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Chapitre 6 Les applications lin´eaires

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Texte intégral

(1)

Chapitre 6

Les applications lin´ eaires

Cours de math´ ematiques de BCPST Deuxi` eme ann´ ee

(2)

1 G´en´eralit´es 2

1.1 D´efinitions . . . 2

1.2 Structure . . . 4

1.3 Noyau . . . 5

1.4 Ensemble image . . . 7

1.5 Image d’une base . . . 8

2 Matrice et application lin´eaire 10 2.1 D´efinition . . . 10

2.2 Op´erations . . . 12

2.2.1 Image d’un vecteur . . . 12

2.2.2 Somme et produit par un scalaire . . . 13

2.2.3 Composition . . . 13

2.2.4 R´eciproque . . . 14

2.2.5 Liens entre noyau de matrice et d’application, image de matrice et d’applica- tion . . . 14

3 Rang 15 3.1 Rang d’une application lin´eaire . . . 15

3.2 Th´eor`eme du rang . . . 16 4 Exercices du td Espaces vectoriels et applications lin´eaires niveau 2A 18

(3)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires G´en´eralit´es

Dans tout ce chapitre, on note :

• K pour d´esigner R ouC.

• n, m etp sont trois entiers naturels non nuls.

• G, H etT trois K espaces vectoriels. Ils ne sont pas n´ecessairement de dimension finie.

1 G´ en´ eralit´ es

1.1 D´ efinitions

Soit f : G → H une application. On dit que f est une application lin´eaire ou est un morphisme si les deux conditions suivantes sont v´erifi´ees :

1. ∀(x, y)∈G2, f(x+y) =f(x) +f(y).

2. ∀(x, λ)∈G×K, f(λx) =λf(x).

D´efinition 1

• On note L(G, H) l’ensemble des applications lin´eaires de G dans H.

• Les applications lin´eaires deG dansK sont appel´ees desformes lin´eairesdeG.

On note L(G,K) ou G leur ensemble.

• Les applications lin´eaires de G dans G sont appel´ees des endomorphismes de G. On note L(G) leur ensemble.

• Les applications lin´eaires bijectives de G dans H sont appel´ees des isomor- phismes. On note GL(G, H) leur ensemble.

• S’il existe une application lin´eaire bijective deG dans H, on dit queGetH sont isomorphes ou isomorphes en tant que K-espace vectoriel.

• Les applications lin´eaires bijectives de G dans G sont appel´ees des automor- phismes deG. On note GL(G) leur ensemble.

D´efinition 2

Soit f :G→H une application.

f est lin´eaire si et seulement si ∀(x, y, λ)∈G2×K, f(λx+y) = λf(x) +f(y).

Proposition 3

M´ethode:

Pour montrer qu’une application est lin´eaire, il suffit donc de calculer, pour tout vecteur x et y et pour tout scalaireλ, la quantit´eλf(x) +f(y) et montrer que c’est la mˆeme chose que f(λx+y).

(4)

, Exemple :

1. Les applications suivantes sont lin´eaires :

f0 : (

R3 →R2

(x;y;z) 7→(x+ 3y;z) f2 :

(

R[X] →R2

P 7→(P(4);P0(4)) f3 :

(C1(R) → C0(R) f 7→f0

f5 :

C0(R) → C1(R)

f 7→x7→

Z x 7

f(t)dt f7 :

(

Kn →K

(x1, x2,· · · , xn) 7→u1x1+u2x2+· · ·+unxn f1 :

(

R2 →R (x;y) 7→x+ 3y Λ :

(

R[X] →R4

P 7→(P(0);P(4);P(3);P(7)) f4 :

C0(R) →R

f 7→

Z 2 7

f(t)dt

f6 :

(Mn(K) → Mn(K)

X 7→A×X

avecA une matrice d’ordren connue et (u1, u2,· · ·, un) un vecteur deKn connu. On note que f1,f4etf7sont des formes lin´eaires (on aurait pu citer aussi l’esp´erance d’une variable al´eatoire int´egrable comme forme lin´eaire), f7 donne le produit scalaire dans Kn avec (u1, u2,· · · , un).

2. Aucune des deux applications suivantes n’est lin´eaire : f1 :

(

R3 →R2

(x;y;z) 7→(3y−z+ 1;z+ 2x) f2 : (

R1[X] →R3

x+yX 7→(4|y|; 2x;x+ 3y) 3. L’applicationidG

(G →G

x 7→x , appel´eeapplication identit´e de G, est un endomorphisme de G.

4. L’application 0L(G,H)

(G →H

x 7→0H, appel´ee application nulle de L(G, H), est une application lin´eaire.

5. Soit α un scalaire. L’application hα

(G →G

x 7→αx est un endomorphisme de G. On l’appelle homoth´etie vectorielle de rapport α de G.

Soit f :G→H une application lin´eaire. On a :

• f(0G) = 0H.

• ∀(x1,· · · , xn)∈Gn,∀(λ1,· · · , λn)∈Kn, f

n

X

k=1

λkxk

!

=

n

X

k=1

λkf(xk).

Proposition 4

(5)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires G´en´eralit´es

* Remarque :

Pour prouver quef appartient `aL(G, H), il est inutile de prouver quef(0G) = 0H, c’est automatique si on sait que :

∀(x, y, λ)∈G2×K, f(λx+y) = λf(x) +f(y).

On note la diff´erence avec les sous-espaces vectoriels.

- Exercice 1 :

L’applicationf suivante est-elle un endomorphisme ? f :

(

R2[X] →R2[X]

P 7→2XP −(X+ 1)2P0

1.2 Structure

L(G, H) est un espace vectoriel.

Proposition 5

Soientg,g1 etg2 trois ´el´ements deL(G, H). Soientf,f1 etf2 trois ´el´ements deL(H, T).

• f ◦g est un ´el´ement de L(G, T).

• (f1+f2)◦g =f1◦g+f2◦g.

• f ◦(g1+g2) = f◦g1+f ◦g2.

• Si f est un isomorphisme de H dans T, f−1 est un isomorphisme deT dans H.

Proposition 6

* Remarque :

On n’utilise pas la lin´earit´e pour prouver ceci :

(f1+f2)◦g =f1◦g+f2◦g.

Par contre, on l’utilise pour d´emontrer que : f◦(g1+g2) =f ◦g1+f ◦g2.

Soit f un endomorphisme de G. Soit k un entier naturel. On pose :

fk =





f◦ · · · ◦f

| {z }

kfois

si k>1 IdG si k= 0.

D´efinition 7

(6)

+ Mise en garde :

Attention, quandf est une application lin´eaire, f2 n’est pas f×f mais f ◦f. De mani`ere g´en´erale, il n’y a pas de produit, a priori, dans un espace vectoriel.

Formule du binˆome de Newton

Soient f et g deux endomorphismes deG. Si f ◦g =g◦f, on a alors : (f+g)n=

n

X

k=0

n k

fkgn−k. Proposition 8

1.3 Noyau

Dans toute cette partie f est un ´el´ement de L(G, H).

• On appelle noyau de f l’ensemble des vecteurs de G dont l’image par f est le vecteur nul. On note Ker(f) cet ensemble. On a :

Ker(f) ={x∈Gtel que f(x) = 0H}.

• Soit A un matrice d’ordre n. On appelle noyau deA l’ensemble suivant : Ker(A) =

X ∈ Mn,1(K) tel queA×X = 0Mn,1(K) . D´efinition 9

, Exemple :

• Si f est l’application suivante f : (

C3 →C1[X]

(x1, x2, x3) 7→x1+x2+x3+x1X alors, pour tout (x1, x2, x3) de C3, on a :

(x1, x2, x3)∈Ker(f)⇐⇒f(x1, x2, x3) = 0

⇐⇒x1+x2+x3+x1X = 0

⇐⇒

( x1+x2+x3 = 0

x1 = 0 par identification des cœfficients d’un polynˆome

⇐⇒x2 =−x3 et x1 = 0 On en d´eduit que Ker(f) est {(0,−x, x), x∈C}.

• Si A est la matrice

1 1 1 1 0 0 1 0 0

 alors Ker(A) est

 0

−x x

, x∈K

 .

(7)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires G´en´eralit´es

• Si g est l’application suivante g :

(

C2[X] →C2[X]

x1+x2X+x3X2 7→(x1+x2) +x1X+x1X2 alors Ker(g) est...

• Tout plan vectoriel dans R3 est le noyau d’une forme lin´eaire non nulle et r´eciproquement.

• Pour l’op´eration de d´erivation, le noyau, c’est l’ensemble des fonctions constantes.

• Pour ∆ :

(C1(R) → C0(R)

f 7→f0−f le noyau, c’est ...

• On peut reprendre les exemples de l’introduction des espaces vectoriels. On avait not´e S2 l’ensemble des suites (un)n∈

N telles que :

∀n∈N, un+2 =un+1+un

et S3, l’ensemble des fonctions deux fois d´erivables ϕtelle que :

∀x∈R, 3ϕ00(x)−18ϕ0(x) + 24ϕ(x) = 0.

On peut voir S2 comme S3 comme des noyaux d’applications lin´eaires, les applications sui- vantes : f :

(· · · → · · ·

· · · 7→ · · · etg :

(· · · → · · ·

· · · 7→ · · · v´erifient que : Ker(f) = S2 et Ker(g) =S3.

Ker(f) est un sous-espace vectoriel de G.

Proposition 10

On a :

f est injective ⇐⇒Ker(f) = {0G}. Proposition 11

M´ethode:

Pour montrer qu’une application lin´eaire est injective, il suffit donc d’expliciter son noyau. On r´esout donc l’´equationf(x) = 0H d’inconnuex´el´ement deG. Si 0G est la seule solution alorsf est injective.

Sinon,f n’est pas injective.

, Exemple :

On peut expliciter facilement les noyaux de ces deux applications :

(8)

1. f1 : (

R3 →R3

(x;y;z) 7→(3y−z;z;z+ 2x) 2. f2 : (

R1[X] →R3

x+yX 7→(−x−3y; 4x+ 12y;x+ 3y) On obtient alors sans difficult´e que f1 est injective et f2 ne l’est pas car :

Ker(f1) ={(0; 0; 0)} et Ker(f2) = {y×(−3 +X), y ∈R}.

1.4 Ensemble image

Dans toute cette partie f est un ´el´ement de L(G, H).

• On appelle image de f l’ensemble des images par f des vecteurs de G. On note Im (f) cet ensemble. On a :

Im (f) = {f(x), x∈G}.

• Soit A un matrice de taille p×n. On appelle image de A le sous-ensemble de Mp,1(K) suivant :

Im (A) ={A×X, X ∈ Mn,1(K)}. D´efinition 12

, Exemple :

• Si f est une forme lin´eaire deG alors Im (f) est {0G} ouK.

• Si A est

1 1 1

0 1 0

etB est

 1 0 0 1 5 6

alors Im (A) est ... et Im (B) est ...

• Si on a :

f : (

R3 →R2

(x;y;z) 7→(x+y+z;y) etg : (

R2 →R3

(x;y) 7→(x;y; 5x+ 6y) alors Im (f) est ... et Im (g) est ...

• Si on a : f :

(

R3 →R1[X]

(x;y;z) 7→(x+y+z) +yX et g : (

R1[X] →R2[X]

x+yX 7→x+ (y−x)X2 alors Im (f) est ... et Im (g) est ...

Im (f) est un sous-espace vectoriel de H et on a :

f est surjective ⇐⇒Im (f) = H.

Proposition 13

(9)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires G´en´eralit´es

* Remarque :

Etre bijectif signifie ˆˆ etre injectif et surjectif. On en d´eduit que f est un isomorphisme entre G etH si et seulement si :

Ker(f) = {0G} et Im (f) =H.

• Soit (e1, e2,· · ·, em) une famille de G, on a :

f(Vect (e1, e2,· · · , em)) = Vect (f(e1), f(e2),· · · , f(em)).

• En particulier, si (e1, e2,· · · , em) est une famille g´en´eratrice de G, on a alors : Im (f) = Vect (f(e1), f(e2),· · · , f(em)).

• En particulier, si (e1, e2,· · · , em) est une base de G, on a alors : Im (f) = Vect (f(e1), f(e2),· · · , f(em)). Proposition 14

* Remarque :

On connaˆıt donc ais´ement une famille g´en´eratrice de Im (f) et des ´equations cart´esiennes de Ker(f).

, Exemple : Si on a :

f : (

R3 →R2

(x;y;z) 7→(x+y+z;y) et g : (

R1[X] →R2[X]

x+yX 7→x+ (y−x)X2 alors Im (f) est Vect (· · ·) et Im (g) est Vect (· · ·).

1.5 Image d’une base

Soitf un ´el´ement de L(G, H). On noteG = (g1, . . . , gp) une famille deGetHla famille (f(g1), . . . , f(gp)).

• Si H est libre alors G est libre.

• Si G est libre etf injective alors H est libre.

Proposition 15

(10)

Soit f un ´el´ement de L(E, F) avec E etF des espaces vectoriels de dimension finie. On note C = (c1, . . . , cn) une base deE et F la famille (f(c1), . . . , f(cn)).

• F est libre si et seulement si f est injective.

• F est g´en´eratrice de F si et seulement si f est surjective.

• F est une base de F si et seulement sif est un isomorphisme.

Proposition 16

• Soient (b1, . . . , bn) une base de E et (c1, . . . , cn) une famille de vecteurs de F avec E et F des espaces vectoriels de dimension finie. Il existe une et une seule application lin´eaire f deE dans F tel que :

∀j ∈J1, nK, f(bj) = cj.

• Une application lin´eaire est donc caract´eris´ee par l’image qu’elle donne d’une base.

Proposition 17

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. On note bien qu’il faut v´erifier que (b1, . . . , bn) est une base de E pour affirmer connaˆıtre totalement une application lin´eaire de E dans F. Par contre, (c1, . . . , cn) n’est pas forc´ement une base de F.

, Exemple :

Ainsi, on prouve ais´ement l’existence et l’unicit´e de l’application lin´eaire deR2 dansR[X]f v´erifiant : f(1,2) = 3 +X2 etf(1,1) = 3X−X2

car ((1,2),(1,1)) est une base de R2.

SoientE etF des espaces vectoriels de dimension finie. On suppose que E est de dimen- sion n.

• E et F sont isomorphes si et seulement si dim(E) = dim(F).

• E est isomorphe `aKn. Proposition 18

- Exercice 2 :

Soit Λ l’application suivante : Λ :

(

C[X] →Cn+1

P 7→(P(z0), . . . , P(zn))

(11)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires Matrice et application lin´eaire

avec (z0, z1,· · · , zn) unn+1-uplet de nombres complexes distincts et connus. On note Λnla restriction de Λ `a Cn[X]. On pose : L=

n

Y

i=0

(X−zi) et, pour touti deJ0, nK, on pose :

Li(X) = Y

j∈J0,nKtel quej6=i

X−zj zi−zj

. 1. Λ est-elle injective ? Λn est-elle injective ?

2. ´Evaluer (Λ(L0), . . . ,Λ(Ln)) et en d´eduire que (L0, . . . , Ln) est une base de Cn[X].

3. En d´eduire que Λ est surjective.

2 Matrice et application lin´ eaire

Dans toute cette partie, E et F seront des espaces vectoriels de dimension finie. E sera de dimension n et F de dimension p.

2.1 D´ efinition

Soient B= (b1, . . . , bp) une base de F et C = (c1, . . . , cn) une base deE.

Soit f une application lin´eaire de E dans F. ∀j ∈ J1, nK, on note (a1,j, . . . , ap,j) les coordonn´ees def(cj) dans la baseB, on a donc :

∀j ∈J1, nK, f(cj) =a1,jb1+a2,jb2+· · ·+ap,jbp.

On a MatB(f(c1)) =

 a1,1

... ap,1

, . . . ,MatB(f(cn)) =

 a1,n

... ap,n

.

On appelle matrice de l’application lin´eaire f relativement aux bases C et B la matrice suivante :

MatC,B(f) = MatB(f(c1), . . . , f(cn))

=

a1,1 · · · a1,n ... . .. ... ap,1 · · · ap,n

. D´efinition 19

On utilise les notations pr´ec´edentes.

• On appelle matrice canoniquement associ´ee `a l’application lin´eaire f la matrice de l’application lin´eaire f relativement aux bases canoniques de F et de E.

• Soit f un endomorphisme deE. On peut, pour d´efinirf, utiliser la mˆeme base au d´epart et `a l’arriv´ee. SoitC une base deE, on note MatC(f) la matrice MatC,C(f).

D´efinition 20

(12)

* Remarque :

Dans le cas d’un endomorphisme, les matrices associ´ees sont carr´ees. Dans le cas g´en´eral, le nombre de ligne de la matrice est la dimension de l’espace d’arriv´ee et le le nombre de colonne de la matrice est la dimension de l’espace de d´epart.

, Exemple :

1. La matrice canoniquement associ´ee aux applications lin´eaires suivantes : (a) f1 :

(

R3 →R3

(x;y;z) 7→(y+z;x;y+ 4x) (b) f2 :

(

R2 →R3

(x;y) 7→(x+ 4y; 2x;x−y) (c) f3 :

(

R2[X] →R2

x+yX +zX2 7→(y+z;y+ 4z)

(d) f4 : (

R2 →R4[X]

(x;y) 7→x+ 2yX3+ (x−y)X4 (e) f5 :

(

R →R3 (x) 7→(x; 0; 2x) (f) f6 :

(

R3 →R (x;y;z) 7→x−z sont respectivement .... car ... .

2. On peut aussi donner la matrice canoniquement associ´ee `a Λ avec : Λ :

(

Cn[X] →Cn+1

P 7→(P(1), . . . , P(n)) 3. Soit n B une base de E, on a : MatB(IdE) =In.

4. Mat(0L(E,F)) = 0p,n.

5. Soient λ un r´eel et hλ l’homoth´etie vectorielle de rapport λ deE. MatB(hλ) =λIn.

6. On noteC la base canonique deR2,Bla base canonique deR2[X],Dla base ((1; 1),(−1; 1)) de R2,E la base

−X,1 3+ 1

3X,1 + 13X+ 3X2

deR2[X]. Soitf l’application lin´eaire suivante :

f : (

R2[X] →R2

x+yX+zX2 7→(x−y,3x−z) On a :

MatB,C(f) =

1 −1 0

3 0 −1

MatE,C(f) =

1 0 −12

0 1 0

MatE,D(f) = 1 2×

1 1 −12

−1 1 12

Comme on le constate dans cet exemple, la matrice d’une application lin´eaire d´epend des bases choisies.

(13)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires Matrice et application lin´eaire

Soient B une base deF etC une base de E. Soientf etg deux applications lin´eaires de E dans F. On a :

MatC,B(f) = MatC,B(g) si et seulement si f =g.

Les matrices associ´ees caract´erisent donc les applications lin´eaires.

Proposition 21

* Remarque :

On peut donc d´efinir une application lin´eaire de trois fa¸cons diff´erentes : 1. En donnant une matrice dans des bases sp´ecifi´ees

2. En donnant l’image d’une base de l’espace de d´epart 3. En explicitant toutes les images.

2.2 Op´ erations

2.2.1 Image d’un vecteur

Soit f une application lin´eaire de E dans F. Soient B = (b1, . . . , bp) une base de F et C = (c1, . . . , cn) une base deE.

Soit x un vecteur de E, on a :

MatB(f(x)) = MatC,B(f)×MatC(x). Proposition 22

, Exemple :

On peut ainsi expliciter facilement l’application lin´eaire f deR3[X] dansR3 dont la matrice canoni- quement associ´ee est la matriceA suivante :

A=

1 2 3 2 4 5 6 2 7 8 9 2

.

C’est f : (

R3[X] →R3

x+yX +zX2+tX3 7→(x+ 2y+ 3z+ 2t,4x+ 5y+ 6z+ 2t,7x+ 8y+ 9z+ 2t) car, pour tout (x, y, z, t)∈R4, en notantC la base canonique deR3 etB la base canonique de R3[X], on

(14)

a :

MatC f((x+yX+zX2+tX3))

= MatB,C(f) MatB (x+yX+zX2+tX3)

=

1 2 3 2 4 5 6 2 7 8 9 2

×

 x y z t

=

x+ 2y+ 3z+ 2t 4x+ 5y+ 6z+ 2t 7x+ 8y+ 9z+ 2t

Pour tout (x, y, z, t)∈R4, on a donc :

f((x+yX+zX2+tX3)) = (x+ 2y+ 3z+ 2t)×(1,0,0) + (4x+ 5y+ 6z+ 2t)×(0,1,0) + (7x+ 8y+ 9z+ 2t)×(0,0,1)

= (x+ 2y+ 3z+ 2t,4x+ 5y+ 6z+ 2t,7x+ 8y+ 9z+ 2t).

On peut poursuivre cet exemple en se donnant les bases suivantes :

• C1 la base canonique deR3 et B1 la base canonique de R3[X]

• C2 la base canonique deR3 et B2 la base (1, X + 1,(X+ 1)2, X3) de R3[X]

• C3 la base ((1,0,0),(1,1,0),(1,1,1)) deR3 et B3 la base canonique de R3[X]

• C4 la base ((1,0,0),(1,1,0),(1,1,1)) deR3 et B4 la base (1, X + 1,(X+ 1)2, X3) de R3[X]

Pour toutideJ1,4K, on peut alors ais´ement expliciter l’application lin´eairefi deR3[X] dansR3 telle que MatBi,Ci(fi) soit A et l’application lin´eaire gi de R3 dans R3[X] telle que MatCi,Bi(gi) soit tA.

2.2.2 Somme et produit par un scalaire

Soient B une base de F, C une base de E, f et g deux applications lin´eaires de E dans F et λ un scalaire. On a :

MatC,B(f+g) = MatC,B(f) + MatC,B(g) et MatC,B(λf) = λMatC,B(f).

Proposition 23

2.2.3 Composition

SoientT un espace vectoriel de dimensionm,Bune base deF,C une base deEetDune base de T. Soient g une application lin´eaire de E dans F et f une application lin´eaire deF dans T.f ◦g est alors une application lin´eaire deE dans T et on a :

MatC,D(f ◦g) = MatB,D(f)×MatC,B(g).

Proposition 24

(15)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires Matrice et application lin´eaire

Soient f un endomorphisme de E, B une base de E et k un entier naturel. fk est alors un endomorphisme deE et on a :

MatB fk

= (MatB(f))k. Proposition 25

2.2.4 R´eciproque

Soit f une application lin´eaire de E dans F. Soient B une base de F et C une base de E. On a :

MatC,B(f) est inversible ⇔f est un isomorphisme deE dans F.

Sif est un isomorphisme deE dans F, on a alors :

MatB,C(f−1) = (MatC,B(f))−1. Proposition 26

2.2.5 Liens entre noyau de matrice et d’application, image de matrice et d’application

Soitf une application lin´eaire deE dansF. Soient Bune base deF etC une base deE.

• Soit xun vecteur de E. On a :

x∈Ker(f)⇔MatC(x)∈Ker(A).

• Soit y un vecteur de F. On a :

y∈Im (f)⇔MatB(y)∈Im (A).

Proposition 27

(16)

3 Rang

3.1 Rang d’une application lin´ eaire

Soit f une application lin´eaire deE dans G.

On appelle rang def, et on note rang(f), la dimension du sous-espace vectoriel Im (f) deG.

D´efinition 28

* Remarque :

• Si on note C = (c1, . . . , cn) une base de E avec E un espace vectoriel de dimension n alors le rang de f est le rang de la famille (f(c1,). . . , f(cn)). Les notion de rang d’une application lin´eaire et de rang d’une famille de vecteurs se rejoignent donc.

• On note qu’on a d´efini le rang dans le cas o`u l’espace de d´epart est de dimension finie. L’espace d’arriv´ee n’est pas forc´ement de dimension finie.

• Lorsque l’espace d’arriv´ee est aussi de dimension finie alors les notion de rang d’une application lin´eaire, de rang d’une matrice et de rang d’une famille de vecteurs se rejoignent. Soit f une application lin´eaire de F dans E avec E un espace vectoriel de dimension n et avec F un espace vectoriel de dimension p. Soient D une base de E et B = (b1, . . . , bp) une base de F. Soit A= MatB,D(f). On appelle (C1, . . . , Cp) ses p vecteurs colonnes. On a :

rang(A) = rang (C1, . . . , Cp)

= rang (f(b1), . . . , f(bp))

= rang(f)

M´ethode:

Pour calculer le rang d’une application lin´eaire dont les espaces de d´epart et d’arriv´ee sont de di- mension finie, on fait une interpr´etation matricielle et on calcule le rang de cette matrice associ´ee en l’´echelonnant. On sait en effet que, si f une application lin´eaire de E dans F avec E et F des espaces vectoriels de dimension finie, si D est une base quelconque de E et B une base quelconque deF, alors on a :

rang(f) = rang (MatD,B(f)).

, Exemple :

On peut calculer le rang de deux applications suivantes : f :

(

R3 → C0(R)

(x;y;z) 7→(x+ 3y) cos +zsin et g : (

R2[X] →R2

P 7→(P(4);P0(4)) On obtient...

(17)

Chapitre 6: Les applications lin´eaires Rang

3.2 Th´ eor` eme du rang

1. Soitf une application lin´eaire de E, un espace vectoriel de dimension finie, dans G. rang(f) et dim(E) sont reli´es par la relation suivante :

dim(E) = rang(f) + dim(Ker(f)).

2. SoitA une matrice de taille n×p. On a :

p= rang(A) + dim(Ker(A)).

Th´eor`eme 29

Ce th´eor`eme est extrˆemement important, on va voir, apr`es un exemple, quelques-unes de ses cons´equences.

, Exemple :

Soit l’application suivante :

Λ : (

R2[X] →R2

P 7→(P(0);P(4))

On peut v´erifier facilement sur ce cas particulier le th´eor`eme du rang. En effet, de rang (Λ) =· · · et dim(Ker (Λ)) =· · ·, on d´eduit que rang (Λ) + dim(Ker (Λ)) =· · ·

Soit f une application lin´eaire de E, un espace vectoriel de dimension finie, dansG. On a :

• rang(f)6dim(E).

• rang(f) = dim(E) si et seulement si f est injective.

Proposition 30

Soit f une application lin´eaire de E dans F avec E et F des espaces vectoriels de dimension finie . On a :

• rang(f)6min(dim(F),dim(E)).

• rang(f) = dim(E) si et seulement si f est injective.

• rang(f) = dim(F) si et seulement si f est surjective.

• rang(f) = dim(E) = dim(F) si et seulement si f est bijective.

Proposition 31

, Exemple :

On peut d´eduire ais´ement de la proposition pr´ec´edente si l’application suivante est injective : f :

(

R3 → C0(R)

(x;y;z) 7→(x+ 3y) cos +zsin On obtient...

(18)

* Remarque :

Notez la diff´erence entre ces deux propositions : dans le deuxi`eme cas, on suppose l’espace d’arriv´ee de dimension finie. Ce n’est pas le cas dans le premier cas.

¨) Corollaire 32 :

Soit A une matrice ayant n lignes etp colonnes. On a rang(A)6min(n, p).

On suppose dans cette proposition que E et F sont deux espaces vectoriels de mˆeme dimension et de dimension finie. Soit f une application lin´eaire de E dans F. Soient B une base deF et C une base de E. On note :A = MatC,B(f).

Les conditions suivantes sont ´equivalentes : 1. f est injective.

2. f est surjective.

3. f est bijective.

4. A est inversible.

Proposition 33

¨) Corollaire 34 :

Soit A une matrice ayant n lignes etn colonnes. On a :

rang(A) =n ⇐⇒A est inversible

* Remarque :

L’injectivit´e est en g´en´eral plus facile `a d´emontrer que la surjectivit´e. Pour d´emontrer qu’un endo- morphisme est un automorphisme, il suffit de d´emontrer son injectivit´e.

- Exercice 3 :

Soit Φ l’application suivante :

Φ : (

Cn[X] →Cn[X]

P 7→P(X+ 1)−P

Apr`es avoir d´emontr´e que Φ ´etait un endomorphisme de Cn[X], donner une base de son noyau puis une base de son image.

(19)

Chapitre 6: Les applications lin´Exercices du td Espaces vectoriels et applications lin´eaires eaires niveau 2A

4 Exercices du td Espaces vectoriels et applications lin´ eaires niveau 2A

Exercices ` a chercher

. Exercice 1 :

D´eterminer lesquels des ensembles F suivants sont des espaces vectoriels : 1. F ={P ∈R[X] tel que P0(5) = 2}.

2. F ={λ(1,2) + (0,1), λ∈R}.

3. F d´esigne ici l’ensemble des matrices inversibles d’ordre 3.

4. F d´esigne ici l’ensemble des matrices sym´etriques d’ordre 3.

5. F d´esigne ici l’ensemble des suites `a valeur r´eelles de limite nulle.

. Exercice 2 :

A-t-on F ⊂G(resp. F =G, resp F ⊃G) avec : F = Vect 1 + 2X+X2,1−3X+ 2X2

et G= Vect 5X−X2,3 +X+ 4X2 .

. Exercice 3 :

Soient A etB les ensembles suivants :

A={P ∈R3[X] tel que P(4) = 0} et B ={P ∈R3[X] tel que P0(4) = 0}.

D´emontrer queAetB sont des espaces vectoriels puis d´eterminer une base deA, deB puis deA∩B.

. Exercice 4 :

Donner la dimension des espaces vectoriels suivants : 1. Vect ((1,1,0),(1,−1,1),(0,1,−1)).

2. {(x1,· · · , xn)∈Rn tel que x1+· · ·+xn = 0} avecn un entier naturel non nul.

3. L’ensemble des matrices sym´etriques d’ordre 3 dont la somme de la premi`ere ligne est nulle.

4. {(un)n∈N tel que ∀ n∈N, un+2 =−6un+ 5un+1}.

5.

( (

R - R

x - P(x) cos(x) +Q(x) sin(x), (P, Q)∈R1[X]

) .

. Exercice 5 :

1. Soit F la famille (X3 +X2+X+ 1,2X3+ 2X2−2X−2, X3+ 1). F est-elle libre ? 2. Mˆeme question avec :

F = (

R - R

x - 1 ,

(

R - R x - exp(x),

(

R - R

x - exp(−x)

! .

(20)

. Exercice 6 :

Soient e1, e2, e3, e4 des ´el´ements quelconques d’un espace vectoriel E. On pose f1 =e1+e2 , f2 =e2+e3 , f3 =e3+e4 , f4 =e4−e1 . 1. Peut-on exprimer e1 en fonction de f1, f2, f3, f4?

2. Mˆeme question avece2, puis avec e3 et enfin avec e4. 3. L’´egalit´e suivante est-elle vraie :

Vect (f1, f2, f3, f4) = Vect (e1, e2, e3, e4).

. Exercice 7 :

Dire si les applications suivantes sont des applications lin´eaires : 1. f1 :

(

R3 →R[X]

(x, y, z) 7→(x+y)X4−zX

2. f2 : (

R9[X] →R9[X]

P 7→P0

3. f3 :

C1(R) →R

f 7→

Z 5 0

f(t)dt

4. f4 : (

R1[X] →R3

x+yX 7→(x+y, y,0) Expliciter noyau et image des applications lin´eaires de cet exercice.

. Exercice 8 : On appelle B la matrice

−1 1 1

0 0 0

0 1 3

. On note B1 la base canonique de R2[X] et B2 la base de R2[X] suivante : (1, X, X +X2). Expliciter les endomorphismesf1, f2 et f3 de R2[X] d´efinies par :

1. MatB1(f1) =B. 2. MatB1,B2(f2) = B. 3. MatB2,B1(f3) = B.

Expliciter noyau et image des applications lin´eaires de cet exercice.

. Exercice 9 :

Apr`es avoir prouv´e son existence, expliciter l’ application lin´eaire f de R2 dans M2(R) telle que : f(3,0) =

1 0 0 0

et f(2,4) =

1 1 1 1

.

Expliciter noyau et image de l’ application lin´eaire de cet exercice.

. Exercice 10 :

Expliciterf et d´eterminer une base de l’image et du noyau de l’applicationf de Rn[X] dansRm[X]

(netmdeux entiers naturels non nuls `a d´eterminer) canoniquement associ´ee `aA avecAd´efinie par :

A=

1 2 2

2 2 0

puis A=

0 0 0 1 0 0 1 0 0

(21)

Chapitre 6: Les applications lin´Exercices du td Espaces vectoriels et applications lin´eaires eaires niveau 2A

. Exercice 11 :

Soit E un espace vectoriel et (e1, e2, e3) une base deE.

1. Apr`es avoir prouv´e son existence, d´eterminer le noyau et l’image de l’ endomorphismef deE telle que :

f(e1) = e1+e2+e3 f(e2) = e2+e3 f(e3) = 2e1

2. Expliciter, lorsque cela a un sens, une base de Ker(f −aIdE) avec a un r´eel.

. Exercice 12 :

Soit ϕl’application d´efinie par : ϕ:

(C2(R) → C0(R)

f 7→f00−3f0+ 2f .

Montrer que ϕest une application lin´eaire puis donner une base de son noyau.

Exercices ` a faire pendant la classe

- Exercice 13 :

Montrer que la famille suivante de RR est une famille libre : (x7→ |x−k|)(16k650).

-) Exercice 14 :

Soit A le sous-espace vectoriel de M2(R) engendr´e parI2 et J la matrice

1 1 0 1

. 1. Trouver une base et la dimension de A.

2. Montrer queA est stable par produit et inverse.

3. R´esoudre l’ ´equation suivante d’inconnues X ∈A : X2 =I2.

4. Soient n un entier naturel et X un ´el´ement de A. ´Evaluer Xn. -) Exercice 15 :

Soient n sup´erieur `a 2, A un espace vectoriel de dimension n et Eet F deux sous-espaces vectoriels deA. L’ensemble E+F, appel´ee somme de E et de F, est l’ensemble suivant :

E+F={e+f,(e, f)∈E×F}. 1. Montrer queE+F est un espace vectoriel.

2. Repr´esenter Vect ((0,0,1)) + Vect ((1,0,0)).

3. Montrer que dim(E+F)6dim(E) + dim(F).

4. Montrer que si E∩F={0A}, alors dim(E+F) = dim(E) + dim(F).

(22)

- Exercice 16 :

E d´esigne ici l’espace des fonctions de R dansR de classe C. On consid`ere les fonctions suivantes : f1 :x7→sin(x), f2 :x7→cos(x), f3 :x7→xsin(x) et f4 :x7→xcos(x).

On note F l’espace vectoriel engendr´e par ces fonctions et u l’application de F dans F qui `a tout

´el´ement f deF associe f00−f.

1. Montrer queB = (f1, f2, f3, f4) est une base de F.

2. Montrer queu est un endomorphisme de F et expliciter sa matrice A dans la base B.

3. Donner le noyau de u.

- Exercice 17 :

On consid`ere f l’application suivante : f :

(

R[X] →R[X]

P 7→ −4P +XP0+ (X2 −1)P00(X) 1. D´etermine le noyau de f.

2. Soit n un entier naturel et ϕn, la restriction de f `a Rn[X]. Montrer que ϕn est un endomor- phisme de Rn[X].

3. ϕn est-elle bijective ?

4. D´eterminer les r´eels a tels queϕn−aidRn[X] soit un isomorphisme.

- Exercice 18 :

Soient E un espace vectoriel de dimension 4 et f un endomorphisme de E tels que : f2 = 0 et f 6= 0.

1. Montrer que Im (f)⊂Ker(f) et en d´eduire que le rang de f vaut 1 ou 2.

2. Montrer que si rang(f) = 1 alors il existe une baseB de E tel que :

MatB(f) =

0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

 .

3. Montrer que si rang(f) = 2 alors il existe une baseB de E tel que :

MatB(f) =

0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0

 .

4. Conclure.

(23)

Chapitre 6: Les applications lin´Exercices du td Espaces vectoriels et applications lin´eaires eaires niveau 2A

Exercices bonus

M Exercice 19 :

D´eterminer lesquels des ensembles F suivants sont des espaces vectoriels : 1. F ={P ∈R[X] tel que P(5) +P0(3) = 0}.

2. F ={(x, y, z)∈R3 ; x2+y = 0}.

3. F ={(x, y, z)∈R3 ; x+ 4z = 0 et x+y+z = 0}.

4. F ={λX+µ(X2−1), (λ, µ)∈R2}.

5. F ={(un)n∈N tel que un+1 = 3un+ 5}.

6. F d´esigne ici l’union de l’ensemble des polynˆomes de degr´e sup´erieur `a 10 et de l’ensemble contenant uniquement le polynˆome nul.

7. F d´esigne ici l’union des points du cercle trigonom´etrique et de l’origine.

8. F d´esigne ici l’ensemble des matrices inversibles d’ordre 4.

9. F d´esigne ici l’ensemble des matrices diagonales d’ordre 3.

10. F d´esigne ici l’ensemble des matrices d’ordre 4 dont la somme des ´el´ements vaut 0.

11. F d´esigne ici l’ensemble des matrices d’ordre 3 dont la somme des ´el´ements de la diagonales vaut 2.

_) Exercice 20 :

Pour tout entier natureln, on consid`ere les fonctions de Rdans R d´efinies par :

∀x∈R, an(x) = (cos(x))n, bn(x) = cos(nx) et sn(x) = sin(nx).

1. Montrer que, pour tout entier naturel n, on a :

Vect (a0, . . . , an) = Vect (b0, . . . , bn).

2. On consid`ere maintenant, pour tout entier naturel n, an, sn et bn comme des fonctions de R dans C, i.e. des ´el´ements duC-espace vectoriel CR.

(a) La fonctionx7→exp (i100x) appartient-elle `a Vect (a0, a1,· · · , a200) ?

(b) La fonctionx7→exp (i100x) appartient-elle `a Vect (b0, b1,· · · , b200, s0, s1,· · · , s200) ? _) Exercice 21 :

SoientAetB deux sous-espaces vectoriels d’un espace vectorielE tels que A∪B soit un sous-espace vectoriel deE. Montrer que A⊂B ou B ⊂A.

M Exercice 22 :

Soient E unK espace vectoriel et (e1, e2, e3) une base deE. On d´efinit :

f1 =e1+e2, f2 =e3, f3 =e1 −e2, f4 =e3−e1 et f5 =e3+ 2e2. (f1, f2, f3) (resp. (f1, f4, f5), resp. (f1, f2, f3, f4)) ) est-elle une famille libre ?

M Exercice 23 :

Dire si les applications suivantes sont des applications lin´eaires :

(24)

1. f1 : (

R3 →R3 (x;y;z) 7→(z;y; 0) 2. f2 :

(

R2[X] →R3 x+yX+zX2 7→(x, z, x)

3. f3 : (

R3 →R3

(x;y;z) 7→(x−y;y; 0) 4. f4 :

(

RN →R3 (un)n∈

N 7→(u1, u2−2u3, u4) _) Exercice 24 :

Soient n un entier naturel et A etB deux matrices d’ordre n. On veut prouver que : rang (A×B)>rang (A) + rang (B)−n.

On note f et g les endomorphismes canoniquement associ´ees `a A et B et h la restriction de f `a Im (g).

1. Expliciter le noyau et l’image de h en fonction de f et g.

2. Montrer que rang (A×B) = rang(g)−dim (ker(h)). 3. Conclure.

_) Exercice 25 :

Soient E un espace vectoriel et f et g deux endomorphismes de E tels que : idE =f ◦g.

1. On suppose dans cette question que E est de dimension finie.

(a) Prouver quef est un automorphisme.

(b) Que peut-on en d´eduire sur g? 2. Peut-on dire que g est f−1?

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