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La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XIX - n° 5 - septembre-octobre 2016 | 229
ÉDITORIAL
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De la connaissance à l’innovation
From knowledge to innovation
Pour la 27e année consécutive, les acteurs de l’oncologie digestive française se sont retrouvés pour cette manifestation scientifique de haut niveau autour des principales questions d’actualité en cancérologie digestive. Avec plus de 150 participants, la fréquentation a encore augmenté cette année. Les sujets abordés ont été nombreux et variés : immunothérapie en cancérologie colorectale ; biologie et démembrement moléculaires des carcinomes hépatocellulaires, ainsi que des cancers coliques et gastriques, avec leurs impacts thérapeutiques potentiels ; intérêt du jeûne avant une chimiothérapie ; préservation d’organe et cancer du rectum, etc.
L’intervention du Pr J.F. Bergmann sur la politique du médicament, les stratégies de validation des innovations et la politique de remboursement des médicaments innovants a été très remarquée. Le non-remboursement actuel de plusieurs traitements coûteux et efficaces, qui ont pourtant reçu une AMM européenne (EMA) et française (ANSM), a créé un vif émoi dans notre profession. En effet, pour la première fois en France, l’accès à une innovation n’est pas possible ou pour le moins pas égalitaire, car dépendant de l’acceptation de chaque établissement de la financer ou non. C’est le cas du ramucirumab (en deuxième ligne du cancer gastrique) et du nabpaclitaxel (en première ligne du cancer du pancréas), pourtant validés dans des cancers de pronostic très sombre et sans alternative réelle. D’autres molécules, comme le bévacizumab ou les anti-EGFR, sont actuellement menacées d’être sorties de la liste en sus du groupe homogène de séjour (GHS). L’impact pour nos patients est évident. Cet accès limité réduira probablement aussi nos activités de recherche (perte d’attractivité vis-à-vis de l’industrie, diminution des développements stratégiques et des études ancillaires, etc.). Tout cela doit nous faire réagir de manière collective, responsable et coordonnée au mieux avec nos partenaires industriels pour proposer des alternatives crédibles au système actuel, qui paraît à bout de souffle. Notre vigilance sur ces évolutions doit être accrue, et aucune décision ne doit être prise sans concertation avec les acteurs de terrain que nous sommes. Nul doute que nous aurons l’occasion de débattre de ces sujets majeurs pour notre pratique lors de nos futures rencontres.
Comme chaque année, nous tenons à vous remercier chaleureusement
de votre soutien et de votre fidélité dans nos actions de recherche et d’enseignement.
Dès à présent, vous pouvez réserver les dates des 28es JFCD, qui se tiendront à l’École du Val-de-Grâce les 27 et 28 janvier 2017.
Bonne lecture.
Pr Jean-Marc Phelip
Secrétaire général adjoint de la FFCD.
Pr Jean-François Seitz
Président de la FFCD.
J.M. Phelip déclare avoir des liens d’intérêts avec Merck, Roche, Amgen, Lilly, Sanofi.
F.J. Seitz n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.
Pr Jean-Marc Phelip