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Théorie de Maxwell et optique d'une couche métallique mince

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00205733

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205733

Submitted on 1 Jan 1964

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Théorie de Maxwell et optique d’une couche métallique mince

A. Vasicek

To cite this version:

A. Vasicek. Théorie de Maxwell et optique d’une couche métallique mince. Journal de Physique, 1964,

25 (1-2), pp.183-187. �10.1051/jphys:01964002501-2018300�. �jpa-00205733�

(2)

THÉORIE DE MAXWELL ET OPTIQUE D’UNE COUCHE MÉTALLIQUE MINCE

Par A. VASICEK,

Institut de Physique de l’Université de Brno, Kotlarska 2.

Résumé.

-

On établit les formules donnant respectivement les intensités des lumières : réfléchie,

transmise et absorbée, par une couche mince métallique, à partir des conditions aux limites géné-

ralisées de Drude. On montre que seule la conception énergétique des amplitudes complexes, de Stokes, conduit à un résultat correct, car elle satisfait le bilan énergétique correspondant. L’établis-

sement de ces formules par la méthode de Murmann n’est pas correcte de ce point de vue.

Abstract.

-

The formulae for the intensities of reflected, refracted and absorbed light in a thin

metallic film are deduced separately according to Drude’s generalized boundary conditions. The author proves that only the energy concept of the complex amplitudes according to Stokes leads to the correct result because this energy concept fulfils the corresponding energy balance. The deduction of these formulae using Murmann’s method fails from the energy point of view.

Inhaltsangabe.

-

Aus den Drudeschen verallgemeinerten Grenzbedingungen werden die For- meln für die Intensitäten des reflektierten, des durchgelassenen und des absorbierten Lichtes in einer dünnen Metallschicht getrennt algeleitet. Der Verfasser beweist, dass nur die energetische Auffassung der komplexen Amplituden nach Stokes zum richtigen Ergebnis führt, weil sie die

Energiebilanz erfüllt. Die ältere Ableitung von Murmann versagt in dieser Energieprüfung.

PHYSIQUE 25, 1964,

1. Introduction. -- On peut 6tablir de deux

famous les formules relatives a la reflexion, a la transmission et a l’absorption de la lumiere par une couches m6tallique mince :

a) a partir des formules de sommation d’Airy ; b) a partir des conditions aux limites de Drude,

par la th6orie de Maxwell.

L’auteur a deja 6tudi6 a fond la premiere m6-

thode dans un travail precedent [1]. Malheureu- sement, les amplitudes complexes des formules

d’Airy ont une signification ambigue. On peut,

d’une part les considérer comme les amplitudes complexes de Fresnel d6duites des conditions aux

limites, d’autre part comme les amplitudes com- plexes 6nerg6tiques, calcul6es a partir du principe

de reversibilite de Stokes [2].

Comme 1’auteur 1’a d6montr6, seul est correct 1’emploi des amplitudes complexes 6nerg6tiques

d6duites du principe de réversibilité de Stokes,

car il assure la conservation de 1’6nergie sur les

deux faces de la couche m6tallique. La somme des

trois intensit6s (réfléchie, transmise et absorbee)

calcul6es separement, est alors 6gale a un (c’est-à-

dire a l’intensit6 de la lumiere incidente). L’autre conception, celle des amplitudes complexes de Fresnel, qui conduit aux formules de Murmann,

n’assure pas cette verification : c’est pourquoi

l’auteur ne 1’admet pas.

2. Formules ddduites des conditions aux limites de Drude.

-

Elles ont ete calcul6es souvent, par

exemple par Forsterling [3] et par nous mêmes

dans le livre

«

Optics of thin films )) [4], pour une couche di6lectrique. Les conditions aux limites de Drude sont, pour la premiere face :

et pour la deuxi6me

On en d6duit les formules pour la reflexion et la

transmission par une couche di6lectrique transpa-

rente. Murmann [5] a ensuite 6tendu ce calcul au

cas d’une couche m6tallique, sous la forme :

Les formules de Murmann emploient les ampli-

tudes complexes de Fresnel, et par suite ne satis- font pas 4 la conservation de 1’6nergie, parce

qu’elles ne peuvent tenir compte des energies d’in-

terférences aux deux surfaces de contact m6tal-

dielectrique.

Le raisonnement a partir des conditions aux

limites de Drude n’est exact que pour une couche

dielectrique parce qu’il determine compl6tement

les intensit6s lumineuses r6fl6chie et transmise. Ces conditions ne permettent le calcul que des ampli-

tudes complexes des lumi6res reflechie

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002501-2018300

(3)

184

et transmise

c’est-à-dire des intensit6s des lumi6res réfléchie,

r2 et transmise, n cos cp t2. Ces deux formules

no cos To

suffisent. On peut aussi 6prouver leur exactitude

en voyant si leur somme est ou non 6gale a 1.

La situation est toute diff6rente pour une lanle

m6tallique mince ou intervient une troisi6me inten-

sit6, celle de la lumiere absorbee. Les conditions de Drude ne donnent aucun moyen d’6valuer direc- tement cette intensité : elle est habituellement cal- cul6e comme ce qu’il faut ajouter aux intensit6s

r6fl6chie et transmise pour obtenir 1. C’est pourquoi

l’auteur préfère la m6thode d’Airy, qui permet le

calcul direct des trois intensités. Nous d6montrons dans le present article, que les conditions aux limites de Drude généralisées, pour lesquelles on

consid6re separement les amplitudes complexes

pour le passage de la lumiere dans les directions droite (indice R) et gauche (indice L), permettent

un calcul direct des trois intensit6s mentionn6es.

On peut, dans ces conditions, consièérer les deux m6thodes

-

celle d’Airy et celle de Drude -

comme 6quivalentes.

3. Calcul a partir des conditions aux limites de Drude g6n6ralis6es.

-

Cette generalisation de la

th6orie de Maxwell dans laquelle on distingue les amplitudes complexes droite et gauche a ete d6ve- loppee par 1’auteur ([4], p. 89). Dans cette g6n6ra- lisation, on d6finit les amplitudes complexes R’ 0

et Ai comme les sommes des amplitudes com- plexes Ro et R I, Aí et AiI, de la forme (fig. 1)

et

1) Si on 61imine F amplitude complexe AI1 entre

les equations (5) et (6), on obtient 1’expression de l’amplitude complexe de la lumiere r6fl6chie sur une couche m6tallique mince

2) L’amplitude complexe de la lumi6re trans- mise se calcule comme suit ; on d6finit d’abord

(fig. 2)

FIG. 2.

puis on tire de (6)

on obtient alors 1’amplitude complexe de la lumiere transmise par une couche m6tallique mince sous la

forme :

3) L’intensité de la lumi6re absorb6e se calcule ensuite en faisant la somme des amplitudes com- plexes aux points 1, 1’, 1 ",

...

2, 2’, 2", ... 3, 3’, 3",

...

4, 41, 4,,, ... (fig. 3). Definissons d’abord les

rapports

a) La somme des amplitudes complexes en 1, 1’, 1",

...

r6sulte immédiatement de (6) :

b) Celle des amplitudes complexes en 2, 2’, 2"

est :

(4)

185

c) En 3, 3’, 3" elle est :

D’apr6s notre publication pr6c6dente [1], ces amplitudes complexes s’écrivent sous la forme ’

La différence de phase complexe des rayons lumi-

neux dans la couche m6tallique est x = x

-

ix’.

Les formules (7), (9), (10), (11), (12), (13) prennent

alors les formes :

On peut concevoir les amplitudes complexes de

ces derni6res formules de deux fagons : a) comme amplitudes énergétiques ; b) comme amplitudes de Fresnel.

Puisque une seule de ces deux conceptions peut

Atre exacte, nous considererons comme telle celle

qui satisfait aux relations energetiques, c’est-a-

dire donne une somme des intensit6s des lumi6res

r6fl6chie, transmise et absorb6e 6gale a 1. Traitons

separement les deux conceptions possibles.

a) Conception énergétique.

-

D’apr6s lord Rayleigh, nous consid6rons les amplitudes com- plexes r-’R, t-’R, rL, tz, rR, tR comme des grandeurs independantes [6], qui peuvent etre d6termin6es

d’après le principe de reversibilite de Stokes [7].

(5)

186

On a :

Les amplitudes complexes

se calculent separement [8].

Quant on tient compte des relations (14) et

(15)

dans les equations (7’) a (13’), elles prennent la

forme

En multipliant la formule (16) par 1’expression complexe conjugu6e, on obtient l’intensit6 de la lumière reflechie :

et, de façon analogue, celle de la lumiere transmise

et l’intensit6 de la lumi6re absorb6e est donn6e par

en tenant compte des relations 6nerg6tiques sur les deux faces de 1 a couche métallique

nous obtenons, pour la somme des trois intensit6s calculées séparément :

Comme on voit, la conception 6nerg6tique se

trouve vérifiée, et nous devons la considerer comme

correcte.

Si l’on calcule les valeurs moyennes donn6es par les formules pr6c6dentes pour les intensités, avec

on a

A

On obtient ainsi les formules qui donnent la reflexion, ]a transmission et l’absorption des

couches absorbantes dites « epaisses », La somme

de ces moyennes satisfait aussi d la conservation de

l’énergie..

b) Conception de Murmann. - Dans ce cas, ou 1’on emploie les amplitudes complexes de Fresnel,

il faut poser

Les formules (7’) a (13’) prennent alors la forme :

etc (1)

,

(1) II est en principe possible aussi de déterminer les

amplitudes complexes aM eiaii, dm eio,;,, bM ei(3Áf, bM eio§r a

partir des conditions aux limites de Drude.

(6)

TABLEAU I

les formules (28) et (29), sans indice R, se con-

fondent avec les formules (3) et (4) de Murmann.

Le calcul, d’après les formules pr6c6dentes, des

intensit6s r6fl6chie, transmise et absorbee, donne :

La somme de ces trois intensit6s ne satisfait pas a la v6rification 6nerg6tique, car 1- p2 0 TR, et

les arguments des cosinus sont diff6rents au num6- rateur et au d6nominateur. On peut écrjre la con- servation de 1’energie pour les formules Murmann sous la forme

où .ð. repr6sente le complement a 1, donne dans le tableau I, pour une couche d’argent de constantes optiques nl

=

0,18, k1

=

3,67 et un support de

verre d’indice n

=

1,5163 pour la lumi6re jaune

du sodium.

Ce complement A comprend les termes relatifs

aux intensit6s d’interférences, dont les formules de Murmann ne tiennent pas compte, ce qui oblige à

considerer cette conception comme fausse.

4. Conclusion.

-

Ce qui precede montre que la

th6orie de Maxwell donne une solution complete et

exacte du probl6me des intensit6s lumineuses

r6fl6chie, transmise et absorb6e dans une lame

m6tallique mince, si on applique la conception 6nerg6tique des amplitudes complexes, selon Stokes.

C’est la seule façon d’obtenir des intensit6s qui

satisfassent compl6tement a la conservation de

1’energie. L’auteur est persuade que ces recherches conduisent a une meilleure connaissance de la th6orie de Maxwell appliqu6e a l’optique des lames m6talliques minces et, par suite a d’autres progr6s

dans 1’etude de differentes questions de Physique th6orique.

BIBLIOGRAPHIE

[1] VASICEK (A.), Optik, 1963, 20, 225.

[2] VASICEK (A.), Optik, 1962, 19, 584.

[3] FÖRSTERLING (K.), Lehrbuch der Optik, Leipzig, 1928,

124.

[4] YASICEK (A.), Optics of Thin Films, Amsterdam, 1960.

[5] MURMANN (H.), Z. Physik, 1933, 80,161.

[6] Lord RAYLEIGH, Scient. Papers III, 1902, 67 (Ency- clopaedia Britannica XXIV, 1888).

[7] STOKES (G. G.), Cambridge

a.

Dublin Mathem. J., 1849, 4, 1.

[8] VASICEK (A.), Optik, 1963, 20, 607.

Références

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