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Sur un théorème de M. Chasles concernant les coniques homofocales

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N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

É DOUARD L UCAS

Sur un théorème de M. Chasles concernant les coniques homofocales

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 19 (1880), p. 397-401

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SUR UN THÉORÈME DE M. CHASLES CONCERNANT LES CONIQUES HOMOFOCALES;

PAR M. EDOUARD LUCAS.

Parmi les nombreux et intéressants théorèmes donnés par M. Chasles sur les coniques homofocales [Comptes

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rendus des séances de l Académie des Sciences, année i844) e t dont la connaissance permet de faciliter l'étude de la théorie des transcendantes elliptiques, nous rap- pellerons le suivant :

Si, par deux points fixes d'une conique, on fait pas- ser un cercle variable, le heu du point de concours des tangentes communes est une conique honwjocale a la proposée $ de plus, le lieu reste le même lorsque la droite qui joint les deux points jixes se déplace parallèle- ment à elle-même.

Considérons une ellipse ayant pour équation

et un point P de paramètre angulaire cp} un point quel- conque Q de la normale en P à l'ellipse a pour coor- données

x — (a -f- Àb) cosap, y = ( b -\-\n) sincp;

si Ton suppose P Q — r9 on trouve

r2 — ( x — a cos <px 2 -+- [y — b sin cp )%

ou bien, en désignant par b' la longueur du demi-dia- mètre conjugue de celui qui passe en P ,

r — 1 b' ;

on prendra d'ailleurs X avec le signe -h ou avec le signe

— suivant que le point Q se trouvera sur la partie ex- térieure ou intérieure de la normale en P .

Si Ton suppose que le point P se déplace sur l'ellipse, X restant constant, le point Q décrit une ellipse concen- trique, d'axes a -+-lb et b -f- X*z ; on retrouve ainsi un théorème de M. Transon. Dans le cas particulier où X = z h i , les ellipses deviennent les cercles coneentri-

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ques de rayons a zb b; ce résultat revient, au fond, à la construction bien connue de M. Chasles pour trouver les grandeurs des axes d'une ellipse définie par un sys- tème de deux diamètres conjugués.

Décrivons, du point Q comme centre, un cercle de rayon r = \b\ tangent à l'ellipse au point P ; on trouve aisément, pour les coordonnées du point R de concours des tangentes communes à l'ellipse et au cercle,

{ (i — V)œ — [a -4-2À& -+- Va) cos<p, ( (i — V)y = [b -h lia -f- Vb) sin<p, ou bien

y , b' -f- r h - — = >a-t- b)

sin<p

, cos y sin<p l b' —

/ / -h r

En multipliant membre à membre les équations (2), on obtient le lieu du point R lorsque l'on fait varier ;-;

on trouve ainsi (3)

C'est l'équation d'une hyperbole homofocale à l'el- lipse proposée, passant par le point P et par les points symétriques de celui-ci par rapport aux axes et au centre de l'ellipse donnée. On vérifie d'ailleurs les formules (1) a posteriori, en observant que la tangente à l'hyperbole en R passe par le point Q. Ces formules permettent de résoudre le problème suivant :

PROBLÈME. — Par un point R extérieur à l'ellipse on mène les tangentes : calculer les rayons des cercles tangents à l'ellipse et aux deux tangentes issues du point R.

m

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Désignons par x, y les coordonnées du point R, par p sa distance à l'origine, par // et v ses distances aux deux foyers de l'ellipse, et par V l'angle des deux tangentes à l'ellipse menées par le point R. On a les formules

7 U1 — V1

2 UV et

Cela posé, on détermine les axes de l'hyperbole homofo- cale à l'ellipse proposée et passant par le point R au moyen de l'équation

X' y2

d'où Ton tire, pour \L négatif,

2 w. — p2 — a2 — b2 — uv

bien

V U. z= — UV COS2 — •

r 2

Pour déterminer le paramètre angulaire <f des points d'intersection de l'hyperbole et de l'ellipse, on a

c2C0S5<p = à1 -{- a, — c > sin2y = b2-\- a,

et, en ajoutant,

2 2> = p2— UV.

On en déduit facilement l'angle ç, que nous supposerons compris entre o et -^ et les angles — ç, T. ± ç.

Enfin, on obtient le rayon du cercle correspondant à chacun des quatre points d'intersection en tirant de la formule (2)

r (r — b sin ep) coscp b' (x -\- a cos?) sincp

Si Ton désigne par i\ et rs les rayons qui correspon-

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dent aux deux points ayant pour paramètres angulaires

<j> et (f -f- 7T, on déduit de la formule précédente

et par suite le théorème suivant :

THÉORÈME. — Aux deux extrémités d'un diamètre jlxe d'une ellipse, on prend, sur les normales exté- rieures ou intérieures, deux longueurs dont le produit égale le carré du demi-diamètre conjugué : Venveloppe de la droite qui joint les extrémités est une hyperbole homofocale à l'ellipse proposée, passant par les deux extrémités du diamètre donné.

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