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Marches aléatoires sur les espaces homogènes

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(1)

A NNALES SCIENTIFIQUES

DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques

R. S CHOTT

Marches aléatoires sur les espaces homogènes

Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 71, sérieMathéma- tiques, no20 (1982), p. 131-139

<http://www.numdam.org/item?id=ASCFM_1982__71_20_131_0>

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(2)

MARCHES

ALEATOIRES SUR LES ESPACES HOMOGENES.

R. SCHOTT

UNIVERSITE DE NANCY I

I) INTRODUCTION :

Soit G un groupe localement compact à base dénombrable

(L.C.D.)

et p une

mesure de

probabilité

sur G . Nous supposons que p est

adaptée

c’est à dire

que le sous-groupe fermé

engendré

par le support

de p

est

égal

à G .

Soit

XIY X2,...Xn,...

une suite de variables aléatoires à valeurs dans G indé-

pendantes

et de même

loi p , Yg

n =

g.X X ...

12 X n est

appelée

marche aléatoire

partant de g E G , à l’instant 0 , c’est une chaîne de Markov dont le noyau de transition est donnée par :

P(g,

V A borélien de G .

D’après

le théorème de

Loynes [9] :

tous les états de la marche aléatoire

Yn

sont soit

n oo

récurrents

(i.e :

P e

{

L 1 d V

voisinage

de

g),

soit

n=o

v n n=o

transitoires. Un groupe

qui

porte au moins une marche aléatoire récurrente est

dit récurrent.

Si G est un groupe de Lie connexe, on sait

(cf [2]

et

[7]) qu’il

est récurrent

si et seulement si G est à croissance

polynomiale dedegré

inférieur ou

égal

à 2.

Soit H un sous-groupe fermé de G , considérons

l’espace homogène

droit

G G r* 9

M

= G H,

fi , nous noterons par n

l’application canonique :

q

G- G H.

ri Si

Y n

n est

une marche aléatoire sur G , = =

n(g)

=

z:(g)

est une marche aléatoire sur M partant du

point tt(g)

à l’instant 0 . Si la

mesure p est

adaptée

et étalée

(i.e. :

3C &#x3E; 0 ~ B

voisinage

tel

que :

~*p ~

C

1 m

m est la mesure de Haar à droite sur

G )

et s’il

Tr

(g)

existe sur M une mesure

invariante,

on sait que

([8])

tous les états de

Z n g

sont récurrents ou tous les états sont transitoires.

Sous ces

hypothèses

a été

entreprise

la classification des espaces

homogènes

en

utilisant les notions de croissance et de

moyennabilité.

II)

II .1 : Soit G un groupe L.C.V. à

génération compacte

et H urL

groupe fermé de

G tel que

£’eôpace

une meôune À

(i.e : 03BB(g.A)= 03BB(A) d Vg

E G et v A

borélien de H G).

.

Soient

x E

(i.e : f9 1

=

) g

~ G et V A

de H G ). Soient

x E HG

et V un

voisinage compact de

l’élément de G

qui engendhe G ,

6’i£.

exlôte

un entier k ta que :

(3)

alors k at

unique,

k est

indépendant

du

choix

de x et de V .

0 n dit

ue

H"".G e6t

a

croissance polynomiale de degré k. On notera :

À

f x. 11 f¿

. S’il une constante C &#x3E; 1

tette

que À

l x. C n

a n

q ue H G est à croissance exponentielle.

De le6

espace,6 homogènes HG

et

G/H

ont

même croissance.

On

ttouvexa la

de

eu

[5].

.

I I . 2 : S~, H ut

W1Á,6olUne

dan6 H’

de

G

(i.

e. :

HI H compact) 1

ai.alL6 le6 e6pac.e.

homogènes G /H

et

G/H’

ont

même

crois

.6anee.

Pheuue :

[ 5 ]

III)

ESPACE HOMOGENE MOYENNABLE :

Définition III.1) : Soit G un

guupe

L. C. D. et H un

sous-groupe fermé de

G .

On appelle moyenne sur CS/G/H) (eYL6embte de,a continua bornées

t’e6paee homogène G/H )

toute tinéaite m ~e~

.t.) m ( 1) I

= 1

II I. 2 : On

dit qu’une

moyenne m

a : m1 ~) - où..6n(x) = n(.6-l.xl V ’X’ E G/H

111.3 :

L’ epace homogène G/H

et dit

G-moyennable

pan

la

existe

une ma yenne

G-invariante sur UCB/G/H) da uniformément

continuu

boltnée-6

6ut

G/H) .

Rappetom

la

propriété impoxtante

suivante

dont

on

pourra

trouver la démonstration

dan6 [ 4

I I I . 4 : Si H

6eltmé moyennable de

G

G/ H

e.,6t

moyennable

6i et seulement si G est un

guupe moyennable.

Application

de la

proposition

III.4 : Considérons le groupe

semi-simple SL(2,IR)

c.à.d. l’ensemble des matrices

(a b)

cd telles que ad-bc = 1

a,b,c,d

E IR .

La

décomposition

d’ Iwasawa de

SL(2, IR)

s’ écrit : = K A N

(4)

est

abélien,

est

nilpotent.

On sait que

SL(2, m)

n’est pas

moyennable,

par contre N est

moyennable (cf [4])

donc

l’espace homogène

estnon

moyennable.

IV)

Nous

indiquons ici,

sans

démonstration,

les résultats que nous avons obtenus :

10) Espaces homogènes

non

moyennables.

Tous les espaces

homogènes

non

moyennables

portant une mesure invariante sont :

i)

transitoires

ii)

à croissance

exponentielle

Preuve : voir

[12] .

2°) Espaces homogènes moyennables.

a)

Les espaces

homogènes

de groupes

nilpotents simplement

connexes N sont

transitoires et à croissance

polynomiale (cf [5]

et

[10]).

b)

Les espaces

homogènes

du groupe G = Ku N extension compacte de N sont récurrents si et seulement si ces espaces

homogènes

sont à croissance

polynomia-

le de

degré

inférieur ou

égal

à 2.

(cf [5]).

c)

Pas encore de

réponse globale

pour les espaces

homogènes

des groupes de Lie de type

rigide (rappel :

un groupe de Lie est dit de type

rigide

si les valeurs

propres de

ad G

sont de module 1

).

Conjecture :

Les espaces

homogènes

des groupes de Lie de type

rigide

sont récurrents si et

seulement si ces espaces

homogènes

sont à croissance

polynomiale

de

degré

inférieur

ou

égal

à 2.

La démonstration du

point (b)

fait

appel

aux

propriétés

des groupes

algébriques

distals mais elle ne s’étend pas aux groupes de type

rigide

car ces groupes ne sont pas

algébriques (en général).

Nous allons étudier à

présent

les marches aléa-

toires sur certains espaces

homogènes

du groupe de MAUTNER. Cet

exemple,

outre

son intérêt

pédagogique,

semble

indiquer

que la

conjecture (c)

n’est pas trop osée.

V)

:

Dé4..,,,nition

V. 1 :

On appelle groupe de

Mauthner le

ptoduit de

1R avec

e2 , de

1R sur

t2

étant

donnée pM. :

z2)

X noteue : G

(5)

Propriétés

V.2.

a)

La

multiplication

dans G est donnée par

b)

G est un groupe résoluble de type

rigide.

c)

G n’est pas un groupe

algébrique.

Démonstration :

a)

et

b)

sont évidents :

c)

G n’est pas

algébrique (dans

une

représntation matricielle)

car

l’image

de G par la

représentation adjointe

de

"

GL(5, 0152)

n’est pas fermée dans

GL(5, IR)

. Si G était

algébrique

dans une

représentation

alors

l’image

de G par la

représentation adjointe

serait un groupe

algébrique

donc fermée

Considérons les sous-groupes fermés connexes de G du type suivant :

H =

{(t, zi,

1

z ),

2 t

EIR , (zi,

1

z2)

2 E

C2 ;

; l’une au moins des 3 composantes étant

toujours nulle}

Si H =

{01

x

C2

alors H est

distingué

dans G par définition du

produit

semi-direct de deux groupes. Dans ce cas M =

fi

est un groupe et l’étude des

marches aléatoires a

déjà

été faite.

Un calcul

simple

montre que les sous-groupes

{0} a

(~

x{0})

et

{0} « ({0}

x

ce)

sont

également distingués.

L?,mthe U. 3. : L&#x3E; connexes

H1 llt, 0, z2 t e z2

E ~

}, H2 = ~K , z1 } , H3 =

IR «

{0}

ne 3ont

di,,6tingués

Démonstration : V g =

(t, zl,, z2)

E G et V h =

(t’,

0,

h2)

E

H1

1

On montre de même que

H2

et

H3

ne sont pas des sous groupes

distingués

Considérons à

présent l’espace homogène

M =

G

avec

H 1 2 1 2

H =

{(t, h1’ 0) t CIR ,

° Soit

(TI5 Zl, Z 1 ) , ...,

1 2

zn)

une suite de variables aléatoires sur G

indépendantes

de même

n n n

ioi p .

Nous supposons que la mesure u est

adaptée

et étalée. Comme d’autre

part, il existe sur M une mesure invariante m ,

l’espace homogène

M est

dichotomique (i.e.

tous les états de la marche aléatoire

correspondante

sur M sont transitoires ou tous les états sont récurrents).

(6)

t/.4 : Soit G = R x

e2

le

groupe de

Mautner et H =

(C

x

{0 1) , il

une

muuxe de

G

adaptée,

étalée atou est recurrent et à croissance polynoniale

de degré

2.

S .

(

1 2 E

Démonstration :

Soit g= (t, z 1,

alors

Cet élément s’identifie à un élément d’un

supplémentaire

de H dans G de la

forme

(0, 0, a )

pourvu que :

on notera

simplement :

d’où l’action du groupe G sur

l’espace homogène

H

L emme V . 5 : de G

6ut G

pas eîîe est donnée an :

Remarque

V.6 :

O.g désigne

le

représentant

de la classe de g modulo H et les éléments de H s’identifient au zéro de

IR2

.

Lemme U. 7 : Identifions G à

R 2

AZox6 £a me,,sute

de G

Lemme. V. 7 : l

de.n.t.M-oYL6 G

2 à

1R.2

. Alors ta mesure invariante de.

G

e6-t ta.

de

L eb e,6 9 ue

de K

Démonstration : m étant une mesure invariante

sur G,

on sait

qu’il

existe

2013.201320132013201320132013201320132013

des mesures de Haar

dg

sur G et dh sur H bien choisies telles que pour toute f mesurable

positive

ou nulle on ait

(cf [3]) :

Nous noterons par IAI la mesure de Haar d’un borélien A de G . Comme G est un groupe de

Lie,

il existe une section mesurable s de la

surjection canonique

n : : G

(i.e.

une

application

mesurable telle que :

H H

nos -

IdG )

et pour tout borélien A de G , on notera : A =

s(n(A)) .

. On a

o H

alors le résultat suivant dont on pourra trouver la démonstration dans

[5] .

(7)

t/. ~ : Soit

H.

un

compact de

H

de me6uJte (i. e :

dh (H1)

=

1).

A de G on a : =

Désignons

par IBI 1 la mesure de

Lebesgue

du borélien B

c:~ (c~TR )

. Il faut

montrer que pour tout

g E G , j IB.gl

= lBl. .

12 1 2

Or ceci résulte de

(2)

et du fait que si :

g1

=

92

=

(t2,z12,z22)

à cause de la forme des 3 composantes.

Lemme t/.9 :

L’e.,6pace

ut à

polynomiale de degté égal

à 2 o

Démonstration : Soit V un

voisinage

compact de l’élément neutre de G

qui engendre

G , =0.

19192 ... gn ;

gi

E V ,

i =

1, 2,..., n}

~ ~ n 1

f - ~~ ~ ~- B

Il est facile de voir

qu’il

existe des

voisinages V1 et V2

tels que :

On a donc :

grand

(C1

1 et

C2

2 sont des constantes &#x3E;

0 ) ce qui

Gprouve que

s

H est à croissance

polynomiale

de

degré

2

12 12 12

Considérons la marche aléatoire Yn =

n

(

1 1

1

k k’ k n n n

sur G , alors la marche aléatoire sur M

= G

H partant de 0 E M à l’instant

zéro a pour

expression :

(8)

D’après (1) :

:

c’ est la composante sur

IR2

d’une marche aléatoire sur

(T

étant le

tore)

or le groupe

T KIR 2

est récurrent

(cf [7]).

Ceci achève la démonstration.

Remarquons que si H

({0}

x

~)

on obtient le même résultat.

Théorème

V.10 : Soit G £e

goupe de

Mautner et H =

R x {0}, u

une

mau,te

de probabilité

3ut G

adaptée,

étalée alors

£-’apace

at

et à croissance polynomiale

de degné

4 .

Démonstration : Soit g =

(t

z l’ 1

E G

alors g

=

{ (t’, dt’ E ïR}

· t’ , 0 0 t

! z2 _ t+t· 1 2nit’ z2 2llilt’

or : .

( t’, 0, 0)(t, zl,, 1 1) (

1 1

Cet élément s’identifie à un élément d’un

supplémentaire

de H dans G de la

forme

(0,

a,

~)

pourvu que :

On notera

simplement :

Identifions 04

on montre alors ue 1 mesure invariante

G

est 1

Identifions H

H a IR on montre alors que la q mesure invariante

de H

fi est la

mesure de

Lebesgue

de

IR4

.

(La

démonstration est tout à fait

analogue

à celle

du lemme

V.7).

Lemme

V .11 : e6t à

polynomiale de degré égal

à 4 *

Démonstration : Soit V un

voisinage

compact de l’élément neutre de G

qui engendre

G

Il est facile de voir

qu’il

existe des

voisinages VI 1

et

V’ 2

de

IR4

tels ue :

On a donc : pour n assez

grand (Ci, Ci

sont des

constantes strictement

positives) *

(9)

La marche

aléatoire

sur M =

s

partant de 0 E M à l’instant zéro a pour expres- H

sion

C’est la composante sur

C 2

d’une marche aléatoire sur le groupe T x

C2

(T

est le

tore)

or ce groupe est transitoire

(cf [7]) C.Q.F.D.

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mathématiques

UNIVERSITE DE NANCY 1 54037 NANCY CEDEX

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