélangés, séchés à l’air libre et triés au laboratoire selon leurs natures. Les fractions obtenues ont été pesées et le pourcentage massique des composants de déchets a été déterminé. Les échantillons de sol ont été séchés à l’air libre et tamisés à 2 mm, puis ont subi une série d’analyses physicochimiques : pH, conductivité électrique (CE), humidité (H) et matière organique (MO).

Résultats

Caractéristiques de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul

Présentation du site

Le site de la décharge, actuellement en exploitation, est situé à la sortie sud-est de la commune de Souarekh en

allant vers la route menant vers El Aïoun. L’accès au site de la décharge est par piste de terre de 50 m. La décharge est située dans une ancienne mine qui couvre une superficie de 15 000 m2. Elle est implantée à flanc de colline en hauteur avec une pente de 190 m. Elle repose sur une formation perméable des grés de Numidie.

La carte hydrogéologique montre la présence de la nappe semi-captive d’Oum Teboul qui est constituée de graviers et de sable et repose sur un fond imperméable marneux formant le substratum.

Description générale de la décharge

La décharge sauvage de Kef Oum Teboul se présente comme une accumulation d’ordures apportées clandes- tinement par des particuliers et des industriels artisans locaux. Elle a été créée sans aucune étude préalable, ni annonce sur le journal ou autorisation communale. Les critères choisis pour son emplacement sont l’éloigne- ment de la ville d’Oum Teboul, d’une part, et un accès facile par la route, d’autre part, car ce site ne possède ni clôture, ni barrière de sécurité.

Les déchets stockés sur 15 000 m2sont de nature variée et abandonnés aux récupérateurs locaux, qui

462000

Sol nu Forêt

Maquis Déchet

Carré 10m x 10 m Points d'échantillonnage

40802004080300

462100 462200 462300 462400

462000 462100 462200 462300 462400

40802004080300

0 12,5 25 50 M Projected coordinate system: WGS_1984_UTM_zone_32N

Figure 2.Localisation des points déchantillonnage dans la décharge sauvage de Kef Oum Teboul.

Figure 2.Location of the sampling points on the Kef Oum Teboul landll.

(5)

fouillent dans les déchets sans aucun moyen de protec- tion (leurs expositions sont presque permanentes) ; ils ne sont pas très nombreux sur le site. Le pâturage des animaux n’est pas contrôlé (figure 3).

Les déchets de surface sont constitués d’ordures ménagères, déchets verts, déblais de démolition, plâtre, ferraille, encombrants ménagers, phytosanitaires, pots de peinture, aérosols, batteries, piles, etc. Les déchets enfouis sont d’origine ménagère et assimilés, mais leur volume ne peut^etre apprécié actuellement. Le site de la décharge est maintenant intégré au paysage (figure 4). Il est ouvert et non surveillé. Le seul mode d’exploitation est l’enfouissement et le brûlage non contrôlé des déchets.

La décharge se présente comme des groupements de déchets dispersés qui se concentrent en trois grands dépotoirs :

– le premier est localisé dans la partie en amont de la décharge à 190 m d’altitude occupant une superficie estimée à 3 000 m2. Les déchets sont anciens et formés essentiellement de plastique ;

– le deuxième dépotoir est en dessous du premier, à une hauteur de 180 m, et occupe une superficie de 7 600 m2. Il reçoit toujours des ordures ménagères ainsi que d’autres types de déchets tels que les déchets organiques, municipaux, hospitaliers et autres avec un volume important ;

– le troisième dépotoir couvre une surface de 3 900 m2. Il se situe presque à la m^eme altitude que le deuxième dépotoir. Les déchets sont variés et éparpillés avec un volume moins important. Le dépotoir est limitrophe d’une vallée sèche où passe un cours d’eau temporaire.

Ainsi, il y a un risque de transfert de polluants vers le lac Tongaviace cours d’eau.

En général, la décharge se trouve loin des agglomé- rations (à environ 1,5 km), rendant ainsi son impact peu ou pas important. Le risque potentiel est l’exposition des personnes (villageois) qui habitent dans la partie avale de la décharge et qui sont obligées de passer par la piste où la décharge est implantée. En ce qui concerne la faune et la flore, l’impact paraît important : la décharge sauvage de Kef Oum Teboul présente une source variée de nuisan- ces, de maladies et d’impacts négatifs sur l’environne- ment (air, sol et eau souterraine) (figure 5).

Composition des déchets

La connaissance de la composition des déchets est essentielle afin d’évaluer la nocivité des déchets et, par conséquent, leur incidence sur l’environnement. Les résultats du tri des déchets de la décharge sont représentés par lafigure 6.

Résultats des analyses du sol

La valeur moyenne de chaque analyse correspon- dante (pH, conductivité électrique, humidité, matière

Figure 3.Bovins se nourrissant de déchets.

Figure 3.Cattle feeding on waste.

Figure 4.Vue du lac Tonga.

Figure 4.View of Tonga lake.

Figure 5.Dispersion directe des déchets dans le milieu naturel.

Figure 5.Direct dispersion of waste into the natural environment.

(6)

organique) a été calculée suite à trois répétitions effectuées. Les résultats obtenus sont regroupés dans letableau 1et représentés par lesfigures 7à10.

Interprétation et discussion

Les résultats obtenus montrent des interactions négatives entre le point de rejet et son environnement.

Ils nous permettent de déterminer l’état du potentiel impact des déchets sur l’environnement propre à la décharge, ainsi que sur la santé humaine. Nous dia- gnostiquons un aspect agressif de la décharge des déchets sur l’environnement, car elle est implantée dans un milieu naturel (for^et), ce qui provoque évidemment sa dégradation par les rejets continus des déchets[29].

La décharge est située sur une pente et sur un substrat perméable. Cela favorise l’infiltration et le transfert des polluants (lixiviats) vers le sous-sol, mais également en aval de la décharge, par le drainage et les écoulements des eaux pluviales surtout en périodes humides[30].

Ces infiltrations contribuent à la contamination de la nappe et peuvent provoquer l’intoxication des riverains.

L’absence de système de clôture et de gardiennage, ainsi que la facilité d’accessibilité au site de la décharge, favorisent la présence des animaux errants sauvages et domestiques qui se nourrissent des déchets. Elle attire également des récupérateurs qui fouillent dans la décharge, cherchant tous ce qui est valorisable en s’exposant à un grand risque pour leur santé. Cela est l’apanage des décharges sauvages dans les pays en développement[31].

Les déchets présents dans la décharge contiennent des micro-organismes susceptibles d’avoir de nombreux effets néfastes sur la santé de ces personnes, suite à une exposition directe (voie cutanée), ou par inhalation des poussières (voie respiratoire)[32].

Les objets pointus ou tranchants peuvent^etre aussi la cause de blessures et de transmission de maladies.

L’incinération sauvage des ordures présente une source majeure de pollution particulaire qui affecte l’air, l’eau et les sols via les vapeurs, fumées, particules, cendres et résidus [13]. Elle constitue également une source de g^ene (fumées, retombées de suies et cendres volantes) pour le voisinage, représenté essentiellement par les villageois habitant dans la partie avale de la décharge, en aggravant les problèmes de santé (respira- toires et cutanés).

En effet, la combustion de ces déchets produit dans l’atmosphère des oxydes de carbone, de l’azote, du dioxyde de soufre, des acides, des poussières. Ces effluents gazeux se mélangent avec d’autres substances, ce qui provoque d’autres gaz néfastes pour la santé humaine tels que le benzène et le nickel, qui sont des gaz cancérigènes, et le cadmium, qui provoque des pro- blèmes rénaux.

Déchets de construction

5%

Textiles 10%

Déchets organiques 14%

Divers 2%

Plastiques 29%

Verres 7%

Papiers 3%

Métaux 30%

Figure 6.Composition massique des déchets de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul.

Figure 6.Mass composition of waste in the illicit Kef Oum Teboul landll.

Tableau 1.Résultats des analyses du sol.

Table 1. Results of soil analyses.

Dépôts pH CE (mS) H (%) MO (%)

D1 7,16 175,4 4,14 16,98

D2 7,28 655,8 1,82 11,65

D3 6,81 164,8 1,29 6,90

D : dépôt ; CE : conductivité électrique ; H : humidité ; MO : matière organique.

(7)

6,4 6,6 6,8 7 7,2 7,4

D1 D2 D3 pH

pH D : dépotoir.

Figure 7. Variation du pH moyenne des sols de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul.

Figure 7.Variation of the average soil pH of the illicit Kef Oum Teboul dump.

D1 D2 D3 CE

CE 0

200 400 600 800

D : dépotoir.

Figure 8. Variation de la conductivité électrique (CE) moyenne des sols de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul.

Figure 8.Variation of the average electrical conductivity of the soils of the illicit Kef Oum Teboul dump.

0 1 2 3 4 5

D1 D2 D3

H %

H % D : dépotoir.

Figure 9. Variation de lhumidité moyenne (H) des sols de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul.

Figure 9.Variation of the average soil moisture of the illicit Kef Oum Teboul dump.

0 5 10 15 20

D1 D2 D3 MO %

MO

D : dépotoir.

Figure 10.Variation de la matière organique (MO) moyenne des sols de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul.

Figure 10.Variation of the average soil organic matter of the illicit Kef Oum Teboul dump.

(8)

Elles peuventetre à l’origine d’affections respiratoires^ et de troubles associés : bronchites chroniques, insuffi- sances respiratoires, toux, etc. Les plaintes d’oppression thoracique sont souvent associées à l’exposition respira- toire à des poussières organiques.

Les troubles gastro-intestinaux sont liés à l’inflamma- tion généralement chronique de l’intestin (MICI). Ces troubles affectent également les organes de la digestion comme le foie, la vésicule biliaire et parfois le pancréas [33].

Des odeurs nauséabondes dues à la décomposition des cadavres d’animaux aperçus, des nuées de mouches et des sacs en plastique tourbillonnants caractérisent la décharge.

À partir de ces résultats, nous pouvons avancer que l’impact de la décharge sur la faune et laflore est très important. En revanche, la distance entre la décharge et les agglomérations urbaines est grande, ce qui traduit un faible impact sur les populations riveraines.

Les analyses du sol montrent un pH neutre au niveau de tous les dépotoirs de la décharge. Il devient légèrement acide au niveau du dépotoir 3. Selon le rapport rédigé à la demande des ministères respecti- vement chargés de l’Environnement et de la Santé française en 2004, les décharges ayant un pH qui varie entre 6,5 et 7,5 indiquent que l’âge de la décharge se situe entre 5 et 10 ans [34]. Ainsi, la décharge sauvage de Kef Oum Teboul est jeune et n’est pas encore stable.

L’évaluation de la conductivité électrique des sols de la décharge présente de fortes valeurs avec une distribution inégale. Le dépotoir 2 présente la moyenne maximale avec 655,8ms, tandis que les dépotoirs 1 et 3 présentent les valeurs minimales avec respectivement 175,39 et 164,8ms. Ces fortes valeurs enregistrées peuvent etre^ dues à la teneur élevée en sels solubles contenus dans les ordures ménagères et libérés dans les lixiviats.

Les moyennes de l’humidité des sols de la décharge sont assez faibles, comprises entre 1,29 et 4,14 %. Le dépotoir 1 enregistre la valeur la plus élevée (4,14 %) tandis que le dépotoir 3 enregistre le plus faible taux (1,29 %). Cela est lié aux caractéristiques physiques du sol qui retient peu d’eau.

La teneur en matière organique des sols de la décharge est élevée avec une variation similaire à celle de l’humidité. Elle oscille entre 6,9 et presque 17 %. Le taux le plus élevé est enregistré au niveau du dépotoir 3.

La forte teneur en matière organique peut ^etre due principalement aux apports de la fraction organique des déchets ménagers.

La caractérisation des déchets présents contribue à une compréhension des caractéristiques de la décharge.

Ceci permettra aux décideurs politiques et administratifs locaux et régionaux de prendre les mesures appropriées concernant cette décharge.

Concernant la composition des déchets, la figure 6 montre une dominance du métal et du plastique avec des

taux respectifs de 30 et 29 %. Ils constituent à eux seuls 59 % des déchets.

Le métal présente la portion la plus élevée ; il s’agit principalement des ordures ménagères telles que des appareils ménagers jetés par les citoyens, des déchets d’emballages métalliques (boîtes de conserve), des aéro- sols, des canettes (ou boîte boisson), des pièces issues de véhicules usagers contenant des substances toxiques pour l’environnement. Leur mise en décharge constitue une source d’enrichissement du sol par les métaux lourds considérés comme contaminants pour le sol et l’eau.

L’absence des systèmes de tri, de récupération et de recyclage permet leur accumulation et leur dégradation sur place.

Le plastique est représenté essentiellement par des anciens sachets d’emballage dispersés à la surface des dépôts et/ou enfouis dans le sol. Cette accumulation est principalement due à la faible dégradabilité du plastique [35]. Selon [36], le plastique constitue environ 12 % des déchets solides municipaux, comparativement à moins de 1 % dans les années 1960.

Ces déchets sont jetés directement à l’état brut sans tri ni recyclage, puis seront par la suite charriés le long du ruisseau, dégradant encore plus l’environnement.

Les déchets plastiques représentent un gisement considérable de ressources renouvelables, selon les services de MATE : sur plus de deux millions de tonnes d’emballage plastique produits en Algérie, seulement 4 000 tonnes sont récupérées (soit 0,0002 %).

Le troisième composant des déchets de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul est représenté par les déchets fermentescibles (autre appellation des déchets organiques), avec 14 %. Ils sont issus principalement des ordures ménagères ou de résidus agroalimentaires, connus par leur biodégradabilité. En effet, la décomposi- tion anaérobie (en absence d’oxygène) de ces déchets génère du biogaz (un mélange de gaz carbonique et de méthane), un puissant gaz à effet de serre (GES) qui contribue fortement au réchauffement climatique [37, 38]. La production des gaz de la décharge est à l’origine d’importantes nuisances qui sont parfois très graves pour la santé et pour l’environnement. Les principaux dangers sont liés à la pollution de l’eau et du sol, à l’influence sur le climat global et aux nuisances (odeurs, asphyxie, incendie et explosion) [39-42], ainsi que la présence de composés organovolatiles toxiques au niveau de ces biogaz, responsables de maladies (cancers des poumons et de la peau) et parfois m^eme de mort[43].

En revanche, ces déchets présentent un fort potentiel de récupération en termes d’alimentation animale ou de compost. Le compostage apporte de nombreux bénéfices : il permet de réduire les émissions de méthane liées à la décomposition aérobie des déchets organiques et constitue une alternative aux engrais issus de la pétrochimie et particulièrement émetteurs de protoxyde d’azote (N2O). Le compostage permet

(9)

de stocker le CO2organique des biodéchets dans le sol, ce qui représente une réduction additionnelle de GES[44-46].

Le textile et le verre présentent des proportions plus faibles avec respectivement 10 et 7 %.

Le textile est représenté par des v^etements usagés, tissus en fin de vie, chiffons usagés, déchets textiles d’emballages, linges provenant majoritairement des ménages, qui sont dans la majorité des cas réutilisables ou recyclables.

Le verre, constitué essentiellement par des déchets de bâtisses issus des chantiers de démolition, les pare-brise des véhicules, les écrans d’ordinateurs, les déchets de soins à risques infectieux (verrerie médicale), etc., repré- sente 7 % des ordures. Ces verres sont un risque pour les récupérateurs et les animaux au sein de la décharge, comme ils peuventetre à l’origine d’incendies de for^^ ets.

Les déchets de construction constituent uniquement 5 % de la composition totale des déchets ; ce sont majoritairement des déchets inertes qui peuvent etre^ recyclés essentiellement sous forme de remblais.

Le taux du papier formé essentiellement de cartons d’emballage et de journaux, considéré comme un déchet banal, ne dépasse pas 3 % ; nonobstant la présence d’une filiale de récupération.

D’une manière générale, ces déchets ménagers peuvent ^etre considérés comme source de matières premières secondaires. Ils peuvent ^etre récupérés et réintroduits dans la chaîne de production afin d’améliorer l’activité économique et réduire l’impact sur l’environnement.

Conclusion

Le diagnostic simplifié de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul nous a permis de déterminer les menaces environnementales réelles dues à l’emplacement de la décharge, d’une part, et aux déchets jetés, d’autre part.

Les résultats obtenus indiquent une grande pollution environnementale. Nous diagnostiquons un emplace- ment de la décharge dans un milieu naturel sans aucune étude préalable, sur un sol qui est perméable favorisant la percolation et l’infiltration des lixiviats vers le sous-sol de m^eme que vers la nappe. La géomorphologie du site et la pente abrupte favorisent le drainage et l’écoulement des déchets vers l’aval, augmentant ainsi le risque de transfert des polluants vers le lac Tonga, surtout pendant les périodes pluviales. Le déversement des déchets à ciel ouvert est incontrôlé et inadéquat.

L’analyse des déchets a montré que le plastique et le métal présentent les fractions les plus élevées dans la décharge, ce qui est lié à un risque réel de contamination du sol et de la végétation environnante. Les conditions d’exploitation des déchets se limitent à l’élimination

incontrôlée (brûlage des déchets en plein air) qui peut avoir des effets négatifs sur l’environnement. Les compo- sants abiotiques et biotiques les plus affectés par l’état de cette décharge sont principalement le sol, la végétation, les eaux souterraines et de surface, l’atmosphère et la santé publique.

Ces résultats peuventetre utilisés comme un outil de^ base pour mettre en place un plan de gestion approprié d’amélioration et d’exploitation de la décharge pour réduire son impact sur l’environnement. Nous jugeons nécessaire une étude détaillée et plus poussée pour évaluer le degré de la contamination des sols, de la végétation et de l’eau, ainsi que celle de l’atmosphère.

Perspectives

Eu égard aux impacts mentionnés, le diagnostic simplifié de la décharge sauvage de Kef Oum Teboul nous permet de proposer, sous réserve d’études envi- ronnementales complémentaires, des travaux de réamé- nagement et fermeture définitive de la décharge, afin de réintégrer le site dans le paysage.

Les études environnementales devraient porter sur l’évaluation du potentiel du biogaz, l’évaluation de la pollution générée par la production des lixiviats sur les eaux superficielles souterraines, ainsi que sur l’évaluation de la pollution des sols au sein de la décharge.

Les travaux de réaménagement devraient porter sur : – l’installation d’une clôture et la pose d’un portail ; – l’enlèvement des déchets superficiels (les plus encom- brants et les plus polluants) et leur transfert vers des centres appropriés ;

– la valorisation d’un grand nombre de déchets ; – la mise en place d’un procédé de compactage des déchets domestiques pour en réduire le volume ; – le nivellement et mise en forme du site ;

– l’installation d’un fossé périphérique à la décharge, qui permettrait de détourner les eaux de ruissellement qui convergent vers le site ;

– l’apport de couches de remblais puis de terre végétale ; – la plantation d’essences arborées et arbustives adap- tées au site (ch^ene-liège).

Cette étude nous permet aussi de suggérer aux décideurs politiques et administratifs locaux et régionaux qu’il faudrait :

– mettre en place des mesures institutionnelles, dont le rôle est de susciter les pollueurs (qui apportent les déchets) à adopter un comportement responsable et moins polluant en les sensibilisant en matière d’hygiène, de collecte, ramassage, transport, stockage, et triage des déchets ;

– organiser un procédé conduisant à une bonne gestion des déchets qui implique une stratégie de collecte, triage et mise en décharges publiques contrôlées ;

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– évoluer le gisement des déchets recyclables, afin de valoriser un grand nombre de déchets par la création de filières de récupération par matériaux ;

– mettre en place une politique concernant la protection des eaux (superficielles et souterraines), du sol et de l’atmosphère afin de limiter toute contamination. &

Remerciements et autres mentions

Financement : aucun ; liens d’intér^ets : les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intér^et.

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