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Dernière année de recherche sur l’<i>oppidum</i> de l’Ermitage à Agen (Lot-et-Garonne)

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02549003

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Submitted on 21 Aug 2020

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Dernière année de recherche sur l’oppidum de

l’Ermitage à Agen (Lot-et-Garonne)

Richard Boudet

To cite this version:

Richard Boudet. Dernière année de recherche sur l’oppidum de l’Ermitage à Agen (Lot-et-Garonne). Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du fer, AFEAF, 1995, 13, pp.9-11. �hal-02549003�

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Richard BOUDET

Dernière année de recherche sur !'oppidum de !'Ermitage à Agen (Lot-et-Garonne).

1994 a marqué la troisième et demi ère année du programme tri annuel engagé sur l'oppidum da !'Ermitage à Agen. A notre demande, M. Martinaud (LERGGA, Bordeaux 1) avait réalisé en 1993 une prospection électrique le long de la partie externe du rempart septentrional qui ferme

l'oppidum afin de tenter de suivre le tracé du fossé creusé dans le roc. Le sondage ouvert en 1994 prés de la seule porte·d1

entrée du site a pennis de confirmer sa présence rn:1térialisée par une anomalie magnétique. Son

profil est absolument identique à celui observé, plus au nord, en 1992. Ce sondage a mis en évidence la zone d'arrêt du fossé devant la porte très probablement en bordure de la voirie la traversant et qui est limitée sur l'autre bord par la falaise.

De nouvelles extensions ont été ouvertes en 1994 sur la parcelle faisant depuis 1992 l'objet de nos principaux travaux (Z21) mettant au jour des structures du Moyen Âge, de l'époque romaine et du second Âge du Fer (surtout de petites fosses). Deux structures gauloises particulières ont été

mise en évidence. La première est un petit fossé rectiligne, suivi sur une vingtaine de métres de longueur. Il est parallèle au côté oriental du bâtiment fouillé en 1992, assimilé à un sanctual re laténlen. L'autre structure est un nouveau puits à offrandes de section carrée qui a simplement été sondé. La partie supérieure du colmatage est assurée par une grande quant ité de déb,ris d'amphores vinaires italiques de type Dresse! 1 A mélée à un sédiment trés humique. Ce colmatage se présente plus comme celui observé dans le puits fouillé en 1990/1991 que dans le grand puits, dont la fouille a été achevée en 1994, où les récipients ont été retrouvés plus ou

moins complets. Ces trois puits semblent synchrones (fin du lie s. avant

notre ère).

La fouille d'un chapelet de grandes fosses gauloises, recouvertes par un

bâtiment antique repérées en 1993, s'est achevée en 1994. Le mobilier y est abondant et de bonne conservation. Il faut noter la présence d'un crâne de bébé et d'un col d'amphore Dressai 1A portant une marque peinte (ainsi que plusieurs estampilles). Ces fosses semblent liées à l'extraction d'argile qui a pu servir à la fabrication de vaisselle. En effet, un four de potier isolé a été dégagé sous le bâtiment antique. Il se présente sous la forme d'une fosse oblongue orientée est/ouest (alandier à l'est). Les parois et le sol de la chambre de chaUffe ont été recouverts par une couche d'argile rapportée soigneusement lissée. La sole, probablement constituée de luths dont plusieurs éléments on été retrouvés, était supportée par deux piliers de refend massifs en terre cuite. Ce four a livré de nombreuses pièces de vaisselle indigène qui semblent plus provenir d'un dépotoir que constituer des ratés de cuisson (à noter une monnaie à légende ARIVOS/SANTONOS du centre de la France).

Une tranchée a été ouverte sur une bordure de la terrasse quadrangulaire supportant la zone de fouille. Il s'agit sans nul doute d'une construction de la fin de l'âge du Fer.

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Enfin, nous avons achevé en 1994 le dégagement du puits à offrandes gaulois (st.41) accostant le probable sanctuaire repéré en 1992. Nous avions stationné en 1993 sur un premier dépôt (dépôt 1) localisé sous des planches en chêne au sommet de la couche de marne encaissante imperméable. Dans la partie basse du puits, sur environ 1,80m de hauteur avait été creusée une petite "salle" destinée à recevoir un cuvelage en bois parfaitement conservé sur 1,20m et trois autres dépôts. Ce bâti est constitué sur quatre côtés de 19 planches visiblemen t en chêne de trois à cinq centimètres d'épaisseur, de 1,05m en moyenne de longueur, aux extrémités encochées et emboîtées les unes dans les autres. Les bois sont en cours de détermination et de datation par B. Szepertyski (L.A.E.A.O.A., Bordeaux). Le dépôt 2 a été installé à l'extérieur et à l'angle ouest du cuvelage sur le

sommet du comblement. Il se compose d'un cas::iue de type Mannheim, de deux vases indigènes et de deux crochets en fer. Le troisième dépôt se

trouvait dans la moitié occidentale du sommet du cuvelage. Il regroupe un vase indigène complet et le fond brisé d'un second, une cruche de type Kelheim et d'une petite passoire en bronze dotée d'un oeillet laissant présager de son appartenance .à un système articulé plus complexe. Le quatrième et dernier dépôt est le plus volumineux. Il reposait directement sur

le fond du puits dans lequel une petite cuvette avait été creusée. Elle a reçu trois pièces mutilées (un feuillard et une tôle de bronze ainsi qu'une anse en fer) d"un seau, des débris d'amphores vinaires italiques et une portion d'héml•mandibule d'ovin. L'ensemble était surmonté de sept vases

indigènes complets, d'un gros galet da Garonne·; de deux seaux à douelles de bois, feuillards de bronze et anse en fer ainsi que d'une situle en bronze et anse de fer mutilée. Un des éléments de suspension de ce vase avait été arraché. Il a été retrouvé plus haut. La base de l'anse où. manque cette pièce a été pliée. Enfin, la partie inférieure de la situle a été martelée. Les attaches de l'anse du plus grand des deux seaux figurent deux têtes animales en

bronze. Il semble s'agir de félins. Le remplissage de ce dépôt a livré de nombreux restes de noisettes consommées, des noyaux de prunes et de cerises, des féverolles, des pépins de raisins .... ainsi qu'une fibule complète de type Nauheim en bronze et une petite bague en fer à chaton décoré en pâte de verre(?) bleue. Les bois vont être restaurés par le laboratoire Arc Nucléart de Grenoble.

Les puits à offrandes d'Agen associés à un très probable sanctuaire sont à mettre en relation directe avec les puits "funéraires" du Toulousain et surtout de Viellle•Toulouse (Haute-Garonne) où des mobiliers plus que

comparables ont été découverts et des sanctuaires fouillés, il y a quelques décennies. Nos cinq années (1990-1994) de recherche sur l'oppid um

d'Agen, financées par la Sous-Direction de !'Archéologie et le département de Lot-et-Garonne en collaboration avec la ville d'Agen, vont faire l'objet d'un volume de synthèse en cours de préparation par une équipe

interdisciplinaire. L'ensemble des mobiliers Issus de la fouille a fait l'objet d'une donation par les propriétaires des parcelles de découverte (M. M. Amouroux, Desmeroux et Brousse) au Musée des Beaux-Arts d'Agen.

RI chard Boudet, U M R 150 CNRS-EHESS, Centre d'Anthropologie,

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Le grand seau du dépôt 4 du puits s1.41 (dessin de P. Rouze : document

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