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Étude numérique des équations de Cahn-Hilliard non isotrope et non isotherme

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(1)

pour l'obtention du Grade de

DOCTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE POITIERS

(Fa ulté des S ien es Fondamentales et Appliquées)

(Diplme National - Arrêté du 7 août 2006)

E ole Do torale : S ien es Pourl'Ingénieur & Aéronautique SPI&A

Se teur de Re her he : Mathématiques et leurs Intera tions

Spé ialité : Équations aux Dérivés Partielles et leurs Appli ations

Présentée par :

Sami INJROU

********************************

Étude numérique des équations de

Cahn-Hilliard non isotrope et non

isotherme

********************************

Dire teur de thèse : Alain MIRANVILLE

Co-dire teur de thèse : Morgan PIERRE

********************************

Soutenue le 19 juin 2009

devant la Commission d'Examen

********************************

JURY

P. KREJCI Dire teur deRe her he,A adémie desS ien es, Rép.T hèque Rapporteur

F.BOYER Professeur,UniversitéPaulCézanne,Aix-Marseille3 Rapporteur

G.GOLDSTEIN Professeur,UniversitédeMemphis,USA Examinatri e

F.PASCAL Professeur,E oleNormaleSupérieure. deCa han Examinateur

A.ROUGIREL MaîtredeConféren esHabilité,UniversitédePoitiers Examinateur

A.MIRANVILLE Professeur,UniversitédePoitiers Dire teur

(2)
(3)

Certaines personnes sont apables de transmettre une partiede leurs

onnais-san es ave tant de patien e, d'enthousiasme et de générosité qu'elles vous

transforment et transforment votre vie, dans le bon sens. Ce qu'elles vous

orentalors n'a pas de prix,à mon sens. Jene peux que remer ier

haleureu-sement les personnes ayant tenu e rle à un moment ou un autre de ma vie,

sans jamais espérer, malheureusement, réussir à leur rendre une partie de e

qu'elles m'ont donné.

Je tiens tout d'abord à remer ier la ministère de l'enseignement supérieur

en SYRIE pour le soutien nan ier, et l'ambassade syrienne à Paris pour sa

disponibilité et sa oopération, en parti ulier, je remer ie bien les gens qui se

hargent du bureau ulturel.

Mespremières pensées setournentvers mon o-dire teurde thèse,Morgan

PIERRE. Je lui suis tout d'abord innimentre onnaissant d'avoir bien voulu

m'a epter omme étudiant, me proposer e sujet de thèse etme guiderdans

saréalisationdurant toutes es années. Jelui exprime maprofondegratitude.

Mer i Morgan pour ton amitié, ta patien e, tes remarques et tes indi ations

quim'ontfortementaidé etmotivé.J'aiététrès heureux detravaillerave toi.

Jeremer ie haleureusementAlainMIRANVILLE,quiaa eptéd'êtremon

dire teurde thèse etm'aapporté sonaide quand jelademandais,Mer i Alain

pour tout.

PavelKREJCI etFran kBOYERm'ontfaitl'honneurd'a epterd'êtreles

rapporteurs de ma thèse.

Gisèle GOLDSTEIN, Frédéri PASCAL et Arnaud ROUGIREL ont tous

a epter d'être membres de mon jury. Je les remer ie haleureusement et je

suis honoré de soutenirma thèse devant eux.

J'exprimemagratitudeàPierreTORASSO,quin'apasjamais essé deme

soutenir, de m'en ourager et de m'aiderpendant le Master2. Je remer ie

éga-lementledire teurdulaboratoirePolVANHAECKEpourses en ouragements

etsa disponibilité.

Mesannéesentantquethésardontété lesplusbellesannéesdemes études

etbeau oupedepersonnes ont ontribuéà efait.Toutd'abord,l'ambian eau

laboratoiredeMathématiquesetAppli ationsdePoitiersauraététrèsagréable

et respe tueuse. Je tiens également à remer ier Brigitte BRAULT, Jo elyne

ATTab, Nathalie MARLET, NathalieMONGIN etbien sûr BenoîtMETROT

pourladisponibilitéetlagentillessedontilsontfaitpreuvedurant es années.

Avant de terminerave le laboratoire,je m'adresse àlafamilledes do torants.

Mer iGuilhempour tesaidespré ieuses surtoutenLatexetenS ilab(tu esle

plus expert d'entre nous en Latex). Tou , je te bien remer ie de m'avoir fait

onnaître àFreeFem++et pour les dis utions en EDP etAnalyse numérique.

Jen'oubliepaslesan iensdo torantsAriane,MarieEve,Céline,Anne,Batoul,

(4)

Hélène, Caroline, Gang, Wesam, Willy, Houssam, Anouar, Le. Mer i pour les

bons momentspassés ensembles.

Mesamis syriens en Fran e Ayman, Azzam,Chadi, Eyad, Maher, Naël,Firas,

Mazen, Mostapha, je suis ravi de vous onnaître et de passer inq ans ave

vous, et je vous souhaite terminer vos thèses en bonnes onditions. Bonne

ontinuationpour Aliet Nasser.

Jeveuxbienremer ierMonsieurEdmondBizardpourses oursdefrançais,

quim'aideàenri hirmesvo abulairesenfrançais.J'aiennlajoiederemer ier

mafamille.Mer imère, quiprietoujourspourqueje réussisse, deta onan e

en moi. Mer i père, tu m'en ourages toujours de réaliser mes su ès par ton

élèbreproverbe "Quand tu friras, tu sauras. Quand tu prépareras le fourrage

tute réveilleras."Ceproverbeettavoixserépètentdansmesoreillesen même

temps quej'é ris e remer iement. Personne ne le omprend pas mais moioui

je le omprend bien. Mer i mes frères et mes s÷urs pour m'avoir soutenu et

en ouragépendantmesétudes.Finalement,jeremer ietoutspé ialement,mon

épouseOlade m'avoirsupportéetm'avoirsoutenuduranttoute laduréede la

thèse.

Mer i à touteset àtous eux qui m'ontsoutenu depuisle débutet jusqu'à

(5)

mon père,

mamère,

mon épouse Ola,

(6)
(7)

1 Introdu tion 3

1.1 Équationde Cahn-Hilliard . . . 3

1.2 Équationsde Cahn-Hilliard-Gurtinet motivationsde la thèse. . 4

1.2.1 Modèle de Cahn-Hilliardnon isotrope . . . 4

1.2.2 Modèle de Cahn-Hilliardnon isotherme . . . 6

1.3 Plan de la thèse . . . 7

2 Dérivation physique des équations de Cahn-Hilliard-Gurtin 9 2.1 Uneexpérien e physique . . . 9

2.2 Équation lassique de Cahn-Hilliardet appro he de Gurtin . . . 11

2.3 Dérivation de l'équation de Cahn-Hilliard non isotrope . . . 14

2.4 Dérivation de l'équation de Cahn-Hilliard non isotherme . . . . 18

3 Dis rétisations stables des équations de Cahn-Hilliard-Gurtin non isotropes 27 3.1 Introdu tion . . . 27

3.2 Problème ontinuet semi-dis rétisationen espa e . . . 28

3.3 Dis rétisation en espa e eten temps. . . 34

3.4 Simulationsnumériques en dimension 1 d'espa e . . . 42

3.4.1 Aspe ts algorithmiques . . . 42

3.4.2 Brisure de symétrie . . . 46

3.4.3 Linéarisation autourd'une solution onstante . . . 49

3.4.4 Énergielibre . . . 50

3.4.5 Choix du pas de temps . . . 53

3.5 Simulationsnumériques en dimension 2 . . . 55

4 Estimationsd'erreur pourleséquationsde Cahn-Hilliard-Gur-tin non isotropes 65 4.1 Leproblème ontinu . . . 65

4.2 Estimation d'erreur pour le problème semi-dis rétiséen espa e . 68 4.3 Estimation d'erreur pour le s héma omplètement dis rétisé . . 75

4.4 Simulationsnumériques en dimension 1 . . . 81

(8)

4.5 Résultats numériques en dimension 2 : . . . 95

4.5.1 S hémad'Euler impli ite . . . 95

4.5.2 S hémad'Euler semi-impli ite . . . 102

5 Étude numérique des équations de Cahn-Hilliard non

isoth-ermes 105

5.1 Équations et propriétés . . . 105

5.2 Dis rétisation en espa e eten temps. . . 107

5.3 Simulations numériques. . . 109

6 Annexe 117

6.1 Programme S ilab (équation de Cahn-Hilliard-Gurtin non

iso-trope en dimension 1). . . 117

6.2 ProgrammeFreeFem++(équationdeCahn-Hilliard-Gurtinnon

isotropeen dimension 2) . . . 121

6.3 Programme S ilab (équation de Cahn-Hilliard-Gurtin non

iso-therme en dimension 1). . . 123

(9)

Introdu tion

1.1 Équation de Cahn-Hilliard

L'équation de Cahn-Hilliard est fondamentale en s ien e des matériaux.

C'est une équation aux dérivées partielles qui dé rit le pro essus de

sépara-tion de phase dans un alliagebinaire. Un telpro essus peut être observé

lors-qu'unalliagebinaire,de ompositionhomogèneàtempératureélevée, ave une

on entration uniformede ha une des deux phases, est brutalementrefroidi :

le matériau devient alors inhomogène, les phases se séparent en domaines de

on entration relativement plus élevée en l'une oul'autre des phases.

L'équation de Cahn-Hilliards'é rit

∂u

∂t

(x, t) = D∆



f

(u(x, t)) − α∆u(x, t)



,

x ∈ Ω, t ≥ 0,

(1.1.1)

u

est une densité d'atomes,

Ω ⊂ R

3

est la régionde l'espa e o upée par le

matériau,

t

estlavariabletemporelle,

x

lavariabled'espa e,et

l'opérateurde Lapla e.Lafon tion

f

est engénéralunpotentielàdouble-puitsdontlespuits orrespondentauxphasesdumatériau.La onstante

D > 0

estun oe ientde diusionappelémobilité,etla onstante

α > 0

estliéeàlatensioninterfa iale: lavaleur

α

donnelalargeurtypiqued'uneinterfa e.En e sens,l'équationde Cahn-Hilliardest un prototype de modèle àinterfa e diuse (par opposition à

des modèles à interfa e d'épaisseur nulle, ou àfrontièrelibre).

L'équation(1.1.1)aétéintroduiteàlandes années1950parCahnet

Hil-liardpour omprendrequalitativementlephénomène de dé omposition

spino-dale[14,15℄.Traditionnellement,lesthéoriesdeséparationdephasedistinguent

en eetle phénomène de nu léation et lephénomène de dé omposition

spino-dale (voir par exemple [47℄). L'évolution par nu léation (ou germination) et

roissan e est ara tériséepar une première étape d'apparitionde germes

(nu- léides)d'une phase dans une autre, dans un état d'équilibre métastable,puis

(10)

en s'ampliant onduisent àla séparation de phase.

L'équationde Cahn-Hilliarda été très étudiée, tant d'un pointde vue

ma-thématique qued'un point de vuenumérique.Il s'agitd'une équation

parabo-lique semi-linéaire et à e titre, on peut la rappro her de l'équation

d'Allen-Cahn (ou Ginzburg-Landau), aussi onnue des mathémati iens sous le nom

d'équation de la haleur semi-linéaire, et qui est également fondamentale en

s ien e des matériaux. Pour l'équation de Cahn-Hilliard, les questions

las-siques, outre l'existen e et l'uni ité pour diérents types de potentiels et de

onditions au bord, on ernent la dynamique engendrée par l'équation :

re- her hedessolutionsstationnaires,existen eetdes riptiond'attra teurs. D'un

pointde vuenumérique,l'équationdeCahn-Hilliardest lassiquement

dis réti-sée pardiéren es nies, élémentsnis ouen orepar des méthodes spe trales.

Labibliographierelativeàl'équationde Cahn-Hilliardesttellementvaste qu'il

est di ile, sinon impossible, d'être exhaustif. Nous référons le le teur aux

synthès es [22, 49, 43℄ pour des référen es relatives aux questions évoquée s

i-dessus.

Aujourd'hui, un des intérêts majeurs de l'équation de Cahn-Hilliard est

d'apparaître dans un grand nombre de modèles plus sophistiqués. Nous

pou-vons iter, sans être exhaustif : des modèles ouplant Navier-Stokes et

Cahn-Hilliard[11, 12℄, oubien ouplantAllen-Cahn et Cahn-Hilliard[50, 28, 7℄, des

modèles de séparation de phase non isotherme [51℄,...Soulignons que la

dé-rivation lassique de (1.1.1) est faite en supposant que l'évolution se fait à

température onstante, i.e. de manièreisotherme. L'équationde Cahn-Hilliard

est plus généralement le prototype de modèles à interfa e diuse (modèles de

hamp de phase) qui ont a tuellement beau oup de su ès en s ien e des

ma-tériaux : à e sujet, le le teur pourra onsulter par exemple le site du GDR

Champde Phase [1℄.

Cettethèse sepla edans e ontexte de modèlesgénéralisantl'équationde

Cahn-Hilliard. Nous avons plus spé iquement étudié deux types de modèles

basés sur une appro he due àGurtin.

1.2 Équations de Cahn-Hilliard-Gurtin et

moti-vations de la thèse

1.2.1 Modèle de Cahn-Hilliard non isotrope

Le premiermodèle que nous avons étudié est une généralisation de

l'équa-tionde Cahn-Hilliardétabliepar Gurtindans [29℄.Ladérivationde e modèle

sera rappelée dans laSe tion2.2. En plus de l'intérêtmathématique et

numé-riqueintrinsèque à e modèle, un intérêt de son étude tient à la généralité de

(11)

Les équationss'é rivent :

∂u

∂t

− a · ∇

∂u

∂t

=

div

(B∇w)

dans

Ω × (0, +∞),

(1.2.1)

w − b · ∇w = β

∂u

∂t

− α∆u + f

(u)

dans

Ω × (0, +∞),

(1.2.2) où

u

est le paramètre d'ordre et

w

le potentiel himique. Le domaine

est un ouvert de

R

d

(

1 ≤ d ≤ 3

),

α > 0

et

f

un polynme à double-puits . La onstante

β ∈ R

, les ve teurs

a, b ∈ R

d

et

B

, une matri e arrée de taille

d

, satisfontla ondition de dissipativité

βx

2

+

t

yBy +

t

y(a + b)x ≥ 0

∀x ∈ R, ∀y ∈ R

d

,

qui est une onséquen e du Se ond Prin ipe de la Thermodynamique. Pour

avoir un problème bien posé, les équations i-dessus doivent être omplétées

par une ondition initiale et des onditions au bord (de type périodique en

général,voir[43, 40, 37℄).

Pour mettre en éviden e le rapport entre es équations et l'équation de

Cahn-Hilliard (1.1.1), il est possible, suivant [43℄, d'éliminer le potentiel

hi-mique

w

des équations. En prenant le div

B∇

de (1.2.2) et en y inje tant la valeurde div

(B∇w)

donnéepar (1.2.1),onobtientl'équationde Cahn-Hilliard généralisée :

∂u

∂t

− d · ∇

∂u

∂t

div

( ˜

B∇

∂u

∂t

) + α

div

(B∇∆u) −

div

(B∇f

(u)) = 0,

d = a + b

et

B = βB −

˜

1

2

(a

t

b + b

t

a)

.

Pour un matériau isotrope, on a

a = b = 0

et

B = DI

,

D > 0

, et ette équation auxdérivées partielless'é rit

∂u

∂t

− Dβ∆

∂u

∂t

+ αD∆

2

u − D∆f

(u) = 0.

Ils'agitde l'équationde Cahn-Hilliardvisqueuse ,quiaété obtenue demanière

indépendanteparNovi k-Cohendans[48℄.Side plus

β = 0

,onretrouve l'équa-tion de Cahn-Hilliard lassique (1.1.1). Par opposition au as isotrope, nous

qualierons parfois les équations (1.2.1)-(1.2.2) de modèle de Cahn-Hilliard

non isotrope, suivant Miranville etRougireldans [45℄.

LeséquationsdeCahn-Hilliardnonisotropes(1.2.1)-(1.2.2)ontétéétudiées

dans [9, 10, 16, 21, 38, 42, 43, 45, 37, 40, 41, 44℄. Les questions prin ipales

on ernent l'existen e et l'uni ité et plus généralement le ara tère bien posé

(détaillantnotammentletypede onditionsaubordpossiblesetleshypothèses

(12)

quel'énergie libre totale,

E(u) =

Z

α

2

|∇u|

2

+ f (u)dx,

(1.2.3)

est une fon tionnelle de Lyapunov (

E(u(t)

dé roît ave le temps

t

), et que la masse totaleest onservée :

Z

u(x, t)dx =

Z

u(x, 0)dx,

∀t ≥ 0.

Un des obje tifs prin ipaux de la thèse a été de simuler numériquement

es équations et d'en faire l'analyse numérique. Parmi les diérents type de

dis rétisations possibles, nous avons hoisi une méthode d'éléments nis pour

ladis rétisation en espa e, et des s hémas de type impli iteou semi-impli ite

en temps. Ce sont les hoix lesplus naturels pour l'analyse numérique, ar les

espa es fon tionnels dans lesquelles vivent les solutions etles normes utilisées

sontdire tementliés àl'énergie libre (1.2.3).

Une des prin ipales di ultés pour simuler les équations (1.2.1)-(1.2.2),

omme dans tous les modèles de type Cahn-Hilliard, vient du fait qu'il s'agit

d'unmodèleàdeuxé helles:uneé hellema ros opique( elleoùvitla

on en-tration,del'ordrede1),etuneé hellemésos opique,liéeàlalargeurdes

inter-fa es, qui est typiquement de l'ordre de

α

. Cela oblige à maillerle domaine

à la plus petite é helle, l'é helle mésos opique, e qui se révèle rapidement limitatifen terme de temps de al ul.

D'autres di ultés ren ontrées sont plus propres aux équations

(1.2.1)-(1.2.2):dis rétisationenespa eparélémentsnismixtes,demanièreàpouvoir

programmerrelativementfa ilement,s hémasen tempsimpli itesetdon non

linéaires. Nousverrons omment es di ultés ont été abordées.

1.2.2 Modèle de Cahn-Hilliard non isotherme

Le deuxième modèle que nous avons étudié est une équation de

Cahn-Hilliard non isotherme obtenue par Miranville et S himperna dans [46℄, en

utilisant l'appro he de Gurtin.

Les équationss'é rivent :

u

t

= ∆(

w

θ

),

(1.2.4)

w = f

(u) − α∆u,

(1.2.5)

c

v

θ

t

+ ∆(1/θ) = −f

(u)u

t

+ αu

t

∆u,

(1.2.6)

u

est leparamètre d'ordre,

w

le potentiel himique,et

θ

est latempérature absolue. Les oe ients

c

v

> 0

et

α > 0

sont onstants, et

f

est un potentiel

(13)

non onvexe (en général,un polynme de degré

≤ 6

, f [5℄).Noussupposerons des onditionsauborddetypepériodique,demanièreàéviterlesproblèmesde

bord,desortequeledomaine

oùsontposéesleséquationsest

Ω = Π

d

i=1

]0, L

i

[

(

1 ≤ d ≤ 3

,

L

i

> 0

pour

i = 1, . . . , d

). Ces équations sont omplétées par des onditions initiales, et l'évolution est onsidérée pour des temps

t ≥ 0

.

On retrouve l'équation de Cahn-Hilliard lassique (1.1.1) en ne

onsidé-rant que les deux équations (1.2.4)-(1.2.5) ave une température

θ

onstante (et en éliminant

w

). En e sens, on peut voir e système omme une pertur-bation non isotherme de l'équation de Cahn-Hilliard lassique. On peut voir

aussi, et nous le montrerons, que les solutions stationnaires du système non

isotherme(1.2.4)-(1.2.6)sontlessolutionsstationnairesde l'équationde

Cahn-Hilliard lassique.

Le système (1.2.4)-(1.2.6) est fortementnon linéaire.Il est possible d'avoir

quelques estimations a priori ommela onservation de la masse et la

onser-vation de l'énergie, qui seront détaillées dans le Chapitre 5. Cependant, il est

di ile d'obtenir d'autres estimations, et notamment de gérer le membre de

droite dans (1.2.6). Pour es raisons, il n'y a a tuellement pas de résultat

d'existen e, même lo ale (en temps) pour e système.

Le but du Chapitre 5 est de simuler numériquement les équations

(1.2.4)-(1.2.6),de manièreàmieuxles omprendre.Nouspouvons espérer parexemple

répondre numériquement aux questionssuivantes :

-a-t-onexisten eglobaleentemps?Etnotamment,latempérature

θ

reste-t-elletoujours

> 0

?

-lasolution onverge-t-elle vers un étatd'équilibre, ommepourl'équation

de Cahn-Hilliardisotherme?

Pour simplier l'étude,nous nous sommes restreintsà ladimension 1

d'es-pa e. Soulignonsqu'un autreintérêtde lasimulationnumérique est de

propo-ser un s héma numériquement stable pour ette EDP fortement non linéaire,

s héma qui pourrait éventuellement être appliqué à d'autres modèles pro hes

(par exemple des modèles de Cahn-Hilliard-Gurtin non isothermes plus

géné-raux), et en dimension d'espa e plus grande.

1.3 Plan de la thèse

La thèse est organisée de omme suit. Dansle Chapitre 2,après avoir

rap-pelé ladérivation phénoménologique de l'équationde Cahn-Hilliard lassique,

nousrappelonsdanslaSe tion2.3ladérivationde l'équationde Cahn-Hilliard

non isotropefaite par Gurtin [29℄, puis nous obtenons ladérivation de

l'équa-tion de Cahn-Hilliardnon isotherme faite dans [46℄.

Le Chapitre 3 donne des dis rétisations en espa e, puis en espa e et en

temps des équations de Cahn-Hilliard non isotropes, et établit lastabilité

(14)

prolongent les résultats théoriques. Ces simulations montrent également des

diéren es qualitatives et quantitatives entre les équations de

Cahn-Hilliard-Gurtin(1.2.1)-(1.2.2) etde Cahn-Hilliard lassique (1.1.1).

Dans le Chapitre 4, nous établissons des estimations d'erreur a priori en

norme d'énergie pour les dis rétisations introduites dans le Chapitre 3. Des

simulations numériques en dimension 1 et 2 d'espa e onrment les résultats

théoriques.

Le Chapitre 5 est une étude numérique d'un modèle (1.2.4)-(1.2.6) de

(15)

Dérivation physique des équations

de Cahn-Hilliard-Gurtin

L'équationdeCahn-Hilliardesttrèsimportanteenphysiquedesmatériaux.

Il s'agit d'une équation de onservation qui dé ritle transport d'atomes entre

ellulesunités.Cephénomènepeut-êtreobservé,parexemple,quandunalliage

binaireestsusammentrefroidi.Nousobservons alorsunenu léationpartielle,

i.el'apparitiondenu léidesdanslematériau,ouune nu léationtotale,appelée

dé ompositionspinodale:lematériaudevientrapidementhétérogène,formant

une stru ture en grainsns. Dans une deuxièmeétape, àune é helle de temps

plus lente, il y a oales en e de es mi rostru tures.

2.1 Une expérien e physique

A titre d'illustration, nous montrons dans les Figures 2.1-2.3 des photos

extraites de la thèse de Troisième Cy le de C. Templier [56℄. Il s'agit

d'é han-tillonsd'unalliageAluminium/Zin (AL)observésenmi ros opieéle tronique.

L'alliageaétépréparé selonleproto olesuivant,appeléhypertrempe:dansune

en eintesous vide,unepetite quantité d'alliageest portée àl'étatliquidedans

un mi ro-four, puis projetée et é rasée entre deux plaques de uivre. L'alliage

solide ainsiobtenupossède une épaisseur etune formevariables;il est ensuite

taillépour avoirdes é hantillonsdontl'épaisseurvarieentre 60et140mi rons,

de manièreà pouvoir être utilisédans l'appareillage de diusion entrale. Les

é hantillons sont onservés dans l'azoteliquide en attendant leur utilisation.

DanslaFigure2.1,lesphotos(III.3),(III.4),(III.5),(III.6)montrent

respe -tivementdes alliagesAZ15%at.(Aluminium/Zin ave 15%de Zin en masse

atomique),AZ9.36%at.,AZ6.8%atetdel'aluminium,immédiatementaprès

hypertrempe.Pour servir de pointde omparaison,laphoto (III.7)montre un

alliageAZ9.36%ataprèstrempe lassique.Nousobservonsaprèshypertrempe

(16)
(17)

photo III.3, le rayon varie de 500 à5000 Å.

LaFigure2.2 montrel'évolutiond'un alliageAZ9.35 %à 235C. C'estune

évolutionde e typequiest modéliséequalitativementpar l'équationde

Cahn-Hilliard. La photo de gau he (III.10) montre l'alliage immédiatement après

hypertrempe, et elle de droite (III.11), le même alliage après évolution de

30mn à 235C. La Figure 2.3 illustre une manière d'étudier quantitativement

etteévolution,par lepro édéde diusion entrale auxrayons X: laphotode

droite (III.9) montre la ourbe de diusion de l'alliage immédiatement après

hypertrempe,ave un fais eau entralresserré, tandis que la photo de gau he

(III.8) montre la ourbe de diusion après évolution : le fais eau est moins

élevé eta deux pi s.

2.2 Équation lassique de Cahn-Hilliard et

ap-pro he de Gurtin

Lepointdedépartdeladérivationdel'équationdeCahn-Hilliardest

l'éner-gielibre de Ginzburg-Landau,de laforme:

Ψ = Ψ(u, ∇u) =

α

2

|∇u|

2

+ f (u),

α > 0,

(2.2.1)

u

est le paramètre d'ordre (la densité d'atomes) et

f

est un potentiel à double-puitsdontlespuits orrespondentauxphasesdumatériau.Unpotentiel

ohérent thermodynamiquement est le potentiellogarithmique de la forme:

f (s) = −

1

2

θ

c

s + θ ln

1 + s

(18)

f(s)

s

Fig. 2.4 

f (s)

Trèssouvent, epotentielestappro héparunpotentielpolynmialdedegré

quatre de la forme(Figure2.4) :

f (s) =

1

4

(s

2

− β

2

)

2

,

β > 0.

(2.2.3)

Lesdeux modèles onduisent àuneinterfa ediuse àl'intérieurdelaquelle

leparamètre subit de grandes variations;

α > 0

est liéà la tension de surfa e àl'interfa e.

An d'obtenir l'équation de Cahn-Hilliard, nous avons la onservation de

lamasse :

∂u

∂t

= −

div

h

(2.2.4)

h

est le ux de masse qui est lié au potentiel himique

w

par l'équation onstitutivepostuléesuivante (voir [19℄) :

(19)

κ

estlamobilité(habituellementnoussupposonsqu'ils'agitd'une onstante stri tement positive, mais plus généralement,

κ

dépend de

u

i.e

κ = κ(u)

et peutdégénérer).Lepotentiel himiqueesthabituellementladérivéedel'énergie

libreparrapportauparamètred'ordre

u

,mais ettedénitionestin ompatible ave la présen e de

∇u

dans

Ψ

. Don ette dénition doit être adaptée et à lapla e,

w

est déni ommeune dérivée variationnelle/fon tionnelle de

Ψ

par rapport à

u

:

w = ∂

u

Ψ(u, ∇u) −

div

(∂

∇u

Ψ(u, ∇u)) = −α∆u + f

(u),

(2.2.6)

u

et

∇u

désignent les dérivées par rapport au premier et au deuxième argument respe tivement. Cette relation est bien a eptée et elle est réaliste

du pointvue de la thermodynamique.

Finalementnous déduisons de (2.2.4),(2.2.6)l'équationde Cahn-Hilliard :

∂u

∂t

+ ακ∆

2

u − κ∆f

(u) = 0

(2.2.7) Tout en remarquant que es dérivations sont simples, élégantes et

physi-quement fondées, M. Gurtin y afait quelques obje tions (voir [29℄) :

 il n'y a pas une séparation laire entre les lois de onservation et les

équations onstitutives;

 leséquations onstitutivesontbesoind'êtrespé iéesapriori,en

parti u-lier,dans ladérivation de l'équation de Cahn-Hilliard,l'équation

onsti-tutive donnant le ux de masse en fon tion du potentiel himique est

postulée;

 danslathéoriedeCahn-Hilliard,lepotentiel himiqueestdonné

onstitu-tivementen fon tionduparamètred'ordre

u

.Unetellerelationn'estplus valable sil'on veut onsidérer des systèmes qui sontloinde l'équilibre;

 il n'est pas lair omment es dérivations peuvent être généralisées en

présen e de pro essus tels quedéformationsou eets thermiques;

 il n'est pas lair s'il y a ou non une loid'équilibre sous-ja ente qui peut

former une base pour des théoriesplus omplètes.

An d'éviter es in onvénients,M. Gurtin a proposé une appro he qui, en

omparaisonave d'autres théoriesma ros opiquesdes paramètresd'ordre,

sé-parelesloisd'équilibredes équations onstitutivesetintroduitunenouvelleloi

d'équilibrepourlesmi ro-for esinternes.Notonsquelesmi ro-for esdé rivent

des for es asso iées à des ongurations mi ros opiques d'atomes, tandis que

lesfor es standard sont asso iées àdes é helles d'espa e ma ros opiques.

En supposant qu'il n'y ait pas mi ro-for es externes, la loi d'équilibre des

mi ro-for es est

divζ + π = 0,

(2.2.8)

ζ

(un ve teur) orrespond aux mi ro- ontraintes et

π

(un s alaire) orres-pond aux mi ro-for es. L'introdu tion d'une telle loi d'équilibre est motivée

(20)

 ette loi d'équilibre des mi ro-for es fournit un équilibre pour les

inter-a tions au niveau mi ros opique, tandis que les for es standards sont

asso iées àdes é helles mi ros opiques;

 a l'équilibre, l'exigen e que la variation première de l'énergie libre

s'an-nule, donne l'équation d'Euler-Lagrange div

ζ + π = 0

ave

ζ = ∂

∇u

Ψ

et

π = −∂

u

Ψ

(i i et dans la suite

s

f

désigne la dérivée partielle de

f

par rapport à

s

), qui représente une version statique de la loi de la mi ro-for e (2.2.8). Don (2.2.8) peut être onsidérée omme une

ten-tative pour étendre à la dynamique une ara téristique essentielle de la

théoriestatique.

 on pense que les lois physiques fondamentales on ernant l'énergie

de-vraient représenter letravailasso iéà haquepro essus inématique

( e-lui qui est asso ié au paramètre d'ordre i i). Don il semble plausible

d'avoirdesmi ro-for esdontletravaila ompagneles hangementsdans

le paramètre d'ordre. Ce travail est exprimé par des termes de la forme

∂u

∂t

, equiexpliquequelesmi ro-for essontdesquantitéss alairesplutt queve torielles.

2.3 Dérivation de l'équation de Cahn-Hilliard non

isotrope

M. Gurtin a onsidéré des théories qui sont basées sur une version de la

deuxième loi qui est appropriée à une théorie purement mé anique. Plus

pré- isement, nous ommençons ave les deux lois de la thermodynamique (nous

supposons qu'il n'y apas d'apport de haleur extérieur):

 Conservation de l'énergie:

d

dt

Z

R

edx = −

Z

∂R

q.νdσ + W(R) + M(R);

(2.3.1)

 Inégalitéd'entropie (inégalité de Clausius-Duhem) :

d

dt

Z

R

sdx ≥ −

Z

∂R

(

q

θ

).νdσ;

(2.3.2)

I i,

R

est un volume de ontrle arbitraire,

ν

est le ve teur unitaire normal sortant à

∂R

,

e

est l'énergie interne,

q

est le ux de haleur,

s

est l'entropie et

θ

est la température absolue. De plus

W(R)

est le travail sur

R

de toutes lesfor es extérieursà

R

, et

M(R)

est leuxd'énergie du aupar transport de masse.

L'énergie libre est déniepar :

(21)

Ainsi, en supposant que le système est isotherme, i.e

θ =

onstant, nous obtenons, en multipliant l'inégalité d'entropie (2.3.2) par

θ

et en soustrayant l'inégalitérésultantede l'équationde l'énergie(2.3.1) :

d

dt

Z

R

Ψdx ≤ W(R) + M(R).

(2.3.4)

Cette inégalitéindique que letaux selonlequel l'énergielibre augmentene

peut pas dépasser lasomme du travailet du uxd'énergie dû au transport de

masse.

Dans ette théorie,(le travail)est donnépar

W(R) =

Z

∂R

(ζ.ν)

∂u

∂t

dσ,

(2.3.5)

et l'énergie libre, portée dans

R

par transport de masse, est dénie à partir potentiel himique omme suit :

M(R) = −

Z

∂R

w(h.ν)dσ,

(2.3.6)

Ainsi,la version mé anique de la deuxièmelois'é rit

d

dt

Z

R

Ψdx ≤

Z

∂R

(ζ.ν)

∂u

∂t

dσ −

Z

∂R

w(h.ν)dσ.

(2.3.7)

Cela donne, en intégrant par partie, en remarquant que le volume de ontrle

R

est arbitraire et en utilisant la loi d'équilibre des mi ro-for es (2.2.8) et la loide la onservation de lamasse (2.2.4), l'inégalité de dissipation suivante:

∂Ψ

∂t

+ (π − w)

∂u

∂t

− ζ.∇

∂u

∂t

+ h.∇w ≤ 0.

(2.3.8) Don , nous avons deux lois de onservation :

∂u

∂t

= −

div

h

( onservation de masse)

,

(2.3.9)

divζ + π = 0

(loid'équilibre des mi ro-for es)

,

(2.3.10) etl'inégalitéde dissipation :

∂Ψ

∂t

+ (π − w)

∂u

∂t

− ζ.∇

∂u

∂t

+ h.∇w ≤ 0

(2.3.11) Nous avons besoin maintenant d'obtenir des équations onstitutives. Pour

ela, nous allons spé ier une liste de variables onstitutives, prise aussi large

que possible,desque lles les fon tions onstitutives

Ψ

,

h

,

ζ

et

π

sontautorisées à dépendre; puis, suivant B.D. Coleman and W. Noll (voir [18℄), nous allons

(22)

es quantités.

Dans la théorie lassique, les variables onstitutives indépendantes sont

u

et

∇u

,puis lepotentiel himiqueest donné en fon tionde

u

, unetelle relation étant obtenue en supposant que le système est pro he de l'équilibre. Ainsi, si

l'on veut envisager des systèmes qui sont loin de l'équilibre, il semble

raison-nablede permettre à

w

et

∇w

d'entrer dans lalistedes variables onstitutives indépendantes. Nous allons aussi permettre aux variables inétiques (i.e

∂u

∂t

) d'entrer dans etteliste(nousrappelonsqueletravaildesmi ro-for esinternes

est exprimé par des termes de etteforme).

Ainsi nous appelons

Z = (u, ∇u, w, ∇w,

∂u

∂t

)

la liste des variables onstitu-tives indépendantes et nous supposons que

Ψ

,

h

,

ζ

et

π

dépendent a priori de

Z

. D'après l'inégalitéde dissipation (2.3.11) :

(∂

u

Ψ(Z) + π(Z) − w)

∂u

∂t

+ (∂

∇u

Ψ(Z) − ζ).∇

∂u

∂t

+∂

∂u

∂t

Ψ(Z)

2

u

∂t

2

+ ∂

w

Ψ(Z)

∂w

∂t

+∂

∇w

Ψ(Z)∇

∂w

∂t

+ h(Z).∇w ≤ 0.

(2.3.12) L'inégalité (2.3.12)est vraiepour toutles hamps

(u, w)

(réguliers) eten tout point

(x, t)

du domaine. Il est possiblede hoisir

u

et

w

tels que

Z

,

2

u

∂t

2

,

∂w

∂t

et

∂w

∂t

prennent des valeurs arbitraires en un point

(x

0

, t

0

)

. En parti ulier, en hoisissant un hamp tel que

2

u(x

0

,t

0

)

∂t

2

= ∂

∂u

∂t

Ψ(Z(x

0

, t

0

))

,

∂u(x

0

,t

0

)

∂t

= 0

,

∂u(x

0

,t

0

)

∂t

= 0

,

∂w(x

0

,t

0

)

∂t

= 0

,

∂w(x

0

,t

0

)

∂t

= 0

, et

∇w(x

0

, t

0

) = 0

, dans (2.3.12), ela implique que

(∂

∂u

∂t

Ψ(Z(x

0

, t

0

)))

2

≤ 0

. Don

∂u

∂t

Ψ(Z(x

0

, t

0

)) = 0

, e qui veut dire que

Ψ

ne dépend pas de

∂u

∂t

. Nous voyons de même que

Ψ

ne dépend ni de

w

et nide

∇w

( omme ave

∂u

∂t

), i.e.

Ψ = Ψ(u, ∇u)

. Noustrouvons de même que

ζ = ∂

∇u

Ψ.

(2.3.13)

Ainsi,il reste l'inégalité de dissipation :

(∂

u

Ψ(u, ∇u) + π(Z) − w)

∂u

∂t

+ h(Z).∇w ≤ 0.

(2.3.14) Nousallonsutiliser lerésultat suivant :

Proposition 2.3.1 Soit

F

une fon tion régulière de

R

p

× R

q

dans

R

q

telle que

F (X, Y ).Y ≤ 0

(2.3.15)

(23)

pour tous

X ∈ R

p

et

Y ∈ R

q

. Alors

F (X, Y ) = −B(X, Y )Y,

(2.3.16) où

B(X, Y )

, pour haque

(X, Y )

, est une appli ation linéaire de

R

q

dans

R

q

et vériant l'inégalité

Y.B(X, Y ).Y ≥ 0.

(2.3.17)

Démonstration. La variable

X

apparaît ommeun paramètre. Nous pouvons don l'enlever sans perte de généralité. Pour

λ > 0

,

F (λY ).λY ≤ 0

don

F (λY ).Y ≤ 0

.Ainsi,quand

λ −→ 0

,

F (0).Y ≤ 0

pour tout

Y

.Don

F (0) = 0

. Ainsi,

F (Y ) =

Z

1

0

∇F (sY )ds



Y,

(2.3.18)

pour tout

Y

.Ené rivantque

R

1

0

∇F (sY )ds = −B(Y )

,nous obtenons

F (Y ) =

−B(Y )Y

pour tout

Y

. D'où lerésultat.



Remarque 2.3.2 Comme

B(X, Y )

dépend de

Y

, l'inégalité (2.3.17) n 'im-plique que

B(X, Y )

est semi-dénie positive. Cependant, quand

F

est quasi-linéaire, 'est-à-dire quand

F (X, Y )

est linéaire en

Y

pour haque

X

,

F (X, Y ) = −B(X)Y,

(2.3.19)

B(X)

est semi-dénie positive.

Plus généralement, la relation (2.3.19) est vraie au premier ordre en

Y

:

F (X, Y ) = −B(X)Y − o(|Y |)

quand

Y → 0

(2.3.20) ave

B(X)

semi-déniepositive. Lorsque

X

et

Y

sont tous les deux petits,

F (X, Y ) = −BY − o(|X| + |Y |)

quand

X, Y → 0

(2.3.21) ave

B

onstante et semi-dénie positive.

Don d'après(2.3.14) en hoisissant

F (X, Y ) =

 ∂

u

Ψ(u, ∇u) + π(Z) − w

h(Z)



,

X = Z

et

Y =



∂u

∂t

∇w



, l'inégalité (2.3.15) est satisfaite. Don il existe une

matri e

A(Z)

de

M

4

(R)

sous la forme suivante :

A(Z) =

 β(Z) a(Z)

b(Z) B(Z)



telle que :

u

Ψ(u, ∇u) + π(Z) − w = −β(Z)

∂u

∂t

− b(Z).∇w,

(2.3.22)

(24)

h(Z) = −a(Z)

∂u

∂t

− B(Z)∇w.

(2.3.23)

Enutilisantlesloisde onservationde lamasse(2.3.9)etd'équilibredes

mi ro-for es (2.3.10),nous avons l'équationde Cahn-Hilliardgénéralisée :

∂u

∂t

div

(a(Z)

∂u

∂t

) =

div

(B(Z)∇w),

(2.3.24)

w − b(Z).∇w = ∂

u

Ψ −

div

(∂

∇u

Ψ(u, ∇u)) + β(Z)

∂u

∂t

,

(2.3.25) où nous rappelons que

Z = (u, ∇u, w, ∇w,

∂u

∂t

)

. Pour l'étude mathématique, noussupposeronsque

A(Z)

est onstante. En utilisantl'énergielibre lassique de Ginzburg-Landau (2.2.1), nous obtenons le système de Cahn-Hilliard non

isotrope suivant :

∂u

∂t

− a∇

∂u

∂t

= div(B∇w),

(2.3.26)

w − b.∇w = β

∂u

∂t

− α∆u + f

(u),

(2.3.27)

oùd'après laRemarque 2.3.2,

A

est semi-dénie positive, i.e.

βx

2

+

t

yBy +

t

y(a + b)x ≥ 0

∀x ∈ R, ∀y ∈ R

d

,

(2.3.28) détant ladimension d'espa e.

2.4 Dérivation de l'équation de Cahn-Hilliard non

isotherme

Notre but dans ette se tion est d'obtenir un modèle pour la séparation

de phase non isotherme, à partirdes deux loisfondamentales de la

thermody-namique.Pour obtenirl'équation de Cahn-Hilliard non isotherme,nous

onsi-dérons l'appro he de Gurtin, basée sur la loi d'équilibre des mi ro-for es, en

suivant[46℄.

Danslessystèmesphysiquesréalistes,lestrempessontgénéralementmenées

sur une ertaine période de temps, de sorte que la séparation de phases peut

ommen eravantquelatempératurede trempenalene soitatteinte.Deplus,

une a tivation thermiqueexternepeut êtreutilisée pour ontrlerlepro essus

de séparation et lastru ture spatiale qui en résulte. Ainsi,Alt et Pawlow ont

proposé dans [5℄ (voir aussi [4℄) un modèle pour une séparation de phase non

isotherme(voiraussi[31℄pourunmodèlepouruneséparationdephaseave un

refroidissement ontinu;le modèleest simplementl'équation de Cahn-Hilliard

ave des oe ients dépendant de la température). Leur modèle, que nous

rappelons à titre de omparaison, s'é rit ommesuit :

∂u

(25)

∂e

∂t

+

div

q = 0

( onservation de l'énergie)

,

(2.4.2)

h = −l

11

w

θ

+ l

12

1

θ

,

(2.4.3)

q = l

22

1

θ

− l

21

w

θ

,

(2.4.4)

w

θ

= ∂

u

ψ

θ

div

(∂

∇u

ψ

θ

),

(2.4.5)

l

11

> 0, l

22

> 0, l

11

l

22

− l

12

l

21

> 0,

h

est le ux de masse,

e

est l'énergie interne,

q

estleuxde haleur,

w

estlepotentiel himique,

θ

estlatempérature absolue et

ψ = ψ(u, ∇u, θ)

est l'énergie libre, qui est liée à l'entropie

s

par la relationthermodynamique

ψ = e − θs.

(2.4.6)

I i,(2.4.5)aétéproposédans[5℄ ommeunegénéralisationdelarelation

orres-pondantedans laséparationde phase isotherme( orrespondant à

θ =

Const.); (2.4.1),(2.4.3)et(2.4.5)donnent,pour

θ =

Const.et

ψ(u, ∇u) =

α

2

|∇u|

2

+f (u)

(l'énergie libre lassique de Ginzburg-Landau), l'équation de Cahn-Hilliard

(isotherme)etleséquations onstitutives(2.4.3)et(2.4.4)sontpostulées (voir

aussi [29℄). De plus, nous avons

s = −∂

θ

ψ,

(2.4.7)

e = ∂

1

θ

ψ

θ

.

(2.4.8)

Nous pouvons noter que la dérivation de e modèle suit prés de elle du as

isotherm (voir [5℄ et [29℄).Dans leur dérivation d'un modèle de Cahn-Hilliard

nonisotherm, MiranvilleetS himpernaontutilisél'appro hede Gurtin,basée

sur la loid'équilibredes mi ro-for es

divζ + π = 0,

(2.4.9)

ζ

(un ve teur) est le mi ro- ontrainte et

π

(un s alaire) orrespond aux mi ro-for es internes. La relation fondamentale qui indique que leur modèles

est en a ord ave la thermodynamique est l'inégalitéd'entropie de

Clausius-Duhem (inégalité(2.4.15) i-dessous). Dans lesdérivations an iennes (ou plus

ré entes, omme elle de Frémond [27℄), la validité de (2.4.15) est

essentielle-ment un théorème; i i, le point de vue est inversé, et (2.4.15) est le point de

(26)

dynamique(voir[29℄,Annexe A ouse tion 2.3).

-Premièreloi ( onservation de l'énergie) :

d

dt

Z

R

edx = −

Z

∂R

q.νdσ + W(R) + M(R),

(2.4.10)

R

est un volume de ontrle arbitraire,

ν

est un ve teur unitaire normal sortant à

∂R

,

e

est l'énergieinterne,

q

est leux de la haleur. Deplus

W(R)

estletravailsur

R

detouteslesfor esextérieursà

R

,et

M(R)

estletauxselon lequel de l'énergieest ajoutée à

R

par transport de masse (noussupposons i i qu'iln'y a pas de sour e de haleursupplémentaire). Nousavons (voir[29℄)

W(R) =

Z

∂R

(ζ.ν)

∂u

∂t

dσ,

(2.4.11)

M(R) = −

Z

∂R

wh.νσ,

(2.4.12)

de sorte que (2.4.10)peut s'é rire omme

d

dt

Z

R

edx = −

Z

∂R

q.νdσ +

Z

∂R

(ζ.ν)

∂u

∂t

dσ −

Z

∂R

wh.νσ.

(2.4.13)

En utilisant la formule de Green pour traiter les intégrales de surfa e, nous

trouvons

d

dt

Z

R

edx =

Z

R

(−

div

q +

∂u

∂t

div

ζ + ζ.∇

∂u

∂t

− w

div

h − h.∇w)dx,

equidonne,en utilisantla onservation delamasse(2.4.1)etlaloide

d'équi-libredes mi ro-for es(2.4.9)etenremarquantquelevolumede ontrle

R

est arbitraire,

∂e

∂t

= −

div

q + (w − π)

∂u

∂t

+ ζ.∇

∂u

∂t

− h.∇w.

(2.4.14) -Deuxième loi(inégalitéd'entropie):

d

dt

Z

R

sdx ≥ −

Z

∂R

(

q

θ

).νdσ,

(2.4.15)

s

est l'entropie et

θ

est la température absolue,qui donne, en remarquant quele volumede ontrle

R

est arbitraire,

∂s

∂t

≥ −

div

(

q

θ

).

(2.4.16)

Nousmultiplions(2.4.14) par

1

θ

, nous obtenons

e

θ

∂t

− e

1

θ

∂t

= −

div

(

q

θ

) + q.∇

1

θ

+ (

w

θ

π

θ

)

∂u

∂t

+

ζ

θ

.∇

∂u

∂t

h

θ

.∇w.

(2.4.17)

(27)

Commenoussavons de lathermodynamiqueque

ψ

θ

=

e

θ

− s

,nous déduisonsde (2.4.16)et (2.4.17)que

ψ

θ

∂t

− e

1

θ

∂t

≤ q.∇

1

θ

+ (

w

θ

π

θ

)

∂u

∂t

+

ζ

θ

.∇

∂u

∂t

h

θ

.∇w.

(2.4.18) Il est raisonnable de tenir ompte de la forme des équations (2.4.1)-(2.4.5)

proposée par Alt etPawlowet suivant[29℄,de onsidérer

Z = (u, ∇u,

w

θ

, ∇

w

θ

,

1

θ

, ∇

1

θ

)

omme les variables onstitutive indépendantes (dans la dérivation d'Alt et

Pawlow, nous aurions eu

Z = (u, ∇u,

1

θ

, ∇

1

θ

)

, ave

w

θ

donné onstitutivement et d'une façon ou d'une autre postulé). Ainsi nous supposons que

ψ, e, h, ζ,

π

et

q

dépendent a priori de

Z

et nous déduisons de (2.4.18) l'inégalité de dissipation suivante:

(∂

1

θ

ψ

θ

− e)

1

θ

∂t

− q.∇

1

θ

+

1

θ

(π − w + ∂

u

ψ)

∂u

∂t

+

1

θ

(∂

∇u

ψ − ζ).

∂∇u

∂t

+

1

θ

w

θ

ψ

w

θ

∂t

+

1

θ

w

θ

ψ

∂∇

w

θ

∂t

+

1

θ

1

θ

ψ

∂∇

1

θ

∂t

+

h

θ

.∇w ≤ 0,

(2.4.19) qui est valable pour tout hamp. Il s'ensuit de (2.4.19) que, né essairement

(voir [29℄ et Proposition 2.3.1 pour plus de détails),

e = ∂

1

θ

ψ

θ

,

(2.4.20) de sorte que

s = −∂

θ

ψ,

et

ψ = ψ(u, ∇u, θ),

(2.4.21)

ommeprévu. De plus

π − w + ∂

u

ψ = 0,

(2.4.22)

ζ = ∂

∇u

ψ.

(2.4.23)

Il reste don l'inégalitéde dissipation

−q.∇

1

θ

+

h

θ

.∇w ≤ 0,

(2.4.24)

pour tout hamp.

Nous déduisons maintenant de (2.4.9),(2.4.22) et(2.4.23) que

w = ∂

u

ψ −

div

(∂

∇u

ψ),

(2.4.25) i.e.

w

θ

=

1

θ

u

ψ −

1

θ

div

(∂

∇u

ψ).

(2.4.26)

(28)

himiqueenfon tiondel'énergielibrequedanslathéorieisotherme(voir[29℄).

Uneexpli ationde ette diéren epourrait être donnée en remarquantque la

relation(2.4.5)énon eessentiellementque

w

θ

oïn ideave lapremièrevariation de l'énergielibre totale redimensionnée, i.e.

w

θ

= δ

u

Z

ψ

θ

dx.

Ainsi,et en raison de (2.4.1)-(2.4.4), le système d'Altet Pawlow semble avoir

une stru ture variationnelle, au moins par rapport à

u

. En tout as, omme nous l'avons souligné dans l'introdu tion (voir aussi [51, 52℄), il n'y a au une

raison pour que l'énergie libre doive obéir à un prin ipe variationnel dans la

ongurationnon isotherme présente.

En é rivant

h

θ

.∇w = h.

w

θ

− wh.∇

1

θ

, nous avons l'inégalitéde dissipation

−(q + wh).∇

1

θ

+ h∇

w

θ

≤ 0,

(2.4.27)

pour tout hamp, de sorte que(voir[29℄,Annexe B, ouproposition2.3.1)

h = −A∇

w

θ

− B∇

1

θ

,

(2.4.28)

q + wh = C∇

w

θ

+ D∇

1

θ

,

(2.4.29)

où les matri es

A, B, C

et

D

dépendent de

Z

et sont telles que (2.4.27) est satisfait(desorteque

A

et

D

sont,dansunsens,semi-déniespositives).Grâ e à(2.4.22)et(2.4.23),nouspouvonsré rirel'équationd'énergie (2.4.14)sous la

forme

∂e

∂t

= −

div

q + ∂

u

ψ

∂u

∂t

+ ∂

∇u

ψ.∇

∂u

∂t

− h.∇w,

(2.4.30) quidonne, en tenant omptede (2.4.29),

∂e

∂t

= −

div

(C∇

w

θ

+ D∇

1

θ

) + ∂

u

ψ

∂u

∂t

+ ∂

∇u

ψ.∇

∂u

∂t

+ w

div

h.

Cela donne,d'après la onservation de lamasse (2.4.1),

∂e

∂t

= −

div

(C∇

w

θ

+ D∇

1

θ

) + ∂

∇u

ψ.∇

∂u

∂t

+ (∂

u

ψ − w)

∂u

∂t

.

Enutilisant(2.4.25),nous obtenons nalement l'équation

∂e

∂t

= −

div

(C∇

w

θ

+ D∇

1

θ

∂u

∂t

∇u

ψ).

(2.4.31)

(29)

∂u

∂t

=

div

(A∇

w

θ

− B∇

1

θ

),

(2.4.32)

∂e

∂t

= −

div

(C∇

w

θ

+ D∇

1

θ

∂u

∂t

∇u

ψ).

(2.4.33)

w = ∂

u

ψ −

div

(∂

∇u

ψ),

(2.4.34)

e = ∂

1

θ

ψ

θ

= ψ − θ∂

θ

ψ.

(2.4.35)

Une hoix lassique pour l'énergielibre est (voir[5℄)

ψ = −c

V

θ ln θ + cu

2

(θ − θ

c

) + f (u) +

α(u, θ)

2

|∇u|

2

,

(2.4.36)

c

V

> 0, c > 0, θ

c

> 0

et

f

est généralement un polynme de degré

6

. Cela donne lesrelationssuivantes :

w = 2c(θ − θ

c

)u +

1

2

(∂

u

α)|∇u|

2

+ f

(u) −

div

(α∇u),

(2.4.37)

e = c

V

θ − cθ

c

u

2

+ f (u) +

1

2

(α − θ∂

θ

α)|∇u|

2

.

(2.4.38)

Remarque 2.4.1 Dans la relation (2.4.36),

c

V

estla haleur spé ique,

θ

c

est la température ritiqueetla quantité

ℓ(u) = −cu

2

(ave lesignemoins)dansle

deuxièmetermeestla fon tion de haleur latente.Plusgénéralement,ilsemble

que,dansdessituationsphysiques on rètes(voir[51, 52℄pourplusdedétails),

une haleur latente de la forme

ℓ(u) = −cu

2

+ c

1

u + c

2

,

ave

c

1

, c

2

=Const. est également pertinente. De plus, plusieurs arti les ont été onsa rés au as où

la haleur latente dépend linéairement de

u,

i.e.

ℓ(u) = c

1

u + c

2

,

généralement ave

c

1

> 0

. Finalement, remarquons que

f

représente un potentiel asso ié au pro essus de séparation de phase, qui est éventuellement non onvexe en vue

d'attribuer des valeurs faibles d'énergie aux états purs.

Remarque 2.4.2 uneautrepossibilitéestde hoisirl'énergielibre ommesuit

(voir [5℄)

ψ = −c

V

θ

2

+ cu

2

(θ − θ

c

) + f (u) +

α(u, θ)

2

|∇u|

2

,

(2.4.39) ou

ψ = −c

V

θ ln(1 + θ) + cu

2

(θ − θ

c

) + f (u) +

α(u, θ)

2

|∇u|

2

.

(2.4.40)

(30)

e.g.,dans [52℄et[54℄.L'analysemathématiquedes modèlesobtenusdans ette

se tion semble toutefois beau oup plus ompliquée. Pour illustrer ela,

onsi-dérons par exemple le as où

A = D = I

(la matri e identité),

B = C = 0

et

α = Const.

et

c = 0

dans (2.4.36).Nous obtenons leséquations

∂u

∂t

= ∆

w

θ

,

(2.4.41)

w = f

(u) − α∆u,

(2.4.42)

c

V

∂θ

∂t

+ ∆

1

θ

= −f

(u)

∂u

∂t

+ α

∂u

∂t

∆u.

(2.4.43) Enposant

χ =

w

θ

et en remplaçantle terme

α∆u

qui apparaîtdans le dernier termedu membrede droitede (2.4.43)par savaleur donnée par(2.4.42),nous

obtenons

∂u

∂t

= ∆χ,

(2.4.44)

θχ = f

(u) − α∆u,

(2.4.45)

c

V

∂θ

∂t

+ ∆

1

θ

= −θχ∆χ.

(2.4.46)

I i, le problème est que nous ne savons pas omment traiter le terme

θχ∆χ

. Remarquonsquenous avonsla onservation del'énergie. Eneet,en intégrant

(formellement)(2.4.46)surledomaine

o upéparlematériau,nousobtenons

c

V

d

dt

Z

θdx = −

Z

θχ∆χdx.

(2.4.47)

Puis, en multipliant (2.4.45) par

∂u

∂t

et en intégrant sur

, nous avons grâ e à (2.4.44)(noussupposonsqueleséquationssont omplétéesave des onditions

auxbords quiautorisent à intégrerainsi par partie)

d

dt

F (u) =

Z

θχ∆χdx,

(2.4.48) où

F (u) =

Z

(f (u) +

α

2

|∇|

2

)dx.

(2.4.49)

Nousdéduisons nalement de (2.4.47)et (2.4.48)la onservation de l'énergie

d

dt

(F (u) + c

V

Z

(31)

Cahn-Hilliard isotherme (1.1.1) à partir e modèle non isotherme en prenant

letempérature onstante. Engénéral,les modèles nonisothermespour lesquels

on retrouve Cahn-Hilliard lassique sont obtenus en supposant que l'on est

pro he de l'équilibre thermodynamique, e qui n'est pas le as dans l'appro he

de Gurtin (ainsi, i i on n'a pas de prin ipe variationnel, au sens où il n'est

plus orre t, d'un point de vue physique, que l'énergie libre dé roît le long des

traje toires). En fait, on retrouve i i, pour une température onstante,

Cahn-Hilliard stationnaire. Ce genre de hoses se retrouvent aussi dans les modèles

(32)
(33)

Dis rétisations stables des

équations de Cahn-Hilliard-Gurtin

non isotropes

Ce hapitre a fait l'objet d'une publi ation dans Dis rete and Continuous

Dynami al Systems [32℄.

3.1 Introdu tion

Nousnous intéressons à l'équationde Cahn-Hilliard-Gurtinsuivante,

obte-nue dans Se tion2.2 :

t

u − a · ∇∂

t

u =

div

(B∇w)

dans

Ω × (0, +∞),

(3.1.1)

w − b · ∇w = β∂

t

u − α∆u + f

(u)

dans

Ω × (0, +∞),

(3.1.2)

u(0) = u

0

,

(3.1.3)

ave des onditions aubord périodiques,

I i,

Ω = Π

d

i=1

(0, L

i

)

(

L

i

> 0

,

i = 1, . . . , d

),

1 ≤ d ≤ 3

,

α > 0

et

f

est un polynme de degré

2p + 2

ave un oe ient dominant positif,

p ≥ 1

si

1 ≤ d ≤ 2

et

p ∈ [1, 2]

si

d = 3

. Les oe ients onstants sont :

β ∈ R

un s alaire,

a, b ∈ R

d

des ve teurs réels et

B

, une matri e arrée de taille

d

; ils vérient la ondition de oer ivité suivante, qui est une version forte de

(2.3.28):

∃c

0

> 0

telque

βx

2

+

t

yBy +

t

y(a + b)x ≥ c

0

(x

2

+ |y|

2

)

∀x ∈ R, ∀y ∈ R

d

.

(3.1.4) Lorsque

B = κI

(

κ > 0

),

β = 0

et

a = b = 0

, nous obtenons l'équation de Cahn-Hilliard lassique, lorsque

B = κI

(

κ > 0

),

β ≥ 0

et

a = b = 0

, nous obtenons l'équation de Cahn-Hilliard visqueuse qui a été obtenue dans [48℄.

(34)

la proposition (3.1.4) n'est pas satisfaite, mais l'équation de Cahn-Hilliard

lassique peut être onsidérée omme une limite singulière de l'équation de

Cahn-Hilliardvisqueuse [6, 24℄.

Les onditionsaubordpériodiquesgarantissentqueleproblèmeave

ondi-tion initiale (3.1.1)-(3.1.3) est bien-posé. Les onditions au bord de Neumann

sonthabituellementpréféréesdanslathéoriedeCahn-Hilliard,maisiln'estpas

lair quelles seraient de bonnes onditions de type Neumann pour le système

(3.1.1)-(3.1.3) (voir [42, 43℄pour plus de détails).

L'existen e d'une solution globale de (3.1.1)-(3.1.3), établie dans [38, 43℄,

est une onséquen e du faitque l'énergielibre totale,

E(u) =

Z

α

2

|∇u|

2

+ f (u)dx,

est une fon tionnellede Lyapunov [55℄, etque lamasse est onservée :

Z

udx =

Z

u

0

dx ∀t ≥ 0.

Dans [45℄, Miranville et Rougirel ont également démontré, en utilisant

une généralisation de l'inégalité de Šojasiewi z-Simon, que haque solution

de (3.1.1)-(3.1.3) onverge vers une solution stationnaire.

3.2 Problème ontinu et semi-dis rétis ation en

espa e

Nousallonsétudierdans ette se tionladis rétisationde (3.1.1)-(3.1.3)en

espa epar laméthode de Galerkin.

Nousutilisons l'espa e

L

2

(Ω)

ave leproduit s alaireusuel, noté

(·, ·)

et la norme

| · |

0

= k · k

L

2

(Ω)

.

Nous dénissons l'espa e

V = H

1

per

(Ω)

et

V = {v ∈ V :

˙

R

vdx = 0}

. La formulationfaiblede (3.1.1)-(3.1.3) est : trouver

(u, w) : [0, +∞) → V × V

tel que

d

dt

[(u, χ) − (a · ∇u, χ)] + (B∇w, ∇χ) = 0 ∀χ ∈ V,

(3.2.1)

β

d

dt

(u, χ) + α(∇u, ∇χ) + (f

(u), χ)

−(w, χ) + (b · ∇w, χ) = 0 ∀χ ∈ V,

(3.2.2)

u(0) = u

0

.

(3.2.3)

Des résultats d'existen e et d'uni ité ont été obtenus dans [38℄ (voir aussi

(35)

(voir (3.2.19)), etque

f

est borné inférieurement: ilexiste

C

f

≥ 0

telque

f (s) ≥ −C

f

∀s ∈ R,

(3.2.4)

Nous utiliserons également l'inje tion ontinue

V ⊂ L

2p+2

(Ω)

et l'inégalité de Poin aré :

|u −

1

|Ω|

Z

u|

0

≤ c

P

|∇u|

0

,

∀u ∈ V.

(3.2.5) La meilleure onstante

c

P

est donnée par [53℄:

λ

1

= min

v∈ ˙

V ,v6=0

|∇v|

2

0

|v|

2

0

=

1

c

2

P

.

(3.2.6)

L'uni itéestobtenueparlelemmedeGronwall.Nousutiliseronségalement

l'inégalitésuivante:

(f

(u) − f

(v), u − v) ≥ −C

f

′′

|u − v|

2

0

∀u, v ∈ L

2p+2

(Ω),

(3.2.7) qui est une onséquen e immédiate du théorème des valeurs intermédiaireset

du fait qu'ilexiste

C

f

′′

≥ 0

tel que

f

′′

(s) ≥ −C

f

′′

,

∀s ∈ R.

(3.2.8)

Unesolutionstationnairepour (3.2.1)-(3.2.3)est un

(u

, w

) ∈ V × R

telque

(

(u

, 1) = (u

0

, 1)

α(∇u

, ∇χ) + (f

(u

), χ) = (w

, χ)

∀χ ∈ V.

(3.2.9)

Remarquonsquel'ensembledes solutionsstationnairesnedépendpasdes

oef- ients

a

,

b

,

B

and

β

.Dufaitdes onditionsaubordpériodiques, et ensemble est invariantpar translation(voiraussi la Se tion3.4).

Nous avons (voir[43, 45℄):

Théorème 3.2.1 Soit

u

0

∈ V

. Alors (3.2.1)- (3.2.3) a une unique solution

(u, w)

telleque

u ∈ L

(R

+

; V )

,

t

u ∈ L

2

(R

+

; L

2

)

et

w ∈ L

2

(R

+

; V ) + L

(R

+

)

. De plus,

E(u(t)) + c

0

Z

t

0

|∇w|

2

0

+ |∂

t

u|

2

0

ds ≤ E(u

0

) ∀t ≥ 0,

(3.2.10)

et il existe une solution stationnaire

(u

, w

) ∈ V × R

telle que

u(t) → u

(36)

thèse que la matri e

B

est symétrique. Nous pouvons toujours supposer que 'estle as,puisquepourtout

w

,letermediv

(B∇w)

dans(3.1.1)restein hangé si

B

est rempla é par sa partiesymétrique,

(B +

t

B)/2

.

Pour la dis rétisation en espa e, nous introduisons une suite

(V

h

)

h>0

de sous-espa es de

V

telque

(i)

∀h > 0

,

V

h

est un sous-espa e de dimension nie qui ontient 1;

(ii)

h>0

V

h

est dense dans

V

. Typiquement,

V

h

sera un espa e d'éléments nis onformes (voir la

Se -tion3.4)oul'espa ededimensionnieasso iéaux

m

premièresvaleurspropres du lapla ien ave des onditions aubord périodiques, ommedans [43℄.

Les hémasemi-dis rétiséenespa es'é rit:pour

u

h

0

∈ V

h

,trouver

(u

h

, w

h

) :

R

+

→ V

h

× V

h

tel que

(u

h

t

, χ) − (a · ∇u

h

t

, χ) + (B∇w

h

, ∇χ) = 0 ∀χ ∈ V

h

,

(3.2.11)

β(u

h

t

, χ) + α(∇u

h

, ∇χ) + (f

(u

h

), χ)

−(w

h

, χ) + (b · ∇w

h

, χ) = 0 ∀χ ∈ V

h

,

(3.2.12)

u

h

(0) = u

h

0

.

(3.2.13) La démonstration de l'existen e dans le Théorème 3.2.1 dans [43℄ est

ba-sée sur une approximation de Galerkin. Il implique, ave des modi ations

mineures seulement, à savoir le hoix des espa es

V

h

, la version dis rète du

Théorème 3.2.1 :

Théorème 3.2.2 Soit

u

h

0

∈ V

h

. Alors (3.2.11)- (3.2.13) a une unique solution

(u

h

, w

h

)

dans

C

1

(R

+

, V

h

× V

h

)

. De plus,

E(u

h

(t)) + c

0

Z

t

0

|∇w

h

|

2

0

+ |u

h

t

|

2

0

ds ≤ E(u

h

0

),

∀t ≥ 0.

(3.2.14)

Démonstration. Soit

i

)

1≤i≤m

une base orthonormale de

V

h

pour le produit

s alairede

L

2

, telle que

ϕ

1

est onstant. Nous her hons

u

h

(t) =

P

m

i=1

u

i

(t)ϕ

i

et

w

h

(t) =

P

m

i=1

w

i

(t)ϕ

i

. Nousdénissons

(A)

ij

= (∇ϕ

i

, ∇ϕ

j

),

(M

B

)

ij

= (B∇ϕ

i

, ∇ϕ

j

),

(M

a

)

ij

= (a · ∇ϕ

i

, ϕ

j

),

(M

b

)

ij

= (b · ∇ϕ

i

, ϕ

j

),

(I)

ij

= (ϕ

i

, ϕ

j

) = δ

ij

,

pour

1 ≤ i, j ≤ m

, et

U =

u

1

. . .

u

m

,

W =

w

1

. . .

w

m

,

G

h

(U ) =

(f

(u

h

), ϕ

1

)

. . .

(f

(u

h

), ϕ

m

)

.

Figure

Fig. 3.2  Un faux as stationnaire (h = 0.02, α = 0.0001)
Fig. 3.3  Déomposition spinodale (a = 0.1, b = − 0.1, β = 0.01)
Fig. 3.11  E(a, b, β ) en fontion du temps
Fig. 3.20  Un maillage utilisé N = 128
+7

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