Appel à contributions pour un volume collectif sur :
Giorgio Bassani narrateur et poète.
Une histoire de la réception de son œuvre, un bilan de la critique
Un siècle après sa naissance, Bassani est reconnu comme l’un des plus importants écrivains italiens de la seconde moitié du XXe siècle. Une meilleure compréhension de son œuvre est désormais possible grâce à la publication de textes inédits ou d’accès difficile, aux recherches de critique génétique et de philologie textuelle – qui se multiplieront sans aucun doute dans l’avenir – et aux travaux sur la poétique de l’écrivain, sur ses sources littéraires, européennes et américaines. Au cours des dernières années ont également paru des études sur les liens de Bassani avec les arts, le cinéma et la photographie, ainsi que des ouvrages, individuels ou collectifs, consacrés à son engagement civil et politique, à son activité d’enseignant, de traducteur, d’éditeur et de scénariste.
Soixante-cinq ans après les premiers comptes rendus sur Una città di pianura une exploration systématique de la réception de Bassani, jamais tentée jusqu’ici, devient également possible.
On aurait pourtant tort de se donner comme but d’une telle recherche l’enregistrement de tous les malentendus qui se seraient accumulés sur son œuvre au fil des années, jusqu’à l’émergence récente d’approches plus rigoureuses et plus ‘scientifiques’. La lecture de nombreuses études, même anciennes, pourra nous révéler, au contraire, que certains aspects de l’œuvre de Bassani avaient été saisis depuis le début, mais avaient fait l’objet d’une évaluation différente de celle que nous pouvons faire aujourd’hui. Des traits stylistiques qui nous apparaissent aujourd’hui comme l’empreinte inimitable d’un écrivain de génie ont pu déranger des critiques même subtils mais qui étaient gênés par ce qui leur apparaissait comme une cérébralité ou un provincialisme excessifs, comme l’évasion dans une sorte de moralisme hargneux, ou par une vision trop pessimiste de la condition humaine, de la société et du judaïsme italiens.
Indirectement, une histoire de la réception de Bassani sera également une histoire de la culture italienne des soixante dernières années, de ses principaux courants idéologiques, de ses modèles et outils théoriques, susceptibles par ailleurs d’être comparés à ceux qui, dans la même période, ont façonné la réception de Bassani dans d’autres pays. Elle fournira aussi l’occasion de faire le point non seulement sur les résultats qu’on peut considérer désormais comme acquis par la critique bassanienne, mais aussi sur les nœuds critiques autour desquels le débat reste vif et des lectures divergentes continuent à s’opposer. L’éloignement temporel permet une plus grande objectivité, mais risque aussi de figer l’œuvre. Notre intention n’est pas de transformer Bassani en un auteur consensuel, sur lequel tout le monde pourrait tomber d’accord, comme il semble parfois que tout le monde soit d’accord sur Primo Levi, au détriment d’une véritable compréhension de son témoignage et de sa pensée. Il nous semble cependant que la nouveauté de certaines recherches sur Bassani, relevant de ce que nous appellerions aujourd’hui la sociologie ou la sémiologie, n’a pas encore été intégrée parfaitement. Il romanzo di Ferrara, en particulier, a été examiné d’un point de vue stylistique, philologique et narratologique, a été exploré dans une perspective psychanalytique et existentielle, en tant que confession ou autobiographie, a été étudié en tant
que machine allégorique, en tant que système symbolique, en tant que réflexion sur le fascisme et sur la bourgeoisie italienne, sur la condition juive du XXe siècle. Mais Il romanzo di Ferrara, tout comme d’autres grandes aventures romanesques du XIXe et du XXe siècles, est aussi un laboratoire, une expérience ethnologique et anthropologique, explorant les comportements des groupes et des individus dans un contexte social et historique donné.
Cet appel à contributions naît ainsi du désir de dresser la carte la plus exhaustive possible de la réception de Bassani de 1940 à nos jours, mais n'exclut cependant pas les débats, les contributions originales, et les prises de position théoriques s'ils s’appuient sur une recension minutieuse des études déjà existantes sur les mêmes questions. Nous invitons les chercheurs qui voudraient participer à cet ouvrage à nous écrire rapidement pour nous faire part du sujet sur lequel ils souhaiteraient travailler. Des rencontres, sous la forme de séminaires, accompagnées d’un dialogue constructif entre les auteurs, les coordinateurs et les membres du comité scientifique permettront de combler d’éventuelles lacunes et d’assurer à l’ensemble la plus grande cohérence et exhaustivité.
À titre purement indicatif, nous proposons les axes suivants: (1) la réception de l’œuvre romanesque de Bassani dans les quotidiens ; (2) le débat autour du Giardino dei Finzi Contini ; (3) la réception de la poésie de Bassani ; (4) les lectures politiques et idéologiques de Bassani : historicisme post-crocien, marxisme, Pasolini, néo-avant-gardes, critique catholique ; (5) les études sur la langue et le style de Bassani, et le développement d’une critique génétique de son œuvre ; (6) la réception de Bassani en dehors de l’Italie ; (7) les études sur les techniques narratives, sur l’intertextualité et la poétique de Bassani ; (10) les travaux sur Bassani et les arts, le cinéma, la photographie et l’édition ; (11) la réception de Bassani en tant qu’historien du fascisme, de la société et du judaïsme italiens..
Les chercheurs intéressés par ce projet sont priés d’envoyer leurs propositions aux coordinateurs avant le 30 avril 2016. Ils joindront à leur proposition une notice bio- bibliographique incluant la liste de leurs publications sur Bassani ou sur des auteurs qui lui sont proches sur le plan thématique ou chronologique.
Barbara Aiosa (aiosabarbara@gmail.com)
Francesco Bonelli (francesco.bonelli@u-grenoble3.fr)
Giulia Cacciatore (giulia.cacciatore@u-grenoble3.fr; giuliacacciatore83@gmail.com) Alessandro Martini (alessadro.martini@univ-lyon3.fr)
Enzo Neppi (enzo.neppi@u-grenoble3.fr)
Le recueil d’articles sera publié sous forme de numéro monographique de la revue Cahiers d’études italiennes, Novecento e… dintorni (http://cei.revues.org/)
Ce projet est patronné par la Fondazione Giorgio Bassani et par le Comitato Nazionale per il centenario della nascita di Giorgio Bassani.
Call for papers per un volume collettivo su:
Giorgio Bassani narratore e poeta.
Una storia della ricezione della sua opera, un bilancio della critica
Nel primo centenario della nascita, Bassani è ampiamente riconosciuto come uno dei maggiori scrittori italiani della seconda metà del Novecento. Come prova tangibile di questo riconoscimento si possono addurre, più che i manuali scolastici, la quantità e la qualità dei contributi critici degli ultimi anni. La pubblicazione di testi inediti o di difficile accesso, scandagli filologici che di sicuro si moltiplicheranno in futuro, studi specifici sulla poetica dello scrittore, sulle sue fonti letterarie, europee e americane, sul suo rapporto con le arti, il cinema, la fotografia, accanto a numerosi volumi, individuali o collettivi, dedicati al suo impegno civile e politico, alle sue attività di docente, traduttore, editore e scenografo, permettono ormai una migliore comprensione della sua opera.
Nel settantacinquesimo anniversario delle primissime recensioni a Una città di pianura, diventa però anche possibile, e forse necessario, uno studio sistematico della ricezione di Bassani – studio che per ora nessuno ha tentato. Sarebbe un errore dare come obiettivo a un tale studio la pedante registrazione di tutti i fraintendimenti intorno all’opera di Bassani, fino al recente emergere di un approccio più imparziale e oggettivo. La lettura di molti studi anche lontani ci potrà anzi rivelare come certe linee di forza siano state colte sin dall’inizio, ma spesso giudicate in modo diverso da come possiamo valutarle oggi. Ciò che ormai ci appare come la cifra stilistica inimitabile di un grande scrittore ha potuto infastidire studiosi anche acuti, irritati da quella che sembrava loro una cerebralità o un provincialismo eccessivi, una forma di moralismo generico e astioso, oppure una visione troppo pessimistica della condizione umana, della società ferrarese e dell’ebraismo italiano.
Indirettamente una storia della critica bassaniana sarà dunque anche una storia della cultura italiana degli ultimi settant’anni, delle sue principali correnti e scelte ideologiche, dei suoi modelli e strumenti teorici, da confrontare e da contrapporre a quelli che negli stessi anni contraddistinguono la ricezione di Bassani in altri paesi. Nello stesso tempo sarà anche un’occasione per fare il punto da un lato sulle acquisizioni più sicure della critica bassaniana, e dall’altro sui nodi critici intorno ai quali il dibattito è ancora vivo, e letture divergenti continuano a contrapporsi. La distanza temporale permette una maggiore obiettività, ma rischia anche di imbalsamare un’opera. Non c’è nessun motivo (ma pensiamo che non ci sia neanche il rischio) di trasformare Bassani in un autore consensuale, su cui tutti potrebbero trovarsi d’accordo, come sembra a volte che tutti siano d’accordo su Primo Levi, a scapito di una vera comprensione della sua testimonianza e del suo pensiero. Ma nello stesso tempo è anche nostra impressione che l’originalità di certe ricerche bassaniane, di certi suoi scavi che oggi diremmo sociologici o semiologici, non sia stata ancora assimilata in modo del tutto soddisfacente. Il romanzo di Ferrara, in particolare, è stato esaminato da un punto di vista stilistico, filologico e narratologico, è stato esplorato in un’ottica psicoanalitica e esistenziale, come una forma di confessione o autobiografia, è stato studiato come una macchina allegorica, come un sistema simbolico, o come una riflessione sul fascismo, sulla borghesia italiana, sulla condizione ebraica nel Novecento. Ma Il romanzo di Ferrara, come altre grandi imprese narrative dell’Ottocento e del Novecento, è anche un laboratorio, un esperimento
etnologico o antropologico, attraverso il quale sono esplorati i comportamenti di gruppi e individui in un preciso contesto sociale e storico.
Da queste considerazioni nasce il presente call for papers, che vorrebbe proporre una mappa il più possibile sistematica della ricezione dell’opera di Bassani dal 1940 ad oggi, senza escludere contributi originali, dibattiti o prese di posizione teoriche, ma a condizione che siano fondate su una solida ricognizione dei contributi e degli studi già esistenti sulle stesse questioni. Invitiamo quindi gli studiosi che desiderano portare un contributo al nostro volume a scriverci rapidamente per proporci l’argomento su cui vorrebbero lavorare. Incontri seminariali accompagnati da un dialogo costruttivo fra gli autori, i coordinatori e il comitato scientifico permetteranno di colmare le eventuali lacune, di ridefinire con più precisione, se necessario, l’orientamento dei diversi contributi, e di assicurare all’insieme il massimo di coerenza e esaustività.
A titolo puramente indicativo, per un primissimo orientamento, proponiamo tuttavia le seguenti possibili linee di lavoro: (1) la ricezione dell’opera narrativa di Bassani nei quotidiani; (2) il dibattito intorno al Giardino dei Finzi Contini; (3) la ricezione della poesia di Bassani; (4) le letture politiche e ideologiche di Bassani: storicismo post-crociano, marxismo, Pasolini, neo-avanguardie, critica d’ispirazione cattolica; (5) lingua, stile, variantistica, filologia bassaniana; (6) la ricezione di Bassani fuori dall’Italia; (7) gli studi sulle tecniche narrative di Bassani, sulla sua intertestualità e sulla sua poetica; (8) gli studi su Bassani e le arti, il cinema, la fotografia e l’editoria; (9) la ricezione di Bassani in quanto storico del fascismo, della società italiana e dell’ebraismo italiano.
Gli studiosi interessati a questo progetto sono pregati di inviare le loro proposte ai coordinatori entro il 30 aprile 2016. Essi uniranno agli abstracts una nota biobibliografica che includerà la lista delle loro pubblicazioni su Bassani o su autori della stessa area cronologica o tematica.
Barbara Aiosa (aiosabarbara@gmail.com)
Francesco Bonelli (francesco.bonelli@u-grenoble3.fr)
Giulia Cacciatore (giulia.cacciatore@u-grenoble3.fr; giuliacacciatore83@gmail.com) Alessandro Martini (alessadro.martini@univ-lyon3.fr)
Enzo Neppi (enzo.neppi@u-grenoble3.fr)
La raccolta di articoli sarà pubblicata come numero monografico della rivista Cahiers d’études italiennes, Novecento e… dintorni (http://cei.revues.org/)
Questo progetto è patrocinato dalla Fondazione Giorgio Bassani e dal Comitato Nazionale per il centenario della nascita di Giorgio Bassani
