STRATEGIES DE REPRESENTATION ET
MODELES D'INTERPRETATION A L'ECOLE
PRIMAIRE
Paolo MAZZOLI
Scuola Elementare Statale, Roma
r·lu l::i LLlf:
kEPRE~ENr~rluNS-SCHEMATI5ATION- MDDELIS~IIUN-MOUVEMlNI- ENFANI5
L ·ob leC!:1 f de cette COfnfllunicatlon est de dlSCLIlet- sur t.out à faIt. u51lelle5,
où 1·on pellt mettre en évidence de5 dlftérents types de mudélIsa-tl(,Jfl lJ~~ erltaflts slllnlllés par cer-tains mOlJVenlents d'ubJ~ts con-cret'~~. Un VL?llt ,; L:e Pt-Opo;.J -fLJcdllSer l 'intét-et des enseiynants
:-.iur~ cugnlt i t )l)llè par- l '';'1C.tl VIte dl:' t~pr éSl~ntatlun
1~LI-l~lndtls d t lon lH2S éVénelllents phèflolHG'nul0Yl qU2=:i,
ou sll11plt.::l1It::.;lnt de:;;; JllllU·,.'t:.~IHL'I'lt'..:.i LJt.-!S utJ
JEtS • • • ) d.c:l,il-::'> le dè\"t:lu~JpemL:nt de 1d connaIssance t":l d~ la
l:(Jlnp~-lr)l,:;:) c:uHllilllnl t : d t l U f l
actlvltles can be evucated by the movement of dlfterent ubJects.
attentIon shouJd be focu5ed ta the coynltlve role
plaid, ln the development of children's scientlfIc knowledye, by 5r~hematlzatlDn actlvltles: ot pt'E..~flUmerl01oyical of
dynallllcdl pr'oces";;e"5 , 0"' 51mplL:- IIHJVEHnents • • • and sn Orl.
<*)
Bit::'n des 1a r echerct18 cognit lve a que les
etudldrlts de 'école secondaIre (airlSI que de l'UrlIVer-sIté) ont
bt::'dUCOUP de d 1 t f I c l l l t é s dar15 la com~r- ètll;'n~1 UII des rlut1LJnS
scientifIques forfllallsées; et que ces difficultés sont souvent causé",s par des problèmes cogrlltlf,? que les étudiants trouvent au niveau de la modélisation schem3tlque des faits.
des modèles qu'au CDur-s de tOLJt
On VOlt
étudiants sont
l'apprentissage scolaire essentiellement poussés à utiliser
les
formels de faits ou d'événéments organisés à l'avance par la culture sCientifique: mais Ils ne sont que très rarement mis dans
la CCJfldltlon dt::::' pa,- un effort p(~rsonnel , les
pt-OCeSsU'5 c(Jmple;·:es qui détermlrlellt le serlS de5 rnodé li sat Ions
'::iCIent 1f 1 qLles dt.:' la réalité. Et la rectlerct-lt::::' [,ogrlitive rluus
11H11 qLle, ql,t'Une 3Ctl"vlté prealable de constr-ul:tlon et de
e:5Senllelle
a.
toute corl'~Lt-uctloll fOt-melle stabIlIsée.?i .écule pr-Imalr-e on ct Justement l 'oppor-tunlte de cr-éer' des
sltualiol15 d'apprentissage SCIentIfIque centrées spt?cialement
sur- la constr-uctlon, la clari+ication, la compar~Hson, la réorga"-nisatluil (:olltlnuelle (je rnodèles 1~()llceptuels par les élèves. On ne peut pas e;;dmlner en détail l",s typologies des fIlodèJt=s
CO(Jllltlt-·;:; utIlISés P,3t- les enfants d-3115 leur-s pr-emier-s essais de
r epré~:it:.:'ntd t lun des èvenemt::;'nts. Cependant Il faut souligner que
le5 enfants, aInSI
ql.le 1l!5 étlldes plagt:!Llt.::!rU1E.'S tClndées sur· l'analyse d'erltr-etiens
indIVIduels, les modèles spontanés d'une façon
pr-esqLlt:';' =':illbstdrlt.ldll~il.e, VOlr e mëme comme de';;> CCJflCt='ptIons bien
détIllIesl qtli e::i':;)tellt chez l en-f-ant et qUI per-mettent de le
le role de du che .... cheur, ou de
r~LJtri2 illl?trludülog18 de r'echerct....e. au contralr~. rlt:ol C(jll~luère pas l " muJélt: "produIt" par l'en-tant ~ll SItuatIon LUmine
,dement le plu>; slyrllflLatlf de son or'giHl1SdllUI"I Luyrlltlv"" 011
considère plut6t comme significatifs les procédés complexes de
modèll"atlon qUI interviennent chaque fOlS que les enfants se confrontent à des phénomènes corlcrets. Il ne s"aYlt donc pas de posseder de:; modèles s t a t l ques qUI devraient ëtre appliquès au",
SI tuatl 0115: mals de 1es r-e-constt-ui re dcti velllb'nt chaque fOlS,
501,15 la stlml.l!atloli d"un objet à regarder, d "un pt> énumène à
préVOIr, ri une tr- ans+ or-ma.t1 011 à suivre, d'une causdlité à
lnter-pr"étet-. Url consldèr-e alors certaIns aspects él émentalr-es de
1 a s l t u a t l o r l qUI '::ielllblent lJer-tlnents,
pour CUlîstrulr-e une flIodéll5dtlon dE.' plu'::i en plu'~ appr- opr1ee ,
SItuc.\tl()n~. ,Cette conslructlun-modèle lelld ëtre évoquèe
glob-_11elnent dans les5euls cas ou la sltuatiun se présente d ltne
façun re~étillve,
tOLlt d'allord prl:JVIS[)lre -- devier....t systématique).
Une lrlterprét-dtIClI-1 dy'namlque d125 pr-oces5us CC)qnltlfs ni:=:l pey'met pas, conséqu2nt, de furmaliser e;·:pllCI teillent ni de
L-:.,l.e,.jOf l ':...>t.:'r "1C;'~~" IllIld~l~s qUI Cdr-dClérlSL'llt Uil L'llt-':'Hlt à
I2C()]e prllll,:;\lrL' Uil PèUt., p •.oH L ClI 1tt-e , 5UIvrc t:l: {jlllder 1es
l~lws
IHI Ldl1te::le cleUIlI.
prt:.'-113tJle et de~) straté~lles dt-: Lunn=.ussance dt:
Lll::~\l l l i . lHl LlJntr"Ülltt:.:> dunl:: ell LIasse la illU1Llt-J1lLltè de mDdt~le5 E:!'t
L1 dlnur~Lt-~S dt:.: modèle LIUt::! chaque -=-lè\/e utIlIse pUtlr- slalll1lSf2r et.
l.-l.JllllflUlllqUt't- sa pr"opr-e tac.Url (j'ellvisaIJer la situation et de ",t
on met en commun les potentialités de la multiplIcIté.
1e mem~ entant peut tr"ès bl~rl S'd.ljresser à des
modèlt:=5 selon le type représentatIon et
d'e::prE::S Ion (verbalt::::, s'y'lllbollque, numérO}qUE.l., yraptll que,
IJestut::lle •.•J Ljll Il Vd utI llSet· , et selol1 l~~ caractèrlstlql,les dE:.:' Id. '~lLU3.tlOfl qu I l '.·el.ll mettr-e en éVldt':'I-ICf:.
F'our ml eu;, gUI der It::"5 pr-ûce;;sus d'3ppt-~nt.l=";;:-..i.ge 1:::'11 Lld.s~e le lnaitre a dOflC beSOIn d2 ~ctlélTlatlser, cJ3r15 Ufle sort~ (je carte, ou
de r-é:"e,:.~u PUl2ld:lel de presque--m'.Jdèle=5, 11:::'5 t',.-pe:.; de tnDdéllsatlon
lE:'5 pl ILS CU(JllllUfU::S chez St=S él èves: ct=U:: qu I l s actIvent
SpéCl+1 qltelnent pour cOlnpr-efldr-13 et pour se représent12t- certaines
Sltu"-ttluns, pdr r-a~)por-t au language et au~: médIa lJtllisés. Se à 'ltle L.:.u-lt:::- de rT\()dèlu':::i possibles ne 5i\Jrll+l~ pas du tuut
cld S S l f l~r des model es en tant que pr-ésents CtH:~2 Il:S enfants et
C3p:'~l.lle~,; dt::' C3t-actér-lser It::'ur-s étapes de cOflnai"5sance: il"::;'dg 1t d IH) \'t .:.11 Ulltll dlddctlyue, de SUIvre
' è V U } l l t l o n , a lnSl UlH_~ lcl
qË'II~t ~,j1 ""..:.-l..LJun~ lllC.hJt?lt='s l fldJ\/1duel~ L.'t coliect1ts; qUi lLlI
-"'l.t<.JlJt:!rL! dL!S st.r..:.~tègIe';;j apj..JI-(Jpr-Iées puur le'~ f;:-?lltlClllf ..:.\ lnsl
que:-J d c t l V l t é s ~1 long ter-me pour les "fdlr"e é\iullll~r. IjèS It0 d~tJut de l ecule p r l l l l d i r e nous dVCHIS dune
dl+t-ërL'lltul:.~ meJll vr..'IllL'f"lt~j
Cey-taln~-J objets dU lIioYt:'n (j'un schéma qui intey-pr-ète 1~5 pr-emièt"es
Elles ont éVidemment évolué au
CDllr-s du temps: toute-fOl ":;, I I est i11tén?5Sant cl'en appréCIer la
r"'elll':'H'qlldhle c.:olllple::ltè Itlltlalt::.l• Dans le cas tr-ès ~ïifllple que nous pr-ésentons 1 C l , 1l:.25 en"fants d une classe de Ildeu;-:ièmell <C. E. 1)
regdt'dt..;'rlt
dt=- ct.= llIeme LL'r-Ceau qUl tuur"ne sur lui--mêlne, d'un grand ~)erjdLJle altdct'lè dU pla~c)nd (Je la c:lasse qui OSCIlle lentement ..
Jt=!S SItuatIons "pour fair-e comprendre allX autres C~ qlli ;,'est passé". (La dISCUSSIon ve,-b,.<1e va sUIvre!)
On trouve aInsI des représentation de type II~trouuscop1 qllel l : le cerceau qUI roule est deSSIné par plusieurs cercles (Jusqu'il
douze) presque équI dl stants ;,ur- une ligne-trajectoire et la
dImenSIon des cer-eles reste presque toujours la mêmt:. Le cer"ceau
QUI tour-ne est r~préSE.'nlé par une succeSSIon dtt ceri.':!t..·'..-:I avt\c une
plus de lIgnes SI le cerceau
plus VIte, mOins de ligrles 5 il tourne mOIns Vlt8. l_ uscIl1dliori du grarld ~endule est aus~1 dessIllèe par plusIeurs IJl)SItlol~IS du mème objet, le pOIds et/ou la fIcelle.
Les r-epr-ésentations par lIpos1tlons signifIca.tIves" di'talilent et
l:Hlfdl)t~ IndIqut:llt p3.r des cercle~ qUI
CE:;l! LU qUI e~t arr-l'lé Jusqu'à rebondIr sur le mur de 1a Cl,;:1.~5e, Ct~lUl qUI s ' e s t arTété en tombant pat- terTe; le pendule est deSSlflê en trOIS pOSItions, les dsu:~ positiorlS e;~trilne~ et la posItIon vertIcale.
On a aInsI des e;~em~lles de reprèserltations lIévocatolre'i:ll l
, peut
être de type plus primitIf, souvent semblables au~
tions LJt~:;:; flluuvt!fIlents qu on truuve ddflS les bc:\ndes tJ~JS5InéG5. L~s
ob,lets qUI l. DUf'nent , qUI roulent, qUI tOIIlbent, O~l Yl.n \.E:>clllent
:;;i(.l11t. selon 1 e<;;:,j L'llof ,;.;H1t s , donnent
I ll 1dée du mouvement ": -;::,Duvent l'obJet en mouvemellt est des5Iné
COiTlllie S'Il étaIt plus grand que l'objet arr'eté (et cette Indlca-" tlun peut eue:.;1ster- 3vec: la représentatIon s tr- oboscop1que) •
F'drfulS Jd traje{:tuir-e el1e--mème est indlqlJée par des II gnes
(br'lsées, olldoyantes, l'Tégullér-es, multiples . . . ), comme par des SIllages que les objets laIsseraIent dans l'espace: des sil layes qUI devIelHH2Jlt des cercles concentrIques, ou des spIrales, doins
l~ CdS dLI cerceau qlll to\,rne. Et souvent le fait de I ltourner"
e~t d'Uil
presqlle-solIde (Je révolut.lon (Olt d une presque-surface de révolution): ce
qUI les enfants à dessiner des variétés de
cercles-de-Ill0UVement à l'Intérieur du cercle-enveloppe formé la
révolution elle-mime.
CJrl VOlt donc que les procédéS de schématisation IndISperlsaL)l~:::)à
la t-t'pr·e':sent-:3tloll (Jr-d.phl que dl2~ ubJets en mOUVE'lllent corr-ès,:.JullcJ!-2nl à d~s dlftérentes 1ll0dèl153tlons du mouvemellt lUl-iI1eln~: on r econ
-nait dans le~ dessins, en toute leur 51lnpllclte, de
"(11 tt èrent1 el le:5Il qUI ont comme tOile d~ tond leur''::)
Ilintégt-ales", et VIce-'-versa; (Jrl per-çolt [les inte,-prétatlons du mouvemb'nt de type "c..lestaltlque" cUrlfr-OfILc~-::;ct
d'autr-es qUI focalisent l'évolution d'aspects particuliers à l'Intérieur de la situcltion d'ensemble.
S l v e de ces noyaux de modélisation construit les bases
per"cep-tlves et cognitives des capaCités futures d'Interprétations et
de 1"Ot'llldll:latIOf) i.Jes pl'lênuiIléno!ogles natur-el1es. O°..:.'\ut..-e pdr-t on truu\O-e Ilne dptltude, tant chez l'enfant prIS lrldl'/lduE;>llL'mefIL que
d.:9.rl5 ~_ se confrDnter- avec plUSlellr-s pOlnl-;:i de
11...1~ dltf~t-elit=:i, le \. l 1
1'1~Lt.':~;,j~lt e, le dèlJUL, l.J •.:? s;..'+.~)pu'(~r ~ cette ._\pt.lt,~Jdl? PUllt