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Le développement durable saisi par les sciences sociales

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Le développement urbain durable saisi par les sciences sociales

Colloque international 29 et 30 mai 2008

Appel à proposition

Le développement durable est classiquement défini comme « le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des génération futures de répondre aux leurs » (Rapport Brundtland, Our common future, 1988). Cette notion, qui vise à articuler trois piliers (économie, environnement et social) et à renouveler les modes de décision et d’action publique, a d’abord fait son apparition sur la scène internationale comme le nouveau remède permettant de garantir la pérennité de notre modèle de développement. Son succès repose en grande partie sur le flou qui caractérise sa définition. A l’image d’autres termes comme nature ou environnement (Williams, 1983, Harvey, 1996), la signification du développement durable varie suivant les contextes temporels et spatiaux, à tel point que pour certains il s’agit d’un véritable « attracteur de sens » (Rudolf, Kosman, 2004), dont le succès tient avant tout à sa capacité à produire un consensus artificiel.

Au cours des années 1990, les territoires infranationaux, et plus particulièrement les villes, ont été identifiés comme des échelons pertinents de mise en œuvre des principes de développement durable. Aujourd’hui, l’inscription du développement urbain durable (DUD) sur les agendas politiques des villes est très forte. Que ce soit dans le cadre de politiques sectorielles (transports, habitats, énergies, etc.) ou de politiques généralistes se réclamant plus directement de cette notion comme les agendas 21 locaux, le DUD semblent omniprésent à tel point qu’il apparaît comme un « point de passage obligé » pour les élus locaux.

Cette diffusion du thème de la durabilité dans les politiques urbaines s'est accompagnée de nombreux appels à recherche de la part des financeurs institutionnels de la recherche en France (CNRS, PUCA-Ministère de l'Equipement, etc.), en Angleterre (ESRC) et au Québec.

Ces appels à la recherche ont permis d’opérer un rapprochement entre les thématiques environnementales et les travaux portant sur la ville (Kaika, Swyngedouw, 2000). Ils ont aussi contribué à imposer le DD comme catégorie essentielle pour comprendre les mutations de l'action publique urbaine. Ainsi, la durabilité serait devenue un analyseur pertinent de ces mutations : de la transformation des agendas politiques dans le sens d'une intégration des intérêts des "générations futures", de la transformation du travail des administrations dans le sens d’une meilleure coordination inter-sectorielle, de la transformation des formes du débat

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public dans le sens d'un surcroît de délibération, etc. Au final, on peut se demander si l'introduction de la catégorie du "développement durable" ou de la "durabilité" ne conduit pas les chercheurs à anticiper un changement qui s'esquisse timidement dans certains domaines de l'action publique, ou qui est carrément inexistant dans d'autre.

Nous voudrions ici proposer de renverser le regard et d'interroger les politiques publiques, les discours, stratégies et mobilisations politiques revendiquant le principe de durabilité à partir des catégories forgées de longue date par les sciences sociales. Autrement dit, plutôt que de partir du principe que le développement durable impulse, du fait de sa simple force évocatrice, des changements, il s'agit de tester l'effectivité de ce changement dans différents domaines de l'activité politique.

Dans cette perspective, nous proposons de solliciter des communications portant sur les aspects suivants :

1- Développement urbain durable et action publique urbaine

Depuis une vingtaine d’années l’action publique urbaine a connu de profondes transformations (Le Galès, 2003). De nouveaux acteurs sont apparus, de nouvelles manières de faire se sont développées, de nouvelles temporalités ont aussi émergées. Ces évolutions qui sont généralement assimilées au passage du gouvernement local à la gouvernance urbaine (Andrew, Goldsmith, 1998) peuvent être mise sur le compte d’un changement dans l’environnement des villes. En effet, depuis la crise industrielle et l’effritement du compromis keynésiano-fordiste, les villes sont confrontées à un environnement complexe et surtout incertain. La mondialisation de l’économie, la structuration d’un espace politique européen prescripteur de normes, la recomposition des Etats, la fragmentation des sociétés urbaines, la complexification des problèmes urbains, etc., font peser un climat d’incertitude sur l’action publique urbaine. Or, la durabilité est souvent présentée comme une démarche intégrant les incertitudes dans l’action publique (incertitudes quant à la définition des problèmes, incertitudes quant à la disponibilité des ressources pour l’action publique, incertitudes quant aux fins elles-mêmes de l’action publique) (Lascoumes, 2005, Pinson, 2006b). Face à ces incertitudes, les acteurs sont invités à construire des collectifs, à élaborer des consensus d’action provisoires, bref à inventer des systèmes d’action moins verticaux laissant plus de place à l’échange, à la controverse, à l’expérimentation, etc.

Qu’en est-il effectivement ? Constate-t-on une transformation radicale des processus de choix dans le sens d’un élargissement de l’accès à la décision ? Observe-t-on une évolution des instruments de l’action publique marquée par la généralisation des instruments incrémentalistes et délibératifs tels que le contrat, le projet, les chartes, les agendas 21 locaux, les forums citoyens, etc. ? Assiste-t-on dans le même temps au développement de pratiques de coordination inter-sectorielle, à l’adoption de structures d’action plus souples au sein des administrations urbaines ?

2- Développement urbain durable et échelles politiques

De nombreux travaux provenant de différents champs de recherche ont identifié la question des échelles, du réétalonnage politique (« political rescaling »), comme une entrée pertinente pour appréhender la recomposition des Etats. Cette littérature qui fait souvent écho aux travaux néo-marxistes portant sur la transition post-fordiste (Harvey, 1989, Amin, 1994), considère que le réétalonnage politique est une stratégie d’adaptation des Etats au changement

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de régime d’accumulation (Brenner, 2004). Ainsi, selon ces travaux, la valorisation de certaines échelles (les métropoles) plutôt que d’autres, doit être comprise comme un moyen pour les Etats de s’ajuster à la mobilité accrue du capital en instituant de nouveaux « spatial fix ». A la différence des travaux français, tout un courant de recherche anglo-saxon s’est attaché à tisser des liens entre ces questions de régulations, de réétalonnage, de transition post-fordiste et la question du DUD (Gibbs, 2002, While et al., 2004, Whitehead, 2003).

Ce colloque pourrait être l’occasion de rattraper ce retard en réinterrogant les rapports entre villes et Etats au prisme du DUD. Ainsi, on pourrait se demander quels sont les rapports entre les politiques de DUD à la fois urbaines et nationales et le souci grandissant de compétitivité des territoires ? Est-ce que les stratégies de DUD élaborées à l’échelon national valorisent certaines échelles (métropoles, quartiers, etc.) plutôt que d’autres ? Est-ce que ces mêmes stratégies, en tentant d’améliorer la qualité de vie, les aménités, en développant des thèmes généralement associés au monde rural comme la nature, le village, la communauté, servent à la promotion d’une nouvelle « idylle urbaine » (Hoskins, Tallon, 2004, Colomb, 2006), visant à organiser et à inciter le retour en ville des classes moyennes (Lees, 2003) ?

Une autre série de questions pourrait concerner la nature des rapports entre villes et Etats. Est- ce que les politiques nationales de DD participent à la procéduralisation de l’action publique (Lascoumes, 1996) en tentant de prescrire, plus que des contenus, des manières de faire (Epstein, 2005) ? Est-ce que cette procéduralisation débouche sur des formes de gouvernance multi-niveaux impliquant une pluralité d’acteurs provenant d’échelons de gouvernement différents ?

3- Développement urbain durable et démocratie

Le modèle de démocratie stato-centré semble de plus en plus remis en cause. En effet, on assiste depuis une vingtaine d’année à l’émergence de procédures nouvelles pour impliquer les citoyens dans l’action publique (Blondiaux, Sintomer, 2002). Qu’il s’agisse de l’instauration de débats publics, de la mise en place de processus de participation et de délibération, de tentatives d’empowerment de certains segments des populations, etc., les rapports Etat/société semblent avoir profondément évolué (Swyngedouw, 2005). Dans ce processus, les échelons locaux et plus particulièrement les villes jouent un rôle de plus en plus important (Jouve, 2005). Elles apparaissent aux yeux des praticiens comme l’échelle pertinente de mise en œuvre de ces nouvelles structures démocratiques. Une fois encore, la philosophie du DUD recouvre ces préoccupations. En essayant de renouveler les pratiques démocratiques, d’institutionnaliser la participation des citoyens, de les responsabiliser, etc., le DUD participe à ce mouvement d’ensemble.

Il s’agira ici de se demander si le DUD joue un rôle de moteur ou d’accompagnateur du changement ? Est-ce qu’il permet une revalorisation du rôle des controverses de nature à enrichir le débat public ? Est-ce que sa diffusion s’est accompagnée du développement d’un style délibératif de construction des choix collectifs autour de commissions de débats publics, des conseils de développement et plus généralement de forums faisant une place à la société civile et évacuant les systèmes majoritaires de décision ? Peut-on dire que le DUD introduit de nouvelles articulations entre démocratie représentative et démocratie participative ou consultative ?

Dans un autre ordre d’idées, on pourra aussi se demander si l’émergence du DUD a produit une évolution des rapports Etat/société. Est-ce que, à l’image de ce qui se passe autour des politiques sociales dans les pays anglo-saxons (Peck, Theodore, 2001), le DUD participe à une individualisation des politiques urbaines, visant à construire les individus comme

« cause » et donc par conséquent « solution » des problèmes environnementaux ? Peut-on

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opérer un rapprochement entre la diffusion du DD et la propagation de l’idée de « citoyenneté active » ?

4- Développement urbain durable et sociologie des professions de l'action publique Les professions de l’action publique ont, pour certaines, évolué pour s’adapter aux nouveaux cadres d’action apparus dans les vingt dernières années. Aujourd’hui, le technicien au profil juridique semble remplacé par celui disposant d’un profil plus « politique », brouillant de plus en plus la séparation étanche des taches entre conception et exécution héritée du mode de régulation fordiste. Plus important encore, le métier d’élu local a connu une profonde mutation. Le rôle des élus semble être passé de la décision à la coordination (Borraz, John, 2004). Les ressources sur lesquelles ils s’appuient ont évolué aussi, notamment celles de légitimation qui apparaissent de plus en plus liées aux outputs, c’est-à-dire, à la mise en œuvre et à l’imputation de politiques publiques (Borraz, Negrier, 2006, Pinson, 2007). Ces évolutions ont aussi induit des bouleversements dans les temporalités politiques (Pôle Sud, 2006), qui aujourd’hui n’apparaissent plus uniquement déterminées par le temps court des élections.

Il est donc important de s’interroger sur le lien entre le DUD et ces changements. Est- ce que les thématiques de la durabilité offrent de nouvelles opportunités en termes de légitimation politique ? Quelle place les discours politiques des leaders urbains font-il à l'évocation du DUD ? De manière plus concrète, la durabilité modifie-t-elle la conception que les élus se font de leur rôle ? Ce mot d'ordre les amène-t-il à concevoir de manière plus sereine la place de la démocratie participative et délibérative ? Le rôle de l'élu urbain se reconfigure-t-il en passant de la figure de l'élu-décideur à celle de l'élu garant de processus de délibération collective ? Enfin, est ce que la prise en compte du temps long au travers du DUD modifie les temporalités politiques ?

Il faudra aussi comprendre si le thème de la durabilité a permis le développement de nouvelles professionnalités au sein des administrations urbaines (communales, intercommunales, agences, etc.) ? Si oui, quelle place ces nouvelles professionnalités occupent-ils au côté des métiers classiques de l'administration locale ? En dehors des administrations, il serait intéressant de savoir si au sein des réseaux militants, des figures d'experts émergent et parviennent à influer sur la fabrique des politiques urbaines. Un marché de la consultance et/ou de l'expertise en DUD se constitue-t-il autour des administrations ?

5- Développement urbain durable et organisations de l'action collective

Les évolutions que nous avons déjà mentionnées ont aussi eu des conséquences sur l’action collective et la manière dont elle s’organise. La recomposition des Etats a eu de nombreux effets sur le rôle des groupes de pressions, des mouvements sociaux et aussi sur celui des partis politiques. Il semble ici intéressant de s’interroger sur le poids de l’émergence du DUD à deux niveaux.

Le premier concerne l’appropriation de la thématique DUD par les partis politiques. Comment les partis politiques se saisissent-ils de l'enjeu du DUD ? En font-ils un aspect fort de leurs programmes électoraux ? Comment le thème est-il investi en dehors des périodes électorales ? Les campagnes électorales de 2007 et de 2008 en France pourront servir de base pour l'étude de la place que font les partis à cette thématique. Dans le même temps, on pourrait se demander si le DUD a la capacité de transcender les clivages existants et de fournir un nouveau type de clivage structurant non seulement l'offre partisane mais, au-delà, l'opinion ? A l’inverse la question de la désidéologisation de l’offre partisane, autour du DUD pourra aussi être questionnée.

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Le second niveau concerne l’attitude des mouvements sociaux à l’égard du DUD.

L’émergence des mouvements écologistes dans les années 1970, notamment au travers des luttes urbaines, avait eu un impact fort sur la nature des mouvements sociaux. Il semblait alors que de nouveaux mouvement sociaux (Touraine, 1978) marqués par une composition inter- classiste, par des revendications post-matérialistes étaient sur le point de naître. Qu’en est-il avec l’émergence du DUD ? Un secteur spécifique des mouvements sociaux est-il en voie de se constituer autour du développement durable et plus particulièrement du DUD ou le thème reste-t-il l'apanage des mouvements environnementalistes ? La vogue du DUD au sein des institutions du gouvernement urbain a-t-elle ouvert des accès à la décision au profit de certains mouvements sociaux, et inversement a-t-elle bouchée cet accès aux mouvements environnementalistes classiques ? Le thème de la durabilité induit-il une transformation des répertoires de l'action collective dans le sens d'un recours grandissant à la fourniture d'expertise aux institutions au détriment d'instruments d'action plus radicaux et moins institutionnalisés ? Enfin, on pourra s’interroger sur le lien entre l’idée de durabilité et sur les processus d’auto-limitation qui semblent toucher certains mouvements sociaux ?

6- Développement urbain durable et politiques urbaines

La nature des politiques urbaines a profondément évolué. Il semblerait qu’on soit passé de politiques sectorielles calquées sur l’organisation des Etats, ministère par ministère, à des politiques beaucoup plus transversales et intégrées visant à répondre aux problèmes de manière plus globale. Dans le même temps, la manière d’élaborer et de mettre en œuvre ces politiques à l’échelle des villes a changé. Le temps de la planification semble bien loin et aujourd’hui, le projet apparaît comme étant la méthode privilégiée par les élus et techniciens (Pinson, 2006a). Ces évolutions peuvent s’appliquer au DUD. Dans les discours, ce mot d’ordre est accolé à de nombreuses politiques sectorielles. Les acteurs des politiques urbaines multiplient les références à la mobilité durable, à l’urbanisme durable, à l’habitat durable, aux quartiers ou encore même à la ville durable (Haugton, Hunter, 1994). Dans le même temps, le DUD en se plaçant à contre-courant de l’urbanisme fonctionnaliste (Emelianoff, 2002) et en promouvant la démarche de projet comme objectif central (Da Cunha, 2004), vise explicitement à modifier profondément les contenus et les cadres d’action des politiques urbaines.

Qu’en est-il vraiment dans la pratique ? Comment la durabilité vient-elle modifier les différentes politiques urbaines ? Est-ce que, par exemple, le rapprochement de plus en plus fort entre renouvellement urbain/régénération urbaine et l’objectif de DUD a contribué à modifier certaines pratiques, à intégrer de nouveaux objectifs ? Assiste-t-on à une montée en puissance des enjeux environnementaux dans les politiques urbaines, ou alors à leur dilution dans le flou de la notion de DUD ? Quelles sont les conséquences concrètes de ces nouvelles pratiques ? On pourra par exemple se demander dans quelle mesure certains objectifs centraux du DUD (lutte contre l’étalement urbain, constructions respectant des normes environnementales comme la norme HQE) en tentant de préserver l’environnement urbain, peuvent nourrir certains processus comme la polarisation sociale des villes, la relégation spatiale de certains groupes sociaux ou encore la gentrification.

7- Développement urbain durable et valeurs

Les travaux récents portant sur le développement économique local insistent de plus en plus sur l’importance du capital humain. Certains de ces travaux ont eu un très fort écho auprès des décideurs urbains, comme en atteste le succès de l’essai de Richard Florida (2003) et de sa notion, très controversée dans le monde scientifique (Peck, 2005), de classe créative. Peu de

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travaux empiriques se sont intéressés à ces nouveaux groupes sociaux, alors même qu’ils semblent faire l’objet d’une attention particulière de la part des élus et techniciens au détriment d’autres groupes comme les classes populaires ou les minorités ethniques. Parmi les valeurs portés par ces groupes, le DD figure en bonne position, au point que l’on pourrait penser qu’il est à ces groupes ce que l’écologie fut aux nouvelles classes moyennes salariées apparues dans les années 1970 (Inglehart, 1977).

Il sera donc intéressant de s’interroger sur les reconfigurations des systèmes de valeurs et des alliances sociopolitiques autour du DUD. Observe-t-on dans les villes des transformations des systèmes de valeurs (articulant, par exemple, acceptation de l’ordre économique établi et souci de la protection de l’environnement mais aussi sensibilité à la démocratisation des processus politiques) qui viendraient synthétiser l’idée de DD ? La diffusion des thématiques de la durabilité dans les villes est-elle le produit de la montée en puissance de nouvelles classes sociales (« creative class », « bourgeois bohème », « radical chic ») porteuses de nouveaux systèmes de valeurs et d’une nouvelle culture politique ?

Dans le même sens, on pourra se demander si, à partir de ces nouveaux systèmes de valeurs des processus de réalignements/désalignements de certains groupes sociaux s’opèrent ? Cette question qui se rapproche de l’agenda de recherche de l’Urban political ecology (Swyngedouw, Heynen, 2003) pourrait amener à s’interroger sur le fait de savoir à qui profite le DUD, compris ici comme l’une des manières possibles (mais pas la seule) de définir et de traiter le problème « environnement urbain » ?

Descriptif du déroulement du colloque Durée : 2 jours

Lieu : Saint-Etienne

Sont attendues des communications, provenant de différents horizons disciplinaires (aménagement/urbanisme, géographie, science politique, sociologie, etc.), s'appuyant sur des travaux de terrains mais comprenant également une dimension de montée en généralité théorique respectant la problématique définie ci-dessus.

Les communications pourront être rédigées et présentées en français ou en anglais.

Les propositions de communication ne devront pas excéder 2500 signes. Elles devront être envoyées avant le 31 janvier 2008 à Vincent Béal.

bealvincent@yahoo.fr

Comité scientifique

Florian Charvolin, Chargé de Recherche CNRS, MODYS-TemiS, Université Jean Monnet de Saint-Etienne

Mario Gauthier, Professeur en Sciences Sociales Appliquées, Département de Travail Social et de Sciences Sociales, Université du Québec en Outaouais.

Florence Faucher-King, Chargée de Recherche FNSP, CEVIPOF, Sciences Po Paris.

André Micoud, Directeur de Recherche, MODYS-TemiS, CNRS, Université Jean Monnet de Saint-Etienne.

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Christelle Morel-Journel, Maître de Conférences en Géographie, CRENAM-TemiS, Université Jean Monnet de Saint-Etienne.

Sylvie Ollitrault, Chargée de Recherche CNRS, CRAPE, Université de Rennes I / Institut d’Etudes Politiques de Rennes.

Chris Pickvance, Professor of Urban Studies, University of Kent.

Erik Swyngedouw, Professor of Geography, School of Environment and Development, University of Manchester.

Jean-Yves Toussaint, Professeur de Sociologie, INSA Lyon.

Bruno Villalba, Maître de Conférences en Science Politique, CERAPS, Université Lille 2.

Comité d’organisation

Vincent Béal, Doctorant en Science Politique, CERAPSE-TemiS, Université Jean Monnet de Saint-Etienne.

Mario Gauthier, Professeur en Sciences Sociales Appliquées, Département de Travail Social et de Sciences Sociales, Université du Québec en Outaouais.

Gilles Pinson, Maître de Conférences en Science Politique, CERAPSE-TemiS, Université Jean Monnet de Saint-Etienne.

Valérie Sala Pala, Maître de Conférences en Science Politique, CERAPSE-TemiS, Université Jean Monnet Saint-Etienne.

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