C OMPOSITIO M ATHEMATICA
J.-L. W ALDSPURGER
Sur les valeurs de certaines fonctions L automorphes en leur centre de symétrie
Compositio Mathematica, tome 54, n
o2 (1985), p. 173-242
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1985__54_2_173_0>
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173
SUR LES VALEURS DE CERTAINES FONCTIONS L AUTOMORPHES EN LEUR CENTRE DE SYMETRIE
J-L.
Waldspurger
© 1985 Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht. Printed in The Netherlands.
Il y a
quelques années, Vignéras
a démontré le résultat suivant. Soitf
uneforme modulaire
holomorphe parabolique
depoids k pair,
de caractèretrivial,
pour un groupe de congruence03930(N).
On supposeque f est
unenewform. Pour un nombre
premier
p,soit ap
la valeur propre del’opérateur
deHecke Tp
associéeà f.
NotonsQ(f)
le sous-corps de Cengendré
par lesa p .
C’est une extension finie de Q.Soient X
un caractèrede Dirichlet
quadratique,
de conducteurpremier
àN,
et tel quex( -1)
=1,
et
f’
la newform telle que, pour presque tout p,f’
soit propre pourl’opérateur
de HeckeTp,
de valeur propre~(p)ap.
NotonsL(f, s),
L(f’, s),
les fonctions L habituelles associéesà f et f’,
supposonsL(f, k/2) ~ 0, L(f’, k/2) ~ 0. Alors,
à un facteurexplicite près,
le rapportL(f’, k/2)L(f, k/2) -1
est le carré d’un élémentde Q(f) ([V]).
Pour démontrer ce
résultat, Vignéras exprimait
ces valeurs de fonctions Len termes the coefficients de Fourier de formes modulaires de
poids
demi-entier. On démontre ici ce même
résultat,
sous une formeplus générale,
par une méthode tout-à-fait différente.Soient F un corps de
nombres,
M unealgèbre
dequaternions
définiesur
F,
G le groupe de ses élémentsinversibles,
E’ un sousmoduleirréductible de
l’espace
des formesautomorphes paraboliques
surG(F)B G(A) (cf.
ci-dessous notations etII,1),
03C0’ lareprésentation automorphe
deG(A)
dansE’, w
son caractèrecentral,
03C0 lareprésentation automorphe
deGL2(A)
associée à 03C0’ par lacorrespondance
deJacquet-Langlands,
T unsous-tore maximal de G défini sur
F, FT
l’extensionquadratique
de Fassociée à
T,
03A9 un caractère deT(F)BT(A)
coïncidant avec w sur le centreZ(A)
deG(A),
II lareprésentation automorphe
deGL2(FT(A»
qui
relève 03C0(cf. notations).
Onpeut
considérer Q comme un caractère deF T(A),
et définir la fonctionL(03A0~2 s).
Soite’ E E’,
considéronsl’intégrale
Le
point
fondamental est de montrer que(grosso modo)
le carré de cetteintégrale
estégale
auproduit
de trois termes: un termeindépendant
de Tet
03A9,
un terme lui-mêmeproduit
de termes locauxélémentaires,
et enfinL(03A0
003A9-1, 1/2) (cf. proposition 7).
On utilise pour cela les travaux de Shimizu sur les formesautomorphes
sur unealgèbre
dequaternions ([Shimizu]),
et le théorème deSiegel ([We],
ci-dessous1,5).
On en déduit d’abord une condition nécessaire et suffisante pour
qu’il
existe e’ E E’ tel que
l’intégrale
ci-dessus soit non nulle(théorème 2).
Supposons
maintenant w =1,
etimposons
certaines conditions auxcomposantes
locales 03C0v de 03C0 auxplaces
archimédiennes v de F(cf. IV,7).
Par
exemple
si v estréelle,
on suppose 7r, de la série discrète. On a montré dans[W3]
que lesintégrales
ci-dessuspossédaient
despropriétés d’algébricité.
On en déduit alors despropriétés d’algébricité
de certaines valeurs de fonctions L. Plusprécisément,
soient gT commeci-dessus, Q(03C0)
son corps de rationalité
([W3]), X
un caractèrequadratique
deA /F . Supposons L(03C0, 1/2)L(03C0
0 X,1/2) ~
0. Onpeut
définir unealgèbre
dequaternions
M commeci-dessus, dépendant
de X, E’ et 03C0’ commeci-dessus,
tels que 03C0 soit associée à 1T’ par lacorrespondance
deJacquet- Langlands,
et un élément e’ ~ E’ -(01,
tels que leproduit L(03C0, 1/2)L(03C0
0 X,1/2)
soitégal
auproduit
desquatre
termes suivants- un terme lui-même
produit
de termes élémentaires ouindépendants de X,
- un terme lui-même
produit
de " termeslocaux",
-
(e’, e’)-1,
où(e’, e’)
est le carré de la normeL2 de e’,
- le carré d’un élément
de Q(03C0),
(théorème 3).
On définira un termeexplicite p(~) dépendant
seulementde X
et descomposantes
03C0v de ’17 auxplaces
archimédiennes v de F. Les résultats ci-dessusimpliquent
Soient 1T comme
ci-dessus,
~1, X 2 deux caractèresquadratiques
deA /F
tels que(i)
pour touteplace
archimédienne v deF,
~1,v = X2,v’(ii) L( 1T
0 X2,1/2) =A
0.Alors il
existe q E Q(03C0)
telqu’on
aitl’égalité
Supposons
deplus
(iii)
pour touteplace finie
v de F telle que 03C0v soitramifiée,
~1,v - X 2,v.Alors il existe q E
Q(03C0)
telqu’on
aitl’égalité
(cf.
corrollaire au théorème4,
et théorème6).
Cette seconde assertion est lagénéralisation
du théorème deVignéras.
Lapremière
a été obtenue par Shimura([Shimura]),
ainsi que par Harder([H]).
Notations. Preliminaires
La lettre F
désigne
soit un corpslocal,
soit un corps de nombres.(a)
Si F est un corpslocal,
onnote 1.1 sa
valeur absolue habituelle. Enparticulier
siF = C,
x,y~R, |x + iy| = x2 + y2.
REMARQUE:
Il arrive que lecorps C apparaisse
autrement que comme casparticulier
de corps local. Parexemple quand
on considère des fonctions à valeurs dans C. On munit dans ce cas C de sa valeur absolueusuelle, qui
est la racine carrée de laprécédente.
Onespère
que cela ne crée pas de confusion.Si de
plus
F n’est pasarchimédien,
on note v savaluation, o
sonanneau des
entiers,
o" son groupe des unités. On fixe une uniformisante.
(b)
Si F est un corps denombres,
on note A l’anneau des adèles deF,
Af
l’anneau des adèlesfinies, A
le groupe desidèles, S
l’ensemble desplaces
archimédiennes de F. Si v est uneplace
deF,
on noteF,
lecomplété
de F en v. On indice par v lesobjets
définis dans le cas local relatifs àFv,
parexemple ev
etc ... Si03C8,
resp. X, est un caractère deA, resp. A x,
onnote 03C8v,
resp. XU, lacomposante
locale de03C8,
resp. X, enune
place
v. C’est un caractère deFv,
resp.Fv.
Soit G un groupealgébrique
défini sur F. On noteG ( F ), G(A), G(Af), G(Fv),
ouGF, GA, Gf, Gv,
le groupe despoints
de G à coefficients dansF, A, Af,
ou uncomplété Fv.
On poseG~ = 03A0 Gv.
Onadopte
des notationsanalogues
vEs
pour les groupes
métaplectiques,
bienqu’ils
ne soient pasalgébriques.
Unespace vectoriel sur F est un groupe
algébrique.
De même si F’ est uneextension de
F,
onpeut
considérerF’,
ou son groupe des éléments inversiblesF’ ,
comme des groupesalgébriques
sur F.Alors,
par exem-ple, F’(A)
est l’anneau des adèles de F’.Dans certains cas, on se donnera un groupe G et,
pour v E S
et pourpresque toute
place
finie v, un sous-groupecompact
maximal deG,,.
Ondéfinit alors
l’algèbre
de Hecke 3Q de G relative à ces sousgroupes. Onadopte
des notationsanalogues,
parexemple HA, Hv,
etc ...(c)
Soient F un corpslocal, 41
un caractère continu unitaire deF,
non trivial. On munit F de la mesure de Haar dx autoduale pour03C8.
On munit F’ de la mesure de Haar03B6(1)|x|-1dx, où f
est la fonction zêta du corps F.REMARQUE:
cette définition est valable ycompris
si F est archimédien.Soient F un corps de
nombres, 03C8
un caractère continu non trivial deA/F.
Pour touteplace
v, on munitFv
etFux
des mesures ci-dessusrelatives à
4,v.
On munit A et A des mesuresproduits.
Ces dernières sontindépendantes de 4,.
Dans les trois
premiers chapitres,
uncaractère 41
est donné. Lesmesures sont relatives à ce caractère. Dans le dernier
chapitre,
lesmesures sont relatives au caractère standard
4,,
suivant:- si
F = R, et x ~ R, 03C8R(x) = e203C0ix,
- si
F=Q, Bfi 0
est le caractèrede QBA
decomposante 03C8R
en laplace réelle,
- si
F = Q p’
pour un nombrepremier
p,Bfi F
est lacomposante
en p de03C8Q,
- si F’ est une extension finie de
F, Bfi F’ = 03C8F~ TrF’/F,
oùTrF’/F
est latrace.
On munit les groupes discrets de la mesure de
comptage,
et les espacesquotients
de mesuresquotients,
en un sens rendu clair par le contexte.Soit F un corps de nombres. On considérera souvent un groupe de
quaternions
G défini surF,
et son centre Z. On muniraZ(A)BG(A)
d’une mesure de
Tamagawa.
On munira le groupeGL 2 (A)
d’une mesureproduit
de mesures sur les groupes locauxGL2(Fv),
telles que pour presque touteplace
finie v deF, mes(GL2(ov))
= 1.REMARQUE:
ilpeut
arriver que G soitisomorphe
àGL2.
Les mesuresci-dessus ne coïncident pas. On
espère
que le contexteindique
clairementsi
GL2
intervient "en tant queGL2",
ou en tant que casparticulier
degroupe G.
1.
Rappels
sur lesreprésentations
de Weil1.
Définitions
localesSoient F un corps local de
caractéristique O, SL2(F)
le groupemétaplec- tique,
revêtement dedegré
2 deSL2(F) (non
trivial siF~C).
On réalisece groupe comme le
produit SL 2 ( F ) X {±1},
muni d’une certainetopol- ogie,
où leproduit
de deux éléments est donné par une formule,8
étant un certaincocycle.
Si 0 ESL2(F),
on note encore Q l’élément(a, 1)
deSL2(F).
Soient 03C8 ~ Hom(F,C )
un caractère continu nontrivial,
V un espace vectoriel sur F de dimension finie n, muni d’une formequadratique q
non
dégénérée.
Notons encore q la forme bilinéairepour tous x, y E V. Soient 0 =
O(V, q )
le groupeorthogonal,
dont onnote
(g, x) ~ g.x
l’actionsur V,
pourg E O, x ~ V, S(V) l’espace
desfonctions de Schwartz sur V. On sait définir une
représentation
de Weilr = r[03C8, q]
deSL2(F) O
dansS(V).
Nousrappelons
ci-dessous les formules de définition. On noter’ = r’[03C8, q], resp. r" = r"[03C8, q],
lacomposée
de r et duplongement
naturelSL2(F) ~ SL2(F) O,
resp.O ~ SL2(F) O.
Pour tousf~S(V), xe V, 03B2 ~ F, a E F",
f E{±1},
g E
O,
on aoù
dy
est une mesureautoduale,
en un sensévident, 03B3[03C8, q]
est uncertain élément de
{z ~ C; z8
=1},
et~[03C8, q une
certaineapplication
de FX
dans {z ~ C; z4 = 1}.
Si n estpair,
r’ est unereprésentation
deSL2(F).
Soient
(V1, ql ), ( h2, q2 )
deux espacesquadratiques
commeci-dessus, (V, q )
leur somme directeorthogonale. L’espace S(P1)~ S(V2)
seplonge
dans
S(V),
est dense dans cet espace(et
lui est mêmeégal
si F n’est pasarchimédien).
Alors lareprésentation r’[03C8, q]
est leprolongement
par continuité der’[03C8, q1]~r’[03C8, q2].
2. Cas archimédien
Supposons
F = R. Soient KS =SO2(R), K’
S sonimage réciproque
dansSL2(R).
Fixons une base de V danslaquelle q
s’écritPour x E V,
posonsSoit
K0
le sous-groupe desg E O
tels queq0(g.x) = q0(x)
pour tout x ~ V. Les groupesk’
etK °
sont des sous-groupes compacts maximaux deSL2(R),
resp. O. On définit relativement à ces sous-groupes lesalgèbres
deHecke
S deSL2(R)
et£0
de 0. On déduit de r unereprésentation
deHs ~ H0
dansS(V), qu’on
note encore r.Soit c ~ R l’élement tel
que 03C8(x)
=e203C0icx
pour tout x E R. NotonsS03C8(V) l’espace
des fonctions sur V de la formeoù P est un
polynôme quelconque.
Cet espace est dense dansS(V).
Iln’est pas stable par la
représentation r
du groupeSL2(R)
X01
mais l’estpar celle des
algèbres
de Hecke£s
et£0.
Enparticulier
il est stablepar la
représentation
deKs K0.
Deplus
chacun de ses éléments estks
XK °-fini.
Supposons
maintenant F = C. Soient KS =SU2(C), KS
sonimage réciproque
dansSL2(C).
On fixe une base de V commeci-dessus,
on noteqo la forme hermitienne sur V
On définit
K0
comme ci-dessus. Soient c ~ C l’élément telque 03C8(x) = e403C0iRe(cx)
pour tout x EC, S03C8(V) l’espace
des fonctions sur V de la formeoù P est un
polynôme quelconque.
Avec cesdéfinitions,
on a les mêmespropriétés
que dans le cas F = R.3.
Passage
àGL2
Soient GO le groupe des similitudes
de V,
et pourg E GO, q(g) E
F’ leterme tel que
q(g.x) = q(g)q(x)
pour tout x E V. NotonsS(VX FX) l’espace
des fonctions de Schwartz sur V x F’.Supposons,
pour sim-plifier, n pair.
Onpeut
induire lareprésentation
de Weil en unereprésen-
tation de
GL2(F) GO
dansS(V
XF’),
notée encore r =r[03C8, q ].
Onen déduit des
représentations r’
deGL2(F),
r" de GO. Pourf E S(V FX)
et u EF’, notons fu E S(V)
la fonction définie parfu ( x ) = f(x, u )
pour tout x E V. On a les formules
suivantes,
pour tousf E S(V F ),
xE
V, uEFx, QESL2(F), 8 E FX, g e GO, (i) (r’(03C3)f)u(x) = [r’[03C8, uq](03C3)(fu)](x), (ii)
r’((10 ))f(x, u)=|03B4|-n/4f(x, 03B4-1u),
(iii) r"(g)f(x, u) = f(g-1·x, Uq(g))°
Supposons F=R,
soientKl = O2(R),
qo comme au(1.2),
K lesousgroupe des g E GO tels que
q0(g·x) = q0(x)
pour tout x E V. Les groupesKI
et Kg sont des sous-groupescompacts
maximaux deGL2(R),
resp. GO. Pour c comme au
(1.2),
soitS03C8(V R ) l’espace engendré
linéairement par les fonctions sur V x R ’ de la forme
où P est un
polynôme
et h une fonction C°° àsupport
compact dans R . Avec cesdéfinitions,
on a une théorieanalogue
à celle du(1.2).
Supposons F= C,
soientK"= U2(C),
qo comme au(1.2),
Kg commecidessus. Pour c comme au
(1.2),
soitS03C8(V C X) l’espace engendré
linéairement par les fonctions sur V x C ’ de la forme
où P est un
polynôme,
h une fonction C°° àsupport compact
dansR i,
et m E Z. On a des
propriétés analogues
à celles du(1.2).
4.
Définitions globales
Soient F un corps de
nombres, SL2(A)
le groupemétaplectique,
revête-ment de
degré
2 deSL2(A).
Il existe unesection, unique, SL2(F)
~
SL2(A),
on identifieSL2(F)
et sonimage.
Soient 03C8 ~ Hom(A/F, C )
un caractère continu nontrivial,
V unespace vectorial sur F de dimension finie n, muni d’une forme
quadra- tique q
nondégénérée,
O le groupeorthogonal
de V. Pour touteplace v
de
F,
ces données définissent par localisation des donnéesanalogues
àcelles du
(1.1),
d’où desrepresentations r[03C8v, qv],
etc .... SoitS(VA) l’espace
des fonctions de Schwartz surVA.
Par tensorisationdes représen-
tations
locales,
on définit unereprésentation r = r[03C8, q ]
deSL2(A) O(A)
dansS(VA).
Fixons une base
orthogonale
deTIF.
Si v est uneplace
archimédienne deF,
ondéfinit, grâce
au choix de cettebase,
des groupesKsv
etK0v
comme au
(1.2).
Si v est uneplace finie,
posonsKsv
=SL2(ov),
notonsK’ v l’image réciproque
deK’
dansSL2(Fv), K0v
le stabilisateur dansO(Fv)
du
ev-réseau engendré
par la base choisie. Pour presque touteplace,
cesgroupes sont des sous-groupes
compacts
maximaux deSL2(Fv),
resp.O(Fv).
PosonsKs = 03A0Ksv, K0A = 03A0K0v,
soitks l’image réciproque
deKÂ
dansSL2(A).
On définit relativement à ces groupes lesalgèbres
deHecke sA
deSL2(A)
et£AO
deO(A).
On déduit de r unereprésenta-
tion encore notée r de
.
NotonsS03C8(VA)
leproduit
tensorielrestreint des espaces
S(Vv)
pour lesplaces v
finies de F etS03C8v(Vv)
pour lesplaces v
archimédiennes. C’est un sous-espace deS( hA ), dense,
et stablepar la
représentation
de’)ÎZ
0H0A.
Soient
f E S( hA ),
a ESL2(A),
g ~O(A).
PosonsCette série converge absolument. On a la
proposition
fondamentale bienconnue
PROPOSITION 1: Soit
f
E~(VA).
Lafonction 03B8f définie
surSL2 (A)
XO(A)
est invariante à
gauche
parSL2(F)
XO(F).
Elle estCoo,
à croissance modérée. Si deplus f ~ ~03C8(VA),
elle estÊ’
xK0A-finie
à droite. ~Supposons n pair.
Onpeut
comme dans le cas local induire lareprésentation
de Weil. Onadapte
defaçon
évidente les notations ci-dessus et celles de(1.3).
On définit donc desreprésentations r
=r[03C8, q ]
de
GL2(A) GO(A)
dansS(VA A ),
et de dans unsousespace
S",,(VA A ),
où11
et £g sont lesalgèbres
de Hecke deGL2
et GO. Soientf E S( hA A ), 03C3
EGL2(A),
g EGO(A).
PosonsCette série converge absolument. La fonction
03B8f
ainsi définie vérifie despropriétés analogues
à celles décrites dans laproposition
1.5. Deux variantes du théorème de
Siegel
Soient F, 03C8
comme au(1.4).
Nous allons considérer les deux casparticuliers (A)
et(B)
suivantsd’espaces quadratiques (V, q ).
Cas
(A).
Soient F’ une extensionquadratique (non triviale)
deF, X
lecaractère
quadratique
deA /F
associé à F’. Onpose V
= F’ considérécomme espace de dimension 2 sur F. Il est muni de la forme norme
q =
NF’/F.
Le groupespécial orthogonal
SO est le groupe des éléments de F’" de norme1, agissant
sur F’ parmultiplication. D’après
le théorème 90 deHilbert,
il y a une suite exacteLe groupe
SO(A)
est donc muni d’une mesure(cf. préliminaires).
Lequotient SO(F)BSO(A)
est de mesure finieégale
à2L(~, 1),
où L est lafonction usuelle. On pose m =
L(~, 1),
so =1/2.
Cas
(B).
Soient M unealgèbre
dequaternions
définie surF,
nondéployée,
G =M’,
PG le groupe Gquotienté
par son centre. Onprend
pour
espace V l’espace
de dimension 3 des éléments de M de tracenulle,
et pour
forme q
la norme réduiteNM/F.
Le groupespécial orthogonal
SOest le groupe PG
agissant
dans V parconjugaisons.
On munitSO(A)
d’une mesure de
Tamagawa.
Lequotient SO(F)BSO(A)
est de mesure 2.On pose m =
2,
s. = 1.Dans les deux cas,
posons r’
=r’[03C8, q],
et munissons-nous des données suivantes:- un sous-ensemble Y-’ c
GL2(A),
ouvert, relativementcompact,
un réel c >0,
uneplace
archimédienne vo deF,
- une fonction
fi E S(Vf),
- une variété
Coo, Z,
et uneapplication
- pour tout ensemble fini D =
{D1,
...,Dm} d’opérateurs
différentiels à coefficients constantssur V,
une fonction continue c, sur Z.On suppose:
- pour tous
03C3 ~ SL2(F~),
x EVoo’ l’application z ~ r’(03C3)f~,z(x)
estC ’ sur
Z,
- pour tout ensemble D comme
ci-dessus,
il existe une fonction de Schwartzf,
surVoo
telle que pour tous i =1,...,
m, z EZ, x E V~,
So---t 1 l’ensemble des matrices
( )a,
pour,
1 alvo
> c, 03C3 ~ 03A3’. Il y a une notion de fonction à croissance modérée sur03A3. Soit v une
place
de F. On définit surGL2(Fv)
un fonctionAu
par laformule
pour tous a, 8 E
F, 03B2
EFu,
K EKu.
On définit surGL2(A)
la fonction A= 0 Av.
SoitB’
le sous-groupe des matricestriangulaires supérieures
de
SLv2. Enfin,
pour z EZ,
soitfz ~ S(VA),
la fonctionfz = .
Pour
s~C, z E Z, 03C3 ~ 03A3,
posonsLEMME 1:
(i)
Il existe R ~ R tel que lesséries 1 E 1(s,
z,03C3)
etE(s,
z,03C3)
conver- gent si( s,
z,03C3)
E(s ~ C;
Re s >R 1
X Z 03A3. Lafonction
Edéfinie
surcet ensemble est
analytique
en s, C°° en z et a.(ii)
Soit 03A9 c{s ~ C ;
Re s >R}
un sous-ensemble compact. Il existe un ensemblefini
Dd’opérateurs différentiels
àcoefficients
constants surV~,
une
fonction À
sur03A3,
à croissancemodérée,
tels que pour tout(s,
z,a)
E03A9 X Z X
03A3,
on ait lesinégalités
(iii)
Il existe un ouvert connexe U deC, contenant (s ~ C;
Re s >R}
U
( so ),
et unefonction
E sur U X Z 03A3prolongeant
lafonction ci-dessus, analytique
en s, C°° en z et a, etvérifiant
unemajoration
comme au(ii)
pour tout sous-ensemble compact 9 c U.
Pour tout z E
Z,
posonsL’intégrale
converge car le domained’intégration
estcompact.
PROPOSITION 2: Pour tous z E
Z, 03C3 ~ 03A3, on a l’égalité Iz
=mE(s0,
z,a).
REMARQUE:
le membre degauche
estindépendant
de a, donc celui de droiteégalement,
cequi
est asseznaturel, compte
tenu de la définition de E.Dans le cas
(A),
laproposition
2 estdémontrée,
pour Z réduite à unpoint,
dans[W1],
p. 101 à119,
en suivant bien sûr pas à pas la démonstration donnée par Weil du théorème deSiegel ([We]).
Il n’est pasdifficile,
enprécisant
les nombreusesmajorations
utilisées dans cettedémonstration,
d’obtenir les résultats ci-dessus. Lespropriétés
décrites aulemme 1 sont d’ailleurs pour l’essentiel des
propriétés
bien connues desséries d’Eisenstein. Une démonstration
analogue s’applique
au cas(B).
La
proposition
2 dans ce cas a été démontrée par Schulze-Pillot. D II. La construction de Shimizu.Applications
1. Le théorème de Shimizu
Soient F un corps de
nombres,
M unealgèbre
dequaternions
sur Fdéployée
ou pas, G = M’. Onapplique
les constructions du(1.4)
àl’espace
de dimension 4 V = M muni de la formeq = NM/F’
la normeréduite. Notons Z le centre de
G, 0394 = {(z, z-1); z ~ Z} ~ G G,
D =
( G
XG)/0394.
Le groupe D s’identifie à un sous-groupe d’indice 2 du groupe des similitudes GO. En effet Dagit
sur V parpour gl,
g2 ~ D,
x EV = M,
où g -+g
est l’antiinvolution del’algèbre
M.
Fixons une base
orthogonale
dehF,
contenant l’élément unité deM,.
Pour toute
place v
finie deF,
soitK m
le stabilisateur dansGv
due,-réseau engendré
par cettebase,
où Gagit
dans M par translations àgauche.
Pour touteplace v archimédienne,
introduisons qo comme en(1.2),
soitKmv
l’ensemble des g ~Gv
tels queq0(gx) = q0(x)
pour toutx E
Mv.
On voit que pour touteplace
archimédienne et pour presque touteplace
finie v,Kmv
est un sous-groupecompact
maximal deGv,
etl’image
deKmv
XK m
parl’application
est
égale
àD,
~Kf (cf. 1.3).
Introduisonsl’algèbre
de Hecke/x"
deG(A)
relative à ces sous-groupes. Il y a uneapplication
naturelleYe 0 .
Soient 4,
un caractère continu non trivial deA /F, SA
=~(V(A)
XA ), S1/;, A
=S03C8(V(A)
XA X)
les espaces définis aux(1.3,4).
Les considérations ci-dessuspermettent
de définir desreprésentations
de Weilr = r[03C8, q ], resp. r’
=r’[03C8, q ],
resp. r" =r"[03C8, q],
deGL2(A)
XG (A )
XG (A ),
resp.de
GL2(A),
resp. deG (A )
XG (A ),
dansSA ,
et de£1 0 Yê ,
resp.de
,
resp. de,
dansS1/;,A.
Soit
(G) l’espace
des formesautomorphes
surG(F)BG(A).
C’estun
-module.
Si M estdéployée
surF,
soit(G)
lesous-espace
desformes
paraboliques.
Si M n’est pasdéployée
surF,
soit(G)
lesous-espace somme des sous-espaces irréductibles de dimension infinie de
j2/(G’).
NotonsA0(G)
l’ensemble des sous-modules irréducibles de(G).
D’après
le théorème demultiplicité
un, onpeut
considérerAo(G)
commeun ensemble de
représentations.
On notera 77,E,
ou(1T, E )
un élémentde
A0(G), E
étant un sous-espace de(G’),
et 77 lareprésentation
de£;1
dans E. On sait que si 77E Ao(G) il
existe pour touteplace v
de Fune
représentation
admissible irréductible 03C0v demv,
telle que 7r -~
03C0v.v
REMARQUE:
si M estdéployée
surF,
les considérations ci-dessus définis- sent(GL2), (GL2),
etc ...Pour toute
place v
deF,
il existe uneinjection
JL(pour: Jacquet-Lan- glands) qui,
à unereprésentation
admissible irréductible demv,
associeune telle
représentation
de.
Il existe uneinjection
JL:A0(G) ~ A0(GL2)
telle que si03C0 ~ A0(G)
et 03C0 ~~ 03C0v, JL(03C0)~ (8) JL(03C0v).
L’image
de JL est l’ensemble des 77~ A0(GL2)
telles que 1Tv est de carréintégrable (i.e.
03C0v estspéciale
oucuspidale
si v estfinie,
de la série discrète si v estréelle)
pour toutes lesplaces v
de F telles queMu
ne soitpas
déployée.
Soit
E ~ A0(GL2). Pour ~
EE, f E S1/;, A’ g1, g2 ~ G(A),
posons(cf. 1.4).
Notons0398(E)
l’ensemble desfonctions 03B8f,~,
pour T EE, lE S03C8, A.
On
peut
d’ailleursfixer ~ ~
0 et0398(E)
est l’ensemble desfonctions Of,.,
pour
f E S03C8,
A. Enfin si X est un ensemble et 9v un espace de fonctionssur
X,
notonsl’espace
des fonctions sur X X Xengendré
par les fonctionsTHÉORÈME 1 : Soit E E
A0(GL2).
(1)
SiEn’appartient
pas àl’image
deJL, 8( E)
={0}.
(2)
Si Eappartient
àl’image
deJL,
soit E’~ A0(G)
tel queJL(E’)=
E,
alors0398(E)
= E’ 0 E’.([Shimizu]).
2. Modèles de Whittaker dans le cas
déployé
On suppose ici M
déployée,
G =GL2.
Si v est uneplace
de F et 1Tv unereprésentation
admissible irréductible de,
de dimensioninfinie,
no-tons
W(03C0v, 03C8v)
son modèle de Whittaker relatif à03C8v.
NotonsBfI-
lecaractère de A
/F
définipar 03C8- (x) = 03C8 (
-x)
pour tout x ~ A/F.
Soit
(03C0, E)
EA0(GL2), fixons ~ E,
~ =1= O. Pour a EGL2(A),
po-sons
On suppose, ce
qui
estlégitime, qu’il
existe pour touteplace
v un élémentWv
EW(03C0v, 03C8-v),
tels que(i) Wv(1)
=1,
pour presque touteplace
v,(ii)
pour tout03C3 = (03C3v)~GL2(A), W(03C3) = 03A0Wv(03C3v).
Soit v une
place
de F. Pour toutef E Sv
=S(Mv
XF v),
définissonsf E S(F4v
XF" )
par la formuleL’application f ~ f
est unisomorphisme
deS,
surS(F4v
XF v).
Munis-sons
F2v
de la formequadratique q1((a, d)) =
ad. Il existe unereprésen-
tation de Weil
r’[03C8, ql ]
deGL2(Fv)
dansS(F2v F v).
Il existe unereprésentation
p deGL2(Fv)
dansS(F2v)
définie par,
pour tous
JE S(F2v), (c, b ) E Fv2,
Q EGL2(Fv). L’espace S(F2v
XF v) ~ S(F2v) s’injecte
defaçon
évidente dansS(F4v
XF v).
Notons î’ larepré-
sentation de
GL2(Fv)
dansS(F4v F v)
déduite par continuité der’[03C8, ql ] 0
p. On vérifie les formulessuivantes,
pourf E S,,
Q EGL2(Fv),
Yl, m, a,
d, c, b ~ Fv, a1,
a2,dl, d2l
M~ F v:
Pour posons
où N est le groupe des matrices
unipotentes supérieures.
On vérifie quel’intégrale
converge etqu’on
al’égalité
pour tous n, m
~ Fv,
911g2 E Gv.
Revenons à la situation
globale.
Soitf E SA
une fonction de la formef = ~ f,, où fv ~ S,
pour touteplace
v. Pour g1’g2 E G(A),
posonsv
Posons
PROPOSITION 3:
(1)
Pour presque touteplace
v,U(fv,
g1,v,g2,v)
= 1.(2)
Ona l ’égalité
DÉMONSTRATION: Le
(1)
résulte d’un calcul facile. Démontrons(2).
Posons
/= 0 Îv. D’après
la formule dePoisson,
on al’égalité
v
pour tout a E
GL2(A).
SoitB°
le groupe des matrices03B2 E F,
posonsD’après
les considérationsprécédant
laproposition,
et la définition de lareprésentation
p, on al’égalité
La
fonction 03B82
estinvariante,
comme fonction de( gl, g2),
parN(A) X N(A).
D’oùOn calcule
d’où
Alors
Modifions nos
hypothèses.
Soient v uneplace de F, uv
unereprésen-
tation admissible irréductible de
,
de dimensioninfinie, llg
unélément non nul de
W(03C0v, 03C8-v).
Conservons les mêmes définitions.COROLLAIRE:
Supposons qu’il
existe 7r~ A0(GL2)
dont la composante env soit 03C0v. Alors
l’espace des fonctions Uf
surGL2,v
XG L2, v’ quand f
décritS03C8,v, est égal à W(03C0v, 03C8v)~ W(03C0v, BfIv).
Cela résulte du théorème
1,
de laproposition 3,
et de l’unicité desmodèles de Whittaker. 0
3.
Intégrales
locales sur un toreSoient v une
place
deF, ’TTv
unereprésentation
admissible irréductible dequi
soit lacomposante
locale d’unereprésentation
03C0 EA0(GL2).
Onse
place
surFv,
on abandonne tous les indices v pouralléger
les notations(on
pose enparticulier
F =Fv,
7r = 03C0v ...).
Notons w le caractère central de 03C0, fixons un élément W non nul de
W(03C0, 03C8-).
Soient T un sous-tore maximal deG, FT
l’extensionquadra- tique
de F associée à T(éventuellement FT = F~F),
03A9 un caractèrecontinu de T tel que
Qjz
= w, II lareprésentation
del’algèbre
de Heckede
GL2(FT) qui
relève 03C0,X T le
caractèrequadratique
de F’ associé à T.Soient
f" ~ S03C8,
gl,g2 ~ G, f = r"(g1, g2 ) f ".
Pours~C,
posons aumoins formellement
où on note
également
Z le centre deGL2, A
est la fonction définie au(1.5). Remarquons
que T c G c M. La formeq|T
s’identifie à la normeNFT/F
de l’extensionquadratique FT.
Dans la deuxième formule onidentifie 2 à un caractère de
F T.
Appelons
casgénéral
le cas où v est finieimpaire; Mv déployée; FT, 03C8,
w, 03A9 nonramifiés;
W invariante à droite parGL2 (e), W(l)
=1; f
estle
produit
des fonctionscaractéristiques
de L et de,
où L est unréseau autodual de M dont l’intersection avec T s’identifie à l’ensemble des entiers de
FT
inversibles dansFT;
les mesures deGL2(a)
et de e sontégales
à 1.LEMME 2:
Supposons
T nondéployé.
(i)
Il existe E > 0 tel que, si D= (s ~ C;
Re s >1/2 - ~},
(a) l’intégrale
ci-dessus converge si s ED, uniformément quand
sreste dans un sous-ensemble compact de
D;
(b)
lesfonctions P(f, fl, s)
etpO(f, fl, s)
sontholomorphes
dansD.
(ii)
Dans le casgénéral, pO(f, fl, s)
= 1 pour tout s E D.DÉMONSTRATION: Les fonctions
qui
interviennent sontK(finies.
Ladécomposition
d’Iwasawa nous ramène à considérerl’intégrale
Pour a E
F’,
posonsOn a
Identifions T à
FT .
Il existe deux constantes cl, C2 > 0 et une fonction de Schwartz h surFT
telles que pour tous t ~T,
u EFx,
Alors
où X =
(te T ; |03B1|c-12 |q(t)| ||03B1|c-11}.
On voit quel’intégrale
ci-de-ssus est
O(|03C9(a)|1/2) quand la 1
tend vers0, nulle,
resp. à décroissancerapide, quand 1 a 1
tend vers oo, si v estfinie,
resp. archimédienne. Donc1 ( a)
vérifie la mêmepropriété quand 1 a |
tend vers oo, et estO(
tend vers 0.Comme 03C0 est la
composante
d’unereprésentation automorphe parabolique,
7r(9 |03C9|-1/2
est unitaire. Il existe v > 0 tel quequand 1 a
tend vers 0([G],
p.1.36). Quand 1 a tend
vers ocW a 0
est nulle si v est
finie,
à décroissancerapide
si v est archimédienne.Toutes les fonctions en
question
sont localement constantes si v estfinie,
C°° si v est archimédienne. Lespropriétés (i)(a)
sont alorséquiva-
lentes aux mêmes
propriétés
pourl’intégrale
i.e.
En choisissant E
2v,
cespropriétés
sont claires.(i)(b)
résulte de(i)(a).
Dans le cas
général, P(f, 0, s )
=J(s). Reprenons
les calculs cidessus.Notons e,
l’anneau des entiers deF,.
Pour a EFX,
on aoù ici
X = {t ~ oT; |q(t)| = |03B1|}.
Les normes deFT
sont les éléments de F’ de valuationpaire,
doncSoient p, , 03BC2 deux caractères de F tels que 03C0 -
1T(JL1, 03BC2).
Alorscette
expression pouvant
être définie même si 03BC1 = IL 2. Alorsoù On obtient
(la
valeur absolue de - dansFT
est le carré de sa valeur absolue dansF).
D’où(ii).
0Supposons
maintenant Tdéployé.
Alors M(= Mv...)
l’estaussi,
onpeut
identifier M àM2(F),
G àGL2(F)
et T au sous-tore des matricesdiagonales.
Il existe deux caratères wl, w2 de F’ tels quepour tous a, d E F’. Par
hypothèse
03C9103C92 = w, donc col 1 détermine 03A9. On saitqu’on peut
munir l’ensemble des caractères de F’ d’une structure de variétéanalytique (non connexe).
On en déduit une sur l’ensemble des caractères 03A9 de T tels queQIZ
= w. Si jn est un caractère deF’,
notonss(p.)
le nombre réel tel que|03BC(x) | = |x|s(03BC)
pour tout x ~F’ (la
valeurabsolue du membre de
gauche
est la valeur absolue usuelle deC).
Posonss(03A9)=s(03C91)-s(03C92).
On a défini au
(11.2)
un termeU( f ,
gl,g2). Posons,
au moinsformellement
LEMME 3:
Supposons
Tdéployé.
(i)
Il existe E’ > 0 tel que siD’ = ( s ~ C;
Re s >1/2 + |s(03A9)| - ~’}, (a) l’intégrale définissant P( f, g, s)
converge si s ED’, uniformé-
ment
quand
s reste dans un sous-ensemble compact deD’;
(b)
lesfonctions P(f, g, s)
etP0(f , g, s)
sontholomorphes
dansD’.
(ii)
Dans le casgénéral, pO(f, g, s)
= 1 pour tout s E D’.(iii)
Il existe E" > 0 tel que siD" = {03A9; |s(03A9)| ~"},
lesintégrales définissant P( f , fl, 1/2)
etQ( f , g)
convergent pour 9 ED",
etdéfinissent
dans ce domaine desfonctions holomorphes
de 0. Lesfonctions pO(f, g, 1/2)
etQ0(f, g)
seprolongent
en desfonctions
holomorphes définies
pour tout 9.(iv)
Ona l’égalité pO(f, S2, 1/2)
=QO(f, fl)
pour tout 2.(v)
Pour toutg,
il existef
ESI,
tel queQ0(f , g)
~ 0.(vi)
Dans le casgénéral, Q0(f, g)
= 1.DÉMONSTRATION:
(i)
Comme dans la démonstration du lemme2,
noussommes ramenés à
l’intégrale J(s), puis
àétudier,
pour a EF’, l’intégrale I(a).
On aIl existe deux constantes cl, C2 > 0 et deux fonctions de Schwartz
hl, h2
sur F telles que pour tous x, y, u E