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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Français

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Cette année scolaire 2020-2021 était particulière. Les devoirs de vacances proposés sont obligatoires pour certains élèves et conseillés pour tous les autres, afin de consolider les acquis du travail effectué depuis le début de l’année, en présentiel ou à distance.

Pour les élèves dont les devoirs sont obligatoires, il est impératif de les travailler sérieusement et les rendre complets, pour ne pas compromettre la prochaine année scolaire et faciliter l’adaptation à la classe supérieure.

Ils sont répartis sur 4 séquences.

Bonnes vacances à tous ! 4 semaines

Séquence 1:

Se représenter pour exprimer la fuite du temps

Séquence 2:

Dénoncer les travers de la société

Séquence 3 :

Individu et pouvoir : quand la société exclut l’homme.

Séquence 4 :

Progrès et rêve

scientifique

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Se représenter pour exprimer la fuite du temps

Séquence 1

Je découvre un auteur : Marguerite DURAS

Marguerite DURAS occupe une place particulière dans la production romanesque contemporaine.

Dès 1950, date de publication d'Un Barrage contre le Pacifique, elle délaisse les canons habituels de l'écriture romanesque (narration, description, rendu des personnages) au profit d'un style fondé sur la primauté du dialogue, qui tente de restituer un monde intermédiaire, entre le dit et le non-dit des pensées souterraines de chacun.

Ces lignes de force s'affirment

particulièrement dans cet extrait de L'Amant, roman autobiographique publié en 1984, qui évoque les

amours d'une jeune fille blanche et d'un riche banquier chinois au Viêt- Nam français.

Dans ce passage constituant l'incipit du roman, Marguerite Duras reprend le topo de la « première rencontre ».

Un jour, j'étais âgée déjà, dans le hall d'un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s'est fait connaître et il m'a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j'aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté. »

Je pense souvent à cette image que je suis seule à voir encore et dont je n'ai jamais parlé. Elle est toujours là dans le même silence, émerveillante. C'est entre toutes, celle qui me plaît de moi-même, celle où je me reconnais, où je m'enchante.

Très vite dans ma vie il a été trop tard. À dix-huit ans il était déjà trop tard. Entre dix-huit et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprévue. À dix-huit ans j'ai vieilli. Je ne sais pas si c'est tout le monde, je n'ai jamais demandé. Il me semble qu'on m'a parlé de cette poussée du temps qui vous frappe quelquefois alors qu'on traverse les âges les plus jeunes, les plus célébrés de la vie. Ce vieillissement a été brutal. Je l'ai vu gagner un à un mes traits, changer le rapport qu'il y avait entre eux, faire les yeux plus grands, le regard plus triste, la bouche plus définitive, marquer le front de cassures profondes. Au contraire d'en être effrayée j'ai vu s'opérer ce vieillissement de mon visage avec l'intérêt que j'aurais pris par exemple au déroulement d'une lecture. Je savais aussi que je ne me trompais pas, qu'un jour il se ralentirait et qu'il prendrait son cours normal. Les gens qui m'avaient connue à dix-sept ans lors de mon voyage en France ont été impressionnés quand ils m'ont revue, deux ans après, à dix- neuf ans. Ce visage-là, nouveau, je l'ai gardé. Il a été mon visage. Il a vieilli encore bien sûr, mais relativement moins qu'il n'aurait dû. J'ai un visage lacéré de rides sèches et profondes, à la peau cassée.

Il ne s'est pas affaissé comme certains visages à traits fins, il a gardé les mêmes contours mais sa matière est détruite. J'ai un visage détruit.

Marguerite DURAS, L'Amant (1984), incipit.

L’AUTOBIOGRAPHIE

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Page 4 / 12 Analyse de texte

L’EMPLOI DES TEMPS GRAMMATICAUX.

1- Précisez les passages où s’exprime le « je » narrant, et ceux où on retrouve le « je » narré.

Qu’est-ce qui vous permet de les distinguer ?

2- Quels sont les temps grammaticaux utilisés dans cet incipit? Pourquoi le passé simple, temps du récit, n’est-il pas utilisé ?

LE CADRE

« Un jour,( …), dans le hall d'un lieu public »

1- Comment peut-on qualifier le cadre de cette rencontre ? 2- Comment pouvez-vous expliquer ce choix ?

SE DECOUVRIR

1- Duras vit la vieillesse comme une métamorphose. Démontrez en vous appuyant sur des procédés grammaticaux et lexicaux.

2- « J'ai un visage lacéré de rides sèches et profondes, à la peau cassée. Il ne s'est pas affaissé comme certains visages à traits fins, il a gardé les mêmes contours mais sa matière est détruite.

J'ai un visage détruit. »

- Comment Duras perçoit-elle la vieillesse ?

- De quels outils grammaticaux use-t-elle pour exprimer cette perception ?

3- Duras se reconnait-elle dans le regard de l’inconnu ? Qu’y découvre-t-elle ?

Outils de la langue

« …moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j'aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté. »

- De combien de propositions se compose cette phrase complexe ? - Précisez la nature de chacune de ces propositions.

Expression écrite

SUJET

Vous découvrez une photo de votre grand-père prise quand il avait 20 ans.

Vous lui écrirez une lettre dans laquelle, à la manière de Duras, vous lui faites découvrir ce que vous voyez en lui en ce moment à la lumière de ce qu’il a été.

HDA

Vous chercherez sur le web 3 autoportraits du même peintre et vous comparerez ces toiles de manière à révéler la manière dont l’artiste se voit.

Vous présenterez l’artiste et préciserez les dates respectives auxquelles ces toiles ont été peintes.

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Page 5 / 12 Italo Calvino, Marcovaldo

Marcovaldo est ouvrier. Il vit avec sa femme et ses six enfants dans une grande ville de l’Italie du Nord.

Cette scène décrit l’ambiance de la ville le soir, lorsque les habitants se ruent vers les boutiques.

A 6 heures du soir, la ville tombait aux mains des consommateurs. Durant toute la journée, le gros travail de la population active était la production : elle produisait des biens de consommation. A une heure donnée, comme si on avait abaissé un interrupteur, tout le monde laissait tomber la production et, hop! se ruait vers la consommation. Chaque jour, les vitrines illuminées avaient à peine le temps de s'épanouir en de nouveaux étalages, les rouges saucissons de pendiller, les piles d'assiettes de porcelaine de s'élever jusqu'au plafond, les coupons de tissu de déployer leurs draperies comme des queues de paons que, déjà, la foule des consommateurs faisait irruption pour démanteler, grignoter, palper, faire main basse. Une queue interminable serpentait sur tous les trottoirs, sous toutes les arcades des rues et, s'engouffrant à travers les portes vitrées des magasins, se pressait autour de tous les comptoirs, poussée par les coups de coude dans les côtes de chacun comme par d'incessants coups de piston. Consommez ! et ils tripotaient la marchandise, la remettaient en place, la reprenaient, se l'arrachaient des mains. Consommez ! et ils obligeaient les vendeuses pâlichonnes à étaler des sous- vêtements sur le comptoir. Consommez ! et les pelotes de ficelle de couleur tournaient comme des toupies, les feuilles de papier à fleurs battaient des ailes en enveloppant les achats pour en faire des petits paquets puis, en les groupant, des paquets moyens et, avec ceux-ci, de gros paquets, chacun d'eux ficelé avec un joli nœud. Et petits paquets, paquets moyens, gros paquets, portefeuilles, sacs à main tourbillonnaient autour de la caisse en un embouteillage qui n'en finissait plus ; les mains fouillaient dans les sacs pour y chercher les porte-monnaie, et les doigts fouillaient dans les portemonnaies pour y chercher de la monnaie. Dans une forêt de jambes inconnues et de pans de pardessus et de manteaux, des enfants égarés, dont on avait lâché la main, pleuraient. Un de ces soirs- là, Marcovaldo promenait sa famille. N'ayant pas d'argent, leur plaisir était de regarder les autres faire des achats […] Pour Marcovaldo, son salaire, étant donné qu'il était aussi maigre que sa famille était nombreuse, et qu'il y avait des traites et des dettes à payer, son salaire fondait aussitôt touché. De toute façon, tout cela était bien plaisant à regarder, surtout si l'on faisait un tour au supermarché. […]

Comme les autres, Marcovaldo prit un chariot en entrant, sa femme fit de même et aussi ses quatre gosses qui en prirent un chacun. Et, se suivant à la queue leu leu, poussant leur chariot devant eux entre les rayons et les comptoirs croulant sous des montagnes de denrées alimentaires, ils se montraient les saucissons et les fromages, les nommaient, comme s'ils reconnaissaient dans la foule des visages d'amis ou pour le moins de connaissances. - Papa, disaient à chaque instant les gosses, on peut prendre ça ? - Non, on y touche pas, c'est défendu, répondait Marcovaldo, se souvenant que la caissière les attendait en fin de parcours pour le paiement. - Pourquoi, alors, que cette dame-là elle en prend? insistaient les gosses en voyant toutes ces braves femmes qui, entrées seulement pour acheter un céleri et deux carottes, ne savaient pas résister devant une pyramide de pots et de boîtes et, toc! toc! toc! d'un geste mi-machinal, mi-résigné, faisaient tomber et tambouriner dans le chariot des boîtes de tomates pelées, des pêches au sirop, des anchois à l'huile

Séquence 2

L’argumentation Dénoncer les travers de la

société

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Page 6 / 12 Analyse de texte

1-Quels sont les mots qui reviennent tout le temps ?

2- A quel mot d’ordre les consommateurs doivent-ils obéir ? 3- Observer les imparfaits : que disent-ils du comportement des consommateurs ?

4- Qu’est-ce qui prouve que l’auteur fait perdre toute humanité à la foule ? 5- Quels sont les mots qui prouvent que l’auteur réagit avec humour ? 6- a- Comment se comporte Marcovaldo dans le magasin.

b- Est-ce qu’il est actif ? S’il ne consomme pas, que fait-il ?

c- Est-ce que les enfants comprennent ? En quoi la situation est-elle cruelle ?

BILAN :

7- Quelle image de la société de

consommation est donnée dans ce texte?

8- Selon vous, que critique l’auteur ?

Vocabulaire

Relevez les différents champs lexicaux appartenant au monde du commerce.

Que déduisez-vous ? Grammaire et conjugaison

1- « Et petits paquets, paquets moyens, gros paquets, portefeuilles, sacs à main tourbillonnaient autour de la caisse en un embouteillage qui n'en finissait plus »

- Grace à quel procédé le narrateur restitue-t-il dans cette phrase l’impression

« d’embouteillage » ?

2- « …les mains fouillaient dans les sacs pour y chercher les porte-monnaie, et les doigts fouillaient dans les portemonnaies pour y chercher de la monnaie »

- Précisez la fonction des groupes verbaux introduits par « pour ».

- Transformez ces groupes verbaux en subordonnées.

Expression écrite

SUJET : une des caissières, de retour chez elle le soir, raconte à son mari sa soirée en détaillant l’attitude des consommateurs. Restituez son récit de manière à exprimer tout le mépris qu’elle éprouve pour cette foule.

HDA

Le Pop art est l'un des mouvements artistiques principaux du 20ème siècle. Caractérisé par des thèmes et des techniques tirés de la culture de masse populaire, tels que la publicité, les bandes dessinées et les objets culturels mondains.

1- Citez un des artistes emblématiques de ce mouvement.

2- Sélectionnez une œuvre appartenant à ce mouvement qui serait une dénonciation de la société de consommation.

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SEQUENCE 3

Le personnage de roman

Condamné au bagne pour avoir volé un pain, Jean Valjean a purgé sa peine et vient d'être libéré. Il s'arrête dans une auberge.

Pendant que le nouveau venu se chauffait, le dos tourné, le digne aubergiste Jacquin Labarre tira un crayon de sa poche, puis il déchira le coin d'un vieux journal qui traînait sur une petite table près de la fenêtre. Sur la marge blanche il écrivit une ligne ou deux, plia sans cacheter et remit ce chiffon de papier à un enfant qui paraissait lui servir tout à la fois de marmiton et de laquais. L'aubergiste dit un mot à l'oreille du marmiton, et l'enfant partit en courant en direction de la mairie. Le voyageur n'avait rien vu de tout cela. Il demanda encore une fois : - Dîne-t-on bientôt ? – Tout à l'heure, dit l'hôte.

L'enfant revint. Il rapportait le papier. L'hôte le déplia avec empressement, comme quelqu'un qui attend une réponse. Il parut lire attentivement, puis hocha la tête, et resta un moment pensif. Enfin il fit un pas vers le voyageur qui semblait plongé dans des réflexions peu sereines.( – Monsieur, dit-il, je ne puis vous recevoir. L'homme se dressa à demi sur son séant. – Comment ! Avez-vous peur que je ne paye pas ! Voulez-vous que je paye d'avance ? J'ai de l'argent, vous dis-je. – Ce n'est pas cela. – Quoi donc ? – Vous avez de l'argent... – Oui, dit l'homme. – Et moi, dit l'hôte, je n'ai pas de chambre.

L'homme reprit tranquillement : -Mettez-moi à l'écurie. – Je ne puis. – Pourquoi ? – Les chevaux prennent toute la place. – Et bien, repartit l'homme, un coin dans le grenier. Une botte de paille. Nous verrons cela après dîner. – Je ne puis vous donner à dîner. Cette déclaration, faite d'un ton mesuré, mais ferme, parut grave à l'étranger. Il se leva. – Ah bah ! Mais je meurs de faim, moi. J'ai marché dès le soleil levé. J'ai fait douze lieues. Je paye. Je veux manger. – Je n'ai rien, dit l'hôte.) L'homme éclata de rire et se tourna vers la cheminée et les fourneaux. – Rien ! Et tout cela ? – Tout cela m'est retenu.

– Par qui ? – Par ces messieurs les rouliers. – Combien sont-ils ? – Douze. – Il y a là à manger pour vingt. – Ils ont tout retenu et tout payé d'avance. - L'homme se rassit et dit sans hausser la voix : – Je suis à l'auberge, j'ai faim, et je reste. L'hôte alors se pencha à son oreille, et lui dit d'un accent qui le fit tressaillir : – Allez-vous-en. Le voyageur était courbé en cet instant et poussait quelques braises dans le feu avec le bout ferré de son bâton, il se retourna vivement, et, comme il ouvrait la bouche pour répliquer, l'hôte le regarda fixement et ajouta toujours à voix basse: - Tenez, assez de paroles comme cela. Voulez-vous que je vous dise votre nom ? Vous vous appelez Jean Valjean. Maintenant voulez-vous que je vous dise qui vous êtes ? En vous voyant entrer, je me suis douté de quelque chose, j'ai envoyé à la mairie, et voici ce qu'on m'a répondu. Savez-vous lire ?

Victor Hugo, Les Misérables (1862), Compréhension

1. Quelles sont les raisons que donne le voyageur pour justifier sa présence à l'auberge ? Vous paraissent-elles justes ?

2- Pour quelle raison l’aubergiste ne veut pas recevoir jean Valjean ?

3- Jean Valjean est-il exigeant ? Que réclame-t- il ?

Individu et pouvoir

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8 Grammaire et conjugaison

1- a) Quelle est la valeur de l'imparfait de la première ligne et des passés simples des lignes 1 à 5 ?

b) Sur quel personnage l'emploi de ces temps attire-t-il l'attention ?

2. a) Dans le reste du texte, quel nom reprend le terme d' "aubergiste" ?

b) Quelle qualité peut-on attendre du personnage ainsi désigné ?

3. a) Dans les lignes mise entre parenthèses et en italique: quelle forme de phrase l'aubergiste emploie-t-il le plus souvent ? Quelle est la valeur de cette forme de phrase ?

4. « Je suis à l'auberge, j'ai faim, et je reste.»

Quelle est la relation logique exprimée par la conjonction de coordination « et »

5. Dans la phrase : « Mais je meurs de faim, moi” quel est le procédé d’insistance utilisé ?

6. Dans l'ensemble du texte, relevez les noms et groupes nominaux utilisés pour désigner le "voyageur"

a) par le narrateur b) par l'aubergiste

Expression

SUJET : un des clients de l’auberge a surpris la conversation et intervient pour prendre la défense de Jean Valjean.

Resituez la conversation qui se déroule entre les 3 hommes.

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9

HDA Pablo PICASSO- Le vieux guitariste aveugle, 1903

1- A quelle période appartient cette toile ?

2- Analysez la manière avec laquelle l’artiste réussit à restituer l’immense solitude du personnage et son exclusion.

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SEQUENCE 4 Le fantastique et la science-fiction

Texte 1 Les Robots

Les scientifiques Powell et Donovan, accompagnés de deux robots, se rendent sur Mercure pour vérifier le fonctionnement de Speedy, un robot qui ne répond plus aux ordres.

Powell avait mis pied à terre et s’était assis, le dos à la falaise. Donovan vint le rejoindre et passa son bras sous le sien. Dans le lointain, le soleil brûlant semblait jouer au chat et à la souris avec eux et, à deux pas, les deux robots géants étaient invisibles à l’exception du rouge sombre de leurs yeux photoélectriques qui les fixaient sans ciller de haut en bas, de leurs prunelles indifférentes ; Indifférentes ! Mercure aussi était indifférente, aussi abondante en maléfices qu’elle était petite par sa taille. La voix de Powell avait pris une intonation tendue entre les oreilles de Donovan :

- Maintenant, reprenons les trois Lois fondamentales de la Robotique…Les trois Lois qui sont inculquées le plus profondément dans le cerveau positronique (1) des robots. Ses doigts gantés énumérèrent chacun des points dans l’obscurité.

- un : un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restent passif, laisser cet être humain exposé au danger.

- Exact ! - Deux, continua Powell. Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première Loi.

- Exact !

- Et trois : un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’est pas en contradiction avec la première ou la deuxième Lois. I.

Asimov, « les Robots », 1950 Ed. « J’ai lu »

(1) « positronique » : qui obéit aux Lois de la Robotique

Texte 2 Robot

J'ai un robot. C'est moi qui l'ai inventé. J'ai mis longtemps, mais j'y suis arrivé. Je ne le montre à personne. Même pas à maman. Il est caché dans la chambre du fond, celle où l'on ne va jamais, celle dont les volets sont toujours fermés. Il est grand, mon robot. Il est très fort aussi, mais pas trop. J'aime bien sa voix. Il sait tout faire, mon robot. Quand j'ai des devoirs, il m'explique. Quand je joue aux Lego, il m'aide. Un jour, on a construit une fusée et un satellite. L'après-midi, quand je rentre de l'école, il est là. Je n'ai pas besoin de sortir la clef attachée autour de mon cou. C'est lui qui m'ouvre la porte.

Après, il me prépare à goûter, une tartine de beurre avec du cacao par-dessus. Et moi, je lui raconte l'école, les copains, tout… Un jour, je suis arrivé en retard. Il y avait un accident près de l'école, une moto renversée par un autobus. J'ai regardé les infirmiers mettre le blessé dans l'ambulance. Quand je suis rentré, il était presque six heures. Il m'attendait au bas de l'escalier. Quand il m'a vu, il s'est précipité. Il m'a agrippé par les épaules et il m'a secoué. Il criait :

- Tu as vu l'heure, non ? Mais tu as vu l'heure qu'il est ? Où étais-tu ? Tu aurais pu me prévenir… Je n'ai rien dit.

J'ai baissé la tête. Alors, il s'est accroupi et il m'a dit, doucement : - Comprends-moi, je me faisais du souci…

Je l'ai regardé. Droit dans les yeux. Et c'est vrai, j'ai vu le souci, dans ses yeux. Et presque plus de colère.

Alors, j'ai mis mes bras autour de son cou. Il m'a soulevé et m'a emporté jusque chez nous. Je l'aime bien, mon robot. Je lui ai donné un nom. Je l'appelle : papa.

Bernard Friot, Nouvelles Histoires pressées, Milan Zanzibar, 1995

Progrès et rêve scientifique

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11 Compréhension

TEXTE 1 : les Robots- Asimov 1- Comment sont décrits les robots

2- Quelles sont les trois Lois de la Robotique ? 3- A votre avis, pourquoi l’un des robots ne répond plus aux ordres ?

TEXTE 2 : Robot- B. Friot

1- Quelles sont les fonctions du robot dans la vie de l’enfant ?

2- En quoi ressemble-t-il à un être humain ? 3- Que pensez-vous du nom donné au robot ?

Mise en commun des deux textes

Texte Fonctions des

robots

Attitudes des humains

Problèmes soulevés par l’emploi des robots

1

2

Grammaire et conjugaison 1- Texte 1

a- Précisez le nombre de phrases que comporte ce paragraphe.

b- Précisez le nombre de propositions que comporte ce paragraphe.

c- Relevez les subordonnées et précisez leur nature et leur fonction.

« …les deux robots géants étaient invisibles à l’exception du rouge sombre de leurs yeux photoélectriques qui les fixaient sans ciller de haut en bas, de leurs prunelles indifférentes ! Mercure aussi était indifférente, aussi abondante en maléfices qu’elle était petite par sa taille. »

2- Texte 2

Relevez dans le texte 2 - 3 subordonnées de temps et remplacez- les par un groupe nominal.

- 3 subordonnées relatives

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12 HDA

1- Dans ces 3 couvertures de romans, dégagez les éléments qui permettent de situer ces œuvres dans le futur.

2- Ce futur semble-t-il être agréable ou inquiétant ? Développez en vous appuyant sur des éléments extraits de chaque page de couverture.

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