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J ai monté mon chauffage central. Facile et pas cher avec le P.E.R.!

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Academic year: 2022

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J’ai monté mon chauffage central

Facile et pas cher

avec le P.E.R. !

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J

e n’étais pas du tout – mais alors pas du tout bricoleur ! Je supportais bravement, pen- dant des mois, un robinet qui fuyait ou un volet qui grinçait, et j’avais dû me servir d’une perceuse deux ou trois fois dans ma vie.

Jusqu’au jour où toute l’électricité a sauté dans ma maison.

Non seulement l’installation électrique était hors d’âge(et ça n’est pas un label comme pour le calva !), mais – au grand dam de l’électricien appelé pour un devis – elle n’avait ni prise de terre, ni fusibles ! Ces “détails” m’avaient échap- pé à l’achat de la maison et le fait qu’on reçoive une décharge de courant en prenant sa douche ne me souciait pas spécialement : je me disais que c’était de l’électricité statique..

J’ai appris avec effroi, de la bouche de l’électri- cien, que, chaque année, en France, les pro- blèmes électriques causaient la mort de 200 per- sonnes et étaient à l’origine de 4000 incendies.

C’est aussi avec effroi que j’ai découvert le devis de l’artisan électricien. Il était hors de mes moyens à l’époque, mais comment survivre dans une maison sans électricité au XXIesiècle ? Sans lumière, sans frigo, sans ordinateur, sans sèche- cheveux

Je me suis entendu avec mon voisin et ami pour tirer une ligne de chez lui à chez moi, déci-

dé (et bien contraint) à faire le travail par moi- même, en prenant tout le temps qu’il faudrait. Ce projet n’était pas irréaliste, dans la mesure où l’installation d’un circuit électrique ne requiert pas un savoir-faire, une habileté manuelle imposant un apprentissage, comme c’est le cas de la plomberie ou du travail du bois. Mais, bien sûr, elle requiert un savoir.

Je suis d’une génération qui lit et fait encore confiance aux livres. je me suis donc mis en quête d’un mode d’emploi pour “refaire l’électrici- té” de A à Z. Ce n’est pas le choix qui manquait.

J’ai tout acheté et j’ai trouvé un bon ouvrage à ma portée. En deux mois, le travail était bouclé.

Je n’avais pas pris une seule décharge élec- trique et mon installation était parfaitement aux normes !

Fort de cette expérience – et, il faut bien le dire, assez fier de l’exploit réalisé par le nul que j’étais ! –, je me suis lancé dans l’installation du chauffage central. Je m’étais convaincu de la fai- sabilité en découvrant les tubes en P.E.R., qui se raccordent sans soudure, donc, là encore, sans habileté particulière. Mais la littérature sur le chauffage central est extrêmement réduite. J’ai eu beau chercher sur Internet, dans Amazon ou Alapage, il n’y avait qu’un bouquin, intitulé le plus simplement du monde “ Chauffage central ” et

Le bricolage et moi, ça faisait deux...

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signé Georges Deutsch, “ expert chauffage ”.

C’est un livre qui détonne dans la production des Editions Eyrolles, en général plutôt de qualité. Il est vieillot dans sa conception, écrit avec le pied, illustré de mauvaises photos noir et blanc et l’au- teur essaie, tout au long du livre, de nous vendre son “kit chauffage”. Il présente en annexe sept

“adresses utiles” – ce qui est déjà un peu maigre – et quatre de ces adresses sont iden- tiques : celle de son entreprise. Le pire, c’est que ce livre date de 1987 ! Il a certes été actualisé – c’est sa “2ème édition” –, mais il y a quand même, dans la table des matières, un chapitre intitulé : “Comment se chauffe-t-on en 1992 ?”

Question d’une brûlante actualité... pour les his- toriens ! Quant au P.E.R., ces tubes en plastique, pensez donc, cet ouvrage “de référence” ne lui accorde que dix lignes en passant.

Il m’a donc fallu glaner des informations à la petite semaine. Je hantais les grandes surfaces de bricolage, harcelant le rare vendeur qui sem- blait en connaître un rayon à son rayon plombe- rie. Je repérais les pros, avec qui j’engageais la conversation mine de rien, en les aidant à char- rier un paquet encombrant ! Mais c’est surtout la rencontre avec l’ami d’un ami, ex-plombier de son état, qui m’a permis de mener ma tâche à bien. Il m’a accompagné pour “faire les courses””

– moment crucial – et il a assuré une assistance téléphonique tout au long de mon entreprise.

Une question, un trouble, une hésitation ? J’appelais Alain...

Bien entendu, Alain a relu et corrigé le texte

que je vous présente. Et de cette expérience est née une collection que j’ai appelée “DUO”. Les textes sont écrits par quelqu’un qui n’y connais- sait rien, un “bricolo du dimanche” (les gens mal- veillants diraient “un branquignol”) mais qui a eu la sagesse de s’adjoindre un type de l’art... Un duo, donc, avec deux personnes aux talents dif- férents. Ça marche (venez vous réchauffer chez moi, il fait 20 degrés minimum !) et quelqu’un qui n’y connaîssait rien mais qui a réussi n’est-il pas le mieux placé pour expliquer à quelqu’un qui n’y connaît rien et qui se débrouille comme il peut ? Les experts et les spécialistes tiennent souvent des discours qui nous passent au-dessus de la tête. Et, on a beau dire, mais une tête, c’est aussi utile qu’un marteau ou un tournevis, pour brico- ler !

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Ce guide du chauffage central en PER

a été écrit, illustré et mis en page par

PIERRE LEGRAND,

relu et révisé par

ALAIN RAMOS

Pour apprendre à naviguer dans ce document PDF, consultez le mode d’emploi en annexe.

Les liens apparaissent soulignés.

© Pierre Legrand, 2006 • Dépôt SGDL

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En P.E.R., tout le monde peut le faire !

L’HEURE DES CHOIX L’énergie 9

Le bois. Le gaz naturel. Le fuel. Le propane.

L’électricité. Le solaire.

La chaudière 12

Chaudière mixte ou simple ? De quelle puissance ? Conduit de fumée ou ventouse ? Pourquoi des chaudières bi-énergie ? Les chaudières à haut rendement.

Les radiateurs 15

Les types de radiateurs. Comment calculer leur puissance ? L’emplacement des radiateurs. Les accessoires.

La distribution 18

La distribution monotube. La distribution bitube. La distribution bitube en pieuvre

Le circuit 20

Où installer la chaudière ? Par où faire passer les tubes ? Faites un plan coté. Un “kit chauffage” est-il utile ?

LES TEMPS DE LA REALISATION Avant de commencer 23

L’outillage. Il faut savoir que... Le moment-vérité des achats

1

er

temps La pose des collecteurs 25

Le collecteur et ses accessoires. La préparation. La pose.

2

e

temps L’installation des radiateurs 28 La fixation. Les accessoires. Deux conseils.

3

e

temps Le passage des tubes 30

Les tubes. Le maniement des tubes. Conseils de base.

Le point le plus haut. Et le point le plus bas. Le passage par les combles. Le passage sous moulures.

Le passage par le sol. Le passage par les murs et les cloisons.

4

e

temps Les raccordements 34

Les raccords P.E.R.. Le raccordement des collecteurs.

Le raccordement des radiateurs.

5

e

temps L’installation de la chaudière 36 Installer la chaudière par soi-même ? Le cas des chaudières à gaz. Le raccordement aux collecteurs.

Le conduit de fumées traditionnel. Le conduit à ven- touse. La protection contre le calcaire.

6

e

temps La mise en service 39

Remplissage et purge. Traquez la fuite ! Le réglage du débit.

ANNEXES

Les normes pour l’installation d’une chaudière à gaz.

Liste-type des achats. Coût détaillé de mon installation.

Les chaudières à condensation. Mode d’emploi du PDF.

Sommaire

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M

onter son chauffage central n’est pas encore de pratique courante. La preuve : on ne trouve pas des chaudières dans toutes les grandes surfaces de bricolage. Encore moins des tubes en P.E.R. (polyéthylène réticulé) conditionnés en couronnes, donc en grande lon- gueur; ils sont en vente au mètre, pour des instal- lations d’eau sanitaire. A ma connaissance, il n’y a que le magasin

Brico Dépôt qui propose de tels articles au grand public, ainsi que tous les acces- soires indispen- sables au montage du chauffage cen- tral.

N’allez pas croi- re que j’ai un inté- rêt quelconque dans les affaires de Brico Dépôt (qui est une créatu-

re de Castorama, paraît-il). J’ai écrit ce petit guide en toute indépendance.

Parlons de ces tubes en polyéthylène réticulé, terme désignant l'ensemble des polymeres de

l'ethylene. Avec le PVC, c'est l'une des plus grandes productions de matière plastique. Il est surtout utilisé sous forme de films plastiques et de tubes (alimentation en eau potable par ex.).

Symb. : PE. Ces tubes – disons «en plastique», pour faire court – ont mis l’installation du chauf- fage central à la portée du bricoleur le plus ordi- naire, puisqu’elle se fait pratiquement sans soudu- re, donc sans matériel ni savoir- faire particuliers, qu’elle demande bien moins de temps qu’une installation en tubes de cuivre et qu’elle coûte bien moins cher.

Consultez le coût détaillé de mon installation.

En prime, les tubes en P.E.R. sont insen- sibles au calcaire, étrangers aux bruits d’écoule- ment et sont donnés pour durer un siècle. Et comme ils sont gainés, en cas de fuite, on peut retirer le tube de sa gaine (même enfermée dans

En P .E.R., tout le monde peut le faire !

Tubes P.E.R. en couronnes de 100 mètres

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le ciment d’un mur) puis enfiler un tube neuf en remplacement. D’ailleurs, les risques de fuite sont faibles puisqu’il n’y a pas de raccord entre la chaudière et le radiateur.

Que demander de plus ? Ça ressemble à un produit miracle. En tout cas à une mutation tech- nologique. Les plombiers classiques amoureux de leur art trouvent forcément à “redire” ! L’un d’entre eux a prétendu devant moi (j’avais des problèmes de fuites) qu’il y avait des “fuites microscopiques” dans le P.E.R. – des fuites indé- celables ! Des fuites d’un troisième type, en quelque sorte ! La seule critique recevable, c’est que ce n’est pas beau. Sauf à aimer l’esthétique clinquante du Centre Georges Pompidou, ce rouge et ce bleu industriels ne trouvent pas faci- lement leur place dans le salon Empire – ou même avec le canapé IKEA. Mais il suffit de les cacher, ces tubes trop voyants, et c’est chose assez facile. Il faut seulement un peu d’astuce.

Comment expliquer que le chauffage central – qui est tout de même le roi des chauffages ! – n’ait pas encore toute sa place dans le monde en pleine expansion du bricolage ? Il n’y a pas d’autre raison, semble-t-il, que l’image de techni- cité qui reste attachée à cet équipement. Il paraît complexe, délicat, voire dangereux avec son eau chaude sous pression.

Pourtant, la technique s’est formidablement simplifiée en une vingtaine d’années. Autrefois l’eau circulait grâce à l’effet appelé « thermosi- phon ». Chaude, donc plus légère, elle montait dans la tuyauterie. Refroidie, donc alourdie, elle

redescendait. Il fallait calculer minutieusement la pente et, comme l’eau circulait lentement, les tuyaux avaient besoin d’être gros, trop gros pour être en cuivre, ils étaient donc en fer, or le fer est beaucoup plus difficile à travailler. Aujourd’hui, l’eau circule sous l’impulsion d’un circulateur, souvent appelé «accélérateur». Elle n’a plus besoin de pente et va beaucoup plus vite, dans des tuyaux en cuivre ou en P.E.R.

Autre exemple de simplification technique : le vase d’expansion, élément destiné à absorber l’augmentation du volume d’eau après une élé- vation de température, qu’il fallait autrefois ins- taller au point le plus haut de la maison, dans les combles, avec un trop-plein se déversant sur la toiture. Aujourd’hui, dans les petites chaudières murales, il est tout simplement intégré, on l’achè- te avec la chaudière sans s’en rendre compte ! C’est d’ailleurs aussi le cas du circulateur.

L’essentiel de votre travail sera donc la gestion de ces fameux tubes rouges et bleus en «plas- tique». Ils ne sont pas toujours faciles à manier.

Ça prouve qu’ils ont du caractère ! Avec ce CD, vous apprendrez à les plier à vos désirs – c’est à dire à votre projet.

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L’HEURE

DES CHOIX

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L’ENERGIE

Gaz naturel, propane, fuel, bois, électricité ou énergie solaire ?

On n’a pas toujours le choix. En appartement, le gaz naturel ou l’électricité s’imposent, et à la campagne, il n’y a pas de gaz... de ville. Fuel, bois et propane sont à écarter si on ne dispose pas d’un endroit de stockage. Et certains choix sont imposés par le bon sens : si le gaz de ville est branché, pourquoi installer une chaudière à fuel ?

Quand on peut choisir, c’est le coût d’équipe- ment et de fonctionnement qui risque de tran- cher, puisque la qualité de la chaleur produite est la même quelle que soit la source d’énergie.

Un site Internet publie un argus des énergies présentant le prix des énergies rendues au consommateur. Le site ideesmaison.com propo- se un dossier comparatif très complet sur les sources d’énergie utilisées pour le chauffage.

Le bois

Le bois – ce combustible de toujours – fournit l’énergie la moins chère : de 0,022 à 0,030 € le kw/h, fin 2004. Il a de sérieux atouts écolo- giques : c’est une source d’énergie renouvelable et sa combustion est sans incidence sur l’effet de serre.

Le problème, c’est la contrainte quotidienne de l’alimentation de la chaudière. Il existe des

chaudières à chargement automatique, fonction- nant avec des granulés de sciure stockés en silo.

La Région Franche Comté, qui est très boisée, a investi dans ce sens pour des chauffages collec- tifs, mais l’équipement est tout à fait adaptable à des chauffages individuels, la Suède en a fait la preuve. Toutefois, le marché étant encore peu développé, les chaudières sont onéreuses.

On peut obtenir des aides (subventions, crédit d’impôt), jusqu’à 40% du coût d’équipement.

Renseignements auprès de l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, dont l’une des missions est de favoriser le déve- loppement des énergies propres et économes.

Le gaz naturel

Malgré les augmentations survenues en 2002 et 2003, le gaz naturel reste assez bon marché (0,034 € le kw/h), mais son prix est incertain, car indexé sur celui du pétrole. Cette indexation a été souvent décriée, à juste titre, puisque ce gaz n’a aucune parenté avec le pétrole. Elle est imposée sur les marchés internationaux par les pays exportateurs de gaz, dont la France dépend pour 95% de sa consommation. Mais le prix de vente du gaz aux particuliers est une décision politique, il est fixé par le Ministre de l’économie et des finances. Il n’est toutefois pas le même selon les localités. Consultez le site Internet de Gaz de France.

Le fuel

Malgré les fortes fluctuations du prix du pétro- le, le fuel, qui en dérive, reste d’un prix peu élevé : 0,046 € le kw/h. L’investissement de

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départ est plus important que pour le gaz naturel à cause de la cuve. Il faut compter 2000 à 2500 € pour une cuve de 1500 litres pose comprise.

Le propane

Le propane nécessite aussi une cuve et son prix a fortement augmenté ces dernières années.

Fin 2004, le kw/h est estimé à 0,070 €, soit le double du gaz de ville. Dérivé d’hydrocarbures, lui aussi suit le cours du pétrole. Son seul avan- tage par rapport au fuel est de fournir en même temps une énergie pour la cuisson.

L’électricité

C’est l’énergie la plus chère : entre 0,064 et 0,105 € le kw/h, selon les tarifs d’abonnement.

Son choix ne se justifie, le plus souvent, que par la faiblesse du coût d’équipement et la facilité d’installation des convecteurs. Aussi cette éner- gie est-elle de peu d’intérêt pour un chauffage central, dont l’installation est lourde.

Toutefois, elle connaît un nouveau souffle avec les pompes à chaleur, désormais au point après vingt ans de cafouillage. Dans ce système, l’électricité ne sert pas à produire de la chaleur mais à la «pomper» dans un milieu ambiant plus chaud, le sous-sol par exemple (une cave a une température constante de l’ordre de 15°), et à la transférer dans le logement à chauffer, à l’aide d’un gaz que, de surcroît, l’on compresse. Or, en vertu de la thermodymanique des gaz, un gaz s’échauffe quand on le compresse et se refroidit quand on le détend. Réfrigérateurs et climati- seurs fonctionnent selon le même principe pour fabriquer du froid.

Le coût de fonctionnement est de 40% moins

cher que celui de convecteurs et rivalise avec celui du fuel, mais la pompe à chaleur ne suffit pas pour chauffer tout un logement. Il faut la coupler avec un autre mode de chauffage. Par exemple, elle fournira l’énergie pour un plancher chauffant au rez-de-chaussée, et le premier étage sera équipé de convecteurs.

Le solaire

Contrairement à une idée répandue, l’énergie solaire n’est pas réservée aux régions les plus ensoleillées. Le taux d’économie sera certes meilleur dans le sud que dans le nord, mais la dépense de chauffage étant beaucoup plus éle- vée dans le nord, la quantité d’énergie économi- sée grâce au soleil pourra y être supérieure.

Mais, quelle que soit la localisation géogra- phique, le solaire ne suffira pas, pour la bonne

Dessin ideesmaison.com

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raison que les besoins en chauffage sont les plus importants dans les périodes où l’ensoleillement est le plus faible. Même s’ils se sont beaucoup perfectionnés (ballon-tampon, dalle de béton), les dispositifs de stockage de l’énergie thermique pallient seulement en partie les déficits d’enso- leillement. Il faudra un chauffage d’appoint, indé- pendant du solaire ou couplé avec lui, c’est à dire se déclenchant automatiquement pour relayer le solaire. C’est ce qu’on appelle le «système solai- re combiné».

Quelle quantité d’énergie permettra-t-il d’éco- nomiser ? Plusieurs variables entrent en jeu : la surface et l’orientation des capteurs, la surface du local à chauffer, la qualité de l’isolation, le taux d’ensoleillement de la région et le nombre de personnes occupant le logement (pour la consommation d’eau sanitaire).

L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) répond à cette question par trois exemples de maisons neuves isolées selon les normes de réglementation thermique 2000 et dont les capteurs sont orientés au sud et inclinés à 45° :

• Une maison de 110 m2 à Marseille, avec 13 m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi- ron 50%. Si elle est occupée par quatre per- sonnes, les économies annuelles atteindront 4600 kwh, soit 4600 x 0,046 = 184 € pour un chauffage d’appoint au fuel.

• Une maison de 150 m2à Strasbourg avec 18 m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi- ron 30%. Si elle est occupée par six personnes, les économies annuelles atteindront 6400 kwh, soit 294 € pour un chauffage d’appoint au fuel.

• Une maison de 110 m2 à Grenoble avec 16 m2 de capteurs aura un taux d’économie d’envi-

ron 40%. Si elle est occupée par quatre per- sonnes, les économies annuelles atteindront 5500 kwh, soit 220 € pour un chauffage d’appoint au fuel.

Quand on sait qu’1m2 de capteurs coûte dans les 1000 € et que le matériel est donné pour une vingtaine d’années, on comprend vite que l’opé- ration n’est pas rentable financièrement. Pour reprendre le premier exemple, en vingt ans, l’économie atteindra 3680 €, pour un équipement d’un coût de 13000 €.

Il y a certes des aides. Dans le cadre du Plan Soleil, une «prime Combi» est attribuée par l’Etat aux personnes décidées à investir dans un «sys- tème combiné». Elle peut atteindre 2670 €.

Certaines régions, certains départements et même certaines collectivités locales complètent l’aide gouvernementale par une subvention allant jusqu’à 3000 €. Enfin, on peut bénéficier d’un crédit d’impôt de l’ordre de 1300 €, pour une famille avec deux enfants. Au total – et au mieux –, 6970 € d’aides. Autrement dit, on ne récupè- rera pas la mise de départ. Les aides sont insuf- fisantes pour être persuasives. Le choix du solai- re reste donc un choix idéologique – pour ne pas dire moral –, puisqu’il évitera le rejet, en vingt ans, de dizaines de tonnes de gaz à effet de serre.

Consultez le site de Jean-Marc Manicore qui est un convaincu très convaincant sur l’énergie solaire...

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LA CHAUDIERE

Chaudière mixte ou simple ?

Une chaudière «mixte» produit en plus l’eau chaude sanitaire. Elle fonctionne comme un simple chauffe-eau, quand le chauffage est arrê- té. Le bon sens incline à la choisir : pourquoi mul- tiplier les sources d’eau chaude ? D’autant que l’eau chaude produite par un cumulus n’est pas bon marché (même avec le tarif EDF jour-nuit, car cette option se paye assez cher : 70 € par an pour un compteur de 45 ampères, et le kwh de nuit est à 0,0644 €, le double du gaz pour la même quantité d’énergie développée).

On peut être tenté par un chauffe-eau solaire, mais là encore, ce sera pour d’autres raisons qu’économiques, puisque le coût de l’installation sera de l’ordre de 3000 €, subventions déduites, c’est à dire l’équivalent de la consommation de gaz pour chauffer 200 litres d’eau quotidienne- ment pendant vingt ans. Et si vous l’installez vous-même, vous n’aurez aucune subvention et la TVA sur l’achat de vos fournitures sera de

19,6 % au lieu de 5,5. Encourage-t-on vraiment le choix de l’énergie solaire ?

Mais il y a des chaudières mixtes plus ou moins perfectionnées.

La plus simple (et bien sûr la moins chère) est ni plus ni moins un chauffe-eau à serpentin, pro- duisant l’eau chaude à la demande. On en connaît les inconvénients : l’eau chaude n’est pas fournie immédiatement, il faut lui donner le temps de chauffer, et si quelqu’un fait la vaissel- le pendant que quelqu’un d’autre est sous la douche, il peut y avoir... conflit d’intérêts.

La solution, pour 200 € de plus, c’est la micro- accumulation. Une réserve d’eau chaude stoc- kée dans un petit ballon-tampon intégré à la chaudière procure de l’eau chaude dès l’ouvertu- re du robinet, à une température stable et sans mauvaise surprise en cas de puisages simulta- nés.

Il y a encore mieux : la chaudière équipée d’un vrai ballon, de 50, 100 ou 150 litres. Il faut rajou- ter une bonne poignée d’euros (entre 500 et 1000), mais c’est le confort maximum. Encore faut-il pouvoir caser une chaudière plus encom- brante.

L’encombrement, voilà un autre critère de choix. Il varie de 1 à 4. Les chaudières à gaz sont celles qui prennent le moins de place. Elles sont le plus souvent murales, mais, dans ce cas, leur puissance ne dépasse pas 25 kW.

Quelle puissance ?

La puissance de la chaudière est fonction des radiateurs à alimenter. Exemple : pour dix radia- teurs d’une puissance de 1600 watts, la puissan- ce théorique de la chaudière devra être de 16

Pour des informations techniques précises sur les produits et les matériels du bâtiment, le meilleur site est sans aucun doute batiproduits.com.

Le site batirenover.com se vante de “vous informer sur les meilleures solutions à chaque étape de vos travaux” et se fait beaucoup remarquer par sa pub dans la colonne de gauche de Google, mais il est beaucoup moins performant que batiproduits.

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kW. Mais en pratique, elle devra faire 21 kW : on majore de 30% pour compenser une triple perte : la perte par les tuyauteries, la perte dûe au fonc- tionnement discontinu et, enfin, la perte de ren- dement de la chaudière. Cette dernière est de l’ordre de 5 à 10%. Elle est la plus réduite dans les chaudières dites «à haut rendement», qui coûtent nettement plus cher.

Une fois encore, la question de la rentabilité se pose : vais-je rattraper tel investissement sup- plémentaire, en quinze ou vingt ans d’économie d’énergie ? Il est d’autant plus difficile de répondre à cette question que le prix des éner- gies est instable. Mais, au moins sait-on que notre planète, si malmenée depuis un demi- siècle, a tout à y gagner.

A conduit de fumée ou à ventouse ?

En l’absence d’un conduit de fumée, ou dans un local d’un volume inférieur aux 8 m3 imposés par la règlementation, on optera pour une chau- dière à ventouse, c’est à dire munie d’un systè- me de communication étanche avec l’air exté- rieur. Dans ces condi- tions, une chaudière de petite dimension peut même être installée dans un placard puis- que son fonctionne- ment est indépendant de l’air ambiant. Le sur- coût est de 200 à 450

€., donc bien inférieur au coût de construction d’un conduit de fumée.

Quand il existe un

conduit de fumée, on doit vérifier qu’il est parfai- tement étanche. A défaut, on le fera tuber avec un conduit en aluminium ou en inox, selon le type de chaudière.

Le site de Castorama est en général de bon conseil. Les fiches sont claires et détaillées. Allez voir celle qui traite des conduits de fumée.

Une remarque en passant : en matière de conseils de bricolage, le site de Leroy-Merlin est aussi intéressant. Et il est le seul, à ma connaissan- ce, à offrir un service d’assistance téléphonique.

C’est gratuit, ça marche 7 jours sur 7 et vous avez au bout du fil quelqu’un de compétent qui prend le temps de vous expliquer. Voici le numéro (prix d’un appel local) :

0810 634 634

Pourquoi des chaudières bi-énergie ?

L’une des deux énergies est l’électricité;

l’autre, le fuel, le bois ou le propane. Elles ont été conçues pour profiter au mieux de l’abonnement EDF appelé «Tempo» (anciennement «EJP»), qui brade le kW/h 300 jours par an, à la condition d’accepter d’être surfacturé le reste du temps, et spécialement pendant 22 jours (heures pleines presque cinq fois plus chères que la normale).

Il faut bien faire ses calculs, car la chaudière coûte plus cher, et, comme le conseille EDF, il

Le principe de la ventouse

A

Atttteennttiioonn !! Le déclenchement du brû- leur résonne dans le conduit de fumée. Si ce conduit passe dans le mur d’une chambre, le bruit risque d’être très gênant.

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est préférable de s’équiper d’un «gestionnaire d’énergie» qui fera basculer automatiquement la chaudière sur la deuxième énergie, les jours où l’électricité est surfacturée, ce qui représentera un investissement supplémentaire de 400 à 800 €. Sans ce gestionnaire, il vous faudra, les jours d’hiver, aller consulter le site EDF pour connaître ce qu’ils appellent “la couleur du jour Tempo”, autrement dit savoir si le tarif est rouge, bleu ou blanc. A moins que l’EDF ne vous ait déjà équipé d’un compteur électronique, auquel cas vous pourrez y lire la “couleur du jour”.

Les chaudières à haut-rendement

Le rendement d’une chaudière se définit comme le rapport entre la chaleur dégagée par le combustible en brûlant et la chaleur produite dans le circuit de chauffage. Il peut grossière- ment se mesurer à la température des fumées.

Plus cette température est élevée, plus on perd en énergie. D’une chaudière à mauvais rende- ment, on dit qu’elle “chauffe les petits oiseaux” !

Les chaudières “à haut rendement” produisent les fumées les moins chaudes. Elles fonction- nent sur des principes divers. Certaines ont deux corps de chauffe, le deuxième étant alimenté par les gaz brûlés produits par le premier corps de chauffe. L’eau du circuit est donc chauffée deux fois avec une seule dépense d’énergie.

Dans les chaudières “à condensation”, les gaz brûlés livrent leurs dernières calories en passant de l’état de gaz à celui d’eau. Transformer de la vapeur en liquide s’accompagne d’une récupéra- tion de chaleur et donc d’énergie. C’est le princi- pe de base de la condensation en chauffage : récupérer l’énergie contenue dans la vapeur

d’eau présente dans les fumées. Avant d’être évacuées par la cheminées, les fumées très chaudes produites par la combustion du gaz tra- versent un échangeur-condenseur dans lequel circule l’eau de chauffage. La vapeur d’eau contenue dans les fumées se condense sur l’échangeur qui récupère sa chaleur dite « laten- te ». Les fumées sont alors évacuées à environ 70°C, au lieu de 200°C avec une chaudière tra- ditionnelle.

Bien entendu, le prix de ces chaudières éco- nomiques n’est pas économique ! Elle coûtent à peu près le double. Mais, dans la mesure où elles émettent moins de gaz polluants, elles don- nent droit à un crédit d’impôt de l’ordre de 25 % du prix de l’appareil dans certaines conditions. Et cette aide se développerait en 2006.

Sachez tout de même que si vous vous four- nissez chez Brico Dépôt, vous n’aurez pas cet éventail de choix. Vous n’y trouverez que du matériel basique, pas de chaudières à conden- sation. Mais ma chaudière Euroterm, qui est une sous-marque de Lamborghini (plus connu pour ses voitures que pour ses chaudières), franchit allègrement son deuxième hiver...

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LES RADIATEURS

Les types de radiateurs

Les radiateurs en acier sont les moins chers, ils sont peu encombrants, ils chauffent vite et, comme ils règnent désormais sur le marché des radiateurs à eau, on les trouve dans toutes les dimensions, dans tous les styles. Ils ont l’incon- vénient de refroidir vite. Tout le contraire de la fonte, qui est longue à chauffer mais tient bien la chaleur.

On continue à fabriquer des radiateurs en fonte, qui sont vendus par éléments à assembler.

En fonte ordinaire, classique, ou, en fonte

«Rideau», d’une forme plus moderne et d’un meilleur rendement calorifique. Mais ils ne sont pas commercialisés par les grandes surfaces. On peut aussi s’équiper de radiateurs en fonte réno- vés datant des années 20 ou même de la fin du XIXe siècle. Les modèles à motifs (oreilles, flam- beaux, rubans, fleurs, art déco) peuvent dépas- ser les 1000 €.. Le charme rétro se paye !

Les radiateurs en aluminium sont apparus dans les années 80. Ils ont l’avantage d’être ultra-légers, d’avoir une montée en température encore plus rapide que les radiateurs en acier, et un rendement calorifique supérieur grâce à un matériau très conducteur. Ils coûtent le double des radiateurs en acier.

Encore un peu plus chers : les radiateurs bimétal. Les éléments sont en alu et les connexions en acier. Ils ont les mêmes perfor- mances que les radiateurs en aluminium, mais les connexions sont plus résistantes. Le mariage des deux métaux ne pose pas de problème, dans la mesure où l’eau n’est en contact qu’avec l’acier.

Pour la salle de bains, il est de coutume de poser un radiateur-sèche-serviettes. C’est un radiateur à eau comme les autres, il ne se dis- tingue que par sa forme de séchoir.

On peut l’acheter équipé d’une résistance électrique, qui lui permet de garder sa fonction de sèche-serviettes quand la chaudière est arrê- tée, mais attention ! il faut fermer l’arrivée d’eau quand la chaudière ne fonctionne pas, sinon la résistance s’emploiera à chauffer toute l’installa- tion !

Comment calculer leur puissance ?

On considère qu’il faut en moyenne une puis- sance de 50 watts par m3. Ainsi, pour une pièce de 12 m2, sous un plafond de 2,50 m., donc d’un volume de 30 m3, le radiateur devra avoir une puissance de l’ordre de 1500 watts.

Pour affiner votre calcul, vous pouvez aller consulter le site Internet d’ACOVA, fabricant de

Attention ! Il ne faut pas marier les radia- teurs en alu et les radiateurs en acier, sous peine de provoquer un phénomène d’électro- lyse très corrosif.

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radiateurs. Il propose un «auto-bilan thermique»

pour chacune de vos pièces, avec un question- naire en huit points :

Soumettons à cette évaluation une pièce de 30 m3, dans deux cas extrêmes. Premier cas : en Provence, sans altitude, dans une maison bien isolée, avec une seule paroi sur l’extérieur et une seule fenêtre. Deuxième cas : dans les Vosges, à une altitude de 1000 m., dans une maison mal isolée, avec deux parois sur l’extérieur et deux fenêtres.

Dans le premier cas, la puissance conseillée par Acova est de 720 watts et, dans le second cas, de 3000 watts. Une différence de 1 à 4 et une valeur moyenne proche des 50 watts/m3.

Mais une telle évaluation reste approximative, d’autres paramètres sont à prendre en compte :

• la nature et l’épaisseur des murs

• le type de toit

• l’existence ou non d’une cave

• le vitrage, simple ou double

• l’orientation de la pièce

• les vents dominants

• la situation en ville ou à la campagne.

Le livre de Charles Deutsch, dont j’ai dit plus

haut tout le mal que je pensais, propose une grille intègrant tous ces éléments. Il s’agit de cal- culer les déperditions de chaleur, pièce par pièce, à l’aide de coefficients de déperdition. Par exemple, il est attribué au simple vitrage un coef- ficient de 5,8 et au double vitrage un coefficient de 3,5. A un mur en briques pleines de 11 cm : 3,6. A un mur en briques creuses de la même épaisseur : 2,1.

Pour ma part, ces calculs longs et méticuleux m’ont conduit à des résultats que j’ai jugés dou- teux, car supérieurs de plus 50% à l’auto-bilan d’Acova et à la moyenne théorique de 50 watts/m3, alors que ma maison est située en Provence, au niveau de la mer ! Exemple : pour une petite pièce de 9 m2, certes située au nord, mais avec des murs à l’ancienne de 50 cm, il fal- lait un radiateur de 1800 watts. Surprenant, quand on sait que la puissance des radiateurs proposés en magasin dépasse rarement 2000 watts !

Peut-être m’y suis-je mal pris, avec cette grille d’apparence scientifique... En tout cas, je n’ai pas encore eu à regretter d’avoir révisé à la bais- se ses résultats : mon installation donne toute satisfaction.

Si vous vous angoissez sur cette question – fondamentale, il est vrai –, demandez un bilan thermique à un professionnel.

En cas d’hésitation, mieux vaut surdimension- ner les radiateurs que le contraire. Il suffira de diminuer le débit de l’eau à la sortie du radiateur, ou, tout simplement, de baisser la température de chauffe. Vous aurez de la réserve, en cas de froid exceptionnel. Et l’air se dessèche moins avec une eau moins chaude.

1. votre région d’habitation 2. l’altitude de votre commune 3. le type de pièce à chauffer 4. la température souhaitée 5. le volume de la pièce

6.le nombre de parois donnant sur l’extérieur 7. le nombre de fenêtres et porte-fenêtres 8.le type d’habitation (appartement ou maison) et sa date de construction.

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L’emplacement des radiateurs

Dans une pièce de plus de 15 m2, il est préfé- rable d’installer deux radiateurs, d’une puissance égale à la moitié de la puissance totale requise pour la pièce. La chaleur sera mieux distribuée.

Le meilleur emplacement, c’est bien connu, est sous la fenêtre, ou, plus généralement, près des endroits où passe l’air froid : celui-ci vient se réchauffer au contact du radiateur. C’est ce qu’on appelle «l’effet de convection». A cet effet s’ajou- te la chaleur que le radiateur transmet autour de lui par rayonnement.

La forme des radiateurs doit donc être arrêtée en fonction de leur emplacement optimal. Par exemple, dans une pièce disposant d’une porte- fenêtre, un radiateur vertical au plus près de l’ou- verture sera préférable. A l’inverse, on choisira un radiateur de faible hauteur pour longer les baies vitrées de la veranda.

Mais il faut savoir que les radiateurs de for- mats moins courants sont nettement plus chers.

Ainsi, un radiateur horizontal en acier, tout à fait ordinaire d’une puissance de 2000 watts se vend dans les 100 € à Brico Dépôt. Un radiateur ver- tical de la même puis- sance – que vous ne trouverez pas à Brico Dépôt – va chercher quelque 500 € chez Acova. Cinq fois plus ! Mais, il est vrai, plus design !

Si votre budget vous interdit toute fantaisie, vous pouvez toujours

tenter votre chance sur e-Bay. C’est ce que j’ai fait.

J’y ai trouvé deux radiateurs verticaux Fassane (Acova) pour 150 et 180 €, moins de la moitié de leur prix neuf.

Les accessoires

Les radiateurs doivent être équipés des accessoires suivants :

• sur la tuyauterie d’arrivée, à gauche ou à droite, un robinet simple ou thermostatique

• sur la tuyauterie de retour, dans l’angle oppo- sé à l’arrivée, un organe de réglage (té ou coude)

• un purgeur d’air manuel, en position haute

• un robinet de vidange, en position basse.

Les radiateurs sont fournis «nus», autrement

Radiateur Fassane Acova

Robinet d’arrivée Coude de réglage (sortie)

Purgeur Robinet de vidange

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dit sans accessoires (sauf, en général, le pur- geur). On peut acheter des «kits radiateur» com- prenant les quatre accessoires.

C’est le moment de faire un choix : robinets simples ou robinets thermostatiques ? Ces der- niers permettent de régler la température pièce par pièce. Ils ne s’opposent pas, mais complè- tent le thermostat d’ambiance, qui pilote l’en- semble de l’installation, associé ou non à une horloge de programmation hebdomadaire.

Un robinet (qu’il soit simple ou thermostatique) peut-être droit ou en équerre, c’est à dire à 90°.

On choisit l’un ou l’autre en fonction de l’arrivée du tube au radiateur. Nous le verrons au chapitre consacré à l’installation des radiateurs.

Il en est de même du robinet de retour. Il s’ap- pelle “té de réglage”, quand il est droit, et “coude de réglage”, quand il est en équerre. Il permet de régler le débit de l’eau à sa sortie, donc, par voie de conséquence, à l’arrivée. Il sera utile en fin d’installation pour l’équilibrage thermique des dif- férents radiateurs. En effet, plus les radiateurs sont proches de la chaudière plus l’eau qui les traverse est chaude; les plus éloignés reçoivent une eau qui a perdu plusieurs degrés. Aussi joue-t-on sur la quantité d’eau pour équilibrer les radiateurs.

LA DISTRIBUTION

La distribution monotube

Dans un chauffage central, le type de distribu- tion le plus simple est monotube avec des radia- teurs montés en série. Ce système n’a plus cours. Il présente deux gros inconvénients : l’eau se refroidit de radiateur en radiateur et le dysfonctionnement d’un radiateur affecte tout le circuit.

Le montage en parallèle des radiateurs résol- vait le deuxième problème : un robinet sur chaque radiateur permettait d’isoler l’élément de l’ensemble. Mais, comme dans le montage en série, la température de l’eau baissait tout au long de la distribution, puisqu’elle réchauffait chaque radiateur au passage. Pour compenser, il fallait augmenter progressivement la puissance des radiateurs.

Distribution monotube, montage en série

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La distribution bi-tube

La distribution bitube est plus perfectionnée.

Un tube alimente chaque radiateur monté en parallèle, et un autre tube recueille l’eau sortant du radiateur. Il y a deux circuits : un circuit

«départ» et un circuit «retour». La température est donc à peu près constante, mais c’est le débit qui diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la chaudière.

Pour équilibrer la distribution, on joue sur le débit à la sortie de chaque radiateur, à l’aide du

«té de règlage». C’est une opération délicate.

L’équilibrage est le problème majeur de ce systè- me bitube.

La distribution bi-tube en pieuvre

Mais il existe un système de distribution évi- tant tous les problèmes que nous venons d’évo- quer, c’est le bitube en pieuvre. Chaque radiateur est indépendant des autres et relié à deux col- lecteurs (encore appelés, de manière imagée,

«clarinettes» ou «nourrices»). Un tube lui amène l’eau chaude du «collecteur-départ», près de la

chaudière, un autre tube ramène l’eau au «col- lecteur-retour».

L’inconvénient de ce système est la longueur des canalisations (au bas mot doublée). Du moins est-ce un inconvénient pour un montage en cuivre, car le cuivre est cher et lourd à mettre en œuvre. Avec le P.E.R., pas de problème.

Cette fois, vous n’avez pas le choix : vous êtes condamné au meilleur !

Distribution bi-tube

Distribution bi-tube en pieuvre

Collecteurs installés

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LE CIRCUIT

Où installer la chaudière ?

C’est la première question, puisque tout part de la chaudière.

S’il existe un conduit de fumée en état, la place de la chaudière est toute trouvée. A condi- tion que le local fasse au moins 8 m3 – c’est la règlementation – et qu’il ne soit pas trop excen- tré dans l’habitation, car il y a toujours avantage à limiter la distance entre la chaudière et les radiateurs : plus le circuit est long, plus l’eau perd en température, et plus il faut attendre l’eau au robinet.

Autre contrainte : le local doit avoir un mur donnant sur l’extérieur, pour la ventilation. Une ventilation directe et protégée par une grille, si la chaudière est raccordée à un conduit de fumée;

une ventilation en circuit étanche, si la chaudière est à ventouse.

Par où faire passer les tubes ?

Les tubes étant sans raccord des collecteurs aux radiateurs, les risques de fuite sont quasi- ment nuls – sauf explosion, tremblement de terre ! On peut donc les enfermer, ces tubes. Et, comme je l’ai dit plus haut, on peut toujours, en cas de problème imprévu, sortir le tube de sa gaine et en passer un autre (à condition que le parcours ne soit pas trop accidenté, auquel cas le tube risquerait de se coincer dans les courbes).

Il y a, en théorie, au moins six voies possibles et combinables :

• par le sol

• par les combles

• dans les murs

• dans des placards

• sous moulures

• derrière un revêtement ou un doublage.

Tout dépend des locaux.

Par exemple, dans une maison en construc- tion, on aura tout intérêt à pré-installer les tubes dans les murs et dans le sol.

Avec des murs sont en parpaings, les encas- trements ne posent pas de problèmes. En revanche, dans une maison ancienne, aux murs en pierres «froides»

scellées à la chaux, l ’ e n c a s t r e m e n t sera très labo- rieux, car il faut des saignées d’au moins 30 mm x 55 mm.

Les tubes en P.E.R. ne peuvent pas emprunter les moulures comme du câble élec- trique, car ils n’acceptent que des courbures douces. Pas question de les plier à angle droit, sous peine de les étrangler. Les moulures ne seront donc utilisables qu’en ligne droite.

En concevant le circuit, il faut éviter à tout prix les dénivellations. Si le tube descend, monte et redescend, l’air s’accumulera au point le plus haut, loin de tout purgeur. Avec des canalisations en cuivre, on peut se le permettre : il suffit d’ins-

Courbure maximum

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taller un purgeur automatique sur le tube, à cet endroit-là. Avec des tubes en P.E.R., c’est fai- sable, mais plus compliqué et surtout quel dom- mage de se priver du «zéro raccord» entre col- lecteur et radiateur !

Faites un plan coté

Nous ne saurions trop conseiller de faire un plan coté et détaillé des locaux, car il faudra émettre et éprouver plusieurs hypothèses avant de trouver le bon circuit.

Ce ne sera pas forcément le plus court (à 1 € le mètre de P.E.R., on n’est pas à un mètre près), mais celui qui vous fera percer le moins de murs, creuser le moins de saignées, construire le moins de placards, démonter le moins de plan- chers...

On compte en moyenne 10 à 15 mètres de tube par radiateur. Grâce au plan coté, vous pourrez estimer de plus près les besoins en tubes, mais aussi en gaine, manchons d'isola- tion, moulures etc.. Bref, mieux préparer vos achats.

Un “kit chauffage” est-il utile ?

Arrivé à ce point d’étude du projet, nanti d’un plan détaillé du circuit, si la perspective de vous lancer seul dans la réalisation vous inquiète, vous pouvez envisager d’ acheter un «kit chauf- fage». Il y a des chauffagistes spécialisés dans la vente de «kits». Vous en trouverez facilement sur Internet. Ou peut-être un chauffagiste ayant pignon sur rue dans votre ville acceptera-t-il de vous le fournir.

En quoi consiste ce «kit» ? Tout le matériel

nécessaire, de la chaudière aux tubes, en pas- sant par les raccords et les colliers de fixation, vous est vendu en fonction de vos choix et de votre plan, et vous profitez d’une assistance télé- phonique pendant tout le temps de la réalisation – car c’est vous-même qui faites le montage. Le fournisseur viendra contrôler les travaux finis, brancher la chaudière et mettre l’installation en service.

Votre chauffage central vous coûtera 30 % de moins que si vous aviez fait appel à un profes- sionnel pour le monter, mais deux fois plus cher qu’en vous débrouillant tout seul. Deux fois, ou trois fois, ou plus J’ai reçu des devis de kit exor- bitants, supérieurs à des devis d’installateur.

Certaines sociétés misent sur le manque d’infor- mation du client : s’il est tenté par l’achat d’un kit, c’est qu’il n’y connaît pas grand chose...

D’ailleurs, bizarrement, ces sociétés ne m’ont jamais relancé.

Puissiez-vous, grâce à ce livre, vous sentir moins seul dans l’entreprise !

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LES TEMPS DE

LA REALISATION

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AVANT DE COMMENCER

L’outillage

L'outillage nécessaire fait partie de la caisse à outils du bricoleur moyen, à cinq exceptions près :

– une clé Rétigripp (clé mâle à six pans pour visser les raccords du même nom, spécifiques aux tubes P.E.R.);

– un ressort à cintrer, pour courber les tubes à leurs extrémités;

– un jeu de clés mâles coudées à six pans (de 2 à 10 mm);

– une clé de montage de radiateur;

– un cutter solide pour couper les tubes et les gaines (il y a des coupe-gaines P.E.R., mais leur prix – quelque 100 € – est dissuasif pour un non- professionnel).

Si votre plan prévoit de nombreuses saignées, une rainureuse peut être utile (pour autant que les murs ne soient pas en pierre froide). Mais n'achetez pas un modèle sans aspirateur : la production de poussière est infernale ! Cela dit, c'est un appareil cher, qui ne se trouve pas cou- ramment dans les grandes surfaces de bricola- ge. Une location sera avantageuse, si vous ne vous en servez que pour l’installation de votre chauffage central.

Il faut savoir que...

• En plomberie, comme en électricité (et comme dans la vie), il y a des mâles et des femelles ! La métaphore est suffisamment claire pour nous permettre de repérer les objets ainsi désignés.

Dans un montage de tuyauteries, on est sans cesse en train de se poser des problèmes de "sexe"

et de section...

• La section des rac- cords en acier ou en lai- ton est souvent exprimée en pouces, ce qui ne sim- plifie pas les choses pour le novice. Le tableau ci- joint donne les équiva- lences en millimètres.

• Pour une étanchéité parfaite, tout raccord non pourvu d'un joint mobile (appelé “joint-fibre”

par les professionnels) doit être monté avec du Téflon ou avec de la filasse de chanvre et de la pâte à joint.

3/8 pouce = 12 x 17 mm 1/2 pouce = 15 x 21 mm 3/4 pouce = 20 x 27 mm 1 pouce = 26 x 34 mm

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C’est un peu plus simple avec le Téflon, qui s’utilise tout seul. On l’enroule sur la partie mâle filetée, dans le sens du vissage. Le détail est important : si vous l’enroulez dans l’autre sens, il se décollera pendant le vissage de la partie femelle. Il faut faire plu- sieurs tours avec le ruban.

La préférence du plom- bier va à la traditionnelle filasse, et il a raison : elle est plus sûre. On enduit de pâte à joint la partie mâle filetée, puis on enroule un brin de filasse de la même manière que le ruban de Téflon. Là encore, il ne faut pas hésiter à charger en filasse, jusqu’à rendre le vissage difficile.

C’est la garantie d’un bon joint.

La graisse Belleville peut remplacer la pâte à joint. C'est une graisse noire, très épaisse, qui a l'avantage de protéger de la rouille. Elle a un inconvénient : elle est salissante au montage.

• Il faut serrer modérément les raccords avec joint. En serrant trop fort, vous risquez d'écraser le joint et de l'empêcher de prendre sa forme définitive au contact de l'eau. Contrôlez chaque raccord à la mise en service de l'installation, et resserrez progressivement ceux qui suintent.

Le moment-vérité des achats

Quand on est novice et qu'on se retrouve au rayon "plomberie" du self service, on s'expose à un moment de confusion mentale ! Même en ayant bien préparé son affaire, on se sent dépassé.

Pas de panique ! Vous n'êtes pas forcés de tout acheter d'un coup. Quitteriez-vous le maga- sin seulement avec les deux collecteurs et leurs accessoires que vous auriez déjà de quoi vous occuper au retour à la maison !

Mais si vous avez bien préparé votre affaire, vous vous rendrez au magasin avec la “liste de courses” que je propose à la fin de ce CD. Vous n’aurez plus qu’à suivre la liste...

Filasse et pâte à joint

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1E R T E M P S

LA POSE

DES COLLECTEURS

Le collecteur et ses accessoires

Il vous faut des collecteurs d’un diamètre de 1 pouce (26 x 34) avec sorties mâles de 1/2 pouce (15 x 21), où viendront se brancher les tubes conduisant aux radiateurs. Avec moins de 6 radiateurs, des collecteurs d’un diamètre de 3/4 de pouce peuvent suffire, mais l’économie serait dérisoire.

Sous l’étiquette «Ensemble chauffage», la marque Gripp propose des collecteurs en kits – collecteur-départ et collecteur-retour, qui sont

identiques – équipés de tous les accessoires nécessaires :

• Un purgeur d'air automatique. Dans un chauffage central, l'air est l'ennemi de l'eau, il entrave sa circulation. Comme il est plus léger que l'eau, il monte et s'accumule au point le plus haut. Sur le collecteur-départ, le purgeur est des- tiné à éliminer l'air de la tuyauterie montant de la chaudière. Sur le collecteur-retour, il purge les tubes remontant des radiateurs.

• Une vanne à manette papillon ou à poignée plate, mâle/mâle, 1 pouce (26 x 34). En fermant les deux vannes (départ et retour), on isole la chaudière du circuit des radiateurs.

• Un robinet de vidange à boisseau. Cet accessoire n'est utile que si les collecteurs sont plus bas que la chaudière. Dans le cas contraire, la vidange de la chaudière suffira pour vider les collecteurs.

• 2 supports doubles, pour la fixation au mur.

Les collecteurs en kits ont au maximum 7 sor- ties, mais on peut les rallonger en vissant des collecteurs simples de 2, 3, 4, 5 sorties et plus.

La chaudière étant en général au-dessus ou au- dessous des collecteurs, des coudes d’entrée de col- lecteur sont nécessaires.

D’un côté, on les choisira femelles, d’une section de 1”, pour qu’ils puissent se visser sur la vanne mâle 1”.

De l’autre côté, ils seront mâles et de 3/4”, pour se raccorder aux tubes en P.E.R. conduisant à la chau-

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dière. En résumé, vous devez acheter 2 coudes d’entrée de collecteur F/M réduits 1”-3/4” (26 x 34 - 20 x 27). Vous pouvez aussi mettre un coude F/F égal 1’’, plus facile à trouver, et ajou- ter un mamelon reduit M/M 1”-3/4”, comme sur la figure de la page précédente, montrant les accessoires du collecteur.

Si on n’a pas besoin de robinets de vidange, on peut occuper la sortie qui leur était destinée en y branchant un tube de plus. Cette sortie a la

même section que les sorties-tubes (1/2 pouce, 15 x 21)), mais elle est femelle. On la transforme en sortie mâle à l’aide d’un raccord appelé

"mamelon". Il y a des mamelons égaux (même section aux deux bouts) et des mamelons réduits (section différente à chaque bout). Il y a des mamelons mâles aux deux bouts (M/M), femel- le/femelle (F/F) et mâle/femelle (M/F). Vous aurez besoin d'un mamelon égal M/M en 1/2” (15 x 21).

Il est prudent de choisir un collecteur avec une ou deux sorties supplémentaires, pour se garder la possibilité d’ajouter des radiateurs dans le futur. Ces sorties inutilisées seront obturées par un bouchon femelle 15 x 21 garni d’un joint pour eau chaude.

La préparation

Avant d'installer les collecteurs, il faut les fixer sur un étau et les préparer, c'est à dire monter leurs accessoires : le purgeur, la vanne, le coude et le robinet de vidange (ou le mamelon). Ces éléments étant dépourvus de joint, ils devront être étanchéisés à la filasse (c’est d’ailleurs un principe général : en l’absence de joint, la filasse ou le Téflon).

Cette opération doit être faite avec le plus grand soin, car si une fuite se révèle au moment de la mise en service, il faudra tout démonter (vidanger, débrancher les tubes, sortir les collec- teurs de leur support) pour refaire les joints à la filasse.

Répétons-le : il faut enrouler les brins de filas- se dans le sens du filetage, et n'hésitez pas à charger en filasse, jusqu'à rendre le vissage dif- ficile.

La pose

Dans la mesure du possible, il vaut mieux ins- taller les collecteurs plus haut que le radiateur le plus élevé. Ainsi, les tubes ne feront que des- cendre jusqu'aux radiateurs et l'air n'y trouvera pas son chemin.

On objectera qu'il faudra bien, dans la plupart des cas, que le tube monte au robinet d'arrivée du radiateur. C'est vrai, mais le purgeur du radia- teur sera là pour capturer l'air. Quant au retour, qui sera tout en montée, il se libèrera de son air dans le purgeur automatique de la nourrice- retour, comme nous l'avons déjà dit.

A noter que les collecteurs ne sont pas obliga- toirement tout près de la chaudière. Celle-ci peut

Branchement d’un tube à la place du robinet de vidange

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être à la cave et les collecteurs au premier étage.

Mais il ne faut pas oublier que plus les tuyaux sont longs, plus la déperdition d’énergie est grande.

S'il est impossible de mettre les collecteurs en hauteur, l'évacuation de l'air se fera au niveau des radiateurs. Dans ce cas, il est préférable d'équiper ceux-ci d'un purgeur d'air automatique (il en existe de petit format, pas plus gros qu'un purgeur manuel).

La première étape de la pose est la fixation des supports, après un calcul précis de leur

espacement compte tenu de la structure des col- lecteurs (les colliers s’ajustent entre deux sor- ties). On veillera à ce que les deux supports soient à niveau.

La partie surélevée de chaque support doit se trouver en bas. Elle recevra le collecteur-retour.

Le collecteur-départ se fixera au-dessus, décalé à gauche de 5 à 6 centimètres (équivalent à l’es- pace entre deux sorties).

Ainsi, les tubes du collecteur-départ passeront sous le collecteur-retour, et le tube-départ venant de la chaudière se trouvera à gauche du tube- retour allant à la chaudière.

La disposition des collecteurs

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2EMETEMPS

L’INSTALLATION DES RADIATEURS

La fixation

Les radiateurs sont fournis avec les consoles et les vis adequat. Ils se positionnent à une dizai- ne de centimètres du sol – tout simplement à une hauteur qui permet le passage de l’aspirateur – et ils doivent être en aplomb. Si le mur n’est pas

“rattrapable”, on pourra avoir intérêt à choisir un radiateur sur pied.

Après avoir mis les radiateurs à niveau, on les surélève de quelques millimètres du côté opposé au robinet, pour guider l’air vers le purgeur.

Les accessoires

C’est une fois le radiateur fixé au mur qu’on installera les accessoires : robinet d’arrivée, té ou coude de réglage pour le retour, purgeur, robi- net de vidange; les installer avant embarrasserait la fixation et risquerait de les abimer.

Ces accessoires ne sont pas toujours pourvus de joint. Il faut alors les raccorder avec de la filasse ou du Teflon. La clé de montage de radia- teur sera utile pour visser certains robinets et certains té ou coudes de réglage et ce sera d’ailleurs son seul usage.

Le robinet peut être installé indifféremment à droite ou à gauche. Pour les robinets thermosta- tiques, on choisira la position où ils sont le mieux protégés des chocs, car ils sont très fragiles. En revanche, il faut veiller à l’accessibilité du robinet de vidange : on doit pouvoir glisser sous le robi- net une bassine contenant deux à trois litres.

Robinet droit ou robinet équerre ? C’est selon l’arrivée d’eau. Le robinet droit s’impose quand l’eau arrive sur le côté, à la hauteur du robinet, ce qui est assez rare. C’est le cas de figure d’un radiateur placé dans un angle avec un tube d’ali- mentation venant du mur perpendiculaire au radiateur.

Le robinet équerre convient dans toutes les autres situations : arrivée d’eau par le bas, par le haut et par derrière (c’est à dire du mur sur lequel est fixé le radiateur).

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Même chose pour les robinets de sortie, qui peuvent être droits (on les appelle alors “tés de réglage”) ou en équerre (“coudes de réglages”).

Il existe des robinets équerres thermostatiques qui ont été spécia- lement conçus par la société Gripp pour le montage en PER. Leur nom : “Banjo”. Un tube coudé dépor- te à l’arrière du radiateur l’entrée du robinet, de sorte que celle- ci est invisible, donc raccordable directement avec le PER. Le tube coudé se termine par un embout fileté mâle 3/8” ou 1/2” adapté aux rac- cords spéciaux PER (que nous verrons au cha- pitre “Les raccordements”). Tout pour faciliter la vie !

En outre, ces robinets dispensent de vidanger l’installation pour déposer le radiateur et ils se raccordent sans filasse ou Téflon.

A notre connaissance, ils ne sont pas vendus

dans les grandes surfaces de bricolage, et tous les fournisseurs spécialisés ne les proposent pas. Voici les coordonnées du fabricant : Société Fribaud-Gripp, BP 306, 84706 Sorgues cedex, tél. 04 90 33 28 28. Téléphonez pour demander quel est le détaillant le plus proche de votre domi- cile.

Deux conseils

N’équipez pas tous vos radiateurs de robi- nets thermostatiques. L’accélérateur de votre chaudière en souffrirait, quand tous les robinets seraient fermés; il pomperait à vide, puisqu’il n’y aurait aucun retour, et risquerait de chauffer. Il est de coutume de mettre un robinet ordinaire au sèche-serviette de la salle de bains ou au radia-

Derrière le radiateur, avec les robinets et tés de réglage Banjo (documentation Gripp).

Robinet thermostatique “Banjo”

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teur d’un couloir, c’est à dire à un endroit qui ne craint pas d’être surchauffé.

• La tête des robinets thermostatiques en équerre peut être positionnée à l’horizontale ou à la verticale (à l’exception des robinets Banjo, dont nous venons de parler, qui, eux, sont dans l’axe horizontal du radiateur). La position hori- zontale est conseillée. A la verticale, elle est trop influencée par la chaleur émanant du radiateur lui-même. Son rôle est en effet de réagir à la température de la pièce tout entière. C’est pour- quoi on évitera aussi qu’elle soit exposée à un point de chaleur (une cheminée, par exemple) ou de froid (une porte d’entrée), ou encore qu’elle soit enfermée sous une étagère ou derrière un rideau.

3EMETEMPS

LE PASSAGE DES TUBES

Les tubes

Les tubes en P.E.R. destinés au chauffage et au sanitaire sont proposés en quatre sections : 12, 16, 20 et 25 mm. Le 12 mm convient parfai- tement à un circuit en pieuvre, puisque chaque radiateur est alimenté séparément. Certains chauffagistes conseillent le 16 mm. C’est se compliquer inutilement la tâche, car les tubes de 16 sont plus raides, donc plus difficiles à manier.

En revanche, pour relier les collecteurs à la chaudière, on se fournira en 20 mm (en 25 mm au-delà de huit radiateurs), car ces deux tuyaux desservent l’installation tout entière.

Comme pour les câbles électriques, le gaina- ge protège les tubes en P.E.R. contre les agres- sions mécaniques et chimiques. Il s’impose pour la traversée d’un mur, la mise sous dalle ou le passage dans les combles. Mais il a une autre fonction, il permet au tube de se dilater. Car, à la différence du cuivre (et c’est son gros défaut) le P.E.R. a un fort coefficient de dilatation, de l’ordre de 1% pour un écart de température de 100°. S’il court dans une gaine, il peut jouer librement, même si la gaine est fixée au mur ou prise dans le ciment.

Achetez du tube pré-gainé. Bizarrement (sans

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doute parce que la demande commerciale est plus forte), il revient moins cher que le tube et la gaine achetés séparément.

Quand au métrage, il dépend du circuit que vous avez choisi. Un ordre d’idée : il faut environ 200 mètres (100 m de bleu et 100 m de rouge) pour 8 radiateurs sur une surface de 100 m2, avec une distribution par les combles. Les tubes de 12 mm se vendent en 25, 100 ou 120 mètres.

Le maniement des tubes

Un outil vous sera indispensable : le ressort à cintrer. Introduit dans le tube, il permet de le courber sans l’écraser. Il n’est utilisable, bien entendu, qu’en début ou en fin de tube.

Pour cintrer le tube à un autre endroit, un guide-tube équerre pourra être utile. Il ne sert pas à proprement parler à courber le tube, mais, comme son nom l’indique, à le guider de telle sorte qu’on ne dépasse pas le rayon de courbure limite. Quand on enlève le guide-tube, le tube ne garde pas sa courbure. Il faut préala- blement le fixer, soit avec des colliers, soit avec des attaches à clouer ou à visser, exactement comme les gaines ICT grises

utilisées pour les câbles électriques. Le diamètre de la gaine des tubes PER de 12 est de 20 mm.

Les attaches de la marque FIX-RING sont spécialement pratiques. Un trou de 8 mm et deux coups de marteau

suffisent et elles tiennent même dans une paroi creuse. De plus le modèle quadruple fixe quatre tubes avec une seule attache.

Conseils de base

• La première chose à faire est de creuser les trous et/ou les rainures nécessaires au passage des tubes. Ce n’est pas le travail le plus agréable, surtout dans les maisons anciennes aux murs montés en “pierres froides” – des murs très épais, par dessus le marché ! Inutile de chercher à percer les pierres, sauf avec des engins très perfectionnés et de maniement diffi- cile : il faut les “désosser” une à une, ce qui conduit le plus souvent à creuser un trou énorme pour dégager les 5 centimètres nécessaires !

• Ne vous fiez pas à vos calculs pour couper les tubes. Il serait dommage que vous vous retrouviez trop court, obligé de faire un raccord pour quelques centimètres. Mettez chaque tube en place, en déroulant la couronne à partir des collecteurs ou des radiateurs et accordez-vous une marge conséquente au départ et à l’arrivée (les tubes valent moins d’un euro le mètre !).

• Attention ! Il ne faut pas tirer le tube, mais dérouler la couronne et il est impératif d’être deux pour cette opération : une personne qui dispose le tube tout au long de son circuit et une autre qui déroule la

couronne. Le tube peut en effet se mettre en spi- rale et se pincer, et on ne le voit pas, puisqu’il est enfermé dans sa gaine. Le constat serait doulou-

Tube pincé

Attaches Fix-Ring Guide tube équerre

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reux au moment de la mise en service, car un tube pincé gêne la circulation de l’eau. De plus, une fois pincé, il estfragilisé et peut se casser.

• Le coupe-tube classique utilisé par le plom- bier pour couper les tubes en cuivre ne convient pas aux tubes P.E.R., il les écrase au lieu de les couper. Le meilleur outil est un cutter solide, ou même un couteau à moquette. Il faut couper à angle droit et soigneusement ébarber le tube sectionné.

• La coupe de la gaine seule est une opération délicate, il est bien rare de ne pas blesser le tube à l’intérieur. Et un tube “blessé” est nécessaire- ment fragilisé; on peut penser qu’il ne tiendra pas les cent ans promis par le fabricant ! Comme la gaine se coupe facilement, on préfèrera un ins- trument peu tranchant pour limiter l’éventuelle

“blessure” du tube.

Le point le plus haut

Le remplissage n’est jamais total : il y a tou- jours de l’air qui traîne dans les tuyauteries.

Comme il monte, il faut encourager sa tendance et ménager une légère pente dans le circuit (2 à 3 millimètres par mètre) jusqu’au point le plus haut où un purgeur manuel ou automatique l’at- tend...

Tel est le principe. L’air n’est pas bon pour le chauffage central pour deux raisons : primo, il prend de la place à l’eau qui est le fluide porteur de chaleur; secundo, il provoque des bruits de tuyauteries. Le P.E.R. restera silencieux, contrai- rement au tubes en cuivre, mais les radiateurs,

qui sont métalliques, ne se priveront pas de gar- gouiller !

Dans notre distribution bitube en pieuvre, chaque radiateur ayant un circuit autonome, ce n’est pas l’ensemble de la tuyauterie qui devra être en pente continue convergeant vers le point le plus haut, mais le tube-départ et le tube-retour de chaque radiateur – ce qui est nettement moins complexe à réaliser.

La solution est d’installer les collecteurs et leur purgeur automatique en ce point le plus haut.

Dans les maisons à plusieurs niveaux, avec une chaudière au rez-de-chaussée, voire à la cave, la distance sera importante entre chaudière et col- lecteurs : avant même que d’être distribuée, l’eau chaude parcourera plusieurs mètres et se refroidira. Cette perte d’énergie pourra sembler absurde pour les radiateurs du rez-de-chaussée proche de la chaudière : l’eau montera à l’étage supérieur pour revenir quasiment à son point de départ.. Mais la solution alternative est lourde : des collecteurs à chaque étage. Le mieux est de bien isoler les tuyauteries reliant la chaudière aux collecteurs, même si elles passent à l’inté- rieur, dans des pièces chauffées, afin de réduire au maximum la perte d’énergie.

Et le point le plus bas

Dans une installation sanitaire ou dans un chauffage central classique à distribution bitube simple, on s’intéresse aussi au point le plus bas pour la vidange de l’installation.

Le problème ne se pose pas de la même manière dans une distribution en pieuvre, puis- qu’il y a autant de circuits que de radiateurs. Il est impossible de vidanger l’installation d’un coup, il

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