LES CIRCUITS ALIMENTAIRES DE PROXIMITÉ EN ISÈRE
Synthèse de l’étude
réalisée en juin 2013
Type d’enseignes Nombre
Primeurs, cavistes 32
Supérettes 20
Supermarchés 24
Hypermarchés 5
Grossistes 3
Non sédentaires 6
Total 90
Les différentes Chambres consulaires de l’Isère ont lancé en 2012 une démarche concertée pilotée par le Conseil général de l’Isère et soutenue par le FEADER* afin de structurer les circuits courts alimentaires en Isère.
• Objectif :favoriser l’accès de l’ensemble de la population iséroise aux produits agricoles de proximité.
La CCI de Grenoble souhaite mieux faire connaître aux producteurs les attentes des distributeurs et ainsipromouvoir les produits locaux. On entend par “produits locaux” des produits cultivés ou transformés en Isère.
Dans un premier temps, la CCI a mené une enquête auprès des Grandes et moyennes surfaces (GMS) et des commerces de détail de la région grenobloise, afin d’identifier les pratiques actuelles d’approvisionnement en produits alimen- taires locaux.Un questionnaire a été élaboré puis envoyé à 330 entreprises concer- nées. 90 d’entre elles ont répondu, dont 50 rencontrées en face-à-face.
* Fonds européen agricole pour le développement rural.
LES CIRCUITS ALIMENTAIRES DE PROXIMITÉ EN ISÈRE Typologie des distributeurs du sud de l’Isère
Répartition des entreprises par zone géographique
2
Vallée du Grésivaudan Sud Grésivaudan Grenoble et Agglo
La Mure / Oisans Total
Etat des lieux de la distribution des produits locaux
92 %des entreprises du panel étudié distribuent des produits locaux, avec une répartition plutôt homogène des types de produits distribués.
Etat des lieux
Pour 90 %des distributeurs, le volume des achatsauprès des fournisseurs locaux est stable ou en augmentation.
72 % des producteurs sont situés dans un rayon inférieur à 50 km : la notion de local est donc bien respectée.
Plus de 50 % des distributeurs considèrent que les prixdes producteurs locaux sont équivalents à ceux des autres fournisseurs. Les produits maraîchers sont souvent reconnus moins chers. Cependant, la spécificité et la qualité de certains produits compensent parfois un prix plus élévé.
La quasi totalité des distributeurs est satisfaite des relations avec leurs fournisseurs locaux et ne souhaite pas en changer, ce qui est très rassurant pour les producteurs.
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80 % des distributeurs souhaiteraient être sollicités par les producteurs :
• manque de connaissance des fournisseurs locaux,
• gain de temps pour découvrir de nouveaux produits qu’ils ont du mal à trouver seuls.
Etat des lieux
Visibilité des produits locaux
Les modes de communication exploités
L’espace réservé est le moyen auquel les distributeurs ont le plus souvent recours pour mettre en valeur les produits locaux.
On note toutefois que près des 2/3 des distribu- teurs travaillent avec moins de 10 producteurs locaux.
70 % des distributeurs interrogés ont moins de 10 m linéaires de produits locaux dans leur commerce, ce qui en réduit la visibilité.
Par ailleurs, la moitié d’entre eux utilise la PLV (publicité sur le lieu de vente) et l’af- fichage “produits locaux ou produits régionaux” comme moyen de mise en valeur des produits locaux. Toutefois, la communication “de vive voix” reste très utilisée par les primeurs.
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Les difficultés logistiques (surtout celles des livraisons) et de réglementation (obli- gation pour le producteur d’emballer, d’étiqueter avec un GEN code, de faire analyser les produits) freinent le développement des circuits de proximité.
Autres freins constatés :
• la méconnaissance de l’offre locale, du tissu économique,
• le manque de diversité de l’offre en produits locaux,
• les contraintes liées à la centrale d’achat.
Certains primeurs soulignent leur difficulté face à la concurrence directe des producteurs, qui vendent au même prix aux consommateurs et aux professionnels par le biais de leur ferme ou regroupement de producteurs.
Freins au développement
Maquette : service communication CCI de Grenoble. OctobreLa CCI de Grenoble adhère à EcoFolio pour le recyclage des papiers.
Chambre de commerce et d’industrie
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Les distributeurs interrogés ont émis des attentes qui se rejoignent autour de quatre axes de développement :
• les producteurs doivent se faire connaître (46 %),
• l’approvisionnement doit être plus régulier et le service de livraisons mieux développé (23 %),
• une meilleure qualité/hygiène des produits (21 %) serait indispensable,
• les prix doivent suivre les prix du marché (16 %).
Le questionnaire a fait ressortir de nombreuses suggestions concrètes qui permet- traient d’améliorer la visibilité des producteurs et leur interaction avec les distributeurs.
Propositions d’actions :
• création d’un regroupement de producteurs(association ou coopérative) avec un seul référent,
• création d’un site Internet pour référencer tous les producteurs par activité, ou une cartographie des producteurs et de leurs produits,
• organisation d’événements (salon, rencontres, tables rondes…),
• mise en place d’une plate-forme logistique spécifique aux produits locaux,
• création d’une identité visuelle, logoou marque, pour une meilleure identifica- tion des produits isérois.
A ce jour, la part de l’approvisionnement en local est inférieure à 10 % chez les pri- meurs, voire moindre pour les GMS. Même si des freins existent, des suggestions très concrètes ont été relevées. Elles seront partagées à nos partenaires pour avancer ensemble sur le sujet. Des rencontres entre distributeurs et producteurs pourront s’organiser et favoriser les échanges entre eux.
Contact
Christine Petit- T. 04 76 28 28 08 - F. 04 76 28 27 27 - christine.petit@grenoble.cci.fr
Maquette : service communication, CCI de Grenoble - Novembre 2013. Photos : Fotolia
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