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3H -JUiu.
A
la Croix-des-Bouquets, le9 Septembre 1790.
A MESSIEURS LES KABÏTANS
DE LA PARTIE FRANÇOISE
DE SAïNT-BOaiïNGUEo
'Messieurs et chers Compatriotes,
Avant
d'adreffer à l'Affemblée nationale l'erquiffe des principaux évé- aemens, dont la partie_H-ançoiie de Saint-Domingue a été le trifte11^-
tre,depuisquelques mois, nous
vous
lacommuniquons
avec confiance&
ii.'d7îl' r'i"''
^.f^P^^^bl^s
amis, répandus dans les différens cuar-?ni
^iColonie!
Vous,
lur-tout, chers Compatriotes de la villedu
.ffL. 1. '"'l '^'«tre fermeté
&
de votre patriotifme , nous vousffons lepremier
hommage
de notrefenfibilité:de quelle fatisfadionn'avons lous pas JOUI, en obfervantcette conformité furprenante de nos fentlmens^de
nosvœux
fincerespour
le vraibonheurde notre F atrie;cet accord admirable,qtje le hafard feul n'apu
produire, a établi entre nous une .ffedion qui fera déformais inaltérable.Ceft cette vmion confolante
, chers Compatriotes, c'eft cette afFeûion ondée fur l'eftime
&
<ur le befoin, que nous follicitons de tous les îabitans de cette Colonie; elle feule peutfaire notre force; ellefeule nous lendra éveilles furnosvéritables intérêts;ellefeuleempêcheralesténèbres de
enreuroude
la calomnie de répandre fur nous,comme
du paflé, leursriftes
&
dangereufes influences. f^ ^ ^
Chez
des François chez deshommes
qui offrent aujourd'hui le plus tonnant fpeaacle_ a 1univers, l'égoïfme viendroit-il à bout d'étouffer cetmour
de la Patrie, qui rapporte tout à la gloire&
à la félicité de la dation entière?Non,
chers Compat.ictes, nous nous honoreronsplusque amais du glorieux titre de François; nous n'oubi;erons plus que notre4ere-Pame
nous invitoit par fes Décrets des 8&
28Mars
, à propofer lousmêmes
les Lois, qui pouvoient lemieux
favorifer nos convenances Z nos localités; nous noublierons plus qu'ellenous
offi-oit les avantagesune liberté conquife par elle-même, qu'elle fe chargeoit
de la maintenir
<
\ il
/
^4f«>l>
^^'^i.
contre leretour du defpotifme minlilériel parlarefponrabUité deTes aeer
&
quelle preparoit par avanceun
jugement févère aux prévaricationsceux qui oferoient encore meconnoître nos droits.
Après avoircontemplé les
nouveaux
liensdontfonaffeftion vient deno embraffer, jetons lesyeux
farnotrepofition à Saint-Domingue: la natu auroit-ele places fi proche les uns des autres lesMembres
d'une fanii^^pour
qu
ilsfenuifent fe choquent fansceffe&
s'entre-détruifent?No
^n
doute; ceft plutôt pour , que combinant leurs forces, leur induft&
leursmoyens
, ils puiffent fe rendre he.reux les uns 'par les aun
Puiffe la circonftance critiquedans laquelle nous nous
fommes
trou"nous rappeler chers Compatriotes, à fon but
,&
mettre^rmeTn:
divifions, ainfi qu'ànos inquiétudes.
Nous fommes
prêtsàvous jurer la plus tendre affedion; elle fera fond, fur notre mviolable attachement à la France, fur notre vifdefir d'adapt fesLois anos ocalités, fanstrouble
&
fans aucune de ces commotions^^^^^ne fervent qu'à empirer inutilement la fituation d'un
peuple
^ Ces Lois établies d'unconcert
unanime
, nos droits affurés nos liei politiquesramenésà l'avantagecommun
de la France&
des Colonies Fr çoifes, nous jurons d'avance de les foutenir avec vous, contre Tes eFor de tout cequi oferoity
porter unemain
injufleou
tyra'nnTqenW-^^
chers Compatriotes, ces généreux fentimens à ceux de nos frères qt dinjuftes défiances ont excités contre
nous;
revenus de leur erreur' verront bientôt que notre réfifîance étoit néceffaire aufaï^
de la Colme
notes&
nous auronscimentonsun
doubledroitàleur bienveillance.Enfin,chersComt
à jamais, par lesrapprochemensfréquens de
no déZ
tions fraternelles le
pade
de l'unioni'de
lafainte amitié que nousvo
avonsvouée &
dont nous vousoffrons denouveau l'hommage
leplus p^nC'efl dansces fentimens que nous avons l'honneurd'être
,
Messieurs et chers Compatriotes,
Vos
très-humbles&
très-obéiflansferviteurs
,
Les
Membres
de l'Affemblée paroiffial*de laCroix-des-Bouquets.
Signé,
H ANUS DE JuMÉcouRT
,Préfident.Petit de
Villers, Secrétaire.Au
Port ^rince, de l'Imprimerie de
Mozard.
175^0,i'
/
^1
3^
L E T
De Meffieurs
lesMembres de l'AjfcmhUc
provincialedu Sud à MM, Us Membres de
celledu Nord,
Cayes, ce x6Septembre1790.'
Messieurs et chers Compatriotes,
IMous ne pouvons vous
diffimuler lechagrin
que nous avons
relTentidepuis quelques mois, de roppofition
qui aparu
exifterdans
vosopinions &c
les nôtres.Nous penfons
aujourd'huique
cetteoppofition peut
ceffer, puit.que nous devons tendre au même but
, qui eflrla félicité&
larégénération de
laColonie. Pour y parvenir
, fansentrer
dans
lesmotifs
quiont pu
divifernos opinions
il faut attendre
en
filence,& avec refped
, \qs décifionsde l'AlTemblée
nationale,&
les intentionsdu Roi.
Nous vous engageons donc
,Meneurs &
chersCom-
patriotes, à
reprendre avec nous
votrecorrefpondance
:nous ferons
tout ce quidépendra de nous pour que
cettebonne
intelligencene
foit plusinterrompue
à l'avenir.\ y
i«mki^wt.-ar^:^
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