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Lettre. Tour d horizon. 78 programmes. aux parrains et donateurs. mobilisés. tous. Chers parrains, chers donateurs,

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Academic year: 2022

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A C C O M P A G N E R V E R S U N M E I L L E U R A V E N I R

mobilisés tous

COLLECTE DE DONS

2021

Les lettres aux parrains et donateurs sont également disponibles sur www.amisdesenfantsdumonde.org

aux parrains et donateurs

Lettre

78 programmes

dédiés à l’enfance en détresse

soutenus dans 14 pays

Décembre 2021

Chers parrains, chers donateurs,

Comme il était à craindre, le bilan de la pandémie est lourd pour les plus précaires et les enfants en font déjà les frais : selon l’Unicef, 77 millions de jeunes dans le monde ne sont plus scolarisés. La mobilisation de nos partenaires n’a pas faibli et ils ont développé, au-delà d’une aide alimentaire et d’un enseignement à distance aux enfants, de multiples formes de renforcement des communautés.

Dans 14 pays, les Amis des Enfants du Monde ont maintenu leur soutien aux 78 programmes initiés par nos partenaires locaux.

Ce Tour d’Horizon met en lumière quelques-unes des actions qui témoignent, dans ce contexte, de leurs capacités adaptatives : - À Dakar, l’énergie déployée par VILLAGE PILOTE a permis de faire

face à l’augmentation du nombre d’enfants vivant dans la rue.

- Au Guatemala, le foyer de Sololá a vu le jour, en soutien aux populations rurales. Au Honduras, ACPH a porté secours aux Tolupans durement touchés par les ouragans.

- À Madagascar, KOLOAÏNA a renforcé l’aide aux victimes de violence conjugale.

Au Bangladesh, le gouvernement a bénéficié de l’expertise de FRIENDSHIP dans la mise en place de l’enseignement à distance ; en France, UTOPIA 56 et HORS LA RUE mènent des actions synergiques pour les enfants migrants ; en Inde, VOICE Trust promeut la culture biologique pour freiner l’exode rural des jeunes ; aux Philippines, ERDA et VIRLANIE misent sur les femmes, piliers de l’action communautaire.

Nos partenaires et les jeunes connaissent votre engagement. Avec nous, ils vous témoignent leur reconnaissance pour votre soutien et vous adressent tous leurs vœux pour cette année 2022.

Michel ABELY, Vice-Président Solidarité Internationale Enfants Les Amis des Enfants du Monde

Tour d’horizon

(2)

2 Lettre aux parrains et donateurs Décembre 2021

3 www.amisdesenfantsdumonde.org

Village Pilote

Une alliance subtile

entre savoir-faire et savoir-être

Les enfants sont nombreux dans les rues du Sénégal, et leur venir en aide demande un savoir-faire et un savoir-être spécifi ques. Le chemin est long et périlleux avant qu’un enfant puisse accorder sa confi ance à l’adulte qu’il voit comme source de maltraitances. C’est dans ces conditions que notre partenaire Village Pilote offre chaque année à de nombreux jeunes un parcours individualisé et adapté.

TÉMOIGNAGE DE LOÏC TRÉGUY

CO-FONDATEUR ET DIRECTEUR EXÉCUTIF DE VILLAGE PILOTE

Le travail de Village Pilote commence dans la rue

lors d’écoutes mobiles : on part à la rencontre des groupes à leurs points de rendez-vous habituels.

Au centre du Lac Rose, par le biais d’activités sportives, d’écoute et de soins s’instaure un climat de bienveillance entre animateurs et jeunes ; un sentiment de sécurité se crée.

Généralement, ceux qui arrivent à Village Pilote sont en rupture avec leurs familles et le but est de les faire renouer avec elles. Là encore, le retour en famille demande un savoir-faire spécifi que qui prend du temps, l’enquête pour retrouver les personnes, les liens à restaurer

avant la rencontre... En cas d’impossibilité de réinsertion familiale, Village Pilote devient le point d’attache des enfants jusqu’à l’autonomie.

Ils ont un accompagnement personnalisé : tout est mis en œuvre pour leur redonner goût à la vie en communauté. Lorsqu’un jeune quitte Village Pilote, cela signifi e qu’il a un métier en main, au terme d’un long parcours de scolarisation et d’insertion, rythmé par des échanges réguliers, individuels avec un tuteur ou collectifs, des activités sportives et culturelles. Différentes fi lières sont proposées, telles que l’agriculture biologique, la restauration collective, le BTP, l’électricité, la menuiserie (bois et métallique), les services généraux.

L’éducation étant au cœur du programme, nos jeunes, nous les sensibilisons aussi aux droits des enfants ! Nous les motivons en vue de susciter l’engagement citoyen. L’équipe d’animateurs de Village Pilote fait un super travail pour chercher à développer chez les gamins, l’empathie, la bienveillance. C’est par cette éducation solidaire, que Village Pilote se donne pour but

d’endiguer la problématique d’enfants des rues au Sénégal.

Loïc Tréguy directeur exécutif de Village Pilote au milieu d’une équipe sportive de jeunes du centre du Lac Rose.

Ce ne sont pas des gamins qu’on sort de la rue en leur donnant un bonbon, en les prenant par la main et en disant : “Viens mon chéri, ça va aller, ça va bien se passer“, ce sont des gosses qui ont beaucoup subi de la part des adultes et ils n’ont pas du tout confi ance… Ils se sentent

plus à l’aise en étant entre enfants.

La pyramide, une expérience concrète de la solidarité !

SÉNÉGAL Programme Village Pilote

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3 www.amisdesenfantsdumonde.org

3 www.amisdesenfantsdumonde.org

Village Pilote

Une alliance subtile

entre savoir-faire et savoir-être

Les enfants sont nombreux dans les rues du Sénégal, et leur venir en aide demande un savoir-faire et un savoir-être spécifi ques. Le chemin est long et périlleux avant qu’un enfant puisse accorder sa confi ance à l’adulte qu’il voit comme source de maltraitances. C’est dans ces conditions que notre partenaire Village Pilote offre chaque année à de nombreux jeunes un parcours individualisé et adapté.

TÉMOIGNAGE DE LOÏC TRÉGUY

CO-FONDATEUR ET DIRECTEUR EXÉCUTIF DE VILLAGE PILOTE

Le travail de Village Pilote commence dans la rue

lors d’écoutes mobiles : on part à la rencontre des groupes à leurs points de rendez-vous habituels.

Au centre du Lac Rose, par le biais d’activités sportives, d’écoute et de soins s’instaure un climat de bienveillance entre animateurs et jeunes ; un sentiment de sécurité se crée.

Généralement, ceux qui arrivent à Village Pilote sont en rupture avec leurs familles et le but est de les faire renouer avec elles. Là encore, le retour en famille demande un savoir-faire spécifi que qui prend du temps, l’enquête pour retrouver les personnes, les liens à restaurer

avant la rencontre... En cas d’impossibilité de réinsertion familiale, Village Pilote devient le point d’attache des enfants jusqu’à l’autonomie.

Ils ont un accompagnement personnalisé : tout est mis en œuvre pour leur redonner goût à la vie en communauté. Lorsqu’un jeune quitte Village Pilote, cela signifi e qu’il a un métier en main, au terme d’un long parcours de scolarisation et d’insertion, rythmé par des échanges réguliers, individuels avec un tuteur ou collectifs, des activités sportives et culturelles. Différentes fi lières sont proposées, telles que l’agriculture biologique, la restauration collective, le BTP, l’électricité, la menuiserie (bois et métallique), les services généraux.

L’éducation étant au cœur du programme, nos jeunes, nous les sensibilisons aussi aux droits des enfants ! Nous les motivons en vue de susciter l’engagement citoyen. L’équipe d’animateurs de Village Pilote fait un super travail pour chercher à développer chez les gamins, l’empathie, la bienveillance. C’est par cette éducation solidaire, que Village Pilote se donne pour but

d’endiguer la problématique d’enfants des rues au Sénégal.

Loïc Tréguy directeur exécutif de Village Pilote au milieu d’une équipe sportive de jeunes du centre du Lac Rose.

Ce ne sont pas des gamins qu’on sort de la rue en leur donnant un bonbon, en les prenant par la main et en disant : “Viens mon chéri, ça va aller, ça va bien se passer“, ce sont des gosses qui ont beaucoup subi de la part des adultes et ils n’ont pas du tout confi ance… Ils se sentent

plus à l’aise en étant entre enfants.

La pyramide, une expérience concrète de la solidarité !

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Honduras ACPH

L’aide aux Tolupans qui ont été touchés par les ouragans en 2020

Novembre 2020, appel à l’aide pour les familles soutenues par ACPH, le partenaire des Amis des Enfants du Monde le plus durement touché par les ouragans de novembre 2020. Ceux-ci ont détruit les habitations et les cultures vivrières des villages de montagne près de Morazan.

Mars 2021 : Les 2 384 euros collectés par un appel à don spécifi que sur la plateforme Hello Asso ont permis la distribution de 68 kits alimentaires pour nourrir pendant 15 jours 478 personnes.

Qui sont ces familles que nous soutenons ?

Les Tolupans sont depuis la colonisation espagnole persécutés et aujourd’hui laissés à l’abandon de la société hondurienne.

Les Tolupans sont depuis toujours défenseurs de la santé de leurs forêts, leur terre et de l’eau. Ils vivent en harmonie et respect de la nature de petites cultures vivrières et de troc de café, maïs. Malgré l’attribution de ce territoire aux Tolupans, des sociétés minières ont exploité ces terres et pollué l’eau. Encore aujourd’hui et malgré les interdictions, des sociétés du commerce du bois continuent d’abattre leur forêt. Mis complètement en marge de l’accès aux soins, à l’éducation et aux services publics, les Tolupans vivent actuellement dans le dénuement et la crainte des agressions liées aux trafi cs.

Ce peuple très travailleur et courageux, malgré les diffi cultés de survie nous montre à chaque rencontre sa détermination et son intégrité. L’aide associative pour leur survie est essentielle !

Notre partenaire ACPH distribue des kits alimentaires d’urgence suite au passage de l’ouragan.

Quelques témoignages recueillis lors de la distribution des kits alimentaires par ACPH : Rosendo Castro, bénéfi ciaire du kit alimentaire pour sa famille de 11 personnes. Il témoigne d’une année très diffi cile pour sa famille. Ses fi lles ont perdu leur maison et sont revenues vivre avec lui. Aujourd’hui, ils attendent toujours l’aide du gouvernement du Honduras.

La famille Motiño Vieda est composée de 8 personnes : 2 parents, un grand-père et 5 enfants. Leur maison a été refaite récemment, réparée par le père de la famille, Eblin Rene Ramírez, celle-ci avait été durement endommagée par les tempêtes Eta et Iota.

Guatemala Hogar de Ninos Fatima

Prévenir l’exode rural pour éviter l’urgence vitale

Notre partenaire Hogar de Ninos Fatima est un foyer d’accueil d’enfants dont un parent est incarcéré. Le foyer éducatif situé à Guatemala City est le témoin d’un exode rural massif des peuples premiers qui souvent vivaient en montagne, cachés et qui viennent en ville en quête d’un quotidien meilleur. C’est pour être dans l’anticipation qu’il a décidé de construire un second foyer à Sololá, en milieu rural, afi n d’accueillir les candidats au départ avant qu’ils ne soient confrontés aux dangers des villes (gangs, violence, faim). Savez-vous que nombre d’adultes et

d’enfants issus des ethnies mayas (majoritaires dans le pays) ne sont pas recensés et échappent à toute vie offi cielle ? À Sololá ces enfants trouvent un cadre, une ambiance familiale, de l’attention, reçoivent les bases de l’enseignement, sont encouragés à l’autonomie sur tous les plans (éducation, cultures vivrières…) et ne sont pas confrontés aux dangers de la ville. Le foyer de Sololá a été construit en 2020 malgré la pandémie, il a ouvert ses portes il y a peu, ce dont nous sommes fi ers. Nous souhaitons vivement continuer à l’encourager.

HONDURAS ACPH

GUATEMALA Hogar de Ninos Fatima

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Honduras ACPH

L’aide aux Tolupans qui ont été touchés par les ouragans en 2020

Novembre 2020, appel à l’aide pour les familles soutenues par ACPH, le partenaire des Amis des Enfants du Monde le plus durement touché par les ouragans de novembre 2020. Ceux-ci ont détruit les habitations et les cultures vivrières des villages de montagne près de Morazan.

Mars 2021 : Les 2 384 euros collectés par un appel à don spécifi que sur la plateforme Hello Asso ont permis la distribution de 68 kits alimentaires pour nourrir pendant 15 jours 478 personnes.

Qui sont ces familles que nous soutenons ?

Les Tolupans sont depuis la colonisation espagnole persécutés et aujourd’hui laissés à l’abandon de la société hondurienne.

Les Tolupans sont depuis toujours défenseurs de la santé de leurs forêts, leur terre et de l’eau. Ils vivent en harmonie et respect de la nature de petites cultures vivrières et de troc de café, maïs. Malgré l’attribution de ce territoire aux Tolupans, des sociétés minières ont exploité ces terres et pollué l’eau. Encore aujourd’hui et malgré les interdictions, des sociétés du commerce du bois continuent d’abattre leur forêt. Mis complètement en marge de l’accès aux soins, à l’éducation et aux services publics, les Tolupans vivent actuellement dans le dénuement et la crainte des agressions liées aux trafi cs.

Ce peuple très travailleur et courageux, malgré les diffi cultés de survie nous montre à chaque rencontre sa détermination et son intégrité. L’aide associative pour leur survie est essentielle !

Notre partenaire ACPH distribue des kits alimentaires d’urgence suite au passage de l’ouragan.

Quelques témoignages recueillis lors de la distribution des kits alimentaires par ACPH : Rosendo Castro, bénéfi ciaire du kit alimentaire pour sa famille de 11 personnes. Il témoigne d’une année très diffi cile pour sa famille. Ses fi lles ont perdu leur maison et sont revenues vivre avec lui. Aujourd’hui, ils attendent toujours l’aide du gouvernement du Honduras.

La famille Motiño Vieda est composée de 8 personnes : 2 parents, un grand-père et 5 enfants. Leur maison a été refaite récemment, réparée par le père de la famille, Eblin Rene Ramírez, celle-ci avait été durement endommagée par les tempêtes Eta et Iota.

Guatemala Hogar de Ninos Fatima

Prévenir l’exode rural pour éviter l’urgence vitale

Notre partenaire Hogar de Ninos Fatima est un foyer d’accueil d’enfants dont un parent est incarcéré. Le foyer éducatif situé à Guatemala City est le témoin d’un exode rural massif des peuples premiers qui souvent vivaient en montagne, cachés et qui viennent en ville en quête d’un quotidien meilleur. C’est pour être dans l’anticipation qu’il a décidé de construire un second foyer à Sololá, en milieu rural, afi n d’accueillir les candidats au départ avant qu’ils ne soient confrontés aux dangers des villes (gangs, violence, faim). Savez-vous que nombre d’adultes et

d’enfants issus des ethnies mayas (majoritaires dans le pays) ne sont pas recensés et échappent à toute vie offi cielle ? À Sololá ces enfants trouvent un cadre, une ambiance familiale, de l’attention, reçoivent les bases de l’enseignement, sont encouragés à l’autonomie sur tous les plans (éducation, cultures vivrières…) et ne sont pas confrontés aux dangers de la ville. Le foyer de Sololá a été construit en 2020 malgré la pandémie, il a ouvert ses portes il y a peu, ce dont nous sommes fi ers. Nous souhaitons vivement continuer à l’encourager.

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KOLOAÏNA

(1) CHT : Centre d’Hébergement Temporaire pour l’accueil d’enfants de la rue (1) Fokontany : mairie de quartier

Les violences conjugales amplifi ées par la pauvreté

À Madagascar, les violences conjugales sont un phénomène très répandu et amplifi é par la pauvreté.

Culturellement, l’homme rapporte l’argent à la maison et prend soin de sa famille ; quand il ne peut plus assumer ses responsabilités, il n’est plus respecté et répercute son mal-être sur sa femme et ses enfants.

Koloaïna a mis en place depuis septembre 2020 un travail d’accompagnement des femmes victimes de violences, mais aussi des hommes auteurs de violences. Deux femmes psychologues assurent avec les animatrices ce suivi spécifi que, et récemment un psychologue a été recruté pour faciliter l’approche des hommes.

Ces violences doivent être prises en charge avant d’atteindre un degré mettant en danger la vie des femmes, auquel cas Koloaïna fait appel à des structures externes.

UN ACCOMPAGNEMENT EN CINQ ÉTAPES :

1.

REPÉRER ET ÉCOUTER au cours des visites à domicile les femmes victimes de violences ;

2.

ANALYSER avec elles les risques et les dangers qu’elles encourent ;

3.

LES AIDER dans leurs démarches ;

4.

TRAVAILLER AVEC ELLES sur la notion d’autonomie ;

5.

TENTER DE RENCONTRER LES HOMMES et de les amener à une prise de conscience que la violence n’est pas une réponse à des phénomènes culturels ou sociétaux.

L’accompagnement dure trois mois et le travail est évalué en début et en fi n de parcours, ce qui permet d’établir un bilan objectif.

Depuis septembre, une cinquantaine de femmes et huit hommes ont été accompagnés dans le cadre de ce dispositif.

Ce travail demande un grand investissement de la part des travailleurs sociaux qui sont eux-mêmes amenés à réfl échir sur l’égalité homme/femme ou sur les

violences à l’intérieur de leurs propres familles. Ils sont pour cela soutenus par une psychologue qui les aide régulièrement à décompresser.

Une accompagnatrice sociale, Liantsoa, témoigne : Pour l’aspect juridique, quand une femme

choisit de déposer une plainte, nous l’accompagnons au Fokontany(1), ou à la Brigade Féminine de Proximité, ou à la Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs, et au

tribunal.

Pour la prise en charge médicale, si la femme est blessée, on l’accompagne à l’hôpital ou au centre médical pour le planning familial et pour

effectuer un certifi cat médical.

Notre objectif premier est d’être présent pour la victime, l’accompagner pour une meilleure résilience, tout en prenant soin de travailler

avec les auteurs de violence.

Une action concrète d’aide aux femmes

En 2020, avec la multiplication des problèmes économiques, il y a eu une recrudescence des violences familiales.

Dans l’atelier de couture de Tohana (atelier communautaire où une quarantaine de femmes sont formées et indemnisées), Koloaïna a augmenté les salaires pour que la pauvreté ne s’accroisse pas dans les familles. Ils souhaitent par ailleurs intégrer davantage de femmes à cette formation pour que plusieurs d’entre elles puissent atteindre une autonomie fi nancière.

À ce jour, à Antananarivo, Koloaïna est la seule structure qui traite ce problème de violences conjugales. La tâche est immense, mais les jeunes générations, y compris les animateurs de Koloaïna, semblent plus ouverts pour aborder ces sujets.

Une animatrice à l’écoute d’une famille victime de violences.

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KOLOAÏNA

(1) CHT : Centre d’Hébergement Temporaire pour l’accueil d’enfants de la rue (1) Fokontany : mairie de quartier

Les violences conjugales amplifi ées par la pauvreté

À Madagascar, les violences conjugales sont un phénomène très répandu et amplifi é par la pauvreté.

Culturellement, l’homme rapporte l’argent à la maison et prend soin de sa famille ; quand il ne peut plus assumer ses responsabilités, il n’est plus respecté et répercute son mal-être sur sa femme et ses enfants.

Koloaïna a mis en place depuis septembre 2020 un travail d’accompagnement des femmes victimes de violences, mais aussi des hommes auteurs de violences. Deux femmes psychologues assurent avec les animatrices ce suivi spécifi que, et récemment un psychologue a été recruté pour faciliter l’approche des hommes.

Ces violences doivent être prises en charge avant d’atteindre un degré mettant en danger la vie des femmes, auquel cas Koloaïna fait appel à des structures externes.

UN ACCOMPAGNEMENT EN CINQ ÉTAPES :

1.

REPÉRER ET ÉCOUTER au cours des visites à domicile les femmes victimes de violences ;

2.

ANALYSER avec elles les risques et les dangers qu’elles encourent ;

3.

LES AIDER dans leurs démarches ;

4.

TRAVAILLER AVEC ELLES sur la notion d’autonomie ;

5.

TENTER DE RENCONTRER LES HOMMES et de les amener à une prise de conscience que la violence n’est pas une réponse à des phénomènes culturels ou sociétaux.

L’accompagnement dure trois mois et le travail est évalué en début et en fi n de parcours, ce qui permet d’établir un bilan objectif.

Depuis septembre, une cinquantaine de femmes et huit hommes ont été accompagnés dans le cadre de ce dispositif.

Ce travail demande un grand investissement de la part des travailleurs sociaux qui sont eux-mêmes amenés à réfl échir sur l’égalité homme/femme ou sur les

violences à l’intérieur de leurs propres familles. Ils sont pour cela soutenus par une psychologue qui les aide régulièrement à décompresser.

Une accompagnatrice sociale, Liantsoa, témoigne : Pour l’aspect juridique, quand une femme

choisit de déposer une plainte, nous l’accompagnons au Fokontany(1), ou à la Brigade Féminine de Proximité, ou à la Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs, et au

tribunal.

Pour la prise en charge médicale, si la femme est blessée, on l’accompagne à l’hôpital ou au centre médical pour le planning familial et pour

effectuer un certifi cat médical.

Notre objectif premier est d’être présent pour la victime, l’accompagner pour une meilleure résilience, tout en prenant soin de travailler

avec les auteurs de violence.

Une action concrète d’aide aux femmes

En 2020, avec la multiplication des problèmes économiques, il y a eu une recrudescence des violences familiales.

Dans l’atelier de couture de Tohana (atelier communautaire où une quarantaine de femmes sont formées et indemnisées), Koloaïna a augmenté les salaires pour que la pauvreté ne s’accroisse pas dans les familles. Ils souhaitent par ailleurs intégrer davantage de femmes à cette formation pour que plusieurs d’entre elles puissent atteindre une autonomie fi nancière.

À ce jour, à Antananarivo, Koloaïna est la seule structure qui traite ce problème de violences conjugales. La tâche est immense, mais les jeunes générations, y compris les animateurs de Koloaïna, semblent plus ouverts pour aborder ces sujets.

Une animatrice à l’écoute d’une famille victime de violences.

4 Lettre aux parrains et donateurs Décembre 2021

MADAGASCAR Programme Koloaïna

(1) Fokontany : mairie de quartier

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Tour d’horizon de nos actions

AZN

Pérenniser le soutien à l’éducation

AZN Guiè, ce sont les habitants de 11 villages au nord de Ouagadougou, unis pour lutter contre les fléaux d’une terre épuisée. AZN a développé des programmes d’agro- environnement, protection de la petite enfance, santé, éducation.

Pour des adultes qui ont été privés de scolarité et confrontés à la nécessité d’être instruits pour accéder à un emploi, AZN a créé une école avec des méthodes pédagogiques adaptées. Un succès qui a évolué vers l’accueil de jeunes en échec scolaire. « Nous avons des adultes et des jeunes qui apprennent en même temps. L’école a de très bons résultats et nous avons les félicitations des autorités » Francis Guelbeogo, directeur.

BURKINA FASO

KROUSAR THMEY

30 adolescents en projet

Le centre de Tak Mao, qui héberge sur le long terme une moyenne de 30 jeunes, n’a jamais cessé de soutenir leur scolarité pendant les périodes de confinement. Loisirs et évènements culturels ont contribué à maintenir une dynamique et une confiance dans leur avenir en dépit des difficultés.

Ils confient leurs rêves. UN Somavutey voudrait être gérante d’un hôtel ; MEOUN Tola a deux rêves : devenir médecin ou policière pour sauver des gens ; PET Mao a pour ambition d’être un jour chef cuisinier, ouvrir son restaurant et cultiver ses propres légumes, pour MOEUN Panha ce sera devenir traducteur en anglais et en chinois.

CAMBODGE

FRIENDSHIP

1000 vidéos au secours des élèves confinés

Tiraillé entre la contention de la pandémie et les conséquences économiques dramatiques des confinements, le gouvernement bangladais a bénéficié de l’expertise de l’ONG Friendship en matière d’enseignement à distance.

Malgré la fermeture des écoles, 10 millions d’élèves exclus du système scolaire ont ainsi pu suivre les cours du secondaire alignés sur le programme national : « Nous avons mis à disposition près de 1 000 vidéos sur You Tube et diffusées à la télévision nationale »

Runa Khan, directrice de Friendship.

BANGLADESH

Les élèves surpassent systématiquement la moyenne nationale aux examens, malgré les défis importants dans leur environnement

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6 Lettre aux parrains et donateurs Décembre 2021

NOUVEAU PROGRAMME

NOUVEAU PARTENAIRE

VOICE TRUST

Former les jeunes à un autre mode d’agriculture

Au Tamil Nadu, records de chaleur, déficits de pluies, l’appauvrissement des sols exige toujours plus d’engrais et d’eau. VOICE Trust s’adresse aux enfants de petits paysans, jusqu’ici peu enclins à reprendre l’exploitation des parents et attirés par les grandes villes. Aujourd’hui, ils sont 360 jeunes de 11 à 18 ans, scolarisés en secondaire à Sirunagur, formés à une agriculture respectueuse de l’environnement et économiquement rentable.

« Ce programme de développement rural intégré durable auprès d’adolescents offre l’opportunité d’être acteurs de leur avenir. Le retour est très positif. Les jeunes adhèrent à cette formation »

A. Gregory, directeur de VOICE Trust.

INDE

ECF

Une approche globale pour 759 jeunes

À Aleltu, à proximité d’Addis Abeba, Ethiopian Children Fund a pour vocation d’accompagner et insérer les 759 jeunes qui lui ont été confiés par les services sociaux de la ville, de la maternelle au collège. L’aide fournie est globale : santé, alimentation, éducation. Notre soutien depuis 2020 a porté sur des équipements de qualité, favorisant les activités ludiques et d’aide à la motricité, dans deux écoles maternelles.

ÉTHIOPIE

HORS LA RUE ET UTOPIA 56 Jour et nuit

auprès des mineurs isolés

Nos deux partenaires, mobilisés auprès de jeunes d’origine étrangère sur le sol français, exercent des actions

complémentaires. Pour l’un comme pour l’autre, les maraudes sont à la base de leur travail de repérage.

Hors la Rue

s’attache à créer avec eux un lien de confiance, les accueille dans un centre de jour à Montreuil- sous-Bois (93) et les rapproche des institutions pour qu’ils prennent conscience du rôle positif qu’elles peuvent jouer dans leur parcours d’insertion.

Utopia 56

s’attache à protéger des mineurs migrants en situation de rue et les accompagne jusqu’à leur majorité avec un réel

projet pédagogique. L’association a ouvert trois maisons pour les garçons et en 2021, avec le soutien des Amis des Enfants du Monde, une pour les filles, trop souvent

‘invisibles’ et cibles de tous les dangers.

FRANCE

La situation dans les bidonvilles est abordée par Mr.K.Vijay diplômé en bio-farming : « tâches peu rémunérées, déscolarisation des enfants, perte de repères et du soutien communautaire »

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7 www.amisdesenfantsdumonde.org

À LAMYÈL

Former les enseignants et travailler avec les parents

En partenariat avec Inter Aide, les Amis des Enfants du Monde soutiennent un programme d’amélioration de la qualité de la scolarité en milieu rural isolé. 27 écoles, 4 200 élèves et 150 professeurs sont concernés.

Le contexte de crise sanitaire a imposé une adaptation de chaque acteur. Des formateurs externes ont aidé à la rédaction de guides de progression des apprentissages, la formation des maîtres a été intensifiée : gestion d’une classe, emploi du temps, préparation d’une leçon. Et les parents ont été invités à des ateliers évoquant l’absentéisme des enfants, les difficultés budgétaires, les questions sanitaires. L’impact de ces dispositions sur la qualité de l’enseignement sera évalué à terme.

HAÏTI

LIBAMI

Garder le cap dans la tourmente

Augmentation insoutenable des prix, magasins vides, absence d’essence et de transports en commun, c’est la vie quotidienne des Libanais qui est gravement compromise. Confrontées à une crise sans précédent dans un pays en faillite, les associations libanaises sont seules pour répondre aux besoins les plus urgents des Libanais et leur éviter de sombrer dans le désespoir.

Submergée par les demandes croissantes des familles, Libami travaille dans l’urgence à leur distribuer un colis alimentaire par mois et un repas par jour. L’association s’attache à rester au contact des enfants pour un soutien scolaire et des ateliers où ils peuvent évacuer leurs

tensions… temporairement.

« Notre pays a plongé nos enfants dans une tristesse profonde. J’ai découvert l’importance de Libami et de ses activités dans la vie de ces jeunes »

Rita Tawil, animatrice.

LIBAN

ERDA ET VIRLANIE Les femmes,

piliers de leurs communautés

Les Philippines, pays en permanence éprouvé par les typhons, inondations, tremblements de terre et éruptions volcaniques, restent un modèle de résilience où les femmes jouent un rôle prédominant.

Nos deux partenaires, ERDA et VIRLANIE, s’appuient largement sur elles en les formant pour pérenniser leurs actions au sein des communautés. La crise sanitaire a mis en valeur leur rôle incontournable pour mettre en place des systèmes de distribution d’aide alimentaire, constituer des groupes de paroles, aider les enfants dans leur scolarité, et garder un lien social indispensable.

PHILIPPINES

Jeunes suivant leurs cours sur les mini tablettes fournies par Libami

FFSC

Une qualité de travail récompensée

À Ho Chi Minh Ville, Friends For Street Children (FFSC) gère trois centres d’éducation (niveaux maternelle et primaire) pour les enfants privés d’école publique faute de papiers d’identité.

Le 10 juillet 2020, le centre de Binh An s’est vu reconnaitre comme établissement d’enseignement primaire par le Comité Populaire du quartier.

Une récompense pour saluer le travail réalisé dans ces 9 classes qui rassemblent quelques 250 enfants, du pré CP au CE2.

VIETNAM

Les bourses scolaires permettent entre autres aux familles d’acheter un uniforme qui est obligatoire au Vietnam.

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Association reconnue d’utilité publique et Organisme de Solidarité Internationale Les Amis des Enfants du Monde | Tél. : 01 42 53 98 16 | 9 rue Delerue, 92120 MONTROUGE contact@amisdesenfantsdumonde.org | www.amisdesenfantsdumonde.org

DÉFISCALISATION DES DONS DE 75 % | 100 DONNÉS = 25 DÉPENSÉS

après réduction d’impôts. Plus d’informations sur www.amisdesenfantsdumonde.org

Pour aller plus loin…

© Tous droits de reproduction réservés

dans les lettres aux parrains et donateurs de chacun des 14 pays soutenus

sur notre site internet, rubrique publications.

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Dans ces deux pays, les volontaires se relaient pour aider les habi- tants à rebâtir leurs foyers et à commen- cer une nouvelle vie.. Pour les cinq ans de SOS Chrétiens d’Orient :

Fort d’une équipe de fidèles collaborateurs qui nous suivent depuis de longues années et fort aussi de l’arrivée au sein de l’entreprise de notre plus jeune fils Hugo et de

Avant tout, au nom des enfants de la FONDATION SOL Y LUNA COLOMBIA et de leurs familles, nous tenons à vous remercier pour le soutien à l’éducation et à l’amélioration

Fort d’une équipe de fidèles collaborateurs qui nous suivent depuis de longues années et fort aussi de l’arrivée au sein de l’entreprise de notre plus jeune fils Hugo et de