t
.',(
", . , ,..
" , ,',..
'..
, ., \ " , ,:. :McGILL UNIVERSITY·
REGIME JURIDIQUE DE L'INFORMATION' VEHICULÈE
'. ,
PAR
SATELLITE
'-,
-PAR
.'INSTITUT DE DROIT AERIEN ET SPATIAL
,FACULTE' DE DRO!T
"
THESE PRESENTBE
A LA
FACULTE DES ETUDES SUPERIEURES
,
EN VUE DE
L'O~TENTIONDU GRADE DE
MAITRISE
ENDROIT (LL.,M.)
, ''SEPTEMBRE
19'82 ".
,1 , (f ',\ 1 , " {, e,-r
1
-1
A13STRACT
-., "
The development of space technQlogy which made possible
today
the collection and transfer bf information through
the new.means of satellite techniques, launched with i t the
public international law in a new milieu.
/'
is the in{ention of the present study to examine
It
the legal regimes through which this information is now
travelling.
vlhile considering the use of remote sensing and
telecommunication satellites we will look at the implications
this movement of -information may have
fo~the legal system
J
, from which it originated and for the one it is destined.
This exercise will oppose the principle of freedom of
informa-tion to the principle of sovereignty of states.
The consequences of such activities are yet ta be
\
-defined properly, but the international
c~mmunityi5 already
conceined and sorne solutïons are emerging.
An integrated
- ,legal system has to be developed harmoniously, at the national
as weIl as at the
lnterna~ional-l'evel'.
-...-," , , 1 , 1 "
, '
(
<---
RESUMELe développement de la technologie, spatiale qui a
rendu possible la collec~ion et le transfert, d'informat~on
par l'entremise des satellites artificiels a lancé, avec 1
ceux-ci, le droit international public dans un nouveau milieu.
o
La présente étude se propose d'examiner les régimes
juridiques auxquels est soumise l '
infor,ma~ion
véhiculée parces satellites de"télédete~tion et de télécommunication, tant
lorsqu'elle est en transit dans l'espace, milieu reconnu
libre, tant que du point de vue de son ~rigine et celu~ de sa.'
"è destination dans Jes" systèmes juridiques souverains des
Etats et plus particulièrernept ceux du Canada et des Etats-Unis.
Les conséquences précises de ces activités sDnt encore
difficiles à déterminer, mais la communauté interhationale en
(.
est de plus en plus consciente et ~n est concernée aujourd
'-,hui au plus haut point. Il faut mettre sur pied un sy.stème
juridique harmonieux tant à l'échelfe nationale
qu'interna-tionale. s , '0
,
1.'
--'
t
o..
i -\ ' TIERES tl>\ • . ' '0< " INTRODUCTION -~ ./" t.
,CHAPITRE 1. QUELQUES DETAILS TECHNIQUES
1.
La télédétection par satel;ti te <,''''';'} \
'"'.
.. ~ ... "' ..1.1
La technique1.2
Les avant.ages.
" .", ~~ïr ,2. Les satellites de.t~léco~unicatiop
technfq\le'.
,
2.1
La'2'.2
;Les avantages "3. Mariage techno1:ogiqùe
"
~~ITRE 2. REGIME DE ,L'ESPACE~EXTRA-ATMOSPHERIQUE ...
,
1. Son -origin'e"
'LI La doctrine',
1.2 Le droït coutumier
1.
3 Les trÇlvaux' de l ' O.N.u.
L 4 Problème de la délimitation -2. Le Traité de 'l'espace de 1967 2.1
.2.2,
2.3 Nature du T r a i t é , ,Les principes' pertinents ' ,
Leur interprétation "', ' "
CHAPITRE
3,.
REGIMES DITS "CLASSIQUES"1. pr:lnc.ipes génér~ux
1.
i
Le princ-ipe de' souveraineté etprinèipes liés
1. 2 Principe de la libèrté/; 'd'information
2. La compéteFlce j uri digue '
2.1 Les principes " 2.2 La doctrine de l'extra-territorialité 1 ,
.
Page 13
4 5 9 10 "'" .... ~'. 10 12 15 17 18 19 21 25' / '30
33
35 38 42 50 50 51 61 66 66 o~ 70;' 1 / /
/
()- ii
~CHAPITRE 4. REGIME
PARTICULIE~DE L'INFORMATION
RECUEILLIE PAR SArELLITE DE
TE~ECOMMUNICATION
1. Travaux préliminaires 'du CUPEEA sur
~'accord
de'principe
11\
1.1' Tentatives de réglementation
1.2 Premières p'roposi tions
a) , Projet de 1
1\'Argentine
'
'b)
Projet con j'oint Argentine/Brésil
, c) Projet
franco-~oviétique',' ,d)
"Ligne~de condui te'l américaines
e) Projet mongolien
~' 1.3
Parallèle avec'les
tr~vauxsur la _
+adiodiffusion directe par satellite
2.
T~avauxde 1982
,CHAPITRE
5. REGIME APPLICABLE A LA CIRCULATION
DE
L'INFORMATION
1.
AEPiication
(fe~ ~égi'slations
nationales
l.l'En matière de téléobservation par
-, , sa'tel1i te
1.2
R~lativementaux activités de
té1é-' j
coITumml.cation
'
2.
Contrôle au moye:r ,d"'organismes inter;:-,·'t
, nationaux
_~"-'--2 . IL' UIT
f 'contrôle tecr,mique
2.2 L'UNESCO et le nouvel ordre mondial
de
1-'ihformation
2.3,
L'
OMPIet ia "Convention Sate.lli tes
Il, '
CONCLUSION
RENVOIS
BIB'LIOGRAPHIB
(
79
f' 4 ...79
79
83
83
84
86
87
90
92
-;-<
94
-
,...
:;;-98
98
o(!)98
107
-;-: l ...115
,>115
119
c'\123
,
126
-,129
156
f
.,- .~-.' L \ J ;1
(
, , " . ,> : ' " '. ' \ , " '.Je désjre exprimer ici ma'reconnaissance au Dr. Mâtte, mon directeur dé thèse, pour son
précieux soutien et au Dr.
Lambert. pour
sonaide et ses commentaires fort appréciés.
, \
'1 1
(
, , ,.
1•
INTRODUCTION
Nous ~ sommës témoins depuis 251 anp, du développement J'une _ .. f
.
te,chnologié info~matique j urne.l:lée à celui d', une technologie
spatialè qui
n'o~t
pas "encore atteintl~ur
vitesse de pointe., 1
Leur impact SUl: les affaires de la cornrnunau,té internationale a
été si fracassant qu'u~~ tollé de prdtestations de toutes
forçes s'est vite fait entendre.
\
\
Dans les fqru~s int~rnationaux, on a brandi les ~Dmes
~
diplomatiques et pol~tiques que l'on a à sa disposition. C'est
ainsi q1Je devant des technologies comme èel'le de la
télédétec-tio,n ,(ou tél,éo.bservation,- noùs emploierons ) .. ! une ou l'autre""
\
expressiôn)\ et des
télé~ornfu\lnications
,spatiales, lesgouverne-~ents, craignant pour leur aut;nomie politiqu~ et ~c9nomigue et
l~ur
individualité-cu~tur~lle" a~lèg~ent
leurs dro'tf~~uverains,
~econnus
par. Je'. droit international et la Cnarte de Iftions ,
' . Un'ies. , ,
..
.. Le débat est 'lancé; i l doit permettre d'éguilib er les
piateaux
d~,
la ba:lànce, entre~es
préoccupa'tions d'intérêt"natïo-o .. _ t ~ J t 1 - \ /
',~al ~t cell~s
d'inté~-~ti
internationJal'.D~~~
cette an ne le, ' . . ' 1 1
prin,clpe blen établi
\~,
la~
uveraineté, étatig'ue'.t.
'\':
, ' \ , 1 ~. \.)
\
" \ .t\ 11 \ \ \ , " r ' ., ,'" l ,
, "
2
-·nouveeu ~rincipe de ,la libert§ d'utilisation de
l'es-pace e}{tra-atrnosph§rique, accompagn§ de celui de la" libert§ de l'information. La lutte est ardue!
Nous tenter,ons, dans ce contéxte r" au cours des
,
-,
pages qui suivent, de mettre en lumière les éléments
de ce débat.
A
cette fin, nous entendons nous basersur les implications que Teprésente la technologie de
la 'récente génération des satellites de téléobserva-
.
'
tien, dorénavant complétée par un'système de télé-communication des données recueillies qui sont en-suite emmagasinées dans les banques de données des pays télédétecteurs ayant ainsi fait fi des
fronti-ères nationales. Aptès avoir préci sél' quelques
dé-tails techniques pour faciliter la compréhension
pra-tique du problème soulevé, nous verron~ à tour de
rôle le régime spécifique de l'espace
extra-atmosphé-rique et celui plus ~lassique du segment terrestre,
les deux se partageant un secteur des activités sous
étude. Nous nous pencherons plus particulièrement
sur le régime prés~ntement sous discussion au sein de
,
l'O.N.U., conce,rnant la téH'détecti<:m, qui nous servira d' exemple de la teneur des débats.; F il'l.aiement, nous
,-serons en mesure de revoir le régime auq~era
semblablement soumis l'information elle-même '
Il>
vrai-
1
,r ...- 3
-'\
CHAPITRE l.- QUELQUES DETAILS TECHNIQUES
,
Les innovations dans l'industrie aérospatiale
,
se succèdent à un rythn~eformidable. Nous assïstons
-r
présentement à une révolution technologique qu" i;I. y
aurait-lieu de comparer à la rpvolution industrielle
du début du siècle. La technique modifie' la vie
quo-tidie'nne des gens de tous les pays occidentaux et éveÏlle la conscience des pays en dpveloppement d'une
façon irréversible. L'UNESCO réfère ainsi à/ce
nou-veau phénomène:
•
"Nous nous acheminons très rapidement vers
l'ère de la communication. Ordinat~urs,
satBllites, vidéotex. L'information voyage
vite. Certains s'en rpjouissent, d'autres
s'en inauiètent car la communication reflète
dans une large meS>\lre, le déséqui;Libre é~o
Qomique entre les pays développés et ceu~
en voie de dévelpppement".l
..
I l est même difficile de garder le pas avec les nouvelles d€;couvertes et améliorations des système's
existants. Les tr~vaux de recherche et développement
du Canada au cours des trois prochaines années, rar
exemple, engloutiront près de$lS,33 milliards,Ld~s
fonds'du gouvernement seulemen~ï soit près du dou51e
des 3 années précédentes:~8,\milliards. D' ici 19~5.,
\
•
-
.
A
\ J4
-le ministre
d'Etat'ca~adien(Sciences et ,technologie)
, \
, 1
M. John
Robert~souhaite consacrer 1;5% d? produit
f •
,
.
,natiorla1 brut
àla ,rechërche et au développement;
plus
particuli~rementdans 'les domainei de
l~e~pace,'.
" - ' . ' , ' 2
des
c,oITl11lunications,:_d,~'11.énergxe et de l"agricu)ture.
La technologie qui 'nous
int~rêssedana la pré-'
sente étude réfère plus spécialement,à la
télédétec-tion et aux télécommunicatélédétec-tions par 'satellite.
o
10'La
t~lédétect!onpar satellite
~ ::... )0_- ""
:'~'
année géophysique' internationale de
1957a ser- .
, ~, t _
vi de prétexte
à, l'~clo~iond'une nouvelle
~echnologie'"
.
.qui a
bris'~le}';-", frontières que l' humani té a si
péni-blement érigées sur' toute la surface du globe.
3
, De'
(SOn point de vue
pr{vil~gié,le 'satellite
recueill~"
Une quanti
téphénoménal,e d'
inforrna~,t-on.Une gr:ande
par,-tie de celle-ci est
d" aill~ursernmagasin-ée
directe-,
,,.m~nt
dans, les banques 'de, données, attend,a:r;t qu'un. us·a- ' •
gei~la r~quiert. L~~
chercheurs n'ont ni,le temps 'ni
les
m9~ensd'analyser, ,toute l'informa:: on recueillie ...
,·~" ~~ "p,
,
..
~--La nouvel1,e gpnpration de ces satelli t s, le ~--Landsat
1
et le
sys~èmefrançais SPOT, produiron .une-haute
qua-• J' ' 1
1
/
(
" , J ",. . . _"'
.
...
, , , ~ r , ,-, ,~. , '.
, 5-li té d" ünages"
, àune allure formidable de telle sorte
~, ,
que la
prés~nte t~chniquedu réseau tevrestre ne
sau-rait, ,sans
~éaj~~tement, l'as~irniler.4
'1 ' , '
.' ,
L' acti vi té ne bénéfi'cie
~oujour.s'pa:s d'une
défi-ni tion génJ5raleme:nt reconnue.'. ''Le' èomi tp" des
.util.isa-.
, ,~ions
pacifiques
d~11espace
ex~~a-~tmos~héri~ue1.. ,l ~ -~ ~
,. {.cUPEEA) a proposé en 1973 ce-tte
definit.ion~, ~,' f<, 1 ~ , "
liA
me~hodologyto assist in characteiizing
~he
nature and condition of the natural
'resources, natural features and phenomena,
and the' environrnent of the Earth by means
,of observations and measurerrÎents' from spacè
platfor.rns. Specifically, at-present, such
,methods depend upon the emlssion
anqsreflec-tior: 'of elec/trornagnetic radiations."
,1 ':1 ,La technique\
La surface sensible du sateliite est constituée
, '
.de dêtecteurs
~lectroniquesde radiations
qui'iors-.... . ~
-',-'v--
qu "ils capte?t ces ondes, subdi visen t une image de
.. .."..;, ... ~'"
13;225
milles carrçs
desuperficie terrestre, en
eB-viron' cino rni;tlions de rectangles appelés "pixels" _
• ' 4ç~acun
correspondant approximat,i vement
àun acre et
denü 'sur 'le sol.
Chaque "pixel" se voït' ensui te at-
("
't~ib~é,
pour J'ordinateur un code consistant en un
chiffre'de 0
~63 dépendamment de la clarté et de
l'intensité de oelui-ci.
L'opéra~ionest
r,épété~, '. , ' ' , ' '. ' ', ... . "
~
-1
6
sim~ltan€ment sur quatre diff~rente~ longueurs d'ondes.
< .. . '
.
... \Ces' don-nées, Sont transmisès sur la terre où les images"
-
-,sont assembl€es p'a'r ordinatellr selon le code.
Le résultat est yne im~ge consistant en pne
multi-tu.de ·de points arrangés horizontalemen,t et
verticale-·~ent semblable à une image telle qu'elle est reprod~ite
"
par un ~pparèil d~ t~lé~ision. Parce que certaines
'"
, ,
longueurs d'ondes utilisées se situent hors du sp~ctre
'de sensibilité de l'oeil hum~ on attribue aux images
1 _
0"
,prod,uites de fausses
_ : \
voir les résultats:
\
couleurs qfjn 'que l'on ,puisse
Ainsi,
l~ ~~g-étation.
p'araît rouge,~'eau qui ab~orbe tout' le~ rayons est noire, les
es-paces urbains,gris-vert,' etc,.6
La.
technique du radar a,
aus~i se's - avantages )?uisaue ses ondes arrivent .à,
percer'-,~
~a cou~he nùageuse et cffi:"ent la capac:ité d' opére~ aussi biE!n
J;a nuit qu'e le ,jour. C'est un outil privilégié pour
étudi.er ,l,e;:; ,mouvement's et l'importance des îles de
gl,ace ,flottantes 1 dans le's' 'mêrs àr_etiques -canad-ie'nnes ça;r:
les ~nqés ne son~ pas absor9ée~ par l'éau.
'Les premières étapes de' la mise en opérati,on ,d'une
" 1 f '
seroi-l5e génération de
~atellite
'd'obsèrv~tio~
de la terre, .
sont déjà. amorcées., Le Ll:mdsat' 4 lancé le 16 juillet der-'
,
. . - - - - . - 1 ~. \ , / -' , l r , ,
.-,,1 ,.. l'\
\ . \ ( , '7
-'\nier est éqù'ippé d'instruments permettant
l'enregis-trement d'un' volume de données dix fois plus élevé
gue celui de ses prédécesseurs,
offrant~deplus une
meilleure qualité d'image répondant aux plus grandes
~xigeances
_de la demande.
Le nouvel appareil ne
com-porte plus un instrument sur
l~quelil enregistrait
ses
explor~tions,il ne fournira que des images d'une
vue directe,
âla station terrestre de Goddard (USA)
jy.squJ en mars 1983.
A ce moment le transfert des
don-r:ées v;.Js la T,erre se fera par un système de
télécom-,
munication par satellite complètant le
tél~déte~teur.
(t~acking
and data relay satellite system, TDRSS) qui
sera
lan~épar la navette spatiala en janvier 1983. A
la fin de l'année 1983, un satellite additionnel sera
Figalemen1: lancé) Ce système permet donc le transfert
aes données directement verJ3 les stations américaines,
la circulation de l'information se produisant alors
au-dessus des frontières nationales .
.
.
Le
Bré~il,le Cariada et la Suède ont décidé de
pour-suivre leurs activités dans le cadre du programme Landsat,
vu
les bénéfices qu'ils en retirent déjà, et d'acquérir
l'équipement
pé~essairepour recevoir-dans leurs stations
(
'. '-1 ",-
.
-~ ... t , ' -.,..' ,'" Î ' 1 . , .,
,(
,
,
"
- .8, -:.
les données du Landsat 4 (de même que du satellite,
~\
".. français SPOT) qui voyagent sur une fréauence de 8GHz
plutôt que de 12GHz ~lle au'utilisée par ses
prédéces-seurs.
.
Quan~ au sat~llite SPOT (Système probàtoire
d'observation de la terre) qui sera lancé en 1984, son 'avenir est assuré: Il lui est dêjà prévu un successeur
·pour 1985. En' plus des stations terrestres dont l '
équi-pement est mis à jour pour recevoir les signaux du
sys-t~me ~POT,
la Société Spot Image, intenr.édiaire entre , ... /,le système et ses usagers, prévoit la crêation de nou-Velles stations au Bangladesh, en France et en Haute Volta}
SPOT fournira l'image couleur d'une surface de 65
pieds et l'im~ge n;ir et bl~nc d'une surface de
seule
-ment 35 p~eds, ce gui se rapproche' de la superficie
couverte par les satellites" militaires gui arrivent â
cou-vrir seulement quelgue~ pieds carrés. Le satellite
aura également la capacité de produire une image tridi-mensionelle en photographiant le même point avant et
après avoir passé au-dessus. Lorsque les photos sont
vpes "en stérêo" elles donnent l'effet tridimensionnel?
,"
,.
, ,v '-.....
'r
l ,
ft... '.
9 " /'.
1.2 Les
ayanta~esIl est facile de cerner_les avantages' que peut
pro-curer
àla cornrntnauté' scientifique, 'le satelljte de
,
télédétection, procrurant
àl'humanité de meilleures
conditions de vie.
D'abord sbn orbitJ° circulaire régulier fourni un
éyentai~ d'imàg~s ~omposé'de
répétitions uniformes"
~t'
régulières permettant
d~comparer les images avec celles
d,~
époques précédentes. Deuxièmement il perJOet de
pho~\ ' / l '
tographier une
~rêsgrande région
~ncomparaispn
~vec1
a p
h 0 tograp le aerlenne or
. h . ~. f t l ' ., ,.lffiltee.,
Il Ensul e
. t la,
capaci
téde préqision a.ctttelle perITl,et une guali té d' ima-"
ge incomparable et la technologie prochaine' nous réserve
..
..
une qualité encore supp.tieure.
Enfin, l'usage de
10n-gueu:t's d' ondes plus él'evées gue c.ell,e que perçoit l'oeil
, humain prfsente des images
~ontenantune nouvelle garnrné
d ,· f
ln ormatl0ns, lmages e p us en p us preclses.
. , d 1 1 . - , 12Depuis 25 ans cette
te~hno10gie dé~ontrequ'elle
peut servir l'humanité dans ses travaux d'agriculture,
de recherche , de ,nouvelles ressources naturelles"
m~mede prévention et combat d'incendies en forêt
l
] et de
(/>,
,',
,
.
, ' "(
, " - 10,-r~1ocalisation de tr~upeaux sauyag~s ou dome~fiques
d . 1'1 .:.. 14 -" l ' .
-vers e mel eurs paturages ;et ~ga erneqt en matlere
d 1 ~ydrologie, de météorolog ie" de détection et con-; .
trôle des agents de
p'ollut'io~,
et 'combien encore.En-fin, en c~ qui ~ous conberne, un autre,type ~'usage du
.
.
satellite nous intéresse.
..
2. Les satellites de télécommunication'·
"
Des hommes comme Morse (~nventeur du télégraphe','
en 1844), Bell (le téléphdne en 1876) et Marco,ni (~<;i
radio en 1896) muent par 11 irrésistible désir, de,
'c::om-muniquer, ont révolutionné la faço~ de vivre de
Ilhu-manité. Ils ont mis en'marche, une roue technologiq~e "
qui nous a conduit à la télévision 1 au fac-similé', ~
l'ordinateur et au satellite' de tplécommunlcat,ion-.
2 l . L a t ec nlgue h · 15
Le satelfite nlest en réalité qu'une station de
t'elais d' un '. signal radio ou vic1E:.'O, si tuée en o,rbi
te
autourde la Terre. Il est d'abord con?titué d IJlne plateforme QU
structure qui sert de support à une série de relais
de trc?-nsmissions (video et
~dio)
aussi appelés, ,
.
', '
Il
-" de,urs.',
crest la charge utile du sa'teilite compal:abie'
à
la charge utile du, satellite de tPlédéte,ction cons'"
-"
tituée,de
détecteur~,de rC'i-dar', transmetteurs,
e~c.,, li' ,
"'<
Comme ce' dernier, il est également muni de
p'anne~uxso-liires 'lui fournissant urie énergie constante ..
L'appareil est lancé à une altitude de
36,OOO'ki-lomètres,' vers un 'point précis a'u-dessus de
l'équateur.'Lorsque cette position est atteinte; le satellite se
met alors en orbite
géostat~?nnaire,c'est-à-dire en
fonction d'une
vite~seangulaire identique à celle'de
: '
.
la
T~rLe.On dit alors qu'il a atteint son espace de
stationnement, qu'il occupera et conservera tant qu'il
sera effectif .
De ce/point, l'aire de
dif~usion ~u-satellite peut;
~râce'à
la technologie avancée, être dessinée très
pré-cisément en
fonction de la longueur d'onde utilisée'
et de la forme donnée
àl'antenne.
Le problème délicat
.
du débordement trontalier
es~donc en voie d'une
solu-tion technique
plut6~que légale.
Une
détermin~tion ~~usprécise du contbur de rayonnement est possible en
procé-dant
âla diffusion ,sur plusieurs faisceaux d'Ondes
1
{
l '
'"
nétiques porteuses, 'tous indép.endants les uns des' au-.
tres et dl une empreinte individuelle beaucoup plus~-· ... ~ ______ . ':.._ ,II
. 16 ,) " ~
pet~ te. -__
Il Y a deux genres d'appareils. Les Uf.l'S sont
,
di t "passifs" puisqu 1 ils' ne servent qu'à réfléchir
le S'ignal reçu; les autres sont "actifs" puisqu'ils
recoivent et amplifient le signal avant de le rédif.
fuser ou l'enregistrer pour le rédiffuser plus, tard .
.
(à l'intérieur d'un
a~tre
fuseau horaire par exemple)~1
Autant de perfectionnements technologiques se âoivent d'avoir des avantages.
2.2 Les avantages
Les avantages ~u satellite de télécommunication
• • _JI
'apparalssent en ,cornparalson avec,les a~tres modes de
cornmunica tion. D' un côté il faut reli er les signaux,' par un réseau terrestre constitué de-'st-a4ons sît)lées
~ -",
à des interva+les réguliers et fréquents, selon que le'
terrain entre les del,}){ stations
es~ PIU~<>
oum~s
ac-cidenté et en relation avec la contrainte
p~sique
de, /
la rotondité d,e
l'a
terre. Un Système/4e~a
telli.te detélécommunication ne nécessite gue
;&~iS
appareils pOUT, , '. . " "
.
, 13r~elayer les signaux' sur la totalité de la surfac~ de la Terre .
.1 ' '
<
D'ùn autre côté,un J::éseau de câble est déjà
éta-) . ~ .
bll :reliant un. t:;-è's . grand noml;lre de ville,s et de pays.
Mais le satellite a encore ici' de grands avantages" é.n
.
' ... . .. "
ce qu'i:1 est doté '·~e. circuits plus, nombre.,Ux. Le
6-déce~bre 1980 le premier d'qne s~rie de 9 satellites
de la seconde génération, Intelsat V a été lancé ~
"Le-'"
.
,, .,
réseau devrait êt;re complété en 19~4 ... ' Inteisat V est
le plus g~o.s satellite de .cC?rnmu~ücat.i.ons commerciales
au monde et est d~té de 12,000 circuits téléphoniques
" . bidirectio'nnels siroul t'anés et de deux' canaux de
télé-,',
\
. , 18
V1S1Qn. La génération Intelsat VI, app~ouvée par'
l'es
gouv~rneurs d'Inte~sat19
(l'organls9-ti'on'inte~
nationale de télécommunication p~r'satellites) et p~é
vue pGJUr 1986 aura, une capacité de ,pius·' de 30,00'0 cir-cuits téléphoniques bidireciionneis simultanés et de
I L ' ! ' ,
d eux canaux, . d e t:'l"-e eV1Slon. ( , ·20
Les câbles sous-marins comme le Compac
actuelle-ment en service entr,e le Canada ,et Hawai", Fidji 1 l'île
Norfolk, la Nouvelle-Zélande et l'Australie n'a qu'une
,. 1
{
(
.
. 14·- r , ., , .-~ ~. ... 'capaci té de'
~.Oc:ircuits .Les, développements dans le
do~aine:d~ la.fibre.optique en fon( maintenant ~n
com-.
.
pétiteur plus
qérièU~ d~satelJité.
Lé câble
~nican.prévu peur 1984/85 en rèmplacernent du
torr~pâcaura, une'
capacité se situant entre 1200 et 1800 circuits'soit, '
t - ' . ) '
20 fois·la· cap?cité'du câble traditionnel.
L'Anzcan'
n'atteint quand
mêrn~pas la
gr'and~ c~pacité du réseau
,
.
Inte1sat V et un tel projet.d'installation d'un câble
soUs l'océan
Pacifi~ue'surune 16ngueur de
8~OOOmilles
1 . ' ,
marins (11,0.00
km)est fort
côûteu~.21
On
~e
peut en
, ,
effet, que vanter ,les aspects
éco~omiquesd'Un
si~têrne.
par
satellite~~2
1En
rés'umé,un système d'e satellites de
'télécornn:u,~'nication , tout ',en étant moins
àisp~n'dieux,permet ,la
. transmission d'une quanti t.? d"
i~forIl)ations P.1us élevée
et d'une meilleure
~uaiit~ puisque la transmissi~n ~st,
directe et non viétime de transforrna'tiorrs 'et
àmplifi-,;
- catlons successives.
Son installat'ion (exploitation -et
, l , ..
"
entretien) s'avère moins onéreux lorsque l'on prend en
considérabion la relation: circuits/coût.
On'prévoit'
d
~ailleurs pour les 22 systèrn,es opérationnels ':lujourd' - .
"
"
, " "
.
, \1 "/
\ ' /-, /.
,1
15hui
a
tra,,"rs
~e, rn~je,
une' croissance' a,nnuelle de
20% ,résultant de l'/accrpissernent du trafic sur les'
. circuits'
exi~t~'~t/
et antic.i,pés., Intels,at parexem-,
. pIe devrait connaître une" importante' expansion" au '
cours- ,de.S
20
prochaines années a.1ors qu'il verra "le,
,trafic sur son système doubler â tous 'les aua~re
ans: 23 ,'une quanti té
phé~omp.naie
d'inf.orrna~ioœ
cir-·\ , \
\
\ \culer~ alors ~·travers l'espace, 'd'~n Etat à un' autre.
3.
Mariage technologigueLe phénomène qui 'se produ,i t dont et qui a motivé la présente étud,e, en est un qui voit se fusionner la
,
.
technolo'~ie
du satelli tea~e~
celle de l'in'for~atique
.prov?quant ce qu'il est maintenant admis d'appeler la
révolution de l'information. 24 On trouve une
illustra-tion de ce phén~è~e_de téléinfbrmatique, 'dans
l'e~-< ' / semble' de l ' acti vi t;é de télédétection et- plus
particu-lièrement c!lez la nouvelle gén'ération de satellites re-liés' au système de transmission directe de l' ipformation recueillie comme le TDRSS américain .
Techniquement ,parlant, i l s '·agit de satellites à
- 0{} , missions mul~iples: " \ . \ \ \ \
\
.~
.
'\.
,(
16
("Another
e~~mp~eof a
multirnis~io~satel-lite, the tracking and data
relay~atellite (TbRSS) under,construction for lease
te the /NÂSAï, will combine tracking of
low-'orblt satellites with relaying of
their data to satellites in geosynchronous
orbite
From there the data will go to
NASA's main TDRS earth station at White
Sands to users around the globe through
commercial communication satellites, both
, dornestic and Intelsat. ( .•. )
' ... on board swi tching could be combined
.with direct intersatellite linking. That
would elirninate sorne
earth~to-orbit-toearth "hops" further relieving orbit
spec-trum congestion for ups and downs links. 25
L'information recueillie est transférée
àtra-vers un milieu oû éxiste un rég'ime juridique
parti-culier que nous étudierons maintenant", Même si cette
. information ne constitue qu'une partie de celle qui
est dêjâ véhiculée
à travers l'espace
SOUSo l'aspectde
conversatio'ns téléphofligue,s, télégraphe, fac-similé,
, transfert de données d'orç1inateurs, etc., elle offre
un prétexte interessant
àl'étude d'es tégimes
juridi-t'. f
gues rencontrés' dans son périple ...
'-
\ }., '--, '.
• 1 ".
' 10 , , \ "1.
,
' ,.
\ , 0't
17-CHAPITRE 2. REGIME DE L'ESPACE 'EXTRA-ATMOSPHERIQUE
, - 'Le droit international public de l'espace-est
défini'_cornme étant:
l'
l'ensemble des règles juvidic;ues qui ré',,;,
gissent les relations internationales
dé-coulant de l'exploration et des 'différentes
formes d'utilisation de l'espace
e~tra--,
atmosphérique." 26
,
Il s'agit d'activités
àcaractere emlnemment
_ I f , . . Il l,.'"
internationa1es,- nécessitant l'établissement
d'ac-, ' ,
cords entre l,es membres
~ela communauté
internat,io-nale.
On retrouve le premier sous la forme du
Traité sur les principes régissant les activités
des Etats en matière d'exploration et d'utilisation ~
de l'espace extra-atmosphérique
1 ycompris
Ù~Lune
,
et les autres corps célestes, signé
simu1tanérnent~ftLondres, Moscou et Washington le 27 janvier 1967.
L'humanité n'avait cdrnmencé ses activités Idans
1
le milieu extra-atmosphérique que ?ix ans avant la
signature de cette convention et ses activItés dans
l
'eml11eu"aprlen ne datent que de 1783
. . .27
jcependant
un
~égimejuridique a
~ûêtre déterminé bien avant
1
cela.
. .
----,----~---- - - -
-\ ' " 'j'f<-,-,\
0 ' , , ! " " , lt-':
f,
,
, " , • I!.#'"" .,. ~')" , "-
-
18
-l . Son origine j, J " , , !
Le's Romains avaient défini l'air comme étant une
.
res cornmunis, chose corrunune ou chose hors 'commerce,',
'-"
. 28
(res extra commercium) de la même façon que .. la, mer.
,--L'air ne faisait dQnè pa 5 partie du patrimoine d'un
individu ou de l'Etat.
Il
s'agissait d'un élémentnaturel nécessaire
à
la v-ie. Cependant, l'espace phy-'.
9ique aérien au-dessus,d ~ une propri_été, et non l'air
, '
qui
y
circule, pouvait ,être ,la Ipropriété de la personnepropriét~ire
du'terrainsous~jacent.29
De cette règl~ e'st
''\.;1
r
Cujus est solum, ejus debet usque
-née l'expression moyenâgeuse
L '
d l 30 .
a coe um 1 qu~" a
influencé' l'évolution de oStte branche du droit," en
.
.l'qrientant vers l~s principes de droit civil connus.
On peut dire comme Marcoff que le droit spatial
comme branche distincte du . droit des 'gens est né du besoin
de réglementer les
'~apports sociau~'inouveaux
,\...r .p.. déc'oulant, -
.
, -. "'1} 31
l'utilisation du "lTIilieu extrp.--atmosphlér ique. 1 ) ~ • Mais
de
""
_:la' tloctr,itte a devancé l'avènement de ,ces nouveaux
:("'l - _ .. ~~ - ~ ~ ~' .. rapports sociaux,'
..
,
,- . , , , 0 , 4 ~~' ,-.".,.,.
,.
.;,f'
i;.(,
..
'\
1 ! . :l 19\
1.1 La doctrine .' ,'.
. 'Le d~veloppement ~e,l~ techno1ogiè: de l'a€ro~,
nautique
ëi.
vite permis aux juristes d'envisager la'situation bien avant le lancement des premiers ~a
tel1ites en 1957-58: Le 'régime de l'espace'
atmo~
ph~rique avait finalement é~é é~~bli à Paris, 1919
. - '
et Chicago, 1944; mais 'é1ès. le début des années 1950
certains auteurs exprimaient ,leur opinion sur u'n
statut juridique p~~r l'~space extra-atmosphériqùe,
situé aux antipodes du régime ainsi établi:
Jenks32 fut l"un des prerrtiers à s'opposer à la
projection des droits souverains de l'Etat sur son terri toire, dans l'espace extra-':atmosphérigue: D' ap'rès lui cet espace serait une res extra commercium, non
sujet ~~ l'appropriation par l'Etat ou les îndividus.
Selon Schachter,33 il y aurait lieu de limiter
l'es-pace ainsi souverain des Etats et de traiter l'espace
"extérieur â cette
.limi
te de la même façon" que la hautemer. Il énonce la règle de "common property of aIl
mankind" par opposition au droit pour un individu ou
.; , 1
''/
i' , } i .1 !, j , 1 l t ' _ , jEtat d'en acquérir la propriété exclusive, même
pa~-
~
>'" ,':-:'~' 1 , t ,
,
j i~
, , t 1 • 0'
-
,..
.' . - 20 - ~tielle. Pour Meyer, , 34 la libert~'de l'espace
extra-atmosphérique <se déduit d~ fait gue les arguments
ayant ~ilit~s en'faveur de' l'~xtension de la souv~
raineté dans l',espace ap.rien ne sont pl us valables '
dans ce ml leu. ' l ' 35 D autres trouvent aussl lna mls-, ' , d '
sible l'extension de la souveraineté dans l'espaCe
,
.
extra-atmosphérique, dont Mandl, auteur ayan~ publié
~ '" \ , 0 1
la'première monographié cqnsacrée aux problèmes du
. " . 36
drolt de l' espac'e.
Le droit ne. cons'!:i tue P?is la branche des sciences
humaines la plus innovatrice et l'on constate que la
c~éation de nouvelles r~gles de dr~t adopte des
schémas de pensées p~rall!les à cell~s.de~ règles
~xis-tantes. Les juristes travaillent très souvent par voies
g~alogies; c'est leur formatïon' qui le veut ainsi.
,
Les notions et co~cepts ~u droit spatial peuvent
donc. être comparés à ceux d'autres régimes comme celui
c ~
, .'" 37
de 'l'Antarctique depuis 1959" du droit aérien à ses
débuts,38 du statut juridique d.e l'espace aérien
au-"
d essus d e l a h aute mer, 3 9 ' l . d et ce Ul es zones neu ra lsees . t l ' ; 40
.k, r " \
I l n'est cependant pas dans le cadre de la présente
r
)
-,
.
21
\
étude de procêder
àune analyse de l'analogie des
concepts véhiculés par les différents instruments
juridiques ici impliqués ni
àl â mise en lumière des
41
éléments il1novateurs introduits par le droit spatial,
,'sauf 'en ce gui reqarde l'articulation de certains
,P' . ~
de ces concepts lors
dela naissance
a'
un droit cou tu- '
\
Illier.
\
\1.2 Le droit -coutumier
/
/
Le
cadr~dans lequel les premières activités de
l'humanité dans' le milieu extra-atmosphérique ont eu
lieu, a grandement influencé les notions et concepts
du droit spatial.' En ef'fet,
~espremières activités
ayant des objectifs
scient~fig~es'exploratoires,ont
-été menées sous -'l'égide du programme d'étude de l '
an-née grophysique internationale de 1957. A cet,te
oc-casion, le 4 octobre 1957, le premier satellite
arti-ficiel, Sputnik l, a été lancé.
Soixante-six pays
participaient de prèsou de lOln
àce programme. C'est
{
ce qui fai t dire au professeur Vlasic:
, \
"The quasi-official sanction thus given ta
tEhe international ge0physical
yeaEï
resul--
,
" , ,
f
..
,
I,~J
)
\
' des 22ted in two achie~ements of surpassing
importance; first, i t assured the success-fuI çornplétion of the IGY program with
unpreced~nted harvest of new knowledge; ,sécond, i t originated the principle that
the'orbiting of satellites, as weIl as other uses of space for non-harmful pur-poses, is, a lawful activity which does not infringe upon any protected interests of ,States. '142
\
Marcoff soumet que l'absence de protestations
,Etats due à la "finalité scientifique et
explo-ratrice'rendue notoire et confirmée par l'autorité
el le 'prestige inte~national des organismes
parti-43
cipants au programme de 11 AG]!', 'ne peut signifier
gue l'acceptation de ce genre d'activités,de nature
exclusivement pacifique Le principe de llbert~
de la navigation dans l'espace extra-atmosphérique
était donc,
dèS\~\,o~igin~~\}imit'é.
L'activité nedevait pas faire interférence aux intérêts -d'un Etat quelconque et, devait être menée au profit de tous.
, '
Les ,règles coutumièr~s en matiè~e d'activités
'spatiales gui ont ains~ pris naissance dans
l'atti-\ ,
tude des Etats au cours de ces premières années, ont déclenché le processus de développement du dr9it spa tial.
•
.
(
23
Le statut de la Cour Internationale de Justice
réfère à ~a règle du droit coutumier dans son ârticle
38(1) (b), comme constituant une source du droit
inter-national:" la coutume internationale comme-'preuve d' une. "
/
.
. pra tique générale ... acceptée corruue étant le droit. '1
La Cour a établi les ~léments nécessitant d'être
.
prouvés, dans plusieurs de ses jugements. Mentionnons 1
l'affaire du Plateau continental de la mer du 'Nord oü
}a Co~r ~p§cifie que trois éléments doiwent ,être
prou-vés soit, a) l'uniformité dans la'pratique dès Etats,
1..>
. 44
b) l' Opinio j uris et c) l'écoulement du temps. \
Ces,règles de preuve ont été précisées au cours
d.' autres juge~ènts. Ainsi il' a été établi que sur la
preuve de la consistance et de ~a généralité d'une
Rra-'tiq~e, la Cour n'a pas d'exigence quant,à la durée de
celle-ci. Le cas des Pêcher.ies45 a établi que
l'uni-formité demandéen'a pas à être complète; i.l lui suffit
l
d' être substantielle . .,:'_~ Quant à la g,énérali té de la
pra-ti~ue, l'universalit~ 'n'est' pas requise; il s'agit
\ .
alors de déterminer la valeur de l'abstention des Etats
protestataires.46 L'Opinio juris 5ignif1e que les Etats
\ ,
o
(
- 24
-qcceptent
l~
'pratique Il conune étant le dro;i t". 4 7 Ace sujet la Cour est tr~s exigeante en matière de
. 48
préuve. , '
. ,
Quant à l'.évolution du droit coutumier en matière
de drol t spatial, elle re~êt 'ce,.r~,aines. p.articulari tés:
d'abord la durée caractérisant son élaboration qui' ne
couvre qu'une décennie (1957-1967) et, deuxièmement,
'le peu de précédents isslE de,' la pratique des Etats'
qui serviraient à établir la preuve 'd" une règle du droit
, 49
'coutumier' général 'concernant cet usa'ge de l'espace l
Cependant, conune nous l'avons remarqué plus haut, une
durée prolongée n'est pas nécessaire. Ce n'est pas
l'usa-ge prolongé qui établit l'Opinio juris mais l'intensité de la répétition des actes par les Etats peut y suppléer.
..
\l'Union Soviétique a lancé, à elle'seule, depuis vingt-cinq
ans·, plus de' 1,333 satellites arti'ficiels dans le seul
50
cadre de son programme-Cosmos. Au 30 jvin 1979, on
,
relevait 4,620 ,objets sur l'orbite terrestre, 1,542
appartenant à l'Union Soviétique, 2,92P aux Etats-Unis
- 25
devenues routine
quotidienne~plusieurs. projets
plus
spectaculair~snlont,pas manqué de publicité
comme ceux des vols
habi~és,des expéditions sur la
1
lune et
l'e~plorationdes autres
planètes par
sa-tellï tes probatoires .
On peut donc\ conclure comme Marcoff que
\
, ".Dans le cas d'espèce on a toutes ·les
don~nées nécessaires pour admettre que,la
pta-tique internationale depuis
1-957a é.té le
résultat des actes positifs des Etats
spa-ti,aux aussi bien gue la conduite "négative"
(tolérance, abstenlion) des
autre~Etats.
Car la reconnaissance tacite d'un Etat de
~ f
ai t
ravec la convict.ion gu' il correspond
,à
une règle déterminée, représente, elle
aussi, une Bctualisation suffisanté du
con-"sensus. ,,52
11
s'agit donc de l'apparition du rt?gime de
li-berté de
11exploi tation et utilisation de, l'espace
&.• ~ l ~
extra-atmosphérique tel qu'il sera vite "confirmé par
, .
les travaux de. l'û. N. U ., les résolut'ionp de l'Assem1blée
... ~ .",. \
.
Generale
s~~vantde moyen de preuve
~upplémentaireen1 . ' -...
, 53
fav~ur
de. la coutume.
"
-1.3
Les
t~avauxde l'O.N.U.
Dès sa treizième session au cour,s de l'anFlée
1958,l'Assemblée Générale des Nations Unies s'est penchée
1
- 26
-sur les impfications des 'nouvel~es activités menées
-par les Etats-unis et l'Union Soviétique ayant
émer-gées du -
p~ograrnrne
scientif igue d e ; 'AGI~.
Par unerés®lution du 14 décembre 1958 l'Assemblée Générale établit un comité ad hoc sur les questions de
l'uti-l " lsatlon pacl lque ' f ' d l ' e eSPé!ce extra-a tmosp erloue. h - ' 54
(
Un mois avant cette résolu tian, M. Kurt Waldheim
aff irma i t , \ un an aprè sIe l ancernen t de s deux prem iers.
satellites fe l'Union Soviétique et des Etats-Unis respectivement, que la pratique internationale
recon-, 1
naissait
qUf
l'espace extra-atmosphérique constituaitune re,s conununis omnj um accessible pour l'utilisation
, 55
de tous les Etats.
,La résolution de l'Assemblée Générale 1472 (XIV)
du 12 décembre 1959 a vu"" le comité ad hoc s'établir en permanence sous le nom de Comité pour l'utilisation
.'
pacifique de l'espace extra-atmosphérique (CUPEEA) ,56 Ce cami té permanent maintenant composé de 47 membres,
a vécu un début três diffi~ile lors de son premier
ter-~e, de deux ans. Vers la fin de 1961, alors que son
terme achevait le comité a produit une proposition ,de
\ Il
(
27 -,\ "résolution pour l'Assemblée Générale 'sur la
Coopé-ratioh 'in'ternationale en matière d'
ut:ilis~tion
de '" l ' espac-e extrat.atmosph!§rique~ -La. proposition,
adop-tee à l'unanimité par l'Assemblée Générale le 20
décembre 196157 est
significativ~
des premiersef-,
forts dé l'établissement du régime spatial.
}
Elle énonce, pour la premiêre fois, le~ pr±ncipes
voulant gue l'exploration spatia~e se'fasse,pour le
\
bénéfice commun. de l'humanité' san~ préjudice quant à
,son
d~veloPPf7inent
économi.que et~cientifique.
.
'L' A~semblée Générale' doit promouvoir la coopération,
in-tern'ationàle dans l'espace extra':" a tmosphérique et adopte
~ v. > '
donc, dans cette nouvelle résolution, des lignes de
.
,conduite gouver~ant les activités en question.
,
Elle énonce de plus le principe établi par la
pra-tique inter~ati~na~e suivant l~q~el ~outer space and
c~lest1al bodies are free for e~ploration and use by aIl
states in cqnformity with ihternational law and not.
sub-, ,
. t t t ' l , . " 58
Jec 0 na lona appropn:atlon.
(
28
Donc dès 1961 tro1.s principes de base étaient établis:
1) l' e~ation et utilisation spatiale doit
,être faite conformément au dro~t int~rnationa1;
- 2) tous les Etats sont libres d'explorer et d'
ut-i-liser l'environment spatial;
3) "l'espace
extra-a~mosphérique
ne Jeut ,être sujetd e rec amatlons ' - l ' souver~lnlsteS. , ,- . 59
Cette résolution a' été suivie en,1963 par la
ré-j
so.lution
19~III), d~
13~déce~bre.,
intitulée"Déclara,t.ion des principes jurtdiques régissant les
(,
acti vi tés spatiales des Etats . -" !'qu,i jéI:lOnçait les
( \i._/ ,<> 1
principes suivànts:
" 1.
2. Outer space and ce1estial bodies are
f~ee for exploration and use by aIl States on a basis of equality and in accordance with international 1aw;
~: Outer space and ce1estia1 bodies are
not subject to national appropriation by claim of sovereignty, by means of use or occupation, 'or by ani other means;
4. The acti 'tie States in the
explo-ration and use uter space shal1 be "
carried out in rdance with inter- ,"
national law, ding the Charter of
",
"
::
(
l,
" ,.' ". ~.C
\
- '29 , ,the United Nations, in the
~nterestof
maint~ininginternational peace'
and security and promotirg
inter~national co'Operation and
under-standing:." 6 0
La résolution recommendait la
~onclusionpro-,chaine d'un accord international.
Les principes
4ui
,~sont
€nonc€~,de plus en pl?s €labor§s, ont
~
ét€ repris, conformément aux
~recommendationsdu
, CUPEEA
dans un accord
communpment le Trait€
-international en
À'1967 , ap.p.el€
~"de l'espace de
1967 . .,
\,Le
~€gimespatial a donc connu depuis
1957un
bon rythme évdlutif.
Il était
certa~ndès le 'd€but
qu(il évoluait selon des principès de
li~erté~con'"trairement au r€gime
s~uverainist~de l'espace
aé-rien ('atmosphérique).
Le voisinage, de deux régimes
ainsi situés aux antipodes. juridiques a caus€, dès
/-J ,
le début, certaines préoccupations, plus particulière-
1ment quant au ,point précis de leur rencontre ou plus
exactement quant
à,l'altitude ou aux circonstances de
celle-ci.
'1 •
. 1
i
\.
\.'
"
: -,' /•
-' 30 - ' 1. 4 Problème de la dp-l-imitation' , , .'Ce régime,nai~sant entrait en conrlit avec le
~régime
,e?,istant quirégl~te
le mill'eu aérien. Un(, ,
problème se soulevai
t',
qui demeure, encoreaujourd'-hui, sans solution;
Le d~b~t sur la détermination du statut
juri-dique du milieu aérien s'èst poursuivi jusqu'en
1919
au moment de -la, signature de la Conventioh de paris6l
l '
qui consacrait le principe de la souveraineté complète et exclusive de chaque Etat sur l'espace atmosphérique
1
au-dessus de son territoire. Le p~incipe a ensuite
été confirm~ P?r la Convention relative à l'aviation
civil~ internatlohale, signée à Chicago en 1944, mais
il. est: demeuré obscur quant à la notion "d-' espace
( atm9sphérique" ,laissant un problème de détermination
"de l',étendue ve'rt~cale du principe.
o
Dès le début de, l'ère spatiale, le problème s'est montré ç1es plus' pre'ssan t et Cooper fut l'un des premiers
intéressés à déterminer où se situe le "toit de la
souveraineté", A sori point de vu~,l'utilisation des
,mots "espace aérien" ou "espace atmosphérique"
("air-.:
, -' "
r
\\ 31
" ~ (\
spacet ou .. spazio atmosfer:co") a eu l'effet d'une
'"
. limitati~ en soi:"My own_ vi~~ has àlways been that these
terms
/=---/"
were intended to mean exactlywhat the Énglish version meant, namely, .,' ,- the, xegime of space where the "air" was .
present in, i t must
be
assumed,suffi-cient quantities to support flight in
the balISons or airplane~ which were
re-gulated by the' convention. "62,
La situation est aujourd'bui d'autant plus cru-ciale/qu'est survenu 'le Traité de l'Espace" de 1967
ex..:luant tou(.e 'réclamation \uverainiste
da~s
l 'es-pace extra-atmosphérique. Deux régimes opposés
co--
,existent maintenant, côte-~-côte, et l'altitude ou
les circonst"ances de leur rencontre delTleurel,1t encore.
un rr:ys tère.
.
.
Dans cet effort de délimitation deux Fcoles
s'af-frontent. Les fonctionnali~tes utilisent comme
cri-tère qe détermination, les fonctions des activités me-nées et la nature fonctionnelle des véhicles utilisés; les spatialistes de l'autre côté, tentent de ~d'éterminer l'alti tude maximum de' l'espace atmosphérique, (environ
100- km au-dessus -du niveau de la mer). La solution est
.
"
t·
N' '.,r -~;;p J? ~ r;.4,'.. ~:; .... '"-5 :-:; .. r .. , ' - 32 -",
"difficile à asseoir c-ar le.s ,puissances spatiales ,
'
ne saisissent ~as encore p~~cisément les
consé-,;.
quences d'une telle détermination sur leurs
acti-f ' ,
vités et ne v~ulent'pas placer de contraintes
pré-maturées à l'avaneement de ls'ur technologie.
-.Jo-De 1957 à 1967 le régime spatial était donc
consti tué de l~outurne inter~'ationale et ,'de prin'cipes
énoncés dans quelques résolutions de l"Assemblée Générale de l'O.N.U. Cependant celles-ci ne sont pas généralement reconnues comme éndnçant des règles ju-ridigues ayant force de lier les Etats membres. Elle n'ont ou' une nature dEf recommendation. Elles ]:Buvent '\but de
- rrÊme servir à p~ouver le consensus reouis pour éta1l1ir
l'existenc~_de ~a règle coutumière et à fournir une , 1
~base pour- la ,-n'égociation d'un accord international.
C'est ce qui ~'est produit avec la résolution 1962
-~ ~
-
.
(XV'III) rep;rise sous la forme du Traité de l'espace
La conclusion d'un Traité est to~jours préf~rabl~
en ce gu'il cristalllse la coutume 'et la confirme dans
,
.
:<-
.
1 ; . ---~---~-
--ri --, ',-t
---'-(
33un document. D'ailleurs,
. r \ ri" ... selon la doctrine soviétique,jÏ'URSS
étant une des grandes puissances ipatiales,Z
la coutume internationale, l'usage
univer--sel ou consacré par le temps, ne viennent
qu'au second
p~andes sources de droit
64
international aprês le traité international:
f
Il est également reconnu_ par la Convention de vienne
sur le dro.i t des t:t-ai tés dans son préanbule
Ilque les
,)
principes du libre\COnsentement et de la bonne foi
et la rêgle Pacta
sJnt
servanda sont
universelle~ent
conn1..ls."
Sur la base de ces préceptes on 5
1est donc
'orïenté vers la conclusion d'un traité.
2.
Le Traité de'l'espace de 1967
C'est -le ministre soviétique des affaires
exté-
re-rieures, H. Gromyko, qui le 30 mai 1966 a amorcé le
pro-cessus de négociation pour la conclusion d'un
accord-international surlIa lune et
~u~res
c6rps
célestes.6~
Au cours des débats' et 'suite aux propositio"ns
américaines et soviétiques,
~estatut de l'espace
extra-atmosp~érique
a aussi été cons.idéré et inclu
dans les travaux.
.'
\
C:
, >..
. ~\ 34 \.
Le texte du Trait~ a ~~~ adopt~ unanimement,
un p~u plus de
fix
mois plus tard, pai l'AssembléeGénérale,66 et le document signé
simultan~ment
àLonqres, Moscou et wash,~ngton dèsle 27 janvier 1967,
~our firtalement e~trer ~~ vigueur le 10 octobre 1967
ap'rès sa ratification par cinq Etats dont les Etats-·
Unis et l'U.R.S.~.
Le Trait~ se présente sous la forme d'un texte
consti'tué d'un préambule et de 17 articles. '\ Son
système a été très bien décrit par le Dr. Weber comme
contenant trois différents types dé règles:
1.. règles autorisant ou permettan~ les activités
~patia1es des Etats (art l -et III) i
"'2. règles'prohib'i tant
ou
lirni tant les activitésspatiales des Etats (art. II~ III, IV(l) et (2),
r,
et IX);
3. règles pouvant.$oit autoriser ou exiger-certaines
.
activit~s selon les circonstances (art. 1(1), VI, , 67
VII, IX, ·X, XI).
Une telle realisation reprêsente,de l'opinion dé
plusieu~s auteurs, la Magna Carta pour ~'utilisation et
..
'-'
-
.-" .
r
(
·1
35-l'exploitation de l'espace extra-atmosphérique et
ses corps célestes.
6a
~~l Nature du Trait~
L'expression "trait~" est définie par la
Con-vention de Vienne sur le droit des traités: "art. 2. . ..
/. a) l'expression "traité" s'entend
'd'un accord international conclu par écrit entre Etats et r€gi par le droit .\ -international, au'il soit consigné dans
un instrument uniaue ou dans deux ou
plusieurs instr~ments annexes, et
quel-que soit sa dénomination particu.1ièrei" c'est un traité gui serait normalement classifié
dans la cat~gorie des traités~loi. Celle-ci est
dé-finie pa~ Brierly:
,
"those which a lal:'ge nurnber of states ,have éoncluded for the _purpose either of decla1 ring their understanding of what the law is in a 'particular subject or of creating sorne international institution "69,
par opposition au traité-contrat conclu 'entre deux ou
-pl~sieurs Etats sur un 'sujet précis ne cpncernant qu'eux .
.
Il est aussi évident qu 1 i l oonst.itue l'une des sources
du droit international telles qu'énumérées dans le Statut
de la Cour
Int~rnationale
deJustice.7~
) , • < 1 , ' '/ 1 1 1 • 1 1 1
- 36
-Le Trait€ de l'espace e~t un accord multila-'
téral reprenaht, suite à la Déclaration de
prin-cipes
d~
1963, un 'éventail de règles de droit liantle~ parties contractantes mais liant aussi toute la
communauté internationale en ce que certaines de ces
... l " " d ' 71
reg es ont .acquls un statut e JUs cpgens~ En effet,
ces règles, en tant, C?'u' elles reprennent les, règles du droit coutum,ier déjà en vigueur continuent de"lier les ~tqts non-partis au traité mais gui opt reconnu la règle cormne étant de 'droit· international général,', Alors que le Traité de l'espace ne-correspond qu'à une cristallisation du droit coutumier il lie même
l es Et t a s 'qul n " y son t pas par les" t ' 72
Brownlie affirme aue le Traité de l'espace " ... will be binding on the parties and, apart from that obvious feature, will
replace the resolution jOf 19637 as the
best evidence ~f the ap~lic~bl~
princ~-pIes for non-partie.s, ,II 7 3 ' . ,
La force de cet 'ensemble ~e règle& reconnue~
1
comme jus cogens est e.xprimée par la ~~:mvention de
Vienne sur le droit des trait~s. Son article,53 pré-,
voit au'un raité est nul dès' le moment de sa conclusion
r
, F
"