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NOUS VIVRONS CE QUE NOUS CHANGERONS

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sommaire

MARS 1997

C.F.D.T. MAGAZINE N° 224/1

A s s e m b lé e d e s a d h éren ts • S ectio n sy n d ic a le

is o lé s II DAPTA-MALLINJOUD IV

C ontre la r é p r e ssio n • A lc a te l - R etraite V

e n C orée II-III • H oraire d e travail

F erm etu re de V aléo d e s c a d r e s VII

à Evreux III 18e c o n g r è s Lyda VIII

MINEURS ET MÉTALLURGISTES

NOUS VIVRONS

CE QUE NOUS CHANGERONS

Ce slogan CFDT qui ne date pas d ’hier est plus que jamais d ’actualité. Qui aurait parié, il y a six mois sur les résultats obtenus par les routiers, sur le contenu du dernier accord UNEDIC, sur les premiers dividendes de la réforme de la sécu, sur la situation de Thomson, sur le sort de Moulinex et de ses salariés... ?

Ces différents sujets dont on pourrait rallonger la liste ont en

commun une conception de l’action syndi­

cale qui, à chaque fois et en fonction du contexte, com­

bine stratégie contractuelle et rapport de for­

ce. Cette con­

ception repose sur la convic­

tion que les ré­

sultats concrets dépendent da­

vantage de la capacité de l’action syndi cale à peser les situa qu’à ra blerles tents en d ’unhypothé sonne ne veu regard des exemples n ’ont

démontrer que sans cette conception de l’action syndicale, c’était l’application du plan initial du PDG de Moulinex avec 800 licenciem ents supplémentaires ; c’était le développement de plus en plus injuste de notre système de protec­

tion sociale...

A l’heure de l’élaboration d ’une nouvelle plate­

forme revendicative qui concernera l’ensemble I des salariés

des mines et de la métallurgie, ces exemples n’ont pas d ’au­

tre ambition que de nous fai­

re mesurer les exigences de cette concep­

tion de l’action syndicale au ni­

veau d ’une branche. A la lumière de l’ex­

périence r é ­ cente, il faudra par exemple que nous pous­

sions plus loin

nos investiga-

dans le

domaine de

l’expression du

rapport de for-

Plutôt que de la

onception de l’action syn-

notre capacité à mettre nos

avec nos ambitions.

(2)

Une assemblée

des adhérents isolés afin qu’ils ne le

restent pas

Ils sont 35 adhérents isolés à s’être déplacés ce samedi 14 décembre à l’in vitation des res­

ponsables métaux de Creil en Picardie. Cer­

tains se sont excusés.

Ce sont en tout 56 adhérents qui ont pris contact avec le syndicat par courrier ou té­

léphone.

Accueillis autour d ’un café, ils rencontrent d'abord Jean-Michel, le Trésorier qui leur offre l’agenda 1997 et le Guide Pratique CFDT. C ’est l’occasion de régler des pro­

blèmes de cotisations, ou de changements d ’adresse. Certains arrivent avec un bulle­

tin et un RIB. Invités par Joël, ex-Délégué Syndical Chausson, ils viennent adhérer...

Denis, le Secrétaire, souhaite alors la bien­

venue à tous et présente les différents inter­

locuteurs qu’il est possible de rencontrer pendant cette matinée. Il précise qu’il s’agit d ’une réunion « métaux » mais qu’une ré­

flexion est en cours au niveau de l’interpro­

fessionnel local pour organiser ce type de rencontre pour l’ensemble des branches.

Chacun peut alors, en fonction de sa situa­

tion, ou des questions qu’il souhaite poser, rencontrer des administrateurs CFDT à la Caisse d ’Allocations Familiales, une sala­

riée de 1 ’ Assedic et un représentant CFDT à cette instance, des représentants CFDT dans des organismes de Formation Profession­

nelle ou au Fongecif, des administrateurs lo­

gement, des « spécialistes » en questions ju ­ ridiques, ou encore les représentants CFDT à la Commission de suivi pour le reclasse­

ment des anciens de l’usine C h au sso n - Iis sont justem ent un certain nombre d’an­

ciens Chausson à se retrouver ce matin. Cer­

tains sont reclassés, certains sont mutés, d'autres attendent toujours...

La matinée se poursuit autour d ’une sangria.

On bavarde, on s’informe de la situation de chacun, on échange des adresses avec les

mutés vers Batilly en Lorraine qui restent pi­

cards le temps des week-end, d’autant plus quand il s’agit de retrouver les copains de Chausson ou du syndicat...

On se dit qu’isolé dans sa PME, ou au chô­

mage, ce n ’est pas pour cela qu’on doit se sentir isolé à la CFDT. On y a toute sa pla­

ce, on peut bénéficier de 1 ’ i nformation sur ses droits, ou sur les positions de l’organisation, on peut y donner son avis, et cela en toute convivialité !

Questions à Denis Zuzlewski, Secrétaire du Syndicat

Les isolés dans votre syndicat, que repré­

sentent-ils ?

Denis : Aujourd’hui, les isolés représentent presque 19 % du syndicat, cette « section » se trouve être la seconde du syndicat.

La prise en charge des isolés, ça a commencé quand ? et de quelle façon ?

Denis : Cette idée a germée en 1991 et a pris forme en 1992 par les plans sociaux vécus par Chausson. Dès les premières vagues de licenciements, il a été mis en place un ques­

tionnaire auprès des adhérents afin d ’évaluer leur situation et leurs besoins en lien avec les responsables de la section syndicale.

Le Congrès de juin 1994 a permis d ’entéri­

ner la mise en route d ’assemblées qui pour­

raient permettre à nos adhérents de mainte­

nir ou de créer des liens avec le syndicat. Cet­

te démarche a été actée dans les résolutions du Congrès de F URI de Chauny en 1994 sa­

chant que la fermeture de Chausson était iné­

luctable.

Deux assemblées ont eu lieu : le 18 mars 95 et le 9 décembre 95.

Quelles sont les difficultés rencontrées ? Denis : La plus grosse difficulté est de re­

censer les besoins de nos adhérents car les situations sont diverses et variées (chômeurs, Rmistes, salariés de PME...).

Cette difficulté se lie aux problèmes d ’éta­

blir une plateforme revendicative en fonc­

tion de leurs besoins vers les organismes du type ANPE, Assedic, Inspection du travail...

Le suivi régulier de nos adhérents devient compliqué car le syndicat ne possède pas une structure suffisamment étoffée.

Quels sont vos projets pour l ’avenir ? Denis : Nous souhaitons une implication plus soutenue des structures interprofes­

sionnelles.

Nous voulons développer les compétences des membres du bureau afin d ’assurer des tâches plus homogènes.

Nous voulons assurer des assemblées plus ci­

blées et plus fréquentes en relation avec d ’autres branches.

CONTRE LA RÉPRESSION EN CORÉE

La FGMM est intervenue auprès de l’am bassade de Corée à Paris et auprès du gouvernement Coréen pour protester contre les emprisonnements de dirigeants syndicaux de la métallurgie en Corée. Mais aussi sur le contenu et les conditions d ’adoption de la nouvelle législation sur les licenciements et les droits syndicaux.

Nous avons rencontré des responsables syndicaux Coréens de la KCTU à Paris lors de leurs interventions au siège de l'OCDE pour que l’organisation fasse pression sur les dirigeants de leurs pays.

Ils nous ont confirmé qu’il s’agissait d ’un problèm e global de démocratie.

Le gouvernement n’admet pas l’existen­

ce des syndicats et interdit le pluralisme syndical qui est une entrave à son contrôle sur la population. La grève est interdite dans de nombreux secteurs et il

(3)

Le patrimoine d’un CE au service de l’emploi

A.P.R.E.S.C. : Association Pour le Reclas­

sement des Ex-Salariés Chausson.

L’année 1995 a été marquée par le conflit Chausson contre la fermeture de cette usine de montage automobile par ses actionnaires Renault et Peugeot. C ’était la fin du site de Creil qui avait compté jusqu’ à 5 000 salariés dans les années 70. Un an après la fermetu­

re l’action pour le reclassement des salariés continue.

Grâce à leur lutte avec au 1cr rang la CFDT, les 1 000 derniers salariés ont obtenu des moyens importants. 262 sont partis en me­

sures d ’âge à partir de 50 ans. En plus d ’in­

demnités conséquentes, les autres ont des congés de conversion d ’un an et plus. Une cellule de conversion prend chaque cas en charge.

Plus de 500 étaient reclassés à fin 96. Les autres restant en congé de conversion.

Mais du plan de licenciement de 1993, il res­

tait plusieurs centaines de chômeurs sans les moyens du dernier plan.

Même si au moment de leur propre licen­

ciement ils estimaient qu’il valait mieux ne pas rester jusqu’à la fin, le sentiment d ’in­

justice, voire la jalousie, y compris parmi d ’anciens syndicalistes les avait poussé à créer leur propre association contre les syn­

dicats de l’usine. Il a fallu plusieurs mois de contact pour renouer les liens.

Avec la fin de l’activité du site, les syndicats eux ont décidé de liquider le patrimoine du Comité d’Etablissement. Dans ce patrimoi­

ne, il y avait essentiellement une base de loi­

sirs vendue à une collectivité locale pour 1,450 million de francs. Ils auraient pu en fai­

re bénéficier les salariés encore à l’effectif.

est même im pensable de se syndiquer si l’on est enseignant, sinon c’est le licenciement. Par ailleurs, il n’existe pas d ’assurance chômage en Corée.

Pour la FGMM-CFDT, cela relève des droits fondamentaux et syndicaux à défendre dans tous les pays.

C ’est pourquoi nous soutenons la lutte des syndicats Coréens, comme le font aussi la Confédération et l’ensemble du mouvement syndical international au sein de la CISL et la FIOM. Un fonds de grève via la CISL a été mis en place.

La fédération solidaire, y a apporté sa contribution.

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique.

CISL : Confédération Internationale des Syndicats Libres.

FIOM : Fédération Internationale des Organisations syndicales de Métallurgie.

KCTU : 2e Confédération syndicale coréenne avec

500 000 adhérents.

Ils ont choisi de mettre cet argent au service du reclassement des salariés du plan précé­

dent. Ils ont créé l’association APRESC où chaque syndicat est présent.

C ’est cet argent qui a donné les moyens à l’association d ’interpeller les collectivités territoriales et l’Etat.

L ’objectif est de mobiliser des financements pour confier à un cabi net de reclassement les 321 dossiers en suspens du plan 1993.

Une m anifestation de 150 ex-salariés à Paris leur a permis de décrocher l’annonce de 3 millions de francs supplémentaires.

Il manque encore à trouver près de 2 millions pour financer 20 000 francs par dossier.

Mais dès maintenant les syndicats par l’as­

sociation ont choisi de confier le travail à la même société qui a en charge la réindustria­

lisation du site.

Nous sommes conscients que beaucoup de cas sont difficiles parmi les personnes à re­

classer : âge et illétrisme pour certains au mo­

ment où les offres ne sont pas nombreuses.

Mais la volonté et la continuité dans la prio­

rité emploi montrent qu’il est possible de dé­

passer des obstacles qui paraissaient insur­

montables.

FERMETURE DEVALEO AEVREUX

Les 350 salariés sont choqués p a r l’annonce du d ém én ag e­

m ent d e leurs fabrications vers les sites d e Sens (Yonne) et Ma- zam et (Tarn).

Valéo annonce que chaque sala­

rié se verra p ro p o ser une m uta­

tion dans l’un d es établissem ents du g roupe e n France.

La CFDT a réag i im m édiatem ent contre ce dém én agem en t et la p erspectiv e d e mutations « sans garantie rée lle d ’em ploi, irréali­

sables pou r la plup art d e s sala­

riés au vu d e leur situation socia­

le, familiale et financière ». Plu­

sieurs m anifestations ont eu lieu contre ces projets.

P CHAUSSON

USINE MARCEL BRISSONNEAU

CHAUSSON'CREIL VOUS

SOUHAITE LA

BIENVENUE * *

(4)

LA SECTION SYNDICALE DAPTA-MALLINJOUD

(Thiers - Auvergne)

A VOULU CHOISIR SON AVENIR

Cr& L

C ’est plus de 7 mois de lutte syndicale qui ont permis d'obtenir un choix industriel et social reconnu par l’en­

semble du personnel.

Le 26 février 96 le CE engageait le droit d ’alerte afin de poser des ques­

tions sur l'avenir de l'entreprise. Mais dès le 28, le groupe IFI qui contrôlait l’entreprise dépose son bilan.

Le CE est intervenu auprès de la cour d ’appel de Paris pour faire reconnaître la compétence du Tribunal de Com ­ merce de Thiers pour l’ensemble du groupe IFI.

Le comité d ’entreprise est reconnu partie prenante à une procédure de redressement judiciaire. C ’est une jurisprudence et une première victoire.

5 projets de reprise sont déposés dont un plan de continuation de l’ancien patron.

Le comité d ’entre­

prise et la CFDT ont examiné à la loupe les dossiers avec l’aide de son expert comptable, son avocat. Il rencontre les repreneurs et émet un avis motivé.

Le 4 octobre, le verdict tombe conforme au choix émis, c ’est la 2e victoire.

Le repreneur est le groupe Valois. Il s ’est engagé à m aintenir 99 emplois de plus que ses concurrents pour le pôle meuble.

Pour obtenir ce résultat, la mobilisation des salariés et les actions spectaculaires se sont succédées :

• Conférence de presse.

• Manifestations devant la Cour d ’Appel de RIOM.

• Grèves.

• Enchaînement des élus du CE aux grilles de la Préfecture.

Blocage de l’autoroute Thiers-Cler- mont-Ferrand.

Distribution de tracts au carrefour du Chambon, aux internationaux de golf à Orcines, à Charade.

Contacts permanents avec les Pou­

voirs Publics locaux.

Rencontres intersyndicales en Ven­

dée, en Savoie.

Réunions à Matignon, aux M inis­

tères de l’industrie, de la justice.

M anifestations à Aurillac, Yssen- geaux, (contact avec J. Barrot, Ministre élu local en Auvergne).

Plusieurs manifestations à Thiers.

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La section a reçu tout au long de son action, l’appui du syndicat des métaux de Thiers et des structures CFDT.

Pour autant l’aboutissement judiciaire n ’est pasxine situation achevée.

OPTER POUR LE GROUPE VALOIS, N ’EST PAS DONNER UNE CONFIANCE AVEUGLE AUX DIRIGEANTS

La section syndicale CFDT sera vigi­

lante :

• Elle veillera à ce que le jugem ent de cession soit rigoureusement res­

pecté.

• Elle veillera à être régulière­

ment consultée et informée sur la situation de l’entreprise, ses stratégies, ses résultats, au niveau local et du groupe.

• Elle revendiquera l’harmo­

nisation et l’amélioration des droits sociaux, des salaires, des qualifications.

Elle engagera des pour­

suites à l’encontre des anciens dirigeants qui ont conduit les entreprises à cette faillite.

• Elle continuera son action dans le sens qui l’a toujours guidé depuis le début : l’em ­ ploi.

La CFDT a distribué un tract dans la ré­

gion de Thiers pour remercier tous ceux qui ont permis de sauver l’entreprise.

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IV

(5)

ALCATEL

1 500 salariés d ’ALCATEL CIT ont m anifesté à Paris contre le plan d e 1 636 suppressions d ’em plois.

Les syndicats et en p articulier la CFDT d em an d en t le m aintien d e s em plois et d e s sites.

Pour la CFDT, il faut lier la rédu ction du tem ps d e travail, l’am énag em ent d e s fins d e c a rriè re aux m esures industrielles.

RETRAITES

Le 22 octobre d e rn ie r plus d e 100 000 retraités étaient dans la ru e po u r rev en d iq u er une v éritab le prestation d é p e n d a n c e

et dé fen d re leur pouvoir d ’achat.

CHIRAC JUPPE P0UVE7vo)sVIVRE

. t

Photo : C AVRIL

V

(6)

résultats élections progression résultats élections

SNR HAUTE-SAVOIE

Elections comité d’entreprise : Un bon cru pour la CFDT

E x p rim é s : 2 231 E v o lu tio n S ièg es

C FD T 1050 46,3 % + 2,4 % 5

CGT 667 30,4 % - 0,8 % 2

CGC 268 12,6 % + 0,7 % 1

FO 243 10,6 % - 2,3 % 1

BOUHYER LOIRE-ATLANTIQUE

En 2 ans 1/2, la CFDT devient la 2e organisation in scrits : 313 V otan ts : 301

S ièg e s C E S iè g e s DP

FO 4 0 % (- 3 %) 2 2

C FD T 31 % (+ 10%) 1 1

CGT 2 9 % (- 7 %) 1 2

GROUPE RENAULT

Election du Conseil d’Administration : la CFDT progresse de 4 % mais perd son siège au CA

SNECMA COR BEIL

Stabilité en DP et progrès au CE La CFDT progresse de 3 % à 44,35 %.

Avec 1359 voix, elle a 393 voix d ’avance sur la CGT qui régresse de 1,47 %. La CFDT consolide ses 5 sièges sur 10 et pourra continuer sa gestion du CE qu’elle mène depuis 14 ans.

Au niveau société, la CFDT progresse de 2,7 % ce qui la confortera dans ses revendications pour l’emploi et les salaires.

MAGNETI MARELLI

La section de Caen fait un tabac aux élections : 68,7 % + 14,85 % (+ 9,21 % en suppléant) dans le premier collège et 62,4 % + 3,4 % dans le second (+ 8,77 % en suppléant) pour les élec­

tions du CE. DP et CE confondus, la CFDT obtient 9 sièges sur les 13 à pour­

voir.

CEA COMMISSARIAT À L’ÉNERGIE ATOMIQUE

Election du comité central des activités sociales La CFDT conforte sa l re place

et gagne un siège

Sur un total de 18 923 inscrits, il n’y a malheureusement que la moitié de votants.

La CFDT progresse de 2,61 % à 31,96% .

L’alliance CGC/CFDT perd 1,11 % à 22,54 % mais gagne un siège.

La CGT gagne 0,31 % à 19%.

FO perd 0,81 % à 12,25 % et perd un siège.

Le SPAEN est presque stable à 14,25 % et perd un siège.

résultats élections progress

Nous avions face à nous une alliance CGC, FO, CFTC. Ils ont du s’y mettre à trois pour prendre la place qui aurait du nous revenir.

Tous collèges confondus, la CGT a obtenu 49,19 % des suffrages exprimés (contre 50,52 % lors du précédent scru­

tin de 1994), la CFE-CGC, FO et la CFTC, qui se présentaient ensemble cette année, 27,61 % (contre 30,4 %) et la CFDT 23,2 % (contre 19,1 %).

72,4 % des 97 000 salariés ont voté.

Dans le collège des ouvriers, employés et techniciens (86 000 salariés), la CGT

est majoritaire et reste stable, avec 54,40 % des suffrages devant la liste commune FO/CFE-CGC/CFTC avec 22,84 % (26,3 % en 1994) et la CFDT avec 22,77 % (19,3 %). Dans le collège des cadres ( 11 000 salariés), la CFE- CGC, soutenue par FO et la CFTC, est largement majoritaire, quoiqu’en baisse, avec 65,73 % des voix (contre 69,2 % pour la seule CFE-CGC en 1994 et 78 % pour les trois organisations), suivie de la CFDT, en nette progression avec 26,72 % (contre 16,7 %) et la CGT à 7,55 % (contre 5,2 %).

PARIS 28 MA11997

MANIFESTATION EUROPÉENNE LE 28 MAI À PARIS

La CFDT participera à la manifestation organisée par la Confédération européenne des syndicats le 28 mai 1997 à Paris, pour obtenir que la conférence intergouvemementale intègre dans la révision du Traité de l’Union Européenne, la prise en charge et les moyens d ’une politique de l’emploi, l’intégra­

tion du protocole social de Maastricht et des moda­

lités de décisions qui permettent un renforcement de la construction de l’Europe sociale.

VI

(7)

A propos des horaires de travail des cadres

(et de beaucoup d’ autres salariés)

D’après une enquête réalisée en 1995 par l’Union Confédérale des ingénieurs et cadres CFDT, la moitié des cadres tra­

vaillent plus de 46 heures par semaine, et environ un quart d’entre eux reconnais­

sent avoir des semaines comprises entre 51 et 60 heures. Ce phénomène est direc­

tement lié au recours très fréquent à la pratique des forfaits. Par ailleurs, ce mode de rémunération n’est plus aujour­

d ’hui réservé aux cadres et touche l’en­

semble des catégories professionnelles.

Cela fait naître de nombreuses difficul­

tés en matière de contrôle de la durée du travail.

Banalisé, le forfait est encadré par le droit grâce à des règles méconnues. Il est utile de les rappeler, dans la mesure où ce système met en danger un principe essentiel du droit du travail : Toute heure supplémentaire dont le salarié rapporte la preuve lui donne droit à une majoration de son taux de salaire.

Comment définir le forfait : il s’agit d ’un accord qui peut fixer une rémuné­

ration donnée pour un temps de travail donné.

Le premier problème est de savoir si un tel accord existe.

En effet, ce type de convention peut être tacite. Son existence doit être établie par l’employeur, qui peut utiliser tous les moyens de preuves. Au regard des cir­

constances du cas, il appartient de s'as­

surer de l'accord du salarié. Si l’accep­

tation de ce mode de rémunération par le salarié est établie, le forfait n'est conforme aux dispositions du droit du travail que s'il n 'aboutit pas à défavo­

riser le travailleur par rapport au sys­

tème de rémunération légale. En tout état de cause, l’acceptation constante et sans contestation d’un salaire mensuel supérieur au salaire conventionnel, constitue une présomption sérieuse per­

mettant d’établir l’existence du forfait.

Aux côtés des accords entre les salariés et les employeurs, il existe une autre source du forfait, collective celle là. En effet, le forfait peut résulter d'un usage constant dans l ’entreprise. Par ailleurs, il est utile de souligner que la conven­

tion nationale des ingénieurs et cadres

de la métallurgie s ’y réfère dans son article 24, disposition qui par ailleurs, n’est pas toujours appliquée par les employeurs.

Le second problème important est de savoir ce que sont les effets du forfait.

Le salaire forfaitaire aboutit à rémunérer toutes les heures travaillées dans le contingent horaire fixé. C’est ici que l’importance de la formalisation du for­

fait apparaît. En effet, les heures effec­

tives au delà du forfait doivent être payées en plus du salaire fixé.

Mais comment l’application de ce prin­

cipe est-elle possible lorsqu’aucun horaire n’est prévu d’avance ? La juris­

prudence admet une telle possibilité, principalement dans le cas des cadres.

Les salariés devraient, dans ces cas, tout leur temps à la satisfaction des intérêts et tâches dont ils ont la charge. En réalité, ce type de forfait est à la limite de la légalité. Certes, la catégorie profession­

nelle concernée bénéficie en général

d ’une rémunération importante, mais le contrôle du lien entre le salaire et la durée du travail s’avère en pratique impossible. Mais le danger vient de ce que la notion de cadre est relative, si bien que ce type de pratiques ne concerne pas toujours la couche des cadres strictement considérés.

Récemment, la Cour de Cassation, dans un arrêté du 29 octobre 1996, a rappeler le principe selon lequel « il ne peut être dérogé aux dispositions fixant la durée légale du travail dans sens défavorable aux salariés ». Mais l’effectivité de ce principe apparaît bien fragile en pré­

sence de forfaits où le nombre d ’heures n’est pas précisé. Surtout, nombreux sont les employeurs qui se refusent aujourd’hui à clarifier le régime des for­

faits en œuvre dans l’entreprise. C ’est pourquoi, pour limiter les effets de cette tendance, la connaissance des grandes règles qui régissent le forfait est aujour­

d’hui indispensable.

VII

(8)

18® C O N G R E S LY D A

(Loire, Yssingelais, Drôme, Ardèche)

Le 18e congrès de L’Union M ines Métaux rassemblant les départements de Loire, H aute-Loire, Drôme, Ardèche, Lozère, s ’est tenu à Annonay en Ardèche le 21 novembre

1996.

C ’est un bâtiment réhabilité dans un ancien corps de ferme qui servait de cadre à cette assemblée.

80 délégués ont débattu du rapport d ’activité qui reprenait l’action revendicative, le développem ent et l’état de l’union.

5 syndicats sur 7 présents sont inter­

venus.

10 % des emplois ont disparu en 4 ans dans les grands établissem ents.

Cette région est marquée par un tissu com posé presque exclusivem ent de PME. Le nombre moyen de salariés dans la m étallurgie est de 23 par entreprise.

La syndicalisation a progressé de 5,45 % en 4 ans. C ’est moins q u ’ailleurs mais la région part d ’un plus fort taux de syndicalisation.

11 y a quand même 23 nouvelles sections dans cette période dont 8 en 1996. Les retraités ne sont pas en reste et ils progressent plus vite que les actifs.

La Haute Loire a peu de sections syn­

dicales mais par contre elles ont des taux de 30 à 70 % d ’adhérents parmi les salariés.

Le syndicat de Valence sera le plus jeune de la région. 37 % de nouveaux adhérents sont venus grossir les rangs depuis le début 96.

Partout il a été relevé le besoin de militants, de com pétences, de jeunes pour assurer le développem ent et le renouvellem ent.

Après ces interventions le quitus a été voté à 94 %. D 'autres sections ont dit ce q u ’elles faisaient sur la syndicali­

sation. Chez Hervé Electrique 25 % des salariés ont adhéré en 1 an.

Chez M avilor les responsables de la section viennent de se rendre compte que 170 embauches avaient eu lieu.

Ils ont donc rem is à jo u r un livret d ’accueil proposé aux nouveaux sala­

riés. A la 2e tournée 7 salariés avaient adhéré.

Chez M assardier, il y a des adhérents parce q u ’on leur propose. M ais il reste de la marge avec 80 % des voix.

Chez Robert Laurent, il y a une véri­

table tactique. Dès le 1er jo u r d'u ne em bauche le Délégué Syndical va voir le nouvel arrivant. Il fait le point de sa situation sociale et lui propose

la SOM ILOR s ’il n 'a pas de mutuelle. Un autre délégué le suit pendant 15 jours. Et le Délégué Syn­

dical repasse à nouveau. L’adhésion est proposée. Beaucoup adhèrent, certains ne restent pas. M ais il y a toujours une différence qui est faite entre les adhérents et les autres.

Puis les textes des résolutions pré­

sentées pour les années à venir ont recueilli 89 % des voix.

Pour le bureau plusieurs candidats ont obtenu 100 % des voix et Jean- Pierre Laurenson a été confirmé comm e secrétaire général.

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