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Étude des électrons auger L consécutifs au phénomène d'autoionisation du Po

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236543

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236543

Submitted on 1 Jan 1961

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Étude des électrons auger L consécutifs au phénomène d’autoionisation du Po

A. Juillard, A. Moussa

To cite this version:

A. Juillard, A. Moussa. Étude des électrons auger L consécutifs au phénomène d’autoionisation du Po.

J. Phys. Radium, 1961, 22 (10), pp.677-679. �10.1051/jphysrad:019610022010067700�. �jpa-00236543�

(2)

677.

ÉTUDE DES ÉLECTRONS AUGER L CONSÉCUTIFS AU PHÉNOMÈNE D’AUTOIONISATION DU Po

par Mlle A. JUILLARD et A. MOUSSA Faculté des Sciences et Centre d’Études Nucléaires, Grenoble.

Résumé.

2014

Étude du groupe des électrons Auger L de réarrangement consécutifs au phéno-

mène d’autoionisation qui accompagne la désintégration 03B1 du 210Po. Les résultats expérimentaux varient entre 1,3 1020143 et 2,5 1020143 électrons Auger L par désintégration. Comparaison des

résultats aux mesures réalisées sur les photons X-K et X-L de réarrangement et avec la valeur dé- duite des probabilités d’autoionisation théoriques.

Abstract.

2014

A study was carried out of the rearrangement Auger L electrons following

the autoionisation process after 03B1 disintegration of 210Po. Experimental results are between 1,3.1020143 to 2.5 1020143 Auger L electrons by disintegration. These results are compared with

measurements of rearrangement X-K and X-L photons and with the theoretical value.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 22, OCTOBRE 1961,

Introduction.

--

Lors d’une désintégration oc ou la brusque variation de chargé du noyau, le recul du noyau et l’interaction coulombienne entre la

particule émise et le cortège électronique créent

une perturbation suffisante pour que l’atome rési- duel puisse se trouver dans un état excité ou ionisé, après la désintégration.

Dans le cas de la désintégration a du polonium,

la « probabilité d’autoionisation », qui désigne

l’ensemble de ces deux processus possibles, a été

calculée par divers auteurs pour les couches K et L de l’atome, moyennant certaines approximations.

Le calcul effectué par Migdal [1] en négligeant le

recul du hoyau est trop incomplet. Levinger [2]

et Grard [3] ont tenu compte de ce facteur et ont employé la même méthode des perturbations mais

le développement du terme perturbateur en poly-

nômes de Legendre a permis à Grard d’effectue

un calcul plus complet, le résultat de Levinger

restant exact en première approximation. Les

valeurs calculées sont rassemblées dans le ta- bleau I.

TABLEAU 1

Le polonium étant un élément lourd, il convient

de tenir compte des corrections d’écran ; la proba-

bilité d’autoionisation K indiquée par Grard est alors portée à 2,38 X 10-g par a.

Les calculs n’ont pas été repris pour la couche L mais les corrections importantes obtenues pour la couche K augmenteraient sans doute de façon appréciable la valeur établie par Levinger,

Nos mesures de spectrométrie béta ne permettant

pas d’isoler le spectre d’autoionisation de l’en- semble des électrons enregistrés, nous n’avons pas cherché à vérifier sa forme théorique.

Nous avons pu cependant mettre en évidence le

phénomène d’autoionisation en enregistrant les

électrons Auger de réarrangement du Pb, qui

suivent le processus. A cause de la faible probabi-

lité d’autoionisation K et de la valeur élevée du rendement de fluorescence mx, nous n’avons pu détecter les électrons Auger K. Par contre, le groupe des électrons Auger L est plus important et permet de déduire l’importance du phénomène

d’autoionisation par particule oc. Êtude expérimentale.

-

1. PRÉPARATlON ’ DES

SOURCES.

-

Le spectre des électrons Auger L de réarrangement situé entre 5 et 13 keV ne peut être enregistré qu’avec des échantillons de poloniùm

extrêmement minces et suffisamment intenses,

obtenus par évaporation dans le vide sur des supports de formvar de 10 à 20 gg/cm2 recouverts

de 1 à 2 (J-gJcm2 d’Al.

Nous avons tout d’abord employé la méthode du dépôt spontané du Po sur l’argent, en milieu chlorhydrique, à partir d’une solution de radium D.

Si l’opération dure longtemps, l’argent noircit et

au moment de l’évaporation, il se dépose sans doute

une quantité non négligeable de chlorure d’argent qui épaissit la source [4]. Le chauffage entre 250

et 300°C dans une gouttière de molybdène pen- dant 50 à 60 secondes suffit pour faire disparaître

la coloration noire et entraîner au moins 80 % de

l’activité.

Nous avons réalisé de cette manière nos échantil- lons les plus intenses, mais le lavage du fil d’argent

avant l’évaporation doit être très minutieux pour éviter l’entraînement de RaD qui possède un spectre Auger L important. Pour essayer d’éliminer

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019610022010067700

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les inconvénients signalés, nous avons appliqué

la même méthode sur une solution assez concentrée de polonium pour que le dépôt soit suffisant en

30 minutes et nous avons procédé immédiatement à l’évaporation dans le vide. Le fil d’argent reste

alors parfaitement brillant et la source de polo-

nium sur formvar est invisible.

2. MESURE DE L’ACTIVITÉ DES SOURCES.

-

NOUS

avons employé un compteur Rosenblum dont l’efficacité, dans des conditions géométriques don- nées, a été déterminée à l’aide de mesures au comp- teur G. àI, réalisées au cours du temps sur une

source de RaE qui se désintègre directement en

polonium, par émission P’", avec une période de 5,0 jours.

3. DÉTERMINATION DES SPECTRES.

-

Le groupe des électrons Auger L du Pb se situe entre 5 et

13 keV, mais il est nécessaire d’effectuer les mesures

entre 2,5 et 15 keV pour déterminer le mieux pos- sible le « spectre supplémentaire d’électrons » de faible énergie, présent avec tous les éléments radio- actifs étudiés. Le compteur GM est obturé par une fenêtre mince de formvar de lopg/CM2@ soutenue

par une grille de lektromesh, dont le cut-off se

situe vers 1,5 keV. La partie inférieure du spectre

est déterminée en appliquant une tension de postac-

célération de 1 000 volts qui n’introduit aucun

effet parasite. Les comptages sont corrigés de l’absorption de la fenêtre.

Le spectre enregistré avec la source no 1, la plus intense, est représenté sur la figure. On remarque

une structure assez importante qui comporte un certain nombre de similitudes avec les groupes

Auger L connus des éléments lourds. La courbe en

pointillées a été obtenue par extrapolation à par-

tir des enregistrements aux très faibles énergies, qui correspondent- au « spectre supplémentaire ».

On peut attribuer une partie de ce spectre aux électrons a éjectés lors des chocs des-- particules oc

avec les atomes de la source mais une forte pro-

portion est liée à des processus de diffusion dans la matière de l’échantillon. Ceci explique l’impor-

tance du spectre supplémentaire pour la source 1 qui ne peut pas être qualifiée d’extrêmement mince.

La source nO 3, très fine, accuse une remontée faible et permet de déterminer la surface du groupe

Auger L avec beaucoup plus de précision, mais

son intensité n’est pas suffisante pour séparer

nettement les diverses raies.

Pour la source n° 2 qui contient du RaD, nous

avons admis les résultats de J. TouSSET et A. Mous-

SA [5] pour évaluer, entre 5 et 13 keV, les contribu-

tions fournies par les électrons Auger L du Bi d’une

part, et par le spectre p continu d’énergie maxima

15 keV, d’autre part. Le résultat correspondant

à cette source est naturellement imprécis.

FIG. 1.

Le nombre d’électrons Auger L de réarrange-

ment par particule ce émise est déterminé à partir

de la surface du groupe enregistré, compte-tenu

de la transmission et de la dispersion du spectro-

mètre. (Nous avons travaillé avec des sources

de 4 mm, ce qui fournit une transmission de

8,8 X 10-3).

.

Les résultats obtenus sont indiqués dans le

tableau II.

4. COMPARAISON DES RÉSULTATS OBTENUS AVEC LES MESURES EXPÉRIMENTALES DE FLUORESCENCE ET AVEC LA THÉORIE.

-

A côté du mode de désin-

tégration normal du 210[Po par émission de parti-

cules ce de 5,3 MeV, il existe un 2e mode avec émis-

sion de particules ce de 4,5 MeV suivies d’un y de 800 keV, dans une proportion de 1,8 X 10-5. En

admettant des rendements de fluorescence

TABLEAU II

(4)

679

wk

=

0,95 [6] et CùL

=

0,39 [7], un coefficient de conversion du y égal à 0,01, et un rapport de 3,8

pour le nombre des électrons de conversion K au

nombre des électrons de conversion L, ce 2e mode

fournit environ 2,7.10-’ rayon X-k par x et

1,7.10-8 rayons X-L par oc.

En tenant compte de cette correction, les di-

verses mesures de rayons X-K conduisent aux

valeurs moyennes suivantes pour la création des vacances K par autoionisation.

TABLEAU III

Ces résultats sont en bon accord avec la déter- mination théorique de Grard, en tenant compte

de l’effet d’écran.

Les mesures réalisées sur les photons X-L sont indiquées dans le tableau IV.

TABLEAU IV

En admettant un rendement de fluorescence

mh

=

0,39, la valeur moyenne des résultats de Rubinson et Riou (environ 2,5 X 10-4 photons X-L

par a) conduit à une probabilité d’autoionisation PL

dans la couche L, nettement supérieure à la valeur théorique de Levinger

soit environ 6,2 x 10-4 par ce.

Il est d’ailleurs possible d’évaluer le nombre

d’électrons Auger L correspondant :

Calculons maintenant le nombre théorique d’élec-

trons Auger L de réarrangement. La probabilité

d’autoionisation de Grard (2,38 X 10-6 vacances K

par ce) et la distribution des rayons X-K de Beck-

mann [7] fournissent 1,97 X 10-s vacances L secon-

daires par a, ce qui porte à 1,14 X 10-41e nombre total de vacances L par oc, en admettant la valeur

théorique de Levinger pour la couche L. Avec un

rendement de fluorescence mz

=

0,39, nous obte-

nons 0,69.10-4 électrons Auger L par ce.

Conclusions.

-

Les résultats expérimentaux enregistrés sur le spectre des électrons Auger L de réarrangement du plomb, après autoio-

nisation du Po sont nettement supérieurs à la

valeur calculée à partir des probabilités théoriques

d’autoionisation de Levinger (20 à 30 fois). Cet

état de chose semble confirmer les corrections éta- blies par Grard pour la couche K et qui modifie-

raient de façon sensible le résultat théorique admis

pour la couche L. Il est plus difficile d’expliquer

l’écart avec la valeur déduite des mesures de fluo-

rescence X-L (4 X 10-4 Auger L par oc au lieu de 2 X 10-3). Ces dernières mesures sont assez déli- cates, d’autre part il semble probable que l’autoio- nisation dans les couches extérieures est assez

importante et que par conséquent l’aire du groupe d’électrons Auger L est surestimée, cependant il

est impossible d’admettre que cet effet écessite

une correction d’une telle importance.

BIBLIOGRAPHIE

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