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En agriculture, s’endetter....?
Didier Aubert, J Pierre Bompard, Bernard Desbrosses, Yves Léon, Gilles
Postel-Vinay, P. Rio
To cite this version:
Didier Aubert, J Pierre Bompard, Bernard Desbrosses, Yves Léon, Gilles Postel-Vinay, et al.. En agriculture, s’endetter....?. [Rapport de recherche] INRA Station d’Economie et Sociologie rurales. 1983, 13 p. �hal-02403506�
Paris Rennes
B{
AGRICIJLTURL S'ENDETTER..,?
1?M411983 E RURALË |.M.R.A.- REilTI$D.
AUBERTJ.P.
BOMPARDB.
DESBROSSESY.
LEONG.
POSTEL-VINAYP.
RIOEN AGRICULTURE, SIENDETTER ?
Les
lois
drorientation agricole
des années 1960-62 onE marqué une étape importante dela
politique agricole.
Après 1a période dereconstruction de
ttla
ltaprès
guerre, ces
lois
avançaientltobjectif
deparité
entre lragricul-ture
et
les
autres
activités
économiques". Dansce
butr
unepolitique
de modernisation desstructures agricoles
a
été rnise
en avant.Les moyens
financiers
correspondanËsntont été
définis
queprogressivement. La
bonification
desprêts
accordéspar
le
Crédit
Agricole Mutuel (cau) ne semble pasavoir été
al-orsle
principal
moyen envisàgé. Lesprêts bonifiés
nravaient
dfailleurs
encore qutune importanceréduite;
en
1962le
coût
dela
bonification
était
seulemenrde
133rnillions.
En1976
i\ atteignait
3,6
milliards.
Cette progressiontrès
rapide
srest
dérouléeà
un rythme accé1éré:+76 7"de
1965à
1970,+
2097 de
1g7Oà
1975. pendanrcette
quinzaine d tannéesla
bonification
desprêts
du CAMest
devenuela
plus
importante des aides del-rEtat à
ltinvestissement
enagriculture.
Ctest
dans ce contexter.marquéaussi
par
1_e début dela
crise,
que
fut
décidée en novembre 1976 une missioninterministérielle
(AgriculËure-Finances).Elle
devait étudier
1'efficacité
desprêrs
bonifiés
du Crédit Agricole.Nous
insérant
danscette
mission,
nous avons cherchéà
apprécierle rôle
delrinstrument
queconstitue
le crédit
bonifié
dans 1tévoluÈion desstructures
des exploiÈationsagricoles.
Ceciimpliquait
pour nous demettre
enrapport
1révolution
descaractéristiques
structurel-les
de groupesdfexploitations
repérés par des types dfendettementet
les
objectifs
dela
politique
agricole.
Cette démarche suppose un
Etat rationnel
modifiant
précisémentltorsanisation sociale. Celui-ci est
ici
6t,roitementarticulé
à
ltinstitution
qutiÏ
a
chargée dedistribuer
1esprêts
bonifiés, le
Crédir Agricole
Mutuel.Certes'
unepart
descrédits distribués par
le
CAM (moyen terme escomptable,prâts à court
terme)et
sastructuration
mutualiste
assurentà
cedernier
unecertaine
autonomiepar
rapport
à ltEtat. I1
constitue
bien cependantf
instrumènt éta.tique de l-adistribution
ducrédit
auxagriculteurs,
car
i1
détient
le
monopole descrédits bonifiés
qui leur
sont destinés
et,
de
fait,
1e quasi monopole de 1adistribution
ducrédit (l).
En1979,le
Réseaudtlnformation
ComptableAgricole
(nfCn) indique que 937
des prêtsen cours
à
long
et
moyen terme(lUf)
desexploitations
agricoles
proviennent du CAM(2).
C'est
1à unesituation
relativement
récentepuisqu'elle srest
mise-
Nous négligeonsle fait
quele
CAMntest
pas quela
banque desagriculteurs.
- cf.
A.Blogowski. Lapart
duCrédit
Agricole
dans 1e financement de1'agriculture
-
Cahiers destatistique
agricole. nov.-déc.
1982.(1) (2)
en place depuis
la
dernière
guerre.Partant
du problèmeainsi
posé nous avonsété
amenésà
insister
sur
le fait
qufaujourdrhuiproduire
enagriculture
crest
srendetter
et.srendetter
par
1ebiais incitatif
dela bonification. rl
s'ensuit
quelranalyse
détai11ée desbdnéficiaires
de Itendettementest
une condition nécessaireà
1a compréhension du mode de fonctionnement des typesd t exploitaËions agricol-es.
A
cette
affirmation
deuxraisons.
La première, issue drunraisonnement
théorique
(1),
indique
que 1-tautofinancementa
une importancemineure
et
quele crédit
bancaire,
indépendantde 1'épargne, joue
unrôle
moteur dans ltexpansion de 1aproduction.
La secondeprovient
dfun constat de nosétudes:
les exploitations
non endettées ne connaissent dansleur
ensemble aucun développement de production.
Mais
stendetter
nrest
pas uniquementsfendetter
pour produire. On relèvera aussi un endettementlié
à
la
transmission ouà
1a constiÈution de pat.rimoine, un endettementlié
à
1tépargne, un endettementenfin
pouvantservir
à
compenser un revenu monétairetrop faible.
Notre démarche présente des
lirnites. Elle isole
1ecrédit
desautres
aspects dela politique
agricol-e(les
prix
par
exemple) mais aussi delfintervention
ducapital
agro-a1-imentaire... Cefaisant
eIle
donneltimpression
druncrédit
tout-puissant
structurant
le
champactuel
eËle
champfutur
dela
paysanneTie.Elle
reste
muetredtautre part sur
1efait
quele
CÆ{est
une banquequi
vit
aussi de
lrintérêt
descrédits qufelle
fournit.
11 nous
a
paru impossibledrintégrer
cesdivers
élérnents dansun
systèmeglobal drexpl-ication
- la
crise
de ce mode dfanalysejustifiait,
à
nosyeux,
cette
réserve
...
Notreobjectif
a
doncété
de rendre disponibles des donnéessociales jusqutà
présent inaccessibleset
ceci
dans un cadrequi restitue
toute
son importancêà
L'accès aucrédit
dans sesdifférentes
modalités.Le
texte qui
suit
nefournira
que peu dtélémentschiffrés.
Ceux-ci
sont présentés dans l-es publ"ications dont nous donnonsla liste
en annexe. La période analyséeest
La décennie 1970-1980, couverLe au débutet
à
la fin
par
deux recensements gdnéraux de 1-tagriculture. Une enquêtepar
sondagede 1975
nousâ
servi
à
distinguer
les
annéesdlavant
la
crise
des annéesultérieures.
Le cadre dfanalyse
privilégié
serale
département. Ceuxqui
sontici
étudiés
ont été choisis
enfonction
deleur
capacitéà
représenter dessituations
différentes:
Les Côtes du Nord, département deforte
inten-sification (lait, porc); 1'Allier,
zone de produetion extensive de viande;le
cantal,
département de montagne;la
creuse, département pauvre(2).
La départemenEalisation deltaction
duCïédit agricole par
1ebiais
des Caisses Régionalesimpliquait
cechoix.
Unetelle
démarcherendait
aussipraticable
lrappariemententre les
données dfendettement auprès du CAM etles
données des enquêtes destructure
(3).
- Cf. J.
Denizet.
Monnaie eE financement dansles
années1980.
Paris, Dunod, 1982.-
Le départementde
ltOise
-
grandescultures
- et
de
la
Sarthe-
mixtelait et
viande- n'ont
été
étuaiés
quesur les
années 1970-1975.-
Cf.
Méthodologiede Itenquête,
référence en annexe.(1)
(2)
3
La
notion
de production que nousutilisons
nousest
fourniepar
la
statistique agricole: crest
uneévaluation
potentielle. I1
sragit
de 1a marge
brute
standard, MBS,indicateur statistique valorisant
lesvariables
physiques effectivement enquêtéessur
chaqueexploitation
parune
batterie
decoefficients
mesuranËla
marge moyenne de chaqueactivité
( 1 ) .La MBS se
distingue
du revenupuisqutelle
est
calcu1éepar différence
entrela
productionet
1es consommationsintermédiaires affectables
à
chaqueactivité.
E1leest
cependanttrès
corrélée
aveclui.
Cette dimensionéconomique poËenËie1le peut
différer
dela tail1e
effective
pour plusieursraisons:
écarts entre
résultats individuels
et normemoyenne,vieillissement
descoefficients
(1escoefficients
de margesont
1escoefficients
régionaux moyens des années 1972, 1973et
1974)(2);
lramél-ioration
des rendementsest
ainsi
absente. La MBSest
calculée enunités
de compte européenne, UCE,valeur
1 973(3).
A)
-
SIENDETTER POUR ETRE EXPLOITANT AGRICoLE.a)
-
_199_s5pls!tations
non endetËées.Nous avons
signalé
la liaison
entre
lrendettementet
ledéveloppement de
la
production.
Mais lrendettement. concerne inégalementles
exploitations agricoles.
Au début coruneà
la fin
dela
période analysée,le
groupe desexploitations
non endettéesest
numériquement import,ant: i1est mojoritaire
en 1970(4) et
représente encore, en 1980, de 30à
50 7"des
exploitations.
Ces
exploitations
disposent de strucÈuresfaibles,
ne connaissentaucun développernènt
et
alimentent lfexode
rura1.
Ainsi,
ltessentiel
des exploiËations non endettéeg en 1970 (80 7"environ)
sescinde-t-il
au coursde
Ia
décennie en deux groupês numériquementéquivalents.
Lepremier,
dontla
dimension économiqueest la
plus
petite
audépart,
disparait.
Le secondreste
non endettéet
sa dimension,faible
initialement,
régresse.(1
) - Cf.
Lanouvelle
classification
coïnmunautaire desexploitations
agricoles,
Brochure SCEES-
INSEE, 1g78.(2) - Cf.
J.P. Girard,
M.
Prost,
EconomieRurale (152) nov.-dec.1gïz
(3) -
Nous avonsretenu
1es classessuivantes:
moinsde
2.000 UCE2.000
à
5.000 ucE5.000
à
12.000 ucE12.000 à
25.000 ucEplus
de 25.000 UCE(4) -
Parmiles
départementsétudiés,
en 1 970les
non endeÈtées .nereprésentent moins de
la
moitié
desexploitations
que dans ItOise(environ
40 7").
Seule une
minorité
desexploitations
non endettées en 1970accède
à
lrendettement pendant ces années. Leur dimension économique dedépart
est
nettement supérieureà
celle
dela
moyenne des non endettées.Dans
lrA11ier
et
les
côtes du Nordil sragit
surtout
drexploitations
reprises
par
unchef
jeune.La
plupart
desexploitations
nonprofessionnelles
(employant moins druntravailleur
à
temps complet)est
non endettée. Mais iesexploitations
professionnell-es non endettées-
dont
lteffectif
décroîtbeaucoup
sur
cesdix
ans-
continuènt de représenteren 1980
près de 1amoitié
de lrensemble des non endettées(allier,
Côtes du Nord) ou davantage (Canta1, Creuse). Leurs chefssont
rarementretraités
oudouble-actifs.
Si
1a classe dtâgela
plus
fréquenteest eelle
des chefsdrexploitation
de 55à
64 ans, de 10à
15 Z de cesexploitations ont
des chefs ayant moins de 45ans.
Enfin'
parmi cesexploitations
professionnelles non endettées, deseffectifs
toujours
significatifs (1)
sont
de dimension moyenne (5.000 à1 2 .000 ucE) .
On peut
ainsi
dégager deux composantesà
ltintérieur
desexploi-tations
non endettées.La première rassemble des
exploitants
pour lesquels
ltactivité
agricole est
un appoint(retraités, pluriactifs) et qui
semblent appelésà
disparaitre à court
terme ou àrester
enltétat.
La seconde corr:espond
à
desexploitations
de dimension plusimportante.
Leplus
sôuventell-es sont
demeurées complètementà liécart
du
crédit:
parmiles exploitations à
encoursnul
en 1970
et
en
1980 bien peuont
réa1isé unprêt sur
cesdix
ans. Ltavenir
de cesexploitations
est très
problématique.b) -
Desseuils
drendettement.Etre
endettée nesuffit
pas pour assurerà
uneexploitation
undéveloppement important de production.
Ainsi la
dimension économique desexploitations
faiblement endettéesen
1980 (encoursinférieurs
à
30.000francs,
soit
environ 30 7.des endettées)
est-elle
proche decelle
desexploitations
non endettées. Leur pérennité ne semble donc pasplus
assurée.Pour
faire
partie
desexploitations
agricoles
de demainles
seuils drendettement nécessaire nouspâraissent
plus
élevés.
Si lton
classe lesexploitations
pérennes selonle
montant deleurs
réalisations
LI4T cumulées Dtaprès nosrésultats,
sans recours aucrédit elles
connaîtront peudrévolutions
structurelles
dansl-rétat
actuel
des choses. Cettesituation
peut
être
supportable pourles
chefs
les plus
âgés. Lesplus
jeunes risquentdtavoir
desdifficultés
à maintenir cesexproitltions sut une
longue période en entirant
un revenusatisfaisant.
Le devenir de ces deux groupes dépendra largement d.rune éventuelle
redéfinition
des modalités de financement dàntils
"oit
po,rrlrinstant
écartés.-5-de
1970à
1980(réalisations
actualisées
enfrancs
1980), on constatebien
queplus
le
montant deréalisation stélève, plus sraccroît
la
dimension économique; mais des
seuils
apparaissent:ce sont
desendeÈte-ments importants
qui
assurent. un rée1 développementsur
cetËe période. Le niveau duseuil varie dtail-leurs
selon des départements. 11 estparticulièremenË
haut
dansl-'A11ier
(plus
de 500.000francs
1980sur
dix
ans
soit
un encours del'ordre
de 200.000F.
en
1990),plus
faible
dansle
cantal
(plus de
100.000F. soit
environ 50.000F.
dràrr"orrr" en 19BO); de même dansles
Côtes du Nord au de1à de 200.000F.
de réalisaËions (encoursdrenviron
120.000F.
en l9B0)les exploitations
connaissent undéveloppement beaucoup
plus
marqué(l).
Au
delà
de cesseuils
1e développement desexploitations
sfaccélère: celles qui ont
réa1iséplus
dà-750.000F. (i'.
t9s0)
sur
cesdix
anssont aussi
celles
qui
se ddveloppentle
plus
ËouÈ en atteignant des niveaux drencoursélevés (autour
de 500.000F.
en 1980).En deçà, à des degrés
divers,
la
question dera
pérennité desexploitations paraît
posée. 11 nes'agit
paspourtant
- loin
s'en
faut
-dfexploitations
depetite
dimension. Dans1'A1lier,
pâr
exemple, un groupe dtun bonmillier
dtexploitations
de dimension écono*iqn" *oyàtttrâen
,1970(13.000 UCE) ne connaîË
sur
la
période gurun développementiinrité
touÈ enréalisant
un montant non.négliglabl-e deprêts
(ae ZOOà
500.000 francs1980 en
dix
avec un encoursde
120.000F.
en
1980).Ainsi,
à côté
druneforte
minorité dtexploitations
laissées
pour cômptepar
le crédit
Agricole,
la
majorité
decelles qui ont
accès àlfendettement
on!
un niveau modéré drencours. Ltendettement- et
drabordltendett.ement
surbonifié
et
bonifié
-
se concentre fortementsur
despopulations
cibles
dela politique
agricole, celles
qui,
à ce
titre
doiventassurer
lressentiel
dela
productionagricole
de demain.Ainsi,
en 1977,
un
tiers
des agriculËeurs endetiésdisposait
de
75 7"de
:'rencoursuonirié (z).
Ctest plus particulièrement
oedernier
groupe quton va maintenânt exâminer.B)
-
S'ENDETTER POUR PRODUIRE.Présentons
ici
les
groupesd'exploitations bénéficiant
des deux instrumenÊsclefs {e la
poLitique
récente de modernisation desexploitations
en matière decrédit:
Leprêr
spécial
dfélevage, psE,et le prât
spécialde modernisation, PSM,
attribué
auxbénéficiafrÉs dtun "plan'de
développement,,.(1)
-
Ces groupesreprédentent: i( d,es
expl.
du départementAllier
14 ZCanral
47 T"Côtes du
Nord
34 T"Z des
expl.
âyantréalisé
au moins unprêt
de
1970à
1980. z 7, 7" 23 64 47(2) - cf'
D.Gagey.!
P.
Lenoël,
Bilan
de 1'étudeprioritaire
sur 1'efficacité
des
prêts bonifiés à 1rÀgriculture.
Bulletin interministériel
pour 1a RCB no44,
mars 1981.Le PSE
a 6té mis
enplace en
1973;il
remplaçaitet
étenclair-le
mcyen terme r;pécial bâtiment drélevagequi datait de
1967. Le psM,dforigine
communautaire,
a
été. appliqué en Franceà partir de
1974.Le développement de ces deux
prêts
fortement bonifiés aprogressivement
réCuit le
rô1e desprâts
MIO (moyen termeordinaire bonifié)
qui
couvraient antérieurementles divers
besoins dtinvesËissement d.esexploitations agricoles (1).
a) -
Les PSEI1s ont été distribués
à
desexploitations
de grande dimensionéconomique.
Celles-ci
ont,
pourla
plupart dtentre
elles,
accruleur potentiel
de production
plus
queles
autres
exploitations
endettées. Seulle
dépar-tement du Cantalfait
exception:
1-à, hormisles exploitations l-aitières
du sud du département (Ctrâtaigneraie, Planàze deSt Flour) qui rentrent
dansle
casgénéral,
1'évolution
dela
dimension économique des expl-oitations endettéesest
comparable qurel-lesaient
ou nonbénéficié
de pSE.Lranalyse des
bénéficiaires
de ce type deprêt est
par
ailleurs
unexcellent indicateur
duchoix,
ôu de ltabsence dechoix,
du système deproduction dominant
à lfintérieur
dtun département.Ainsi
dansles
Côtesdu
Nord 1amajorité
des PSEa
été
réservéeà
la
production porcine pendantles
années70.
Celle-ci
ne concernepourtant
qufune population peu importante,les
producteursde
lait
étant"de
loin,
1esplus
nombreux dans ce département.Alors
queles
éleveurs de porcsont
presque systématiquementbénéficié
definancements
surbonifiés,
seulê unepetite partie
des producteurs delait
y
a
eu accès.A
lrinverse
dansdtautres
départements, oubien
la
part
ducrédit
qui
a
étéaffecté
aux producteurs de porcsreste
très faible
oubien
seul
untrès
petit
nombred'exploitants
enont
bénéficié
de sorËe queles
crédits
ont
eu peudteffet
drentrainementsur
ce type
dréIevage..b) -
Les PSMLes
prêts
spéciaux de modernisationont
connu un démarragelent
maisà
partir
de
1979
le
montant deréalisations
annuell-es en PSM dépassecelui
des PSE(z).
oe condition
dtaccàs beaucoupplus
strictes
que cesderniers, les prêts
spéciaux de modernisation ne touchent qutun groupedrexploitations plus
restreint.
Ce groupeest
ainsi
désigné comme devantêtre
1e noyaucentral
desagriculteurs
producËifs.Les
exploitations bénéficiant
de ces prêLs sont toujours de dimensionpotentielle
nett.ement supérieureà
celle
dela
moyenne desexploitations
endetËées dtun département. Seul parmi 1es départemenLsétudiés
les
Côtes du Nord se signalentpar
la distribution
de PSMà
desexploitations
de dimension économiqueinférieure
à
celle
desbénéficiaires
de PSE(1) -
On rencontrepar
ailleurs
desexploitations
peu endettéesqui
utilisent
1e moyen terme escomptable
(sur
ressources monétaires du CÆ4) pourdes
objets
limités
(tracteurs
principalement).
Ceprêt
nonbonifié
fut
longtempsd'un
taux
âvântageux proche decelui
du MTO.(2) -
Au 31 décembre 1979,environ
14.000exploitations
seulement avaientbénéficié
de PSM,alors qu'à
la
mêmedate, les
psE avaienr été7
LreffeÈ de
cesprêts sur
le
développement de 1a productionest variable
selon
les
départements:forte
"rài""ro"e
dansles
Côtes du Nord, Iégère augmentation d.ansla
creuse eËle
cantal.
Dans ce dernier département,les
exploitaiions
des aoneslaitières
déjàmentionnées à
propos des PSE connaissent un développement économique
plus
marqué.Dans I
rAllier
par contre
i1 y r
qur"i'stagnation
desbénéficiaires
de
PSM.signalons cependant que pour
re
département de 1rArrier
ratendance moyenne observée reqouvre des
situaiions
assez hétérogènes. A côtédfexploirarions bénéficiaires
de psMqui
se développenr;ir
en
est dfautres'
et
ce principalèment parrniles
producteurs ààviâna",
Quiconnaissent une
crise
profonde,matérialisée
notamrnenËpar
un destockage important encheptel.
Nous ttouvorrs doncici
des !'psM aà"ri".i
parfois
attribués
à
desexpl-oitations
ensituation critique
drrr,
".rl"irrs
départements.
Plus
encore queres
exploitaËions ayantréalisé
despsE,
lesbénéficiaires
de psM se caractérl.sentpar
"".'rpa"ialisation
très marquée desorientations
de production.Leur endettement, fortement
bonifié
est
toujours
élevé.
Lecoût
de ces transformationsest
doncimportant.--
---'vsls
ersvçC)
-
S'ENNEITtrR POUR UN PATRIMOINE OUTIL DE TMVAIL.a)
-
Lefoncier.
La
terre
est
ambival-ente.Elle
est à
1afois
unoutil
detravail
nécessaireet
unobjet
devalorisation
p"iri*oniale.
c,est
J-"" tit.e
que nous 1'avonsisolée
du
paragraphe précàaent.Les
prêts fonciers
datent dansleur
principe actuel
des années 1963-1965' Les réformes uLtérieures
rrtorl-pà"'fond.r"rrtalement
changé
1'objectif
de 1apolitique
agricore:
permerLre1'accessi;;;-ï;
propriété
auxexploitations
présentânt des garantiesd,avenir.
Lfanalyse des
bénéficiaires
deprêts fonciers
fait
apparaître9uê,
parmi 1esexploitations qui
achètent desterres,
cesont
celles
donË
la
dimension économiqueest
importantequi ont
recoursà ce
financement., Leur
taille
audépart
et
son aâcroisse*urrt"rr,
ra
périod"
"or,i--.r, règle générale supérieursà
1a moyenûe.peu de cas s
récartent
decette règre.
cependant dans
le
cantal pendantla
secondemoitié
des années 1970rËs-expràitations
f.ri
,a"ri".rra
des prêËs
fonciers ont
depetites structure"-ua
"u
développent peu"Dfautre
part
ltendettement enfoncier n'entre
pas en concurrence avec ltendettementpour
les
autres investissements.
on constaËe eneffer
queles
exploitations
qui
ont
obtenu desprêts fonciers ont
un endetÈement correspondantà
dfautres
investissements àtun montant au moinségal
à
celui
desexploitations
comparablês ntâyant pas emprunté enfoncier.
La seule exception notable
apparait
dans 1'A11ier au début des années 1970: dans ce départernent où.an*ine un système exËensif de production deviande,
i1 sragit
alors
dtopératiorsrportana",rr
des surfaces importantesb)
-
_Le_lCprlqc.Aidée financièrement depuis
la
Libération,
la
reprise
drexploi-tation
est
aussi une opérationmixte:
elle
porte sur
ltoutil
detravail
et
a un
aspectpatrimonial.
Sansrentrer
dans 1edétail
dela
forme desreprises
(eAec,sociétés
defair père-fiIs...)
nous avonsisolé
lesexpl<litations
connaissant un remplacement dechef par un
ieune.Dans
ItAl1ier,
1es Côtes du Nord,lfOise, la
Sarthe(1),
la
grande
majorité
des jeunesqui stinstallent
à
ÈempspleinonË recours
au financementsurbonifié
spécifique
aux jeunesagriculieurs:
pour beaucoup deces
exploitations
le
recoursà
ce Ëype
deprêts
marqueleui
accèsà
ltendet-tementet
setraduit très
rapidementpar
un niveau drencours élevé.Dans
le
Cantalet
plus
encore dansla
Creuse un groupesignificatif
de jeunes nouvellementinstallés n'a
pasrecours (ou accès)
aux prêtsJeune
Agriculteur.
En Creusela
proportion
dece type
drinstallation
seréduit
dansla
secondernoitié
des années 1970. Mais on observe encore alorsdanS ce département des jeunes
s'installant
sur
depetites exploitations
et rècourant dtune manièretrès
limitée
aucrédit.
Dans ce cas ltaccroissemenË de dimension économiqueest
moindre quecelui
desexploitaLions ayant
réalisé
des
prâts dtinstallation.
Les
exploitations
bénéficiaires
deprôts
JeuneAgriculteur
disposent audépart drune productionpotentielle
supérieureà
la
moyenne desexploitations
endeËtées. E1les at.teignent un niveâu dtendettementélevé
et
parËicipentactivement au développement de
la
productionainsi
q,r'à
Ia
spécialisation,
surtout
lorsque 1e département esË engagé dans un changement profond desystèmes de
production
(cas des Côtes duNord).
Lesinstallations
l-iées àcè typê
deprêt
correspondent à un renouvellement desexploitations
sur
une baserelativement
étroite.
Cesinstallations
représentent annuellementenviron
1 7. desexploitations
alors
quèle
nombredtexploitations
diminue beaucoupplus
rapidement.La
faiblesse
de ce rênouvellementrisque
encore de staccroître
dans 1es années
qui viennent,
1es personnes de 50à
60 ansétant
beaucoupplus
nombreuses dansla
popuLationagricole
que ce1les de 25à
35ans.
Cephénomàne
ajouté
auxdifficultés
quê peuventrencontrer
1es jeunes pourstinstaller
neva-t-i1
pas prôvoquer unevéritable désertification
decertaines régions
? Des signes dfinquiétude apparaissentà
cesujet
enparticulier
dansle
département de1'À1lier.
Quand une
exploitation
connait
un changement de chef auprofit
dtun.jeune,
celui-ci, sril- srinstalle
dansla
secondemoitié
des années1970, dispose au déparL
dfune
dimension économiqueplus
grande quecelui
qui
stest
installé
en début depériode.
11y
a sur
cesdix
années un relàvemenLsensible
desseuils drinstallation.
Enfin
partout
le
coût de
ltinstallation
srest
accru dans desproportions
supérieuresà
la
hausse desprix, et
posele
problème delradaptation
des financementsaffectés
à
cet
objet.
(1)
-
Ces deuxderniers
déparÈements rappelons-lenront été
étudiés quesur
la
période
1970-1975.-9-c) E
r
et
endet.tement- le
cas de 1rAl1ier et desCôtes du Nord. ('l)
Elément
patrimonial par
excellence,l
tépargneest plus forte
chezles exploitations
endettées(2).
Son niveau est plus é1evé danslrAllier
que dansles
Côtes du Nord (oùlron
notepar contre f
importancedes dépôrs à vue).
E1le
staccroit
avecla
dimension économique desexploitations,
ce qui nrest
pas surprenant. El1e augmenËeaussi
avecleur
endettement, cequi tendrait à confirmer
qutil y a disjonction entre
épargneet
investissement.CoexistenË
ainsi,
pour 1-esexploitations
ayant des encours élevés,de forts
niveaux drendettementbonifiés
et
une épargne longue. cesrésultats
moyens sont à nuancer pour 1esexploitalions
connàissant dans lesdernières
années unesituation
decrise.
Cesdernières ont
un niveaudtépargne
inférieur
à
1a moyenne desexploitations
du départementalors
queleur
dimensionest
deuxfois
plus
grande.D)
-
S'ENDETTNN POUR VIVRE ET CONTINUER A PRODUIRE.Nous ne
traiterons
pasla
question du surendettementsi
I'on
entend
par
1à desexploitations
pouvantâtre
suréquipées.En présentant l-es
exploitations
ayant desretards
d.e paiementd'annuité
auprès du CAM nous chercheronsà
localiser
les
difficlltés
liéesà
lrendettemenËqui
sesont
murtipliées à
la fin
des années 70.Puis nous
isolerons
les
groupesqui ont
réa1isé desprêts
que1'on peut
appréhender cônme ayant pourfonction
principale, ofiicieliement
ou
non' draider
à
dégager un revenu monétaire(les
prêts
calamités,
lesprêts
deconsolidation,
les
dettes
à
plus
desix *oi"
auprès descoopéra-tives ...).
Certaines de ces formes dtendeÈtement-
qn"
lton
peut désigner comme un endettement decrise -
se développent dansles
dernières annéàs examinées.a)
-
-Les-re!e$s-4e-peiese4g-4lellgllée_egp*g_4s_g4y.
Si
un départemenË commele
Cantal ignore ceÈtesituation,
on 1arencontre
plus
ou moins fréquemmentailleurs.
Dans 1es Côtes du Nord environ 10Z
des endettés en 1980sont
enretard
pourle
paiement deleurs
annuités auprès du CAM. Lesexploitations
touchéessont
de bonne dimension.Ainsi,
dans ce
dernier
département, el1esont
une dimension économique moyenne de 18.000 UCEcontre
14.000 UCEpour
1esexploitations
endettéeset
10.000 UCEpour lfensemble des
exploitations
du département.( 1,)
-
Ces donnéessur
les avoirs financiers
desexploitations
auprès duCAM
nfont été
relevées que dans ces deux départements.(2)
-
Une étude précédente analysant ltendettemenË desexploitations
agricoles
dansI'IlIe et
Vilaine
en 1967concluait
à
une épargne plusforte
pour 1esagriculteurs
non endettés.Cf.
LEON(y.)
RAINELLI (p.)Les
avoirs financiers
des agrde Con'ioncture Réeionale
-
Réiculteurs
drIlle et Vilaine.
Bul-letingion
de Bretagne,IV,
1975.Mais
cette
situation
moyenne recouvre unerée1le dispersion.
Ainsi
dansla
Creuseet
les
Côtes du Nord près de 1amoitié
desexploitations
ayant desretards
drannuité en 1980 auprès du CAM sont de dimensionpetite
et
moyenne (classes de MBS<
12.000 UCE)et
ont un
endettementfaible
oumodéré (encours
la
plupart
du temps nettementinférieur
à
200.000F.
en 1980). 0nvoit ainsi
apparaître deux types desituation
desrise:
certainesexploitations
importantes fortemenl endettées maisaussi
desexploitations
de moindre dimension.u)
-
!eg-bésé{!s!eitee-4s-p
rôts
calarnitéssur
la
période
1976-1979. Parmi 1esexploitations
endettées des groupes non négligeablesnfont
pas eu recoursà
ce type deprêt
(38z
dansles
côtes du Nord, 55 7"dans
la
Creuse pour prendreles
deux c.as ext.rêmes). Lesexploitations
quiont
réa1isé desprôts
calamités sont toujours de dimension économique supdrieure à cel-le dela
moyenne desexploitations
ayant réalisé.au moins unprât sur
la
même périodeà
1'exception deprêts
calamités..)
-
leq_pgQls_ge_se$eligelies.
(1)Ces
prêts ont
été mis
enplace
à
1'occasion de 1arnultiplication
des cas
difficiles
en France. Nous ntavons analysé-
dansle
seuL départementdes côtes du Nord
-
que 1esbénéficiaires
des premières mesures deconsolidation.
I1 sfagit
exclusivementdrexploitations
de grande dimension(22.000 UCE en moyenne)
et
dont lrencours
est
nettementplus
éLevé que cel-uide l-a moyenne des endettées (400.000
F.
environcontre
140.000 en 1980).d) de
six
mois asPrès-qee-eeeP
é$liysg
.Dans un
petit
nombre decas
(moinsde
10 7. des endettés) les coopératives se substituent âu CÀIvI pourprêter
delrargent
audelà
dusimple
"crédiË
deculturett.
Nôus saisissonscette situation par
La présencede
dettes
deplus
desix
mois auprès descoopératives,
1à encore dansle
seul déparEement
des Côtes du Nord. 11sfagit
aussi
dtexploitations
de grande dimension (25.000 UCE) fortement endettées.e)
-
!es-erP19!!e!!gæ-gg!-s
umulentles
indicaËeurs dedifficul-tés
-Le cas des Côtes du Nord.Les
différent,s
indicateurs
decrise
1iés
à
lrendettement, donton
vient
de présenËerles principaux,
recoupent pour une bonne-part les mêmespopulations.
Examinons enparticuLier
deux groupesqui
cumulentLes dettes
-
- deux- de-ees-indiea-Ëeurs-Le-premiar-èsË- êompos é- d-LeNplo-iça+ila fois
desretards
dtannuitds aupràs du CAI"Iet
desdettes
dmois auprès des coopératives. Les
exploitations
du second gre.pLus de six
oupe ajoutent
(i) -
tes
mesures deconsolidation
qufon étudie sont antérieuresà
la
procédured'aide
auxagriculteurs
endifficultés.
11
à
desdettes
deplus
desix
mois auprès des coopératives uneutilisation
à
plus
de 80 7. deltouverture
decrédit
en comptecourant.
Dansles
deux casi1 s'agit
drexploitations
de grande dimensionet
drendettèment é1evé. Dans 1e second cas Lesexploitations
se concentrenË dans 1esactivités
hors-so1.
f) -
Dimension économiqueet
revenuagricole.
On constate
ainsi
que l-esexploitations saisies
par
descritères
de
difficultés liées
à
l"!endettèment secaractérisent
dansleur
ensemblepar
des dimensions économiquêsèt
des enôoursélevés.
On observêpar ailleurs
quele
revenu desexpl-oitations
a
tendanceà
staccroître
avêc.la
dimensiondconomique. Aussi
les indications qui
précèdent ne doivent-e1les pas masquer queles principales
difficultés
pourvivre
enagriculture
sont
1efait
despetites
exploitations
professionnelles.
Même si1'endettement de'ces dernièresesÈ
en
génératfaible, leur
produit- pêu import-ant ne lermeE pa-s-de dégager un revenu monétaire décent. Crest ce revênu bas
qui
est alors
grevépar
Leremboursement
dlannuités.
Ces expLoitationsont
peu de chance.de,survivreà
leur
chef
acËuel. Dans l-essituations
de dimension économique moyennepar
contre
centest
que quand Lrendettementest
é1evé quele
rêrnbou,rsement des annuités renddifficile
1e fonctionnement monétaire desexploitations.
Ce cas se rencontre de manièreplus
marquée parmiles
popul-ations aidéesde l-a
politique
agricoLe (fSM,JA).
(1)sur
les relations entre
l-fendettementet le
revenu (échantiLlons RICA,bénéficiaires
de
la
DJAet
de PSM dans 1rAllier et
dansla
CONCLUSION
La période au cours de
laquelle
nous avonsétudié les
phénomènes drendettementest
marquéepar
le très fort
développemenË des instruments decrédit
mis en p1-ace de manière cumulative depuisles.lois
drorientation.
Pourlressentiel,
ceux-ci
nront
pasété modifiés depuis
1'apparition
de lacrise
du revenu (1).La première conclusion quton
peut
tirer
de nos ét.udesest
quril
existe une.forte
adéquation enËre l"esobjectifs
depolitique
agricole
etla distribution
deserédits
âuxexploitations:
accroissement de Laproduction
potentielle
des expLoitationsbénéficiaires
deprâts
de "modernisationrr eSE, PSM), renforcement drun groupe deplus
en pl-usrestreint
d'exploitations à
forte
eapacité deproduction,
distribution
desprêts fonciers
principalement dans cedernier groupe....
Le développement important dela
productionpotentielle
sefait
autour de quelques pôles de productionsspécialisées,
lrinstaLlation
des jeuness'inscrivant
dans ce mouvement. 0n enregistre simuLtanément une régression deseffecËifs
desexploitations
orientées
dansles
systàmes de production fortemêntdiversifiés.
Ces phénomènes
sont
drautantplus
significatifs
que Lesobjectifs
de développement de production apparaissent
clairement
dans Les départementsétudiés.
Constater
cette
adéquationglobale
entre les
objectifs
drunepolitique et la distribution
ducrédit
nedoit
pas amenerà ignorer
des zonesdfindétermination.
Ainsi
dans un département de montagnê comme le Cantalles exploitations
réalisane
des PSE,tout
en étanË deplus
grande dimension que 1esautres
exploitations
endettées, ne connaissent aucuneévolution stucturelle
au cours deIa
décennieétudiée.
11 en va de même,on
1'a
vu,
des producteurs da viande bovinebénéficiaires
de PSM dansl-rA1lier;
de même encorecertains bdnéficiaires
deprêts fonciers
dansla
Sartheet le
Cantal,
nouveauxinstallés
succédant, enfin
de périodeà
des exploitaÈions pas ou peu endetÈées dansle
Cantal,
etc.
Dans ce cadregénéraI,
queLLessont
les
modifications
apparues depuis quela crise
frappe
Le revenuagricole
? Les donndes quê nous(1)
-
Les réformesentreprises
après 1978ont
veillé
à éliminer
deltaccès
à
uneforte bonification,
les exploitations qui
pouvaient sten passer(cf.
réformefoneière,
réforme desprêts
calamités
...)
13
-possédons nous permettent de
cerner
l-eseffets
possibles dela
crise
sur
la
product.ion. Selonles
départementsétudiés,
1esrésultats
sontdifférents.
Dans un département comme 1es Côtes du Nord fortement engagé dans un processus draccroissement dela
product,ion, onnfenregistre
aucun infléchissement du rythrne de progression. Par contre dans nos autres départements,caractérisés par
des systèmes de productionplus extensifs,
i1 y
a
généralement ralenËissement du rythme dtaccroissement de laproduction
potentielle.
Dans ce
climat
decrise,
onenregistre
des dérapages: endettement deproduction dans des secteurs jugés
jusqutà présent
comme excédentaires(le lait) (1),
endetËement ayânt pourprincipale fonction
decortvrir
des revenus monétairesinsuffisants.Ces
glissements peuventtrouver bien
desexpl-ications:
intérêt
de
l-rinstitution
bancaireà
prêter
auxagriculteurs
avecgarantie de
1'Etat
(par ex.
Lesprêts calamités),
absence depLanification
en matière de productionagricole,
intérêt
corporatiste
de cert,ains grôupesdragriculteuTs,
possibilité
de détournement de La vocation des PSM, concurrenceet
donc non transparence dansle
système defourniture
descrédits
auxagriculteurs
(cau-
coopérarives).Ltaccroissement de production
quta
connulragriculture
pendantles
10 dernières annéessfest
déroulé dans unesituation
dtinégal-itépèrmanente quant
à
Ia distribution
ducrédit:
unpetit
nombredtexploitations
concentre un pourcentage élevé delrencôurs
(2)
Elles
appârtiennent leplus
souvent aux classes de grande dimension économique.Si
aujourdrhui on rèncontre parmi cesexploitations
à
fort
potentiel
de production des groupesdrexploitations
endifficulté,
crest
principalement parmi l"esexpl-oitations professionneLLes non endettées ou peu endettées que se
Localisent
sur
des dimensions économiquesfaibles
les
expLoitations ayantLes revenus
les
plus
baset
eeLlesqui disparaîtront.
-
En ce sens onpourrait parler
socialement de surendettement.-
Ainsi
par
exemple dansles
Côtes du Nordles
10Z
Lesplus
endettées en 1980,soit
6.4
Z
d.esexploitations.
concentrent 38 7"de
ltencoursLMT
et
16 7. dela
MBSdépaitementale.-(1)
-
AUBERTD.,
BOMPARDJ.p.,
DESBROSSES8.,
GUERRIERCh.,
LEONy.,
POSTEL-VINAY
G.,
RIOP.:
Enquôtessur
la distriburion
ducrédir
auxagriculteurs.
Documents de
travail INM:
Côtes du Nors-
SarËhe, Oise (1970-1975)Octobre 1978. Côtes du Nord
-
Creuse-A1lier -
Cantal (1970-1975-1980) Septembre 1982.2
-
ÀUBERTD.,
BOMPARDJ.P.,
PosrEl-vrNÀyc.
Lraccès aucrédit er le
rôle
du
crédit
dansles exploitations.
In:
Orientation
de 1'élevage bovin franç:aiset
sonintégration à
1téconomieagro-alimentaire,
Supplément auBulletin
Technique du CRZV deTheix
1980.Editions
SEI-CNMVersailles
pp.
85-94.3
-
AUBERTD.,
BOMPARDJ.P.,
LEONY.,
POSTEL-VINAYG.:
Enquêressur
Iadistribution
ducrédit
auxagriculteurs
detrois
départements (Côtes du Nord, Oise eÈSarthe)
(mai-juin
1980), Cahiers destatistique
agricole
du SCEES, no 3/6,4
-
BOMPARDJ.P.,
GIRARDJ.P.,
PoSTEL-VINAYG.:
Le
crédiI,
les
agriculleurs
et la crise
(1980),
Economierurale,
no
139.5
-
AUBERTD.,
BOMPARDJ.p.,
DESBROSSES8.,
POSTEL-VINAYc.,
RIOp.:
Lecrédit
dans unesituation
decrise,
documents detravaiL rNM:
Lesbénéficiaires
deplans
de développement dans1'Allier
(septembre 19B1), dansla
Creuse (mars 1982); Lesbénéficiaires
dela
dotation
jeunesagriculteurs
danslrAllier
(septembre 1981), dansla
Creuse(janvier
1982).6
-
AUBERTD.,
BOMPARDJ.p.,
DESBRoSSES8.,
POSTEL-VINAYc.,
RIO p.Endettement, développemênÈ
et crise:
tentative
dtapproche du cas dela
productionlaitière. In:
La productionlaitière
française,évolution
récenteet
perspèctives. Ed. INRA
publ.,
Route deSt
Cyr, 78000Versailles,
mars 1982., pp.105-116.7
-
AUBERTD.,
BOMPARDJ.p.,
MAAMoUNM.,
POSTEL-VINAYc.,
RrO p.Endettement
et
revenu:un traitement
du RICA dansle
département des Côtes du Nord en 1980, documenË detravail INM,
Septembre 1982. B-
AUBERTD.,
BOMPARDJ.p.,
MAÀ}{OUNM.,
POSTEL-VINAYG.,
RIOp.:
LrenquêLe
foncière
1980pour
le
département des Côtes duNord;
1'endet-tementfoncier
aupràs duCréait Agricole,
docunent detravail
Décembre 1982.
9
-
BLOGOI,\ISKI4.,
BOMPAR.DJ.P.,
GIRARDJ.P.,
POSTEL-VINAY c.Endetfemèn.