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DÉ ES DES PÊCHEURS SPORTIFS EN 1975

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(1)

AU(QUÉBEC EN 1975

DÉ ES DES PÊCHEURS SPORTIFS EN 1975

Gouvernement du Québec

Ministère du Tourisme. de la Chasse et de la Pêche Service de la Recherche Socio-Economique Direction de la planification

par MARCEL LACASSE JACQUES PELLETIER

(2)

Volume IV

LES DEPENSES DES PECHEURS SPORTIFS EN 1975 (Impact économique)

Avril 1979

Dépôt Légal = Bibliothèque Nationale du Québec 2ième trimestre 1979

(3)

L'étude sur "La pêche sportive au Québec en 1975" aura été présentée sous forme de 5 volumes distincts. Ce sont:

. Volume I - "METHODOLOGIE DE L'ETUDE"

(Novembre 1976) (Revisée en 1978)

. Volume II - "LE PROFIL DES PECHEURS SPORTIFS EN 1975"

(Juillet 1978)

Volume III - "LA PRESSION DE PECHE SPORTIVE EN 1975"

(Juillet 1978)

Volume IV - "LES DEPENSES DES PECHEURS SPORTIFS EN 1975"

(Avril 1979)

Volume V - "OPINIONS DES PECHEURS SPORTIFS EN 1975"

(Novembre 1976)

Dans le cadre de cette étude, nous avons déjà publié plusieurs documents de travail intitulés respectivement:

. Rapport d'étape no 1 : "COMMENTAIRES CONCERNANT LA ME- THODE D'ECHANTILLONNAGE SERVANT A DETERMINER LA PROPORTION DES PERMIS DE PECHE (1974-1975) UTI- LISABLES"

(JANVIER 1975)

. Rapport d'étape no 2: "METHODOLOGIE DE L'ECHANTILLON"

. Rapport d'étape no 3: "RESULTATS PRELIMINAIRES"

(SEPTEMBRE 1977)

. Rapport sur l 'enquête téléphonique d'octobre 1977 sur la pêche sportive en eau douce en 1977. (NOVEMBRE 1977)

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SOMMAIRE

La pêche sportive constitue une activité de plein air qui suscite de l 'intérêt tant chez les jeunes que chez les moins jeunes. En 1975, ils étaient au-delà de 568 000 à pratiquer cette activité sur les plans d'eau du Québec.

Chacun d'eux consacrait en moyenne 13,62 jours à la pratique de leur passe-temps favori et réalisait , de ce fait, un dé- boursé annuel moyen de $220,47. Globalement les pêcheurs sportifs ont cette même année injecté dans l 'économie québé- coise plus de $125 millions. Ainsi, lors d'excursions de pê- che, les pêcheurs sportifs (québécois et non-résidants) ont effectué un déboursé global de $22,5 millions principalement aux postes de dépenses touchant l 'utilisation de l 'automobile

personnelle et la restauration. Les adeptes de voyages de pêche ont, pour leur part, consacré près de $46 millions sur- tout dans les postes de dépenses liés à l 'hébergement, à la restauration et à l 'automobile. Enfin les achats de matériel et d'équipement de pêche acquis par les pêcheurs sportifs se sont chiffrés en 1975 à plus de $56 millions. Ces déboursés servirent principalement à défrayer les coûts liés à l 'entre- tien de chalet de même que ceux liés à l 'acquisition d'embar- cation et d'attirail de pêche.

L'importance même des répercussions économiques en- gendrées par les dépenses des pêcheurs permet de considérer, à juste titre, la pêche sportive comme une activité économi- quement intéressante pour le Québec. Les résultats agrégés des simulations effectuées à l 'aide du modèle intersectoriel du Québec révèlent que la dépense totale des pêcheurs ($125 millions) a entraîné des répercussions économiques totalisant

$201,8 millions. Les secteurs productifs québécois en furent les principaux bénéficiaires puisque leur niveau d'activité s'est accru, suite à la dépense exprimée par l 'ensemble des

(5)

pêcheurs sportifs, d'au-delà de $148,9 millions. Les secteurs productifs étrangers (importations) ont enregistré, pour leur part, un niveau d'activité beaucoup plus faible. La valeur des importations ($37,5 millions) témoigne de la modeste contri- bution des secteurs productifs étrangers à satisfaire la demande des pêcheurs sportifs. Enfin, les gouvernements figurent aussi parmi les bénéficiaires puisqu'ils ont, par le biais de la taxe indirecte, augmenté leurs revenus de $15,3 millions.

Le niveau d'activité enregistré par les secteurs pro- ductifs québécois aura ainsi permis de dégager une valeur ajoutée d'un peu plus de $73 millions dont $39 millions furent versés par les fournisseurs directs et indirects en salaires et gages à quel- que 3 977 travailleurs. On retrouvait ces emplois principalement dans le secteur de l 'hôtellerie et de la restauration (1 084

emplois), du commerce de détail (777 emplois), du bâtiment (491 emplois) et dans le secteur du commerce de gros (228 emplois).

Finalement, les gouvernements auront globalement accru leurs recettes fiscales de $26,1 millions soit $15,3 millions pour le Gouvernement du Québec et $10,8 millions pour le Gouvernement d'Ottawa.

Il convient enfin de souligner que ces répercussions économiques originent uniquement des dépenses des pêcheurs spor- tifs réalisées dans le cadre de la pratique de leur activité favorite, la pêche sportive. Même si les dépenses des pêcheurs constituent une fraction importante des dépenses totales enga- gées dans la pratique de cette activité, d'autres dépenses, telles celles du gouvernement, mériteraient somme toute d'être considérées afin de projeter une image plus globale de l 'impact économique de la pêche sportive au Québec.

(6)

REMERCIEMENTS

Nombreux ont été ceux qui permirent de mener à terme cette étude. Si nous ne pouvons tous les re- mercier de crainte d'en oublier, nous nous devons toutefois d'insister sur:

. L'encouragement et la confiance constamment mani- festés par Monsieur E. Corbeil .

• Le support des membres d'une équipe qui a varié dans le temps mais qui a déjà réuni Messieurs Pierre SOIES, Gabriel BOUCHARD, Patrick CLUZEAU, Guy GAUTHIER, Gilles LATERRIERE, Robert PETITCLERC, Raymond PINEAULT, Maurice RENOUX et Gilles THERRIEN.

• Le support informatique de Jean-Luc DUCHARME en ce qui concerne l 'analyse et de Gervais BRISSON en ce qui concerne la programmation.

. La généreuse collaboration du Service des études structurelles du Bureau de la Statistique du Québec.

Le travail de dactylographie de Mademoiselle Martine CANTIN.

Marcel LACASSE

Québec, avril 1979. Jacques PELLETIER

(7)

AVANT-PROPOS

La présente publication est la dernière à paraître d'une série documentaire consacrée à l 'étude de la pêche sportive au Québec en 1975. Plus spécifiquement, cette publication trai- te de l 'importance de cette activité au sein de l 'économie qué- bécoise. Elle aborde ainsi l 'ampleur et la nature des dépenses qu'effectuent les pêcheurs lors de la pratique de ce sport. Elle

permet finalement l'identification des répercussions économiques qu'engendrent ces dépenses au sein même de l 'économie.

Les statistiques qui ont servi à étayer la première partie de ce document originent de l 'enquête menée en 1975 par le minis- tère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche auprès des déten- teurs d'un permis de pêche. Ces statistiques ont par ailleurs servi d'intrants au modèle intersectoriel du Québec, lors de l 'évaluation de l 'impact économique des dépenses des pêcheurs.

Les simulations utiles à l 'élaboration de la seconde partie du présent document furent réalisées par le Service des études struc- turelles du Bureau de la Statistique du Québec.

Québec, avril 1979.

Jean Leblond, directeur Service de la Recherche socio-économique

(8)

TABLE DES MATIERES

Page

SOMMAIRE III

REMERCIEMENTS V

AVANT-PROPOS VI

TABLE DES MATIERES VII

INTRODUCTION 2

1. Dépenses des pêcheurs sportifs au Québec, 1975 4 1 .1 Importance économique des dépenses des pêcheurs

sportifs 5

1 .1 .1 Détenteurs de permis de pêche en 1975 5 1.1.2 Nombre de jours de pêche en 1975 6 1.1.3 Sommaire des dépenses des pêcheurs sportifs

au Québec, 1975 7

1.2 Dépenses en excursions de pêche 9

1.3 Dépenses en voyages de pêche 10

1 .4 Dépenses liées à la pratique de la pêche sportive 12 2. Analyse de l ' impact économique des dépenses des pêcheurs

sportifs au Québec, 1976 15

2.1 Modèle intersectoriel du Québec 16

2.1.1 Définition de cet outil d'analyse 16 2.1.2 Limites du modèle intersectoriel 17 2.2 Simulations à l 'aide du modèle intersectoriel 17 2.2.1 Spécification de la demande finale 18

2.2.2 Ajustements 18

2.3 Impact économique des dépenses des pêcheurs sportifs,

1976 21

(9)

TABLE DES MATIERES (SUITE)

Page 2.3.1 Retombées économiques d'une dépense de

$22,565 millions en excursions de pêche 22 2.3.1.1 Fournisseurs directs et indi-

rects 24

2.3.1 .2 Incidence de cette dépense sur le niveau d'activité des secteurs productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la

valeur ajoutée 25

2.3.2 Retombées économiques d'une dépense de

$45,958 millions en voyages de pêche 27 2.3.2.1 Fournisseurs directs et indirects... 28 2.3.2.2 Incidence de cette dépense sur le

niveau d'activité des secteurs pro- ductifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajou-

tée 29

2.3.3 Retombées économiques d'une dépense de $56,899 millions en achats reliés à la pratique de la

pêche sportive au Québec 31

2.3.3.1 Fournisseurs directs et indirects... 33 2.3.3.2 Incidence de cette dépense sur le ni-

veau d'activité des secteurs produc- tifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajou-

tée 34

2.4 Impact économique d'une dépense unitaire 36

(10)

TABLE DES MATIERES (SUITE)

Page

CONCLUSION 39

LISTE DES TABLEAUX 43

LISTE DES TABLEAUX ANNEXES ET GRAPHIQUE 45

(11)
(12)

Chaque année un bon nombre de personnes s'adonnent à leur passe-temps favori, la pêche. Au Québec en 1975, on dé- nombrait 568 884 détenteurs(1 )

de permis de pêche, lesquels consacraient en moyenne 13,62 jours(2)

annuellement à la pra- tique de ce sport. La pratique de la pêche sportive occasionne auprès des fervents adeptes de ce sport des déboursés dont

l 'ampleur économique n'a, jusqu'à présent, jamais fait l 'objet d'une attention particulière.

L'intérêt de ce quatrième volume vient du fait qu'il tente précisément de combler cette carence. Ce document pré- sentera donc, dans un premier temps, l ' importance économique des déboursés encourus par les pêcheurs dans le cadre de la pratique de cette activité de plein air au Québec pour l 'année

(1) Pour les fins de l 'étude, nous avons retenus les déten- teurs de six types de permis de pêche distincts. Il s'agit des permis de:

1- Résidant

2- Résidant de 65 ans et plus

3- Non -résidant toutes espèces sauf le saumon 4- Non -résidant pour les dépendants du chef de

groupe.

5- Non -résidant ayant un permis de saison pour le saumon.

6- Non -résidant de trois jours pour le saumon.

Il convient, par ailleurs, de noter que l 'ensemble de ces per- mis représente plus de 99% du nombre total de permis émis.

De plus, ce nombre fait référence uniquement aux pêcheurs ac- tifs; il ne comprend donc pas les détenteurs de permis qui n'ont pas pratiqué ce sport. Ils étaient 112 164 à être inactifs en 1975.

(2) Cette valeur se définit comme étant le nombre moyen de jours de pêche par permis. Elle tient compte des jours de pêche effectués par le détenteur principal du permis et des jours de pêche effectués par ses dépendants. Si

nous considérons le nombre moyen de jours de pêche effec- tués uniquement par le détenteur principal nous obtenons le même résultat que celui déjà publié par le ministère, soit 11,6 jours.

(13)

1975. A cet effet, trois catégories de dépenses seront suc- cessivement analysées dans la première partie du présent do- cument. Il s'agit des "dépenses en excursions", des "dépen- ses en voyages", et des "dépenses constituées par les achats importants effectués par les détenteurs de permis lors de la pratique de ce sport".

La seconde partie de cette étude aura pour but d'é- valuer les répercussions économiques engendrées par chacune de ces trois(3) catégories de dépenses au sein de l 'économie québécoise. L'utilisation du modèle intersectoriel du Québec permettra justement de cerner ces implications tant au niveau de l 'emploi, des salaires, de la valeur ajoutée qu'au niveau des revenus perçus par les gouvernements. Cet outil d'analyse

permettra par surcroît de connaltre la nature de ces implica- tions à l'intérieur même des divers secteurs productifs de l 'économie québécoise.

(14)

1.1 Importance économique des dépenses des pêcheurs sportifs 1.2 Dépenses en excursions de pèche

1.3 Dépenses en voyages de pêche

1.4 Dépenses liées à la pratique de la pêche sportive

(15)

Importance économique des dépenses des pêcheurs sportifs La pêche sportive n'est pas fréquemment analysée en tant qu'activité économique au même titre que n'importe quelle activité industrielle. Pourtant, à l'instar de toute activité industrielle, cette activité de plein air est génératrice d'em- plois, de salaires et de revenus pour les gouvernements. Les dépenses des pêcheurs constituent une fraction importante des déboursés effectués dans le cadre de la pêche sportive et ont de toute évidence un impact non négligeable sur l 'économie du Québec.

Soulignons enfin que l 'ampleur des dépenses des pê- cheurs est implicitement liée à l 'intérêt qu'ils portent à cette activité. C'est ainsi qu'avant même d'aborder l 'importance de ces dépenses nous nous attarderons d'abord à mieux préciser l 'in- térêt des pêcheurs sportifs face à cette activité en examinant

le degré de participation de ces derniers ainsi que le temps qu'ils consacrent annuellement à cette activité.

.1.1 Détenteurs de permis de pêche en 1975 Le nombre total de permis(1)

de pêche émis au Québec en 1975 se chiffrait à 681 048. De ce nombre, 568 884 déten- teurs de permis étaient considérés comme des pêcheurs actifs alors que 112 164 étaient inactifs. Parmi les pêcheurs actifs, 85,19% d'entre eux étaient des pêcheurs québécois(2)

et 14,81%

étaient des pêcheurs non-résidants. Du côté des pêcheurs inac- tifs, les pêcheurs originaires du Québec comptaient pour 91,54%

d'entre eux tandis que les pécheurs non -résidants figuraient (1) Comprenant les six(6) catégories précédemment spécifiées.

(2) Un détenteur de permis de pêche est identifié comme un

"pêcheur sportif québécois" s'il est originaire du Qué- bec et comme un "pécheur sportif non -résidant" s'il est originaire d'autres provinces, états ou pays.

(16)

le taux de participation tant chez les pêcheurs québécois que chez les pêcheurs non -résidants est très élevé. Ces statistiques

TABLEAU 1

Nombre de permis de pêche émis au Québec en 1975

Nombre de

pêcheurs Actifs Inactifs Total

Québécois En % du total

Non -résidants En % du total Total

En % du total

484 616 85,19 102 679 91 ,54 587 295 86,23

(82,52) (17,48) (100,00)

84 268 14,81 9 485 8,46 93 753 13,77

(89,88) (10,12) (100,00)

568 884 100,00 112 164 100,00 681 048 100,00

(83,53) (16,47) (100,00)

SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975".

M.T.C.P., Vol. III, p. 9.

illustrent l'intérêt marqué qu'ont les détenteurs de permis de pêche vis-à-vis cette activité de plein air.

1 .1.2 Nombre de jours de pêche en 1975 L'évaluation du nombre de jours(1)

consacrés à la pê- che sportive constitue un autre indicateur, permettant de palper (1) Un jour de pêche se définit comme étant toute une journée

durant laquelle le détenteur d'un permis a pêché, quelle que soit la durée de la période pendant laquelle il a pê- ché. Le nombre total de jours de pêche est déterminé en tenant compte du nombre de jours consacrés à la pêche spor- tive par les détenteurs de permis (pêcheurs actifs) ainsi que par leur(s) dépendant(s). La troisième colonne du tableau 2 traduit par conséquent la pression de pêche (en jours) exprimée par les détenteurs de permis et par leur(s) dépendant(s) pour chaque permis de pêche utilisé.

(17)

l'intérêt que portent les pêcheurs à cette activité. Le tableau suivant nous indique que ces derniers ont consacré plus de 7,7 millions de jours à la pratique de cette acti- vité. Toutes proportions gardées, les pêcheurs québécois

TABLEAU 2

Nombre de jours consacrés à la pêche sportive par pêcheur actif Jours de Pêcheurs Jours de

Pêcheur Pêcheur

pêche actifs pêche

actif Québécois 6 696 638 484 616

Non -résidant 1 049 461 84 268

Total 7 746 099 568 884

13,82 12,45 13,62 SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975".

M.T.C.P., Vol. III p. 63.

consacrent plus de temps à cette activité que ne le font les pêcheurs non-résidants, soit respectivement une moyenne de 13,82 jours contre 12,45 jours.

1.1.3 Sommaire des dépenses des pêcheurs sportifs au Québec, 1975

En 1975, les pêcheurs actifs ont globalement dépensé au Québec $125 421 159, soit $22 564 864 en excursions de pê- che, $45 957 570 en voyages de pêche et $56 89R 725 pour l 'achat de biens et services liés à la pratique de la pêche sportive. Les pêcheurs québécois ont investi à eux seuls au- delà de $94 millions, alors que les pêcheurs non -résidants ont pour leur part investi près de $31 millions dans l 'ensemble de ces trois(3) catégories de dépenses.

(18)

Les principales considérations qui se dégagent du tableau suivant, sont à l 'effet que le pêcheur sportif dépen- sait au Québec en 1975 une moyenne de $16,19 par jour de pê- che. De plus, la dépense(1)

journalière au pêcheur non - résidant représentait plus du double de celle du pêcheur québécois.

TABLEAU 3

Dépense journalière du pêcheur sportif au Québec, 1975

Pêcheur

Dépenses (3 caté-

gories)

Nombre de pêcheurs actifs

Dépense an- nuelle du pêcheur sportif

Nombre de jours de

pêche

Dépense journalière du pêcheur sportif

$ $ $

Québécois 94 465 768 484 616 194,93 6 696 638 14,10 Non -résidant 30 955 391 84 268 367,34 1 049 461 29,51 Total 125 421 159 568 884 220,47 7 746 099 16,19

SOURCE: Synthèse des tableaux 1 et 2.

Les détails de ces dépenses seront analysés plus en profondeur au cours des chapitres qui suivent. Ces chapitres permettront de dégager à l 'intérieur de chacune des trois(3) catégories de dépenses, la nature des achats effectués par cha- que groupe de pêcheur.

1) La dépense journalière du pêcheur québécois s'établit à

$14,10 avec un erreur-type de 3,50 alors celle du pêcheur non -résidant est de $29,51 avec un erreur-type de 2,50.

(19)

1.2 Dépenses en excursions(1)

de pêche

L'importance de cette catégorie de dépenses au sein de la dépense totale effectuée par l 'ensemble des pêcheurs sportifs, est relativement faible, puisqu'elle ne représente que 17,99% de celle-ci. De plus, comme l 'indique le tableau ci-après, presque la totalité de cette dépense origine des pêcheurs québécois ($21,6 millions contre $0,9 million pour les pêcheurs non -résidants).

TABLEAU 4

Dépenses en excursions de pêche, selon le groupe de pêcheurs, Québec, 1975

Pêcheur Dépenses en

excursions de pêche

( $ )

Québécois 21 652 288 95,96

Non-résidant 912 576 4,04

Total 22 564 864 100,00

En % de la 17,99

dépense totale

SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975".

M.T.C.P.

Si l 'on se réfère cette fois-ci à la nature des divers achats effectués par les excursionnistes, on observe que les déboursés liés à l 'utilisation de l 'automobile (es- sence, huiles, pièces et accessoires etc...) constituent

(1) L'excursion mplique aucun coucher.

(20)

l'item le plus important dans la facture totale des excur- sionnistes. De fait, plus de $15 millions sont affectés à ce poste de dépenses, soit 66,75% de la dépense totale. Par ailleurs, les achats reliés à la restauration occupent dans

le budget de ces derniers le second poste d'importance (18,75%).

Le tableau ci-après nous illustre le poids relatif de chaque poste de dépenses au sein du budget global des excursionnistes.

TABLEAU 5

Ventilation des dépenses en excursions de pêche Québec, 1975

Poste de dépenses Dépenses en excursions de pêche

( $ )

Automobile 15 062 046 66,75

Restaurant 4 230 912 18,75

Avion 1 793 306 7,95

Epicerie 1 410 304 6,25

Autres 68 296 0,30

Total 22 564 864 100,00

SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975".

M.T.C.P.

1.3 Dépenses en voyages de pêche

Les pécheurs québécois ainsi que les pêcheurs non - résidants ont dépensé près de $46 millions lors des voyages

de pêche effectués au Québec en 1975. Les pécheurs non -résidants sont cette fois-ci ceux qui ont effectué les déboursés les plus importants au sein de cette catégorie de dépenses (52,46%).

(21)

TABLEAU 6

Dépenses en voyages de pêche,

selon le groupe de pêcheurs, Québec, 1975

Pêcheur Dépenses en voyages de pêche

(s)

Québécois 21 847 728 47,54

Non -résidant 24 109 842 52,46

Total 45 957 570 100,00

En % de la

dépense totale 36,64

SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975".

M.T.C.P.

En ce qui a trait aux achats (dépenses) reliés à ces voyages de pêche, le tableau suivant nous révèle que les dépenses liées à l 'hébergement, à la restauration et à l 'automobile

comptent pour plus de 70% de la dépense totale des pêcheurs sportifs lors de leurs voyages de pêche. L'importance rela- tivement élevée du poste de dépenses "automobile" s'explique du fait que l 'automobile personnelle constitue tant auprès des pêcheurs québécois qu'auprès des pêcheurs non -résidants le mode(1)

de transport le plus fréquemment utilisé. L'accessi- bilité(2)

aux plans d'eau est somme toute la raison première expliquant la popularité de ce moyen de transport auprès des pêcheurs sportifs du Québec. Finalement, même si l 'avion est,

(1) Référence au graphique 1.

(2) Voir "La pression de pêche au Québec en 1975", Vol. III p. 24.

(22)

après le véhicule personnel, le mode de transport le plus popu- laire auprès des pêcheurs, il appert que ce sont surtout les pêcheurs non -résidants qui adoptent ce moyen de transport.

TABLEAU 7

Ventilation des dépenses en voyages de pêche, Québec, 1975

Poste de dépenses Dépenses en voyages de pêche

($)

Hôtel - Motel 13 833 228 30,10

Restaurant 11 507 315 25,04

Automobile 7 280 598 15,84

Souvenirs 4 411 926 9,60

Epicerie 4 256 130 9,26

Divertissements 2 068 090 4,50

Avion 899 850 1,96

Autres 1 700 433 3,70

Total 45 957 570 100,00

SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975"

M.T.C.P.

1.4 Dépenses liées à la pratique de la pêche sportive

Cette catégorie de dépenses représente l 'ensemble des achats (matériel et équipement de pêche) qu'ont effectués les pêcheurs sportifs du Québec lors d'excursions et/ou lors de voyage(s) de pêche. La totalité de ces achats compte pour

(23)

environ 45% de la dépense totale encourue par les pêcheurs sportifs du Québec en 1975. De plus les pêcheurs québécois affichent être responsables de la majeure partie de ces achats.

TABLEAU 8

Dépenses découlant des achats

reliés à la pratique de la pêche sportive, selon le groupe de pêcheurs, Québec, 1975

Pêcheur

Dépenses liées à la pratique de la pêche sportive

(s)

Québécois 50 965 754 89,57

Non -résidant 5 932 971 10,43

Total 56 898 725 100,00

En % de la

dépense totale 45,37

SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975"

M.T.C.P.

En examinant la composition respective des achats de chaque groupe de pêcheurs, on note que les pêcheurs qué- bécois orientent principalement leurs déboursés vers l 'en- tretien de chalets ($19,6 millions) vers l 'acquisition d'em- barcation ($12,8 millions) et d'attirail de pêche ($10,6 millions). Regroupés, ces trois postes de dépenses représen- tent environ 85% de leurs achats. Les déboursés des pêcheurs

(24)

TABLEAU 9

Ventilation des dépenses découlant d'achats

reliés à la pratique de la pêche sportive, Québec, 1975

Poste de dépenses

Pêcheurs québécois

Pêcheurs non -

résidants

Pêcheurs du Québec

( $ )

Bateau 12 798 276 Moteur 7 286 760 Remorque 591 266 Attirail

de pêche Chalet

Total 50 965 754

25,11 14,30

1,20

( $ )

682 318 1 050 566 58 639

11 ,50 17,71

1,00

( $ )

13 480 594 8 337 326 649 905

23,69 14,65 1,14 10 665 833 20,93 752 289 12,68 11 418 122 20,07 19 623 619 38,46 3 389 159 57,11 23 012 778 40,45 100,00 5 932 971 100,00 56 898 725 100,00 SOURCE: "Etude sur la pêche sportive au Québec en 1975"

M.T.C.P.

non -résidants vont principalement à l 'entretien de chalet ($3,4 millions) et à l 'acquisition de moteurs ($1,1 million).

(25)

2.1 Modèle intersectoriel du Québec

2.2 Simulations à l 'aide du modèle intersectoriel

2.3 Impact économique des dépenses des pêcheurs sportifs, 1976 2.4 Impact économique d'une dépense unitaire

(26)

2.1 Modèle intersectoriel du Québec

L'évaluation de l'importance économique de la pêche sportive au Québec ne se résume pas uniquement à la simple quantification des sommes dépensées par les pêcheurs sportifs lors de la pratique de cette activité. Elle doit éventuel- lement dépasser cette étape et permettre l 'identification des répercussions économiques de ces dépenses au sein même de

l 'économie québécoise. Les principales répercussions se situent tant au niveau de l 'emploi, des salaires, de la valeur ajoutée qu'au niveau des revenus perçus par les gouvernements. Le mo- dèle intersectoriel du Québec constitue l 'instrument mathéma- tique tout désigné pour mesurer l ' impact économique de ces dé- penses.

2.1.1 Définition de cet outil d'analyse

Le modèle intersectoriel du Québec est un modèle économétrique qui décrit de façon systématique le fonction- nement de l 'économie du Québec et permet de calculer les conséquences probables sur cette économie des différents

facteurs tant internes qu'externes qui l 'affectent. Le modèle intersectoriel est avant tout un modèle de propagation de la demande. C'est ainsi qu'à partir d'une demande finale (ou d'un accroissement de cette demande) pour un bien donné, le modèle économétrique dirige et propage cette demande vers le ou les secteurs productifs tant québécois qu'étrangers suscep- tibles de la combler. Ceci a pour conséquence de stimuler les secteurs de l 'économie qui contribuent à la production du bien demandé en fournissant des biens et services nécessaires à cet accroissement de production. Et d'une façon simultanée, le modèle calcule l 'emploi, les salaires et les autres revenus engendrés par les productions du bien demandé, de même que les taxes indirectes et le niveau des importations. Bref, le mo-

dèle intersectoriel calcule les retombées économiques (en amont)

(27)

sur l 'ensemble des secteurs productifs du Québec à la suite d'une demande finale donnée ou d'un accroissement de celle-ci.

2.1 .2 Limites du modèle intersectoriel

Une des principales limites du modèle intersectoriel réside dans son caractère statique. Ainsi, aucune interprétation temporelle ou dynamique des résultats n'est admissible puisque ce modèle se veut un modèle de simulation qui tient de la statique comparative. En d'autres termes, on assume que l 'offre s'ajuste toujours à la demande aussi bien finale qu'intermédiaire, sans toutefois pouvoir poser aucune hypothèse sur le temps de réaction des secteurs productifs.

Par ailleurs, le modèle intersectoriel du Québec opère toujours à la marge. On fait donc l 'hypothèse que la demande simulée demeure marginale par rapport à la demande totale du bien considéré de telle sorte qu'il ne permet aucun changement structurel (économie d'échelle, changement technologique, etc).

2.2 Simulations à l 'aide du modèle intersectoriel

Tout en mettant en évidence l'importance économique de la pêche sportive au Québec en 1975, la première partie de ce

document a permis d'identifier chez les pêcheurs sportifs trois(3) catégories de dépenses bien distinctes. A l 'aide du modèle inter- sectoriel du Québec, nous avons effectué pour chacune de ces

trois(3) catégories de dépenses une simulation sans fermeture partielle sur les dépenses des ménages, soit notamment celle d'une dépense de:

$22 564 864 en excursions de pêche

$45 957 570 en voyages de pêche

$56 898 725 en achats reliés à la pratique de la pêche

(28)

2.2.1 Spécification de la demande finale

Avant même de songer à effectuer une quelconque simulation, il nous importait de connaître au départ la structure des dépenses des pêcheurs sportifs au Québec. la composition(1)

des achats des pêcheurs sportifs à l'intérieur de chaque catégorie de dépenses a constitué la pierre angu- laire qui a permis de bâtir une structure de dépenses propre à l'industrie de la pêche au Québec. Une fois cette étape franchie, nous avons posé l 'hypothèse que les dépenses en

excursions de pêche, en voyages de pêche et les dépenses reliées à la pêche sportive étaient effectuées par les ménages à 100%

en biens intermédiaires. Cette contrainte origine d'un manque d'information relativement aux salaires payés aux individus (ex: guide de pêche) qui gagnent leur vie directement de la

pêche sportive au Québec. Nous n'avons pas tenu compte ainsi d'une partie des salaires et autres revenus bruts versés dans l'industrie de la pêche sportive au Québec.

2.2.2 Ajustements

Soulignons au départ que même si le modèle inter- sectoriel du Québec repose sur des données de l 'année de base 1973, les résultats présentés ultérieurement, constituent de bonnes approximations en raison d'une assez grande stabilité des structures de dépenses des secteurs productifs à travers le temps.

(1) Référence à la première section de ce document où l 'on traite de la nature des achats des pêcheurs sportifs au sein de chaque catégorie de dépenses. De plus, ces statistiques furent subséquemment transformées par le

B.S.Q. selon 276 catégories de biens et services utilisées au niveau du modèle intersectoriel du Québec.

(29)

Par ailleurs, le modèle intersectoriel étant for- mulé en dollars courants, les résultats des simulations sont généralement exprimés au même niveau de prix dont on s'est servi pour spécifier les simulations. Dans le cas qui nous intéresse, les simulations portent sur des dépenses effectuées en 1975 mais les résultats(1)

sont toutefois présentés et interprétés en prix de 1976.

Puisque les chiffres d'emploi, exprimés en hommes- année sont directement dérivés pour chacune des trois(3) si- mulations du niveau du salaire moyen de 1976, il nous a fallu estimer pour 1976 le salaire moyen tant direct qu'indirect.

Nous avons ainsi calculé que le salaire moyen direct pour

l 'activité "voyage de pêche" se situait à $4 644 en 1973 alors qu'au niveau indirect il était de $6 596. En utilisant le taux de croissance des salaires(2)

et traitements hebdoma- daires moyens pour l 'ensemble des industries manufacturières du Québec de 1973 à 1976, nous avons appliqué ce taux (47,32%) aux salaires moyens estimés pour l 'année 1973. Cet ajustement ramenait de ce fait le salaire moyen direct à $6 842 et l 'in- direct à $9 717 pour cette activité sportive pour l 'année 1976.

Cette méthodologie fut également utilisée pour les dépenses d'excursions de pêche et celles liées à la pratique de la pêche sportive. Dans le premier cas, les salaires moyens estimés pour 1976 furent de $9 408 au niveau direct et de

$9 521 au niveau indirect. Dans le second cas le salaire moyen fut ajusté à $14 890 (direct) et à $10 177 (indirect).

(1) Le biais introduit demeure négligeable. Ce biais affecte sensiblement le nombre d'emplois ainsi que les recettes fiscales et parafiscales des gouvernements, ces variables découlant directement du niveau du salaire moyen utilisé.

Ce biais tend d'une part à sous-évaluer le nombre d'em- plois directs et indirects et d'autre part à surévaluer les recettes des gouvernements.

(2) Statistique Canada, Catalogue # 72-002.

(30)

Certains autres ajustements furent nécessaires afin de permettre l 'estimation des recettes fiscales et parafiscales québécoises et fédérales. Ainsi, nous avons introduit dans le modèle les taux d'impôt provincial et fédéral par classe de revenus en 1976. Le taux d'impôt utilisé est donc celui qui s'applique à la classe appropriée de revenus en se basant sur le salaire moyen tant direct qu'indirect. Cette méthodo- logie permet lors de chaque simulation, l 'estimation des im- pôts provincial et fédéral par employé. Connaissant les

chiffres d'emploi (direct et indirect) pour chaque simulation, il est alors possible de calculer le montant total d'impôt provincial et fédéral sur les salaires et gages. En 1976, la parafiscalité québécoise équivalait aux contributions de l 'employeur et de l 'employé au Régime des rentes du Québec et au Régime d'assurance-maladie du Québec. Elle comprenait de plus, les contributions de l 'employeur à la Commission des accidents du travail. La parafiscalité fédérale était cons- tituée pour sa part des contributions de l 'employeur et l 'em-

ployé à la Commission d'assurance-chômage. En 1976, la con- tribution de l 'employé au Régime des rentes du Québec équiva- lait à 1 ,8% du salaire brut; celle de l 'employeur égalait la contribution versée par l 'employé. La contribution de l 'em-

ployé au Régime d'assurance-maladie du Québec comptait pour 1,2% du gain cotisable et celle de l 'employeur à 1,5% du salaire brut de l 'employé. Par ailleurs, la contribution de l 'employé à l 'assurance-chômage était de 1,65% du gain assu- rable tandis que celle de l 'employeur était 1 ,4 fois supérieure à celle de l 'employé. Pour ce qui est de la contribution de l 'employeur à la Commission des accidents du travail , nous avons utilisé le ratio de $1 ,86 par $100 dollars de salaire.

Ce taux correspond à celui du secteur "Divertissements et loisirs" en 1976.

(31)

2.3 Impact économique des dépenses des pêcheurs sportifs, 1976

Les résultats agrégés des simulations faites à l 'aide du modèle intersectoriel permettent de considérer, à juste titre, la pêche sportive comme une activité écono- mique intéressante pour le Québec. Un aperçu sommaire de l'impact économique(1)

de cette activité révèle que la demande ($125 millions) initialement exprimée par les pê-

cheurs a entraîné au sein de l 'économie québécoise une valeur ajoutée d'un peu plus de $73 millions. De cette somme, plus de $39 millions furent versés par les différents fournisseurs (directs et indirects) en salaires et gages à quelque 3 977

travailleurs.

Par ailleurs, la pêche sportive constitue une source appréciable de revenus pour les gouvernements. Ainsi, en 1976 le Gouvernement du Québec percevait sous diverses formes près de $15,3 millions, alors que le Gouvernement fédéral augmen- tait pour la même année ses recettes fiscales d'environ $10,8 millions. C'est principalement par le biais de la taxe indi- recte que les gouvernements ont drainé dans leurs goussets les plus importantes sommes d'argent ($9,2 millions pour le Gouver- nement du Québec et $6,1 millions pour le Gouvernement fédéral).

Ces résultats globaux illustrent bien l 'apport éco- nomique de la pêche sportive au sein de l 'économie québécoise en 1976. Pour d'aucuns cette contribution se traduit en terme d'emplois et de salaires, pour les fournisseurs directs et indirects elle prend la forme d'un accroissement de la produc- tion et des profits. Enfin pour les gouvernements, cette contribution signifie des recettes fiscales non -négligeables.

(1) Voir le tableau 1 A en annexe.

(32)

Nous nous attarderons dans les sections subséquentes à préciser ces diverses implications économiques alors que les résultats de chaque simulation seront analysés d'une façon plus détaillée.

2.3.1 Retombées économiques d'une dépense de $22,565 millions en excursions de pêche

Si l 'on considère séparément les résultats de cha- cune des trois(3) simulations, on observe que les retombées économiques diffèrent considérablement d'une simulation à l 'autre. Ces différences notables originent de deux(2) sour- ces. En premier lieu, puisque la demande finale exprimée par les pêcheurs diffère en importance selon chaque simulation, le modèle économétrique linéraire calcule des retombées écono- miques en proportion directe de l'importance de la demande

finale exprimée. Enfin, les différences observées s'expliquent aussi du fait qu'à chaque simulation correspond une structure(1) de dépenses bien particulière.

Ainsi, après avoir spécifié la structure des dépenses des excursionnistes, nous avons simulé une demande finale de

$22,565 millions pour un bien appelé "excursion de pêche".

Cette demande finale sera ainsi satisfaite par les secteurs productifs situés au Québec ou à l 'extérieur du Québec (impor- tations). Les résultats apparaissant au tableau suivant nous indiquent que cette dépense entraîne chez les secteurs produc- tifs québécois (achats de biens et services et utilisation de facteurs primaires) un niveau d'activité de l 'ordre de $24,178 millions, tandis que le niveau des importations se chiffre à

1) La structure de dépenses des pêcheurs sportifs a été éta- blie

à

partir de l 'enquête faite par le ministère du Tou- risme, de la Chasse et de la Pêche.

(33)

$5,939 millions. Le pétrole brut ainsi que les viandes sa- lées, fumées et congelées constituent les principaux produits importés.

TABLEAU 10

Niveau d'activité des secteurs productifs et niveau des importations résultant d'une dépense de

$22,565 millions en excursions de pêche, Québec, 1976 ($ 1 000)

Niveau d'activité

Effets directs

Effets indirects

Effets totaux Secteurs productifs

(Total)

Secteur des fuites Importations Taxes indirectes québécoises

Taxes indirectes fédérales

Total

15 970 6 594 2 753 2 448 1 393 22 564

8 208 24 178 3 490

3 186 189 115 11 698

10 084 5 939 2 637 1 508 34 262 SOURCE: Modèle intersectoriel du Québec, B.S.Q.

Le niveau d'activité des secteurs productifs québé- cois donnera lieu à une valeur ajoutée de plus de $12,5 mil- lions dont $6,1 millions seront versés à 642 travailleurs sous forme de salaires et autres gages. La dépense des excursion- nistes se traduira finalement par une hausse des recettes fiscales(1)

des gouvernements de l 'ordre de $3,5 millions pour le Gouvernement du Québec et $2,2 millions pour le Gouvernement d'Ottawa.

(1) Les recettes fiscales comprennent le montant des impôts sur les salaires et les gages, les sommes provenant de la para- fiscalité et les taxes indirectes.

(34)

2.3.1 . 1 Fournisseurs directs et indirects

Les fournisseurs directs se définissent comme étant les secteurs productifs directement visés par la nature même de la demande finale ($22,565 millions) exprimée par les ex- cursionnistes. Ce sont eux qui sont susceptibles de produire les biens et les services demandés par les pêcheurs lors de leurs excursions de pêche. La simulation effectuée à l 'aide du modèle intersectoriel nous révèle qu'une partie importante des retombées économiques(1)

engendrées par cette demande fi- nale se retrouve chez les fournisseurs directs. De fait, ils sont responsables de 61,48% de la valeur ajoutée totale engen- drée, de 56,07% des emplois et de 55,83% des salaires versés aux travailleurs. Leur niveau d'activité ($15,970 millions) est tel qu'il procure aux gouvernements des recettes fiscales substantielles se chiffrant à $4,725 millions.

Les fournisseurs indirects représentent les secteurs productifs qui fournissent les "biens intermédiaires et les services", aux fournisseurs directs afin que ces derniers puis- sent produire les biens et les services demandés par les pê- cheurs. Leur contribution à combler la demande finale expri-

mée précédemment par les pêcheurs, entraîne une valeur ajoutée(2) de $4,852 millions au sein de l 'économie québécoise. Chez les fournisseurs indirects, quelque 282 travailleurs se partagent en salaires et gages un montant de $2,682 millions. Pour leur

part, le Gouvernement du Québec ainsi que le Gouvernement d'Otta- wa perçoivent sous diverses formes des revenus totalisant environ un million de dollars.

(1) Voir le tableau 1 A en annexe.

(2) Référence au tableau 2 A en annexe.

(35)

2.3.1 .2 Incidence de cette dépense sur le niveau d'activité des secteurs productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajoutée

Les pages précédentes ont permis d'identifier les principales répercussions économiques devant être engendrées auprès des fournisseurs directs et indirects suite à une

dépense globale de $22,565 millions des pêcheurs en excursions de pêche. Toutefois aucune précision n'a été apportée afin de cerner les secteurs productifs qui seraient particulièrement touchés par ces répercussions économiques. L'objet du présent chapitre consistera précisément à apporter un tel éclairage.

Au départ, il convient de souligner que tous les sec- teurs(1)

productifs (78) de l 'économie bénéficient, à des degrés divers, des retombées économiques découlant d'une telle dépense.

Nous nous sommes toutefois intéressés aux secteurs qui canalisent la plus grande partie de ces retombées. C'est ainsi que pour chaque simulation, nous avons arbitrairement choisi dix(10) sec- teurs productifs, classés selon l 'importance décroissante du

niveau d'activité qu'ils doivent soutenir afin de combler la demande des pêcheurs. Les secteurs retenus suite à cette simu- lation recueillent, même en dépit de leur faible nombre, la

majeure partie des retombées économiques engendrées, soit 82,11%

de la valeur ajoutée, 84,89% du total des emplois et 70,21% du niveau d'activité total généré. De plus, le tableau suivant précise que les secteurs des assurances et immeuble, du commerce de détail, des hôtels et restaurants constituent les secteurs

(1) Comprenant les quatre(4) secteurs fictifs. Pour connaître la définition complète des secteurs productifs du B.S.Q., le lecteur peut consulter le document intitulé "Le Système de Comptabilité Economique du Québec", Volume IV (Annexe).

(36)

Incidence d'une dépense de $22,565 millions en excursions

de pêche sur le niveau d'activité des secteurs productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajoutée, Québec, 1976

Niveau Valeur

Secteur(1)

productif d'activité Emploi Salaire ajoutée

($'000) % % ($'000) % ($'000) %

Hôtel et restaurant 4 062 16,80 151 23,52 930 15,32 1 985 15,75 Assurances et immeuble 3 353 13,86 60 9,35 853 14,05 2 801 22,24 Commerce de détail 2 716 11 ,23 217 33,80 1 414 23,28 2 151 17,08

Produits du pétrole 2 128 8,80 4 0,62 77 1 ,27 344 2,73

Transport aérien 1 628 6,74 28 4,36 563 9,27 844 6,70

Autres transport

et entreposage 804 3,33 17 2,65 286 4,71 647 5,14

Service divers 654 2,71 33 5,14 148 2,44 550 4,36

Commerce de gros 638 2,64 15 2,34 388 6,39 539 4,28

Services extérieurs

des entreprises 503 2,08 16 2,49 199 3,28 403 3,20

Industrie de la viande 489 2,02 4 0,62 45 0,74 79 0,63

Total (10 secteurs

retenus) 16 975 70,21 545 84,89 4 903 80,75 10 343 82,11

Grand Total (tous les

secteurs) 24 178 100,00 642 100,00 6 072 100,00 12 597 100,00 Note: (1) Le tableau 5 A présente une description détaillée de chacun de ces dix(10) secteurs.

SOURCE: Modèle intersectoriel du Québec, Services des études structurelles, B.S.Q. IN)

(71

(37)

productifs qui engendrent le plus de valeur ajoutée. Regrou- pés, ils produisent au sein de l 'économie québécoise une

valeur ajoutée estimée à $6,9 millions soit plus de 55% de la valeur ajoutée totale engendrée par l 'ensemble des secteurs productifs. Par ailleurs deux(2) de ces secteurs sont parti- culièrement générateurs d'emplois, il s'agit du commerce de

détail (217 emplois) et des hôtels et restaurants (151 emplois) . Réunis, ces secteurs procurent plus de 57% du nombre total

des emplois créés. Du côté de la masse salariale, les sec- teurs ci -haut mentionnés se classent en tête des secteurs pour l'importance de la masse salariale versée à leurs travailleurs.

Le commerce de détail distribue environ $1,4 million à ses tra vailleurs, les hôtels et les restaurants versent $0,9 million enfin le secteur des assurances et immeuble accorde $0,8 mil- lion. Les autres secteurs sélectionnés entraînent pour leur

part une valeur ajoutée de $3,4 millions dont $1,7 million est versé en salaires et gages à 117 travailleurs.

2.3.2 Retombées économiques d'une dépense de $45,958 millions en voyages de pêche

Cette seconde simulation nous révèle que les dépenses engagées par les pêcheurs au cours de leur(s) voyage(s) de

pêche entraînent un niveau d'activité de $59,985 millions auprès des secteurs productifs du Québec. Les importations qui tota- lisent $11,808 millions, viennent combler le reste de la demande exprimée par les pêcheurs. Ces importations sont principalement composées de viandes salées, fumées et congelées (autres que la

volaille), de pétrole brut, de poissons préparés, de spiritueux et d'alcool éthylique, de fruits et légumes frais ou en conserve finalement de céréales et de cultures spécialisées.

Les secteurs productifs touchés par cette dépense permettront la création d'une richesse nette au sein de l 'éco- nomie québécoise, puisqu'une valeur ajoutée de $28,968 sera

(38)

TABLEAU 12

Niveau d'activité des secteurs productifs et niveau des importations résultant d'une dépense de

$45,958 millions en voyages de pêche, Québec, 1976 ($'000)

Niveau d'activité

Effets directs

Effets indirects

Effets totaux Secteurs productifs

(Total)

Secteur des fuites Importations Taxes indirectes québécoises

Taxes indirectes fédérales

Total

36 9 4 3 1 45

723 234 403 434 397 957

23 8 7

31

262 064 405 417 242 326

59 17 11

3 1 77

985 298 808 851 639 283 SOURCE: Modèle intersectoriel du Québec, B.S.Q.

directement tributaire de leur niveau d'activité. Plus de $13,9 millions de cette valeur ajoutée seront distribués

à

1 775 tra- vailleurs sous forme de salaires et de gages. Ce niveau d'ac- tivité permettra au Gouvernement du Québec d'amasser $6,052

millions alors que le Gouvernement d'Ottawa augmentera volontiers ses revenus de $3,354 millions.

2.3.2.1 Fournisseurs directs et indirects A la lumière des résultats(1)

du tableau 3 A, il appert que les fournisseurs directs sont ceux qui bénéficient le plus

(1) Voir le tableau 3 A en annexe.

(39)

des retombées économiques engendrées par cette dépense puis- que contrairement aux fournisseurs indirects, ils sont appe- lés à contribuer d'une façon intense à satisfaire la demande des pêcheurs. Leur niveau d'activité respectif cautionne volontiers cette assertion ($36,723 millions contre $23,262 millions pour les fournisseurs indirects). Quelque 1 151 travailleurs trouveront de l 'emploi chez les fournisseurs di- rects et recevront en rétribution un montant de $7,8 millions.

Leur niveau d'activité permettra de dégager d'une part une valeur ajoutée de $16,9 millions et d'autre part des recettes fiscales de $6,3 millions pour les deux paliers de gouvernement.

De leur côté, les fournisseurs indirects donneront de l 'emploi à un nombre relativement plus faible de travailleurs soit à 624 personnes. Ces dernières toucheront à leur emploi une somme de $6,0 millions en salaire et gages. La valeur ajou- tée ainsi injectée dans l 'économie sera de l 'ordre de $11 ,9 millions. Finalement, les gouvernements verront leurs revenus s'accroître d'environ $2,3 millions.

2.3.2.2 Incidence de cette dépense sur le niveau d'activité des secteurs productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajoutée

Les secteurs productifs polarisant une grande partie des retombées économiques ont à nouveau constitué notre centre d'intérêt lors de cette seconde simulation. Les secteurs sélec- tionnés revendiquent cette fois-ci 77,41% de la valeur ajoutée totale, 85,80% du nombre des emplois et 70,59% du niveau d'ac- tivité engendré par les déboursés des pêcheurs lors de leurs voyages de pêche. Parmi ces secteurs, les hôtels et les res- taurants constituent, de loin, le secteur productif qui entraîne le plus de valeur ajoutée au sein de l 'économie québécoise. Elle se chiffre à $12,2 millions et représente 42,18% de la valeur

(40)

pêche sur le niveau d'activité des secteurs productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajoutée, Québec, 1976

Secteur(1)

productif

Niveau d'activité

($'000) %

Emploi

%

Salaire

($'000) %

Valeur ajoutée ($ 1 000)

Hôtel et restaurant 25 000 41,68 933 52,56 5 725 41 ,08 12 218 42,18 Commerce de détail 3 365 5,61 269 15,15 1 753 12,58 2 666 9,20 Industrie de la viande 2 350 3,92 20 1,13 215 1 ,54 382 1 ,32 Assurances et immeuble 2 221 3,70 40 2,25 565 4,05 1 856 6,41 Service récréatif

et cinéma 2 118 3,53 102 5,75 702 5,04 1 442 4,98

Agriculture 1 987 3,31 21 1,18 93 0,67 945 3,26

Services extérieurs

des entreprises 1 510 2,52 49 2,76 597 4,28 1 210 4,18

Produits du pétrole 1 326 2,21 3 0,17 48 0,34 214 0,74

Industrie des

boissons gazeuses 1 233 2,06 24 1,36 295 2,12 451 1 ,56

Commerce de gros 1 231 2,05 62 3,49 750 5,38 1 040 3,58 Total (10 secteurs

retenus) 42 341 70,59 1 523 85,80 10 743 77,08 22 424 77,41 Grand Total (tous les

secteurs) 59 985 100,00 1 775 100,00 13 937 100,00 28 968 100,00 Note: (1) Le tableau 5 A présente une description détaillée de chacun des dix(10) secteurs.

SOURCE: Modèle intersectoriel du Québec, Service des études structurelles, B.S.Q.

(41)

ajoutée totale créée par la dépense des pêcheurs. Le commerce de détail , les assurances et immeuble, les services récréatifs et le cinéma, les services extérieurs des entreprises de même que le commerce de gros sont dans l 'ordre les autres secteurs sélectionnés à produire une valeur ajoutée supérieure à $1 mil- lion.

Le secteur de l 'hôtellerie et de la restauration se révèle être le secteur qui procure également le plus grand nom- bre d'emplois. Seulement dans ce secteur, on retrouve plus de 52% des emplois créés(1)

. Le commerce de détail revendique pour sa part 15,15% de ces emplois. Les autres secteurs sélectionnés ont, au chapitre des emplois créés, une contribution relativement faible (3,49%). Lorsqu'on examine par ailleurs la masse sala- riale que verse chacun de ces secteurs, on retrouve toujours en tête le secteur de l 'hôtellerie et la restauration qui verse 41,08% de la masse salariale totale, soit $5,7 millions. Vient au second rang, le commerce de détail avec $1 ,7 million. Tous les autres secteurs sélectionnés distribuent en salaire un mon- tant inférieur à $1 million.

2.3.3 Retombées économiques d'une dépense de $56,899 mil- lions en achats reliés à la pratique de la pêche sportive au Québec

Les résultats provenant de cette troisième et dernière simulation traduisent auprès des secteurs productifs un niveau d'activité de plus de $64 millions dont $40 millions chez les

(1) La hausse du niveau d'activité des secteurs productifs n'en- trainera pas nécessairement la création d'emplois au sens strict du terme. Elle pourra éventuellement se traduire par une hausse du nombre d'heures travaillées des employés en place ou encore par l 'embauche d'employés à titre temporaire.

(42)

fournisseurs directs. Les secteurs québécois ne répondent toutefois pas à la totalité des commandes exprimées par les pêcheurs lors d'excursions et(ou) de voyages de pêche, puis- que certaines fournitures doivent être importées. Le coût de ces fournitures s'élève à près de $20 millions et réfère principalement aux produits en fer ou en acier, aux machines

TABLEAU 14

Niveau d'activité des secteurs productifs et niveau des importations résultant d'une dépense de $56,899 millions en achats reliés à la pratique de la pêche sportive, Québec, 1976

($ 1 000)

Niveau d'activité

Effets directs

Effets indirects

Effets totaux Secteurs productifs

(Total)

Secteur des fuites Importations Taxes indirectes québécoises

Taxes indirectes fédérales

Total

40 143 24 679 64 822 16 756 8 733 25 489 12 901 6 907 19 808

1 795 919 2 714

2 060 907 2 967

56 899 33 412 90 311 SOURCE: Modèle intersectoriel du Québec, B.S.Q.

et au matériel divers, aux produits métalliques divers, aux

matières plastiques et aux résines synthétiques, au pétrole brut, aux articles en matières plastiques enfin aux produits du cui-

vre et de l 'aluminium (laminage, moulage et refoulage).

(43)

L'activité des secteurs québécois entraînera une valeur ajoutée(1)

de $31 ,556 millions et créera quelque 1 560 emplois. Ces travailleurs recevront $19,4 millions sous forme de salaires et gages. Pour leur part, les gou- vernements augmenteront leurs recettes fiscales de $10,9 millions.

2.3.3.1 Fournisseurs directs et indirects

L'importance des dépenses effectuées par les pê- cheurs sportifs lors d'excursions et(ou) de voyages de pê- che entraînera chez les fournisseurs directs un niveau de

production de $40 millions. Pour atteindre ce niveau de production, ces fournisseurs devront procéder à l 'embauche de 759 travailleurs, lesquels toucheront $11 ,3 millions en rétribution. Une valeur ajoutée de $17,4 millions de même que des revenus fiscaux de l 'ordre de $7,1 millions pour les deux gouvernements seront directement tributaires du niveau d'activité de ces fournisseurs. Les fournisseurs indirects seront pour leur part plus modestement touchés par ces dépen- ses. Leur niveau de production atteindra $24,6 millions et il impliquera l 'embauche de 801 travailleurs. Les salaires et les gages versés à ces travailleurs se chiffreront à $8,1 millions. Finalement, le niveau de production de ces fournis- seurs permettra d'une part de créer au sein de l 'économie québécoise une valeur ajoutée de $14,1 millions et permettra d'autre part aux deux paliers de gouvernements de hausser leurs revenus de $3,8 millions.

(1) Référence au tableau 4 A en annexe.

(44)

2.3.3.2 Incidence de cette dépense sur le niveau d'activité des secteurs productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajoutée

Les déboursés des pêcheurs lors de leur(s) excur- sion(s) et(ou) de leur(s) voyage(s) de pêche ont des réper- cussions économiques sur chaque secteur productif de l 'éco- nomie québécoise. Toutefois, les quelques secteurs que nous avons retenus, monopolisent la majorité de ces répercussions.

Selon le tableau 15, ces secteurs revendiquent 81 ,0% de la valeur ajoutée totale, de 84,7% des emplois créés et de 69,7%

du niveau d'activité généré. Le secteur du bâtiment est res- ponsable à lui seul de 34,4% de la valeur ajoutée totale en- gendrée par les déboursés des pêcheurs. La construction et la réparation d'embarcations, le commerce de détail, le com- merce de gros ainsi que les manufactures diverses figurent, après le bâtiment, parmi les secteurs qui créent le plus de

valeur ajoutée. Réunis, ces secteurs revendiquent 36,4% de la valeur ajoutée produite par l 'ensemble des secteurs pro- ductifs. Du côté de la masse salariale, un scénario semblable se dessine. Le secteur du bâtiment est le secteur qui verse la plus importante masse salariale $8,2 millions, alors que les quatre(4) secteurs ci -haut mentionnés distribuent à leurs travailleurs une masse salariale plus faible variant de $1,0 à $1,8 million. En ce qui a trait à la création d'emplois, le secteur du bâtiment sort grand vainqueur à ce chapitre,

puisqu'il créera, suite aux déboursés des pêcheurs, 491 em- plois. Il sera suivi du commerce de détail avec 291 emplois, du commerce de gros avec 151 emplois, du secteur de la cons- truction et de la réparation de navires et d'embarcations avec 139 emplois, suivi enfin des manufactures diverses pour un total de 109 emplois. Le nombre d'emplois créés dans les

(45)

à la pratique de la pêche sportive sur le niveau d'activité des secteurs

productifs et sur le niveau des emplois, des salaires et de la valeur ajoutée, Québec, 1976

Secteur(1)

productif

Niveau d'activité

($ 1 000)

Emploi

Valeur Salaire ajoutée

($ 1 000) % ($'000) o

Bâtiment 23 226 35,83 491 31,47 8 198 42,14 10 846 34,37

Constr. et réparation 5 717 8,82 139 8,88 1 729 8,89 4 200 13,31 navires, embarcations

Manufactures diverses 3 889 6,00 109 7,01 1 056 5,43 1 912 6,06 Commerce de détail 3 649 5,63 291 18,65 1 897 9,75 2 887 9,15 Commerce de gros 2 956 4,56 151 9,65 1 798 9,24 2 496 7,91 Autres ind. métalliques 1 582 2,44 38 2,45 481 2,47 773 2,45 Constr. de machinerie 1 206 1 ,86 32 2,06 424 2,18 641 2,03 Ind. ciment et béton 1 141 1,76 22 1 ,42 284 1 ,46 653 2,07

Scieries 946 1,46 21 1 ,35 202 1 ,04 464 1 ,47

Services extérieurs

869 1 ,34 28 1 ,81 340 1 ,75 688 2,18

des entreprises

Total (10 secteurs 45 181 69,70 1 322 84,75 16 409 84,35 25 560 81 ,00 retenus)

Grand Total (tous les

64 822 100,00 1 560 100,00 19 454 100,00 31 556 100,00 secteurs)

Note: (1) Le tableau 5 A présente une description détaillée de chacun de ces dix(10) secteurs.

SOURCE: Modèle intersectoriel du Québec, Service des études structurelles, B.S.Q.

(46)

autres secteurs sélectionnés en l 'occurence les autres indus- tries métalliques, la construction de machinerie, les services extérieurs des entreprises, les industries du ciment et du béton enfin les scieries, sera beaucoup plus modeste, soit en moyenne 28 emplois.

2.4 Impact économique d'une dépense unitaire

Comme nous l 'avons déjà souligné au cours de cette section, deux facteurs tendent à expliquer le différentiel observé quant à l 'ampleur des retombées économiques lors de chaque simulation. L'élaboration d'une structure d'achat propre à chaque catégorie de dépense, ainsi que l ' importance même de la demande exprimée par les pêcheurs sont à l 'origine des écarts observés. Ainsi dans l 'optique de rendre compara- bles les retombées économiques engendrées pour chaque catégorie de dépenses, nous avons uniformisé et ramené les résultats déjà présentés en regard d'un même niveau de dépenses soit

$1 million. Cette modification permet d'annihiler l 'effet du dernier facteur et de jauger l'influence de cette dépense sur les variables économiques usuelles selon que cette dépen- se est réalisée soit pour des excursions de pêche, ou pour

des voyages de pêche soit enfin pour des achats nécessités par la pratique de ce sport. Les principaux résultats de cet ajustement sont présentés au tableau 16. Ainsi lors- qu'une somme de $1 million est dépensée par les adeptes de la pêche sportive, cette dépense procure plus d'emplois si elle est consacrée aux voyages de pêche (39 emplois) plutôt qu'aux excursions de pêche (28 emplois) ou encore aux achats reliés à la pratique de cette activité (27 emplois). Cette situation est également observée lorsqu'on réfère à la valeur ajoutée, elle est de $630 320 si cette dépense est liée à la catégorie "voyage de pêche", de $558 260 pour la catégorie

"excursions de pêche" et de $554 590 pour la catégorie "achats reliés à la pratique de la pêche".

(47)

en excursions de pêche, en voyages de pêche et en

achats reliés à la pratique de la pêche sportive, Québec, 1976 (valeurs exprimées en milliers de dollars)

Variable économique

Excursions de pêche

Voyages de pêche

Achats reliés à la pratique de la pêche

Emploi total (en hommes-année) Salaires et gages avant impôt

Autres revenus bruts avant impôt Valeur ajoutée Importations

Revenus du Gouver-

nement du Québec dont:

Impôts sur les sa- laires et gages Parafiscalité *

Impôts sur bénéfices des entreprises

Taxes indirectes Revenus du Gouver- nement fédéral dont:

Impôts sur les sa- laires et gages Parafiscalité *

. Impôts sur bénéfices des entreprises

. Taxes indirectes

28 39 27

269,09 303,26 341,90

289,17 327,06 212,69

558,26 630,32 554,59

263,20 256,93 348,13

19,63 22,41 29,97

20,08 25,48 22,41

N.D. N.D. N.D.

116,86 83,79 47,70

18,61 21,28 29,65

11 ,70 16,06 11,27

N.D. N.D. N.D.

66,83 35,64 52,15

Notes: N.D. = Non disponible

* La parafiscalité québécoise comprend:

i) Cotisations payées à la Commission des accidents du travail (employeur)

ii) Régime des rentes (employeur et employés)

iii) Régime d'assurance-maladie du Québec (employeur et employés) La parafiscalité fédérale comprend:

i) Assurance-chômage (employeur et employés)

SOURCE• Modèle intersectoriel du Québec, Service des études structurelles, B.S.Q.

(48)

Toutefois, en ce qui a trait aux revenus des gouver- nements, on observe que globalement les gouvernements profi- tent davantage d'une telle dépense surtout si cette dépense s'effectue dans le cadre des excursions de pêche. Les gains fiscaux ainsi réalisés sont respectivement de $253 710 pour

cette dernière catégorie, $204 660 pour la catégorie des voya- ges de pêche enfin $193 150 pour la catégorie des achats que nécessite la pratique de la pêche sportive. Bien que les résultats du tableau 16 soient sommaires et agrégés, ils tra- duisent tout de même et ce d'une manière non -équivoque une importance différente des retombées économiques selon la caté- gorie de dépense.

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