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casquettes contrefaites détruites par les douanes

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Academic year: 2022

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Jeudi 16 décembre 2021 - 1,20 € Édition Lons, Champagnole et Haut-Jura 39A

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Photo Progrès/Jean-Francois BUTET

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LPRFILROUGE@leprogres.fr

Page 10

Lons-le-Saunier

40 000 casquettes contrefaites détruites par les douanes

Page 15

Lons-le-Saunier

La traque

aux logements vacants

Photo Progrès/Élodie CASTELLI

Page 11 (Voir aussi P. 2-3)

Grève des magistrats

Les causes du malaise dans le Jura

Page 23

Champagnole

Les grands chantiers

programmés en 2022

Page 26

Confrontée à une pénurie sans précédent de travailleurs saisonniers, la station des Rousses

a dû faire des choix, à quelques jours des vacances de Noël. Certaines remontées mécaniques, comme celles du Noirmont, resteront fermées.

Photo d’archives Progrès/Laurent MERAT

EN VENTE CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUXEN VENTE CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX

retrouver le sourire ! 72 pages pour

7 €20

72 pages

L’album Dubouillon 2021

(2)

2 ACTU LE FAIT DU JOUR

FRANCE MONDE

JUR02 - V1

En soutien au mouvement, des syndicats d’avocats ont affirmé que la justice était à

« un point de rupture après des années de politiques d’austérité ». Photo A. JOCARD/AFP

chés dans les cinq juridictions de la cour d’appel (Besançon, Belfort, Montbéliard, Lons-le-Saunier, Ve- soul) ont la possibilité d’échanger avec un collègue plus expérimenté sur l’exercice de leur travail.

Des conditions ont été posées : le parrain ne doit pas exercer dans la même juridiction que son filleul et

la nature de leur relation doit être dénuée de rapports hiérarchiques.

Important pour assurer une vraie liberté de parole.

Déracinement géographique

« Nous savons qu’être magistrat n’est pas une activité anodine, no- tamment en ce qui concerne les Le procureur général près la cour d’appel de Besançon,

Christophe Barret, et la première présidente de la Cour d’appel, Nathalie Delpey-Corbaux. Photo ER/Pierre LAURENT

Le ministre de la Justice l’a an- noncé en début de semaine. Pour venir en aide aux nouveaux magis- trats, « la bonne pratique de la cour d’appel de Besançon », qui a mis en place un parrainage de ses auditeurs de justice en septembre dernier, va être généralisée à toute la France.

Treize magistrats parrains

« Depuis plusieurs mois, nous avons fait plusieurs constats sur les difficultés que peuvent rencon- trer les magistrats au moment de prendre leur premier poste », ex- plique Nathalie Delpey-Corbaux, première présidente de la cour d’appel de Besançon. « Sur la base du volontariat, nous avons deman- dé l’été dernier à des magistrats déjà installés de devenir par- rains », détaille Christophe Barret, procureur général près la cour d’appel. « Nous avons d’ailleurs eu plus de volontaires que d’audi- teurs de justice. » Résultat, les 13 nouveaux juges qui ont été dispat-

décisions que nous sommes ame- nés à prendre, note Nathalie Del- pey-Corbaux. Pour les magistrats qui sortent de l’École nationale de la magistrature (ENM), le passage à l’autonomie professionnelle est difficile. »

À cela s’ajoute le déracinement géographique. La plupart des nou- veaux magistrats sont nommés dans des contrées éloignées de leur bassin de vie d’origine. « C’est aussi pour cette raison qu’il nous paraissait essentiel de mettre en place cet appui bienveillant et fa- voriser cette liberté de parole en dehors de nos rapports de tra- vail », explique la cheffe de cour.

Pour l’instant, les relations se- raient d’intensité variable, indique une source à la cour d’appel. Un retour d’expérience est prévu au premier semestre 2022 dans la ju- ridiction bisontine. De son côté, le ministère de la Justice fait savoir que des tutorats seront instaurés dans le cadre de l’ENM.

Maxime COURCHÉ

La cour d’appel de Besançon fait parrainer ses jeunes magistrats

Les juges de la plus haute juridiction judiciaire française sont sortis de leur habituelle réserve. Réunis en assemblée générale, les magistrats de la Cour de cassation déclarent s’associer au « constat d’une justice exsangue, qui n’est plus en mesure d’exercer pleinement sa mission dans l’intérêt des justiciables », pointant « une pénurie chronique de ressources humaines et matérielles » ainsi que des « réformes multi- ples conçues et menées dans l’urgence et l’impréparation ». Ils dénoncent même une « paupérisation de la justice française qui est la conséquence de politiques publiques successives qui ne l’ont jamais dotée des effectifs et du budget nécessaires ».

Alors qu’au printemps dernier, le secrétaire général du syndicat de police Alliance déclarait que « le problème de la police, c’est la justice », magistrats et greffiers ont aussi reçu mardi le soutien d’une autre organisation syndicale policière, SGP-Police. « Les enquêteurs, véritable interface entre les institutions police et justice, ont totale- ment conscience des contraintes que vivent magistrats, greffiers et autres agents du ministère de la Justice, a-t-elle écrit . Il y a urgence à changer le logiciel et à remettre l’humain dans nos deux maisons. »

SGP-Police et Cour de cassation apportent leurs soutiens

consœur Alice Maintigneux, au nom des juges d’application des peines, fustigeant « l’inflation légis- lative » et la « complexification » qui touche directement sa fonc- tion.

« On ne se bat pas tellement pour nous, mais pour les justiciables », plaide enfin le représentant des ju- ges du contentieux de la protection (qui s’occupent des tutelles notam- ment), ces « petits contentieux du quotidien dont tout le monde se fout sauf ceux qui viennent nous voir ». Pour les magistrats, la dou- ble hausse de 8% du budget de la justice, ces deux dernières années, est loin d’être suffisante.

« Dix ans pour rattraper le retard »

À plusieurs reprises, les magis- trats réunis à Bercy ont assuré qu’ils ne « roulent pour personne » en cette période de pré-campagne présidentielle. « Nous sommes suf- fisamment objectifs pour poser un constat sur nos conditions de tra- vail », cingle Marion Cackel.

Au sein du rassemblement, le dé- puté LFI Ugo Bernalicis est toute- fois venu apporter son « soutien évident », comme le secrétaire na- tional d’EELV Julien Bayou, pour qui la mobilisation de la justice illustre « un besoin et une deman- de de plus de service public ».

Pour les deux élus, le sujet sera l’un des thèmes majeurs de la prési- dentielle.

Présidente de l’Union syndicale des magistrats, Céline Parisot ai- merait que l’enjeu vive au-delà du mois d’avril. « Il faut que tous les politiques comprennent que la jus- tice est au pied du mur, et que c’est leur responsabilité », estime la ma- gistrate. À ses yeux, la tâche ira bien au-delà de l’élection : « Sur la question des effectifs, vu d’où l’on part, on en a pour dix ans pour rattraper le retard, au moins. »

Aurélien POIVRET

Justice

« S

tatistique partout, justice nulle part ». Ou encore

« Au secours, le parquet prend l’eau ». Mercredi, un peu partout en France, magistrats et greffiers – épaulés par de nombreux avo- cats – ont multiplié les slogans plus ou moins fantaisistes à l’occasion d’une journée de mobilisation in- édite autour de la « perte de sens » de l’activité judiciaire, qu’ils esti- ment noyée sous la charge de tra- vail et le manque de moyens.

Devant les tribunaux et cours d’appel, ils étaient parfois quelques dizaines comme à Bastia, et jus- qu’à plusieurs centaines à Lille, dans le Nord, où le mouvement s’est lancé après le suicide d’une jeune magistrate, fin août.

À Paris, c’est sous les fenêtres du ministère de l’Économie que les syndicats de magistrats avaient donné rendez-vous, avant une ren- contre en fin de journée avec Oli- vier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics. Les courtes pri- ses de parole ont repris les raisons de la colère des magistrats, qui a éclaté à travers une tribune publiée fin novembre dans Le Monde, re- layée par un chapelet de motions adoptées dans différents tribunaux de France.

« Inflation législative »

« Le nombre de magistrats n’a pas augmenté depuis deux siècles alors que la population a doublé.

Nous sommes 9 000 juges pour 67 millions de Français », s’insurge Marion Cackel, présidente de l’as- sociation française des magistrats instructeurs. « On nous demande l’impossible », s’étrangle sa

Magistrats et greffiers se sont largement mobilisés mercredi pour dénoncer le manque de moyens de la justice. Le débat devrait rebondir lors de la campa- gne présidentielle.

Magistrats : « On nous demande l’impossible »

Questions à

« La justice est sous

tension depuis longtemps »

Emmanuelle Masson

Porte-parole du ministère de la Justice

Le manque de moyens de la justice est un sujet ancien. Comment analysez-vous cette mobilisa- tion subite, et sans précédent ?

Oui, la justice est sous tension depuis longtemps, et la situation actuelle est l’aboutissement d’abandons successifs de longue date, sur le plan humain comme financier, mais qui ont connu de nettes améliora- tions ces dernières années.

Ce matin, un magistrat me parlait aussi de toutes les

attaques qui visent l’institution judiciaire, et qui pèsent lourd. C’est une accumulation. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les États généraux de la justice avaient été demandés.

Le nombre de magistrats n’est-il pas dramatiquement insuffisant ? Des efforts importants ont été faits pour le budget global de la justice depuis cinq ans, avec une augmentation de 30 % depuis le début du quinquennat. Il y a aujourd’hui 650 magistrats de plus qu’en 2017, et 850 greffiers supplé- mentaires. Lundi, le ministre a annoncé de nouveaux efforts de recrute- ments, avec une promotion 2022 de l’École nationale de la magistrature qui sera à son plafond de 380 auditeurs de justice, et 80 postes au concours complémentaire.

Au-delà des moyens, c’est la question de leur affectation qui est criti- quée : toujours plus pour l’informatique et la pénitentiaire, mais pas pour les effectifs de magistrats et greffiers.

Le budget des juridictions a augmenté autant en cinq ans qu’il n’avait augmenté sur les dix années antérieures. Le rapport de l’Inspection généra- le de la justice sur les stocks nous dit qu’en première instance, 30 % sont dus au manque de moyens. Le reste est lié à d’autres difficultés, de gestion ou d’organisation par exemple. Personne ne remet en cause qu’il y a un besoin de moyens humains supplémentaires, mais la question est de savoir com- bien il en faut, et où. Pour cela, on travaille actuellement sur un référentiel de la charge de travail, qui sera expérimenté début 2022, afin d’affecter les moyens au bon endroit. Et le ministre a demandé aux chefs de cour d’indi- quer leurs besoins précis en magistrats, qui devraient être connus dans les semaines qui viennent. Sur la question informatique, tous les magistrats et greffiers faisaient le constat d’une obsolescence du matériel. Certaines juridictions n’avaient pas de wifi. Une remise à niveau était indispensable.

Le problème des audiences nocturnes va-t-il enfin être résolu ? Le ministre a demandé une remontée des difficultés, pour identifier préci- sément les types d’audience qui posent une difficulté. Nous pourrons ainsi objectiver le problème, et voir s’il est structurel.

Les États généraux de la justice vont-ils être impactés par cette mobili- sation ?

La question des moyens fait partie des sujets des États généraux de la justice, pour lesquels il n’y a pas de tabou. Il y est question de l’organisation, des missions, mais aussi de ce qu’on attend de la justice.

Le calendrier ne change pas : le comité doit restituer ses travaux et formuler des propositions au début du mois de février. Plusieurs milliers de magis- trats et agents y ont participé.

Propos recueillis par A.P. Photo DR

minées ou jugées avant 21 heures ont été renvoyées à une date ulté- rieure.

À Lille, magistrats et greffiers ont décrété une « impossibilité de fai- re », par refus de « cautionner plus longtemps les dysfonctionnements causés par le manque de moyens humains et financiers ». À l’image de l’administration pénitentiaire qui s’oppose à des extractions de détenus faute d’effectifs suffisants, ils ont décidé, lors d’un vote ven- dredi en assemblée générale, de limiter la durée des audiences à six heures, « hors cas d’urgence ».

Dans leur motion, les magistrats de Nantes s’appuyaient sur une cir- culaire de 2001, appelée « circulai- re Lebranchu ». Celle-ci prévoyait qu’une audience correctionnelle ne pouvait excéder une durée de six heures sur une demi-journée et huit heures sur une journée, délibé- ré compris. Samedi, l’Union syndi- cale des magistrats et le Syndicat de la magistrature ont demandé par courrier au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qu’il prenne une nouvelle circulaire fixant à 21 heures l’horaire maximum de fin des audiences.

Les magistrats ont symboliquement brandi des feux de détresse devant Bercy. Photo Alain JOCARD/AFP

Des audiences souvent tardives, se terminant parfois au cœur de la nuit : en plein signal d’alarme des magistrats et des greffiers sur leur souffrance au travail, des tribu- naux ont décidé de limiter les jour- nées à une durée « raisonnable ».

Depuis des années, il n’est pas rare que l’on juge au-delà de mi- nuit. C’est notamment le cas des comparutions immédiates, ces procédures rapides qui permettent au procureur de faire juger une personne juste après sa garde à vue. Sur les réseaux sociaux, des messages affleurent depuis plu- sieurs semaines sous le mot-clé

#justicemalade pour témoigner de ces audiences se terminant au petit matin, parfois à 4 heures ou 5 h 30, ou de procès d’assises finissant à 2 heures du matin quand l’audience a débuté la veille à 9 heures.

21 heures maximum

Au tribunal judiciaire de Nantes, les magistrats ont tout bonnement décidé d’arrêter ces audiences tar- dives, lors d’un vote en assemblée générale le 6 décembre. Cette déci- sion a été immédiatement mise en pratique : dans la semaine, des af- faires qui n’avaient pas pu être exa-

En finir avec les audiences nocturnes

(3)

3

Jeudi 16 décembre 2021

En soutien au mouvement, des syndicats d’avocats ont affirmé que la justice était à

« un point de rupture après des années de politiques d’austérité ». Photo A. JOCARD/AFP

chés dans les cinq juridictions de la cour d’appel (Besançon, Belfort, Montbéliard, Lons-le-Saunier, Ve- soul) ont la possibilité d’échanger avec un collègue plus expérimenté sur l’exercice de leur travail.

Des conditions ont été posées : le parrain ne doit pas exercer dans la même juridiction que son filleul et

la nature de leur relation doit être dénuée de rapports hiérarchiques.

Important pour assurer une vraie liberté de parole.

Déracinement géographique

« Nous savons qu’être magistrat n’est pas une activité anodine, no- tamment en ce qui concerne les Le procureur général près la cour d’appel de Besançon,

Christophe Barret, et la première présidente de la Cour d’appel, Nathalie Delpey-Corbaux. Photo ER/Pierre LAURENT

Le ministre de la Justice l’a an- noncé en début de semaine. Pour venir en aide aux nouveaux magis- trats, « la bonne pratique de la cour d’appel de Besançon », qui a mis en place un parrainage de ses auditeurs de justice en septembre dernier, va être généralisée à toute la France.

Treize magistrats parrains

« Depuis plusieurs mois, nous avons fait plusieurs constats sur les difficultés que peuvent rencon- trer les magistrats au moment de prendre leur premier poste », ex- plique Nathalie Delpey-Corbaux, première présidente de la cour d’appel de Besançon. « Sur la base du volontariat, nous avons deman- dé l’été dernier à des magistrats déjà installés de devenir par- rains », détaille Christophe Barret, procureur général près la cour d’appel. « Nous avons d’ailleurs eu plus de volontaires que d’audi- teurs de justice. » Résultat, les 13 nouveaux juges qui ont été dispat-

décisions que nous sommes ame- nés à prendre, note Nathalie Del- pey-Corbaux. Pour les magistrats qui sortent de l’École nationale de la magistrature (ENM), le passage à l’autonomie professionnelle est difficile. »

À cela s’ajoute le déracinement géographique. La plupart des nou- veaux magistrats sont nommés dans des contrées éloignées de leur bassin de vie d’origine. « C’est aussi pour cette raison qu’il nous paraissait essentiel de mettre en place cet appui bienveillant et fa- voriser cette liberté de parole en dehors de nos rapports de tra- vail », explique la cheffe de cour.

Pour l’instant, les relations se- raient d’intensité variable, indique une source à la cour d’appel. Un retour d’expérience est prévu au premier semestre 2022 dans la ju- ridiction bisontine. De son côté, le ministère de la Justice fait savoir que des tutorats seront instaurés dans le cadre de l’ENM.

Maxime COURCHÉ

La cour d’appel de Besançon fait parrainer ses jeunes magistrats

Les juges de la plus haute juridiction judiciaire française sont sortis de leur habituelle réserve. Réunis en assemblée générale, les magistrats de la Cour de cassation déclarent s’associer au « constat d’une justice exsangue, qui n’est plus en mesure d’exercer pleinement sa mission dans l’intérêt des justiciables », pointant « une pénurie chronique de ressources humaines et matérielles » ainsi que des « réformes multi- ples conçues et menées dans l’urgence et l’impréparation ».

Ils dénoncent même une « paupérisation de la justice française qui est la conséquence de politiques publiques successives qui ne l’ont jamais dotée des effectifs et du budget nécessaires ».

Alors qu’au printemps dernier, le secrétaire général du syndicat de police Alliance déclarait que « le problème de la police, c’est la justice », magistrats et greffiers ont aussi reçu mardi le soutien d’une autre organisation syndicale policière, SGP-Police. « Les enquêteurs, véritable interface entre les institutions police et justice, ont totale- ment conscience des contraintes que vivent magistrats, greffiers et autres agents du ministère de la Justice, a-t-elle écrit . Il y a urgence à changer le logiciel et à remettre l’humain dans nos deux maisons. »

SGP-Police et Cour de cassation apportent leurs soutiens

consœur Alice Maintigneux, au nom des juges d’application des peines, fustigeant « l’inflation légis- lative » et la « complexification » qui touche directement sa fonc- tion.

« On ne se bat pas tellement pour nous, mais pour les justiciables », plaide enfin le représentant des ju- ges du contentieux de la protection (qui s’occupent des tutelles notam- ment), ces « petits contentieux du quotidien dont tout le monde se fout sauf ceux qui viennent nous voir ». Pour les magistrats, la dou- ble hausse de 8% du budget de la justice, ces deux dernières années, est loin d’être suffisante.

« Dix ans pour rattraper le retard »

À plusieurs reprises, les magis- trats réunis à Bercy ont assuré qu’ils ne « roulent pour personne » en cette période de pré-campagne présidentielle. « Nous sommes suf- fisamment objectifs pour poser un constat sur nos conditions de tra- vail », cingle Marion Cackel.

Au sein du rassemblement, le dé- puté LFI Ugo Bernalicis est toute- fois venu apporter son « soutien évident », comme le secrétaire na- tional d’EELV Julien Bayou, pour qui la mobilisation de la justice illustre « un besoin et une deman- de de plus de service public ».

Pour les deux élus, le sujet sera l’un des thèmes majeurs de la prési- dentielle.

Présidente de l’Union syndicale des magistrats, Céline Parisot ai- merait que l’enjeu vive au-delà du mois d’avril. « Il faut que tous les politiques comprennent que la jus- tice est au pied du mur, et que c’est leur responsabilité », estime la ma- gistrate. À ses yeux, la tâche ira bien au-delà de l’élection : « Sur la question des effectifs, vu d’où l’on part, on en a pour dix ans pour rattraper le retard, au moins. »

Aurélien POIVRET

Justice

« S

tatistique partout, justice nulle part ». Ou encore

« Au secours, le parquet prend l’eau ». Mercredi, un peu partout en France, magistrats et greffiers – épaulés par de nombreux avo- cats – ont multiplié les slogans plus ou moins fantaisistes à l’occasion d’une journée de mobilisation in- édite autour de la « perte de sens » de l’activité judiciaire, qu’ils esti- ment noyée sous la charge de tra- vail et le manque de moyens.

Devant les tribunaux et cours d’appel, ils étaient parfois quelques dizaines comme à Bastia, et jus- qu’à plusieurs centaines à Lille, dans le Nord, où le mouvement s’est lancé après le suicide d’une jeune magistrate, fin août.

À Paris, c’est sous les fenêtres du ministère de l’Économie que les syndicats de magistrats avaient donné rendez-vous, avant une ren- contre en fin de journée avec Oli- vier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics. Les courtes pri- ses de parole ont repris les raisons de la colère des magistrats, qui a éclaté à travers une tribune publiée fin novembre dans Le Monde, re- layée par un chapelet de motions adoptées dans différents tribunaux de France.

« Inflation législative »

« Le nombre de magistrats n’a pas augmenté depuis deux siècles alors que la population a doublé.

Nous sommes 9 000 juges pour 67 millions de Français », s’insurge Marion Cackel, présidente de l’as- sociation française des magistrats instructeurs. « On nous demande l’impossible », s’étrangle sa

Magistrats et greffiers se sont largement mobilisés mercredi pour dénoncer le manque de moyens de la justice. Le débat devrait rebondir lors de la campa- gne présidentielle.

Magistrats : « On nous demande l’impossible »

Questions à

« La justice est sous

tension depuis longtemps »

Emmanuelle Masson

Porte-parole du ministère de la Justice

Le manque de moyens de la justice est un sujet ancien. Comment analysez-vous cette mobilisa- tion subite, et sans précédent ?

Oui, la justice est sous tension depuis longtemps, et la situation actuelle est l’aboutissement d’abandons successifs de longue date, sur le plan humain comme financier, mais qui ont connu de nettes améliora- tions ces dernières années.

Ce matin, un magistrat me parlait aussi de toutes les

attaques qui visent l’institution judiciaire, et qui pèsent lourd. C’est une accumulation. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les États généraux de la justice avaient été demandés.

Le nombre de magistrats n’est-il pas dramatiquement insuffisant ? Des efforts importants ont été faits pour le budget global de la justice depuis cinq ans, avec une augmentation de 30 % depuis le début du quinquennat.

Il y a aujourd’hui 650 magistrats de plus qu’en 2017, et 850 greffiers supplé- mentaires. Lundi, le ministre a annoncé de nouveaux efforts de recrute- ments, avec une promotion 2022 de l’École nationale de la magistrature qui sera à son plafond de 380 auditeurs de justice, et 80 postes au concours complémentaire.

Au-delà des moyens, c’est la question de leur affectation qui est criti- quée : toujours plus pour l’informatique et la pénitentiaire, mais pas pour les effectifs de magistrats et greffiers.

Le budget des juridictions a augmenté autant en cinq ans qu’il n’avait augmenté sur les dix années antérieures. Le rapport de l’Inspection généra- le de la justice sur les stocks nous dit qu’en première instance, 30 % sont dus au manque de moyens. Le reste est lié à d’autres difficultés, de gestion ou d’organisation par exemple. Personne ne remet en cause qu’il y a un besoin de moyens humains supplémentaires, mais la question est de savoir com- bien il en faut, et où. Pour cela, on travaille actuellement sur un référentiel de la charge de travail, qui sera expérimenté début 2022, afin d’affecter les moyens au bon endroit. Et le ministre a demandé aux chefs de cour d’indi- quer leurs besoins précis en magistrats, qui devraient être connus dans les semaines qui viennent. Sur la question informatique, tous les magistrats et greffiers faisaient le constat d’une obsolescence du matériel. Certaines juridictions n’avaient pas de wifi. Une remise à niveau était indispensable.

Le problème des audiences nocturnes va-t-il enfin être résolu ? Le ministre a demandé une remontée des difficultés, pour identifier préci- sément les types d’audience qui posent une difficulté. Nous pourrons ainsi objectiver le problème, et voir s’il est structurel.

Les États généraux de la justice vont-ils être impactés par cette mobili- sation ?

La question des moyens fait partie des sujets des États généraux de la justice, pour lesquels il n’y a pas de tabou. Il y est question de l’organisation, des missions, mais aussi de ce qu’on attend de la justice.

Le calendrier ne change pas : le comité doit restituer ses travaux et formuler des propositions au début du mois de février. Plusieurs milliers de magis- trats et agents y ont participé.

Propos recueillis par A.P.

Photo DR

minées ou jugées avant 21 heures ont été renvoyées à une date ulté- rieure.

À Lille, magistrats et greffiers ont décrété une « impossibilité de fai- re », par refus de « cautionner plus longtemps les dysfonctionnements causés par le manque de moyens humains et financiers ». À l’image de l’administration pénitentiaire qui s’oppose à des extractions de détenus faute d’effectifs suffisants, ils ont décidé, lors d’un vote ven- dredi en assemblée générale, de limiter la durée des audiences à six heures, « hors cas d’urgence ».

Dans leur motion, les magistrats de Nantes s’appuyaient sur une cir- culaire de 2001, appelée « circulai- re Lebranchu ». Celle-ci prévoyait qu’une audience correctionnelle ne pouvait excéder une durée de six heures sur une demi-journée et huit heures sur une journée, délibé- ré compris. Samedi, l’Union syndi- cale des magistrats et le Syndicat de la magistrature ont demandé par courrier au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qu’il prenne une nouvelle circulaire fixant à 21 heures l’horaire maximum de fin des audiences.

Les magistrats ont symboliquement brandi des feux de détresse devant Bercy. Photo Alain JOCARD/AFP

Des audiences souvent tardives, se terminant parfois au cœur de la nuit : en plein signal d’alarme des magistrats et des greffiers sur leur souffrance au travail, des tribu- naux ont décidé de limiter les jour- nées à une durée « raisonnable ».

Depuis des années, il n’est pas rare que l’on juge au-delà de mi- nuit. C’est notamment le cas des comparutions immédiates, ces procédures rapides qui permettent au procureur de faire juger une personne juste après sa garde à vue. Sur les réseaux sociaux, des messages affleurent depuis plu- sieurs semaines sous le mot-clé

#justicemalade pour témoigner de ces audiences se terminant au petit matin, parfois à 4 heures ou 5 h 30, ou de procès d’assises finissant à 2 heures du matin quand l’audience a débuté la veille à 9 heures.

21 heures maximum

Au tribunal judiciaire de Nantes, les magistrats ont tout bonnement décidé d’arrêter ces audiences tar- dives, lors d’un vote en assemblée générale le 6 décembre. Cette déci- sion a été immédiatement mise en pratique : dans la semaine, des af- faires qui n’avaient pas pu être exa-

En finir avec les audiences nocturnes

(4)

ACTU FRANCE

Jeudi 16 décembre 2021

JUR04 - V1

4

les listes obligatoires avec le téta- nos et la diphtérie.

Il souligne enfin, interrogé sur la durée des contraintes dues à la pandémie : « Je vois la fatigue qui est là, beaucoup de nos compatri- otes sont fatigués, mais je pense que chaque centimètre que nous arrivons à conquérir est utile. » Exercice classique

TF1 avait promis une émission sortant de l’ordinaire. Un entre- tien allant au-delà du jeu des questions-réponses avec les jour- nalistes Audrey Crespo-Mara et Darius Rochebin. Le décor n’en reste pas moins solennel, dans les ors de l’Élysée. Et les deux journa- listes font très classiquement face au président. La relative nou- veauté, c’est l’insertion de photos,

de vidéos auxquelles le président doit réagir.

Et pourquoi ce long entretien avant les Fêtes ? C’est « utile », a justifié le président, « dans ce mo- ment où l’année tourne sur ses gonds, il est bon de voir où notre pays se trouve ». Mais avant mê- me sa diffusion, son annonce avait nourri la polémique : l’inter- viewé était-il le président de la République supposé au-dessus des partis ou un candidat non déclaré mais déjà en campagne pour sa réélection ?

Polémique d’avant-débat La candidate (LR) Valérie Pé- cresse a saisi le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), comme Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Yannick Jadot (EELV) pour dé-

noncer l’inéquité de traitement.

Ne pas être en campagne « nous empêche d’avoir le temps suffi- sant pour répondre à beaucoup d’attaques, de critiques », a rétor- qué mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Le président du CSA Roch-Oli- vier Maistre a dû sortir de sa ré- serve. Il a expliqué que les dé- compteurs du CSA, comme lors de sa précédente intervention, fe- ront la distinction entre deux ty- pes de propos : « le temps de pa- role strictement régalien, quand il a parlé de la pandémie, de la vac- cination », et celui relevant du

« débat politique national ».

On observera avec curiosité le résultat concret de ce très subtil distingo…

Francis BROCHET Le président Macron a répondu aux questions dans le décor très solennel et habituel de l’Élysée, à quelques jours des fêtes de fin d’année pour « voir où notre pays se trouve ». Photo Ludovic MARIN/AFP

En bref

Finances

Le Parlement adopte le dernier budget Macron

Le Parlement a adopté mer- credi le dernier projet de budget du quinquennat Ma- cron, avec un ultime vote de l’Assemblée où les opposi- tions ont tiré à boulets rou- ges sur la politique économi- que du gouvernement, dans une ambiance de pré-campa- gne. Le projet de loi de finan- ces pour 2022 a été adopté par 142 voix pour, 50 contre et une abstention. Gauche et droite vont saisir le Conseil constitutionnel.

Droit/Syrie

Djihadistes détenues : une Française morte

Une Française de 28 ans est décédée mardi dans un camp sous contrôle kurde dans le Nord-Est de la Syrie où sont détenues des milliers de fa- milles de djihadistes, a assu- ré mercredi son avocate Ma- rie Dosé. La jeune femme avait quitté la France pour la Syrie en 2014 et faisait partie d e s 8 0 Fr a n ç a i s e s q u i s’étaient rendues aux forces kurdes.

Yvelines

Un homme tire dans la rue avant de se suicider

Un homme, âgé de 62 ans, a ouvert le feu sans faire de victime mardi dans le quar- tier du Val Fourré à Mantes- la-Jolie avant de se suicider.

N

ouveau rebondissement dans l’affaire Jubillar : la compagne de Cédric, le mari suspect principal dans l’enquête sur la disparition de sa femme Delphine, a été placée en garde à vue mercredi matin.

Employée d’une entreprise de lo- gistique, cette femme est entendue sur commission rogatoire des juges d’instruction pour « recel de cada- vre », à la gendarmerie de Gaillac, dans le Tarn. Elle avait déjà été préa- lablement entendue comme té- moin, en juin.

Une perquisition a ensuite été me- née par les gendarmes dans la mai- son où elle vit avec son fils, dans l’agglomération d’Albi.

Liaison polémique

Il y a plusieurs mois, elle avait indi- qué avoir rencontré Cédric Jubillar en avril 2021, lors d’une battue de recherche d’indices sur la dispari- tion de Delphine Jubillar. Ils ont eu une liaison jusqu’au 16 juin, date de

l’interpellation du principal suspect dans cette affaire. Depuis, ils corres- pondent par lettres, chaque semai- ne.

Cédric Jubillar avait révélé leur liaison en postant une photo d’eux sur son compte Facebook. Elle avait choqué nombre de proches de la disparue.

Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans et son mari, peintre-plaquiste intérimaire, étaient en instance de divorce au moment de la dispari- tion de cette dernière. Delphine projetait de refaire sa vie avec un homme vivant à Montauban, dans le département voisin du Tarn-et- Garonne, en instance de séparation lui aussi.

Le mari de l’infirmière avait alors du mal à se faire à l’idée de cette séparation, selon des sources judi- ciaires. Il avait appris juste avant la disparition de son épouse qu’elle avait un amant.

Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

Les gendarmes de la section de re- cherche et les magistrats en charge de l’instruction, ont rapidement soupçonné le mari, dernière per- sonne à l’avoir vue dans leur mai- son, et qui a signalé sa disparition aux premières heures du 16 décem- bre.

Il a été mis en examen pour homi- cide volontaire et écroué à la mai- son d’arrêt de Seysses, près de Tou- louse, le 18 juin. Les enquêteurs le suspectent d’avoir tué sa femme, puis d’avoir fait disparaître le corps.

La compagne du suspect s’est fré- quemment exprimée dans les mé- dias, balayant toute hypothèse me- nant à sa culpabilité, s’étonnant d’un « acharnement » judiciaire et médiatique contre lui.

Cédric Jubillar dit et répète qu’il est innocent. En l’absence de preu- ves matérielles, ses avocats affir-

ment que rien ne justifie le maintien en détention de leur client, estimant que les enquêteurs ne disposent d’aucun élément tangible prouvant sa culpabilité.

Détenu à l’isolement depuis sa mi- se en examen pour meurtre voilà six mois, il a présenté le 7 décembre avec ses avocats une nouvelle de- mande de remise en liberté, après plusieurs tentatives restées vaines.

Une marche blanche en homma- ge à Delphine Jubillar, organisée par ses proches, aura lieu dimanche après-midi à Cagnac-les-Mines.

enquête

La compagne de Cédric Jubillar interpellée

L’enquête sur Delphine Jubillar, disparue il y a un an, a connu mercredi un rebondissement avec l’in- terpellation matinale de la compagne de Cédric Ju- billar, le principal suspect, pour « recel de cadavre ».

Un an après la disparition de Delphine Jubillar, la nouvelle compagne de Cédric Jubillar a été placée en garde à vue. Photo AFP/Fred SCHEIBER

E

t la question tombe : que lui a appris la confrontation avec cette longue crise du Covid ?

« L’humilité », répond le prési- dent. Ensuite, ajoute-t-il, « elle m’a fait sans doute toucher plus directement les inégalités insup- portables qui peuvent exister ».

L’image ne colle pas avec celle de président des riches, remarque le journaliste de LCI Darius Ro- chebin. « Je n’ai jamais été ça, mes valeurs ne sont pas celles d’un président des riches », ré- pond vivement Emmanuel Ma- cron.

Vaccination « souhaitable » des enfants

L’échange clôt une longue sé- quence sur le Covid, plus riche en impressions qu’en informations.

Le président se garde bien de dire à quoi ressemblera Noël, si de nouvelles restrictions sont à craindre. Il juge « souhaitable » la vaccination de tous les enfants, et pas seulement ceux à risque, com- me c’est le cas, mais ajoute que cela reste « le choix des parents ».

Pas question non plus de s’enga- ger sur l’obligation vaccinale pour tous. « Nous y sommes qua- siment », fait-il valoir, avec plus de 90 % de vaccinés. Mais il ad- met aussi comme « tout à fait pos- sible » que ce vaccin entre dans

Politique

Macron : « Je vois la fatigue »

Lors d’un entretien mer- credi soir sur TF1 et LCI, le président est longue- ment revenu sur la crise du Covid et les leçons de la pandémie. Il en a ap- pris, dit-il, « l’humilité », et une conscience plus nette des inégalités.

Pécresse-Zemmour : la vraie menace

La dernière allocution télévi- sée d’Emmanuel Macron date du 10 novembre. Ce jour-là, au prétexte du regain épidémique du Covid, il dresse déjà le bilan de son quinquennat et projette la France vers 2030. L’Élysée laisse entendre que ce sera sa dernière intervention dans les médias avant les vœux du 31 décembre et la conférence de presse prévue sur la prési- dence française de l’UE.

Or le voici sur TF1 dans une émission taillée sur mesure.

Pourquoi ce changement ? Plusieurs explications sont pos- sibles. La première, récurrente depuis le début du quinquen- nat est qu’Emmanuel Macron aime surprendre et créer l’évé- nement. Les autres sont plus politiques. Emmanuel Macron a observé avec intérêt le con- grès LR et le bond spectaculaire de Valérie Pécresse dans les in- tentions de vote. Elle est l’évé- nement de cette fin d’année.

Une partie de la Macronie théo- rise le fait qu’il y a un début de cristallisation de l’électorat du- rant la période des fêtes.

Et puis cette exposition média- tique était sans doute aussi une réponse à Eric Zemmour et à sa charge violente contre le chef de l’État : « Macron c’est le grand vide, un adolescent pas fini ». Avec « Où va la France », Macron a saisi l’opportunité d’avoir le dernier mot.

N. M.

Comprendre

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ACTU FRANCE

Jeudi 16 décembre 2021

JUR06 - V1

6

tions que nous avons connues au premier trimestre de l’année, de cette année, et en 2020 d’ailleurs, de fermeture de frontières non coordonnées enfin, sans informa- tion préalable », expliquait mardi l’Élysée, avant le Conseil europé- en de jeudi. L’Europe envisage de renforcer le « frein d’urgence », qui a été utilisé pour fermer les frontières avec l’Afrique du Sud.

Et envisage d’imposer « l’obliga- tion de tests PCR pour l’ensemble des voyageurs en provenance de pays tiers, à la fois sans distinc- tion du pays d’origine, mais sur- tout, sans distinction de leur sta- tut vaccinal ».

Recommandations familiales À l’issue du conseil de défense, le gouvernement devrait évoquer également des « mesures d’ac- compagnement » pour les fêtes en famille.

« Les Français avaient été très respectueux vis-à-vis des mesures de protection l’an dernier. Pour protéger au mieux les participants à une fête, outre bien entendu un Un nouveau conseil de défense sanitaire se tiendra vendredi avec Olivier Véran. ALAIN JOCARD/AFP.

Les témoignages s’accumu- lent contre Patrick Poivre d’Arvor, l’ex-journaliste ve- dette de TF1, accusé de nom- breux viols et agressions sexuelles. Après avoir publié huit témoignages de femmes qui se disent victimes de PPDA, Libération a livré mar- di trois récits supplémentai- res. Des femmes qui racon- tent leurs rencontres avec PPDA, émaillées d’agressions sexuelles et de faits qui peu- vent s’apparenter à des viols.

L’une d’elle, l’autrice Aman- dine Cornette de Saint Cyr, 46 ans, parle d’une relation sexuelle « inattendue et non souhaitée » lors du Festival de Cannes, en 2009.

Le journaliste lui aurait de- mandé de monter dans sa chambre d’hôtel et se serait alors jeté sur elle.

« J’ai été rabaissée et humi- liée », décrit celle qui ne par- le toutefois pas d’un viol. Ces faits ne sont pas sous le coup de la prescription.

Selon Libération, deux autres plaintes sont en préparation contre PPDA.

Enquête Trois nouvelles

accusations contre PPDA

La situation pourrait se corser car des négociations sont encore en cours pour les TGV Sud-Ouest. Photo d’archives Denis CHARLET/AFP

Transports

L

e premier week-end des vacan- ces s’annonce compliqué dans les gares. Les négociations pour les TGV Sud-Est ont échoué et un tra- fic « très dégradé » est par consé- quent à prévoir de vendredi à di- manche, annonce la direction de la SNCF.

Différents syndicats ont lancé des appels à la grève pour la fin de cette semaine, notamment sur les ré- seaux TGV Sud-Est et Sud-Ouest.

Ils réclament notamment des haus- ses des salaires. Concernant le ré- seau Sud-Est, l’appel à la grève a été lancé par les syndicats SUD-Rail, CGT et UNSA, majoritaires.

Les conditions de travail en cause La situation pourrait se corser car des négociations sont encore en cours pour les TGV Sud-Ouest.

Et côté trafic régional, des appels à la grève ont également été lancés sur le réseau TER de Nouvelle- Aquitaine avec des préavis sur trois jours à partir de vendredi. Enfin SUD-Rail tente de mobiliser ses ad- hérents sur les TGV Atlantique.

Les revendications syndicales portent sur une amélioration des conditions de travail, de nouvelles embauches, des hausses de salaire et une « prime Covid ».

Un TGV Sud-Est sur deux vendredi Compte tenu de l’appel à la grève, un TGV Sud-Est sur deux circulera vendredi a annoncé Christophe Fa- nichet, PDG de SNCF Voyageurs.

« C’est scandaleux, s’est-il indigné.

Ce qu’on souhaite, c’est que les Français puissent voyager », a-t-il ajouté.

Les prévisions de trafic pour sa- medi et dimanche seront publiées ultérieurement, quand le nombre de grévistes sera connu. Sur l’axe TGV Atlantique, aussi concerné par un préavis de grève, le trafic sera

« quasi normal » vendredi, selon Christophe Fanichet.

2022, « année de la qualité du service au client »

En réponse aux syndicats, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou a indiqué ce mercredi qu’il souhaite

« que 2022 soit l’année de la qualité du service au client ferroviaire. Je souhaite, je veux que la SNCF soit impeccable dans son cœur de mé- tier qui est le ferroviaire. Les usa- gers, ce qu’ils veulent c’est de la sta- bilité. Quelle que soit la cause de la perturbation, si le service est pertur- bé, si on ne peut pas compter sur le service, c’est un problème. »

SNCF : la grève maintenue, trafic pertubé ce week-end

Après l’échec de négocia- tions avec la SNCF, les syn- dicats SUD-Rail, CGT et Unsa maintiennent leur appel à la grève sur l’axe TGV Sud-Est de vendredi à dimanche.

La SNCF prévoit ainsi un TGV Sud-Est sur deux en circulation vendredi.

C’

est rituel (et légal), le Smic va augmenter au 1er janvier. De 0,9 % exactement, qui fera passer le salaire minimum légal mensuel brut pour un temps complet de 1 589,47 euros à environ 1603 eu- ros, ou 1269 euros net.

Pas de « coup de pouce » Le pourcentage de hausse est dé- terminé par deux éléments : le coût de la vie des ménages modestes et le salaire horaire des ouvriers et em- ployés. Le gouvernement peut im- poser un « coup de pouce » supplé- mentaire mais fin novembre,

comme chaque année depuis plus de dix ans, le « groupe d’experts » sur le Smic a plaidé contre, au nom de l’emploi. Plusieurs syndicats l’ont critiqué mercredi, lors de la réunion de la Commission nationa- le de la négociation collective.

La nouveauté de l’année est que cette augmentation survient après une première hausse de 2,2 % au 1er octobre, déclenchée par l’infla- tion (encore 2,8 % en novembre). Si l’on cumule les deux hausses, le Smic aura gagné 49 euros (35 plus 14) en un an, 38 euros en net.

Négociations dans l’hôtellerie- restauration

La double hausse de l’année rend inférieurs au Smic les salaires mini- mums dans une quarantaine de branches professionnelles et dans la fonction publique. La ministre du Travail, qui les presse d’ouvrir (et de conclure) des négociations, re-

cevra vendredi patronat et syndi- cats.

Le meilleur exemple en est l’hôtel- lerie-restauration, qui réunit jeudi sa deuxième séance de négocia- tion, sur fond de pénurie d’em- ployés. Le pessimisme est de mise, alors que le président du patronat du secteur (Umih) prévient : « Est- ce que j’ai une tête de Père Noël ? » Pluie de primes

Face à l’inflation, le gouverne- ment assume l’absence de « coup de pouce » au Smic en multipliant les primes, toutes versées à partir de cette semaine : la prime de Noël, créée en 1998 (467 millions d’euros pour l’État), le chèque énergie créé en 2015 (600 millions) et la toute nouvelle prime d’inflation de 100 euros distribuée à 38 millions de personnes – soit 3,8 milliards d’euros…

F.B.

Social

Le Smic passe à 1269 € net par mois

Le Smic va augmenter de 0,9 % au 1

er

janvier, sous l’effet de l’inflation et sans

« coup de pouce » politique.

Depuis lundi, les primes d’inflation et de Noël ainsi que le chèque énergie ont commencé d’être versés.

La prime de Noël a com- mencé d’être versée mercre- di à 2,3 millions de ména- ges modestes : bénéficiaires du revenu de solidarité acti- ve (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS, chômeurs en fin de droits), de la prime forfaitaire pour reprise d’activité, et de l’al- location équivalent retraite (AER, chômeurs proches de la retraite).

Le montant de base est de 152,45 €. Et pour les per- sonnes au RSA, il augmen- te avec le nombre d’enfants - par exemple à 335,39 € pour une personne seule avec trois enfants.

La prime de Noël : 152,45 €

épidémie de Covid-19

A

lerte sur les fêtes. Face à la cinquième vague, et au po- tentiel explosif d’Omicron, le gou- vernement réunit un conseil de défense vendredi. De nouvelles mesures seront annoncées à l’is- sue. Rien n’est encore gravé dans le marbre, a précisé Olivier Véran, le ministre de la Santé, devant la commission des lois et celle des affaires sociales de l’Assemblée.

Sur la table : trois leviers d’action.

Rappel : délais plus courts Le vaccin, tout d’abord. L’exécu- tif veut encore accélérer la cam- pagne de rappel (16,6 millions de doses de rappel ont été injectées, et Olivier Véran fixe l’objectif de 20 millions à Noël).

Le délai pour recevoir une troi- sième dose pourrait être abaissé, en dessous des cinq mois fixés aujourd’hui pour être éligible.

Objectif : immuniser le nombre le plus important de personnes avant l’arrivée massive d’Omi- cron, plus résistant au vaccin mais contre lequel l’administra- tion d’une troisième injection a montré son efficacité.

Mesures aux frontières Le gouvernement français envi- sage également de renforcer les contrôles aux frontières, selon Gabriel Attal. « Quand vous êtes amené à renforcer des mesures aux frontières, il faut garantir que ces mesures sont nécessaires », a précisé Gabriel Attal le porte-pa- role du gouvernement, ajoutant que le « souci de coordination eu- ropéenne » a été pris en compte sur ce plan.

« Il y a une très forte volonté de ne pas retomber dans les situa-

Un conseil de défense sani- taire se tiendra vendredi.

De nouvelles mesures pourraient être annoncées à l’issue : accélération de la campagne vaccinale, renforcement des contrôles aux frontières et recom- mandations pour les fêtes.

schéma vaccinal complet, le geste le plus utile consiste, pour tous les participants, et en particulier les moins fragiles, les plus jeunes et les plus actifs socialement, à se dépister, soit par un autotest le jour même ou soit par un test antigénique, la veille ou le jour- même de l’événement », plaide le Conseil scientifique, dans son dernier avis rendu public lundi.

Autre recommandation : ache- ter des autotests (coût : 5 euros) et les mettre à disposition des parti- cipants aux festivités pour lever le doute avant de tomber le masque.

Enfin, l’instance invite « les plus fragiles ou non vaccinés », à

« porter un masque de type FFP2 dès que cela est possible ». Et rap- pelle un conseil simple mais très utile : « maintenir une fenêtre ou une porte ouverte au moins 10 minutes par heure ou en perma- nence si possible pendant l’événe- ment est de nature à réduire le risque de contamination ».

Un Noël un peu frais, mais un peu plus sûr !

Élodie BÉCU

1028

retours à domicile en 24h.

446 101 retours au total.

LES CHIFFRES DE L’ÉPIDÉMIE, EN FRANCE

AU 15 DÉCEMBRE 2021

Source: Santé publique France.

120 983 morts au total dont:

et

153

décès à l’hôpital en 24h.

26 991 en Ehpad 93 992

à l’hôpital

Tendance sur 24h: en baisse, en hausse.

274

admissions en réanimation.

2843 patients en réanimation

1453

admissions à l’hôpital.

15062 personnes hospitalisées

soit 51 de plus en 24h.

soit 243 de plus en 24h.

Positivité des tests: 6,7%.

65713

nouveaux cas en 24h.

8399846 cas au total.

À Noël, on resserre la vis ?

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7 ACTU MONDE

Jeudi 16 décembre 2021

En bref

Hong-kong Visas : 88 000 demandes pour le Royaume-Uni

Quelque 88 000 Hongkonga- is se sont portés candidats pour s’établir au Royaume- Uni dans le cadre d’un nou- veau visa ouvrant la voie à la citoyenneté, a annoncé mardi Londres dans un rapport con- damnant la répression de la dissidence par la Chine dans l’ancienne colonie britanni- que. Le Royaume-Uni a ou- vert en janvier un nouveau processus de visa pour plus de 5 millions de Hongkongais en réponse à la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en juin 2020.

États-Unis

Mort de George Floyd, le policier plaide coupable

Le policier blanc Derek Chau- vin, condamné pour le meur- tre de George Floyd, a plaidé coupable mercredi de viola- tion des droits constitution- nels du quadragénaire noir.

L’ancien agent de 45 ans a comparu devant un juge fédé- ral à Saint-Paul (Minnesota), pour formaliser un accord de plaider-coupable qualifié d’« historique » par la famille de George Floyd.

Colombie

Violations des droits lors des manifestations

Les forces de l’ordre colom- biennes se sont rendues cou- pables de « graves viola- tions » des droits humains lors de la répression des ma- nifestations anti-gouverne- mentales du printemps 2021, estime un rapport du Haut- Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

« J

e suis terrifiée », avoue la jeune femme de 20 ans, de- bout devant un hémicycle aussi plein que la pandémie le per- met. Elle s’excuse presque d’être là et pourtant elle n’hésite pas.

La candeur, qu’elle soit réelle ou feinte, peut devenir une force. Daria Navalnaya est là pour recevoir le prix Sakharov au nom de son père emprisonné, Alexei Navalny. Et el- le n’est pas là pour jouer aux diplo- mates, c’est d’ailleurs l’essentiel de son message : la diplomatie avec les tyrans, ça suffit.

Elle appelle l’UE à plus de sévérité

« Si un fou s’accroche au pouvoir, personne n’arrivera jamais à l’ama- douer avec des concessions et des flatteries. Il cherchera toujours de nouvelles escalades et de nouveaux ennemis. » Alors que la salle ap- plaudit, elle cite le dictateur biélo- russe : quand l’an dernier « Louka-

chenko faisait bastonner et emprisonner ses opposants, cer- tains [dirigeants] n’ont pas voulu le brusquer et ont préféré “continuer le dialogue”. Composer avec lui n’a servi à rien, puisqu’ensuite il a carré- ment pris un avion de ligne en ota- ge », rappelle-t-elle.

Loukachenko n’est pas la cible majeure de la famille Navalny et de ses nombreux soutiens : c’est le régi- me de Vladimir Poutine. « Le Kremlin fait éliminer un à un ses opposants, pendant que les diri- geants occidentaux comme vous pensent qu’il suffit de faire des dé- clarations plus sévères tout en pour- suivant le dialogue », résume Daria Navalnaya, qui mentionne aussi les mouvements de troupes russes à la frontière ukrainienne.

Elle s’en prend aussi à ceux parmi les Européens qui « rêvent de siéger dans le conseil d’administration d’une entreprise de Poutine ou de naviguer sur le yacht d’un oligar- que ». La France, et elle n’est pas seule dans ce cas, en compte quel- ques-uns.

Depuis la colonie pénitentiaire où il est enfermé depuis près d’un an, et où il subit « toutes les formes possi- bles de torture psychologique », se- lon les mots de son proche allié Leo- nid Volkov, Alexei Navalny avait aussi un conseil à donner. Dans une lettre à sa fille, il lui a demandé de

dire au Parlement européen « que personne ne peut oser assimiler la Russie au régime de Poutine.

La Russie fait partie de l’Europe et nous nous efforçons d’en faire par- tie. Mais nous voulons aussi que l’Europe lutte pour ce qu’elle est et pour les superbes idées qui sont en son cœur. »

Devant la presse, après la cérémo- nie, Leonid Volkov a exhorté « la communauté européenne de ces- ser de considérer Poutine comme un égal, comme un leader crédible représentant de notre pays ».

Le Parlement européen, encore une fois, a réclamé la libération im-

médiate d’Alexeï Navalny et « de tous les autres prix Sakharov empri- sonnés ». De nouveaux noms se sont ajoutés à la liste pas plus tard que ce mardi : plusieurs opposants biélorusses ont été condamnés à de lourdes peines pour « organisation de troubles massifs ». Parmi eux, Sergueï Tsikhanovski a pris 18 ans de prison. Son épouse Svetlana Ti- khanovskaïa, qui était venue cher- cher le Sakharov remis à l’opposi- tion biélorusse il y a un an, plaidait encore sa cause devant le Parle- ment européen à Strasbourg le mois dernier.

Anne-Camille BECKELYNCK

Diplomatie

« Nous voulons que l’Europe lutte pour ce qu’elle est »

Alexeï Navalny étant en prison, c’est sa fille Daria qui a reçu pour lui à Stras- bourg le prix Sakharov que le Parlement lui a attribué.

Elle a appelé les élus euro- péens à en finir avec « le pragmatisme » avec Vladi- mir Poutine, qu’elle quali- fie de dictateur.

Daria Navalnaya a reçu le prix Sakharov à Strasbourg pour son père Alexei Navalny, en prison depuis près d’un an. Photo DNA/Jean-François BADIAS

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ACTU ZAPPING

Jeudi 16 décembre 2021

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À Hong Kong, l’artisanat du néon revit entre les mains des artistes

Les néons, qui s’éteignent un à un dans les rues de Hong Kong, réputées jadis pour leurs enseignes lumineuses en pagaille, réapparaissent dans les ateliers d’une nouvelle génération d’artistes connectés au monde, aux technologies et à leur passé. Pour ces jeunes artistes, l’apprentissage de cet art est parfois un parcours du combattant, tant les maîtres, « si fu » en cantonais, conservent jalousement leurs secrets de fabrication.

Nombre d’entre eux emportent leurs secrets professionnels dans la tombe.

Photo AFP/Louise DELMOTTE

L’image Télévision

L

es fans de Koh-Lanta le sa- vent : l’émission réserve tou- jours des surprises. Et cette sai- s o n , l e r e t o u r n e m e n t d e situation a été de taille : aucun candidat n’a été sacré vainqueur au terme de la finale qui s’est tenue mardi soir sur TF1. Une décision qu’Adventure Line Pro- ductions (ALP), la société de production derrière l’émission, a justifié par des « manquements au code d’honneur qui figure dans le règlement du jeu ».

Tricheries autour de la nourriture

Plusieurs aventuriers ont effec- tivement bénéficié de nourriture de manière frauduleuse. Depuis plus d’un mois, les révélations se succèdent. Tout a commencé par l’exclusion de Teheiura Tea- hui, un candidat emblématique qui a avoué avoir obtenu de la nourriture pendant le tournage grâce à un pêcheur. Puis Le Pari- sien a affirmé que plusieurs aventuriers auraient aussi parti- cipé à des dîners clandestins,

dont Claude Dartois et Laurent Maistret, finalistes de cette édi- tion « All Stars ». Ce qu’ils ont nié. Mais les deux amis sont aus- si accusés d’avoir fait du chanta- ge à la production pour obtenir des viennoiseries.

Mardi soir, à l’heure de la fina- le, d’habitude en direct, une émission spéciale enregistrée à l’avance ce samedi a été diffusée.

Le présentateur Denis Brogniart n’a pas procédé au dépouille- ment des urnes, qui contenaient le nom d’un vainqueur, mais a annoncé l’annulation d’un ga- gnant. « Les règles n’ont pas été respectées », a déclaré l’anima- teur, sans désigner de coupable.

Le chèque de 100 000 euros, promis au vainqueur, sera remis au « Fonds pour Bertrand-Ka- mal », du nom de ce candidat emblématique mort en 2020 d’un cancer du pancréas.

Au terme de la finale, Denis Brogniart s’est dit sur Twitter

« triste et déçu de ce dénoue- ment ». Un sentiment qui s’est ressenti dans les audiences : la finale n’a attiré « que » 4,4 mil- lions de personnes, soit 22,9 % de PDA, battue par un téléfilm de France 3.

Le plus difficile pour Koh Lan- ta sera désormais de reconquérir un public de fans désabusé lors de la prochaine saison, dont le tournage vient de s’achever aux Philippines.

Triches à Koh-Lanta : une finale qui fait jaser

« Koh-Lanta : La Légen- de » s’est achevée mardi soir dans un contexte très particulier. La production a décidé qu’aucun aventu- rier ne remporterait cette saison « All Stars ». Plu- sieurs candidats sont ac- cusés d’avoir triché.

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9 ACTU FORUM

Jeudi 16 décembre 2021

« Ces tricheurs ont tué le jeu »

Article commenté : « Pas de vainqueur lors de la finale de “Koh-Lanta” ! La saison a été entachée par les tricheries » Wallace C

La production ne peut s’en prendre qu’à elle-mê- me ! Pourquoi avoir remis les anciens dans le jeu, eux qui en connaissent toutes les ficelles ? On se doutait bien qu’il y avait tricherie à voir les mines réjouies de certains… On connaît le nom des tri- cheurs, espérons qu’ils se- ront exclus définitive- ment de tout jeu de ce type !

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Eh bien tous ces tricheurs ont tué le jeu. Je ne le regardais plus, mais là plus envie du tout. Com- ment les gens vont-ils pou- voir regarder ce jeu sans se poser la question ?

sur leprogres.fr

A45 : « Pourquoi rien n’est fait ? »

Gérard Peycelon. Sury-le-Comtal (Loire).

L’abandon de l’A45 a sanctuarisé la quote-part de l’État, soit 420 millions d’euros. La loi LOM de 2019 promettait que la promesse serait tenue… Nous voilà fin 2021. Rien n’est fait.

120.000 entreprises et près d’un million de Ligériens et Alti-Ligé- riens attendent, piétinent dans les gares et bouchonnent sur les routes.

Comment deux métropoles de cette taille, si proches, peuvent- elles être aussi médiocrement reliées ? Pourquoi rien n’est fait pour joindre directement par le rail, la vallée du Gier à Saint- Exupéry, la Part Dieu étant saturée ?

Entre Lyon et Saint-Étienne, l’enjeu est gagnant gagnant. C’est celui d’une communauté de destin. Nous ne jouons pas un derby chaque matin.

Discothèques : « Les jeunes sont déçus »

Jeannine Tempère. Saint-Maurice-sur-Lignon (Haute-Loire).

Les propriétaires de discothèques et les jeunes étaient heureux d’avoir retrouvé l’ambiance de danse. Les entrées étaient contrôlées, les navettes fonctionnaient. Moins de risques donc ! Que vont-ils faire pendant ce mois de fêtes ? Sorties avec leur voiture, fréquentation des bars, soirées sauvages ? Je côtoie beaucoup de jeunes concernés, ils sont déçus. On ne va pas fermer les grandes surfaces pourtant bondées.

Covid-19 : « Triste époque ! »

Antoine Comino. Poligny (Jura).

Chaque samedi, des manifestations se tiennent dans nos villes afin de nous rappeler que le populisme est bel et bien vivace dans notre beau pays. Les histrions défilant aux cris de « Liberté ! » devraient rougir à se réclamer de Galilée qui manqua de justesse le bûcher contre les autorités ecclésiastiques. Tandis que ceux-ci ne décéderont certes pas du ridicule, mais peut-être bien du coronavirus. Triste époque !

Le dessin

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