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Le site préhistorique du Petit-Chasseur (Sion, Valais). 3, Horizon supérieur: secteur occidental et tombes bronze ancien: texte
BOCKSBERGER, Olivier-Jean (Collab.), et al.
Abstract
Ce volume est le deuxième ouvrage consacré à l'étude de l'horizon supérieur (Néolithique récent-Bronze ancien) du site du Petit-Chasseur (commune de Sion, canton du Valais, Suisse). Il s'inscrit dans le programme de publication systématique des données scientifiques de ce site. Cette monographie regroupe la description de deux secteurs distincts de l'horizon supérieur. Une première partie est consacrée à l'étude du secteur occidental du chantier I, situé entre le dolmen MVI, à l'est, et le petit torrent descendant de la colline de Gravelone, à l'ouest. Deux constructions funéraires occupent cette zone : le dolmen MI et la petite ciste MII.
Ces deux monuments avaient déjà fait l'objet d'une publication préliminaire dans l'annuaire de la Société suisse de Préhistoire (Bocksberger, 1964). Nous nous sommes largement inspirés de cette étude dans les pages qui suivent tout en modifiant quelque peu l'interprétation des données afin de tenir compte des faits acquis sur le reste du site après 1964. Ce secteur a été entièrement fouillé par O.-J. Bocksberger entre 1951, date de découverte du site, [...]
BOCKSBERGER, Olivier-Jean (Collab.), et al. Le site préhistorique du Petit-Chasseur (Sion, Valais). 3, Horizon supérieur: secteur occidental et tombes bronze ancien:
texte. Lausanne : Bibliothèque historique vaudoise, 1978
Available at:
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CAHIERS D'ARCHÉOLOGIE
de la Bibliothèque historique vaudoise collection dirigée par Hans Bôgli et Colin Martin
N" 13
LE SITE PRÉHISTORIQUE DU PETIT-CHASSEUR (Sion, Valais)
3
t
o.--.I. BOCKSBERGERHOR'ZON SUPERIEUR
SECTEUR OCCIDENTAL
ET TOMBES
BRONZE ANCIEN
Texte
Document du Département d'anthropologie
de I'Université de Genève 4 LAUSANNE
t978
Fouilles O.-J. Bocksberger et M.-R. Sauter 1961.
Détail de la gravure au niveau des mains de la
f igure anthropomorphe. Civilisation de la céra- mique campaniforme.
Photo B. de Peyer.
du Fonds national suisse de la recherche scientifique Requête No g1 .1S97T
CAHIERS D'ARCHÉOLOGIE
de la Bibliothèque historique vaudoise collection dirigée par Hans Bôgli et Golin Martin
N" 13
LE SITE PRÉHISTORIQUE DU PETIT.CHASSEUR (Sion, Valais)
3
t O.-.l.
BOCKSBERGERHORIZON SUPERIEUR SECTEUR OCCIDENTAL
ET TOMBES BRONZE ANCIEN
Texte
Document du Département d'anthropologie
de I'Université de Genève 4 LAUSANNE
1978
CAHIERS D'ARCHÉOLOGIE
de la Bibliolhèque historique vaudolse
Ont déià paru:
No 1 Gilbert KAENEL: AVENTICUM l, Céramiques gallo-romaines décorées
lsBN2-88028-001-X
No 2 Jean-Pierre JEQUIER : Le Moustérien alpin, révision critique.
(Volume ll de la série EBURODUNUM).
rsBN2-88028-002-8
No 3 Dominique CHAPELLIER : Géophysique et Archéologie.
rsBN2-88028-003-3
1974
1975
1975
1975
1976
1976
1976
1977
1977
1977
1977
1978
No 4 Marcel GRANDJEAN, Werner STOCKLI, PiCrrE MARGOT JACCOTTET : Le cloître de la cathédrale Notre-Dame de
tsBN2-88028-004-4
No5
Nos 6
, Claude
Lausanne.
Mélanges d'histoire ancienne et d'archéologie offerts à Paul Collart
tsBN2-88028-005-2
et 7 t O.-J. BOCKSBERGER : Le site du Petit-Chasseur (Sion) ; t. 1 et 2
Le Dolmen M. Vl, publié par Alain Gallay.
ISBN 2 - 88028 - 006 - 0 et 2 - 88028 - 007 - I
No I Gilbert KAENEL : La fouille du " Garage Martin - 1973 "
(Volume lV de la série EBURODUNUM)
rsBN2-88028-008-7
No 9 Paul BISSEGGER et Claude JACCOTTET: La Chapelle de Puidoux.
lsBN2-88028-009-5
No 10 Jean-Louis VORUZ : L'industrie lithique de la station littorale d'Yvonand (Exemple d'étude de typologie analytique).
tsBN2-88028-010-9
No 1'l Alain BEECHING: Le Boiron de Morges. Nécropole de la fin de l'âge
du Bronze.
tsBN2-88028-011-7
No 12 Monika VERZAR : Aventicum ll : un temple du culte impérial
tsBN2-88028-012-5
Nos 13 et 14 t Q.-J. BOCKSBERGER : Le site du Petit-Chasseur (Sion) ; t. 3 et 4:
Horizon supérieur, secteur occidental et tombes Bronze ancien, publié par Alain Gallay.
ISBN 2 - 88028 - 013 - 3 et 288028 - 014 - 1
O.-J. Bocksberger. Horizon supérieur : sectêur occidental et tombes Bronze anclen. Le site préhistorique du petit-Chasseur (Slon, Velais) 3 et 4. Document du Département d'Anthropologle
de I'Université de Genève 4 et 5 (Bibllothèque historiqùe vàu- doise, Cahiers d'archéologie romande 13 et 14, Lausannb, 1977).
2 volumes publiés par Alain Gallay.
tsBN 2-88028-013-3
Les commandes et les demandes d'échange pour le présent fascicule doivent être adressées à la Bibliothèque historique vaudoise,
Me Colin Martin, Petit-Chêne '18, CH - 1002 Lausanne.
Tous d,roits, etc., traduction,.de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays.
G) 1978 by Bibliothèque historique vaudoise, Lausanne.
INTRODUCTION
ce volume est 1e deuxième .ouvrage consacré à l'étude de 1'horLzon supérieur (Néolithique récent-Btonze ancien) du site du Petit-Chasseur (commune de Sion, canton d,u Valais' suisse). Il s'inscrit dans le programme de publication sys- tématique des données scientifigues de ce site.
Dans Itintroduction du volume précédent, consacré au dolmen MVI, nous nous sommes déjà largement exprimé sur la politique de publication qui guide nos travaux, nous ne reviendrons donc pas sur ces questions ici-même.
Cette monographie regtoupe la description de deux secteurs distincts de I'hor i-zon supérieur i
1. une première partie est Consacrée à ltétude du secteur occidental du chantier It situé entre le dolmen MVI' à I'est, et le petit torrent descendant de la colline de Gravelone, à Itouest. Deux constructions funéraires occupent cette zone : le dolmen MI et 1a petite ciste MII. Ces deux monuments avaj-ent déjà fait I'objet d'une publication préliminaire dans Irannuaire de 1a société suisse de Préhistoire (Bocksberger, 1964) - Nous nous
sommes largement inspiré de cetÈe étude dans 1es pages qui suivent tout en modifiant quelque peu lrinterprétation des données afin de tenir compte des faits acquis sur le reste du site aprè s 1964. Ce secteur a été entièrement fouiIlé
par o.-J. Bocksberger entre 195I, date de découverte du site, et 1"g63, mis à part quelques observations complémentaires en Lg6g (Bocksberger) et L91L (Département d'Anthropologie).
Nous avons nous-même participé quelque temps à cette fouille en r963, comme jeune fouilleuri cette expérience a considérablement facilité notre travail de compilation sur Ies documents recueilliS par notre prédécesseur.
2. La seconde partie ne concerne pas un secteur topoqraphique distinct mais une unité stratigraphique et chronologique repérabIe sur une large zone de Ithorizon supérieur. Cette unité comprend les couches 4A et 48, attribuables à Ia fin du Bronze ancien, auxquelles se rattachent quatre sépultures en pleine terre, situées dans 1e secteur du dolmen MVIr et Ies restes dtune cabane localisée à I'est de ce monument, dans le nord du chantier. on doit au Département drAnthro- pologie 1'étude de cette zone, mise à part deux tombes
fouillées par O.-J. BocksbergeT (tombes Bronze ancien I et 4).
comme dans le cas du dolmen MVI, nous avons chOiSi de publier les matériaux contenus dans ce volume sous le nom d'o.-J. Bocksberger. Directeur du chantier du Petit- chasseur de I961 à Lg|O, O.-J. Bocksberger est en effet à Itorigine dtune grande partie des documents que nous
utiliserons ici.
Le travail que nous présentons est re fruit drun effort col- lectif auquel ont participé de nombreuses personnes.
Mr et Mrr ont été les premiers monuments découverts. c'est donc ici qu'i1 convient de mentionner res noms de Monsieur Fernand Héritier, contremaîtçe et du professeur Arigoni, à
qui I'on doit 1a découverte du site en juillet 1961.
Nous remercions également 1'abbé Fr.-o. Dubuis, archéorogue cantonal et 1e professeur M.-R. sauter qui ont assumé, dans les premiers jours 1es tout premiers travaux de dégagement.
comme précédemmentr cê travaj-l n'aurait pas été possibre sans lraide de Monsieur sébasti-en Favre, ancien collaborateur
d'O. -J. Bocksberger.
Toutes les personnes citées ici cette étude qui est l-e fruit de
de la réflexion gu,au niveau de
Serge Aeschlimann Louis Chaix
Pierre Corboud KoIj a Farj on
Sébastien Favre
Christine Favre-Boschung Gert Graeser
Corinne de HaIler HéIène Kaufmann
ont collaboré l-eur travail, I t exécution 2
activement à
tant au niveau Denis Lépine
Roland Menk
Reynald Loewer Bertrand de Peyer Georges Puissant Yves Reymond
Georges Schwitzgebel Danielle lrlyss-Hutin Denis Weidmann
Nous tenons égarement à remerci-er ici le professeur H.-J. Hundt, du Rôrnisch-Germanisches Zentr almuseum (Mayence) , qui srest
chargé de 1a fouille en laboratoire des fractions coffrées des tombes L'2 et 3' contenant des objets métarriques, et de la restauration de nombreuses pièces, poteries diverses et totalité des objets de bronze.
Monsieur Marcer Burri, géo1ogue, nous a également conseirlé sur certains problèmes d'ordre pétrographique.
Alain GALLAY
LE SITE DU PETIT-CHASSEUR
FICHE TECHNIQUE SITUATION TOPOGRAP H I OUE
Pays:
Canton
Suisse
: Valais
Coo rdonné e s
-
46013' 5r,2" latitude Nord.7o
20' - Carte topograPhique de la Suissecoordonnées r19. 875/592.715 - Altitude de base (chantier I) : Cadastre
Commune : Sion.
Lieu-dit: Avenue du
Petit-Chasseur 5L,7 " longitude Est
Lz25.OOO, feuille l3O6 au
Chantier I sur Ie trajet nord de f immeuble No 6l
489,5O m.
I'avenue du Petit-Chasseur au 63 : parcelles 132o ' 5o15 ,
découvertes dans 1e de
et I3.O2B.
- Chantier II au - On mentionnera
quartier procheégalement plusieurs de SairIt-Guérin.
sud de f immeuble précédent: parcelle L2720.
HI STORIOUE DES RECHERCHES 1961. Découverte du site.
1961 -L969. FouiIles O. -J. Bocksberger (Petit-Chasseurl)
I96B-L969. FouiIIes Département d'Anthropologie de lrUniversité de Genève (Petit-Chasseur II).
L97L-L973. Fouilles Département d'Anthropologie (Petit-Chasseur I et II, Saint-Guérin).
STRATIGRAPHIE GENERALE
Datations carbone 14 non calibrées.
1. Horizon inférieur
- Un sondage profond (Petit-Chasseurl) a permis de mettre en évidence un niveau d'occupation ancien (civilisation?) daté de 3680 t llo Bc (B-2481).
- Niveau complexe comprenant plusieurs fonds de cabane, des fosses-silos et des tombes en ciste de type Chamblandes (Petit- Chasseur It II et Saint-Guérin).
Civilisation de Chassey-Cortaillod-Lagozza.
9 dates comprises entre 36BO t lloBc (B-2468) er 277O t 9O (B-2472).
2. Horizon intermédiaire Plusieurs foyers Pratiquement pas
soigneusement construits (Petit-Chasseur I).
de matérieI archéologique. 5 dates comprises
entre
23403,
Horizon1
BoBc
(B-2474)er
21soI ao
(B-2473).supérieur.
cet horizon est limité au Petit-chasseur r et
comprend unenécropole de
1o dolmenset cistes
avecstèles
anthropomor-phes
(MrrMrr rMrrr rMV,MVr,MVrr rMVrrr,Mrx,MxrMxr) .Stratigraphie
complexe avecNéolithique récent,
Campani- formeet
Bronze ancien.Néolithique récent. (dolmen MVI) : 4 dates comprises enÈre 2340
t rZo
BC (B-2479)er
2O7Ot too
(B-2480).Bronze ancien : 4 dates vraisemblables comprises entre
I97o t 0o (B-865) er l650 t Ao
(!*-2494)er 4 dares discu- tables
comprisesentre l390 t 60 Bc (B-2Sgj) et gjo t
loo BC (B-2594) .4, Horizon superficiel.
- FaibIe occupation Bronze final (petit-Chasseur II).
- Sépultures La Tène (Petit-Chasseur II, Saint-Guérin).
- FaibIe niveau d'occupation de la même période (petit- Chasseur I) avec deux dates pour Ie même foyer : 47O t r2o Bc (B-2466) er 20 t 90 A.D. (8_2461).
- Faible occupation romaine (Pet.it-Chasseur II, Saint- Guérin).
******
DOLMEN MI ET CISTE M II
DESCRIPTION DU DOLMEN M
ILa zone étudiée ici comprend toute la partie occidentale du chantier du Petit-Chasseur I, à I'ouest du dolmen MVI' soit une surface de lIOm2 environ contenue dans les carrés Z'-O/5L- 57 (compte tenu des irrégularités de Ia surface de fouille).
Nous trouvons dans cette zone deux monuments, 1e dolmen MI et Ia petite ciste MII' qui fera I'objet d'un chapitre séparé.
Ces deux tombes sont situées sur les limites méridionales de
1a zone fouillée et seules les surfaces situées à leur niveau et plus au nord sont connues. Les zones situées plus au sud ont été entièrement détruites par Ie creusement de la canalisa- tion qui est à I'origine de Ia découverte du siter €D L96L, exception faite d'une mince bande de terrain située au pied des
immeubles No 61 et 63 de lravenue du Petit-Chasseur. Cette étroite surface de 2m de large environ nra pas été explorée et recèIe peut-être encore des vestiges intéressants.
Au nord de MI un grand dallage de forme irrégulière occupe pratiquement toute 1a surface fouillée et monte en pente douce en direction du pied de Ia colline de Gravelone. Cet aménagement, probablement intentionnel malgré son caractère rudimentaire,
est limité à I'ouest par Ie lit drun ancien petit torrent' aujourd'hui canalisé, orienté nord-sud. Une zone Iibre de
grosses pierres sépare 1e dallâ9ê, à Itest, du soubassement triangulaire du dolmen MVI.
Au nord, le ajftage ne devait pas dépasser de beaucoup les mètres O, à t3m de la dalle nord de MI puisque les fouilles de
L97L nront pas permis de mettre en évidence des pierres impor- tantes dans les mètres P, A et R.
Dans les mètres B-C/56-57, O.-J. Bocksberger avait fouiIlé un amas de blocs de rocher contenant un crâne humain. Notre prédé- cesseur ne possédait Pâs, à l'époque, Ies éIéments pour inter- préter cette structure qutil qualifiait de "fausse tombe"
(Bocksberger, L964, p. 4O). Les plans successifs de 1a dissec- tion de cette structure permettent aujourd'hui de nous faire une idée exacte de la situation (Idem' fig. 1I). Il s'agit en
fait d'une sépulture d'enfant de type Btonze ancien, dépourvue de mobilier funéraire, €t dont 1e squelette est réduit à quelques fragments crâniens. Les structures du même type fouillées depuis dans Ia zone du dolmen MVI permettent de nravoir aucun doute à ce sujet. Cette tombe (tornbe Bronze ancien No 4) sera publiée dans la partie conSacrée aux sépultures en pleine terre de la fin du Bronze ancien.
HISTORIOUE DES
RECHERCHESCrest à O.-J. Bocksberger que I'on doit 1a fouille de Ia quasi totalité de Ia zorLe du dolmen MI pendant les trois ans qui ont suivi la découverte du monumentr êIl juillet
1961, inaugurant ainsi plus de lO ans de recherches sur le site du Petit-Chasseur. Les principales étapes de cette fouille ont été Ies suivantes :
1961. En juitlet I961, des ouvriers dont Ie contremaÎtre est Monsieur Fernand Héritier, mettent au jour deux coffres de pierre (MI et MII) en posant une conduite d'eau dans 1'axe de 1'avenue du Petit-chasseur. Alerté par Monsieur Arigoni r Professeur de lycée, Monsieur I ' abbé Fr - -o.
Dubuis, archéologue cantonal, fait dégager sommair.ement les côtés du plus grand coffre et prend contact avec le professeur Marc-R. Sauter qui se rend sur place avec O.-J. Bocksberger, 1e 3O juillet I961. Ce dernier est chargé de 1a poursuite des recherches.
Le mois d'août est consacré à 1a fouille de I'intérieur du dolmen MI et à l'étude des stratigraphies entourant
1e monument. On ouvre également une tranchée exploratoi- re nord-sud dans Itaxe de la sépulturer rêcoupée par deux tranchées transversales aux niveaux des mètres F et K-L. Ces sondages sont stoppés en surface des cou- ches 4.
L962. Après décapage au bulldozer de la partie superficielle de la parcelle No L3O28 au sud du mur de la vigne sur- plombant 1e chantier (cf. Bocksberger, L964, fig. 2, p. 3f). La fouille est poursuivie sur Ia totalité de la surface jusqurau sommet du grand dallage prolongeant MI. Une série de témoins longitudinaux et transversaux sont maintenus en place.
1963. Pend.ant I'hiver l-962-1963 une inondation due à une erreur dans le maniement des bisses alimentant Ies vignes voisines détruit une partie des témoins strati- graphiques. Cet accident rendra particulièrement diffi- cile I'interprétation archéologique des environs de MI - La fouille de 1963 est essentiellement consacrée à
I'étude de la couche de violation (54) entourant 1e
dolmen dans le secteur B-D/ 5f-57. ce dernier est entiè- rement démonté.
1968. O.-J. Bocksberger explore la zone du petit torrent situé à I'ouest de Ia zone MI et découvre une partie du bord occidental du dallage dans les carrés B-E/50. Aucune trace de niveaux archéologiques nrexiste à lrouest de
ce torrent.
LglL. Le Département drAnthropologie fouille en M-R154-5g une large zoîe dans la fraction nord du dallagei on
complète les plans de cette structure et on étud^ie son
raccord stratigraphique avec la zone du soubassement de MVI.
Lressentiel des observations consacrées au dolmen MI est publié en L964 par O.-J. Bocksberger dans I'annuaire de 1a Soeiété
suisse de Préhistoire (Bocksberger, 1964). Ce travail, dont nous citerons de larges extraits, nous servira naturellement de
base pour notre mise au point. Nous tenterons pourtant de
réinterpréter et de compléter certaines données à 1a Iurnière de lrensemble des observations faites sur le site après la publication de L964.
ARCHITECTURE ET
CONSTRUCTION1.
Matériaux de construction
Le coffre du monument est composé de 4 grandes dalles de schiste et de marbre saccharoide délimitant un espace in- térieur de 2.oom sur I.OOm. Les quatre daIles sont des fragments de stèles décorées sur une de leur face.
I.1. DalIe nord Matériau.
La stète est tailIée dans homogène de couleur grise Dimensions actuelles.
Hauteur,
128cm;Iargeur,
lO2cm; épaisseur; 6 à 7cm. Ladalle est grossièrement rectangulaire mais un de ses
angles est tronqué et présente un arrondi parfaitement ré- gulier correspondant à Ia seule fraction conservée du bord primitif de 1a stète.
Conservation.
La dalle actuelle est un fragment subrectangulaire pré1evé dans la partie supérieure de la stè1e prinitive. Fait excep- tionnel, lraxe du nouveau fragment ne coÎncide pas avec Itaxe primitif de 1a stèIe mais accuse un décalage de I'ordre de 5Oz (fig. I et 2). Le pourtour est taiIlé à gros éclats.
Ces enlèvements mordent sur Ies gravures prirnitives. Les côtés grossièrement rectilignes permettent f'assemblage des dalles du coffre. Le côté supérieur est plus finement travail- 1é. on y remarque en effet un bouchardage assez marqué qui se superpose aux gros enlèvements. On a ainsi obtenu un meilleur joint avec Ia dalle de couverture. Ce travail se distingue toutefois nettement de celui des sculpteurs de stè1es, beau- coup plus soigné. Seule une toute petite fraction de la
dalle présente un aïrondi régulier portant Ies traces du travail de bouchardage primitif et correspond probablement à 1'épauIe de 1a stèIe. Les gravures primitives sont parfaite- ment bien conservées.
Techn i ue de ravure.
Toutes les gravures paraissent avoir été obtenueS avec un outil de pierre dont I'impact est de 3 à 5mm. Elles ont un aspect adouci qui ne cadre pas avec Irutj-lisation drun burin de méta1. On observe également quelques traces de polissage notamment dans la partie médiane de Ia corde de I'arc, où cette technique a été utilisée pour préciser le tracé obtenu par percussion.
Les motifs ornant cette stèIe sont d'une étonnante précision et ont été gravés à partir d'un dessin initial tracé "à Ia pointe sèche". On a retrouvé des traces de cette épure pour Ia deuxième gravure (partie droite du baudrier, demi-lunes).
Il est certain qu'une technique identique a été employée pour 1a première gravure' vu son ordonnance généraIe (cf.
dalle nord de MxI).
La deuxième gravure est plus profonde et plus marquée que la un très beau marbre saccharoide avec des veines plus foncées.
première notamment au niveau des réseaux de carrés situés au
bas du fragment conservé. on a ainsi recherché à faire ressor- tir les nouveaux motifs; la recture nren est pas moins diffi- cile et ilon ne doit pas rejeter I'hypothèse de 1'emploi de
peinture pour rehausser les motifs et en assurer Ia lisibilité.
Fiqurati on.
on examinera successivement la première gravuïe et la seconde.
Pour faciliter 1a description, re fragment sera redressé dans sa position primitive de stère. La darre nord de Mr est une des très rares stè1es du Petit-Chasseur dépourvue de figuration de bras aussi bien au niveau de la nremière gravure que de la seconde. L'inspiration générale de 1a représentation nten reste pas moins anthropomorphe.
Première gravure. Malgré 1e motif solaire profondément bouchar- dé (seconde gravure), I'emplacement de ra tête porte les traces dtun visage humain parfaitement conforme aux autres exemplaires du site. on distingue en effet un grand nez rectangulaire Iimité à ra partie inférieure par un petit trait transversal €t, à
droite, les restes de 1a ligne incurvée limitant ra partie supé- rieure du visage. Le reste de la surface de la tête, grossière- ment bouchardé, apparaît sur res parties en relief séparant les rayons de la seconde gravure. cette disposition a longtemps passé inaperçue. Elre apparaît crairement sur ta photographie
en couleur publiée dans Ia plaquette consacrée au
gique du Valais à Sion (L976r.
Le collier est formé d'une ligne unique de ronds aux autres se détachant en relief sur une étroite
mu sée archéolo- accolés Ies uns bande bouchar- dée.
torse carrés
chaque rond présente un point en creux en son centre. Le
est uniformément recouvert drun réseau quadrillé de petits bouchardés en creux. situé obliquement en travers du
torse
undétache
seau précédent.
quelques carrés
très claire.
aïc à double courbure accompagné de trois flèches se
sur
un fond uniformément bouchardé qui interrompt le ré- Vers le bas de Ia partie conservée on observe bouchardés en creux dont Itorganisation nrest pas Deuxième çtravure. La tête est couverte de bandes bouchardées encreux disposées radiarement autour drun demi-cercle tibre de
tout décor. Les zones subsistant en relief, demi-cercle central et surfaces situées entre les rayons, sont couvertes par un
bouchardage grossier avec impacts bien distincts res uns des autres. A ltemplacement du collier, on observe deux rayons plus étroits dépassant nettement la circonférence décrite par les motifs précédents. Le tout fait penser à un motif solaire.
Le torse était probablement divisé en quatre triangles (dont deux nous sont parvenus) par un double baudrier en x. Le baudrier est
f ormé d'une Iigne double de motif:s en d.emi -ce rcle bouchardés en
creux et opposés deux à deux par leur base. Le triangre supé- rieur (et probabrement également 1e triangle inférieur) est couvert par un damier simple de triangles bouchardés. Le triangle de droite (et probablement également 1e triangle de gauche)
comprend un réseau quadrilLé comparable à celui de la première gravure recoupant un réseau parallèle de lignes pointiltées se
croisant au eentre des carrés précédents.
Reconstitution qénéralè-
Seule une petite fraction du bord or iginal de Ia stèle est conservée. Elle comprend une partie du bord droit rectiligne et I'amorce drune courbure régulière. II est difficile, sur cette base, de se faire une idée précise de Ia forme géné- rale de la partie supérieure. On peut en effet se demander si Ia stèle prinitive possédait des épaules marquées où si elle se terminait par un simple arrondi partant de Ia zone des épaules et englobant 1a tête (fiS. 2).
Si I'on prolonge la courbure par un arc de cercle tracé au compas, cê dernier recoupe Itangle supérieur du fragment con- servé. Cette situation est absurde et I'on peut se demander stil ntexistait pas une excroissance marquant ItemplacemenL de la tête au-delà de Ia circonférence définie par la cour- bure des épaules. Nous pensons pourtant que ce n'était pas 1e cas. II est en effet possible, en biaisant 1égèrement Ia courbe obtenue au compas et en lui donnant un léger aspect ogival, d'englober I'angle supérieur du fragment dans une courbure unique.
La dalle nord de MI serait alors la seule stèIe du Petit- Chasseur dont 1a tête n'est pas individualisée par rapport aux épaules. Les schémas de Ia figure 2 donnent les princi- pales lignes de construction dont devrait tenir compte une
reconstitution de 1a stèle.
1,.2. DalIe ouest
Maté r iau
Dimensions actuelles.
Hauteur 2.SOmz, largeur (au épaisseur I à 9cm.
Conservation.
niveau de 1a base), I.l2m;
La stèle primitive est en grande partie conservée. Le bord gauche est intact dans sa totalité quoique Beu travaitlé.
Le bord droit a par contre été très fortement ébréché à une époque récente. On distingue notamment une grande encoche faite lors du creusement dtun bisse moderne. Le reste de la bordure est très irrégulier; iI ne s'agit en aucun cas d'un travail de rectification exécuté lors de la construction de la ciste mais bien ptutôt d'une destruction plus tardive. 11
en va de même de la zone de la tête. La partie inférieure corïespond probablement à la base originelle de la stèle mais ne présente pas de traces de travail. Les motifs figu- ratifs sont d'une manière générale bien conservés.
Techn iq ue de gravure.
La stèIe est taillée
dansgrise. La texture est très droite de Ia stèle (Partie
Les bords primitifs de Ia gneusement travaillés. Un paraÎtre toutes les traces dans toute Ia zone située de la stèle est par contre
un schiste calcaire de couleur feuilletée surtout dans 1a moitié supérieure de La datle "in sito").
stè1e éè 1'épauIe sont très soi- bouchardage opiniâtre a fait dis-
du débitage initial, notamment au-dessus d.e 1a ceinture. La base
brute.
Les motifs de ra stère sonÈ obtenus par champlever. Dans la zone des spirares, des mains et de la ceinture 1a surface bou- chardée est très large et les motifs ressortent sur un fond relativement régurier. seure une étroite band.e bouchardée
entoure re poignard et détimite le côté extérieur du bras. Les irrégularités de la roche dans 1es régions non touchées par ce
travail ont été adoucies par le même procédé.
Toutes les gravures ont été obtenues par percussion directe, très certainement à r'aide d'un outil de pierre. Les impacts de coup ont un aspect irrégurierr êrr étoile, et sont généralement de très petites dimensions. Les gravuïes sont remarquablement pro- fondes (jusqu'à 2mm dans res spirares et de 4 à 5mm pour re poignard et 1a ceinture).
Figuration.
Lrensemble de ra figuration se distingue des autres stèles par lrabsence d'ornementation géométrique. Les bras sont minces et 1égèrement sinueux. Contrairement à 1a situation observée dans les autres stèles ir ne sont pas pararlèles aux bords de la dar- 1e. Les mains sont plus naturalistes, avec des doigts très légè- rement incurvés et un pouce plus court en position divergente.
Il n'y a pas de collier, comme dans les autres figurations mais une figuration de spirale suspendue par un ruban en V partant des épauleg. Les deux disques sont formés de sept ou huit cercles
emboÎtés les uns dans les autres et non d.e véritables spirales.
Les deux cercles sont réunis par une boucle qui se rattache à
1'extrémité du ruban en V.
A 15cm sous les bras une ceinture non décorée barre le corps.
un poignard triangulaire à nervure médiane et pommeau en demi- lune est situé immédiatement dessous, dans ta moitié gauche de
I'espace ribre, pointe tournée vers lrintérieur. on distingue bien sur le pommeau une série de ponctuations situées re long du bord et figurant probablement des rivets. Le long du bord droit, on observe enfin au-dessous de la ceinture une large ligne verticare malheureusement interrompue par l_réchancrure due au creusement du bisse.
Reconstitution
qénérale.La reconstitution de I I aspect original de la stèle ne pose guère de problèmes puisque cette dernière est conservée sur toute sa
hauteur. on soulignera simplement le caractère divergent des
deux côtés, la base de ra stèle étant plus étroite (l.l2rn) que le haut (1.45m environ au niveau des épaules). La tête était pro- bablement arrondie large d'environ 5ocm. on ignore sa hauteur mais cette dernière ne devrait pas être très élevée et nous aurions tendance à ne lui donner qu'une vingtaine de centimètres de haut. On obtient de toute façon une tête exceptionnellement petite par rapport aux dimendions générares de ra figuration.
1.3 . DalIe est Matériau.
schiste cristallin gris vert présentant des incrusions
degravier de diverses natures et se délitant en feuillets très fins.
Dimensions actuelles
Hauteur,
2.SOm;largeur,
1.45m;épaisseur,
15cm.Conservation.
Le côté ga.uche de 1a stèIe Parait originel; les traces de travail y sont peu marquées. sur Ie bord droit on
observe également, dê part et dtautre de ltéchancrure due au creusement du bisse moderne, deux petites frac- tions du bord primitif. Seule 1a fraction située immédia- tement au-dessus de Itéchancrure du bisse porte 1es traces visibles d'un façonnage soigneux. La partie supérieure du bord droit a par contre été grossièremenE régularisée pour permettre un meilleur ajustement de 1a dalle de couverture' On distingue bien ce travail secondaire grâce aux traces de gros enlèvements qui n'apparaissent pas dans la fraction
inférieure du bord. Le même type de travail affecte le bord supérieur. A la partie inférieure 1a grande échancrure cor- respond à la porte du dolmeni ses bords sont très soigneuse- ment travaillés. La technique de travail est identique à cel1e que I' on observe sur les bords originels des stè1es.
La surface de la dalle parait très érodée et I'on ne distin- gue plus aucune trace de bouchardage. La texture feuilletée de Ia roche se prête du reste très mal à la conservation de telles marques.
Figu r ation .
Les vestiges de gravures comprennent un arc de cercle gros- sier dans la partie supérieure de la dalle (collier?) et
quelques traces horizontales dans la partie médiane. Ces der- nières traces, qui pourraient correspondre aux vestiges dtun bras ou dtune ceinture, sont très incertaines.
Reconstituti on qénérale.
L'état de conservation de la dalle est trop I'on puisse se faire une idée précise de la de I'ornementation de cette stè1e-
mauvais
pour
queforme générale et
1.4. Dalle sudMatér iau .
Schniste calcaire assez homogène, Dimensions actuelles.
de couleur grise.
Hauteur,
O.95m;largeur, l.O2m; épaisseur,
7-8cm.Conservation.
La base de la dalle corresPond Probablement à la base ori- ginelle de Ia stèIe mais on n'y distingue aucune trace de travail. Les bords latéraux présentent par contre une série drenlèvements grossiers qui pourraient avoir été effectués au moment de 1a construction du dolmen. La partie supérieure est très grossièrement tronquée dans toute sa partie gauche et il s'agit probablement de cassures postérieures à Ia cons- truction du dolmen. Ces dernj-ères ont probablement la même cause que les cassures.du bord droit de Ia dalIe ouest.
Enfin nous signalerons quç Ia surface de Ia dalle a subi les effets d'un décapage trop brutal à I'acide chlorhydrigue effectué du temps d'O.-J. Bocksberger. Les gravures sont de ce fait partiellement érod.ées bien qu'encore parfaitement lisibles.
Technique de qr avur e .
Les gravures sont trop artérées pour
quelron puisse se faire
uneidée de la
dimensionou de I'aspect
despercussions.
Lestraits ont tout de
même dansI'ensemble un aspect très
douxcaractéristique du travail au percuteur de pierre.
F
iquration.
La décoration comprend une large bande ornée de lignes succes- sives de losanges bouchardés en creux présentant dans leur centre un rond en relief tangeant aux côtés.
La zone est limitée vers re bas par une rigne horizontale :res- treinte à la moitié droite de la dalle et par une rigne simple d'arcs de cercles jointifs concavités tournées vers re bas.
Reconstitution générale,
La partie
conservée correspondtrès d'une stè1e; seule
1apartie située est
conservée.vraisemblablement à 1a base au-dessous de 1a ceinture
2.
Architecture du coffre
LecoffreestformédesquatrefragmentsdestèIessusmen-
tionnés (fig. 4)- Les deux dalles latéraIes sont simplement appuyées contre les deux dalles d I extrémité dont el1es dépas- sent de locm au nord et de 3Ocm au sud (dalle ouest) ' Cet agencementdistinguebiencetteconstructiondudolmenMVl.
Dans ce dernier monument la dalte nord ne vient pas stencas- trer entre les deux dalles latérales mais stappuye contre leurs extrémités ne jouant pratiquement aucun rô1e dans I'équilibre de I,ensembIe. Dans 1e cas de MI au contraire 1a dalle nord, profondémentimplantéedanslesol,sembleavoirjouéunrô1e
centraldanslaconstructionducoffre(cf.infral|éLude des fossés de fondation) .
Tandisqueladallenordetladatleouestsontbienvertica-
les, la dalte est et la dalle sud sont 1égèrement inclinées vers I'intérieur du coffre. cette disposition ne semble pas avoir été .voulue par les constructeurs mais doit résulter des difficultés de mise en place des dalles. En effet la dalle est ne s'applique pas exactement sur les bords des dalles nord et sud pourtant parfaitement rectifiées par les constructeurs du dolmen.
Comme la dalle latérale est était beaucoup plus large que la dalle ouest, on a maintenu 1'équilibre de 1a construction en
creusant un fossé de fondation de 2ocm plus profond, à I'est' Lapartj-esupérieuredesdalless'inscrivaitainsidansun
plan unique tégèrement incliné vers le nord' facilitant la pose de la dalle de couverture'
La face gravée de Ia dalle latérale ouest est tournée vers llintérieur du coffre, tandis que ceIIe de 1a dalIe latérale orientale, aux motifs peu distincts est tournée vers Itexté- rieur;lesstèlessontainsicouchéesSurlecôté,Iehaut
du corps dirigé vers Ie sud. Les faces gravées des dalles dtextrémités sont tournées vers Irextérieur. comme ces deux dernières dalles émergeaient primitivement du sol, les gra- vures étaient donc visibles de I'extérieur. La figure solaire de Ia face externe de la dalle nord était notamment parfaite- ment identifiable.
Le monument primitif comportait en outre deux antennes Iatéra- les à son extrémité rnéridionale. I1 s'agissait probablement de deux dalles implantées dans le sol d'érection qui venaient stappuyer sur les faces externes des dalles latérales et pro- Iongeai-ent ces dernières dtenviron 6Ocm. Malheureusement ces deux dalles de calage ont été détruites par les ouvriers lors de Ia découverte de 1a sépulture et o.-J. Bocksberger a pu
constater seulement ltexistence d'une des extrémités de Itan- tenne est. on ignore donc la hauteur à laquelle elles s'éle- vaient au-deSSuS du sol. Ce que nous SaVonS des autreS monp- ments (MVI et MxI notamment) montre qu'elIes devaient attein- dre primitivement 1e sommet des daIles latérales. Malgré la
faiblesse des observations ce dispositif ne fait aucun doute' Le plan publié par o.-J. Bocksberger en 1964 remonte à une époque où les aménagements comparables des autres monuments d,u site n'avaient pas encore été découverts. Notre prédéces-
seur nra donc pas été infruencé par ces derniers mis au point les plans du dolmen MI. Nous sommes
de la validité des observations de base qui ont reconstitution.
Iorsqu'i1 a
ainsi assurés permis la
contrairement à ra situation observée pour le dolmen MVr ces deux antennes ne jouent pas un rôIe essentiel dans 1'équilibre de la construction puisque Ies deux d.al-les latérales ne peuvent pas staffaisser vers I'intérieur comme crest le cas pour MVr.
Tout au plus permettent-erles d'éviter un basculement vers I'extérieur. on a donc I'impression que le dispositif existant sur Mvr a été copié, mais qu'on n'a pas saisi sa fonction réerre dans 1a construction
A I'intérieur du coffre, le sol devait être primitivement recou- vert de dalrettes de marbre saccharoide. Les prans et l_es photo_
graphies dont nous disposons montrent nota,mment une grand.e dalre de 74cm sur 3ocm posée à plat sur re sol à la base de ra face interne de ra darre nord. Au sud de 1a chambre funéraire existent également trois grandes dalles posées à ra base de la dalle sud. Au centre du coffre ra grande jarre de type Bronze anc.ien reposait sur plusieurs darlettes horizontares. Bien que
non jointives, ces dalrettes assuraient néanmoins un sol prane et régurier. La morphologie de ces pierres prates aux arêtes vives contraste nettement avec la morphologie des gros blocs accumulés à Itintérieur du coffre au-dessus de la jarre, à une époque tardive. Ces derniers é1éments sont massifs et arrondis et ne sont certainement pas des marbres saccharoides.
Le dolmen devait également comporter une dalle de couverture 1égèrement incrinée en direction nord. cette derni_ère a dû
disparaitre très tôt et aucun vestige n'a été découvert. rr faut probabrement faire remonter sa disparition au moment
(préhistorique) où r'on a rempli 1a sépurture de grosses pierres, Peut-être faut-i1 faire remonter à 1a même époque la destruction du bord supérieu'r des dalles ouest et sud qui ont été cassées par de viol-ents chocs. En effet une partie des cassures n'a rien à faire avec les destructions faites au moment du creusement de 1a canalisation de 1961, destructions Iimitées à lrextrémité méridionale du monument.
Quant aux deux encoches visibles sur Ia tranche supérieure des dalles est et ouest ell-es sont dues au creusement d'un bisse moderne qui a recoupé res deux dalres à ra perpendicuraire.
Le problème du sol dtérection du monument sera repris lors de
I'analyse des composantes stratigraphiques. eu'il nous suffise de dire ici que le dormen s'élevait primitivement au-dessus de
1a surface du sol et qu'il était donc parfaitement visible de
loin. sur 1a face orientale, une porte ménagée dans ra partie septentrionale de la dalle est permettait d'accéder à I'intérieur de l-a sépulture (cf . infra).
3.
Fossés de fondation
Les quatre dalIes du coffre étaient disposées dans des fossés de fondation creusés dans le so1 d'érection et calées avec des grosses pierres. Le sol dtérection corres- pond à ce que nous nommons, dang la nouvelle interprétation du chantier, la surface de la couche 5C et à ce que O'-J' Bocksberger nommait Ia surface de la couche 6 (voir condi- ti-ons stratigraPhiques ) .
L'étude de ces fossés a été rendue particulièrement diffici- le, d'une part à cause des destructions dues au premier déga- gement du monument par l-es ouvriers (i1s ont ainsi en partie détruit 1es relations stratigraphiques entre le monument et
les couches extérieures, avant gurO.-J. Bocksberger ne prenne Ia direction des opérations), d'autre part à cause des dégrâts dus aux intempéries.
Du point de vue sédimentaire le remplissage des fossés était d'autre part très peu différent des terrains appartenant au sol d térection.
ttDans Le soL eonstituë paï'Le sommet d'e La cduche 6
( 5c ) , on a cr'eusé Les f ossés destin,âs à receooi? Les daLles. Ctest un des points de La foui'L'Le où nous et|mes
Le
plus de peine à Doir cla'ir pour trois
r'aisonsL.
Les tv'anchées creuséesen
L96Lpar
Lesouuriers
ontdétru'it
une bonnepart
desfossés; 2. L'inondation
deL'hzoer
1,962/63a éLargi
Lesdégâ,ts;3.
La eouche 6(=5C
+ 6) et
Le TempLissagedes fossés se
reasembLentà teL point que
Laposition
despiet'res est pat'fois
LaseuLe
indication
que nous possédionspour
Lesdïfféren-
c'iez,tt (Bocksberger', L964,
p.
35).t'(Les fossés) ont été remplis
imnédiatementaprès
Laeonstructïon du
monument' aÙecLa tez're de La
couche 6(=5C
+ 6) dans
LaqueLLeiLs auaient étë creusës. IL stensu'Lt qu'iL est très dif ficile de déterminer
Leuz'position en
coupeet
impossibLede
Lefaire en surface' tout
a1t pLuspeut-on
ï'emarquer LLnecertaine
abondancede
LoessinfiLtrë pendant Le
tassementdu
rempLissa'ge"(Boeksbergeï', L964,
p,
34).3.1. Fossé de 1a dalle sud.
Aucune observations n'est possible dans ce secteur qui a complètement été détruit lors du creusement de 1a tranchée de f961
3.2. Fossé de la dalle ouest.
Les observations recueil-lies sur Ia structure du fossé ouest sont de deux ordres. Pour Ia partie supérieure du remplissage une bonne coupe (PCI-ST. f7) permet de saisir la relation
existant entre le fossé et Ie dallage entourant MI. Pour la partie inférieure Ies pierres encore en place dans le fond du fossé donnent 1a limite de ce dernier (plan Pcr-Mr/42).
3.3.
La
sur
('1, L I ouest
"
Les piez,r,esde
eaLageont été
enleuéespa?
Latranchée
L 9 6L,
mais" pdr
chanee, no.us aDonspu établir sur La Ligne
1 r8
enDïnon" une bonne coupe(. . . )
.
Sous une bonne épaisseuyde eaiLLoutis
appar-tenant à
La couche4" on uoit Le
LoessS
(=5A)pLaqué eontz,e La daLLe
ouest du ciste; en
d.essous, oneonstate très nettement, du côté ouest,
Le daLLage'tnterrompu para Le
fossé dont
Lespierz,es sont
souuentuertieales et plaquent
contz,e Laparoï;
quoique tr,èsfine,
Ladiffêrence
cies tery,espeut
âty,e ciéceLée par des obsey,uateurs eæeneés.Cette
coupea été détruite pqr L'inondation et
nous ntauons maLheureusement paspu
La proLongeruers
Lebas. IL est
ptobabLeque
LadaLle ouest stest
z,éuéLëe, unefois mise
en pLaee,un peu trop étroite, de
soy,tequtiL a falLu tapisser
Le
fond du fossé de pierres pLates
pour. La sur.éLeuer.un peu.
CesdaLlettes sont
eneore en pLaeeet
permet-tent de tracer
Le contouz,du fossé
auec une appz,oæima-tion suffisantett
(Bocksberger,, 1_964,p.
3S).Fossé
de la dalle
nord.coupe 15
(PCI-ST.t5)
donneles meilleures indications Ia structure de cette
zone.ttAu
nord" Ltinondation a tout d.étz,uit, alors
que nousn'.auions releué
que quelques éLémentsde
caLage. f LssembLent cependant encoy,e
en
nombresuffisant, et
nousaùons
constaté au-delà de La Limite probable du
fossë LIabsencede toute pierre uerticale de
quelque importanceI depLus, nous
L'auonsaussi tetrouuë en coupe, tout
pr,èsde
soneætrémitë, à
L I eætéz,ieurdu ciste. Là, iL intey,-
r.ompt unesubdiuisïon torrentieLLe
( corlrespondantà
Lasurface) de
La eouehe6
d.ont Le matéy,ieL sembLe seretz,ouuey,
à
Ltintër,ieur; ce qui seratt
asseznaturel
: quandon fait un
tv,oudans
La tez,v,etofl
ntéùacue jamaistoutes
Lesmottes que
L Ion a
d.échaussées;iL en
z,este toujouz,sau fond't
(Bocksbergez,,1964, p.
35).Nous constatons drautre part sur Ie plan pCT-MI/42. deux grandes daIIes nettement appuyées contre 1a face externe de la dalle nord.
3.4. Fossé de la dalle est.
Ce fossé a pu être étudié en surface car i1 n'a pratiquement pas été détruit par la tranchée 196I (voir plan de situation des coupes 18 à 3I et plan PCI-MI/42).On a d'autre part
relevé une bonne coupe lonqitudinale de 1a partie septentrio- nale une fois les dalles du monument enlevées (PCI-ST.15) .
ttA
Ltest, L'échancrure
quL foz,meLtépaule de
LadalLe
asimplifïë Le trauaiL des constructeuns qui ntont
pascreusé
Lefossé jusqutà ce qu'iL rejoigne celuï du
nord, maïsse sont
arv,âtés un peu pLusau sud. La
coupe L5montv.e Le
petit
tz.iangLede
couche6 quï sépare
Les deuæfossés. La Ligne se prolonge Dera
Lesud,
maisntest
plusaussi nette :
LetriangLe se
détache dans unesubdiuision
torrentielle (ae
Lasurface) de
La couehe6, de sorte
queLe
grauilLon et
Le sabLez'essottent bien sur
Le ?em-pLissage
miætefortement
Loessiquedu fossé. Le
n'LÙeaude
basede
La daLLese
tv'ouoeà
uneaLtitude un
peu moinshaute, ïL est
probabLeque
Lefond du
fosséé.tait tz'ès étroit' ce
que sembLeprouuer
La pr'ésencede daLLettes fortement incl'Lnées qui se trouoaient
à queLqueseentimètres en
aUantde notne
coupett (Bocks-berger,
L964,P.
35).Nous
ferons drautre part
remarquerque fe plan du
fossépublié par Bocksberger (L964, fLg- 7, p. 34) présente
danssa partie septentrionale des pierres qui n'appartiennent pas au fossé mais à un blocage tardif de la
zonede Ia porte. Le plan
que nouspublions
permetde
mieux compren-dre 1a situation.
3 5. Limites des fossés à f intérieur du coffre.
Aucunelimitedefossén'étaitvisibteàl'intérieurdu coffre.o.-J.Bocksbergerattribuecefaitauxdifficul- tésde}ectureduesàlanaturesédimentologiquedurem_
plissage des fossés.
'tA L I t ntëv'ieur du eisl;e, iL fut impossible de constater une différence de tev'ne entv'e La couche 6 (=5C + 6) et Les fossés, de sorte que Le tracé de eeuæ-ei' fiæé par La couv'be d.e rL'L'leu'u 4BB'25" demeuv'e \lypotlzétique,
fondë seuLement sur Les Tqres pierres de caLage qui se trouuaient toutes au nordtt (Bocksberger" L964' p. 35; cf. fig. B).
Nous nous demandons pourtant si les dalles du coffre n'é- taient pas directement appuyées contre les faces internes des fosséS comme nous avons pu I'observer pogr le dolmen MXI. Dans ce cas il serait normal de ntavoir rien pu obser- ver à I'intérieur du coffre. Cette explication paraÎt par- faitement valable pour Ia dalle sud et les deux dalles laté- rales car aucune pierre de calage nta été observée sur Ieurs faces internes. La situation est différente pour la dalle nord. Cette dernière est en effet caIée par plusieurs dalles verticales dont une de grandes dimensions (cf. stratigraphie PC.I-ST.23). La grande dalle horizontale située dans 1a
partie nord du dallage de Ia sépulture vient s'appuyer contre.
3.6 . Fossés de fondation et mode de construction du coffre- A partir des différenÈes
fossés nous pouvons nous ti-on du cof f re.
observations faites à propos des faire une idée du mode de construc- La première dalle qui paraÎ.t avoir été plantée en terre est la dalle nord puisque seule cette der- nière possède des pierres de calage sur ses d.eux faces pour assurer sa stabilité comme é1ément de
construction isolé. On notera à ce propos que cette dalIe est beaucoup plus profondément implantée dans le sol que la dalIe sud.
L'ordre de mise en place des trois autres éIéments ne nous est pas connu.
Le fossé ouest s'étant révélé trop profondr orr a placé au fond plusieurs grandes dalres de pierre horizontales destinées à surélever 1a daIle ouest, trop étroite,
et à placer son bord supérieur au même niveau que cerui de la dalle est.
Le fossé de 1a dalle est a été creusé en tenant compte de 11échancrure de 1a darle. rr devait être rerative- ment étroit, et profond d'une quarantaine de centimè- tres.
on a basculé les éréments est et ouest dans les fossés puis on les a redressés, 1es bords inférieurs des dalles slappuyant contre les faces internes des tranchées de
fondation- rls sont venus ainsi tout naturerlement s'appuyer contre les bords de Ia dalle nord déjà en
place (on observe un mode de construction identique pour le dolmen l{xr). on manque par contre de renseignements sur la mise en place de la dalle sud.
On a comblé les fossés encore visibles des dalIes latérales avec des pierres avec de la terre.
"La terr.e eætraite du fossé fut
natureLLement dêposéesur
Lebord, puis
rembLay,ëeaprès
Laplace des
caLages,mais,
remuée, eLLeprenait
pLace
qutauant et deua'it
doncformer un
pet.i.tLe
Longdu fossét, (Boeksberger,
L964,p.
36).A 11intérieurr pâr contre, res deux darl-es venaient s'appuyer directement contre le bord des fossés, situation qui ne néces- sitait pratiquement aucun remblayage. En ce sens res profils des fossés reconstitués (nous soulignons) par O.-J. Bocksberger et repris par nous-mêmes (voir coupe pcr-sr.r7) sont proba- blement trop larges sauf naturellement dans le cas de ra darl e nord.
à
et Itextérieur
remb 1 ayé d I abord
mise
enplus
demontieule
La construction une fois terminée au nivellement qrossier du sol de
la pose des pierres du datlage.
on a probablement procédé Ia chambre funéraire et â