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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Avant-propos

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Academic year: 2021

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AVANT-PROPOS

6 ans déjà ... 6 ans c'est un peu l'âge de raison. en tout cas cela devient sérieux ... ce n'est plus l'école maternelle. 6 ans c'est peut-être un peu trop tôt pour "faire" l' histoire de ces journées. Je rappellerais seulement un certain nombre de caractéristiques car elles présentent quelques originalités. Ces journées sont nées en 1978 de la volonté de deux équipes : une équipe de psychologues M.C.W.(l) (pour ne pas faire de mé-chants jeux de mots) et d'une équipe de pédagogues des sciences. celle de l'ATP INRP-CNRS que je coordonnais.

Nous nous trouvions alors par une triste journée pluvieuse dans ma classe du Lycée Carnot en train d'observer des élèves aux prises avec des moississures et nous nous entretenions sur la pauvreté.dans tous les sens du terme,de la recherche pédagogique. En particulier.nous trouvions ~ommage"qu'en pédagogie des sciences. les quelques moyens -ils étaient pourtant peu nombreux- étaient dispersés et ainsi dilapidés car contrairement à nos disciplines d'origine (sciences ou psycho). chacun "faisait les choses dans son coin" et souvent "recommençait les mêmes choses"(2).

La conjoncture politique et administrative nous semblant encore plus touchée que le temps. il fut alors suggéré de créer un lieu de communication et de confrontations en élargissant les séminai-res de travail que nous avions dans le cadre des recherches INRP-CNRS. Sans aucune subvention. avec nos maigres crédits de recherches nous réuss'mes â mettre sur pied ce qui devient â postériori

les lères journées. Elles devaient se tenir à Rouen, comble de malchance,une grève d'étudiants nous en détourna et nous nous retrouvions â Chamonix "au pied levé" dans le Centre Jean Franco, 00 le "chàlet des petits" fut transformé en salle de rencontres pour les premiers quarante participants. Pendant deux jours il

y eut ainsi quelques communications et beaucoup de "confrontations"(3)

(1) Jacques Mathieu,Evelyne Cauzin ille, Annick Weil-Barais et Edouard Friemel. (2) Il s'agissait alors des travaux sur la démarche expérimentale.

(2)

car les "psycho" et les "péda" d'alors ne s'estimaient guère: (1) Cette volonté de communication nous a tenté de la maintenir et de la développer puisque aux seuls participants français se sont joints par la suite de fortes délégations ital iennes, suisses, belges, nord-américaines, espagnoles, africaines etc ... 20 na-tionalités cette année (2) ; puisque aux psychologues et aux péda-gogues se sont rajoutés des scientifiques, des "matheuX' de renom, des chercheurs en Sciences humaines, des divulgateurs de toutes sortes ( muséologues, journalistes, animateurs, etc ... ), des producteurs, des industriels, des ingénieurs, des décideurs, des formateurs, des formateurs de formateurs, des formateurs de formateurs de forma-teurs ... et même des inspecforma-teurs :

Depuis ces journées ont grandi, elles devaient correspondre à un réel besoin, car très rapidement et par quelques détours, mais en restant toujours fidèles au Centre Jean Franco à Chamonix, nous avons atteint le nombre de 300 participants (2). Toutefois nous pourrions dire dans notre jargon que ce nombre n'est pas signi-ficatif car nous limitons la participation à ce seuil considéré 'omme optimum pour 1a fai sabi 1 i té.

Un autre indicateur plus significatif ce sont sans aucun doute les actes (3).

(1) PLus de 1000 participants différents de 35 nationaLités ont parti-cipé à ces rencontres.'

(2) Participation.

No.1 Les démarches scientifiques: théorie et partique 1979 48 No.2 Approche des processus de construction des concepts en 140

sciences 1980

No.3 Diffusion et appropriation du savoir scientifique ensei- 240 gnement et vuLgarisation 1981

No.4 L'information de L'Education Scientifique 1982 288 No.S QuelLes recherches pour L'Education Scientifique 1983 295

No.6 Signes et Discours 1984 30S

(3) La diffusion atteint lS00 exempLaires pour la plupart des numéros, sans vente en librairie. Les commandes affluent de l'ensemble des pays du monde y com-pris des USA, du Japon, d'Australie et des Pays de L'Est.

(3)

Plutôt que de proposer un histogramme, comme c'est devenu la mode

à propos de tout chez certains pédagogues professionnels, nous

les représenterons ainsi.

La photo est significative en elle-même.

Le but de ces journées n'est cependant pas ni de faire des dis-cours introductifs ni de présenter des idéologies globalisantes(l), mais d'abord de tenter d'objectiver les phénomènes éducatifs. Objectiver, qu'est-ce cela veut dire? Il nous semble encore trop tôt aujourd'hui de vouloir construire une science de la communica-tion scientifique. Il s'agit, vu l'urgence des problèmes, d'être réaliste et pragmatique. Dès lors, l'important, c'est sans doute de

mettre à plat des problèmes d'éducation et de culture pour

pou-voir les aborder sous différents angles d'analyse. C'est également de dépasser les opinions courantes, les discussions habituelles, les recettes toutes faites pour tenter d'innover.

(]) En matière d' éduoation i~ y a des antéoédants sél'ieuz, vu ~es origines

phi~osophiqueset théo~ogiquesde oe domaine. 25

(4)

Mais i l ne s'agit pas encore "d'innover pour innover", cela traduit parfois une fuite en avant, comme le fut certainement l'introduc-tion à la télévision dans certains pays en développement, ou comme l'est aujourd'hui l'introduction non réfléchie de l'informatique. Il s'agit plutôt d'envisager différents possibles (et non pas un seul comme trop souvent en éducation) et de les corroborer ... et cela dans le but d'éclairer les zones d'incertitude, de fonder

des pratiques d'interventions, de préparer les formateurs aux nouveaux rôles à assurer.

Effectivement en envisageant cela, nous constatons combien nous n'en sommes encore dans le domai ne de l a cul ture s cienti fique qu'aux premiers balbutiements. Alors que nous ne maîtrisons pas encore bien la parole il nous faut passer maintenant à l'apprentissage de lecture et de l'écriture. Ce n'est pas très simple, surtout si nous regardons un peu autour de nous. La médecine tente de-puis 150 ans d'avoir un fondement scientifique, d'autres pratiques l'essaient depuis plus longtemps encore, cela n'enlève rien à leur sérieux et à leur efficacité certaine.

L,ertes dans l'éducation, du fait de son objet, du fait que l'on s'adresse à des êtres humains et du fait que les situations édu-catives ne prennent tout leur sens qu'en fonction d'un certain nombre de valeurs qui ne dépendent pas d'une détermination scien-tifique au sens strict mais d'une réflexion collective et d'un consensus social, l'éducation et la communication scientifique,

s'avèrent être d'abord un art dont la réussite relève en partie d'un état de gràce. Mais comme dans tout art, des formes neuves et fondées, un certain nombre de techniques sont indispensables. C'est peut-être là la place de la didactique des sciences ...

c'est-à-dire notre place. Nous voilà ainsi au coeur du sujet de cette année: la formation professionnelle.

A. GIORDAN L .0. E. S.

Université de Genève

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