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Article pp.71-74 du Vol.38 n°220 (2012)

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Texte intégral

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D O S S I E R

Restructurations d’entreprises

sous la direction de

Géraldine Schmidt José Allouche Pierre Bardelli Rachel Beaujolin-Bellet

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com

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L

es restructurations n’en finissent pas de défrayer la chronique, et ce depuis plus de trente ans ; elles suscitent toujours autant de vifs débats, marquant sou- vent une opposition tranchée, peut-être irré- ductible, entre dimensions économiques (voire financières) et dimensions sociales (voire humaines). Bien qu’elles soient deve- nues permanentes et universelles, il reste à développer des recherches approfondies sur les mécanismes et les logiques qui les sous- tendent, sur leurs processus de mise en œuvre, ainsi que sur leurs conséquences individuelles, sociales et organisationnelles.

C’est à ce projet que s’attachent les coordi- nateurs de ce dossier. Ils s’emploient depuis plusieurs années à dynamiser et à valoriser la recherche académique sur la thématique des restructurations d’entreprises. La chaire

de recherche « Mutations-anticipations- innovations » lancée en 2009 au sein de l’IAE de Paris, est un élément central de ce projet. Les textes de ce dossier ont été sélectionnés parmi les communications pré- sentées lors de « tracks » organisés d’une part, dans le cadre du congrès européen de management EURAM de 2008 à 2010 (Rachel Beaujolin-Bellet et Géraldine Schmidt), d’autre part, dans le cadre du congrès francophone canadien interdiscipli- naire l’ACFAS (Association francophone pour le savoir) en 2009 et 2010 (José Allouche et Pierre Bardelli).

Après ce premier processus de sélection, ils ont fait l’objet d’une révision pour une publi- cation dans la Revue française de gestion.

Dans leurs processus de décision, les restructurations, qu’elles s’opèrent dans le GÉRALDINE SCHMIDT

IAE de Paris, GREGOR JOSÉ ALLOUCHE IAE de Paris, GREGOR PIERRE BARDELLI Nancy Université

RACHEL BEAUJOLIN-BELLET Reims Management School

Restructurations d’entreprises

I N T R O D U C T I O N

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74 Revue française de gestion – N° 220/2012

secteur privé ou le secteur public, s’inscri- vent au cœur de tensions idéologiques, de quêtes infinies de flexibilité, et de rhéto- riques managériales, pouvant être porteuses de violences, symboliques ou non.

Dans leur mise en œuvre, les restructura- tions accompagnées de suppressions d’em- ploi mettent en scène une grande pluralité d’acteurs, représentants de directions, sala- riés et leurs représentants, collectivités ter- ritoriales, experts et avocats, représentants de l’administration publique, médias, etc.

Plusieurs articles de ce dossier tentent de saisir et d’analyser la complexité des rela- tions entre ces acteurs quand ils sont pris dans ces situations si complexes et tendues que produisent les restructurations. Mobili- sant différents cadres d’analyse, les auteurs de ces articles examinent de différents points de vue, les façons dont des compro- mis sociaux peuvent – ou non – s’élaborer, les éléments de contexte et de processus qu’ils supposent, mais aussi les ambiva- lences qu’ils révèlent.

Au-delà, ils essayent d’identifier les condi- tions dans lesquelles des acteurs non mana- gériaux peuvent trouver leur place, contri- buer à la construction de compromis, produire des solutions alternatives, ou en

tout cas créer les conditions de création d’une dynamique locale qui s’extrait de la stricte dépendance aux décisions d’entre- prises, toujours imprévisibles et potentielle- ment déstabilisantes.

Enfin, ils évoquent ou traitent directement des conséquences humaines et sociales des restructurations accompagnées de suppres- sions d’emploi, dans leur variété vertigi- neuse : dispersion identitaire, dissolution des collectifs, précarité, sentiment de mise en échec, sentiment d’injustice, dégradation des conditions de travail, dégradation de la santé des individus, etc.

Un regard transversal sur ces contributions amène à constater la prégnance de la ques- tion de la légitimité quand on s’attèle à comprendre le phénomène des restructura- tions. L’enjeu de construction d’une forme de légitimité des décisions de restructura- tion ressort comme décisif pour tenter de leur donner un sens, mais aussi comme incontournable pour autoriser des compro- mis sociaux acceptables. Cette construc- tion d’une légitimité est aussi nécessaire pour les acteurs non managériaux, comme condition – parmi d’autres – pour leur per- mettre d’agir sur et dans ces situations si incertaines.

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