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Rencontres des adultes à haut potentiel intellectuel avec la médecine générale française

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Academic year: 2021

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REMERCIEMENTS

A tous ceux qui ont fait de moi le médecin que je suis aujourd’hui.

Aux membres du jury,

Pr Christophe LANCON

Pr Laurent BOYER

Dr Carole MOREAU

Dr Adil MAAROUF

A mes mentors,

Pr Frédéric DUBAS

Pr Philippe MERCIER

Pr Henri-Dominique FOURNIER

Pr Xavier PAPON

Pr Sylvie CHEVALLIER

Pr Franck LETOURNEL

Pr CHOPARD

Pr REGIS

Dr Virgine BORGES

Dr Magali DEROIN

Dr Lucile LEGAL

Dr Elisa MARTIN

Dr Mathias LUCIANI

Dr Valérie SEUX

Dr Florent THIBAULT

Dr Phu-Qui DUONG

Dr Piseth SENG

Dr Mathieu BARDOUX

Pr Andreas STEIN

Dr Gilbert HANOKA

Dr Céline MEGUERDITCHIAN

(18)

Dr Aurélie BOUTIN

Dr Valérie BREMOND

Dr Violaine BRESSON

Dr Chloé CARDINALE

A mes confrères,

Dr Pierre-Emmanuel MEVEL

Dr Martin ELOIT

Dr Marine BOVE

Dr Emilien HERTEREAU

Dr Floriane BONNIN

Dr Alexis BEAL

Dr Florian GUILLOTIN

Dr Simon GIRAULT

Dr Marie GUERIN

Dr Valentine ROUSSEAU

Dr Julien COURATIN

Dr Aurélia RUF

Dr Guillaume BOSCO

Dr Giovanni BOUSQUET-DESBOIS

Dr Maxime CASTELLI

Dr Christophe BREULEUX

Dr Mathieu LUMETTA

Dr Simon BENICHOU

Dr Théo KORCHIA

Dr Sylvia HUG

Dr Charline PEROT

Dr Clélia ARQUILLLIERE

Dr Alexis PIERRES

Dr Aurélien STENECK

Dr Benjamin BRARD

Dr Pauline COURBOIS

Dr Fabrice MUGABE

Dr Ophélie LEPAGNEY

Dr Guillaume LE DIAGON

(19)

Dr Laurent ZARHA

Dr Sophie CHIVAS

Dr Alain BRUN

Dr Magali CASAL

Dr Nicolas LAINE

Dr Alexandre ZERDAB

A Mensa,

Membre 7765

A mes proches,

(20)

“Quel que soit votre exercice de la médecine, je vous conseille de l’aborder sous ces trois plans: bio-,

psycho-, et social”.

“Souvent, dans l’histoire de la médecine, des savoir qui ne se touchent finissent par se rejoindre; par

s’inter-pénétrer.”

Pr F.DUBAS

(21)

THESE DE MEDECINE GENERALE

Rencontres des adultes à haut potentiel

intellectuel avec la médecine générale

française

Etude transversale

auprès des membres de l’association Mensa France

(22)

SOMMAIRE

Chapitre I : Introduction ... 25

I.1. Histoire du quotient intellectuel ... 26

I.1.a. Génèse du concept ... 26

I.1.b. Approfondissement ... 26

I.1.c. Limite et alternative ... 28

I.2. Le tableau psycho-social ... 28

I.2.a. Conceptions sociales ... 28

I.2.b. Consensus professionnel ... 28

I.2.c. HPI laminaire, HPI complexe ... 29

I.3. Etat des connaissances en neurologie ... 30

I.3.a. Particularités anatomiques ... 30

I.3.b. Particularités fonctionnelles du HPI ... 30

I.3.c. Variantes entre personne à HPI complexe et laminaire ... 31

I.4. Etat des connaissances en psychiatrie ... 31

I.4.a. Collusion et risque ... 31

I.4.b. Approche quantitative ... 32

I.4.c. Analyse qualitative ... 32

I.4.d. Influence du temps ... 33

I.4.e. La question de l’adulte ... 33

I.5. Santé publique ... 34

I.6. L’état des connaissances en médecine générale ... 35

I.6.a. En fin de formation initiale: avis des internes marseillais... 35

I.6.b. Une faible offre de formation, initiale comme continue ... 35

I.6.c. Un intérêt suivi d’une volonté ... 35

(23)

Chapitre II : Matériel et méthode... 39

II.1. Population ... 39

II.1.a. Population cible ... 39

II.1.b. Population source : l’association Mensa France ... 39

II.2. Le choix d’une analyse quantitative et qualitative... 40

II.3. La méthode : étude transversale descriptive et analytique ... 40

II.3.a. Elaboration du questionnaire ... 40

II.3.b. Recueil des données ... 40

II.3.c. Analyse des données ... 41

Chapitre III : Résultats ... 43

III.1. Résultats descriptifs ... 43

III.2. Résultats analytiques ... 55

III.2.a. Parcours par sous-populations ... 55

III.2.b. Analyse des motifs de consultation... 59

III.2.c. Actions de la médecine générale ... 64

III.2.d. Analyse factorielle ... 74

Chapitre IV : Discussion ... 76

IV.1. Synthèse de la contribution médicale actuelle... 76

IV.1.a. Elle est quantitativement faible ... 76

IV.1.b. Premièrement, ne pas nuire ... 76

IV.1.c. Universalité des rapports en soins primaires ... 76

IV.1.d. Etat des lieux par les mensans ... 77

IV.2. Tentative de standardisation: profil du parcourant-type ... 77

IV.2.a. Sociologie ... 77

IV.2.b. Cheminement chronologique ... 78

IV.2.c. Cheminement psychique ... 78

IV.2.d. Ce qui fait consulter ... 78

IV.2.e. Signes à plus haute valeur prédictive positive en consultation ... 78

IV.3. Pertinence de la médicalisation ... 80

IV.3.a. Rappel de l’efficience de la médecine générale en santé publique ... 80

IV.3.b. Il est utile d’identifier le HPI en consultation ... 80

IV.4. Recommandations ... 81

(24)

IV.4.c. Apports au cursus ... 82

IV.4.d. Synthèse ... 82

IV.5. Faisabilité et adéquation ... 83

IV.6. Synthèse ... 83

IV.7. Biais ... 83

IV.7.a. Biais de sélection ... 83

IV.7.b. Biais de recrutement ... 84

IV.7.c. Biais de mémorisation ... 84

IV.7.d. Biais d’interprétation ... 84

IV.8. Limites ... 84

IV.8.a. Inhérentes à la méthode ... 84

IV.8.b. Inhérentes à la conjoncture/environnement ... 85

IV.9. Synthèse ... 86

Chapitre V : Conclusion ... 87

Chapitre VI : annexes ... 91

Chapitre VII : Références ... 88

(25)

Chapitre I :

Introduction

Le haut potentiel intellectuel (HPI) est une spécificité neurologique à l'origine de particularités de vécu

personnel et social (LANCON, et al., 2015) (KARPINSKI, KINASE, TERREAULT, & BOROWKSI, 2017).

A l'inverse des enfants, les adultes à HPI ne font pas l'objet d'un repérage institutionnel en France. En

médecine générale, une thèse qualitative (GAUDIN-CHAMAYOU, 2012) montre l'hétérogénéité des

parcours des adultes HPI, et piste certaines caractéristiques comme aide à leur identification. Une revue

de littérature infirme la constance de ces caractéristiques (BRASSEUR & CUCHE, 2017).

Une thèse quantitative (VINCENS DE TAPOL, 2018) démontre que le généraliste assure souvent le suivi des

adultes à HPI quand il est nécessaire, aux côtés de psychologues et psychiatres ; moins leur identification.

Il semble que l’on retrouve un gain de qualité de vie suite à l’identification du HPI chez les adultes

(GAUDIN-CHAMAYOU, 2012) (VINCENS DE TAPOL, 2018).

Ce bénéfice potentiel est à mettre en perspective avec la rareté des études françaises en médecine

générale à ce sujet. Par sa fonction de premier recours, elle y est pourtant prioritairement exposée.

L'enjeu de ce travail est d'y légitimer son rôle, voire l'ériger en portail répondant aux adultes HPI en

attente d'identification. Lesquels pourraient définir s'il est utile aux généralistes de disposer d'outils de

repérage du HPI.

(26)

I.1. Histoire du quotient intellectuel

I.1.a. Génèse du concept

Tout outil de mesure ainsi que la mesure elle-même ont des limites dans leur rapports au réel qu’ils ne

peuvent qu’approcher (BERNARD, 1865). Cette recherche ayant une aspiration quantitative, il a été

rapidement nécessaire pour générer ses questions de se focaliser sur un élément mesurable de

l’intelligence: le potentiel intellectuel.

La psychométrie tente depuis longtemps la mesure de l’intelligence par différents tests. Leur analyse

factorielle a permis de trouver une corrélation entre la plupart d’entre eux, assez constante. Celle-ci est

nommée “facteur g” ou “intelligence générale” (SPEARMAN, 1904).

Le terme nait en 1905 de la pensée du psychologue allemand William STERN, qui cherche à lier des

mesures physiques au psychisme. Il s’intéresse donc notamment aux publications de son confrère Alfred

BINET et forme le quotient intellectuel (QI) comme le rapport de l’âge “mental” (c’est-à-dire l’âge

généralement observé pour développer les capacités intellectuelles mesurées) et l’âge

“chronologique”(âge réel).

En France, le ministère de l’instruction publique commande à A.BINET un outil de mesure du niveau

intellectuel des “anormaux” (BINET & SIMON, 1905) : visant à mesurer le ”niveau intellectuel”. Il doit

servir à identifier les élèves susceptibles d’éprouver des difficultés pédagogiques, dans un contexte

d’éducation nationale depuis peu obligatoire. Ce test doit donc être reproductible, objectif, et permettre

la comparaison des individus. Il est mis au point avec le psychiatre français Théodore SIMON.

En 1925, le test de Stanford-Binet est revu par Lewis TERMAN sur la base de son suivi longitudinal

d’enfants dits à haut potentiel intellectuel (TERMAN, 1925).

Cette méthodologie innove; il avance

l’utilisation des tests de QI pour optimiser l’orientation professionnelle.

I.1.b. Approfondissement

En 1939, David WESCHLER est à l’origine d’un changement de calcul et donc de définition: le “quotient”

est standardisé sur une courbe de Gauss représentant la répartition des résultats aux tests d’un groupe de

référence, sur laquelle se situe le résultat de l’individu testé ainsi exprimé en écart-type par rapport à

cette moyenne (WESCHLER, 1981). Ces tests sont divisés en sub-tests évaluant différentes capacités

intellectuelles constituante de l’intelligence :

▫ l’indice de compréhension verbale (ICV), qui évalue la capacité à raisonner sur base d’un matériel

verbal (compréhension du langage).

(27)

Raymond CATTELL reprend ensuite le facteur g en y distinguant des corrélations différentes à deux types

d’intelligence (CATTELL, 1941):

Cristallisée: celle qui dépend des connaissances

 Fluide: celle qui n’en dépend pas: elle approche la logique abstraite, celle encore mesurée par les

matrices progressives de Raven.

John L HORN, adjoint ensuite à cette approche de nombreux paramètres pour tenter d’évaluer

l’intelligence plus finement (HORN J. , 1965):

Traitement des informations visuelles

Traitement des informations auditives

Vitesse de traitement

Mémoire à court terme

Mémoire à long terme.

Enfin, John Bissell CARROLL effectue à sa retraite une méta-analyse de toutes les études factorielles (460)

menées sur les tests d’intelligence de son époque, qu’il a mené durant sa carrière de psychologue

(CARROLL, 1993). Il conclut qu'il en ressort trois strates permettant de classifier les capacités cognitives:

un facteur général d'intelligence en amont, prédit par huit capacités cognitives générales, elles-mêmes

associées à des capacités cognitives spécifiques (CARROLL, The three-stratum theory of cognitive abilities,

1997):

1. Le facteur g,

2. 8 capacités cognitives générales, prédisant le facteur g

3. 30 capacités dites “spécifiques” plus fines, mesurées directement sur les individus, servant

ensuite de base au calcul des capacités supérieures dans ce schéma (et donc, théoriquement,

dans la structure de l’intelligence).

La synthèse de leurs travaux génère le modèle de Cattell-Horn-Carroll. Celui-ci compile le modèle

hiérarchique de Carroll (unidimentionnel) et la théorie de Cattell-Horn (pluridimentionnelle) (TERRIOT,

2018). On y retrouve (cf Annexes):

Horizontalement: l’ensemble des dimensions dans lesquelles s’exprimerait l’intelligence, selon

Cattell et Horn.

Verticalement: la stratification de Carroll.

Dans cette structure, des facteurs étroits prédisent des facteurs cognitifs plus larges, qui eux-mêmes

prédisent le facteur général d'intelligence, élément commun à tous les tests d'intelligence g.

Ces critères d’évaluation sont ceux utilisés dans les échelles de Weschler; principaux psychométriques

utilisés actuellement pour calculer un quotient intellectuel: WISC (1) pour les enfants, WAIS (2) pour les

adultes. Ces composantes sont testées séparément lors des entretiens dédiés.

Plus récemment, les psychologues ont eu tendance à dichotomiser les profils de HPI selon l’homogénéité

des scores obtenus dans différentes catégories (TERRASSIER, 2005). Ils les classent en fait selon deux

types de profils observés dans le comportement des enfants à HPI:

I.

QIT > 130: il est alors dit homogène, et on parle de HPI laminaire.

(28)

I.1.c. Limite et alternative

Le QI varie selon l’état psychique (dépression, troubles anxieux) (PRAT, 1979).

Enfin, on peut citer des théories alternatives comme celle des 8 formes d’intelligence de Gardner

(GARDNER, 2004). Toutefois, discuter la primauté d‘un modèle ne m’incombe pas dans ce travail. La

définition de notre population source étant notamment basée sur l’échelle de Weschler; ma focalisation

sur ses fondements est utilitariste.

Nous tenterons de faire ressortir des tendances quantifiables. Or le HPI se définit désormais de façon

assez consensuelle comme une particularité de fonctionnement, donc qualitative : dont les écarts à la

norme de ces qualités sont, eux, quantifiés. De fait et peut-être par collusion, c’est sensiblement la même

approche que nous choisirons d’appliquer au traitement statistique de nos résultats pour tenter de

mettre en lumière des données significatives dans les rapports que les adultes HPI ont eu avec la

médecine générale.

I.2. Le tableau psycho-social

I.2.a. Conceptions sociales

L’imaginaire collectif et parfois professionnel attribue des particularités perçues sous des traits de

personnalité. A l’inverse des a priori de perfectionnisme ou sens moral plus développés, certains peuvent

s’assimiler à de réels pans pathologiques, au sens étymologique dès lors où ils relèvent dans leur

définition d’une souffrance. Dans leur revue de littérature en psychologie, (BRASSEUR & CUCHE, 2017)

concluent, à propos de ces états chez les personnes à HPI, comparativement à la population générale:

Ont-elles plus de difficultés à gérer leurs émotions? Non

Ont-elles plus de difficultés sociales? Non

Ont-elles plus de troubles “au niveau de la santé mentale”? Non

Ont-elles plus de difficultés sociales? Elles affirment ne pas pouvoir se prononcer sur la causalité

au HPI.

Sont-elles hypersensibles émotionnellement? Elles ne statuent pas face aux données de la

littérature, mais précisent le concept qui serai lié sous le vocable d’intensité affective.

I.2.b. Consensus professionnel

(29)

3. Des angoisses existentielles plus fréquentes. Ce que (GAUVRIT, 2014) relate comme “fear of

unknown”; une “anxiété métaphysique” augmentée.

4. La rapidité de pensée différente de l’anxiété mais pouvant en être source.

5. L’émergence d’un sens moral semble précoce (BRASSEUR & CUCHE, 2017) mais je n’ai pas trouvé

d’évidence de proéminence à l’âge adulte, comparativement à la population générale.

Un de ces éléments consensuels important à nuancer est la « dyssynchronie » (TERRASSIER, 2005) traduit

le vécu particulier du HPI au plan psycho-social. On distingue :

Dyssynchronie interne : qui décrit chez les enfants le fait de présenter un développement affectif et une

maturation psychomotrice moins en avance que leur développement intellectuel. Cela produit une

inadéquation ; l’enfant à HPI ne comprend pas ce qu’il ressent puisque sa maturité intellectuel n’y

apporte pas de sens cohérent à son âge.

Dyssynchronie externe, ou sociale : il s’agit cette fois du décalage entre sa maturité intellectuelle propre,

et celle de l’entourage. Elle est décrite aussi bien chez les enfants que chez les adultes. Ce décalage peut

aussi bien être perçu :

sur le plan rationnel, par la différence d’analyse (l’individu à HPI prend conscience que quelque

soit la situation, son analyse en sera différente de celle de son entourage : avec souvent des liens

à divers idées éloignées du sujet que les autres ne comprennent pas et trouvent donc bizarres)

sur le plan émotionnel : la personne à HPI réalise que ses ressentis ne sont pas partagés par son

entourage, voire plus nombreux (le sentiment d’injustice notamment).

D’autres traits apparaissent souvent cités, mais non consensuels:

Le perfectionnisme, dont les causes plausibles sont étudiées mais non retrouvées en revue de

littérature (BRASSEUR & CUCHE, 2017)

L’intolérance à l’injustice

La réactivité : une tendance à réagir plus vite aux stimuli, par exemple en finissant les phrases des

interlocuteurs (en percevant le sens avant la fin des énoncés).

Le « faux-self » : qui est la production par la personne à HPI d’une personnalité « de façade »,

différente de sa personnalité réelle, utilisée pour manipuler son interlocuteur dont il a perçu les

volontés afin que ce dernier ne puisse pas lui nuire. C’est donc initialement un processus défensif,

secondaire à la dyssynchronie externe quand celle-ci devient intolérable. Elle est décrite par

exemple dans un mémoire de médecine discutant les rapports entre médecins et adulte à HPI

(BIDAUT GARNIER, 2008).

I.2.c. HPI laminaire, HPI complexe

Le haut potentiel laminaire est définit par l’homogénéité des scores obtenus à tous les indices de l’échelle

de Weschler (cf I.1.). Ses caractéristiques psychiques sont aussi décrites comme “homogènes” par le

Journal des psychologues (GUILLON) :

“Il éprouve du plaisir à apprendre, se montre ouvert au monde, sans toutefois présenter une curiosité

particulière ou un besoin de collecter les informations. Ces enfants se distinguent moins par leur mode de

pensée que par leurs capacités cognitives hors du commun. Contrairement aux enfants hpi complexes, ils

ont besoin de planifier et d’anticiper. Le processus de pensée est essentiellement analytique, linéaire et

déductif.” Une certaine adaptabilité scolaire et sociale semble en découler (TERRASSIER, 2005).

(30)

Le HPI dit complexe correspond à celui dont les scores varient aux différents indices du test. Malgré de

possibles scores extrêmes à certains indices le QIT peut donc être inférieur à 130. Il seraient de fait

sous-identifiés. Ecueil qui souligne l’intérêt de compléter le test par l’avis du psychologue, lesquels sont

recommandés conjointement. Le journal des psychologues en traduit les spécificités comme suit,

cliniquement:

“ils éprouvent un fort besoin d’apprendre, de comprendre ce qu’ils apprennent et pourquoi ils

l’apprennent. Ils ressentent un besoin de stimulation intellectuelle, une grande curiosité du monde qui les

entoure. Leur pensée est divergente, « arborescente », riche, rapide et associative, mais parfois épuisante,

car prédominante et ininterrompue.”

Cette tendance associative se traduit par une créativité importante, mais aussi des dyssynchronies

marquées. Les psychologues disent y décrire plus de labilité émotive (MARCELLI & BRACONNIER, 2008) et

en conséquence: les recevoir plus souvent en consultation. Et de même, on peut pressentir qu’ils

pourraient être sur-représentés parmi les personnes à HPI vues en consultation de médecine générale.

I.3. Etat des connaissances en neurologie

Un QI>130 est corrélé à plusieurs particularités cérébrales: anatomiques et fonctionnelles.

I.3.a. Particularités anatomiques

Le potentiel intellectuel est positivement corrélé à une myélinisation accrue de la substance blanche, par

rapport à la population générale (CHIANG, et al., 2009) et

des connexions plus nombreuses (SOLE-CASALS,

et al., 2019).

Les dernières études de neuroimagerie montrent également que le QI varie proportionnellement à

l’épaisseur corticale, surtout en frontal gauche (BURGALETA, JOHNSON, WABER, COLOM, & KARAMA,

2013).

I.3.b. Particularités fonctionnelles du HPI

Le Pr (GRUBAR) constate que:

▫ La latence d’apparition de la première phase de sommeil paradoxal est diminuée chez

les enfants à HP, augmentée chez les enfants déficients mentaux, et le taux de sommeil

paradoxal est augmenté chez les premiers et diminué chez les seconds. Ceci

(31)

Les travaux les plus récents menés au Centre d’Imagerie du Vivant de Lyon (SUPRANO, et al., 2019) en

comparant des enfants à QIT moyen et des enfants à QIT>130 en IRM de repos. Ils montrent notamment

que le réseau « DMN

4

» ou réseau du mode par défaut, étudié dans le « connectome » (HORN, OSTWALD,

REISERT, & BLANKENBURG, 2013) est plus actif.

I.3.c. Variantes entre personne à HPI complexe et laminaire

Leur équipe, dont O.REVOL et D.SAPPEY-MARINIER cherche ensuite des différences fonctionnelles entre

deux groupes d’enfants et adolescents à HPI laminaire d’une part, et complexe d’autre part. Ils corrèlent

des activités plus importantes:

Chez les laminaires :

▫ En cortex cingulaire post (maitrise des liens associatifs entre différentes informations),

▫ En aire de Broca (cortex dorsal antérieur gauche : mémorisation et sélection des informations)

▫ En aire de Wernicke (gyrus supra-marginal : compréhension des mots, restitution des

informations)

▫ En cortex préfrontal dorso-latéral droit (contrôle du comportement ; inhibition)

Chez les complexes :

▫ en cortex préfrontal dorso-latéral: supérieure à gauche chez les complexes (fonctionnement dit

“en référence interne”) confirmées par études en “split”; donc moins de confrontation avec

l’environnement; laminaires sont plus des ”adaptateurs”.

De même, ils corrèlent des connectivités plus importantes :

▫ entre les deux hémisphères chez les laminaires (aptitudes visuo-spatiales)

▫ en hémisphère gauche chez les complexes (aptitudes de langage).

A noter que ces deux dernières études ont été menées sur des enfants ou adolescents: leur généralisation

à tout âge n’est pas actée.

I.4. Etat des connaissances en psychiatrie

I.4.a. Collusion et risque

Mon analyse de la littérature pivote autour de la question: avoir un HPI est-il facteur de risque

psychiatrique? Cette question demande pour être testée d’en différencier l’effet de collusion avec la

psychiatrie: l’un peut être perçu comme relevant de l’autre, et inversement. Le différentiel entre TDA/H

(5) et HPI est la réflexion de ce type la plus flagrante. Une ouvrage dédié (BANGE)

Souligne ces difficultés de discernement. Sans trouver de réel signe discriminant, O.REVOL recommande

surtout pour ce faire d’évaluer leur QIT. Il conclut “porter ce double diagnostic, une évaluation rigoureuse

s’impose, car les deux syndromes présentent volontiers une sémiologie commune. La distractibilité,

l’impulsivité et l’agitation sont les fidèles compagnes de route de l’enfant HP”.

C’est à mon sens en cela que la double approche psychologique et psychiatrique est nécessaire au

médecin dont la pratique est transversale. La psychologie doit permettre de définir ce qu’est le haut

(32)

(addictions, troubles psychotiques, névrotiques, anxio-dépressifs). La médecine générale doit savoir

différencier les deux.

« L’intelligence est un double mal : elle fait souffrir et personne ne songe à la considérer comme une

maladie. » disait (PAGE, 2002). La science a nuancé ce propos et nous allons tenter d’y contribuer.

I.4.b. Approche quantitative

Le caractère physiologique du haut potentiel intellectuel, de nature statistique comme écart à une norme

peut expliquer la relativité de son intérêt en médecine. On a démontré qu’il était positivement corrélé à la

qualité de vie en population générale quand il est identifié (BRASSEUR & CUCHE, 2017). Si l’on s’intéresse

en revanche aux adultes à HPI non identifiés comme tels, nous sommes face à une impasse

méthodologique en questionnant ici ceux déjà identifiés. On peut toutefois interroger l’effet de

l’identification sur la qualité de vie: en demandant si elle l‘a augmenté ou non, aux identifiés (question 7

du questionnaire) et en quoi (question 8).

(BIDAUT GARNIER, 2008) réalisait en 2008 une revue de littérature pour répondre à ces questions:

“Les personnes à haut potentiel intellectuel ont-elles une augmentation avérée du risque de

développer des troubles médicaux ?

Le médecin généraliste a-t-il les moyens de prévenir ces troubles, s’ils existent ?

Comment un médecin généraliste peut agir concrètement, sans formation spécifique, et sans

trop majorer le temps de ses consultations ?”.

A celles-ci, elle répond que le pourcentage de HPI parmi les patients présentant une psychopathologie est

plus élevé que dans la population générale: mais il s’agit de références à des études menées sur les

enfants, et pour des effectifs de l’ordre de la centaine.

On ne retrouve pas ce sur-risque dans littérature récente, d’après (BRASSEUR & CUCHE, 2017).

I.4.c. Analyse qualitative

Selon plusieurs auteurs, le HPI est à l’origine de particularités dans l’expression de troubles

psychologiques, quand ceux-ci surviennent (qu’il y ait ou non de relation de cause à effet). Je les cite :

« Un besoin de maîtrise et de justice, une très faible estime de soi, le sentiment d’être décalé par rapport à

leur environnement, des difficultés à s’affirmer et une conscience douloureuse du monde. Ils pensent sur

tout, tout le temps, intensément, sans cesse, mettent en perspective, anticipent, intègrent de nouvelles

données qu’ils analysent en activant leurs logiciels. » (BOST, 2013).

“Les enfants repérés à haut potentiel intellectuel (HPI) se caractérisent par une hypersensibilité

émotionnelle dans les interactions avec les autres, ont généralement une faible estime de soi, un

sentiment d’être décalé par rapport à leur environnement. Souvent, ils imposent d’emblée une distance

(33)

Il semble enfin pertinent d’évoquer le HPI penser devant une dépression résistante d’intérêt

(SIAUD-FACCHIN, 2002). Elle est alors améliorée par la stimulation intellectuelle, et l’occurrence de nouveaux

centres d’intérêt.

I.4.d. Influence du temps

Le Professeur (ZIV, 1989) qui enseigne la psychologie à l’université de Tel Aviv en Israël et

qui a crée plusieurs classes spécialisées pour enfants à HP: pense que les médecins doivent avoir des

notions sur HPI; La prise en charge éducationnelle spécifique diminuerait les symptômes

psychopathologiques. Ainsi « les enfants [à HP] qui vont mal dans leur école et rentrent dans les classes

spéciales n’ont pas autant de problèmes [psychopathologiques] que ceux qui restent dans les écoles où ils

s’ennuient ou se trouvent socialement isolés. »

Pour (SIAUD-FACCHIN, 2002) « le risque pathologique est corrélé à l’âge du diagnostic : plus le diagnostic

est posé jeune, moins l’enfant développe de pathologie spécifique. A l’inverse, un

diagnostic tardif favorise l’apparition et le développement de troubles plus ou moins graves.

La gravité des troubles dépend de la bienveillance du milieu (familial, scolaire…) dans lequel

grandit l’enfant ». (REVOL) dit lui que s’il y a souffrance, plus celle-ci arrive tôt et dure longtemps dans la

vie d’un enfant ou adulte à HPI, plus elle a tendance à se chroniciser.

Ces points de vue suggèrent de questionner la temporalité dans les parcours de nos interrogés.

I.4.e. La question de l’adulte

“On parle en France des enfants surdoués sur un fond de remise en cause d’un système éducatif d’un pays

qui expérimente douloureusement les limites de son modèle social. On y professe que s’occuper de la

cause des enfants est important parce qu’ils ne savent pas se défendre seul. Dans le même temps, on part

du principe que les adultes, surtout s’ils sont surdoués, sont bien assez intelligents pour s’en sortir tout

seul!” (BOST, 2013)

En effet, en France , en 2019 on peut citer plusieurs associations dédiées aux enfants exclusivement.

Retenons l’ANAPEIP: Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces, qui est agréée

par l’éducation nationale, fédère des parents dont les missions sont:

▫ “accueillir les familles, les soutenir et défendre leurs droits,

▫ Représenter toutes les familles adhérentes ANPEIP,

▫ Sensibiliser, informer et former,

▫ Fédérer et animer les réseaux de professionnels et mener toutes les actions utiles pour la

reconnaissance et la prise en charge des EIP,

▫ Coordonner, soutenir et harmoniser l’action des associations et délégations locales selon une

éthique commune et mettre à leur disposition les informations nécessaires à leurs activités.”

On peut souligner un champ d’actions moins vaste à l’association Mensa France, accueillant la majorité

des adultes actuellement à HPI

:

▫ “de détecter l'intelligence humaine et de contribuer à son épanouissement pour le bénéfice de

tous ;

▫ de fournir à ses membres un environnement intellectuel et social stimulant ;

(34)

Pour mémoire, les recommandations actuelles de l’éducation nationale sont, pour les enfants(MER,

2007):

“Un dépistage systématique de la précocité intellectuelle n’est pas utile. La situation d’un élève doit être

examinée lorsque :

▫ un élève manifeste un mal-être à l’école

▫ un élève a un trouble de l’apprentissage

▫ le comportement d’un élève alerte son enseignant

▫ les parents en font la demande“

Le terme de “précocité” rapporté à ces enfants laisse penser que le HPI résiderait dans la rapidité accrue à

acquérir une maturité intellectuelle, jusqu’à atteindre une norme adulte. Or, comme nous l’avons

démontré cette interprétation est fausse puisque le QIT semble rester constant toute la vie (DEARY,

WHALLEY, LEMMON, CRAWFORD, & STARR, 2000). Or il mesure bien un écart à la norme d’une

population : y compris adulte. Cette imprécision sémantique peut expliquer en partie le relatif désintérêt

institutionnel envers l’adulte.

Le seul pays au monde ayant fait le choix du dépistage systématique de l’ensemble de sa population

scolarisée est Israël en 1974. Il est donc aussi le seul à s’émanciper de la question du dépistage adulte (en

considérant WISC et WAIS congruents dans la vie d’une même personne).

Comme le souligne (LANCON, et al., 2015), la littérature considérant la santé des adultes à HPI est pauvre.

Une étude comparant les membres de l’association Mensa France âgés de plus de 65 ans a montré qu’ils

avaient une meilleure satisfaction de leur vie passée, et actuelle que la population générale - mesurée sur

la Neugarten Scale (BESSOU, TYRRELL, MONTANI, YZIQUEL, & FRANCO, 2003). L’imprécision

méthodologique et le faible effectif de l’étude interdisent l’extrapolation de ses résultats. Il s’agit de notre

population source à 16 ans d‘intervalle. Il est donc intéressant de poser cette même question à

l‘ensemble de ses effectifs adultes actuels.

I.5. Santé publique

A cette échelle, les données concernant la corrélation aux troubles somatiques sont manquantes.

Toutefois, si l’on considère la possibilité d’exacerbation des troubles anxieux chez les adultes à HPI, il

pourrait en découler que toutes les conséquences de stress chronique: troubles digestifs, pathologies

cardio-vasculaires, dysménorrhées, dermatoses, pathologies inflammatoires. Des études comparatives à

la population générale seraient intéressantes du point de vue de la santé publique, et pour discuter des

causalité de ces trois variables (HPI ou non; troubles anxieux ou non; présence ou absence des troubles

somatiques ici cités): sont-elles ou non intriquées?

(35)

1er janvier 2020 (INSEE, 2020) soit actuellement 1 461 989 français (auxquels il faut retirer les

enfants) concernées par le sujet de cette étude.

▫ Pour légitimer: on peut simplement rappeler que L’OMS définit comme priorité mondiale de

santé publique l’amélioration de la santé mentale (WHO, Rapport sur la santé dans le monde

2001 : la santé mentale : nouvelle conception, nouveaux espoirs, 2001)).

Sur le plan social, les revues d

e littérature (GAUVRIT, 2014)(BRASSEUR & CUCHE, 2017) montrent qu’il n’y a pas d’évidence à une

souffrance sociale accrue chez notre population-cible.

I.6. L’état des connaissances en médecine générale

I.6.a. En fin de formation initiale: avis des internes marseillais

J’ai réalisé une enquête (BRILLOUET, 2020) par diffusion d’un questionnaire Google Forms sur un réseau

social réservé aux internes de l’APHM

6

(groupe fermé facebook) obtenant 100 réponses. Elle a montré

que les internes en médecine pensent majoritairement que le HPI est un désavantage social (74%),

psychologique (78,8%). Ils sont 52% à se dire capables de reconnaitre un adulte HPI, principalement sur

leur évaluation de l’intelligence hypothético-déductive (48,2%). Contrairement à ce que (CITATION

BRASSEUR CUCHE) a démontré, ils sont 97% à penser que certains tableaux psychiatriques sont chez eux

plus représentés, principalement les troubles anxieux (68%), puis dépressifs (17,5%).

I.6.b. Une faible offre de formation, initiale comme continue

64% des internes répondants à l’enquête disent avoir reçu un enseignement concernant les spécificités de

cette population. Ces formations se sont faites en aparté de leur cursus parmi 76,6% d’eux. Seuls 7,8%

14,1% en formation initiale, et 7,8% en formation continue.

Je n’ai pas retrouvé de programme universitaire dédié sous forme de DU

7

ou DIU

8

.

La recherche sur les organismes de DPC ne montre aucune formation disponible sur le Collège des hautes

études en médecinei ou sur le site web de l’ANDPC

9

. Il paraît donc y avoir possibilité de se former à ces

notions colligées au HPI, mais de façon non uniforme et exceptionnelle dans notre pays.

I.6.c. Un intérêt suivi d’une volonté

Le mémoire a montré que 80% des internes en médecine actuels estiment que le dépistage des

souffrances liées au haut potentiel relève des soins primaires. Ils ressentent cependant ensuite le besoin

d’adresser à un spécialiste ces potentiels patients (98%). A la question ” Souhaiteriez-vous avoir une

formation ou un outil vous permettant d'identifier les cas où le HPI est à l'origine de la plainte ?”, ils

répondent positivement à 87,9%. Pour une moitié d’entre eux (51,7%) l’intérêt est de pouvoir orienter ces

consultants. Ainsi, seuls 20,2% d’entre eux espèrent d’une formation qu’elle leur permette de “soigner

eux-mêmes les souffrances y étant propres”. Le différentiel avec des pathologies psychiatriques apparaît

prioritaire (28,1%). En tant que premier recours, les jeunes généralistes se voient donc comme un portail

(36)

d’accès aux soins. C’est en ce sens qu’ils souhaitent massivement gagner en compétence vis-à-vis des

adultes à HPI.

I.6.d. Positionnement de la médecine générale

L’OMS définit la santé comme “état de complet bien-être physique, mental et social” (WHO, 1946). La

médecine générale est la spécialité médicale de cette transversalité. Et sa spécificité dans le système

sanitaire français est sa mission de coordination, que nos politiciens nomment ”rôle pivot”. (BIDAUT

GARNIER, 2008) synthétise très bien ces facettes de part et d‘autres de ce pivot, en ces termes:

“Le médecin généraliste est la personne la plus accessible pour toute personne en souffrance, à

de multiples niveaux :

- au niveau de la proximité géographique et quelquefois humaine,

- au niveau de l’assez court délai d’attente pour obtenir un face à face,

- au niveau de son désintéressement financier qui ne peut être qu’intègre, et du coût

raisonnable d’une consultation,

- au niveau de son statut de premier recours en cas de trouble de tout ordre,

- au niveau du suivi des individus à long terme –qui lui confère une vision extérieure

objective et de qualité de la personne et de son environnement,

- au niveau de la relation médecin - patient qui est unique et irremplaçable, surtout

quand cette relation est marquée par la confiance.”

“Le médecin généraliste, en plus de son accessibilité, a de multiples atouts et possibilités de

prévention et de prise en charge adaptées de la personne à HP.

- Il est le témoin du développement psychomoteur de l’enfant à HP, et peut donc opérer

un premier repérage rapide, objectif, facile et sans perte de temps.

- De par son statut, il est à même d’apporter des éclairages scientifiques pour

comprendre le HP.

- Il connaît les acteurs de soins et devrait être capable d’orienter vers le psychologue

adapté si besoin.

- Par son suivi des patients au cours de leurs différentes affections, il peut opérer un

soutien psychologique simple sans dramatiser et médicaliser à outrance les personnes

à HP. Une simple écoute régulière des difficultés et expressions des particularités

neuropsychiques du patient peut être extrêmement profitable et rentable.

- Les familles d’enfants à HP, souvent vindicatives, n’espèrent en fait que dialogue et

compréhension, qu’un médecin généraliste pourrait apporter avant d’en arriver à des

conflits de familles épuisées et en souffrance.”

Elle émet au décours des recommandations issues de son expérience propre, et souligne l’absence

d’étude dédiée dans sa revue de littérature.

(37)

- une hypersensibilité

- l’expression de questionnements existentiels

- un refus ou une demande de justification des règles

- l’humour

Des questionnements permanents sur la vie et sur la mort, une soif de savoir avec des

questionnements passionnés et sans limite sur tous les champs de connaissance, l’extrême

susceptibilité face à toute remarque négative, le besoin de définir sur des bases scientifiques

toute règle imposée, et l’aptitude naturelle et spontanée à faire rire, doivent absolument faire

penser au HP, surtout si ces caractéristiques sont associées. Cependant leur absence n’infirme

pas la possibilité d’être une personne à HP.”

“Dans mon expérience, la difficulté principale est que les parents sont très réticents à l’idée de

faire un test de QI à leur enfant. Contrairement à cette idée erronée d’une famille arrogante et

orgueilleuse, qui a le fol espoir que son enfant soit « plus intelligent », et qui veut absolument

le « faire tester », souvent les parents d’enfants à HP ont peur que leur enfant soit anormal,

différent de la majorité. Ils n’ont pas l’impression que leur enfant soit « plus intelligent ». Il

ne fait rien d’exceptionnel, n’a pas 20/20 dans toutes les matières scolaires, ne récite pas

l’annuaire par cœur, etc. La personne à HP elle-même, et c’est particulièrement flagrant pour

les adultes, est plus consciente de ses lacunes et difficultés que de ses compétences, qui sont

pour elle identiques voire inférieures à celles des autres. Alors pourquoi se faire tester ? Il est

difficile de croire à l’éventualité du HP, pour des parents comme pour des adultes à HP.”

I.6.f. Collaboration avec la psychologie

(VERGES, 2017) rappelle dans sa thèse de médecine générale que ses confrères français avaient peu

tendance à orienter leurs patients vers des professionnels de santé mentale (Disorders, 2004). Pour

suivre, 69% des psychologues libéraux interrogés estiment que le principal frein à notre collaboration

serait notre méconnaissance de leur activité. Le constat est équivoque côté médical.

I.7. Synthèse

La recherche en sciences cognitives montre que le HPI est une réalité biologique.

Les méta-analyses de psychologie montrent qu’il n’y a pas de différence quantitative, mais plus qualitative

du vécu des HPI.

La psychiatrie montre, elle, que certains tableaux peuvent être modifiés, mais pas plus présents.

La médecine générale émet des hypothèses de corrélation, est soucieuse de répondre à une plainte due

au HPI, et d’en faire le différentiel avec un trouble psychiatrique.

(38)

I.8. Questions de recherche

1.La médecine générale agit-elle actuellement dans l’identification des adultes à HPI?

2.Y a-t-il un intérêt médical à cette identification?

3.Y a-t-il une demande de médicalisation de celle-ci chez ces personnes?

4.Existe-il des motifs de consultation fréquemment retrouvés chez ces personnes?

5.Y a-t-il des critères cliniques fréquemment constatés en consultation de médecine générale

permettant de l’évoquer?

I.9. Hypothèses

1.Beaucoup d’adultes HPI consultent en médecine générale pour des motifs liés à

celui-ci, sans être identifiés.

2.Une amélioration de leur santé s’observe après leur identification comme tels.

3.Les adultes HPI ont une typologie de motifs de consultation propre en médecine

générale.

4.Certains critères cliniques observés lors de ces consultations sont fréquemment

retrouvés chez les adultes HPI.

(39)

Chapitre II :

Matériel et méthode

II.1. Population

II.1.a. Population cible

Il s’agit de la population adulte française à QIT supérieur à 130 sur l’échelle de Weschler en 2019.

II.1.b. Population source : l’association Mensa France

Mensa est une organisation internationale dont le seul critère d'admissibilité est d'obtenir des résultats

supérieurs à ceux de 98 % de la population (du pays dont ils sont ressortissants) à des tests dits

d'intelligence. En France, elle prend la forme d’une association loi 1901 nommée Mensa France.

Mensa a été fondée à Oxford en 1946. Créée dans un but pacifiste au lendemain de la Seconde Guerre

mondiale, elle vise à contribuer à l'épanouissement de l'intelligence humaine pour le bien de la société.

Ses membres sont appelés “mensan(s)”.

L’admission à l’association est possible par deux voies:

Dossier de psychologue concluant à un QIT supérieur ou égal à 131, utilisant comme tests

psychotechniques le WISC pour les enfants de 6 à 16 ans et WAIS IV pour les adultes (WAIS III est

acceptée si passée avant octobre 2012 et les versions plus anciennes peuvent être acceptées si

elles datent d’avant la disponibilité de la WAIS III en France vers 2001) que le QIT soit homogène

ou hétérogène.

Passation du test Mensa, dont les sessions ont lieu régulièrement dans toutes les régions de

France. Ce test ne produit pas de résultat chiffré de QIT, mais certifie uniquement la possession

d’un QIT supérieur à 131 (selon Katia TERRIOT, psychologue actuellement responsable des

admissions).

Les effectifs de Mensa France au 15/12/19 étaient de 4337 membres. Son choix comme population

source a été motivé par la taille de l’échantillon nécessaire. Les données étant recueillies sur la base du

volontariat, il est usuel dans ce type d’enquête d’obtenir un ratio faible entre répondants et effectifs. Or

nous cherchions à obtenir un effectif suffisant pour produire des données quantitatives significatives

statistiquement.

(40)

II.2. Le choix d’une analyse quantitative et qualitative

On suppose que les adultes à HPI consultent peu en médecine générale pour un motif lié à cette

caractéristique. Si on dispose d’un échantillon suffisant, on peut faire ressortir des tendances liées à ces

consultations. Celles-ci pouvant y être intrinsèques (motifs de consultation les plus courants,

comportements des médecins les plus courants) et extrinsèques (vérifier la fréquence de ces

consultations, estimer leur pertinence). Ces données sont manquantes dans la littérature en médecine

générale.

Ce sujet est traité dans la thèse de (GAUDIN-CHAMAYOU, 2012) menée auprès de 10 contacts

appartenant au réseau des associations ANPEIP

10

, AFEP

11

et AAREIP

12

(2 médecins généralistes, des

psychologues, des paramédicaux). De leurs entretiens elle isole certains signes récurrents en consultation

avec des adultes HPI. Elle présente pour suivre la conjonction de leurs prévalences sous forme de

diagrammes polygonaux qui ont une valeur quantitative faible. Cette faiblesse impose à mon sens de

laisser une part d’expression libre pour permettre l’identification de nouveaux signes. Egalement: il n’est

pas évident que le vocable utilisé dans nos propositions de réponses soit parfaitement congruent à celui

des sondés, ce qui fragilise notre catégorisation en sus de l’effet de suggestion. Nous avons donc fait le

choix d’apposer une réponse ouverte parmi celles possibles aux questions de vécu (Q8,12,18,20 du

questionnaire cf VI.). La spécificité de ce vécu étant d’ordre plutôt qualitatif (cf I.3.).

Par définition, la sémiologie est l’étude des signes humainement et technologiquement perceptibles par

le médecin. La priver d’une part de ces signes humains, bien que technologiquement mal quantifiables

serait donc l’appauvrir.

II.3. La méthode : étude transversale descriptive et analytique

II.3.a. Elaboration du questionnaire

Les questions ont été émises par moi-même, enrichies et élaguées par les suggestions de membres, de

médecins : parfois des deux, et de P.SINEGRE, statisticien (Aix-en-Provence). Elles ont ensuite été

soumises au comité national de l’association Mensa France pour en discuter la forme. Le questionnaire a

été réalisé par moi-même sur la plateforme en ligne Google Forms.

(41)

II.3.c. Analyse des données

A propos des données quantitatives: moyennes et variances ont été calculées.

A propos des données qualitatives: les réponses ouvertes (réponses 2, 8, 24 et les choix “autres” des

réponses 10, 12, 18, 20) ont été regroupées en catégories après leur revue exhaustive.

Le travail de recodage qui a été fait consiste à 'refermer' une question ouverte en définissant un nombre

fini de modalités assez limité pour en permettre l'analyse en tri à plat et en tris croisés, de sorte que

chaque case d'un tableau de contingence représente un nombre significatif d'individus. L’ensemble est

présenté sous le vocable de “résultats descriptifs”.

Concernant les tris croisés : nous avons choisi une présentation des résultats faisant apparaître le

Pourcentage de l'Ecart Maximum (PEM), tel que défini par les travaux de Philippe CIBOIS (Cf. annexes).

Cet indicateur statistique permet d'obtenir une analyse fiable parfois même malgré des effectifs faibles en

comparant (en pourcentage) le nombre de répondant dans chaque case d'un tableau de contingence au

maximum théorique de cette valeur en référence au total en ligne et en colonne. Comme tout indicateur

statistique, il s'agit toujours de mesurer la tendance d'une sous-population spécifique à s'écarter, pour la

ou les question(s) posée(s), du comportement moyen de l'ensemble de l'échantillon étudié.

Nous avons sélectionné les recoupements entre résultats descriptifs qui nous apparaissent pertinents en

terme de sens, apportant une réponse aux questions de recherche.

Une analyse par test de Fisher a été réalisée en sus pour le deuxième résultat analytique (Ra2). Le test de

Fisher compare l'homogénéité des variances d'échantillons avec des nombres différents d'individus. Il

permet donc de savoir si les moyennes respectivement calculées sur ces deux échantillons sont

comparables ou non.

Enfin, une analyse factorielle a été réalisée pour tenter d’identifier des liens non interrogés spontanément

par moi, P. SINEGRE ou mes membres de jury. En effet, le nombre de questions posées étant important

(25) elles sont autant de variables que l’on peut tenter de corréler entre elles, soit 25 puissance 25

analyses possibles. Or ces liens n’apportent pas tous des réponses aux questions posées dans l’étude.

Mais si nous n’effectuons pas chacune de ces recherches de corrélation; parce que nous en éliminons

certaines en supposant qu’elles ne montrent pas de tendance significative, ou parce que nous estimons

que cette éventuelle tendance n’est pas intéressante pour comprendre notre sujet d’étude, alors on peut

ignorer involontairement des corrélations “pertinentes” (au sens où elles mettraient en lumière des liens

entre variables modifiant nos conclusions). Cette approche statistique vise donc à l’affranchir de nos

limites analytiques humaines.

En particulier il est utile de retirer des variables qui présenteraient des attractions si fortes entre elles que

les autres liens en seraient masqués. On conserve donc le minimum des variables significatives et utiles

pour l'étude.

Par exemple: croiser les réponses à la question 1 et 2 répond à une question (l’âge des

participants est-il significativement différent entre les professions?) et peut donner un

enseignement (l’âge est significativement différent entre les professions, ou non). Mais cet

enseignement ne me paraît pas pertinent vis-à-vis de nos questions de recherche (je ne pensons

pas que l: je ne pense pas qu’une différence d’âge entre les professions modifie les autres

données recueillies).

“âge” et “profession” mettraient en évidence un lien très fort entre la modalité “-18 ans” et la

modalité “étudiant”.

(42)

L’analyse factorielle permet de faire visualiser en deux dimensions d’éventuels liens entre variables

étudiées. Ainsi:

1. elle vérifie cette présomption de non-corrélation

2. Si elle montre des liens non étudiés, nous pouvons alors apprécier leur sens; et s’il paraît

pertinent, l’analyser.

L’analyse factorielle permet ainsi de rendre exhaustive et transparente cette étude de pertinence, en

s’affranchissant de l’exhaustivité de l’étude analytique sur nos 25 questions. Elle permet donc de vérifier

la validité de nos choix de traitement statistique, subjectifs et de permettre au lecteur de les discuter.

Ces analyses ont été réalisées avec le logiciel Monalisa (Ed. KYNOS).

(43)

Chapitre III :

Résultats

III.1. Résultats descriptifs

Rd1.L’effectif est de 909 répondants avec une moyenne d’âge de 42,12 ans. La répartition des âges est

gaussienne.

Figure 1: âges des participants.

Rd2.Majoritairement des techniciens et ingénieurs (20,3%), professionnels de la formation et éducation

(12,0%), puis de la santé 11,0%), avant les inactifs (8,0%).

(44)

Rd3.L’âge moyen à l’évocation des répondants était de 29,63 ans, l’âge moyen à leur confirmation était

de 34,02 soit un délai moyen entre évocation et confirmation du HPI était de 4,34 ans.

Statistiques / 6 Variables

1. Quel âge

avez-vous

actuellement

?

Temps passé

deuis la

confirmation

de votre HPI

Temps

passé

depuis

l'évocation

de votre HPI

4. Quel

âge

aviez-vous

alors ?

6. Quel âge

aviez-vous au moment

de la confirmation

de votre HPI ?

Délai entre

évocation

et

confirmatio

n

Moyenne

42,12

8,01

12,38

29,63

34,02

4,34

Ecart-type

11,62

11,17

13,76

14,08

12,66

8,84

Minimum

13

-4

-4

1

2

-26

Maximum

85

65

73

67

69

49

Somme

38037

7174

10978

26315

30520

3833

Nombre

903

896

887

888

897

883

Sans rép

5

12

21

20

11

25

1er décile

27

0

1

8

15,2

0

1er quartile

34

1

3

18

26

0

Médiane

41

3

6

32

36

1

3ème quartile

49

9

19

40

42

3

9ème décile

58

24

35

46

49

16

Valeurs inférieures

au 1er décile

84

1

33

77

90

5

Valeurs supérieures

au 9ème décile

80

88

84

82

86

82

Rd4.Ils évoquent le plus souvent eux-mêmes leur plausible HPI (38,4%), plus que par leur entourage

personnel (31,5%), un psychologue (13,3%), et en dernier lieu par leur entourage professionnel (8,6%).

(45)

Rd5.La confirmation de leur HPI a entrainé un gain de qualité de vie chez une grande majorité d’entre eux

(78,2%): considéré grand à 45,2% et léger à 32,0%.

Figure 4: répercussion de l'identification du HPI sur la qualité de vie.

Rd6.Ce gain consistant pour la plupart en une amélioration de la compréhension de soi, puis une

meilleure acceptation de soi, de confiance en soi, loin devant une meilleure adaptation sociale.

(46)

Rd7.15,7% de ces répondants disent avoir consulté leurs médecins généralistes pour un motif s’étant

révélé lié à son HPI.

Figure 6: recours au médecin généraliste.

Rd8.Ces principaux motifs de consultation en médecine générale sont psychiatriques (anxiété, dépression,

hallucinations); suivis des troubles sociaux (difficultés d’adaptation socio-professionnelle) et de l’angoisse

existentielle, avant les troubles somatiques puis psychologiques (troubles de la personnalité).

(47)

Rd9.Parmi ceux ayant consulté en médecine générale, l’évocation était de leur fait chez la plupart et leur

médecin généraliste a le plus souvent émis un avis neutre (71,6%) quant à la plausibilité de leur HPI. Il l’a

considéré plausible dans 24,9% des cas.

Figure 8: évocation du HPI en consultation.

Rd10.On retrouve comme principaux “critères diagnostiques” avancés par leur médecin le sentiment de

décalage émotionnel ou analytique avec la population générale (dyssynchronie externe: 26,2%), la vitesse

d’analyse (18,9%) puis la sensibilité émotionnelle (13,6%) accrues.

(48)

Rd11. 73,7% des mensans s’exprimant ne relatent pas de participation de leur médecin généraliste dans

leur parcours (en comptabilisant les non réponses). 2,8% rapporte une orientation vers un psychologue

parmi ceux qui s’expriment. Les autres cas sont inférieurs à 1%.

Figure 10: participation du médecin généraliste à l'identification du HPI.

Rd12.Ces derniers estiment qu’ils ne l’ont pas retardé (57,5%) voire accéléré (4,0%). 7,4% d’entre eux

estiment l’inverse, et d’un délai jugé péjoratif sur leur qualité de vie ultérieure. 30,4% ne se sont pas

exprimés.

(49)

Rd13.Parmi ceux qui s’expriment sur l’orientation faite par leur médecin généraliste, la plupart relate son

absence (75,6%). Quand elle intervient (22,5%), elle se fait le plus souvent vers un psychologue (12,5%),

vers un psychiatre (9,9%) et plus rarement vers une association de personnes HPI (1,1%).

Figure 12: orientation faite par le médecin généraliste.

Rd14.Quand elle est faite, cette orientation est jugée à 46% féconde et 54% inféconde.

(50)

Rd15.La confirmation de leur HPI s’est surtout faite par un psychologue (70,4%), plus que par le biais

d’une association dédiée (17,7%) ou par eux-mêmes (7,0%) et plus encore que par un psychiatre (2,2%).

Figure 14: entité confirmant le HPI.

Rd16. 34,3% des répondants n’a pas d’avis quant à savoir si leur dépistage relève du médecin généraliste.

26,1% estime que cela relève de lui, 21,4% nous dit que non. Il y a 18,3% de non-répondants.

(51)

Rd17. 72,4% des répondants disent ignorer si leur médecin généraliste est HPI. 15,4% ne s’expriment pas,

8,0% disent savoir que non et 4,3% que oui.

Figure 16: avis des mensans sur le potentiel intellectuel de leur médecin généraliste.

Rd18.Ils pensent majoritairement que ce critère est une aide pour permettre leur identification (51,8%).

5,3% pensent qu’il est obligatoire. 25,2% pensent qu’il n’est aucunement utile et 17,7% ne s’exprime pas.

(52)

Rd19.Les répondants pensent surtout qu’un médecin généraliste peut être compétent pour ce travail

d’identification après une formation complémentaire à leur cursus (60,7%), médicale pour 31,7% plutôt

que réalisée par une association de personnes HPI (29,0%). 13,8% pensent qu’il est compétent dans tous

les cas après sa formation initiale, 7,9% pensent qu’il est compétent s’il est HPI et 12,2% aucunement

après formation initiale (5,4% de non réponse).

Figure 18:avis des mensans sur la compétence du médecin généraliste à identifier le HPI.

Rd20.La plupart (54,8%) recommande le dépistage du HPI de façon systématique et à tout âge. Ils sont

38,9% à y préférer la professionnalisation de cette décision et 3,9% à lier le caractère systématique à la

majorité pénale (2,4% le recommandent systématiquement avant 18 ans, 1,5% après).

(53)

Rd21.Ils recommandent prioritairement de confier ce dépistage aux psychologues (64,7%), en deuxième

intention aux médecins généralistes (11,7%), troisièmement aux psychiatres (8,6%) et 1,9% aux

enseignements.

Figure 20: professionnel recommandé par les mensans pour le dépistage du HPI.

Rd22.Ils recommandent pour la confirmation du HPI de recourir aux tests réalisés chez un psychologue

(65,5%), plus que par le test Mensa (9,4%) ou tout autre.

(54)

Rd23. 87,6% d’eux pensent qu’il peut être bénéfique pour eux d’intégrer une formation dédiée au cursus

de médecine générale. Ils plébiscitent pour ce faire les psychologues (pour 44,2%), puis les associations

dédiées au HPI à 36,7% (Mensa pour 23,4% et d’autres associations pour 12,4%). 6,7% pensent qu’il

faudrait qu’elle soit réalisée par des psychiatres et 6,6% qu’elle ne serait nullement bénéfique.

(55)

III.2. Résultats analytiques

III.2.a. Parcours par sous-populations

Ra1.Les répondants n’avaient pas plus consulté pour un motif ayant révélé leur HPI avant leur majorité

qu’après.

6.Quel âge aviez-vous au moment de la confirmation de votre HPI ?/11.Avez-vous consulté votre médecin (…) pour un motif qui l’a révélé ?

Figure 23: Q6xQ11 Khi2=0,02 ddl=1 p=0,883 (Peu significatif)

Ra2.Le cheminement jusqu'à confirmation prend plus de temps chez les consultants adultes.

6.Quel âge aviez-vous au moment de la confirmation de votre HPI ?/14.Quel délai s’est écoulé entre votre première consultation auprès de lui et votre identification ?

Figure 24: Q6xQ14 Khi2=6,64 ddl=1 p=0,01 (Très significatif)

Q6

Comparaison de moyennes/ (Ecart type)

Délai entre évocation et confirmation

-18

1,18 (3,86)

+18

4,74 (9,21)

GLOBAL

4,34 (8,84)

Test de Fisher :

(56)

Ra3.La tendance veut que les cas ayant été détectés plus tardivement déclarent avoir eux-mêmes évoqué

cette possibilité ; plus que ceux dépistés plus tôt. Pour ces derniers, dépistés avant leur majorité, c’est en

principalement leur entourage (professionnel ou personnel) qui a détecté leur HPI.

Figure 25: Q3xQ4 Khi2=62,6 ddl=4 p=0,001 (Val. théoriques < 5 = 2)

Ra4.Le délai entre la première consultation MG et la confirmation du HPI a tendance à raccourcir chez les

répondants ayant bénéficié d’une identification précoce.

14.Quel délai s’est écoulé entre votre première consultation auprès de lui et votre identification ?/1.Quel âge avez-vous actuellement ?

(57)

Ra5.La durée entre première consultation MG et confirmation du HPI ne varie pas en fonction de la

profession, hormis pour les étudiants qui sont (légèrement) plus nombreux à connaître un parcours court.

Figure 27: Q14xQ2 Khi2=43,6 ddl=120 p=0,999 (Val. théoriques < 5 = 130)

Ra6.La durée entre première consultation MG et confirmation du HPI n’est pas significativement

influencée par le type de personne l’ayant évoqué initialement.

14.Quel délai s’est écoulé entre votre première consultation auprès de lui et votre identification ?/3.Qui, dans votre parcours, a évoqué en premier la possibilité de votre HPI ?

(58)

Ra7.De même, cette durée n’est pas influencée par le type de personne l’ayant confirmé.

Figure 29: Q14xQ5 Khi2=12,5 ddl=56 p=0,999 (Val. théoriques < 5 = 61)

Ra8.Les répondants pour qui la durée entre première consultation MG et confirmation du HPI excède un

an rapportent un gain moindre en qualité de vie.

14.Quel délai s’est écoulé entre votre première consultation (…) et votre identification ?/7.Dans votre cas, estimez-vous que l’identification(…)amélioré votre qualité de vie ?

(59)

Ra9. L’amélioration de soi est la conséquence la plus signifiée chez des plus de 18 ans à l’inverse de

l’amélioration des conditions de vie.

Figure 31: Q6xQ8 Khi2=91,1 ddl=3 p=0,001 (Val. théoriques < 5 = 1)

III.2.b. Analyse des motifs de consultation

Ra10.Les parcours des répondants sont de durée équivalente quelque ait été leur motif de consultation.

(60)

Ra11.Les généralistes ont plus tendance à l'évoquer spontanément devant un mineur

6.Quel âge aviez-vous au moment de la confirmation de votre HPI ?/13.Votre médecin a-t-il spontanément évoqué la possibilité que vous soyez HPI ?

Figure 34: Q6xQ13 Khi2=18,2 ddl=3 p=0,001 (Val. théoriques < 5 = 3)

Ra12.On ne retrouve pas d’influence générationnelle à travers les motifs de consultation, hormis pour les

répondants les plus âgés qui ont moins tendance à avoir été identifiés suite à un motif psychiatrique.

Figure

Figure 1: âges des participants.
Figure 4: répercussion de l'identification du HPI sur la qualité de vie.
Figure 7: motif de consultation ayant révélé le HPI.
Figure 9: critères devant lesquels le médecin généraliste évoque le HPI.
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