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ENTENDRELES PEUPLES U

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Academic year: 2021

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ÉDITO

L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É SOMMAIRE

N° 714 14 NOVEMBRE 2011

SALE TEMPS POUR LA DÉMOCRATIE

FACE À LA CRISE

CETTE SEMAINE 3

PLAN D’URGENCE

ENJEUX 4-5

CRISE EUROPÉENNE

PLAN DE RIGUEUR

ÉLECTIONS PRO

MÉTIERS-CARRIÈRES 6

CONCOURS

TZR

SUR LE TERRAIN 7

MAYOTTE

ORIENTATION

ENTENDRE LES PEUPLES

U sant de l’argument de la crise, ceux-là même qui appellent les peuples européens à une

supposée union nationale en invoquant leur sens de la responsabilité, leur dénient tout droit à s’exprimer.

Les cris d’orfraie suscités par l’éventualité d’un référendum en Grèce sont révélateurs : pour les

dirigeants européens, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel en premier lieu, le peuple n’est certes plus le peuple souverain mais une vile plèbe sommée d’accepter sans rechigner des plans d’austérité destinés à rassurer les marchés.

À jouer ainsi avec le feu, nos dirigeants prennent le risque d’ajouter

aux dimensions sociales et économiques de la crise, une dimension politique.

La dernière enquête du Centre d’études de la vie politique française mettait en lumière la très grande défiance des Français à l’égard de leurs dirigeants, l’augmentation du soupçon de corruption des élites, le délitement du lien entre la classe politique et les citoyens.

Il est vrai que la multiplication des affaires, les mises en examen de proches de Sarkozy mais aussi les dérapages verbaux de certains ministres, contestant la validité du vote des citoyens, sont de nature à conforter ce sentiment.

À l’Éducation nationale, les récents épisodes du scandale de l’organisation des élections professionnelles, la mise en cause par les statisticiens publics de la transparence dans la diffusion des enquêtes, voire les résultats faussés, éclaboussent directement le ministre en service.

Trois mois après la rentrée, il n’a en outre toujours pas daigné recevoir le SNES, pourtant choisi par nos professions pour les représenter. Sans doute, le respect de la « représentativité » n’est-il plus d’actualité ?

■Frédérique Rolet,cosecrétaire générale

Retraites, TVA, coupes dans les dépenses publiques et de protection sociale : les annonces faites lundi 7 novembre par François Fillon aggravent les dispositions du précédent plan et font peser des charges toujours plus lourdes sur les salariés et les familles. La menace brandie par le Premier ministre de la « faillite », l’invocation du recul de la croissance tendent à présenter cette situation comme inexorable, en s’exonérant d’une analyse des causes. Cette présentation permet aussi de justifier a priori de nouvelles mesures d’austérité dans les mois à venir, une fois le constat fait que les plans de rigueur successifs conduisent à la récession... Déjà, l’UMP a eu la riche idée de s’attaquer à nouveau aux fonctionnaires et de proposer qu’ils soient cantonnés aux missions régaliennes de l’État.

Quand on sait que, dans les tiroirs, mûrissent les projets de l’évaluation des enseignants, que l’alourdissement du temps de travail est

Suite page 2

G20 DE CANNES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

©AFP / Dominique Faget

Nice le 1

er

novembre

10 000 manifestants se sont rassemblés « sans débordement » comme le titre Nice-Matin mais avec « provocations policières sans succès » comme ne le titre pasNice-Matin. Ils entendaient protester contre les politiques d’austérité qui plongent les peuples européens dans la récession et la précarité.

Paris le 5 novembre

6 000 personnes ont manifesté à Paris contre les violences faites aux femmes, à l’initiative du Collectif national pour les Droits des Femmes et de plus de 60 organisations signataires, associations féministes, syndicats – dont le SNES et la FSU – et partis politiques de gauche et d’extrême gauche. La lutte contre les violences faites aux femmes est un enjeu de démocratie dans notre société.

Elle continuera tant que ces violences

(2)

ENTENDRE LES PEUPLES

prévu, quand on connaît le peu de cas que fait ce gouvernement de l’idée d’une éducation de qualité pour tous, on voit bien l’intérêt qu’il y aurait à mettre les personnels de l’Éducation nationale sous la coupe des hiérarchies et à défaire les garanties statutaires.

Nous sommes bien face à des enjeux de société, une période où peut basculer notre modèle social. C’est pourquoi la FSU a pris immédiatement contact, après les annonces Fillon, avec l’intersyndicale interprofessionnelle. L’analyse de la CGT, partagée par l’UNSA, que les mesures gouvernementales entraînent la France dans une récession économique, devrait accélérer la décision d’une réunion de l’intersyndicale ayant pour objectif la mobilisation.

Cette nécessité d’une réaction globale n’entre pas en contradiction avec les actions sectorielles qui peuvent au contraire la nourrir. En ce sens, le SNES a porté

lors de la réunion des fédérations de l’Éducation du 7 novembre des propositions d’action dans notre secteur, tant sur les emplois et les recrutements que sur la politique éducative, les conditions de travail et de salaire des personnels.

L’attentisme de plusieurs fédérations, n’ayant pour horizon que les élections présidentielles, ne peut nous satisfaire. La confiance que les personnels nous ont accordée par le biais du vote illustre les attentes de professions qui se reconnaissent dans nos analyses et nos propositions. La CAN du SNES réunie les 15 et 16 novembre décidera des modalités les plus aptes à porter le plan d’urgence pour le second degré présenté dans cette US. Une nouvelle réunion des fédérations de l’Éducation en décembre permettra de connaître, en réponse à une proposition de manifestation nationale en janvier, ceux qui sont prêts à se battre pour le service public d’éducation.

Frédérique Rolet

FACE À LA CRISE

I

lyes Ben Youssef, lycéen de 18 ans, scolarisé en Première S au lycée Henri-Parriat à Montceau-les-Mines est arrêté le 2 novembre 2011 et

expulsé le jour même à 13 heures en Algérie.

Sa famille est en règle, son père est Français.

Tout a été planifié sans que jamais il ait accès à ses droits : la décision administrative prise par le préfet doit être exécutée dans l’instant.

Aussitôt, la mobilisation s’organise avec la communauté éducative, les élus, les associa- tions, les syndicats.

Le 3 novembre, 700 lycéens manifestent. Ils ne peuvent accepter cette brutalité et réclament le retour de leur camarade.

La FSU et le SNES exigent le respect du droit à l’éducation, à la poursuite des études : Ilyes doit retrouver sa place au lycée et pouvoir vivre

auprès des siens. ■M. C.

Suite de la page 1

NON À L’EXPULSION

Publicité

A

ux dernières élections, on le sait, le Sénat a basculé à gauche. La nouvelle majorité a décidé d’inscrire à l’ordre du jour du 8 décembre, la proposition de loi constitutionnelle relative au droit de vote et d’éligibilité des étrangers non communautaires aux élections municipales.

Depuis onze ans, cette proposition, adoptée par l’Assemblée Nationale sous le gouvernement Jospin, n’avait pu franchir la barrière du Sénat.

Mandat du SNES et de la FSU, cette proposition est accueillie favorablement par 65 % des Fran- çais, parce que le droit à la parole politique est un droit fondamental. La citoyenneté doit prendre en compte ceux qui vivent en France, y travaillent. Il ne peut y avoir de véritable démo- cratie si un pourcentage important de gens qui vivent ici en sont exclus, car la démocratie fonc- tionne sur un principe d’égalité.

Il faut donc saluer cette initiative qui permettrait à la France de rejoindre les pays européens qui ont déjà accordé le droit de vote à tous les res- sortissants étrangers. Il s’agit aussi barrer la route à la politique menée par le FN, la Droite popu- laire qui appellent à signer contre le droit de vote des étrangers. C’est le sens de la campagne menée par le collectif Votation Citoyenne auquel appartiennent le SNES, la FSU, l’UNEF, aux côtés de la LDH notamment. ■Marylène Cahouet

DROIT DE VOTE DES ÉTRANGERS

L’ESPOIR AU SÉNAT

© Konstantinos Kokkinis

(3)

REFUSER L’AUSTÉRITÉ POUR LE SECOND DEGRÉ

Les militants UMP étaient réunis au théâtre Bobino le 8 novembre à Paris pour la convention consacrée à l’éducation.

Temps de travail

« (les enseignants) voient bien que les élèves qu’ils ont dans leur classe ne sont plus les mêmes, ils voient bien que le système ne s’est pas adapté ».

Sont-ils pour autant « d’accord pour travailler plus d’heures pour le même salaire ? » : « Nous verrons ».

(LUCCHATEL) Pour l’été « l’idée d’avoir une semaine de vacances en moins début juillet et fin août, sans faire de drame, sans déranger… peut-être que l’on peut imaginer poser cette question ! »

(JEAN-FRANÇOISCOPÉ)

Autonomie

Le libre choix d’une école par les parents est « à terme, une hypothèse qu’il faut avoir en tête. Nous n’en sommes pas encore là, parce qu’il faudra avoir instauré des indicateurs absolument transparents, indépendants, des performances du système éducatif et du fonctionnement de chaque école, donc il y a des étapes intermédiaires importantes ». Luc Chatel cite ainsi le programme Éclair, où le chef d’établissement choisit ses enseignants, estimant que « c’est dans cette direction qu’il faudra aller, en étendant cette expérimentation ».

« Le chef d’établissement peut-il devenir le véritable chef de son établissement », lance J.-F. Copé qui plaide pour un recrutement des enseignants par les chefs d’établissement, dans le cadre d’une plus grande autonomie des établissements :

« l’autonomie on en parle beaucoup, on ne le fait pas beaucoup ! ».

De plans de rigueur en plans d’austérité, le gouvernement plonge l’immense majorité des Français dans des conditions de plus en plus difficiles de vie, et les inégalités sociales, inévitablement encore de se creuser. Face aux annonces Fillon, le mouvement syndical a la responsabilité d’organiser la lutte sociale pour faire entendre la voix des salariés et de porter d’autres solutions que la misère, le chômage pour faire face à la crise et aux exigences des marchés.

Réactions syndicales (extraits)

À l’opposé de mesures injustes et brutales, la FSU continue d’affirmer qu’il faut envisager des mesures structurelles permettant à terme une réelle sortie de crise : une réforme de grande ampleur de la fiscalité, la relance de l’emploi et l’augmentation des salaires. Les services publics et la Fonction publique sont des leviers pour sortir de la crise et non des boulets financiers, comme le prétend le gouvernement. Il faut stopper la suppression des emplois publics, mettre en œuvre une politique industrielle créatrice d’emplois dans le cadre de la transition écologique, revenir sur les niches les plus importantes, revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires, revenir sur le crédit impôt recherche, mettre en place un contrôle public de l’activité des banques pour les recentrer sur les prêts et investissements utiles, et permettre à la BCE de prêter aux États en lieu et place des banques privées. C’est une question de justice sociale mais aussi d’efficacité.

La FSU demande que les organisations syndicales soient consultées sur la situation économique et sociale de notre pays.

Elle appelle les salariés, les chômeurs et les jeunes à se rassembler et à agir pour faire face à cette situation.

À l’occasion d’un rapide point de presse en fin d’après-midi, le secrétaire général de la CGT a souhaité une réunion de

l’intersyndicale « dans les meilleurs délais », pour « apprécier les ripostes les plus adéquates nécessaires » au plan de rigueur du gouvernement. Il a estimé « urgent que le mouvement syndical affirme sa fermeté et sa détermination ».

« Nouveau plan de rigueur, nouvelles mesures d’austérité, c’est plus d’injustice sociale et c’est surtout nous entraîner dans une récession économique à coup sûr», a commenté Bernard Thibault.

Sur la forme, la CFDT regrette que le plan ait « été une nouvelle fois élaboré sans aucune concertation avec les

organisations syndicales ». Le gouvernement se prive ainsi de propositions qui font consensus pour réduire la dette, en particulier la suppression des heures supplémentaires défiscalisées, qui aurait rapporté 4 milliards d’euros par an.

Dans un tel contexte la CFDT prendra contact dans les jours à venir avec les autres

organisations syndicales afin d’envisager les suites à donner.

Ce deuxième plan d’austérité risque de ne pas être le dernier.

Or, une autre politique est possible en récupérant les recettes perdues, de plusieurs dizaines de milliards d’euros, du fait des contre-réformes fiscales successives réalisées au profit des plus riches et du patronat. Un autre partage des richesses est possible en changeant la répartition entre salaires et profits et en instaurant une réforme fiscale radicale sur les revenus et les patrimoines.

Sortir de l’emprise des marchés est possible en permettant

aux banques centrales de financer directement les États,

à des taux quasi nuls.

L’Union syndicale Solidaires appelle à la construction de mobilisations d’ampleur, pour refuser dès maintenant la spirale infernale de l’austérité.

AU NIVEAU INTERPROFESSIONNEL

La FSU porte la nécessité d’une rencontre rapide pour construire dans l’unité la plus large une véritable réponse au plan gouvernemental. La CGT, la CFDT et l’UNSA ont déjà exprimé la même demande et une réunion de l’interprofessionnelle devrait pouvoir avoir lieu au cours de la semaine prochaine.

DANS L’ÉDUCATION

Les mesures budgétaires annoncées montrent que le ministre entend poursuivre sa politique de des- truction du service public d’éducation. La méthode mise en place pour la rentrée 2011 sera évidem- ment reconduite pour la prochaine rentrée : pro- duire un rideau de fumée au niveau national en communiquant sur quelques mesures parées de toutes les vertus démocratiques ou pédago- giques, et en désinformant encore et toujours à partir du discours sur la fallacieuse prise en charge individuelle des élèves. Dans le même temps, donner aux recteurs les leviers des sup- pressions de postes et renforcer toujours plus le pouvoir des chefs d’établissement pour gérer la pénurie, casser les solidarités, éparpiller les luttes...

Les conséquences sont prévisibles sur les conditions de travail, le nombre d’élèves à prendre en charge, la mise des personnels sous tutelle du chef d’établissement, l’impos- sibilité d’assurer correctement nos missions avec toutes les souffrances et le désarroi qu’elle engendre, la réduction de l’offre de formation...

C’est dans ce cadre que le ministère annonce une refonte totale de l’évaluation des ensei- gnants dont le projet, concocté dans le secret du cabinet ministériel, devrait être connu dans les jours qui viennent. Tout laisse à penser que les choix faits seront

une remise en cause totale de la liberté pédagogique de chacun et le pouvoir absolu donné aux chefs d’établissement sur l’éva- luation, le déroulement de carrière... voire les mutations dans un bref avenir ? (voir extraits ci-contre).

Une telle politique alimentera la spirale infernale de l’échec, de la destruction méthodique du caractère national du système

éducatif et de sa structuration en service

public d’État, de l’abandon des jeunes issus des catégories sociales les plus fragiles et de ceux qui peuvent éprouver des dif- ficultés scolaires à un moment particulier de leur parcours scolaire.

Pourtant d’autres choix sont possibles, d’autres politiques sont crédibles.

Le SNES-FSU a décidé de publier un plan d’urgence pour le second degré. Outil de débat dans la profession, mais aussi avec les parents d’élèves, il est également un élément d’interpellation des élus locaux et nationaux et, bien entendu, des candidats à la présidentielle.

Le Bureau national du SNES-FSU a considéré comme indispensable de poursuivre l’action menée depuis des mois sur l’avenir du second degré. Il appelle en particulier à refuser toutes les régressions pédagogiques ou structurelles (LPC, CLAIR, regroupements antipédagogiques d’élèves, remise en cause des heures statutaires...), ou les missions qui ne relèvent pas de nos statuts que veulent nous imposer les chefs d’établissement.

Il a mis en perspective l’idée d’une manifestation nationale en janvier. Construire cette manifestation, mettre au cœur du débat présidentiel et de la campagne pour les élections législatives qui suivront l’avenir de la jeunesse et du système éducatif sont des urgences. C’est l’affaire de tous.

Roland Hubert

©DR

2012 : PROJET UMP POUR L’ÉCOLE

(4)

E N J E U X

« Un service auquel on répugne n’est plus un service »

EURIPIDE

Copinage

Alors que le ministère de l’Éducation nationale annonce la suppression du corps des Inspecteurs de l’académie de Paris (décrets du 27 octobre 2011), reconnus pour être des postes de pantouflage pour les relations du ministre, l’UMP réinvente par ailleurs ce mode de désignation très partisan.

En effet, pour remercier un sénateur UMP d’avoir laissé sa place et d’avoir renoncé à créer une liste dissidente, le ministre vient de le nommer Inspecteur général de l’administration de l’Éducation nationale ! Cet ancien sénateur, tout en restant maire, pourra

ainsi œuvrer au développement de notre système éducatif...

en toute indépendance ! On peut par ailleurs avoir quelques doutes sur ses compétences et sur son impartialité ! Plus gravement,

le SNES dénonce ces nominations répétées(1)d’amis de la majorité en place à des postes qui demandent des capacités autres que celle de détenteur de la carte de l’UMP !

Née et morte dans la rue

Conséquence tragique de la situation

catastrophique de l’hébergement d’urgence : le 1ernovembre, une femme sans domicile accouche sous une tente. Le bébé n’a pas survécu.

Selon le collectif les « Morts de la rue », le couple vivait depuis peu dans la rue, sous une tente.

« Le drame est significatif de la politique menée actuellement en matière d’hébergement et d’accueil, et est la conséquence de la réduction des moyens d’aide aux plus démunis », explique le collectif. Depuis le début de l’année, 280 morts dans la rue en France. Rappelons que l’été dernier, le gouvernement a supprimé des crédits du SAMU Social, provoquant la démission de son président. Les manifestations se multiplient pour exiger « Un toit c’est la loi », collectif auquel appartient à la FSU.

Béziers (suite)

Suite à la parution d'un article intitulé « Mourir d’enseigner » dans Le Nouvel Observateur (n° 2451) du 27 octobre 2011, consacré au décès de Lise Bonnafous, la section SNES du lycée Jean Moulin, gravement mise en cause par la journaliste, a demandé un droit de réponse.

Le SNES national a relayé cette demande et étudie la possibilité d'une plainte en diffamation.

www.snes.edu, à la une du site : rubrique « actualités syndicales »

À

coup de plans d’austérité, l’Europe prétend juguler la crise financière. Ils ne font qu’en- foncer les États dans la récession.

L’annonce d’un référendum en Grèce a semé la panique chez les dirigeants européens, Sarkozy et Merkel en tête préoccupés avant tout de sau- ver non l’Europe et la Grèce mais leur légitimité face aux marchés. Le G20 a de fait été exclusive- ment consacré aux pressions sur le Premier ministre grec, qui a dû abandonner son référen- dum et prôner l’union nationale pour appliquer le plan de sauvetage européen. Mais la Grèce n’est pas la seule cible des marchés dont les agences de notation ne sont que le bras armé. Ils font pression pour réduire les déficits en exigeant des politiques drastiques d’économies, puis s’in- quiètent des résultats des politiques d’austérité, et s’attaquent aux plus faibles qu’ils ont contribué à mettre en difficulté. Faute de décider collecti- vement une réponse ferme à ces pressions, chaque État est dans le collimateur, à tour de rôle. Et chacun donc de rivaliser de plans de rigueur en plans de rigueur, prenant des mesures inefficaces sur le fond et injustes socialement.

DE PLANS EN PLANS

François Fillon a finalement écarté la création d’une deuxième journée dite de « solidarité » trop coûteuse électoralement, mais l’accélération de la réforme des retraites, la désindexation par- tielle de certaines prestations sociales pèsent toujours sur les classes moyennes et les ménages les plus modestes, tandis que les grandes for- tunes sont préservées. Le budget de la Sécurité sociale, déjà soumis aux restrictions, va devoir encore être raboté au détriment des malades.

Pourtant, si la situation est difficile et les solutions complexes, il y a des pistes possibles que les gouvernants actuels refusent d’envisager sérieu- sement. Ainsi de la taxe sur les tran-

sactions financières toujours pas appliquée, des paradis fiscaux toujours aussi

alléchants pour les capitaux. Dans ce contexte la question est posée d’une recapitalisation par- tielle ou totale des banques et donc d’un contrôle public sur celles-ci, pour qu’elles soient garantes des investissements utiles et protectrices des épargnes des ménages. Il faut imposer que la Banque centrale européenne (BCE) puisse prêter aux États aujourd’hui. Les États doivent s’endet- ter auprès des banques privées se plaçant sous leur coupe, la BCE pouvant quant à elle financer les banques privées !

D’AUTRES SOLUTIONS

Il faut remettre au centre les politiques publiques en se donnant les moyens d’une croissance socialement utile, qui investisse dans les qualifications et la recherche. La question des salaires et de leur augmentation est centrale. Les services publics peuvent et doivent jouer un rôle dans cette politique de croissance appuyée sur l’emploi. Les biens sociaux, les biens col- lectifs, améliorent la vie de tous, produisent de la solidarité et du vivre ensemble, et qu’ils génè- rent des emplois de qualité. Dans un monde soumis aux aléas du marché, la fonction publique a un rôle à jouer pour préserver des valeurs et un engagement au service de tous et, dans un monde où l’emploi est de plus en plus précaire, elle garantit des droits.

Cette crise doit contraindre chacun à réfléchir sur le système de production et de consom- mation, qui servent les intérêts de quelques multinationales aux actionnaires bien nourris. Si l’on y ajoute une réforme indispensable et urgente de la fiscalité française et européenne, il y a de quoi mener de vrais débats. Le syndi- calisme doit y prendre toute sa place.

Elizabeth Labaye

Après un premier plan destiné à économiser 12 milliards d’euros fin août, François Fillon revient à la charge en dévoilant un second plan de rigueur lié à la révision à la baisse de la prévision de croissance pour 2012. Un « effort supplémentaire de 65 milliards d’euros d’ici à 2016 », dont « 7 milliards en 2012 et 11,6 milliards en 2013 ». Une fois de plus ces nouvelles hausses d’impôts pèseront surtout sur les ménages, la santé et les retraites. Dans cette Europe en crise, ces politiques de rigueur exploitent les mêmes arguments et explorent les mêmes pistes. Pourtant d’autres solutions sont possibles.

SOUS LA CRISE, L’AUSTÉRITÉ

Pour une croissance sociale UN PLAN DE RÉCESSION ET D’INJUSTICE

©N

ali - Fotolia.com

Accélération de la réforme des retraites

U

n an après la réforme des retraites de 2010, le gouvernement entend déjà l’aggraver ; il annonce le report de l’âge de départ en retraite des salariés nés en 1952 (+ 1 mois), 1953 (+ 2), 1954 (+ 3) et 1955 (+ 4). Si cette mesure est adoptée, les générations suivantes apparem- ment non concernées ont des soucis à se faire.

En conséquence, un effet plus important de la décote pour les fonctionnaires provoqué par le report de l’âge du droit à la retraite et très vrai- semblablement de celui de la limite d’âge, qui

bouscule la progressivité introduite dans la loi Fillon de 2003. Ainsi, pour un natif d’avril 1952, le taux maximum de décote passerait de 10,5 % à 13 %. La baisse de la pension pourrait atteindre 2,8 %. Pour un(e) fonctionnaire né(e) en 1955, la pension pourrait baisser de 3,1 % en comparant les pensions avant et après réforme à 62 ans.

Les tableaux relatifs aux paramètres de calcul de la pension tels qu’ils découleraient de cette mesure injuste sont consultables sur le site du SNES : www.snes.edu ■Anne Féray DES BAISSES DE DÉPENSES

• 500 millions d’euros d’économies, désin- dexation partielle des prestations familiales et de l’aide au logement : elles ne seront revalori- sées que de 1 % en 2012. Les allocations fami- liales pour trois enfants n’augmenteront en 2012 que de trois euros au lieu de six. Alors que se loger est devenu très difficile, les allocations logement subiront également cette moindre pro- gression.

• 700 millionsd’euros en dépenses de Sécurité sociale. Baisse de l’objectif national des dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) pour 2012, fixé à + 2,8 % dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012, ramené à 2,5 %, et économies de 120 M€sur les dépenses de ges- tion des caisses de Sécurité sociale et de 100 M€ sur les fonds de la protection sociale.

•Accélération du report à 62 ans de l’âge de départ à la retraite (voir précisions ci-dessous) pour 4,4 milliardsd’économies d’ici 2017.

• 500 millions d’eurosd’économies 2012 sur le budget de l’État. À partir de 2013, les dépenses de l’État diminueront en valeur d’un milliard d’euros par an.

Cumul « d’économies » prévu d’ici en 2016 : 28 milliards d’euros.

DES RECETTES

• Hausse de la TVAà taux réduit qui sera portée de 5,5 % à 7 %, générant une recette supplé- mentaire de 1,8 milliard d’euros. Si on a beau- coup parlé de la restauration, des travaux de réno- vation, cela concerne aussi un bien culturel utile : les livres !

• Gel du barème de l’impôt sur le revenuen 2012 et 2013 jusqu’au retour en dessous de 3 % de déficit public. Rendement mécanique de la mesure: 1,7 milliard d’euros en 2012.

•Majoration exceptionnelle de l’impôt sur les sociétés (grandes entreprises) jusqu’en 2013 : 1,1 milliard.

•Quelques niches fiscales réduites d’ici 2016 pour 2,6 milliards d’euros(on évalue à plus de 50 milliards les niches « inefficaces », sur 104 milliards au total).

Cumul de recettes prévues d’ici à 2016 : 36,7 milliards d’euros.

Mais pas de rétablissement de l’ISF « allégé » avant l’été et pas de refiscalisation des heures sups, une mesure coûteuse et très contestée, ni de suppression des exonérations de cotisa- tions sociales qui coûtent au budget de la Sécurité sociale.

©Sylvie Thenard - Fotolia.com

©Daniel Maunoury

(5)

« Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple »

BERTHOLD BRECHT

E N J E U X

Lille

Avril 2011, la rectrice de Lille publie un texte visant à imposer une à deux heures de service « gratuites » aux enseignants en modifiant la lecture des décrets de 50 (majorations pour effectifs faibles, heures de première chaire).

Septembre 2011 : de Calais au Cateau, des lycées entrent en lutte.

Au lycée Blaise-Pascal de Longuenesse (62), la direction décide d’appliquer les consignes rectorales. Les professeurs se mettent en grève sur le champ, comme les lycées Mousseron (Denain), Montebello (Lille) ou Diderot (Carvin) avant eux, entraînant le lycée Ribot (Saint-Omer) dans leur sillage. Il est décidé de s’en tenir aux strictes obligations de service et de refuser les HSE fictives censées acheter la paix sociale. Un « accueil » combatif est réservé à la rectrice en visite dans une ville voisine.

La mobilisation continue : le lycée sera présent au rassemblement du 16/11 devant le rectorat, organisé par le S3 de Lille.

L’Europe égoïste

Cri d’alerte en France de la Croix Rouge, des Restos du Cœur, du Secours Populaire et des Banques alimentaires : l’aide alimentaire communautaire risque d’être divisée par 5 en 2012 et de disparaître l’année suivante. Or, l’aide européenne couvre actuellement la moitié des milliers de repas que ces

associations distribuent. Elle assure, par exemple aussi, la quasi-totalité de l’aide alimentaire en Pologne ou en Roumanie.

Situation dramatique alors que la crise fait partout exploser la pauvreté.

Financée par les excédents de la PAC, la subvention était complétée par Bruxelles. Cette ligne d’aide, dénoncée comme outrepassant le périmètre des traités européens par

l’Allemagne et la Suède, est annulée. Ne reste que la PAC dont les excédents sont en forte diminution. La question se pose : l’UE peut-elle « arrêter du jour au lendemain un programme aussi indispensable », s’insurge Olivier Berthe, président des Restos du Cœur.

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES

DES CONDITIONS DE VOTE

QUI DOIVENT ÊTRE ABANDONNÉES

C’est peu de dire que les conditions du scrutin ont été épouvantables pour un nombre important de collègues qui ont rencontré les pires difficultés, voire même qui, malgré tous leurs efforts, ont été placés dans l’incapacité de voter (absence de la liste des électeurs, impossibilité de récupérer l’identifiant et/ou le mot de passe...). Cela a entraîné un véritable « dévissage » du taux de participation (environ 20 points) par rapport aux mêmes élections de 2008. Pour le SNES, ce qui s’est passé doit conduire à l’abandon de ce scrutin électronique.

I

l ne fait pas de doute que cette baisse très importante de la participation aux scrutins est due pour la quasi-totalité aux modalités de vote imposées par le ministère et mises en place dans une précipitation qui a conduit à des moments de totale improvisation. La preuve : là où dans la fonction publique les modalités de vote ont été les mêmes qu’aux dernières élec- tions, les taux de participation ont peu évolué.

Des conditions de vote qui conduisent donc à une telle perte de taux de participation doivent être abandonnées par respect de la démocra- tie. Il appartient au ministère de créer les condi- tions qui permettent au plus grand nombre de personnels de pouvoir exprimer leur choix ; le ministre a gravement manqué à cette obliga- tion et il porte l’entière responsabilité de ce qui s’est passé. Plusieurs problèmes ont conduit à cette situation.

•Le scrutin électronique : qui de fait crée

une distance entre l’électeur et le scrutin, n’en- traîne pas une dynamique de vote sur le lieu de travail et, par son caractère exclusif, place nombre de collègues dans les pires difficul- tés pour voter.

•Le calendrier qui, avec des élections en octobre au lieu de décembre, conduit à éta- blir des listes électorales à un moment où les bases des rectorats ne sont pas stabili- sées, la quasi-totalité des actes de gestion ayant effet au 1erseptembre. Seuls les col- lègues étant sur la base des rectorats le 5 sep- tembre ont reçu une notice de vote et de plus pas toujours dans le bon établissement.

Ainsi 20 % des électeurs n’ont pas reçu de notice de vote.

•Le vote sur le lieu de travail a fait l’objet d’un véritable sabotage dans de très nombreux établissements, les « kiosques » de vote, là où ils ont été installés, l’ont souvent été dans des

conditions scandaleuses, en contradiction même avec les règles qui avaient été fixées.

•Des dysfonctionnements techniques.

Plusieurs phases du scrutin ont été émaillées par des problèmes techniques informatiques, rendant difficile l’accès au vote.

90

63,8

Éducation nationale Période 2008-2010

Tout ministère hors Éducation et Justice 38,5

80 73,9 70 60 50 40 30 20 10 0

Période 2010-2011

77,3

Évolution du taux de participation aux CT ministériels

1 400

1 200

1 000

800

600

400

200

2008 2011

0

Divers CGT SNCL SUD SNETAA FO SE SNALC SGEN SNES

725 750

163 157

110 95 51 33 20

6 7 13

119 104 63 38

22 11

10

Nombre de sièges cumulés aux CAPA (agrégés, certifiés, CPE, CO-Psy)

Dans ce contexte, le SNES et les autres syndi- cats de la FSU sortent renforcés de ces élec- tions. Mais, au niveau de la représentativité dans l’ensemble de la fonction publique, la chute de la participation dans l’Éducation nationale affaiblit le poids de l’Éducation natio- nale dans les résultats globaux, les taux de participation dans les autres ministères n’ayant que très peu évolué.

Ainsi, par ce simple mécanisme, la représen- tativité de la FSU est affaiblie dans l’ensemble de la Fonction publique de l’État. Nul doute que certains avaient bien cet objectif en tête,

même s’ils en sont pour leurs frais au niveau des scores des syndicats de la FSU au ministère de l’Éducation nationale.

Ces constats ont conduit le SNES à demander une enquête administrative au ministre et une enquête parlementaire aux députés et séna- teurs. Ces demandes restent sans réponse offi- cielle au moment où ces lignes sont écrites.

Pour le SNES, ce qui s’est passé doit conduire à l’abandon de ce scrutin électronique, et au rétablissement d’un calendrier avec des élec- tions se déroulant en décembre.

■ Daniel Robin

LE SNES ET LA FSU RENFORCÉS

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES AU CNED

Malgré une baisse de la participation et la présence d’une nouvelle liste, la FSU garde 3 sièges au conseil d’administration (L’UNSA a 2 sièges, FO 1) et au comité technique du CNED (l’UNSA a 2 sièges, FO 1). Au conseil d’orientation, elle perd un siège (garde 4 sièges sur 9). Les person- nels ingénieurs et techniciens élisaient leurs représentants dans la commission paritaire CNED : pour chaque catégorie A, B et C, la FSU obtient un siège (l’UNSA le second), enfin pour la commission des personnels non titulaires, la FSU obtient 2 sièges sur 3 pour les catégories A (UNSA : 1 siège), les catégories B 1 siège sur 2 (FO, 1 siège), pour les catégories C 1 siège sur 3 (UNSA 1 siège, FO 1 siège). Nous remercions vivement les personnels qui nous ont ainsi témoigné leur confiance.

L’augmentation du total de sièges attribués provient essentiellement de l’ajout d’un siège hors classe dans les CAPA des agrégés

On peut estimer à au moins 90 000 voix le manque à gagner de la FSU par ce « dévissage » de la participation

©Daniel Maunoury

Poids de l’Éducation nationale parmi les électeurs de la Fonction publique d’État :

62,1 %

des inscrits,

46 %

des votants.

(6)

« Quel est le meilleur gouvernement ? Celui qui nous enseigne à nous gouverner nous-mêmes »

GOETHE

M É T I E R S , C A R R I È R E S

Des décharges de service pour les étudiants AED préparant le concours de l’enseignement consti- tuent également une solution. Le simple « retour » sur les suppressions des postes connues depuis 2003 ne suffira pas. Permettre aux enseignants de se former, améliorer les conditions d’étude des élèves, de travail des personnels en réduisant les effectifs de classe, en autorisant le travail en groupe... tout ceci nécessite de recruter. C’est un investissement important mais nécessaire.

Emmanuel Mercier

Journées d’automne FSU : 30/11-1/12 : retraités, futurs retraités...

Débattre avec chercheurs et syndicalistes étrangers de l’impact de la « crise » sur les retraités, des

moyens d’en combattre les effets, de l’implication des retraités dans le syndicalisme et de leurs activités militantes ou pas. Les rectorats proposent des vacations aux néo-retraités à 34,30€/h pour 200 h ! Restrictions d’emplois, politique de formation, de rémunération, de retraites forment un tout : le syndicalisme des retraités est sur le fond celui des actifs.

Avec P. Concialdi (IRES), P. Billaut (Enquête et Opinion), M. Simonet (CNRS), D. Horus (COR), U. Thoene (GEW), G. Aschieri et B. Groison.

Renseignements : caform-inscription@fsu.fr

L

e Conseil d’État balaye la tentative du rectorat de créer une résidence administrative annuelle : « la résidence administrative de l’agent [...]

est le territoire de la commune où est implanté leur établissement de rattachement ». Ce qui résulte maintenant d’une jurisprudence bien établie même si de trop nombreux recteurs traînent encore les pieds pour l’appliquer : le rattache- ment administratif d’un TZR est pérenne. Modi- fier ce dernier équivaut à une mutation d’office.

RESPECT DE LA VIE PRIVÉE

Le Conseil d’État vient de reconnaître le droit au respect de la vie privée et familiale d’une ensei- gnante. Cette dernière, TZR, avait été nommée à l’année à 220 km de la ville à la fois lieu de sa résidence administrative et de sa résidence privée, son établissement de rattachement. Le Conseil d’État contrairement aux juges de tribunal administratif a considéré qu’aucune exigence particulière ne justifiait un tel dépla- cement, l’intéressée ayant de plus une fille mineure à sa charge et un conjoint fréquem- ment en déplacement professionnel. Il est à noter que nous sommes dans des cas où la situation personnelle peut être analysée de manière fine par le juge : moyens de transport en commun ou non, composition de la famille, sujétions particulières... Cette analyse détermi- nera au cas par cas un trouble conséquent dans les conditions d’existence et une éventuelle atteinte à l’article 8 de la Convention Euro- péenne des Droits de l’homme et des libertés fondamentales : toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale.

Cet arrêt est fondamental pour encadrer les dérives qui rendent la situation des TZR parti- culièrement difficile. Gageons que le recteur de Dijon condamné à payer les frais de dépla- cement à la collègue (soit 440 km par journée

travaillée !), outre une somme de 3 000 euros pour les frais de procédure, saura se montrer plus attentif aux droits des personnels à l’avenir !

Catherine Gourbier, action.juridique@snes.edu Xavier Marand, tzr@snes.edu (1) Conseil d’État n° 329372 du 14 octobre 2011

Le Conseil d’État vient de réaffirmer, dans un arrêt récent

(1)

, la pérennité de l’établissement de rattachement administratif des TZR et reconnaît, dans le même temps, le droit à la vie privée et familiale d’une enseignante.

EEDD

(1)

QUELLES PROPOSITIONS ?

L

e 28 octobre se tenait au CESE une journée consacrée à l’éducation à l’environnement et au développement durable organisée par le CFEEDD collectif qui regroupe des associations, des institutionnels (ministères, collectivités) et des organisations syndicales de l’enseignement.

Le SNES y était présent.

Une charte créant un espace national de concer- tation pour l’EEDD a été validée. Son objectif est de « mettre en complémentarité et synergie les expertises et compétences pour une démarche concertée de l’EEDD, en cohérence avec les dyna- miques territoriales du local à l’international ».

Au-delà, il s’agit pour le collectif d’être force de proposition. Le SNES, investi depuis longtemps sur ces questions, souhaite s’appuyer sur des valeurs communes et précises, pour porter une

conception de l’EEDD ouverte et ambitieuse, inscrite dans des programmes définis avec les enseignants et non plaqués. Cela implique aussi des démarches éducatives et des projets à tous les niveaux de l’enseignement, qui supposent concertation, temps et crédits, pour travailler avec différents partenaires.

Il s’agit aussi de préparer les troisièmes Assises de l’EEDD qui se tiendront à Lyon en mars 2013.

D’ici là, chaque organisation doit réfléchir au rôle de l’EEDD dans le cadre des orientations pro- posées pour Rio + 20, en juin 2012, « l’économie verte vers le développement durable » et « l’éra- dication de la pauvreté ».

Élizabeth Labaye, Jean-Paul Robin (1) Education à l’Environnement et au Développement Durable

De Ciné lycée à Culture lycée

Lors du Séminaire national sur

« Le cinéma au lycée », les directeurs de la DGESCO et de France 5 ont annoncé, malgré un bilan mitigé, la reconduction de Ciné lycée – dispositif de la réforme du lycée – et son élargissement à Culture lycée.

Théâtre, opéras, ballets, ainsi que des documentaires d’art et portraits d’artistes viennent compléter le catalogue cinéma (http://www.cinelycee.fr/videos-culture).

Cette journée censée montrer que « le cinéma et l’école peuvent faire bon ménage » grâce aux divers dispositifs mis en place... (dixit M. Blanquer, directeur de la DGESCO) laisse un goût amer de non-maîtrise des contraintes propres au fonctionnement des lycées : problèmes d’emploi du temps pour réunir des élèves de plusieurs classes sur une même plage horaire, existence d’une salle suffisamment adaptée, nécessité d’un référent-culture administrateur.

Le budget communication des ministères de l’Éducation nationale (MEN) et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) a été examiné par la Cour des comptes, dans un rapport rendu public jeudi 3.

Les dépenses de communication déclarées ont atteint au total 9 646 millions d’euros en 2010 pour les deux ministères, soit une hausse globale de 41 % entre 2006 et 2010, et de 122 % pour le seul ministère de l’Enseignement supérieur.

Le rapport révèle notamment le poids important des campagnes de communication et des achats d’espaces publicitaires, qui représentent 40,2 % des dépenses de communication au ministère de l’Éducation nationale et 33,3 % au ministère de l’Enseignement supérieur.

Par rapport aux autres ministères, le MEN se démarque par le budget accordé aux sondages et études d’opinion (11,5 % des dépenses de communication en 2010, contre 2,9 % au MESR). Cette dépense est en forte croissance, avec plus de 3,5 millions d’euros dépensés entre 2006

41,6 %

©Thierry Nectoux

POSTES AUX CONCOURS

RECRUTER MASSIVEMENT

Alors que les candidats sont en train de plancher sur

les épreuves écrites des concours externes, les perspectives de recrutement restent bien en deçà des besoins.

MOUVEMENT INTER

LE SNES À

VOTRE SERVICE

P

our formuler vos vœux en connaissance de cause, vous avez besoin d’informations pré- cises. Avec vous, les élus du SNES étudieront votre situation et la stratégie la plus apte à répondre à vos priorités. Par leur connaissance du terrain, leur expertise reconnue par tous, leur présence majo- ritaire dans les commissions paritaires, ils sont vos meilleurs conseils.

Lors de la phase inter-académique, le ministère a tenté à de nombreuses reprises de s’affranchir du contrôle paritaire dans l’objectif d’instaurer un mouvement opaque. Il a été à chaque fois mis en échec par l’action déterminée des élus.

Avec vous, élus et militants portent l’exigence d’un traitement juste, égal et transparent pour tous les personnels. N’hésitez pas à les contacter.

Concours externes Postes

Agrégation 1 248

CAPES 4 847

Troisième concours 62

CAPEPS 600

CAPET 191

CAPLP 1 357

CPE 245

CO-Psy 50

Total 8 600

POSTES OUVERTS AUX CONCOURS 2012

D

e plus en plus d’étudiants se désintéressent des métiers de l’enseignement et de l’édu- cation et une grave crise de recrutement se profile dans un avenir très proche. Pour rappel, 976 postes ouverts aux concours externes du second degré n’ont pas été pourvus à la session 2011, faute d’un nombre suffisant de candidats.

C’est l’heure de vérité pour le MEN : le nombre de présents aux épreuves écrites sera déterminant pour assurer tous les recrutements. Le ministre avait fait preuve d’optimisme en juillet, lors de la clôture des registres d’inscription, affichant une hausse de 6 %. Il s’affranchissait de la baisse de 25 % enregistrée un an plus tôt, et n’a pas remar- qué que sur deux sessions, le solde est d’environ – 20 % d’inscrits.

La désaffection des candidats pour les concours devient une tendance lourde : depuis 2002, le nombre de présents aux concours externes a reculé de 70 %. Cette situation, en grande partie due au sous-recrutement et à la dévalorisation de nos professions, fait craindre de grandes diffi- cultés pour demain : les besoins en recrutement vont être énormes. Il faudra faire face au renou- vellement important des personnels partant à la retraite, et prendre en compte les besoins nou- veaux liés au « baby-boom » des années 2000 et suivantes. Le nombre de naissances en France ne cesse d’augmenter, se situant autour de 800 000 depuis 2000, niveau jamais atteint depuis 1980.

Il est extrêmement urgent de prendre des mesures pour inverser la tendance et rendre nos professions à nouveau attractives. La première mesure consiste à augmenter progressivement et à programmer les recrutements.

Il faudrait revenir à une année de stage consacrée à la formation, de façon à améliorer les conditions d’entrée dans le métier, mettre en place des pré- recrutements, dès la licence.

TZR LA JUSTICE AVEC NOUS !

Concours internes Postes

Agrégation 759

CAPES 648

CAPEPS 60

CAPET 38

CAPLP 275

CPE 55

CO-Psy 15

Total 1 850

source : http://www.snes.edu/Recapitulatif-des-postes- ouverts.html

(7)

« L’histoire humaine est par essence l’histoire des idées »

HERBERT GEORGE WELLS

S U R L E T E R R A I N

MAYOTTE

REPRENDRE LA MAIN

RENDEZ-VOUS DE BLOIS

CONFLIT SOCIAL SANS PRÉCÉDENT

L

es collègues ont pu échanger sur le renouvellement des pro- grammes en lycée, en particulier sur celui de Première, mais aussi de col- lèges et, au-delà, sur les attaques dont est l’objet l’histoire enseignée dans l’espace public. À l’issue du stage, les personnels réunis ont pris l’initiative de proposer à toutes les équipes pédagogiques qui le sou- haiteraient un modèle d’adresse aux IPR-IA à propos des programmes de

Première qui posent problème tant dans leur fai- sabilité que dans la perspective des épreuves anticipées du bac : www.snes.edu/Lettre-type-a- adresser-aux-IPR-IA.html.

MÉTIER MALMENÉ

Le stage a aussi été l’occasion de s’interroger collectivement sur les évolutions de notre métier malmené par des prescriptions rédui- sant l’enseignant à un simple exécutant, et sur les renouvellements de contenus qui se suc- cèdent à un rythme effréné. Reprendre la main sur notre travail par l’entremise d’une réflexion collective amorcée lors du stage mais transpo- sable dans les établissements fut un des temps forts de ces rencontres.

Le SNES proposait également une table ronde dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire, sur le thème de « L’Orient ». Quatre intervenants ont illustré l’idée qu’Orient et Occident pouvaient entretenir de riches échanges par l’intermédiaire de « passeurs de rives ».

« PASSEURS DE RIVES » Quatre d’entre eux furent les figures tutélaires de la conférence qui réunit un important public.

Al-Idrissi, géographe arabe du XIIesiècle pré- senté par C. Lefrançois-Tourret, Antoine Gal- land, traducteur des Mille et Une Nuits pré- senté par S. Larzul, ou Abraham Ecchelensis, érudit maronite évoqué par B. Heyberger incarnèrent ces figures pour le Moyen Âge et les temps Modernes.

Au XIXesiècle, Mardochée Naggiar, traducteur juif tunisien dont L. Valensi relata le parcours, constitua un autre exemple de ces « passeurs de rives » qui tissèrent entre Orient et Occident des relations tout autre que ce que la coloni- sation va engendrer.

Véronique Servat

L’actualité disciplinaire a alimenté le stage national du SNES organisé dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois.

PLAN DE « RESTRUCTURATION »

CIO DE POITIERS

Après les académies de Dijon, Rouen et Lille, Poitiers concocte un plan d’ensemble pour s’attaquer au réseau des CIO.

P

rès du tiers des CIO de l’académie seraient voués à disparaître, des personnels dépla- cés et des postes de personnels administratifs supprimés. Il a fallu toute la mobilisation des collègues pour que le rectorat se décide, enfin, à informer les personnels, sortant ainsi de sa stratégie du secret. Le SNES a appelé l’en- semble des CO-Psy , des DCIO mais aussi ensei- gnants et personnels administratifs, à adres- ser des messages au rectorat et au MEN, pour protester contre ces décisions et exiger l’exa- men de solutions alternatives préservant le service public.

POUR LE SERVICE PUBLIC

N’en déplaise au délégué à l’information et à l’orientation, il existe bien un service public d’orientation à part entière dans l’Éducation nationale. La concomitance de ces fermetures avec la mise en place de la procédure de label- lisation n’est pas fortuite. Il s’agit de privilégier l’instauration de plateformes multi partena- riales au détriment du maintien des CIO comme premiers services de proximité. Mais tout n’est pas joué ! Malgré les pressions poli- tiques sur les préfets, ces conceptions se heur- tent à l’opposition des personnels et des usa- gers. Il faut les renforcer et exprimer clairement avec toute la FSU notre détermi-

nation à préserver et développer le service public d’orientation de l’Éducation nationale.

COQUILLES VIDES

Comme le dit le DIO dans son rapport, il s’agit d’aller vers la multiplication de cités des métiers, partout où c’est possible et, pour les lieux label- lisés, d’atteindre une certaine taille critique. Or les cités des métiers sont des coquilles vides, ne fonctionnant que grâce aux moyens des ser- vices publics et de divers organismes privés et associatifs, il s’agit donc de détourner ces moyens, cette expérience, du travail dans les établissements et les CIO.

Catherine Remermier

Académie de Poitiers

Ce sont près de 90 personnes qui ont répondu à l’appel à manifester devant le CIO de Civray.

Tous les CIO de l’académie étaient représentés (sauf un) par un bon nombre de CO-Psy, de secrétaires, de directeurs de CIO (8/14). Étaient également présents la FCPE, des professeurs des établissements de Civray, la FSU et ses syndicats (SNES et SNASUB), le SGEN.

Le maire et le député ont tenu un discours de soutien plutôt encourageant.

La presse était également présente et a bien couvert l’action.

Cachez ces chiffres que je ne saurais voir !

Selon « Interstat », collectif de syndicats de l’INSEE et de services statistiques ministériels, des publications de la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation nationale) sont mises sous le coude pour ne pas être publiées à la date prévue, voire jamais publiées.

Volonté de masquer des chiffres gênants, ou de se réserver des chiffres pour la communication du ministre, il s’agit d’un détournement des missions de la statistique publique.

C’est ainsi que le ministre s’appuie sur une étude inconnue pour contredire le SNES, qui lui s’appuie sur les travaux de la DEPP de mai dernier prévoyant 70 000 élèves de plus dans le second degré à cette rentrée.

Répression syndicale à l’ENS

Neuf élèves de l’École normale supérieure de Paris (rue d’Ulm) viennent d’être sanctionnés pour avoir soutenu les employés de l’ENS dans leur lutte pour obtenir des contrats pérennes. Alors que les revendications des personnels ont été satisfaites en mai dernier (vingt-deux CDD transformés en CDI) et que le conflit est terminé, la direction de l’ENS s’attaque à certains meneurs du mouvement, en distribuant avertissements ou blâmes, sous prétexte qu’ils avaient organisé des manifestations illégales, comme l’occupation des locaux ou des rassemblements festifs devant l’école. Cette attitude indigne de la direction a été dénoncée par de nombreux universitaires et syndicalistes. Le CNESER sera saisi en appel afin que ces sanctions injustes soient annulées.

Charlie Hebdo : le feu sacré

L’incendie criminel qui a détruit les locaux de l’hebdomadaire satirique montre qu’un palier a été franchi. Dans un communiqué, la FSU dénonce un acte qui « vise à faire taire un journal au ton incisif et provocateur, une presse dont on connaît l’importance pour la vitalité de la démocratie. Qu’il soit le fait de personnes mues par une vision islamiste de la société ou qu’il relève d’une provocation de l’extrême droite, cet acte renvoie à une certitude : leurs auteurs sont, à l’instar des catholiques intégristes, des ennemis du vivre ensemble puisque l’effet, sinon le but, de leur acte favorise les tensions entre les citoyens ».

Hébergée dans les locaux de Libération, la rédaction a toujours le ... feu sacré assurant la continuité de la parution.

D

ès le début du mouvement, les manifesta- tions ont été réprimées violemment par les forces de l’ordre (tirs de bombes lacrymo- gènes et de flashball, envoi de blindés légers...).

Elles ont alors parfois alors dégénéré en émeutes. Un enfant a été grièvement blessé puis, le 19 octobre, un manifestant est mort.

Parallèlement, depuis le début du mouvement, les agressions se sont multipliées : cambrio- lages à main armée, viol, « caillassages », voitures brûlées... Des dérapages racistes ont aussi fait leur apparition.

POURRISSEMENT

L’intervention de la ministre de l’Outre-mer le 14 octobre n’a fait qu’envenimer les choses. Le SNES-Mayotte dénonce une nouvelle fois l’at- titude du gouvernement qui joue le pourrisse- ment d’un conflit que les médias nationaux ignorent largement.

Face à l’opacité des prix pratiqués par la grande distribution à Mayotte comme sur l’ensemble du territoire français, l’État doit reprendre toute sa place de régulateur. Le mouvement en cours montre également la nécessité d’augmenter les revenus par la revalorisation des minima sociaux, du SMIG et des augmentations de salaires qui prennent en compte toutes les dimensions du coût de la vie à Mayotte.

Face à cette situation catastrophique, le SNES- Mayotte a demandé aux collègues d’exercer leur droit de retrait dès le mercredi 19 octobre.

Les transports scolaires sont très perturbés ou

inexistants. Les collations ne sont plus servies.

La sécurité de tous pour se rendre vers les éta- blissements scolaires n’est pas assurée. Une quinzaine de collègues a ainsi été agressée en revenant de leur établissement dans la semaine du 24 au 30 octobre (jets de pierres, coup de bâtons, racket...).

FERMER LES ÉTABLISSEMENTS

Le SNES-Mayotte a demandé au gou- vernement, au ministre de l’Éduca- tion nationale et au vice-rectorat de prendre enfin leurs responsabilités en décidant de fermer les établissements sco- laires jusqu’à la fin du conflit afin que le calme revienne et que la sécurité de tous soit rétablie.

Il demande aussi que dans le 101edépartement de France, les moyens matériels et humains soient à la hauteur des défis éducatifs pour assurer la réussite de tous les jeunes de l’île.

Compte tenu des récents évènements et pour cette année, il est indispensable que chaque collègue qui le souhaite puisse participer au mouvement inter académique dès la première année de son séjour sur l’île ou au contraire prolonger son séjour sans l’aval de sa hiérarchie au-delà de deux ans comme dans les autres COM. Dans le même temps, il est indispen- sable que la gestion des personnels ne dépende plus du bon vouloir des autorités locales, mais aussi qu’un minimum de dialogue social soit ins- tauré.

Le bureau du SNES Mayotte

Le département de Mayotte connaît depuis le 27 septembre dernier un mouvement social de grande ampleur contre la vie chère. La paralysie quasi complète de l’île depuis six semaines et les barrages incessants sur les routes témoignent

de la détermination de la population qui ne veut pas d’une départementalisation au rabais.

©PHOTO IMAZ PRESS REUNION / AFP

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L’Université Syndicaliste no713 du 5 octobre 2011, hebdomadaire du Syndicat national des enseignements de second degré (FSU) 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13. Tél. : 01 40 63 29 00 – Directeur de la publication : Roland Hubert (roland.hubert@snes.edu) – Rédacteur en chef : Matthieu Leiritz. Régie publicitaire : Com d’habitude publicité, Clotilde Poitevin, tél. : 05 55 24 14 03, contact@comdhabitude.fr – Publicité : GMF (p.2), MAIF, Arvel, Athéna (p. 8) – Compogravure :

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